- Home
- >
- Sociologie
- >
- Migrations, mobilités et réseaux religieux au Burkina Faso – Livre neuf
Alice Degorce, Ludovic Kibora
Migrations, mobilités et réseaux religieux au Burkina Faso – Livre neuf
Dans le contexte social changeant des sociétés burkinabè, l’offre religieuse et les routes migratoires ne cessent de se diversifier. La pluralité des pratiques, des acteurs et des situations rencontrés invite ainsi à penser les articulations entre religions et migrations. Croisant des approches méthodologiques et des objets de recherche diversifiés, ce livre part d’exemples issus de recherches de terrain au Burkina Faso pour interroger de façon plus globale les liens entre pratiques religieuses et pratiques migratoires, ainsi que leur rôle dans l’insertion sociale, à un niveau local. Le religieux en migration est principalement envisagé ici lorsqu’il est mobilisé pour permettre l’insertion sociale dans des situations d’installations ou de réinstallations au Burkina Faso, ou quand les mécanismes sociaux habituellement mobilisés sont saturés ou ne suffisent plus.
Vous aimerez aussi
Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routières
Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routières
Si l’égalité des sexes demeure une nécessité sociale, politique et économique, elle a pourtant du mal à passer l’épreuve du quotidien. Qui, homme ou femme, ne s’est pas trouvé confronté à ces mille petits détails qui nous font penser que, définitivement, l’autre est si différent ? Pourquoi les hommes ne peuvent-ils pas répondre à une question quand ils lisent le journal ? Pourquoi demandent-ils toujours à leur femme où se trouve l’objet qu’ils cherchent alors qu’ils l’ont devant les yeux ? Pourquoi se plaignent-ils que les femmes ne sachent pas conduire ? Pourquoi les femmes n’ont pas le sens de l’orientation ? Pourquoi devinent-elles toujours qu’il leur ment ? Pourquoi cassent-elles la vaisselle quand elles sont en colère ? Pourquoi cette préférence des uns pour le sexe et des unes pour la tendresse ? Ou cette soi-disant insensibilité des uns et hypersensibilité des unes ? Toutes ces différences, et d’autres encore, vues par Allan et Barbara Pease, sont interprétées ici le plus sérieusement du monde mais raconté avec beaucoup d’humour. Ou comment rendre léger et hilarant l’éternel combat de la testostérone et de l’œstrogène.
Dans plusieurs pays musulmans, le statut juridique des femmes dans le droit de la famille fait débat. Ainsi, les Etats, premiers responsables de l’élaboration des lois, se retrouvent devant un défi de taille en tentant à la fois d’intégrer les normes internationales d’égalité entre les sexes et de respecter les prescriptions islamiques. De plus, ils voient leur autorité contestée par les acteurs religieux qui considèrent que le droit de la famille, traditionnellement régi par les normes coutumières et religieuses, est sacré, et qu’il n’a donc pas à être réformé. La comparaison entre deux pays où la religion musulmane est majoritaire – le Sénégal, une république laïque, et le Maroc, une monarchie où elle est religion d’Etat – montre la diversité des islams et de la charia, mais ne s’y attarde pas uniquement. Elle met également en lumière la progression des luttes féministes, menées sur plusieurs fronts, et l’importance des capacités et des sources de légitimité de l’Etat pour mener à bien la réforme.
Marième N’Diaye est chercheure postdoctorale à l’Université de Montréal, docteure en science politique de l’Institut d’études politiques de Bordeaux, chercheure associée au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM) et chargée de recherche au CNRS.
Carnets d’un inspecteur du travail
Elle part de chez elle à 7 h 30 du matin, elle revient vers 23 heures, mais sa journée ne compte que 6 heures payées au Smic. Qui est-ce ? Une caissière à temps partiel. 35 heures, c’est la durée de travail légale hebdomadaire. 48 heures, c’est la durée maxima d’ordre public. Quelle est la différence entre les deux ? Treize heures supplémentaires. Connaissez-vous l’opt-out ? En Grande-Bretagne, le salarié peut renoncer aux droits liés à son contrat de travail et effectuer plus de 48 heures par semaine. Un système qu’il est question d’étendre à toute l’Europe. Dans la suie et la graisse, entourés de conteneurs d’acide sulfurique et fluorhydrique non étiquetés, ils travaillent sur des machines avec de grosses courroies sans carter. Où est-ce ? En plein coeur de Paris. Quelle est la maladie professionnelle la plus répandue, et la moins déclarée? Les troubles musculo-squelettiques. Viennent ensuite les risques liés à l’exposition à l’amiante et la surdité. Combien d’infractions au droit du travail constate-t-on chaque année ? Un million. Mais il n’y a que 427 inspecteurs du travail, 813 contrôleurs, pour 15 515 703 salariés et 1,2 million d’entreprises…
La Nomenklatura – Les privilégiés en URSS
La Nomenklatura, ce mot inconnu jusqu’ici, sauf de quelques spécialistes, mérite de devenir aussi célèbre que le terme de Goulag. II désigne la classe des nouveaux privilégiés, cette aristocratie rouge qui dispose d’un pouvoir sans précédent dans l’Histoire, puisqu’elle est l’État lui-même. Elle s’est attribué d immenses et d’inaliénables privilèges (datchas et logements luxueux. limousines, chauffeurs, restaurants, boutiques, cliniques, centres de repos spéciaux et presque gratuits). Le récit évoqué à la fin de son livre par Voslensky dune journée dans la vie de Denis Ivanovitch, chef de secteur au Comité central du Parti communiste. nous donne tout autant envie de rire que de pleurer. Que ce livre nous dérange, qu’il nous interpelle dans toute sa vérité, qu’il nous oblige à pousser jusqu’au bout notre réflexion. Voilà qui n est pas banal et mérite que l’on y consacre quelque temps.