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Michel Tournier
Vendredi ou les Limbes du Pacifique
Tous ceux qui m’ont connu, tous sans exception, me croient mort. Ma propre conviction que j’existe a contre elle l’unanimité. Quoi que je fasse, je n’empêcherai pas que, dans l’esprit de la totalité des hommes, il y a l’image du cadavre de Robinson. Cela suffit – non certes à me tuer – mais à me repousser aux confins de la vie, dans un lieu suspendu entre ciel et enfers, dans les limbes en somme… Plus près de la mort qu’aucun autre homme, je suis du même coup plus près des sources mêmes de la sexualité.
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Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
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