Victor Hugo
Ruy Blas
Texte intégral
À la cour d’Espagne, la reine doña Maria ordonne au noble don Salluste d’épouser sa suivante, qu’il a séduite et mise enceinte. Il refuse ; elle l’exile. Mais, déshonoré, l’homme n’entend pas partir sans se venger. Il élabore un plan diabolique pour compromettre la reine ; son valet, Ruy Bias, amoureux transi de doña Maria, l’aidera à son insu dans cette entreprise infâme…
Joyau du théâtre hugolien et consécration du drame romantique, Ruy Blas est aujourd’hui encore l’une des œuvres les plus jouées du dramaturge.
L’EDITION
Le dossier de l’édition présente des extraits de la préface de Cromwell, dans laquelle VictorHugo énonce les principes fondamentaux du drame romantique, et revient sur la mise en scène de Brigitte Jaques-Wajeman pour la Comédie Française, lors du bicentenaire de la naissance de l’auteur.
Vous aimerez aussi
Claude Gueux
Un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris en 1831. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse et un enfant de cette fille. Il était capable, fort habile, intelligent, fort mal traité par l’ éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire mais sachant penser. Un hiver, l’ ouvrage manqua. L’ homme, la fille et l’ enfant eurent froid et faim. L’ homme vola. Il en résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l’ enfant et cinq ans de prison pour l’ homme. Il fut envoyé faire son temps à la Maison Centrale de Clairvaux. On va voir ce que la Société en fait. Relation allégorique d’ un drame individuel, cet ardent plaidoyer contre la peine de mort et contre la prison met à nu le mécanisme de la brutalité sociale qui ne sait répondre à la détresse que par la répression. Avec Claude Gueux, Victor Hugo n’est plus simplement romancier ou poète, il conquiert une place éminente auprès des plus grands orateurs de la Liberté. Cinq ans de prison pour ne pas voir sa femme grelotter de froid, son enfant mourir de faim Souffrir les humiliations imposées par un garde-chiourme sans scrupules. Puis, se révolter contre les vexations et le mépris. Est-ce un crime de vouloir défendre sa dignité, de vouloir rester homme, malgré tout ?
Ivanov
Ivanov, en russe, c’est un nom qui se rapproche de Dupont ou Durand – un monsieur tout le monde. Propriétaire terrien dans un district de la Russie centrale, intelligent, gentil, amoureux, Ivanov est envahi depuis peu par une certaine mélancolie. Sa femme très malade, sa propriété qui part à vau-l’eau, sa gestion de l’argent, tout est remis en question. Tchekhov disait : Il y en a des milliers, des Ivanov… l’homme le plus normal du monde, pas du tout un héros. C’est le drame de cet anti-héros confronté au temps dilaté par l’ennui, à l’impuissance, l’immobilisme, l’inaction et la paresse, un homme lâche enlisé dans l’existence.
Quatre-vingt-treize
Initialement prévu comme le dernier volet d’une trilogie consacrée à la Révolution française, le livre se situe aux heures les plus noires du soulèvement populaire : la Terreur. La Convention a « abdiqué » après un bain de sang orchestré par les girondins et comme emportés par une folie meurtrière, les vainqueurs – Danton et Robespierre – vont s’affronter à mort. Victor Hugo place son décor en Vendée où les royalistes tentent un dernier coup de dés. La flotte révolutionnaire traque sans merci une frégate, la Claymore. A son bord le marquis de Lantenac qui doit prendre la tête de la révolte contre-révolutionnaire. Au tout dernier instant, le royaliste parvient à rejoindre le rivage… Au travers de ses personnages, Victor Hugo ne se contente pas d’un simple affrontement entre les valeurs de l’ancien régime et celles de la révolution. Profondément républicain, il dépeint brillamment l’émergence de cet idéal souillé par des âmes noires et inflexibles.
Le dernier jour d’un condamné
TEXTE INTEGRAL + DOSSIER – Dossier pédagogique de Geneviève Dragon. Un homme est condamné à mort. Reclus dans sa cellule, il se met à écrire : ses pensées angoissées, ses vains espoirs, ses souvenirs heureux à jamais disparus, son désespoir face à l’horreur de la guillotine… Dans cet enfer carcéral, chaque heure est un nouveau supplice, chaque minute, une plongée anticipée dans la torture à venir. Son cri d’angoisse à jamais restera imprimé en nous. Un roman bouleversant où Victor Hugo dénonce l’horreur d’un crime inhumain. Groupements de textes : 1. Les héros en prison au XIXe siècle 2. Controverses autour de la peine de mort