Sihem Souid
Omerta dans la police
Abus de pouvoir, corruption, trafic de statistiques, racisme, sexisme et homophobie, voici la face cachée de la police. Ce livre est aussi l’histoire d’une femme flic, entrée dans la grande maison par vocation, qui déchante progressivement. Elle croyait que la police nationale était au service des citoyens, mais elle découvre que l’institution bafoue les valeurs républicaines plus qu’elle ne les défend. Documents à l’appui, Sihem Souid décide, au détriment de sa carrière, de briser l’omerta en saisissant la justice pénale. Chantages, pressions, menaces : sa plainte la poursuit jusque dans sa vie personnelle.
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Le mal français
Le Mal français est un essai politique et sociologique d’Alain Peyrefitte publié à la fin de l’année 1976. Peyrefitte se demande dans l’introduction « pourquoi ce peuple vif, généreux, doué, fournit-il si souvent le spectacle de ses divisions et de son impuissance ? ». L’auteur s’insurge contre plusieurs maux français qui forment une sorte de maladie, un « Mal » français : les règles tatillonnes de l’administration, l’excès de bureaucratie, la centralisation, le manque de confiance des entrepreneurs, un État trop dirigiste, etc. Il souhaite de profondes réformes administratives, politiques et sociales, en fustigeant la « société bloquée » française et le pessimisme ambiant. Ce livre connaît un très grand succès de librairie, avec un million d’exemplaires vendus.
La relève du matin
Les morts vont vite, rappelle un dicton populaire. Des jeunes hommes tombés pendant la guerre de 1914-19i8, combien ont laissé un souvenir ? L'oubli n'est-il pas leur lot puisque, n'ayant fait de mal à personne, ils n'ont pris place dans aucune vie » ? A cette remarque d'ironie amère, sur laquelle s'ouvre l'essai écrit en mémoire d'un « tort de dix-neuf ans, fait écho la conclusion du Concert dans un parc : » Les hommes, dans leur course, se passent l'un à l'autre l'indifférence. Ce n'est pas un flambeau. Mais c'est un pain, et qui permet de vivre. » On aurait pourtant tort de croire que dans ces pages rédigées de 1916 à 1920 Henry de Montherlant ait pour propos unique la révolte ou la résignation devant un destin qui fauche la jeunesse d'un pays à la fleur de l'âge.
La fièvre verte
La fièvre est un mal pernicieux dont souffrent les candidats à l’immortalité garantie par l’habit vert.
Dans la Fièvre verte, Jacques Isorni, candidat au « fauteuil » de Jérôme Carcopino, raconte sa campagne académique. Il rapporte avec une liberté totale les libres propos échangés lors de ces fameuses « visites » que déconseille le règlement de l’Académie. Jamais un tel livre, profondément authentique, n’avait été écrit. Les élus se hâtent d’oublier et se taisent. Les battus réservent l’avenir. Mais ce livre est surtout l’occasion pour Isorni d’ouvrir au lecteur une extraordinaire galerie d’immortels, morts ou vivants : secrétaires perpétuels, cardinaux et ducs, écrivains, savants, philosophes, avocats. et les autres. Il n’y a plus de militaires. Et, dès lors qu’autour de sa candidature sa rallumait une querelle non académique, celle de la France, pétainisme et gaullisme, c’est une page de notre histoire qu’il a écrite au cours d’un récit passionné, admiratif, critique, parfois même comique ou cruel.
Bébert le chat de Louis-Ferdinand Céline
« Un chat c'est l'ensorcellement même, le tact en ondes… » notait Louis-Ferdinand Céline. Et Bébert, énorme matou tigré au maintien, à l'intelligence prodigieuse, aussi glouton et râleur que fidèle, n'était pas un chat ordinaire. Abandonné par son premier maître, l'acteur de cinéma Le Vigan, longtemps vagabond dans Montmartre au temps de l'Occupation, il est recueilli par Céline et sa femme et va partager leurs errances, leurs aventures, leur misère, leur exil. Céline en a fait l'un des héros de ses derniers romans – ces chroniques hallucinées de l'Allemagne de la débâcle -, et l'un des chats les plus célèbres de la littérature française.