Michel Warschawski
Sur la frontière
Né à Strasboueg dans une famille religieuse, Michel Warschawski part en Israël à l'âge de seize ans. Fondamentalement engagé pour la paix, il y deviendra une des figures les plus connues de la gauche radicale israélienne. Cet ouvrage raconte son parcours, son engagement ; l'auteur y mêle analyses précises et lucides des évolutions politiques israéliennes et évocation d'amitiés ou d'émotions ressenties dans les combats partagés. Il puise ses références dans la tradition talmudique, dans l'histoire du socialisme révolutionnaire et donne l'esquisse d'une synthèse possible au-delà du sionisme. Et lorsqu'il évoque les déceptions d'après Oslo, il ne manque pas d'affirmer son espoir qu'une paix juste puisse un jour s'imposer dans cette partie du monde.
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Un jeune homme est passé
Toute une jeunesse trimbalée dans quelques coins de monde, dans quelques recoins de la tête. Tel est le dernier objet littéraire d'Alain Rémond, chroniqueur à Télérama. Point de départ à cette jeunesse, des lettres de son père, retrouvées par hasard, écrites entre 1930 et 1931 et qui rendent compte d'une autre jeunesse, passée au Maroc pour cause de service militaire. À leur lecture, c'est tout simplement un narrateur qui va à la rencontre d'un jeune homme qui deviendra son père. C'est aussi ce qui incite Alain Rémond à « rapporter » sa propre jeunesse, avec un chemin tantôt parallèle, tantôt divergent, parti d'une famille bretonne catholique : l'envie très tôt d'entrer dans les ordres, la foi intime en un Dieu personnel, le vertige de la liberté initié par un professeur de philosophie, le noviciat à Rome, l'enseignement en Algérie, la rupture avec l'Église,l'engagement au PSU et un amour immodéré pour Bob Dylan… Des années soixante aux années soixante-dix, voilà donc une jeunesse parmi d'autres, pleinement inscrite dans son temps, avec ses rêves, ses désillusions, marquée (auréolée presque) toujours par l'image de ce père mort trop tôt, peu connu, et qu'il aurait « aimé aimer ».
L’arrangement
Il a fallu que sa voiture se déporte et se jette contre un camion pour qu’Eddy Anderson, meurtri mais indemne, prenne le temps de s’interroger sur sa façon de vivre. Cet accident n’a-t-il pas été, au fond, une tentative de suicide ? Mais quelles raisons aurait-il de se tuer ? Aucune apparemment, puisqu’il est nanti d’une belle situation (dans une agence de publicité), marié à une femme charmante (Florence) et possesseur d’une maison avec piscine et pelouse (dans le quartier chic de Los Angeles). A ce bilan officiel de prospérité s’ajoutent les conquêtes sur lesquelles Florence a le bon goût de fermer les yeux. En somme, un arrangement agréable dont soudain Eddy ne parvient plus à se contenter. Est-ce parce qu’il a dû rompre avec Gwen Hunt qui est si bien son type ou parce que ces masques l’étouffent ? Dans un sursaut d’énergie, il décide de repartir à zéro sans épouse ni fortune ni emploi, mais aussi sans masque et sans contrainte.
La vérité de Qumrân
Aucune découverte archéologique suscité dans les temps modernes pareille vague d’intérêt comme les manuscrits de Qumrân, cet ensemble unique de manuscrits bibliques découverts dans les années 1940 autour de la Mer Morte. Ces textes à la forte teneur apocalyptique ont, à mesure qu’ils ont été traduits et révélés au public, éveillé l’imagination de tous. C’est une double histoire que raconte ici Neil Asher Silberman : celle d’un petit peuple de la province de Judée, dont la religion farouchement nationaliste, centrée sur le Temple, se voyait cruellement combattue par les Romains ; et celle de la découverte, puis de la traduction au compte-goutte des manuscrits, jusqu’à ce que le New York Times fasse sa « une » sur le scandale du monopole exercé par une coterie de soi-disant spécialistes.
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