Jean-Marie Pelt
Nouveau tour du monde d’un écologiste
Sous un titre à la Jules Verne, voici un document qui n’a rien d’une anticipation : le périple planétaire, en quarante étapes, d’un défenseur de l’environnement. Du Rhin au lac Baikal, de la Sibérie à Mexico puis à l’Amazonie, du Bangladesh au Ténéré et à la Côte d’Azur, chaque station évoque les ravages causés par l’homme à l’écosystème planétaire : pollution des fleuves, déforestation, déchets, mégapoles, destruction de l’atmosphère. Et aussi les combats, les multiples initiatives, les réussites et les échecs de ceux qui luttent pour la sauvegarde de notre planète. Dans un style clair, alerte et imagé, Jean-Marie Pelt, professeur de biologie, président de l’Institut européen d’écologie, nous propose un passionnant voyage au coeur d’un des plus urgents débats de notre temps.
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Bébert le chat de Louis-Ferdinand Céline
« Un chat c'est l'ensorcellement même, le tact en ondes… » notait Louis-Ferdinand Céline. Et Bébert, énorme matou tigré au maintien, à l'intelligence prodigieuse, aussi glouton et râleur que fidèle, n'était pas un chat ordinaire. Abandonné par son premier maître, l'acteur de cinéma Le Vigan, longtemps vagabond dans Montmartre au temps de l'Occupation, il est recueilli par Céline et sa femme et va partager leurs errances, leurs aventures, leur misère, leur exil. Céline en a fait l'un des héros de ses derniers romans – ces chroniques hallucinées de l'Allemagne de la débâcle -, et l'un des chats les plus célèbres de la littérature française.
La mort de Paul
A travers un récit émouvant et poignant sur la maladie et la mort de son frère Paul, le sénateur Pierre Biarnès, auteur d’une proposition de loi relative au droit de mourir dans la dignité, explique pourquoi il milite en faveur de la dépénalisation de l’euthanasie. C’est-à-dire le droit pour chacun de décider de la manière d’aborder ces derniers instants et de choisir un mort douce et consentie.Pour en arriver là, il raconte le calvaire de son frère, décédé en 1991, euthanasié par un médecin à sa demande et avec l’accord de sa famille. Pierre Biarnès dénonce aussi l’hypocrisie ambiante autour de cette pratique décriée mais mise en oeuvre dans certains établissements hospitaliers par des soignants pris de compassion devant la souffrance des malades. Il plaide ainsi pour l’instauration d’un testament de fin de vie et nous livre une réflexion sur la perception de la mort dans notre société.
Chère madame ma fille cadette
« Mon père était auteur dramatique. Personne, à part cela, ne peut dire vraiment qui il était : célèbre et inconnu, pauvre et riche, sinistre et rigolo, inoccupé et sur-occupé, glorieux et misérable, humble et matamore, bon et très méchant, passif et violemment révolutionnaire, doux et agressif, amusant et désespérant, plein d’amour et parfois vachard… A force de pudeur et de secret il a brouillé les pistes jusque dans l’œuvre multiforme et inclassable qu’il a laissée. Ce n’est donc qu’un fragment de l’homme encore , qu’on trouvera ici : celui que mes propres difficultés d’être, entre onze et vingt ans, ont conduit à m’écrire de nuit, au sein de la famille, six lettres déposées avant l’aube sous la brosse à cheveux de la salle de bains – et l’homme de quelques autres lettres aussi… »
Le portail
François Bizot, membre de l’École française d’Extrême Orient, est fait prisonnier au Cambodge par les Khmers rouges, en 1971. Enchaîné, il passe trois mois dans un camp de maquisards. Chaque jour, il est interrogé par l’un des plus grands bourreaux du vingtième siècle, futur responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts, aujourd’hui jugé pour crimes contre l’humanité : Douch. Au moment de la chute de Phnom Penh, en 1975, François Bizot est désigné par les Khmers rouges comme l’interprète du Comité de sécurité militaire de la ville chargé des étrangers auprès des autorités françaises. Il est le témoin privilégié d’une des grandes tragédies dont certains intellectuels français ont été les complices. Pour la première fois, François Bizot raconte sa détention, décrit une révolution méconnue, démonte les mécanismes de l’épouvante et fait tomber le masque du bourreau monstre. Grâce à une écriture splendide et à un retour tragique sur son passé, l’auteur nous fait pénétrer au cœur du pays khmer, tout en nous dévoilant les terribles contradictions qui — dans les forêts du Cambodge comme ailleurs – habitent l’homme depuis toujours. (Ethnologue, François Bizot a été affecté depuis 1965 dans différents pays de la péninsule indochinoise, dont il étudie la religion. Directeur d’études à l’École pratique des hautes études, il est titulaire de la chaire de « Bouddhisme d’Asie du Sud-Est »)