Michel Tournier
Vendredi ou la vie sauvage
Robinson, parti faire fortune en Amérique du Sud échoue, au gré d’un naufrage, sur une île déserte, que nulle carte ne signale. Il s’aperçoit alors très vite qu’il ne doit s’en remettre qu’à lui-même et à son ingéniosité pour survivre, dans une nature pas toujours très accueillante. Comment parviendra-t-il à supporter sa solitude ? Arrivera-t-il à imposer ses règles d’homme civilisé à cette nature sauvage et à la domestiquer ou bien est-ce elle, finalement, qui aura le dernier mot ?
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Rhinocéros
Rhinocéros est la pièce la plus riche de Ionesco. Elle ne perd rien de l'esprit d'innovation, de provocation, des premières pièces. Comme elles, celle-ci mélange les genres et les tons, le comique et le tragique. Mais l'innovation principale qui s'introduit ici est la réflexion sur l'Histoire, à travers le mythe. La pièce est une condamnation de toute dictature (en 1958, on pense au stalinisme). Ionesco condamne autant le fascisme que le communisme. C'est donc une pièce engagée : «Je ne capitule pas», s'écrie le héros.Le rhinocéros incarne le fanatisme qui «défigure les gens, les déshumanise».
Le coup de grâce
En 1919, dans les pays Baltes ravagés par la guerre, la révolution et le désespoir, trois jeunes gens, Eric, Conrad et Sophie, jouent au jeu dangereux de l’amour. Attirance, rejet, faux-semblants, conflits, mensonges et érotisme les pousseront aux confins de la folie. Marguerite Yourcenar renouvelle le thème du triangle amoureux dans cette somptueuse et tragique histoire d’amour.
Parlez-vous franglais ?
Les Français passent pour cocardiers ; je ne les crois pas indignes de leur légende. Comment alors se fait-il qu'en moins de vingt ans (1945-1963) ils aient saboté avec entêtement et soient aujourd'hui sur le point de ruiner ce qui reste leur meilleur titre à la prétention qu'ils affichent : le français. Hier encore langue universelle de l'homme blanc cultivé, le français de nos concitoyens n'est plus qu'un sabir, honteux de son illustre passé. Pourquoi parlons-nous franglais ? Tout le monde est coupable : la presse et les Marie-Chantal, la radio et l'armée, le gouvernement et la publicité, la grande politique et les intérêts les plus vils. Pouvons-nous guérir de cette épidémie ? Si le ridicule tuait encore, je dirais oui.
Théâtre complet – Tome II
La puissance comique de l'œuvre d'Aristophane, seul vestige de l'ancienne comédie athénienne, et l'éternelle actualité des thèmes de ses pièces (critique de la guerre et des «marchands de canons», satire du monde politique et de ses démagogues…) ont fait admettre depuis longtemps son théâtre parmi les chefs-d'œuvre ; mais encore faut-il pouvoir lire Aristophane. Cette nouvelle traduction des onze pièces qui nous restent de lui, très fidèle à la lettre même du texte grec, respecte aussi leur forte inscription dans la vie quotidienne athénienne, en évitant autant que possible les transpositions trop faciles.