Guy de Maupassant
Pierre et Jean
Pierre, médecin, ne comprend pas pourquoi un ami de sa famille a légué sa fortune à Jean, son frère cadet. Au terme d’une véritable enquête policière, il mettra au jour un terrible secret. Le quatrième roman de Maupassant (1850-1893), publié en 1888, est sans doute le meilleur. Le récit, qui tient à la fois de l’étude naturaliste et de l’analyse psychologique, s’appuie sur une intrigue, simple et forte. Dans sa célèbre préface, l’auteur développe une théorie qui préfigure la modernité romanesque : il s’agit moins de reproduire le réel que d’en donner l’illusion.
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Aux cœur des mots – les enfants du monde racontent
L’association Femmes Leaders de Monaco a initié un concours de contes dans plus de 20 pays francophones auprès de classes d’enfants de 10 à 13 ans. Le principe pédagogique est d’aborder les valeurs fondamentales définies dans la Convention internationale des droits de l’enfant, et de les sensibiliser sur la réflexion de l’égalité garçons – filles. C’est un jury de personnalités internationales du monde de la culture qui participe à la sélection des trois récits lauréats. Remise des prix le 20 mars 2014 dans le cadre de la Journée mondiale de la francophonie, à Monaco, sous la présidence du Prince Albert II et de Monsieur Abdou Diouf. Le cherche midi est partenaire de cette initiative, réalisée pour la première fois de façon internationale, par la publication des 20 contes des enfants du monde entier.
Lettres de mon moulin
Le Nord de la France, noyé dans les brumes, ignorait le Sud. Alphonse Daudet le lui fit découvrir par ses « Lettres de mon moulin ». La Provence, celle de la mer et celle de la montagne, est apparue soudain avec ses troupeaux, ses belles Arlésiennes et ses parfums. Un siècle plus tard, maître Cornille et son secret, la mule du pape qui retient son coup de pied, le curé de Cucugnan, le sous-préfet aux champs, tous ses personnages vivent encore avec la même intensité. Tristes ou gais, mélancoliques ou satiriques, ces petits textes sont des chefs-d’œuvre de malice, de poésie et d'émotion.
Laisse flotter les rubans
Notre mémoire est plus riche que nous ne le croyons. A condition de « laisser flotter les rubans » du souvenir, elle nous ouvre un champ infini d’émotions et de sentiments. Un mot d’un être cher, qui revient à l’esprit, une rencontre qui n’a pas eu de suite, une scène à laquelle on a été mêlé sans la comprendre, un remords qui soudain vous assaille… Ces infimes détails de la vie disent bien souvent, mieux que les grands faits marquants, notre vérité et celle des êtres qui nous entourent. L’auteur de Pourquoi la Grèce ? et du Trésor des savoirs oubliés, en une quinzaine de brefs récits merveilleusement ciselés, nous le fait découvrir avec autant de subtilité que d’humanité généreuse.
Je l’aimais
À soixante-cinq ans, il est à l'âge des bilans. Elle en a moitié moins et rumine son chagrin. Celui d'avoir été plantée là avec ses deux filles par un mari volage parti pour une « femme moins usée. » A priori, Pierre et Chloé n'ont pas grand chose à partager. Il en décide pourtant autrement, emmenant sa belle-fille sur un coup de tête pour quelques jours à la campagne. Au fil d'un long dialogue, ils vont peu à peu se livrer. Tombe alors le masque du « vieux con » autoritaire et hautain attribué un peu hâtivement par Chloé à son beau-père. L'homme renfermé aux jugements définitifs révèle une blessure et une sensibilité à fleur de peau, tandis que la jeune femme pleine de vie reprend le dessus sur l'épouse éplorée.