Sherwood Anderson
Pauvre blanc
Placé sous le double signe d’Huckleberry Finn et d’Abraham Lincoln, le héros de ce roman – que la critique anglo-saxonne place parmi les plus grandes réussites de l’auteur de Winesburg, Ohio (1919) – s’appelle Hugh McVey. Ce garçon nonchalant est converti aux vertus de l’autodiscipline par Sarah Shepard, une femme à l’esprit combatif. Hugh devient inventeur et sa machine à planter les choux va engager sa petite ville sur la voie de l’industrialisation.
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La goutte d’or
Idriss gardait ses chèvres et ses moutons non loin de l'oasis de Tabelbala quand une Land Rover a surgi. Une jeune femme blonde aux jambes nues a pris en photo le petit berger saharien. Sa photo, elle la lui enverra dès son retour à Paris. Idriss a attendu en vain. Son image volée ne lui a pas été rendue. Plus tard, quand il va partir vers le nord et jusqu'à Paris pour chercher du travail, il va se heurter à des images de lui-même qu'il ne reconnaîtra pas. Perdu dans un palais de mirages, il s'enfoncera dans la dérision jusqu'à ce qu'il trouve son salut dans la calligraphie. Seul le signe abstrait le libérera de la tyrannie de l'image, opium de l'Occident.
Le chaos et la nuit
Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
L’anneau d’améthyste
L’Anneau d’améthyste est un roman d’Anatole France publié en 1899. Il fait partie de l’Histoire Contemporaine, tétralogie dont il constitue le troisième volet. Ce roman poursuit l’histoire de M. Bergeret ainsi que la candidature de l’abbé Guitrel à l’évêché de Tourcoing, ces deux thèmes ayant été entamés dès le premier livre de la tétralogie, L’Orme du mail. Les personnages sont pour la plupart présents dès ce premier livre et l’auteur ne redonne pas d’explication par la suite sur leur histoire. Le roman se situe en pleine affaire Dreyfus.
Les Maîtres
Afin de préparer sa thèse de médecine en même temps que celle de doctorat ès sciences, Laurent Pasquier, qui travaille dans le laboratoire du professeur Chalgrin, sollicite un poste de préparateur auprès d'une autre sommité de la biologie : le professeur Rohner. Le premier citant avec éloge les travaux du second, le choix de ces maîtres semble parfait. Laurent ne tardé pas à s'apercevoir qu'il s'est montré naïf la courtoisie des propos dissimulait une âpre rivalité que l'intervention démoniaque d'un camarade de Laurent fait éclaterr au grand jour. Rohner use des pires armes sans le moindre scrupule pour s'assurer la préséance.