Françoise Cachin
Gauguin – « Ce malgré moi de sauvage »
Découvertes Gallimard – «Ma grand-mère était une drôle de bonne femme. Elle se nommait Flora Tristan…» Voilà pour l’ascendance maternelle. Clovis Gauguin, le père, est journaliste. Il meurt, en route pour le Pérou, en 1849. Paul a un an. Toute son adolescence, il gardera la nostalgie des tropiques. La suite, ce sera une vie de départs perpétuels : Copenhague, Pont-Aven, la Martinique, Arles et, en 1891, le grand départ, pour Tahiti. «Je pars pour être tranquille, pour être débarrassé de l’influence de la civilisation. Je ne veux faire que de l’art simple, très simple.» Ce «sauvage malgré lui» meurt aux îles Marquises, le 8 mai 1903.
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Pris sur le vif
Personne ne savais grand-chose sur Adam Bates, à part qu'il était bizarre et renfermé. Il venait d'une classe d' »adaptation », comme ils disent, et je supposai qu'il avait été libéré pour bonne conduite, à la manière d'un prisonnier, afin de suivre le cours de sciences avec notre admirable classe « adaptée ». Il s'installa à côté de moi et il me plut tout de suite. Moi qui voulais devenir reporter photographe, je tenais là un excellent sujet…
Zita – La dernière impératrice
Zita de Bourbon-Parme, princesse de Parme puis, par son mariage, impératrice-reine d’Autriche-Hongrie, est née le 9 mai 1892 à Camaiore, en Italie. Épouse de l’empereur Charles Ier, elle est la dernière impératrice d’Autriche, reine de Hongrie et reine de Bohême. Dix-septième enfant du duc Robert Ier de Parme, destitué du duché de Parme et de Plaisance après l’annexion de ce dernier par le Royaume de Piémont-Sardaigne, et de l'infante Maria Antónia de Portugal, sa deuxième femme, Zita se marie avec l’archiduc Charles d’Autriche en 1911. Après la Première Guerre mondiale, en 1918, les Habsbourg sont déposés tandis que l’Empire d’Autriche-Hongrie est divisé en plusieurs nations indépendantes : l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie et l’État des Slovènes, Croates et Serbes principalement. Charles et Zita sont alors forcés de s’exiler en Suisse puis à Madère, où Charles meurt en 1922. Pendant son veuvage et alors qu’elle n’a que 29 ans, Zita et son fils Otto deviennent des symboles d’unité pour la dynastie exilée. Fervente catholique, Zita reste fidèle à la mémoire de son mari et élève ses huit enfants dans les traditions des Habsbourg.
Le rosier de Madame Husson
Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent. Un rosier peut en cacher un autre. La première qualité de ce livre est de mystifier le lecteur: il y a du piquant dans le titre, mais il ne vient pas de l'arbuste qu'on croit. Dans cette savoureuse histoire de chasteté récompensée, le rosier est un garçon et la fleur est d'oranger. Un beau charivari auquel Mme Husson et les habitants de Gisors assistent éberlués. Le projet de la respectable dame est des plus louables: honorer la continence, célébrer la tempérance est bien. L'ennui est que la réalisation n'est pas à la hauteur de l'espoir. En voulant magnifier les vertus gardiennes de l'ordre social, la trouvaille de Mme Husson provoque un désordre. Mieux que d'autres livres de Maupassant, ce recueil de contes se gausse ainsi de toutes les tentatives faites pour sauvegarder les apparences de la vertu.
La dénonciation
17 juin 1940, les Allemands investissent La Charité et passent la Loire. A la ferme d’en bas, Julia attend le retour de Léon, son mari, et de Pierre son frère, tous deux partis au front un an auparavant. Léon revient le premier et participe à nouveau au travail de la ferme. Pierre arrive peu après. Aussitôt la haine qui les oppose depuis plusieurs années se réveille. Tout les sépare : leur origine, leur caractère et surtout leurs idées. Pierre lutte contre l’occupant, Léon se prend à l’admirer. Toute conciliation devient vite impossible et Léon entraîne Julia et ses enfants à La Charité-sur-Loire où il a pris un café en gérance. Julia s’adapte joyeusement à cette vie nouvelle. Très vite, « La Chope » devient le lieu de rendez-vous des maréchalistes et collabos de tous poils. Dans le même temps la haine de Léon à l’égard de Pierre prend de plus en plus d’ampleur…

