Haroun Tazieff
Cratères en feu
Dans ce texte, désormais classique, le lecteur trouvera les observations d’Haroun Tazieff relatives à quelques volcans de l’Italie insulaire, d’Afrique ou de Java. Chacune des expéditions du célèbre volcanologue à l’un de ces » cratères en feu » fait l’objet d’un récit plein de vie. Les épisodes pittoresques et familiers, qui ont marqué tant d’expéditions anciennes, alternent avec l’explication rigoureuse des manifestations d’une nature inquiétante et fascinante. Nous assistons à la naissance d’un volcan. Le thème fondamental de la réflexion du chercheur est constamment sous-jacent dans ces pages : prévoir les éruptions et, pour cela, » développer les recherches volcanologiques, multiplier les observatoires et les réseaux de détection des signes prémonitoires d’éruption « .
Vous aimerez aussi
L’échelle de soie
« J’ai abordé sans méfiance, l’autre soir, la lecture de votre récit dans une revue… Mais presque aussitôt, le texte m’a fait signe, une phrase m’a alerté. Nous nous étions connus, Anne et moi, à R… ville du Nord que balayait, au cœur de l’été, une bise sibérienne ». Bouleversé, l’auteur de L’échelle de soie, court roman où sous le masque de la fiction il se délivrait d’un amour déçu, comprend que cette lettre étrange lui apporte enfin la vérité qu’il a jadis tant souhaité connaître. Anne, Gérard et un autre jeune garçon avaient cru pouvoir impunément s’amuser au jeu de l’amitié et de l’amour au milieu du paysage enchanteur de la côte napolitaine où « l’on respirait le parfum de mélancolie, de tendresse et de cruauté à travers lequel vous atteint parfois la secrète poésie du monde ». Mais la poésie du monde fait place aujourd’hui à la réalité brutale et douloureuse où le drame reste omniprésent.
Le village des Asphodèles
Autobiographique, ce récit présente l’enfance de l’auteur dans une société traditionnelle sclérosée, la tribu des Yacoubi, dont il est un des fils, sortira d’ailleurs décimée par la guerre d’indépendance). La critique acerbe devient un violent réquisitoire contre la révolution trahie au terme de l’oeuvre. Amertume et désenchantement de celui qui avait cru possible la transformation de l’Algérie par la diffusion de la culture.
Ludovic Morateur ou le plus que parfait
Ludovic Morateur est maître horloger de profession et perfectionniste de nature. Dans sa vie privée il note sur 20 ses femmes préférées. Dans sa vie professionnelle, il réagit par une crise de simplicité contre la complexité de ces montres toutes fières de pouvoir plonger à 800 mètres sous l’eau mais inaptes à donner clairement l’heure. En dépit de certaines mésaventures sentimentales ce PDG épris de perfection aura à peu près tout réussi dans sa vie. Sauf sa mort. Calculée, elle aussi, pourtant, de façon à lui éviter décrépitude et cancer, elle interviendra à l’heure de son choix… mais quelques secondes trop tôt – des secondes qui lui eussent fait des années. A travers le personnage de Ludovic Morateur, ce « plus que parfait » sans cesse aux prises avec une toute-puissante Organisation qui détraque les chemins de fer comme les femmes, c’est tout notre univers en proie au délire perfectionniste de la machine que Pierre Daninos étudie ici. Son premier roman depuis vingt ans.
Julie de Carneilhan
Un studio dans un quartier populeux et commerçant, des meubles disparates dont certains de prix, une garde-robe nagère belle qui réclame impérieusement des soins attentifs pour masquer son usure tout dit que la maîtresse du logis a connu de meilleurs jours; pourtant on aurait tort de croire que ses revers de fortune l’ont abattue -la comtesse Julie de Cameilhan est de cette race solide qui ne plie devant rien, peut-être même pas devant l’âge. Qui lui donnerait les quarante-cinq ans qu’elle avoue orgueilleusement ? Il y a cependant un défaut dans la cuirasse de cette belle amazone. Est-elle jamais guérie d’avoir aimé le comte Herbert d’Espivant, son second mari remarié depuis trois ans déjà avec la riche Marianne ?