Sylvain Sankalé
Souleymane Keita – La représentation de l’absolu
« Considéré comme le chef de file de la peinture abstraite au Sénégal, Souleymane Keita est né en 1947 à Gorée, l’île au large de Dakar. Son travail ? Une peinture africaine, certes, là où rythmes et rites se confondent dans les subtilités d’une vue intérieure, mais en rien « locale » : un élargissement de la vision et, par là, de l’expérience humaine. »
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Mon seigneur et maître
Tehmina Durrani à 21 ans lorsqu'elle tombe amoureuse de Mustapha Khar, le « Lion du Penjab ». II a vingt ans de plus qu'elle, il est l'un des hommes politiques les plus influents du Pakistan. Longtemps, il vont symboliser le couple moderne idéal. Unis dans leur combat auprès de la famille Bhutto, complices en amour… Personne ne soupçonne qu'en privé, Tehmina vit un véritable enfer ; que son mari la trompe, l'humilie, la bat avec une violence et une cruauté inouïes. Conditionnée par son éducation, anéantie par la souffrance, Tehmina s'est tue longtemps. Un jour, pourtant, elle a décidé de briser le silence et de conquérir sa liberté. Malgré la peur, les difficultés, les représailles, elle a lutté. Pour elle, pour les autres femmes, pour que certains hommes cessent d'être des geôliers et de bourreaux…
Ces enfants d’ailleurs
Ces enfants d’ailleurs sont nés à Cracovie en Pologne, dans les années 20. Ils s’appellent Jerzy, Elisabeth et Jan. Leur mère, Zofia, est musicienne et leur Tomasz, professeur d’histoire. Nous faisons leur connaissance en 1939, le jour de la fin des classes, le dernier jour de bonheur. Car désormais pour cette famille, rien ne sera plus comme avant. La paix en Pologne est sérieusement menacée et les bruits de la guerre, Tomasz les entend déjà. Bientôt ces bruits envahissent la ville et le pays. Ils marquent douloureusement la mesure des premiers temps de ce roman, où nous vivons avec les Pawulscy les heures sombres de la Deuxième Guerre mondiale dans une Europe si triste que même les oiseaux se sont tus… Mais bien vite, une autre cadence s’installe alors que nous accompagnons Jan et Elisabeth, puis Jerzy, de l’autre côté de l’Atlantique, au Canada.
Moi, Capitaine Dreyfus
En mars 1896, le lieutenant-colonel Georges Picquart, devenu chef du service de renseignements (section de statistique) en juillet 1895, intercepte un document, le « petit bleu », qui ne laisse aucun doute sur les accointances de son auteur, le commandant Esterhazy, avec l'ambassade d'Allemagne. Il découvre par ailleurs que le dossier secret comportant des pièces couvertes par le secret militaire, communiqué au Conseil de guerre pendant le délibéré, à l'insu de la défense, est vide de preuves. L'affaire Dreyfus naît à ce moment-là, à la suite de l'acquittement du véritable traître, Ferdinand Walsin Esterhazy, au moment où Émile Zola publie « J'accuse…! » dans l’Aurore du 13 janvier 1898, une lettre adressée au président Félix Faure où il affirme que Dreyfus est innocent. L'État engage alors un très médiatisé procès en diffamation à rebondissements, au terme duquel Émile Zola est condamné au maximum de la peine.
Enquête sur les ripoux de la côte
Derrière sa riante façade méditerranéenne, la paisible Provence, dont la culture, l’histoire, la population ne devraient inspirer que sympathie, dessine une sorte de triangle des Bermudes qui aspire les embrouilles dans un siphon maléfique où la corruption impose sa loi. Sommets du triangle maudit, trois pôles urbains paraissent rivaliser dans la course à l’enrichissement de multiples prévaricateurs: à l’ouest, Marseille, métropole enclavée, prisonnière de ses mythes, de sa mauvaise réputation; au sud, Toulon, avec sa ville basse dénommée le « petit Chicago », claquemurée entre rade et collines brûlées; à l’est, Nice la belle, ses vitrines et sa gestion latine à l’ancienne, dispensatrice de menus privilèges: son ex-maire héréditaire, Jacques Médecin, arrêté dans son asile urugayen, affronte en 1994 l’humiliation d’une extradition pour détournement de fonds publics.