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Bertrand Leclair
Le vertige danois de Paul Gauguin
Contraint de rejoindre sa femme et leurs cinq enfants à Copenhague, en novembre 1884, Gauguin n’est pas encore Gauguin, mais il le devient, confronté à l’hostilité qu’il génère. Au long d’une enquête tourbillonnante, Bertrand Leclair restitue le vertige d’un homme déchiré, incapable de renoncer à sa fascination pour la peinture.
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Institutrice au coeur du siècle
1943 : » Dans ma classe, cet octobre-là, trois petits garçons portaient, sur leur vêtement, l’étoile jaune. Un matin, une femme de service, affolée, vint me prévenir que « »la Gestapo était dans le bureau du directeur ». La Gestapo était devenue le symbole de la terreur. Par le gymnase dont je possédais la clé, j’ai fait passer les trois petits garçons dans la cour de l’école des filles … » Pupille de la nation, Alix Lataillade débute à dix-neuf ans, dans une petite commune bordelaise, une vie d’institutrice formée dans la tradition Jules Ferry. Mais au coeur du siècle, les événements se précipitent : l’école devient un refuge où les orphelins de la guerre civile espagnole retrouvent le goût de vivre. Plus tard, dans le Vincennes de l’Occupation, la jeune femme devra non seulement égayer et protéger ses élèves, mais aussi ses enfants, car un mari enrôlé dans » l’armée des ombres » la laisse sans nouvelles, sans argent, et lui fait courir des risques insensés. Au courage ordinaire, celui de tous les jours, elle ajoute une participation active à la Résistance. Comment le grand amour d’un chirurgien allemand qui dirige depuis Paris la Résistance hongroise lui permettra-t-il d’échapper à Auschwitz ? Une fois encore, la réalité dépasse la fiction.
Rien de grave
« Tu t’attendais à quoi ? Je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J’ai lancé le cadre par terre, le verre s’est brisé mais comme c’était pas assez, j’ai bondi du lit et j’ai déchiré la photo, celle qu’il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu’on ne connaissait pas à notre mariage qu’on est partis avant la fin. Il a eu l’air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu’il n’aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c’est le contraire, rien ne me fait plus peur qu’une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu’elle promet, qu’elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c’était la meilleure chose qui puisse m’arriver, qu’il me quitte. Comment j’aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n’existais pas. »
Sur les bords de la Gartempe
Sur les bords de la Gartempe réunit trois récits de caractère autobiographique. BLANCHE ET LUCIE nous fait tout d’abord découvrir la petite Léone dans le monde savoureux de la campagne et d’une petite ville française. On retrouve Léone à quinze ans dans LES CAHIERS VOLES. Elle est jolie, vive, insolante et brave ; elle aime passionnément Mélie qui a son âge. LES ENFANTS DE BLANCHE clôt ce cycle par l’évocation d’une famille nombreuse dans une petite ville de province.
Moi, Christophe Rocancourt, orphelin, play-boy et taulard
Christophe Rocancourt, “ l'Arsène Lupin des stars ”, “ le faussaire de la jet-set ”, “ le play-boy français le plus recherché d'Amérique ”, “ le prince de l'illusion ”. Débarque à Los Angeles en 1991 sans un sou et sans connaître un mot d'anglais, il devient en quelques mois la coqueluche d'Hollywood, dîne avec Elton John et Michael Jackson, séduit Mickey Rourke et Jean-Claude Van Damme. Se faisant passer tour à tour pour producteur, pilote de F1, membre du club Rockefeller ou ami de la mafia, il monte des tonnes d'affaires qui lui permettent de brasser 35 millions de dollars en 10 ans. Finalement recherché par le FBI et Interpol, il se lance dans une cavale fantastique à travers les États-Unis, continuant néanmoins de rouler en Rolls et de coucher dans les palaces…