Intronisée grâce à un coup d’État fomenté par la France, Élisabeth 1ère est la dernière autocrate issue directement de la famille des Romanov. Elle régnera pendant vingt ans sur l’immense empire russe (1741-1761).
Adorée par son père Pierre le Grand, qui la fait peindre nue en petite Vénus, Elisabeth suit résolument les brisées du tsar. Elle procède à des réformes importantes, dont certaines très en avance
sur son temps, à commencer par l’abolition de la peine de mort, une première dans le monde civilisé ; elle émet des décrets soucieux de la dignité de la femme et fait état d’une conception avant-gardiste de l’urbanisme ou de l’écologie.
Son gouvernement engage des mesures fiscales et met une révision du code de lois en chantier. L’art – l’architecture, le théâtre, la musique – atteste la volonté de la souveraine d’associer harmonieusement les influences occidentales aux valeurs proprement russes. La Russie pèse alors de tout son poids sur la diplomatie et les conflits; elle représente une grande puissance continentale, mais s’érige aussi en protectrice des chrétiens d’Orient. Bien avant les Soviétiques, elle intègre la Prusse orientale dans son empire.
Pendant la guerre de Sept Ans, ses armées parviennent à écraser Frédéric Il; et seule la mort d’Élisabeth permet au roi de Prusse de sauver son honneur. Adulée par les philosophes des Lumières, chérie par ses compatriotes, cette » joyeuse impératrice » s’efface pourtant derrière les personnalités écrasantes de Pierre Ier et de Catherine II.
À l’aide de nombreux documents inédits, cette biographie scrute avec bonheur la personnalité et le rôle d’une autocrate que le Grand Frédéric n’hésita pas à appeler » la bête « ! Libre et affichant un mode de vie peu conforme à l’Etiquette, Elisabeth annonce les revendications de la femme du XXIe siècle
Aimé Césaire
Ecrivain, poète, dramaturge, militant politique, Aimé Césaire (1913-2008) est l’un des acteurs prépondérants de la révolution noire qui s’est jouée sur tous les continents dans l’après-guerre. Mais cet homme du monde incarne d’abord l’intellectuel français, dont l’histoire et la vie jalonnent les grands moments de notre histoire.Il y a cent ans naissait Aimé Césaire. De la Martinique à l’Assemblée nationale, sa vie est jalonnée de rencontres décisives et d’amitiés essentielles. Poète, politique et dramaturge, Césaire incarne avec Brio la figure de l’intellectuel noir dont les idées, les œuvres et l’action ont accompagné l’histoire de tous les opprimés et colonisés du XXe siècle. Soulignant sa prose remarquable au service de causes justes, l’auteur insiste également sur son amour inconditionnel pour la scène théâtrale.Professeur de littérature francophone à l’université Paris-Sorbonne où il dirige le centre international d’études francophones (CIEF), Romuald Fonkoua est également professeur à Middlebury Collège (Vermont, États-Unis) et rédacteur en chef de la revue Présence africaine. Cet ouvrage a obtenu le prix Robert Delavignette de l’Académie des sciences d’outre-mer. « Une biographie très documentée, aussi admirative qu’inspirée. » Catherine Golliau, Le Point
Fidel mon père
Comment vivre, comment respirer quand on est la fille adultérine d’un tyran tropical, et qu’on a la liberté chevillée au corps ? Alina Fernández donne sa réponse. Née riche et choyée dans la meilleure bourgeoisie de La Havane, d’une mère sublime, rebelle à son milieu et folle d’un révolutionnaire nommé Fidel Castro, Alina va vivre une existence surréaliste, enfant chérie du nouveau régime, recevant la meilleure éducation, privilégiée parmi les privilégiées. La disgrâce amoureuse de sa mère va bouleverser son destin. Soumise aux humeurs changeantes et à la tutelle policière d’un père aussi absent personnellement qu’omniprésent par l’intermédiaire de ses sbires et la crainte qu’il inspire à tous ceux qui approchent sa fille, Alina fait des études de médecine, devient mannequin, traductrice, soutient l’opposition intellectuelle, vit des amours intenses, écrit des lettres incendiaires à son père qui la fait suivre et mettre en résidence surveillée. Après des tribulations picaresques, elle finira par s’échapper clandestinement de Cuba et, refusant le joug des vies brisées par le dogme et l’idéologie, invente, seule, sa liberté. Ce livre est une leçon de vie à grande allure, au coeur d’une société sous haute surveillance.
JFK – Une jeunesse insouciante
691 pages – « Une jeunesse insouciante », premier tome d’une monumentale biographie de John Fitzgerald Kennedy, est consacré à l’enfance et à la jeunesse de JFK, de sa naissance, le 29 mai 1917, jusqu’au début de sa carrière politique en 1946.
Grâce à des documents inédits et à la correspondance privée, l’auteur dresse le portrait d’un adolescent charmeur et drôle, ballotté d’école en clinique, tiraillé entre la messe et les boîtes de nuit, louvoyant entre la piété filiale et la quête incessante des femmes.
Le 9 octobre 1978, Jacques Brel nous quittait, terrassé par un cancer. Témoin direct des années de la vie du célèbre auteur-compositeur-interprète, le pilote Jean Liardon, 76 ans. De toute la galaxie Brel, il est celui dont les inconditionnels du chanteur savent l’existence sans vraiment le connaître, lui le Suisse qui avait appris au grand Jacques, passionné d’aviation, à voler aux instruments, et qu’une indéfectible amitié lia. Discret, par fidélité et pudeur, Jean Liardon avait préféré jusqu’ici garder le silence. Mais quarante ans après, alors que tant de personnes parlent de l’artiste sans l’avoir connu, est venu pour lui le moment de témoigner et de raconter le vrai Jacques Brel.
Trop bien élevé
Ce que je voudrais ici, c’est décrire les premières années d’un enfant trop éduqué, et, à travers lui, si je le puis, les sentiments, les mentalités, les rites qui dominaient encore une part de la bourgeoisie quand vint la guerre de 1939. Je voudrais tâcher de retrouver ceux que j’ai connus, aimés, et chez eux, toute la peine qu’ils se donnaient pour fabriquer des enfants très solitaires et parfaitement bien élevés. Excusez-moi, oui, excusez-moi si je suis là, car je vous gêne. Si vous m’avez bousculé, c’est que je n’aurais pas dû me trouver sur votre chemin. Si vous êtes de mauvaise humeur, je dois y être pour quelque chose. Comment vivre, marcher, respirer sans déranger? Frapper avant d’entrer, s’effacer dans les portes, sourire, toujours sourire. Il ne suffira pas d’une vie entière pour se faire pardonner d’exister.
Dayan
Faucon ? Colombe ? Caméléon ? – L’enfance d’un sabra – Un soldat parmi les femmes – Né pour combattre – Des jours d’inquiétude – Première « course » dans le Sinaï – Sur la rive du canal – Le mythe – Les batailles du Sinaï et du Golan : la guerre des six jours, du Kippour – Alliés et ennemis de Dayan : David Ben Gourion, Golda Meir, Anouar el-Sadate – Comme ils l’ont vu – Ecrits de Dayan : Le problème Israélien, ce que je pense du Fatah, Arabes et Juifs, les Palestiniens, ma guerre.
Dear Henry
Dear Henry a disparu un jour mystérieusement. Quand il réapparut, le monde entier apprit avec stupeur qu’il était allé à PEKIN préparer le voyage en Chine du Président Nixon.
Cette extraordinaire mission d’Henry Kissinger, en Juillet 1971, une femme faillit en être, en secret, la victime.
Le témoignage qu’apporte l’auteur est à la fois un remarquable document d’actualité et un roman passionnant. Danielle Hunubelle trace d’Henry Kissinger un portrait fascinant, le plus fouillé sans doute de tous ceux qui ont été décrits.
Mais cet ouvrage est aussi un cri, celui d’une femme aimante et blessée, dont l’aveu touchera le coeur de toutes les femmes.
Staline
À l’âge de 15 ans, Jean Benoît entre à l’École des beaux-arts de Québec. En 1942, il s’installe à Montréal et, toujours aux Beaux-arts, suit le cours d’Alfred Pellan qui l’initie, dès 1943, aux Manifestes du Surréalisme et au jeu du cadavre exquis. Sous le pseudonyme « Je Anonyme », il signe le manifeste Prisme d’yeux (1948). Avec son épouse, l’artiste Mimi Parent, il part, en 1948, pour Paris et y rencontre André Breton en 1959. C’est à Paris qu’il suivra les cours en ethnologie au Musée de l’Homme qui l’inciteront à aller à la rencontre des arts premiers, surtout en Océanie avec Pierre Langlois, dès 1967.
Voyage à Pitchipoi
Voyage à Pitchipoï raconte la tragédie d’une famille juive, en France, pendant la guerre. En 1942, l’auteur de ce livre avait six ans. Sa famille fut arrêtée, par des gendarmes allemands et français, et déportée. Le narrateur et sa petite sœur furent d’abord confiés à des voisins jusqu’à ce que le maire du village fasse appliquer la décision du capitaine SS, Commandeur de la région et responsable des mesures de répression antisémite : « L’accueil d’enfants juifs dans des familles françaises est indésirable et ne sera autorisé en aucun cas. » Les deux enfants furent alors enfermés dans une prison, puis transférés au camp de Drancy, où la petite fille tomba malade par malnutrition. Sortis miraculeusement du camp, ils retrouvèrent quelques mois plus tard leur mère qui avait réussi à s’échapper lors de son arrestation et n’avait pas été reprise, malgré les portes qui s’étaient souvent fermées lorsqu’elle avait demandé de l’aide. Après des mois de vie clandestine, à la Libération, ils revinrent dans leur maison vide et abandonnée. Ils ne reverront jamais leur père.
Laurent le magnifique
Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l’Europe civilisée de la fin du XV° siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l’apparence d’institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l’arme de l’argent par l’intermédiaire d’une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l’Humanisme et de la Renaissance qui font de l’Italie le moteur de l’Occident à l’aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l’ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour cor(r)*olaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d’homme d’Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l’intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d’une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d’âme, une angoisse de l’être qui aujourd’hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d’un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.
Le temps des décisions 2008-2013
Après sa participation à l’élection présidentielle de 2008, Hillary Rodham Clinton s’attendait à reprendre son siège de sénatrice de New York. A sa grande surprise, son ancien rival dans la course à l’investiture démocrate, Barack Obama, lui a demandé de devenir sa secrétaire d’Etat. Dans ce livre, elle raconte les quatre années qui ont suivi, extraordinaires et historiques, les décisions qu’elle et ses collègues ont dû prendre, et nous explique en quoi cette expérience a façonné sa vision de l’avenir.
Mgr. Hyacinthe Thiandoum, à force de foi
La vie et le ministère du cardinal Thiandoum méritent d’être perpétués dans les mémoires, parce qu’ils révèlent le destin d’un témoin privilégié et d’un acteur de premier rang dans une période déterminante de la vie du Sénégal et des autres nations africaines, de la vie de l’Eglise au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Ordonné prêtre en 1949 et évêque en 1962, décédé en 2004, il aura exercé son ministère sacerdotal et épiscopal, durant cette seconde moitié du XXè siècle qui a été pour l’Afrique une période de mutations importantes.
Jackson
Trois noms dominent tous les autres au panthéon de la musique pop: Elvis Presley, les Beatles – et Michael Jackson. Tous ont été les victimes d’une célébrité immense, de tragédies personnelles et d’une mort précoce. Elvis est parti à 42 ans, John Lennon a été assassiné à 40 ans, et Jackson a fini de s’autodétruire à 50 ans. Sans conteste l’artiste de divertissement le plus complet de l’ère moderne, Jackson a incarné la gloire dans tout son paradoxe: chanteur, danseur, et compositeur exceptionnellement doué, son talent hors norme fut à la mesure de sa solitude, de son excentricité et d’une égomanie entretenue par son statut de roi de la culture populaire.
Intercalé
Dans cette autobiographie, Pierre Villepreux nous emmène au fil du temps le long de sa carrière exemplaire et aborde aussi avec acuité et sans concessions, les différents entraîneurs qui l’ont suivi à la tête de l’équipe de France depuis 2000.
Dans cette autobiographie, Pierre Villepreux nous emmène au fil du temps le long de sa carrière exemplaire et de ses plus grands moments de joueur et d’entraîneur. Il ne se limite pas à sa carrière de haut niveau : sa jeunesse et ses premiers souvenirs rugbystiques à l’âge de 7 ans, son adolescence loin de sa famille à Egletons puis à Brive ainsi que son métier d’éducateur Cette autobiographie nous fait revivre le rugby d’une époque, et les valeurs, qui ont rendu ce sport aussi populaire. Il aborde aussi avec acuité et sans concessions, les différents entraîneurs qui l’ont suivi à la tête de l’équipe de France depuis 2000. Il porte un regard lucide sur l’ère Laporte et le rugby d’aujourd’hui dont il continue d’être proche en tant que membre de la direction technique national. Enfin, à travers de nombreuses anecdotes, il nous raconte aussi ce que lui a apporté le rugby en dehors du terrain avec une multitude de rencontres et d’instants qu’il ne se lasse pas d’évoquer.
Il m’a volé ma vie
« Une heure, déjà, que le compte à rebours a débuté. Je me dépêche de faire mon repassage. Après, j’aurai trop mal. — Trente minutes ! J’ai encore mal au crâne des coups d’hier. — Dix minutes ! Je prends mon fils dans les bras pour aller le coucher. Je ne veux pas que mon bébé sente ma peur. yassine a mis de la musique pour couvrir le bruit.
— Viens là ! Trois pas. — Mets les bras le long du corps ! J’ai l’impression que mon cœur va exploser. Une claque, deux, puis les coups de poing. Quand je tombe, il passe aux coups de pied. — Je t’en supplie, arrête ! J’essaie de me protéger comme je peux, roulée en boule. » Ces scènes de violence, répétées et programmées, Morgane Seliman les a subies pendant quatre ans. Aujourd’hui, avec courage, elle témoigne de ce cauchemar quotidien, mais aussi de la difficulté de partir, de s’éloigner, d’oublier et de se reconstruire. Un témoignage rare sur les violences conjugales et les mécanismes de l’emprise psychologique. En France, chaque année, plus de 200 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles.
Soufi libéral, prince de l’islam, héros de la résistance algérienne, Abd el-Kader fut aussi un franc-maçon favorable au progrès. En cela, il reste une énigme de l’histoire. Alors que le monde musulman préfère nier son affiliation à la maçonnerie, Thierry Zarcone démêle le vrai du faux et revisite, à la lueur de nouvelles sources arabes et occidentales , l’histoire secrète de l’émir et le rôle joué par son fils aîné et ses descendants dans la construction d’un mythe. Car si le souvenir de Abd el-Kader a perduré dans la confidence de certaines loges du Caire, de Tunis, de Dakar et de Paris qui portent son nom, son grand retour dans le débat sur l’islam de France, le Jihadsime ou la laïcité nous engage à découvrir l’homme derrière le mystère
Youssou N’dour – Le griot planétaire
Parmi les rares musiciens africains qui ont émergé sur la scène internationale, le Sénégalais Youssou N’dour occupe une place à part. D abord il est le seul qui a su devenir une star mondiale sans émigrer. «You», comme l appellent familièrement tous ses compatriotes, vit à Dakar, sa ville chérie, où il est né. Youssou N’dour, avant tout un chanteur traditionnel, est l héritier par sa mère d une fameuse dynastie de «griots» et profondément enraciné dans plusieurs cultures du Sénégal : peule, toucouleure, wolofe… Célébré dès son enfance pour ses qualités vocales, Youssou est devenu l un des chanteurs favoris des grands orchestres dakarois dans les clubs luxueux fréquentés par les élites locales. Puis il s est distingué en délaissant leurs genres favoris jazz et salsa pour faire la promotion d un style sénégalais : le Mbalax des Wolofs. Avec son orchestre «Super Étoile», Youssou a fait le tour du monde, gagné des disques d or, côtoyé des rock stars comme Peter Gabriel, Higelin ou Paul Simon, mais sans jamais s éloigner de ses racines. Au lieu de capitaliser individuellement son succès, Youssou N’dour a fait de sa musique une véritable entreprise nationale au service de nombreuses initiatives humanitaires panafricaines. Ce livre raconte une histoire exceptionnelle : celle d un grand artiste du Tiers-Monde, d un illettré devenu par son seul génie musical l un des principaux porte-parole de l Afrique contemporaine.
Camille, mon envolée
Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire.
Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments de complicité, les engueulades, les fous rires; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes.
Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des mots tient lieu de programme de survie: « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvons encore, radieuses, contempler le monde ».
« Dans les jours d’après, nous distribuerons tes soixante-dix-sept peluches, une par une ou deux par deux, à des fossés dans les campagnes, à des clairières, à des rochers. C’est joli, ces ours, ces lapins, ces petits chats abandonnés sur les tapis de mousse, prenant la pluie sous les marguerites. »
Mes saisons avec Joseph Kessel
Été 1949. Joseph Kessel est alors le monstre sacré par excellence. Grand reporter, romancier à succès, aventurier des nuits parisiennes, l’auteur du Chant des partisans n’en demeure pas moins un homme complexe, fragile même, sous ses apparences de colosse. Silvain Reiner, lui, n’est rien. Il a survécu, plutôt mal que bien à la guerre, et n’a qu’une seule raison de vivre : l’écriture. Entre ces deux écrivains naîtra une amitié que Silvain Reiner restitue dans un récit sans complaisance aucune pour l’ogre qui le dévora de générosité. Entre deux visites à Jef, Silvain Reiner errait en piéton sarcastique dans un Saint-Germain-des-Prés où poètes, peintres et prétendus artistes brûlaient dans les bistrots leurs seuls biens : du temps et des illusions à la pelle. Arthur Adamov, Maurice Druon, René Julliard, André Schwarzbart, Georges Arnaud, Albert Cossery, Jacques Audiberti et bien d’autres personnages du monde littéraire apparaissent dans ce texte méchant à souhait. Le rire est ici un passeport pour une époque où vivre ne signifiait pas encore consommer.
Souvenirs souvenirs …
» Je serai journaliste « , se promet très tôt la jeune provinciale de Périgueux. Pourquoi ce métier ? Par goût de l’écriture ? Pour partir en reportage et raconter le monde ? Non, pour être libre.
Après une enfance heureuse au sein d’une famille aimante et protectrice, Catherine Nay accomplit peu après son arrivée à Paris un rêve qui fut celui de tous les journalistes débutants dans les années 1960 : entrer à L’Express, la meilleure école de presse à cette époque, sous la double houlette de Jean-Jacques Servan-Schreiber et, surtout, de Françoise Giroud. Elle y trouve une sorte de seconde famille. La figure de Françoise Giroud, dont elle nous révèle ici des aspects inattendus, domine ces années. Elle incarne pour elle un modèle à la fois d’observatrice des moeurs de son temps et de femme de caractère.
Catherine Nay a obéi dans sa propre existence à ce même désir de liberté et d’indépendance. Elle évoque ici pour la première fois sa rencontre en 1968 avec l’un des grands acteurs de la Ve République, Albin Chalandon, resté cinquante ans plus tard le grand amour de sa vie.
Devenue familière des coulisses du monde politique, elle nous offre dans le premier volume de ses mémoires, entre portraits à vif et anecdotes savoureuses, un récit original et perspicace, plein d’humour, d’intelligence et de vivacité, des règnes successifs de Pompidou, Giscard et Mitterrand, jusqu’à l’élection de Jacques Chirac, une chronique intime de cet univers de passions où s’affrontent des personnages hors normes dont elle recueille les confidences, décrypte les facettes les plus secrètes ou les mieux dissimulées.
Sous le regard de cette enquêtrice aguerrie, le pouvoir apparaît tel qu’il est, avec ses rites, ses pratiques, ses grandes et petites rivalités : une comédie romanesque faite de sensibilités particulières, par-delà les idées et les convictions. Catherine Nay la raconte sans cacher ses coups de cœur ni ses partis pris.
Librement !
…ou tu porteras mon deuil
Par les auteurs de Paris brûle-t-il ? O Jérusalem, Cette nuit la liberté. Le cinquième cavalier. De la guerre civile aux derniers jours de Franco, » un extraordinaire portrait de l’Espagne à travers le bouleversant destin d’un misérable orphelin devenu milliardaire.
En direct du couloir de la mort
Dans les prisons américaines, plus de 3000 condamnés à mort, dont de très nombreux Afro-Américains, attendent aujourd’hui, dans des conditions souvent inhumaines, leur exécution. C’est la terrible réalité que vit depuis 1982 un de ces hommes en sursis, et qu’il raconte dans ce livre poignant, publié pour la première fois en 1995. Accusé de l’assassinat d’un policier blanc, Mumia Abu-Jamal refuse de se laisser briser : il décrit l’enfer quotidien du » couloir de la mort » et l’usage systématique des techniques d’isolement et d’humiliation, qui constituent une véritable forme de torture high tech. Parce qu’il est noir, journaliste, ancien membre du Black Panther Party et toujours militant, Mumia Abu-Jamal s’est attiré la haine de la police et de certains représentants du système politique et judiciaire américain. Tous les juristes indépendants s’accordent à reconnaître en son procès une caricature de justice. Son témoignage est un plaidoyer contre la peine de mort, la dégradation des êtres humains et la restriction de la liberté d’expression dans la plus grande démocratie occidentale.
L’Afrique en Kimono
Loin de la nippophobie galopante actuelle. Loin de l’afro-pessimisme fonctionnel au nom de la proximité culturelle avec les pays frères de l’Europe de l’Est. Loin de cette africanophobie utilitaire qui proclame : le Kosovo plutôt que le Togo ou le Congo, l’Azerbaïdjan plutôt qu’Abidjan, le Kurdistan plutôt que le Soudan, la Roumanie ou l’Albanie plutôt que la Tanzanie, la Bulgarie plutôt que l’Algérie, L’Afrique en kimono sonne le glas des mystifications confortables et séculaires sur le développement et des discours convenus sur la faillite du Continent africain. À l’heure des bilans du siècle, le moment est venu de remettre certaines idées à l’endroit. Alors banzaï : l’Afrique à la japonaise et Madagascar, la Grande Ile de l’Océan Indien à l’ère du sabre ! Thèse iconoclaste qui n’est qu’un retour au feu des origines. Ce livre original et brillant exhume les articles prophétiques de Ravelojoana, le fondateur du nationalisme moderne malgache faisant l’éloge dès 1913 de la Révolution Meiji de 1868, de l’empire du Soleil Levant et du modèle japonais de développement. Ces documents troublants et fascinants d’une valeur historique exceptionnelle pulvérisent les idées reçues. Sortir de la dictature ? Sortir du communisme ? Vaut mieux par le haut que par le bas : par le sommet du mont Fuji-Yama, par le Japon ! Et peu importe que le Japon soit la grande blessure narcissique de l’Occident. Car ce qui compte, c’est l’universalisme intégral. Adieu la Modernité Polaroid !… Livre manifeste de la première génération post-coloniale, document d’intervention, bref essai de réflexion stratégique et peut-être même un livre prophétique pour l’an 2000 : L’Afrique en kimono. Mais comment dit-on L’Afrique en kimono en japonais : Afrika o kita kimono. La fin du protocole compassionnel.
A Stamboul avec Pierre Loti
Pierre Loti de son nom d’écrivain, Jules Viaud pour l’état civil, continue de faire couler beaucoup d’encre, lui qui a tant aimé la Turquie et son peuple. Son sixième et avant-dernier séjour à Istanbul a lieu en 1910, après son admission à la retraite au début de la même année. Le 15 août, il arrive à Stamboul, cette ville qu’il a laissée derrière lui en 1903. Il séjourne d’abord chez ses amis Ostrorog à Kandilli, sur la rive asiatique du Bosphore. Il vient en fait pour essayer de comprendre le mystère autour de la mort de Leyla, qui se serait tuée par amour pour lui et par refus de se marier avec un autre homme qu’on veut lui imposer pour époux. Loti veut absolument se loger dans la vieille ville. Mais aucun des hôtels qu’il visite ne lui convient. Des amis lui trouvent finalement une maison à louer qui appartient alors à Kemal bey, jeune officier de l’armée turque, dont la famille est absente pour un moment, et qui accepte de la mettre à sa disposition…
Années d’enfance
A l’âge de soixante-dix ans, junichirô Tanizaki (1886-1965) se souvient de son enfance. Élevé tout d’abord dans l’imprimerie de sa famille maternelle, dans la « ville basse » de Tôkyô, il restitue ses premières années avec une précision stupéfiante. Aîné de cinq enfants (trois garçons et deux filles, qui n’ont pas grandi ensemble), il a été le témoin des difficultés financières qui ont conduit sa famille à de nombreuses pérégrinations. C’est l’occasion pour le futur écrivain d’exercer son talent d’observateur sur d’innombrables personnages pittoresques et de décrire les quartiers animés de la capitale à la fin du siècle dernier, avec ses petits restaurants, ses petits métiers. Il retrouve le frémissement de l’enfance, ses jeux sexuels, ses premiers émois amoureux, sa passion précoce pour le théâtre, le zen. On admirera la description foisonnante d’un Japon qui tente de concilier la richesse de son passé et la rencontre d’autres cultures.
Monstre
Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent. J’ai connu un potier dans le Berry : quand ça le faisait chier de faire des assiettes, toujours les mêmes, il prenait sa terre et il faisait un monstre. Un énorme monstre. En terre cuite. Et il disait : « Je fais ça parce qu’il faut que ça sorte ! J’en ai plein comme ça à l’intérieur de moi ! » Il avait raison. Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent.
Du romantisme, le prince Léopold de Saxe-Cobourg connut souvent les bouffées grisantes, mais son réalisme les tempérait toujours, comme on le vit lors de sa candidature au trône de Grèce. Il faut d’ailleurs se garder de qualifier trop vite de romantique sa sensibilité telle que la révélèrent sa douleur et son désarroi à la mort de sa première épouse, la princesse Charlotte d’Angleterre. Courageux, il le fut sur les champs de bataille, comme officier de l’armée russe, mais il s’intéressait davantage à la stratégie qu’aux actions d’éclat. Son sens aigu de l’observation – il avait depuis l’enfance la passion de la botanique – allait de pair avec une certaine férocité des jugements. Il est vrai que la Cour d’Angleterre lui offrait une galerie complète de personnages médiocres, sinon odieux. Frappant était aussi son attachement actif aux membres de sa famille et son souci d’une gestion économe de ses biens. La lecture du livre de comptes qu’il tenait minutieusement dès l’adolescence est significative à cet égard. Significatives aussi apparaissent les enquêtes qu’il mena en Angleterre sur le développement industriel du pays et sur l’impact de la création de lignes de chemin de fer. Il s’en souviendra lorsqu’il aura accédé au trône des Belges. Solidement documenté et soutenu par un récit à la fois éclairant et plein de vie, l’ouvrage de Gilbert Kirschen met en lumière les traits dominants du caractère du prince et son apprentissage du futur. Les patientes recherches de l’auteur lui ont permis la découverte d’importants documents inédits conservés dans les archives de Cobourg, du palais royal de Bruxelles, des familles royales néerlandaise et britannique, du Foreign Office. Que belle moisson !
Le dernier jour de Diana
31 août 1997. Au petit matin, la nouvelle tombe, incroyable, irréelle : la princesse de Galles et Dodi al-Fayed viennent de trouver la mort à Paris, dans un banal accident de la route. Dès l’annonce du drame, la BBC impose le deuil sur son antenne et toutes les télévisions du monde bouleversent leurs programmes. Seul Buckingham Palace reste muré dans un silence incompréhensible… Un an et demi plus tard, de nombreuses questions demeurent. Quelles sont les vraies raisons de l’accident ? Comment le prince Charles et la reine ont-ils réagi en apprenant la mort de la princesse ? Pourquoi la mère du futur roi d’Angleterre circulait-elle à Paris sans escorte officielle ? Quel rôle exact joua Mohamed al-Fayed dans la rencontre de Diana et de Dodi ? Avec ce talent de conteur et ce souci du détail qui ont fait le succès de ses précédentes biographies, Christopher Andersen retrace heure par heure les dernières semaines de la princesse des coeurs et met à jour de troublantes révélations. Un livre-hommage, mais aussi un livre-vérité…
De même que le général de Gaulle avait écrit un compte rendu complet de son action entre 1940 et 1946 dans ses Mémoires de guerre, les Mémoires d’espoir devaient comprendre trois volumes couvrant son retour aux affaires politiques en 1958 : Le Renouveau 1958-1962. L’Effort 1962-1965. Le Terme 1966-1969. La mort en a interrompu la rédaction, alors que le Général venait d’achever les deux premiers chapitres du tome II. On dispose néanmoins d’un ensemble cohérent et explicite permettant de connaître les conceptions qu’avait le Général des problèmes institutionnels, politiques et conjoncturels de l’époque ou il a dirigé la France et d’en extraire à sa source l’esprit même de la Ve République.
Le cercle sacré est le récit passionnant de la vie d’Archie Fire Lame Deer, fils de Tahca Ushte, l’auteur du célèbre De mémoire indienne. Après une enfance sioux passée sur la réserve de Rosebud, dans le Dakota du Sud, Archie fut tour à tour militaire en Corée, figurant et cascadeur à Hollywood, cow-boy et chasseur de serpents à sonnette. Mais cette existence, parfois difficile, qui l’amena à réexaminer les valeurs et la philosophie de son peuple, s’est transformée en une quête initiatique dominée par l’extraordinaire figure de son père. Engagé sur la voie de la tradition et de la spiritualité, Archie est devenu homme-médecine. Ce livre dévoile le sens des cérémonies sacrées du peuple sioux et décrit avec précision la cosmologie des Lakotas. Il nous fait également partager les interrogations et la spiritualité de cet homme d’exception, imprégné de sa religion et de sa tradition, mais dont la réflexion s’ouvre à l’humanité tout entière. Le cercle sacré prend alors les dimensions de notre planète.
Une française dans l’espace
Première cosmonaute française, Claudie André-Deshays vient de revenir sur terre après un vol de seize jours dans l’espace. Elle a tenu son journal de bord où elle a noté ses observations, ses difficultés, ses expériences médicales, son existence à bord de la station Mir avec ses six compagnons.
La Prisonnière
Toute sa vie, Malika Oufkir a été une prisonnière. C’est à l’âge de cinq ans que la fille aînée du général Oufkir est adoptée par Mohammed V et élevée dans le Palais du Roi, à Rabat, dont elle ne sort que rarement. Défilent devant les yeux d’une princesse espiègle et effrayée les courtisanes du Harem, les esclaves du Feu, les gouvernantes à l’accent allemand. A sa sortie du palais, la fière descendante des Berbères compte parmi les héritières les plus courtisées du Royaume. La tentative de coup d’État du 16 août 1972 contre Hassan II en décide autrement. Ce sera la mort pour le général Oufkir, et la prison pour sa femme Fatéma, et ses six enfants dont le plus jeune n’a pas trois ans ! Des murailles du désert aux cellules envahies par les scorpions, Malika élève ses. frères et Sœurs et refuse qu’on les laisse mourir. Ils resteront enfermés vingt ans dans des conditions inhumaines. Schéhérazade moderne, Malika n’a rien oublié : l’angoisse des nuits solitaires, la faim et la soif, les frustrations d’une femme privée d’amour, mais aussi l’humour d’une famille à qui l’on veut infliger le pire des châtiments, l’oubli. Elle évoque aussi cette incroyable évasion à mains nues et l’errance clandestine de Casablanca à Tanger, de Tanger à Paris. Aujourd’hui, dans une fresque qui se lit comme un conte des Mille et Une Nuits, Malika la prisonnière devient enfin une femme libre. C’est un témoignage bouleversant qu’elle a confié à Michèle Fitoussi.
Mozart – L’itinéraire libertin
De Mozart on connaît bien sûr l'enfant prodige, l'adolescent rebelle, le génie foudroyé à trente-cinq ans. Mais il en est un autre, plus proche de nous, qu'Eve Ruggieri accompagne tout au long d'un itinéraire sentimental et libertin où l'on découvre son insatiable soif d'amour et de plaisirs. Des premiers émois de l'adolescence, des palpitations de Chérubin, aux jeux érotiques chez la Cousinette : d'une folle passion abusée aux conquêtes musiciennes transposées de l'alcôve aux scènes d'opéra, il n'est de note chez Mozart qui ne chante les feux du cœur et des sens. C'est à cette délicieuse fête intime que vous êtes conviés.
Esclave de Daech
Jinan ne pouvait imaginer qu’elle serait capturée avec sa famille le 4 août par les combattants de Daech, et que bientôt, elle serait séparée d’elle. Ni qu’elle allait vivre pendant trois mois l’enfer, celui de l’asservissement.
Géronimo l’apache
Une gueule. Un personnage. Une légende de l’Ouest américain, pas moins. Il s’appelle Blueberry. Mike Blueberry. Drôle de nom : en anglais, il signifie « myrtille »… Mais attention : avec son nez cabossé, sa barbe de trois jours et son caractère de cochon, Blueberry est un dur. Un coriace. Un éternel rebelle, indiscipliné, râleur et batailleur.
De Gaulle secret
Après tout, il n’y a que la mort qui gagne, déclara un jour sans ambages Staline à de Gaulle. Réflexion pour le moins contestable, a fortiori lorsqu’elle s’applique au plus illustre des Français, dont l’influence et le rayonnement subsistent plus de vingt ans après sa mort. De Gaulle, en effet, ne sort-il pas grandi du combat permanent qu’il mena contre elle tout au long de sa vie ? L’omniprésence de sa grande ombre ne demeure-t-elle pas, en définitive, sa plus belle et incontestable victoire ? François Broche, dans cet essai biographique passionnant et très incisif, rappelle que la mort, depuis les tranchées de la Grande Guerre jusqu’à l’ultime retraite à Colombey, fut la compagne la plus familière, la plus assidue du Général. Sa vie fut jalonnée par les deuils intimes, les ennuis de santé, les attentats, ponctuée par la hantise du déclin physique (la vieillesse est un naufrage), par la constante tentation de tout quitter. Il manquait, aux nombreuses études qui ont été consacrées à de Gaulle, un éclairage intime, objectif, à cet égard.
Passionnant – De Buenos-Aires à Rome, le temps d’un vol, portrait du Cardinal Jorge Bergoglio, qui allait devenir le 266e pape de l’Eglise catholique de Rome, sous le nom de François. « Lorsque l’avion eut décollé il sortit son chapelet. Qu’avait-il de mieux à faire que de confier à la Vierge Marie toutes ces pensées qui l’assaillaient et que tous ceux qu’il avait rencontrés depuis l’annonce de la démission de Benoît XVI n’avaient cessé de lui renvoyer : Oui, il se pouvait très bien qu’il soit fait pape et ne revienne jamais à Buenos Aires. »
L’autre Chirac
Comme la majorité des Francais, Pierre Pean a longtemps eu en tête, lorsqu’il pensait à Jacques Chirac, les images d’un Bonaparte inculte qui n’aimait que la musique militaire, obsédé par le pouvoir, prêt à tout pour l’obtenir. D’un homme pressé en tout – le fameux cinq minutes, douche comprise -, auteur du discours d’Orléans évoquant l’immigration par le bruit et l’odeur … Mais le journaliste classé à gauche avouait avoir aussi été séduit par le refus de la guerre américaine en Irak, et, en enquêteur qui refuse qu’on lui mette des oeillères, il a recoupé ses propres investigations avec le contenu de douze longs entretiens que Chirac lui a accordés en 2006.
Entre la biographie dialoguée et l’autobiographie à deux voix, ce livre ne vient pas s’ajouter à tous ceux qui ont été consacrés à Chirac. Il parle – et porte le témoignage direct – de l’homme politique le moins bien connu des Francais.
Pierre Pean a découvert son jardin secret et les raisons pour lesquelles il a construit sa carrière politique en le préservant jalousement, quitte à passer souvent pour moins intelligent qu’il ne l’était. Car c’est là que se mouvait l’autre, le vrai Chirac.
Alma Mahler ou l’art d’être aimée
Tu n’as désormais qu’une profession : me rendre heureux. Gustav Mahler demande à Alma Schindler de renoncer à toute ambition personnelle. Elle l’aime. Elle accepte. Elle épouse le grand compositeur. Peu douée pour l’abnégation, cette femme belle, jeune, talentueuse, promise à un brillant avenir de musicienne, se révolte. Frustrée, elle devient cruelle. Mahler lui vole sa vie. Il le paiera cher. Il mourra de l’avoir trop aimée. Après Mahler, d’autres grands créateurs viennent se jeter dans les filets de cette « sirène viennoise » qui exerce désormais sur les hommes l’empire qu’elle n’a pu exercer sur son art Oskar Kokoschka, le peintre expressionniste ; Walter Gropius, l’architecte fondateur du Bauhaus J écrivain Franz Werfel. Elle aime ces hommes, mais elle les brise. Elle cultive « l’art d’être aimée », le seul qu’elle puisse encore exercer.
L’etudiant etranger
Invité par une prestigieuse université de Virginie, un jeune Français découvre émerveillé la vie dorée des college boys, leurs équipes sportives, leur campus dans une vallée paradisiaque. C’est le temps d’une Amérique sage, celle d’avant l’explosion des moeurs et le fracas des années soixante. Très vite, le jeune homme comprend qu’il reste un » étudiant étranger « . Il va franchir des lignes, transgresser des tabous, sans même s’en rendre compte : d’abord en faisant l’amour avec une jeune institutrice noire, April. Ensuite en tombant amoureux d’une héritière de Boston, Elisabeth, personnage fantasque et corrosif. Sur un ton limpide de sincérité, ce récit de formation ressuscite, avec humour et nostalgie, les jours fragiles de l’adolescence, quand tout était la première fois.
Mon chemin
Quand j’ai commencé ce livre, j’avais quinze ans. Lorsque je l’ai terminé, j’en avais seize. Mais entre-temps, il m’est arrivé plein de choses. J’ai des tonnes de trucs à dire, des idées et des opinions à revendre… Et j’ai envie de les partager avec vous ! Je crois que vous ne regretterez pas le voyage… Alors je vous invite à vous détendre et j’espère que vous passerez un bon moment en ma compagnie.
Biographie des regrets éternels
Empereurs, courtisanes, assassins, portefaix, jardiniers, amoureuses ou poètes sont les héros de ces vies romancées écrites en Chine depuis les premiers siècles de notre ère.
La biographie y était un genre littéraire qui ne semble pas avoir son équivalent en Europe, à quelques exceptions près comme les Vies des hommes illustres de Plutarque, les Vies imaginaires de Schwob ou les Excentriques anglais de Sitwell.
Au total, vingt-six biographies : vies exemplaires, portraits émouvants ou anecdotes célèbres qui animent pour nous l’histoire de la Chine avec la saveur poétique et le raffinement d’écriture des plus belles Fictions de Borges.
Une vie de voyou
A 61 ans, Michel Ardouin se décide enfin à parler. Ardouin ? Un mètre quatre-vingt-cinq et cent trente kilos de muscles, plus connu dans le milieu, sous le surnom de « Porte-Avions », l?une des figures du grand banditisme français. Pour la première fois, « Porte-Av » raconte sa vie ? bien remplie ? de voyou. L?histoire d?un fils de famille qui a mal tourné, passé de l?institution Sainte-Croix-de-Neuilly aux bars de la pègre, du Premier prix de français aux calibres les plus variés. Ardouin ne cache rien. De ses premiers pas de proxénète et de casseur dans le milieu parisien des années soixante au trafic international de cocaïne entre la Colombie et la France, en passant par son équipée avec Jacques Mesrine, l?« ennemi public numéro un », avec lequel il écumera plusieurs dizaines de banques et qu?il fera évader. Sans oublier ses années de Quartier de Haute Sécurité, ses meurtres de « collègues »? Bref, une épopée de braquages (et autres trafics), de cavales et de règlements de comptes sanglants, où l?on croise caïds, porte-flingues et filles de joie. L?histoire de « Porte-Avions », c?est aussi celle du milieu français de ces quarante dernières années.
Le voile noir
Anny Duperey a huit ans lorsque ses parents disparaissent dans un tragique accident domestique. Des années durant, elle tire « un voile noir » sur son passé et abandonne dans un coin sombre, sans même les regarder, les photos laissées par son père, le photographe Lucien Legras. Ce n’est que trente-cinq ans plus tard qu’elle les exhume enfin de leur « tiroir-sarcophage », et pose sur ce drame intime des mots d’une justesse bouleversante.
Le livre officiel
Elvis est toujours vivant! Ultime hommage au roi du rock and roll, cet ouvrage fait revivre le mythe, de la naissance d’Elvis à Tupelo (Mississippi) jusqu’à Las Vegas, du « Hillbilly Cat » adolescent à la superstar internationale. Vingt-cinq ans après la mort d’Elvis, les photos exclusives présentées dans ce livre font comprendre comment et pourquoi celui-ci demeure une légende de notre temps.
Michael Jackson, une vie de légende
Michael Jackson a écrit sa légende jusqu’à la fin de sa vie. Comme pour Elvis Presley ou John Lennon, chacun se souviendra de l’endroit où il se trouvait en apprenant sa mort. Propulsé au rang de superstar à onze ans à peine, sa musique fait partie intégrante de la vie des gens. Michael Jackson était sur le point d’effectuer ce qui aurait pu être le plus grand come-back dans l’histoire du show-biz. Le come-back tant attendu n’a pas eu lieu, mais sa musique, les chiffres de vente de ses disques et le nombre de célébrités à lui avoir rendu hommage témoignent du statut hors normes de Michael, en dépit d’une personnalité controversée. Cet hommage accompagné de plus de 200 photos souvent inédites retrace la vie d’une icône, depuis ses débuts d’enfant star dans le groupe familial à l’apogée de sa carrière avec l’album Thriller, qui demeure encore aujourd’hui le plus vendu de tous les temps, et jusqu’à sa fin tragique. Michael Jackson, 1958-2009, La vie d’une légende célèbre la vie d’un personnage hors du commun dont l’héritage musical vivra à jamais. Les photos sont issues des archives de proches de la star ou des plus grands photographes qui l’ont accompagné tout au long de sa vie glorieuse et tragique.