Michel Warschawski
Sur la frontière
Né à Strasboueg dans une famille religieuse, Michel Warschawski part en Israël à l'âge de seize ans. Fondamentalement engagé pour la paix, il y deviendra une des figures les plus connues de la gauche radicale israélienne. Cet ouvrage raconte son parcours, son engagement ; l'auteur y mêle analyses précises et lucides des évolutions politiques israéliennes et évocation d'amitiés ou d'émotions ressenties dans les combats partagés. Il puise ses références dans la tradition talmudique, dans l'histoire du socialisme révolutionnaire et donne l'esquisse d'une synthèse possible au-delà du sionisme. Et lorsqu'il évoque les déceptions d'après Oslo, il ne manque pas d'affirmer son espoir qu'une paix juste puisse un jour s'imposer dans cette partie du monde.
Vous aimerez aussi
Tantzor
On m’appelle Tantzor, le Danseur. C’est en Yakoutie qu’ils ont essayé de me tuer pour la première fois. Puis à Tbilissi, et à Moscou. Et j’ai mis longtemps à comprendre ce qu’ils avaient à redouter d’un jeune Géorgien, semblable à des milliers d’autres. Je n’avais rien, je voulais simplement vivre mieux, et peut-être faire fortune. J’ai réussi, d’ailleurs. Sans jamais commettre d’illégalité, en jouant sur le système et les pénuries, en faisant des listes et des listes d’usines et de productions, en les reliant entre elles… Je suis devenu riche dans un pays qui n’a longtemps connu que la contrainte et le vide. Maintenant, j’ai les moyens de les affronter, de les démasquer, de mettre à nu les vieilles haines et les secrets d’un autre temps. Je sais que je danse au-dessus d’un volcan dont je peux réveiller les fureurs. Mais rien ne m’arrêtera. Je le dois à mes parents, à Gogui, au roi des voleurs. Et à Marina, mon amour des Trois-Gares.
Sparkenbroke
Pour ne pas être tenté d’espérer davantage, il fixa son regard sur les lèvres de la jeune fille et sur ses yeux, pendant qu’elle parlait ; il s’aperçut combien il gagnait facilement sa confiance, et en ressentit ce mélange de plaisir et d’ennui qu’on éprouve devant un adversaire trop fragile, sans défense. Quand la vie est si courte, pourquoi s’embarrasser de règles sociales qui nous empêchent d’être heureux ? Mais comment savourer son propre bonheur, s’il fait souffrir les êtres qui nous sont chers ? Mary, à l’aube de sa vie de femme, doit faire ce choix douloureux entre un mari et un amant.Dans les années 1920, à l’ombre d’un château anglais et sous le soleil de Toscane, ce chef-d’oeuvre de Charles Morgan renouvelle le schéma de la tragédie classique. Il dissèque la passion et ses prémices, entre un lord anglais poète de génie, et la jeune épouse de son meilleur ami.
L’arrangement
Il a fallu que sa voiture se déporte et se jette contre un camion pour qu’Eddy Anderson, meurtri mais indemne, prenne le temps de s’interroger sur sa façon de vivre. Cet accident n’a-t-il pas été, au fond, une tentative de suicide ? Mais quelles raisons aurait-il de se tuer ? Aucune apparemment, puisqu’il est nanti d’une belle situation (dans une agence de publicité), marié à une femme charmante (Florence) et possesseur d’une maison avec piscine et pelouse (dans le quartier chic de Los Angeles). A ce bilan officiel de prospérité s’ajoutent les conquêtes sur lesquelles Florence a le bon goût de fermer les yeux. En somme, un arrangement agréable dont soudain Eddy ne parvient plus à se contenter. Est-ce parce qu’il a dû rompre avec Gwen Hunt qui est si bien son type ou parce que ces masques l’étouffent ? Dans un sursaut d’énergie, il décide de repartir à zéro sans épouse ni fortune ni emploi, mais aussi sans masque et sans contrainte.
Le pacte des vierges
2008, Gloucester, États-Unis. Dix-sept jeunes filles d’un même lycée tombent enceintes en même temps. Stupeur dans la ville. La rumeur publique fait état d’un pacte. Les gamines se seraient concertées pour faire et élever leurs enfants ensemble. Qu’en est-il exactement ? À une journaliste venue enquêter sur l’événement, quatre d’entre elles se racontent. Leurs voix se succèdent pour évoquer le « groupe », leurs relations, le mystère de leur grossesse multiple et ce pacte, qui leur permet d’échapper au quotidien d’une ville portuaire où le chômage et ses conséquences déciment les familles et laissent peu de place à un avenir meilleur. Vanessa Schneider nous raconte avec tendresse et non sans humour une certaine société américaine entre désoeuvrement, rêves et réalité.

