Nicole Versailles
L’enfant à l’endroit, l’enfant à l’envers
Trois femmes, trois destins qui se mêlent et s’entremêlent, dans un méli-mélo de récits d’autrefois, comme des échos assourdis qui de loin se cherchent et s’opposent. Trois femmes, trois destins qui se tricotent et se détricotent, imbroglio d’histoires du passé renaissant au présent, dans des étreintes essentielles appelées à durer. Trois femmes qui se suivent à la queue leu leu… éternel cortège de la féminité. Une histoire de femmes, de vieux chagrins oubliés dans des photos sépia.
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L’amour fait mal
A l'été 1973, Cherylle et Lamar se marient. Elle est en jeans et cuissardes, il est en costume-cravate. Elle est excentrique, il est tout ce qui se fait de plus ordinaire en Amérique. Ils s'aiment d'une revigorante passion qu'ils surnomment, pour rire « l'amour kamikaze. » Pourtant., quelques semaines après leurs noces. Cherylle s'enfuit. Et Lamar verse dans la folie. Dans les nouvelles de Boyd, hommes et femmes se plaisent et se trompent, les enfants assistent impuissants à la dérive morale des grandes personnes, les jeunes garçons font les braves et les jeunes filles les coquettes : l'amour est leur guide et leur salut, mais l'amour fait mal aussi…
Une journée d’Ivan Denissovitch
En 1962, pour qu'Une joumée d'Ivan Denissovitch pût être publiée en URSS, Soljenitsyne avait dû consentir à des coupures et, par endroits, remanier le texte original. Voici la version intégrale de ce roman si profondément, si tragiquement russe et qui, cependant, fait maintenant partie du patrimoine mondial de la culture. Vingt ans ont passé depuis qu'il a vu le jour. Des oeuvres monumentales ont succédé à ce joyau : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, Août Quatorze et ce requiem colossal qu'est l'Archipel du Goulag ; pourtant, c'est toujours Ivan Denissovitch qui revient le premier à la mémoire dès qu'on nomme Soljenitsyne. Récit, dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag a fait sensation dès sa parution.
Le chercheur d’or
« Du plus loin que je me souvienne, j'ai entendu la mer. » Alors l'enfant raconte la mer qui roule depuis la nuit des temps contre la barrière de corail au large de son île Maurice natale. Il dit aussi la terre rouge et sèche, les feuilles coupantes des cannes à sucre, les heures passées en haut de l'arbre Chalta à écouter la nuit. Comme beaucoup de romans de Le Clézio, Le Chercheur d'or est d'abord un poème, un hymne à la beauté, aux éléments et à la vie. C'est aussi l'histoire d'Alexis et de sa soeur Laure, qui subissent le rêve fou de leur père : retrouver l'or du Corsaire, caché à Rodrigues. Mais l'or est en réalité en chacun de nous, ne demandant qu'à mûrir loin des utopies et des illusions. L'amour, puis la guerre de 14-18 qu'il rejoint en France, initient Alexis à cette vérité. Célébrée en 1963 par le prix Renaudot pour Le Procès-verbal, puis en 1980 par le Grand Prix Paul-Morand décerné par l'Académie française pour Désert, la plume de Le Clézio s'affine encore ici, dans la droite lignée des romans d'apprentissage.
L’infant de Parme
Au milieu du XVIIIe siècle, le petit infant de Parme, Ferdinand, est l'objet d'une expérience sans précédent. Désirant en faire un prince moderne, sa mère, Louise Elisabeth, fille de Louis XV, lui donne pour instituteurs l'élite des philosophes français. Convaincus que l'éducation fait l'homme, ils vont pouvoir expérimenter sur lui le bien-fondé de leurs théories. Alors que toute l'Europe des Lumières a les yeux tournés vers lui, l'enfant porte sur ses frêles épaules les espoirs de la nouvelle philosophie. Deviendra-t-il le prince éclairé que chacun espère ?