
Emmanuel Mounier avait lui-même choisi le titre de ce recueil d’études de ses contemporains (Malraux, Sartre, Camus et Bernanos) dont l’œuvre et la pensée se sont développées depuis lors et n’ont rien perdu de leur valeur. À chaque fois, l’auteur fait un pari favorable d’une espérance. L’espoir que l’homme d’aujourd’hui se donne en dehors de toute attente du salut. Il ne va pas, comme tant d’autres l’ont tenté, baptiser de force cette promesse. Mais lui-même, pour lui-même et pour la vie de sa propre espérance, sait qu’il y a beaucoup à apprendre d’une quête poursuivie sur des voies différentes. Il connaît la joie de mettre sa confiance dans ceux qui durement, refusant les facilités de tout héritage, triomphent humainement d’un désespoir d’abord assumé.
L’archipel des comètes
En contrepoint à ses livres thématiques, Michel Onfray rédige un journal hédoniste qui n’est ni tout à fait journal (il n’y consigne rien du détail journalier, mais considère la vie quotidienne comme l’occasion d’un exercice de pensée), ni tout à fait hédoniste (il est aux antipodes d’une jouissance sans conscience facilement caricaturée). Dans une tradition qui va de Montaigne à Nietzsche, cet Archipel des comètes propose une lecture subjective de son époque. On y trouve également une encyclopédie baroque de la modernité, une théorie de la construction volontariste de soi, une critique des nihilismes et pessimismes contemporains, une proposition d’éthique esthétique, une invite à philosopher à la première personne, une réactivation des sagesses antiques pour aujourd’hui, un athéisme solaire doublé d’une célébration du génie colérique… Cette écriture de soi inaugurée il y a plus de cinq ans avec Le Désir d’être un volcan, puis Les Vertus de la foudre (1998), ne trouvera théoriquement son terme qu’avec la mort de son auteur…
La vie secrète des animaux
Le talent de conteur et de vulgarisateur de Peter Wohlleben continue d’opérer avec La Vie secrète des animaux. Les droits des animaux, la prise en compte de leur intelligence et, plus récemment, de leur conscience, la question de la souffrance animale, tous ces sujets sont au coeur de l’actualité. Après les arbres, Peter Wohlleben nous ouvre, à sa manière toujours simple, personnelle et imagée, les portes d’un nouveau monde caché : non plus seulement la pensée ou l’intelligence animales, mais le champ complet de leurs émotions.
Richard David Precht nous convie à un drôle de voyage en philosophie. Un voyage fait de tours et de détours par les îles grecques pour rencontrer Socrate, chez les Beatles pour parler anthropologie, ou dans l’espace avec le docteur Spock pour voir de plus près nos… sentiments. L’auteur nous incite à penser par nous-mêmes. Parce que philosopher, c’est simplement devenir soi.
Les hommes et les femmes
Un homme, une femme, tous deux passionnément engagés dans les débats et les combats du temps : la romancière du Bon Plaisir, le philosophe des Aventures de la liberté. Entre eux, un magnéto-phone, et le plus vieux sujet du monde : l’amour et son cortège, la conquête, la séduc-tion, le désir, la jalousie, le couple, le désamour, la rupture. L’une est convaincue que le féminisme a radicalement modifié les relations amoureuses ; l’autre, sceptique, affirme l’irréductibilité des univers masculin et féminin. Mais si le débat est parfois vif, l’amitié, la complicité ne perdent jamais leurs droits, faisant de cet entretien d’un été une véritable fête pour l’intelligence. Et une authentique réflexion – aussi, sur ce que sont devenues les relations entre hommes et femmes, « en songeant à toutes celles et à tous ceux qui ne savent plus très bien ce qu’aimer veut dire.
La collection “Retour au texte” entend offrir à des prix attractifs le texte ou la traduction d’oeuvres au programme : présentation claire, appareil critique adapté. Elle met à la disposition des élèves un outil de travail pratique et correspondant à leurs besoins.
À propos de Sartre et de l’amour
Pourquoi Sartre s’est-il attaché à démontrer la duperie de la passion amoureuse ? Pourquoi a-t-il porté sur le corps, la chair, le “féminin”, tout ce royaume ténébreux du louche et du visqueux, une condamnation radicale ? Nouvel avatar du grand courant universel de révolte contre la condition humaine, contre son impureté, courant qui s’exprime depuis le début des âges à travers les gnostiques et les puritains, l’attaque de Sartre, procédant d’une nostalgie d’absolu qu’elle laisse souvent transparaître, ne serait que défense et refuge contre sa propre tentation. En s’appuyant sur cette contradiction, en suivant l’évolution de l’écrivain à travers ses personnages, Suzanne Lilar en vient à découvrir un Sartre inconnu, secret, hanté par cela même qu’il s’est longtemps ingénié à bafouer. Ce n’est pas la moindre originalité de cet ouvrage de nous montrer un Sartre tenté par l’érotique toujours ici opposée à l’érotisme. Et ce n’est pas son moindre mérite, à l’encontre des philosophes du non et du désespoir, de plaider en faveur d’une philosophie du oui et du salut.
La lueur des orages désirés
Comment vivre avec un squelette en soi ? Pour quelles raisons préférer Don Quichotte à Don Juan ? Quel goût a une olive sans peau, sans chair et sans noyau ? Pourquoi le fétiche des chamanes et la pièce du galeriste new-yorkais sont-ils une seule et même chose ? Dans quelles circonstances le pédophile bénéficie-t-il d’une totale impunité ? Qu’est-ce qui déclenche la génuflexion de la plupart des philosophes ? Les nouilles et les brosses à dents ont-elles une âme ? Pourquoi Berlioz est-il un anti-Debussy ? Comment devient-on ce que l’on est ? Pourquoi Rimbaud ratait-il ses photographies dans le Harar ? Selon quelles modalités les marchands d’art inuit perpétuent-ils la tradition coloniale ? Comment photographier le silence ? Que penser de la haine de la plupart des philosophes contemporains pour le Peuple ? N’y a-t-il d’écologie que chez les adorateurs du pot catalytique ? A quoi peut bien ressembler un chrétien épicurien ? Qu’est-ce qu’une famille post-moderne ? Où, quand et comment débusquer des populicides ? Voici une poignée de questions auxquelles Michel Onfray répond dans le quatrième tome de son journal hédoniste…
Ce livre de 444 pages, en très bon état, est un voyage.
Un voyage à la découverte d’un Univers toujours plus riche et mystérieux, un Univers qui nous fait naître, et que nous n’aurons jamais fini d’explorer. Un voyage à la découverte de nos cousins, les oiseaux et les fleurs, et de nos lointaines parentes, les étoiles.
Un voyage à la rencontre de nous-mêmes. A la découverte de la manière dont nous déchiffrons le monde et rêvons le monde. A la recherche de notre mémoire, cette persistance, en nous, de ce qui a disparu.
Les sciences bouleversent le regard que nous portons sur le monde. Mais elles peuvent, à elles seules, rendre compte de la splendeur de ce que nous appelons réalité.
Il nous faut à la fois comprendre et ressentir. Mêler l’émotion et la raison. Les arts et les sciences. Monter sur les épaules des savants, des penseurs et des poètes. Sur les épaules des géants. Pour voir plus loin.
Et découvrir, ensemble, notre commune humanité.
Jean Claude Ameisen est l’auteur de l’émission hebdomadaire de France Inter, « Sur les épaules de Darwin, à l’origine de ce livre, qui reprend, sous une autre forme, une quinzaine d’épisodes.
Les Essais
«Le charmant projet que Montaigne a eu de se peindre naïvement comme il l’a fait ; car il a peint la nature humaine […]. Un gentilhomme campagnard du temps de Henri III, qui est savant dans un temps d’ignorance, philosophe parmi les fanatiques, et qui peint sous son nom mes faiblesses et mes folies, est un homme qui sera toujours aimé.»
Voltaire
«Montaigne est le plus parfait écrivain que le monde ait produit. Je le lis littéralement chaque semaine, à la façon dont les gens lisent la Bible, pas très longtemps ; j’ouvre mon Montaigne, lis une page ou deux, au moins une fois par semaine, pour le plaisir, comme ça. Pour moi, il n’y a pas de plus grande joie au monde. En français, pour le plaisir d’être en sa compagnie. Ce n’est pas tellement pour ce qu’il raconte, mais c’est un peu comme d’attendre un ami, vous savez. Pour moi, c’est quelque chose de merveilleux, de très cher. J’ai de l’affection pour Montaigne. C’est un grand ami de ma vie.»
Orson Welles
Dieu expliqué à mes petits-enfants
Dieu existe-t-il vraiment ? Est-ce lui qui a créé le Ciel et la Terre ? Et comment accepter qu’il tolère les guerres, les maladies, le Mal ? Peut-on croire à la résurrection de Jésus ? Quelle est la différence entre le Dieu des chrétiens, celui des juifs, celui des musulmans ? Il n’est pas facile de répondre à ces questions et à beaucoup d’autres que les enfants se posent, même lorsqu’ils n’ont pas l’occasion d’en parler aux adultes. Jacques Duquesne, auteur de livres qui ont rencontré un grand écho (Jésus et le Dieu de Jésus), a su parler de la foi et de l’amour, trouver les mots simples, les exemples parlants, les réponses claires à ces questions complexes, parce qu’il a écrit ce livre pour ses petits-enfants et avec eux, dans un dialogue libre et vrai.
Je t’offrirais – à partir de toutes petites choses – des spectacles admirables, chante Virgile.
A partir de ces toutes petites choses – les abeilles – célébrées par Virgile, à partir de presque rien – un flocon de neige – offert par Kepler, Jean Claude Ameisen nous entraîne dans un vertigineux voyage.
Un voyage à la rencontre des abeilles et de leur extraordinaire alliance avec les fleurs dépend notre survie ; des fourmis qui tressent leur fil d’Ariane et découvrent la sortie des labyrinthes ; de l’étrange géométrie des alvéoles et des flocons de neige ; de la course des planètes, comètes et astéroïdes qui scande nos jours, nos années – et les millions d’années ; des minuscules horloges biologiques qui battent les heures au coeur de chaque vivant.
Un voyage à travers l’espace et le temps.
A la découverte de la mystérieuse splendeur de l’univers qui nous entoure et nous a donné naissance.
Ce livre retrace l’itinéraire d’une des pensées les plus originales de notre génération, qu’elle s’exprime sur les arbres ou sur le zen. D’abord philosophe, Jacques Brosse, animé par une curiosité inlassable, aiguillonné par une constante quête spirituelle, a suivi une psychanalyse didactique. Il s’interroge dans cet ouvrage, qu’il tient pour l’un des plus importants qu’il ait écrits, sur son cheminement de philosophe et de chrétien, au carrefour du bouddhisme – des substances hallucinogènes à l’enseignement des chamans sud-américains, puis à celui des moines bouddhistes. Il évoque sa rencontre avec de nombreuses personnalités : Albert Camus, Gaston Bachelard, Claude Lévi-Strauss, Henri Michaux, Jean Cocteau, Jean Malaurie, et les maîtres du bouddhisme. Enseignant-errant du zen en France et en Europe, il témoigne d’une acceptation joyeuse de la vie et de son terme, sans cesser de plaider pour un retour à l’ordre naturel menacé par la rentabilité et la médiocrité des gouvernants.
Le problème Spinoza
Le 10 mai 1940, les troupes nazies d’Hitler envahissent les Pays-Bas. Dès février 1941, à la tête du corps expéditionnaire chargé du pillage, le Reichsleiter Rosenberg se rue à Amsterdam et confisque la bibliothèque de Spinoza conservée dans la maison de Rijnsburg.
Quelle fascination Spinoza peut-il exercer, trois siècles plus tard, sur l’idéologue nazi Rosenberg ? L’œuvre du philosophe juif met-elle en péril ses convictions antisémites ? Qui était donc cet homme excommunié en 1656 par la communauté juive d’Amsterdam et banni de sa propre famille ?
Le Dr Yalom aurait-il pu psychanalyser Spinoza ? ou Rosenberg ? Le cours de l’histoire en aurait-il été changé ? Dans la lignée de son bestseller Et Nietzsche a pleuré, ce nouveau roman d’Irvin Yalom, à la fois incisif et palpitant, nous tient en haleine face à ce qui fut de tout temps Le Problème Spinoza.
Manifeste hédoniste
Michel Onfray nous présente ici un petit condensé de sa philosophie, un manifeste hédoniste comprenant différents volets : psychologique, éthique, esthétique, érotique, bioéthique, politique… Dans la deuxième partie de l’ouvrage, il ouvre les portes de son univers en invitant de nombreux intellectuels et artistes d’horizons différents, qui dialoguent avec lui, livrent leur vision de l’hédonisme au fil d’articles rédigés par leurs soins, d’interviews, de portfolios iconographiques ou photographiques, de reportages ou d’entretiens croisés.
La tyrannie de la pénitence
Ce réquisitoire contre l'esprit de contrition qui marquerait les sociétés d'Europe poursuit une réflexion inaugurée avec « Le sanglot de l'homme blanc » en 1983. “Et si la contrition était l'autre visage de l'abdication ?” s'interroge l'auteur, à propos notamment de l'hostilité qui prévaut en France à l'égard des USA, depuis le 11 septembre, et d'Israël, dans le conflit du Proche-Orient.
Actes du colloque tenu au Collège des Bernardins le 9 décembre 2008, organisé par le Service Pastoral d’Études Politiques, en partenariat avec l’Institut Jean-Marie Lustiger et le Collège des Bernardins. « Le 10 août 2007, lors des obsèques de Jean-Marie Lustiger, sont présents – fait inédit pour un archevêque de Paris – le Président de la République, les Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat, la moitié du Gouvernement et de nombreux parlementaires, sans oublier Lech Walesa, le héros de Gdansk, la figure emblématique de la résistance paisible, efficace, spirituelle au totalitarisme communiste. Pourquoi ? Si ce n’est parce que beaucoup ont reconnu en Jean-Marie Lustiger un interlocuteur singulièrement précieux, un pasteur à la parole vigoureuse, libre, dérangeante mais capable aussi de rejoindre vraiment ses interlocuteurs et de les éveiller aux enjeux les plus profonds. » Sont présentées dans ce volume les contributions de : Philippe Portier, Dominique Wolton, Eric de Moulins-Beaufort, Philippe Vallin, Alain Madelin, Jean-Luc Marion, Jean-Pierre Raffarin, François Bayrou, Manuel Valls et du cardinal André Vingt-Trois. On y lira également les extraits inédits de l’audition du Cardinal Lustiger devant la « Commission de réflexion sur l’application du principe de la laïcité dans la République », 23 septembre 2003.
Diderot – Le génie débraillé
Diderot l’écrivain, le philosophe, l’Encyclopédiste nous est ici révélé sous un autre jour. Voici un adolescent, fuyant son père avec la complicité de sa sœur, qui plonge avec délices dans le Quartier Latin. Voici un bon vivant, gastronome et séducteur, navigant d’amour en amour. Surveillé par les censeurs sous le règne du Roi Soleil, il se passionne pour toutes les causes, entraîne d’Alembert, La Condamine dans l’aventure de l’Encyclopédie. Avant de quitter la France pour la Russie et de rejoindre à Saint-Pétersbourg la cour de la Grande Catherine…
« Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement, écrit La Rochefoucauld. Cela fait au moins une différence avec le sexe : le regarder fixement, voilà ce que peu d’hommes et de femmes, de nos jours, s’interdisent ou redoutent. Pourquoi, s’agissant de sexualité, est-ce pourtant cette formule qui m’est venue, jusqu’à me fournir, ou peu s’en faut, mon titre ? Peut-être parce que l’essentiel, ici aussi, échappe au regard, ou l’aveugle, tout en continuant de le fasciner. Le sexe est un soleil ; l’amour, qui en vient, s’y réchauffe ou s’y consume. Les mortels, disaient les Anciens pour distinguer les hommes des animaux et des dieux. Nous pourrions, tout autant, nous nommer les amants : non parce que nous serions les seuls à avoir des rapports sexuels, ni à aimer, mais parce que le sexe et l’amour, pour nous, sont des problèmes, qu’il faut affronter ou surmonter, sans les confondre ni les réduire l’un à l’autre. Cela définit au moins une partie de notre humanité : l’homme est un animal érotique. » A. C.-S.
Un été avec Homère
“Au long de l’Iliade et de l’Odyssée chatoient la lumière, l’adhésion au monde, la tendresse pour les bêtes, les forêts – en un mot, la douceur de la vie. N’entendez-vous pas la musique des ressacs en ouvrant ces deux livres ? Certes, le choc des armes la recouvre parfois. Mais elle revient toujours, cette chanson d’amour adressée à notre part de vie sur la terre. Homère est le musicien. Nous vivons dans l’écho de sa symphonie.” Homère continue de nous aider à vivre. Pour écrire Un été avec Homère, Sylvain Tesson s’est retiré sur une île des Cyclades, au bord de la mer Égée, dans la lumière, l’écume et le vent. “Nous sommes les enfants de notre paysage”, écrivait Lawrence Durrell. Un été avec Homère est à l’origine une série d’émissions diffusées pendant l’été 2017 sur France Inter.
Signé en 1598 par Henri IV, l’édit de Nantes est paradoxalement plus connu pour sa révocation, un siècle plus tard. Exalté depuis comme un chef-d’oeuvre de tolérance, par opposition à l’intolérance de Louis XIV et de ses dragons, il a acquis une valeur symbolique qui excède largement sa portée réelle. Pierre Joxe lui restitue son véritable sens : compromis nécessaire à l’ordre public, il fut surtout utile à l’enracinement de la monarchie absolue. Mais retracer cette histoire fournit aussi à l’auteur l’occasion d’une réflexion plus large sur l’organisation du pluralisme religieux dans la société française. Dans un dernier chapitre inédit, il revient longuement sur les problèmes de l’organisation du culte musulman, depuis le Corif (Conseil de réflexion sur l’islam en France) dont il prit l’initiative, jusqu’à l’instauration du Conseil français du culte musulman, parachevée par Nicolas Sarkozy. A la lumière de ces débats, l’édit de Nantes prend alors un relief particulier, en devenant le symbole du respect du pluralisme religieux inhérent à l’idée de laïcité.
Condensée dans quelques impératifs tels que “plus jamais ça”, des conflits virulents opposent les milieux de mémoire, déportés juifs contre déportés résistants, Juifs contre Tziganes, homosexuels contre politiques. Bien au-delà des victimes du nazisme, ces conflits entraînent une ronde infernale de soupçon et de récrimination : Arméniens, Noirs américains, Amérindiens. Au coeur de ces tensions, une revendication hautement polémique, celle de l’unicité absolue de la shoah, qui alimente depuis plus d’un quart de siècle un débat interminable, passionné et vain. C’est d’abord ce débat qu’explore l’auteur à travers les prises de position, et réflexions de personnalités aussi diverses que Simone Veil, Elie Wiesel… A lieu de s’en tenir à dénoncer les dérives du “palmarès de la souffrance” il décèle une lutte des individus et des groupes humains pour la reconnaissance, qui constitue le véritable chantier sociologique et philosophique de cet ouvrage.
Hérétiques
Etat quasi-neuf – La réédition des deux essais majeurs d’un des plus grands écrivains catholiques du XXe siècle, Gilbert Keith Chesterton, est un événement. Retraduits, Hérétiques et Orthodoxie, respectivement publiés en 1905 et 1908, trouveront aujourd’hui leurs lecteurs. Chesterton, alors pas encore converti, a montré dans ce dytique combien la pensée moderne peut être analysée comme une hérésie du christianisme et comment elle peut être dépassée avec un art inouï du paradoxe qui mène vers le secret de la joie. Lire Chesterton, c’est ouvrir en grand les fenêtres des petits deux pièces de la pensée en boîte pour respirer l’air vivifiant des idées maîtresses.
Le rêve cistercien
Découvertes Gallimard / Philosophie et Religion – Les cisterciens voulaient mener une vie monastique parfaite, sans compromission avec le siècle. Leur aventure spirituelle, commencée en 1098, est toujours actuelle, et concerne aujourd’hui quelque sept mille moines et moniales. Mais le rêve cistercien va bien au-delà d’une quête confinée aux monastères où vivent des chrétiens épris d’absolu. Il a profondément modifié les relations de l’homme à la nature, à la société, à l’art. Dès le XIIe siècle, la volonté de réforme et les aspirations mystiques de solitaires volontairement coupés du monde ont déterminé des métamorphoses qui nous concernent tous. Historien et archéologue, Léon Pressouyre nous convie à ce retour aux sources.
Ils sont partout, dans l’électronique comme dans l’automobile, avenue de l’Opéra comme à Wall Street, dans la haute couture comme dans l’art contemporain. Edith Cresson les a comparés à des « fourmis » tandis que d’autres nous les proposent comme modèles. Les Japonais sont devenus inévitables. Faut-il pour autant s’incliner devant les nouveaux puissants du jour et prendre pour argent comptant l’image d’Epinal qui nous est donnée de ce peuple uni et travailleur, à l’exquise politesse orientale ? Stéphane Benamou refuse de tomber dans le piège. Le Japon qu’il nous croque en cinquante articles demeure la puissance impérialiste et totalitaire d’hier, un pays rongé par le racisme et l’apartheid, qui ne renie rien de ses ambitions, dissimule ses crimes passés et travaille à sa revanche déjà bien engagée. Ce guide impitoyable de « l’autre Japon » est avant tout une invitation à la lucidité.
Ces OVNI qui annoncent le surhomme
Ce livre très bien organisé en chapitres traitant chacun d’une facette du phénomène, vous emmènera des faits constatés aux hypothèses ultimes sur sa nature, et entre les deux vous aurez compris qu’il est digne d’être pris en considération.