Alain Peyrefitte
Quand la Chine s’éveillera … le monde tremblera (tome 2)
Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera est un essai d’Alain Peyrefitte paru en 1973 chez Fayard. Il s’est vendu à plus de 885 000 exemplaires en comptant uniquement l’édition française. Il a été republié en deux tomes en livre de poche, sous-titrés respectivement Regards sur la voie chinoise et La Médaille et son revers.
Sa thèse principale est que compte tenu de la taille et la croissance de la population chinoise, elle finira inexorablement par s’imposer au reste du monde dès qu’elle maîtrisera une technologie suffisante. Il explique aussi que « La Chine d’aujourd’hui ne prend son sens que si on la met en perspective avec la Chine d’hier ». Alain Peyrefitte considère que le paysan chinois bénéficie d’une indéniable amélioration de son niveau de vie.
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François Bizot, membre de l’École française d’Extrême Orient, est fait prisonnier au Cambodge par les Khmers rouges, en 1971. Enchaîné, il passe trois mois dans un camp de maquisards. Chaque jour, il est interrogé par l’un des plus grands bourreaux du vingtième siècle, futur responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts, aujourd’hui jugé pour crimes contre l’humanité : Douch. Au moment de la chute de Phnom Penh, en 1975, François Bizot est désigné par les Khmers rouges comme l’interprète du Comité de sécurité militaire de la ville chargé des étrangers auprès des autorités françaises. Il est le témoin privilégié d’une des grandes tragédies dont certains intellectuels français ont été les complices. Pour la première fois, François Bizot raconte sa détention, décrit une révolution méconnue, démonte les mécanismes de l’épouvante et fait tomber le masque du bourreau monstre. Grâce à une écriture splendide et à un retour tragique sur son passé, l’auteur nous fait pénétrer au cœur du pays khmer, tout en nous dévoilant les terribles contradictions qui — dans les forêts du Cambodge comme ailleurs – habitent l’homme depuis toujours. (Ethnologue, François Bizot a été affecté depuis 1965 dans différents pays de la péninsule indochinoise, dont il étudie la religion. Directeur d’études à l’École pratique des hautes études, il est titulaire de la chaire de « Bouddhisme d’Asie du Sud-Est »)
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