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Discours de la méthode
Discours de la méthode Après que j’eus employé quelques années à étudier dans le livre du monde et à tâcher d’acquérir quelque expérience, je pris un jour résolution d’étudier aussi en moi-même, et d’employer toutes les forces de mon esprit à choisir les chemins que je devais suivre. René Descartes. René Descartes (1596-1650) peut être considéré comme le philosophe dont l’oeuvre a fait définitivement basculer dans la modernité, en plaçant au principe de toute connaissance vraie le sujet pensant. A ce titre, son importance est majeure, son influence sur la postérité incalculable. Le Discours de la méthode (1637), écrit en français, a été le premier ouvrage publié par Descartes
Les Fleurs du Mal
TEXTE INTEGRAL DES EDITIONS DE 1857 ET 1861
Avec Les Fleurs du Mal commence la poésie moderne : le lyrisme subjectif s’efface devant cette « impersonnalité volontaire » que Baudelaire a lui-même postulée ; la nature et ses retours cycliques cèdent la place au décor urbain et à ses changements marqués par l’Histoire, et il arrive que le poète accède au beau par l’expérience de la laideur. Quant au mal affiché dès le titre du recueil, s’il nous apporte la preuve que l’art ici se dénoue de la morale, il n’en préserve pas moins la profonde spiritualité des poèmes.
D’où la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la première édition de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et l’obligea à retrancher six pièces du volume – donc à remettre en cause la structure du recueil qu’il avait si précisément concertée. En 1861, la seconde édition fut augmentée de trente-cinq pièces, puis Baudelaire continua d’écrire pour son livre d’autres poèmes encore. Mais après la censure, c’est la mort qui vint l’empêcher de donner aux Fleurs du Mal la forme définitive qu’il souhaitait – et que nous ne connaîtrons jamais.
Lettres persanes
« Rien n’a plu davantage dans les lettres persanes, que d’y trouver, sans y penser, une espèce de roman. On en voit le commencement, le progrès, la fin : les divers personnages sont placés dans une chaîne qui les lie. À mesure qu’ils font un plus long séjour en Europe, les mœurs de cette partie du monde prennent, dans leur tête, un air moins merveilleux et moins bizarre : et ils sont plus ou moins frappés de ce bizarre et de ce merveilleux, suivant la différence de leurs caractères. Dans la forme de lettres, l’auteur s’est donné l’avantage de pouvoir joindre de la philosophie, de la politique et de la morale, à un roman ; et de lier le tout par une chaîne secrète et, en quelque façon, inconnue. » Montesquieu
Les Fausses Confidences
Dossier pédagogique d’Anaïs Trahand
Dorante, jeune homme de bonne famille mais désargenté, est amoureux de la riche veuve Araminte. Enchaînant manigances, tromperies, faux secrets et manipulations, son ancien valet, Dubois, va alors tout mettre en oeuvre pour faire tomber Araminte dans le piège de l’amour. Si la cause est noble, que penser des moyens employés ? Et la motivation de Dorante n’est-elle que sentimentale ? Mettant en scène le jeu de l’amour et de l’argent, ainsi que le triomphe des manipulateurs, Marivaux propose dans cette pièce une morale ambiguë… Groupement de textes Théâtre et stratagème
Les plus beaux poèmes d’amour
Qu’il soit platonique ou sensuel, déçu ou sublime, éphémère ou éternel, l’amour constitue une source d’inspiration poétique inépuisable. Ce recueil se propose de faire découvrir, à côté des vers amoureux de nos plus grands poètes – Ronsard, Hugo, Baudelaire… -, d’autres oeuvres peut-être moins connues, mais tout aussi remarquables. Ainsi réunis, ces poèmes d’amour nous montrent la variété de l’expression de ce sentiment si mystérieux, et pourtant si universellement partagé.
Ruy blas
» … Quel miracle que ta pièce, mon pauvre bien-aimé… Jamais je n’avais rien entendu de si magnifique… C’est une richesse, une magnificence, un éblouissement… mon esprit en est encore plus obscurci, comme quand les yeux ont trop longtemps fixé le soleil… » Juliette Drouet. » A propos, Ruy Blas est une énorme bêtise, une infamie en vers… » Balzac. » Quelle brusque et prodigieuse fanfare dans la langue que ces vers de Victor Hugo! » Emile Zola. » … ou Ruy Blas est une gageure contre le bon sens, ou c’est un acte de folie. » Gustave Planche. En 1838, en moins d’un mois, Victor Hugo écrit un drame étincelant, flamboyant d’audace, de fantaisie, de ravissements sentimentaux, de fureur politique et de grandeur. Depuis lors, le coeur et la bravoure de Ruy Blas enthousiasment les générations. C’est au XVIIe siècle, à la cour d’Espagne, dans les ruines d’un empire qui s’écroule. Pour se venger de sa disgrâce, un ministre incite son valet à séduire la reine. Et nul n’ignore que le «ver de terre» va tomber amoureux de «l’étoile», que celle-ci va l’aimer follement et faire de lui un Premier ministre se prenant au jeu avec un courage et une droiture exemplaires.
Hugo savait tout de la mort des empires, de l’attrait des reines pour les domestiques, de la rapacité des gouvernants, de la dignité de l’être humain. Et de la magnifique symphonie de la langue française.
La princesse de clèves
« La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru avec tant d’éclat que dans les années du règne de Henri second », et c’est bien sur le théâtre de la brillante cour des Valois que se noue et se joue la passion de la princesse de Clèves et du duc de Nemours. Passion tacite, et qui ne s’exprime longtemps que par des signes : un portrait dérobé, la couleur d’un vêtement au tournoi, la soudaine émotion d’un visage. Passion tragique, aussi, dont la mort est la conséquence imprévue. Si La Princesse de Clèves, lors de sa parution en 1678, est le livre le plus immédiatement commenté de son époque, c’est que, sans rompre totalement avec le roman antérieur, il y introduit le souci de vraisemblance et de brièveté qui caractérise alors la nouvelle, et concilie de manière neuve narration et psychologie. Le premier des romans d’analyse ? Certainement. Mais simplement, aussi, un grand roman sans romanesque.
La cantatrice chauve
« Tout le monde la connaît. Peu peuvent l’expliquer. C’est ce que fait à merveille Emmanuel Jacquart, éditeur du Théâtre de Ionesco dans la Bibliothèque de la Pléiade. Il commence par retracer l’historique, la genèse de la pièce, à partir de » L’anglais sans peine » de la méthode Assimil. Les répliques se sont naturellement assemblées, et l’ensemble a produit ce que l’auteur appelle une » anti-pièce » une vraie parodie de pièce, sans ambition idéologique particulière. Dans cet illustre chef-d’oeuvre, l’esprit de dérision prend le contre-pied de la tradition. Une série de sketches désopilants jusqu’au dénouement tonitruant et digne des surréalistes, telle est la pièce dont nous étudions les secrets en la replaçant dans la tradition de l’antitradition, de la modernité en évolution. C’est désormais, dans un format élégant et maniable, la version de référence de » La Cantatrice chauve « . »
Cahier de Douai
À 16 ans, il rêve d’horizons lointains et de cieux infinis ; admire la nature et les jeunes filles dans la rue ; se révolte contre la guerre et s’émerveille devant la sensualité du monde. Son âme est vagabonde, son coeur, passionné ou indigné, son esprit, lyrique et toujours curieux. Lui, c’est le jeune Arthur Rimbaud, dont les premiers poèmes, déjà, impressionnent, interpellent et rendent palpable l’exaltation de la jeunesse.Les Cahiers de Douai est un ensemble de vingt-deux poèmes d’une étonnante intensité. S’y déploie une langue nouvelle qui s’émancipe de la poésie classique et, de fulgurances en ruptures, ouvre la voie à la modernité.- Objet d’étude : Écriture poétique et quête de sens, du Moyen Âge à nos jours- Dossier pédagogique spécial nouveaux programmes- Prolongement : Préparation à l’épreuve de français du baccalauréat.Classe de première.
Eugénie Grandet
Dans la ville de Saumur vit modestement la famille Grandet : le père ex-tonnelier devenu richissime après de fructueuses spéculations, son épouse, sa fille Eugénie et Nanon la servante. Ces trois femmes vivent sous la terrible coupe du chef de famille, avaricieux maladif. Dans la ville, les beaux partis se disputent l’hypothétique main d’Eugénie dans l’espoir d’épouser la fortune. Mais le cousin d’Eugénie, un dandy parisien, débarque un soir, porteur d’une missive pour son oncle. Sans le savoir, il apporte la nouvelle du suicide de son père ruiné, demandant à son frère de s’occuper de son fils pour l’aider à partir faire fortune aux Indes. L’avaricieux vieillard va se heurter à la candeur et à la générosité d’Eugénie. Balzac a peint crûment, sans concession, les mœurs d’une époque qui n’est finalement pas si éloignée de la nôtre.
Le malade imaginaire
Angélique et Cléante se sont promis l’un à l’autre… Argan, père autoritaire, en a décidé autrement : sa fille Angélique épousera un médecin qui le soignera de toutes ses maladies imaginaires. Comment amener ce faux malade à se ranger du côté de l’amour vrai ? Toinette et Béralde y travaillent, mais la tâche est ardue et Argan têtu. Bibliocollège propose : • le texte intégral annoté, • des questionnaires au fil du texte, • des documents iconographiques exploités, • une présentation de Molière et de son époque, • un aperçu du genre de la comédie-ballet, • un groupement de textes : « Les comédies du quiproquo ».
Phèdre
Odieuse marâtre ! Inflexible belle-mère ! Hippolyte, beau-fils maudit, en sait quelque chose… Son prénom, même, est banni du royaume ! Mais que cache Phèdre sous cette cruelle apparence ? Quel secret ? Quel mystère ? Maintenant, elle se meurt. Serait-ce l’inquiétude qui la ronge alors qu’elle est sans nouvelles du roi depuis des mois ? De quel mal souffre-t-elle ? L’issue semble fatale et ressemble étrangement à une délivrance ! Si seulement les dieux pouvaient l’apaiser… Hélas ! Eux-mêmes sont impuissants. Et puis, à tant les solliciter, ne risque-t-on pas d’attiser leur colère ? La tragédie est en marche…
Phèdre
Poussé à bout par la conduite de Phèdre, nouvelle épouse de son père Thésée, Hippolyte, fils du roi d’Athènes, décide de quitter le palais. Quel terrible secret ronge Phèdre, que cache-t-elle sous ses abords cruels ? Victime de sa passion fatale, Phèdre, l’une des héroïnes tragiques les plus célèbres de la littérature, est déchirée entre le coeur et la raison.
Madame Bovary
« Il y a peu de femmes que, de tête au moins, je n’aie déshabillées jusqu’au talon. J’ai travaillé la chair en artiste et je la connais. Quant à l’amour, ç’a été le grand sujet de réflexion de toute ma vie. Ce que je n’ai pas donné à l’art pur, au métier en soi, a été là et le cœur que j’étudiais c’était le mien. » Flaubert défend ainsi son œuvre dans une lettre à sa maîtresse, Louise Collet. L’amour si quotidien de Charles Bovary, les passions tumultueuses de sa femme Emma étaient décrites avec tant de réalisme que l’auteur et l’imprimeur furent traînés en justice pour offense publique à la morale et à la religion. On les acquitta. Flaubert n’avait peint que la réalité, les moisissures de l’âme. Une femme, mal mariée, dans une petite ville normande, rêve d’amour et le trouve.
Les misérables – Tome 3
Jean Valjean comprend qu’il ne pourra pas toujours garder Cosette auprès de lui. Marius s’est épris d’elle et la jeune fille s’éveille à l’amour. Éclate alors l’insurrection de 1832. Marius s’est lié d’amitié avec des étudiants républicains et va se battre sur la barricade de la rue de la Chanvrerie, aux côtés de Gavroche, qui chantera là sa dernière chanson… » Le roman le plus grandiose du siècle. » Imagine-t-on un monde sans Fantine, Cosette, Javert ou Gavroche ? Il paraît qu’en visitant la maison de Victor Hugo, des touristes demandent où se trouve la chambre de Jean Valjean…
Yvain, le chevalier au lion
Yvain est l’un des chevaliers de la Table ronde chargée par le roi Arthur de la quête du Graal. Le jeune homme est face à un dilemme : il ne peut vivre sans sa femme Laudine, mais il souhaite poursuivre ses exploits loin du royaume. Il choisit finalement de partir, et promet de rentrer dans l’année. Yvain reviendra-t-il à temps ? Parviendra-t-il à concilier amour et héroïsme ? Un grand roman médiéval, qui mêle aventures initiatiques, merveilleux et amour courtois.
Frank Borland est décidément perplexe. Devant lui, sur la petite table de verre, le gros Ruger chargé et la paire de lunettes noires sont les seules traces tangibles laissées par le mystérieux Voyageur TransQuantique. » Dans moins de temps qu’il n’en fallait pour finir cette cigarette, il empoignerait l’arme et placerait la paire de lunettes sur ses yeux. Il ferait presque aussitôt un bond dans l’espace-temps, cent deux années en arrière, jusqu’en 1890, à la frontière austro-allemande, à Brunau-sur-Inn pour être exact. Oui, bon sang, ce soir, dans une poignée de minutes, il se pencherait au-dessus du berceau. Oui, là, maintenant, dans quelques respirations, il tuerait Adolf Hitler. » Ces trois nouvelles nous transportent dans un futur néo-urbain de drogues synthétiques et de technologies inquiétantes, avec une extraordinaire maîtrise du suspense. En fin de volume, un entretien inédit éclaire les sources d’inspiration et les thèmes de prédilection d’un écrivain pour qui » en littérature, comme dans la vie, tout, toujours, reste à faire.
Le médecin de campagne
En 1829, par une jolie matinée de printemps, un homme âgé d’environ cinquante ans suivait à cheval un chemin montagneux qui mène à un gros bourg situé près de la Grande-Chartreuse. Cet homme, le commandant Genestas en recherche un autre: Monsieur Benassis, médecin de campagne et maire de ce bourg. La rencontre a lieu, mais pourquoi le commandant se présente-t-il sous une fausse identité ?
Peut-on tomber amoureux d’une cafetière ? Ou demander la main d’une momie vieille de trente siècles ? Un acteur risque-t-il d’être emporté par le diable ?
Telles sont quelques-unes des histoires étranges imaginées par Théophile Gautier, qui donne vie à des personnages évadés de leurs tableaux ou entraîne son héros dans d’incroyables conversations avec des divinités échappées d’antiques tapisseries.
Souvent burlesques, parodiques ou ironiques, ces contes fantastiques sont aussi une étonnante galerie de symboles et d’images romantiques. Bibliocollège propose :
• le texte intégral annoté de cinq contes : la Cafetière, Omphale, le Chevalier double, le Pied de Momie, Deux acteurs pour un rôle
• des questionnaires au fil du texte,
• des documents iconographiques exploités,
• une présentation de Théophile Gautier et de son époque,
• un aperçu du genre du conte fantastique,
• un groupement de textes : « Rencontres et images du diable ».
Zadig ou la destinée
« Quand Voltaire veut critiquer son époque sans être saisi, il situe ses contes à Babylone et tout peut être dit. Les puissants qui emprisonnent et condamnent, les prêtres fanatiques qui incitent les veuves à brûler sur le cadavre de leur mari, les médecins ignorants, les fonctionnaires et leurs impôts abusifs, chacun a son portrait satirique, percutant et juste. Zadig subit les aléas du sort comme l’Ingénu. Ce bon sauvage huron débarquant du Canada et qui n’est autre que Voltaire, découvre une société hypocrite sans rapport avec son monde naturel. Il prêche naïvement la vérité, la justice et l’amour. Voltaire voulait un bonheur social. Ce qui l’entrave – la bêtise, la jalousie ou l’orgueil – doit être combattu. La leçon est toujours bonne à prendre aujourd’hui. Le ton en est si gai, si vif et si mordant que ces contes philosophiques resteront salutaires tant qu’il y aura des hommes. »
Lais et sonnets
Capturant les tourments de la passion amoureuse, Louise Labé a bouleversé les usages poétiques selon lesquels il revenait aux hommes de chanter l`être aimé. Quatre siècles plus tôt, Marie de France prenait la plume pour mettre en vers les idylles de chevaliers, de reines et parfois d`êtres surnaturels… Présentés dans une version accessible, les textes de ce recueil constituent une porte d`entrée dans l`oeuvre de deux femmes de lettres qui ont renouvelé l`expression poétique du sentiment amoureux. TOUT POUR COMPRENDRE – Notes lexicales – Éléments biographiques des autrices – Contexte social et littéraire – Formes et thèmes des poèmes – Pour mieux interpréter – Chronologie TOUT POUR RÉUSSIR – Histoire de la langue et questions de grammaire – Questions sur les oeuvres et explications de textes – Vers le bac : sujets d`entraînement GROUPEMENTS DE TEXTES – Vers de femmes amoureuses – Aux sources de la lutte pour l`émancipation des femmes CAHIER PHOTOS.
La peste
Oran, dans les années 1940. Le docteur Rieux est témoin de l’apparition de rats dans les rues. La ville est mise en quarantaine, pour ne pas que la peste se propage. La chronique de cette épidémie et des comportements qu’elle suscite est relatée. Une représentation transposée de l’occupation allemande en France et de la Résistance.
L’appel de la forêt
Loin d’avoir une « vie de chien », Buck coule une existence heureuse dans la famille du juge Miller. Grâce à son autorité naturelle, sa beauté, son intelligence et sa force, il règne en monarque absolu sur tous les autres animaux du domaine. Mais tout bascule un jour où, victime de la traîtrise d’un homme, il se retrouve vendu à un conducteur de traîneau dans le Grand Nord américain. Finie la vie d’aristocrate blasé, Buck va devoir affronter son destin dans un univers glacial et sans pitié, où chaque faute, chaque erreur est sévèrement sanctionnée. Saura-t-il survivre dans ce monde cruel où règne la loi du plus fort ? Qu’adviendra-t-il de cet admirable chien le jour où il découvrira, d’abord avec amertume, puis avec un plaisir trouble et instinctif, le goût du sang ? Oeuvre maîtresse de Jack London, ce roman a tout pour passionner les jeunes lecteurs. Il y a l’aventure dans le Grand Nord, en Alaska, parmi les aventuriers et les chercheurs d’or, à la découverte de l’univers mythique des pionniers américains. Et il y a évidemment l’étonnante aventure de Buck, attachant et courageux, au destin hors du commun.
Les justes
«En février 1905, à Moscou, un groupe de terroristes, appartenant au parti socialiste révolutionnaire, organisait un attentat à la bombe contre le grand-duc Serge, oncle du tsar. Cet attentat et les circonstances singulières qui l’ont précédé et suivi font le sujet des Justes. Si extraordinaires que puissent paraître, en effet, certaines des situations de cette pièce, elles sont pourtant historiques. Ceci ne veut pas dire, on le verra d’ailleurs, que Les Justes soient une pièce historique. Mais tous les personnages ont réellement existé et se sont conduits comme je le dis. J’ai seulement tâché à rendre vraisemblable ce qui était déjà vrai… La haine qui pesait sur ces âmes exceptionnelles comme une intolérable souffrance est devenue un système confortable. Raison de plus pour évoquer ces grandes ombres, leur juste révolte, leur fraternité difficile, les efforts démesurés qu’elles firent pour se mettre en accord avec le meurtre – et pour dire ainsi où est notre fidélité.» Albert Camus.
Notre-Dame de Paris
En 1831, Victor Hugo réinvente le Moyen Âge et élève un monument littéraire aussi durable que l’œuvre de pierre qui l’a inspiré. Sous la silhouette noire et colossale de la cathédrale fourmille le Paris en haillons des truands de la Cour des Miracles. Image de grâce et de pureté surgie de ce cauchemar, la bohémienne Esméralda danse pour le capitaine Phoebus et ensorcelle le tendre et difforme Quasimodo, sonneur de cloches de son état. Pour elle, consumé d’amour, l’archidiacre magicien Claude Frollo court à la damnation. De cette épopée hallucinée, ces monstres et ces figures s’échappent pour franchir les siècles, archétypes de notre mythologie nationale, de notre art et de notre Histoire.
Voltaire – 1694/1778 – Prince de l’esprit et des idées philosophiques qu’il répand dans ses poèmes, ses contes et ses essais, il est le maître du récit vif et spirituel.
Une satire ironique et mordante sur le mythe du bon sauvage et celui du monde prétendument civilisé, suivie d’une critique de la monarchie absolue et de la doctrine janséniste, entre conte philosophique et roman d’apprentissage. Avec un dossier pédagogique.
Sa Majesté des mouches
Soit un groupe d’enfants, de six à treize ans, que l’on isole sur une île déserte. Qu’advient-il d’eux après quelques mois ? William Golding tente l’expérience. Après les excitantes excursions et parties de baignade, il faut s’organiser pour survivre. C’est au moins la réflexion de Ralph, celui qui fut élu chef au temps heureux des commencements, et du fidèle Piggy. Mais c’est ce que refusent de comprendre Jack, le second aspirant au « trône », et les siens. Cette première division clanique n’est pas loin de reproduire un schéma social ancestral. S’ensuivent des comportements qui boudent peu à peu la civilisation et à travers lesquels les rituels immémoriaux le disputent à une sauvagerie d’une violence sans limite.
Les Provinciales
335 PAGES – RELIURE CUIR EN TRES BON ETAT
Il est peu de livres qui, autant que Les Provinciales, montrent à quel point le génie de l’écriture survit à la matière confuse et périssable dont est faite l’histoire des idées. Les querelles entre jésuites et jansénistes nous paraissent d’un autre âge et on ne s’intéresse plus guère au problème de la grâce et de la prédestination. Mais il y a dans Les Provinciales tant de talent, d’humour, d’allégresse polémique, une si rafraîchissante et moliéresque verve comique qu’elles nous rendent à nouveau contemporains de ce qui fut le grand débat intellectuel et moral du milieu du XVIIe siècle.
Comme l’écrit Michel Le Guern, « la lucidité avec laquelle Pascal arrive à démonter le mécanisme de disciplines hautement techniques jointe à l’art le plus achevé de faire partager ses convictions au lecteur, fait de lui, incontestablement, le premier des grands journalistes ».
Les Fleurs du Mal
Avec Les Fleurs du Mal commence la poésie moderne : le lyrisme subjectif s’efface devant cette « impersonnalité volontaire » que Baudelaire a lui-même postulée ; la nature et ses retours cycliques cèdent la place au décor urbain et à ses changements marqués par l’Histoire, et il arrive que le poète accède au beau par l’expérience de la laideur. Quant au mal affiché dès le titre du recueil, s’il nous apporte la preuve que l’art ici se dénoue de la morale, il n’en préserve pas moins la profonde spiritualité des poèmes.
D’où la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la première édition de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et l’obligea à retrancher six pièces du volume – donc à remettre en cause la structure du recueil qu’il avait si précisément concertée. En 1861, la seconde édition fut augmentée de trente-cinq pièces, puis Baudelaire continua d’écrire pour son livre d’autres poèmes encore. Mais après la censure, c’est la mort qui vint l’empêcher de donner aux Fleurs du Mal la forme définitive qu’il souhaitait – et que nous ne connaîtrons jamais.
Mauprat
« Il y avait la branche aînée et la branche cadette des Mauprat. Je suis de la branche aînée. Mon grand-père était ce vieux Tristan de Mauprat qui mangea sa fortune, déshonora son nom, et fut si méchant que sa mémoire est déjà entourée de merveilleux. » À l’aube de la Révolution française, dans une province reculée du Berry, Bernard de Mauprat est élevé dans la violence et la dépravation par son grand-père et ses oncles. Un soir, dans de sinistres circonstances, il fait la connaissance de sa cousine Edmée. Intelligente et volontaire, élevée dans l’esprit des Lumières, elle parvient à prendre son rustre cousin sous son aile. Commence alors un long apprentissage pour Bernard, qui devra s’éduquer et s’amender pour espérer, un jour, devenir digne d’Edmée. Tout à la fois saisissant portrait de femme, conte philosophique et roman d’éducation, Mauprat marque un tournant résolument socialiste et féministe dans l’œuvre de George Sand. Préface, notes et dossier de Marie Baudry.
La chaussée des Merry Men
Terribles brisants aux abords de l’île d’Aros, les Merry Men sont un piège redoutable pour les navires en perdition. On raconte qu’un vaisseau de l’Invincible Armada s’est échoué sur ces récifs battus par une mer démontée. Charlie, un jeune Écossais en vacances à Aros, décide de retrouver l’épave de l’Espirito Santo et son trésor englouti… Un magnifique roman par l’auteur de L’Île au trésor.
Lancelot le Chevalier à la Charrette
A partir de 11 ans – À la cour du roi Arthur, alors que la fête bat son plein, Méléagant le maudit, sème encore une fois la peur et la désolation : la reine Guenièvre est enlevée.Sera-t-elle condamnée à passer le reste de ses jours au « pays dont on ne revient jamais », comme tant d’autres sujets de Logres, enlevés avant elle ?C’est compter sans le courage de Lancelot qui se lance dans une quête éperdue. Honni par les passants pour être monté dans la charrette de l’infamie, trahi par le nain maléfique, séquestré par son ennemi, parviendra-t-il à ramener parmi les siens la reine à laquelle il a toujours accordé un dévouement sans limites ?
Avec 32 pages POUR EN SAVOIR PLUS
Yvain le Chevalier au lion
A partir de 12 ans – En forêt de Brocéliande, il existe une fontaine magique qui déclenche d’effroyables tempêtes lorsqu’on renverse son eau sur le perron qui l’entoure. À la cour du roi Arthur, Yvain, jeune chevalier fougueux, décide d’affronter Esclados le Roux, le seigneur qui protège cet endroit. Il s’y rend et blesse gravement son adversaire qui prend la fuite. Yvain le poursuit et se trouve pris au piège, pourchassé à son tour par les gens du château désireux de venger leur maître. Comble de l’infortune, la jeune femme dont il tombe amoureux est Laudine, la veuve du chevalier vaincu ! Comment Yvain va-t-il se tirer de ce mauvais pas ? Heureusement, dans ses aventures, il pourra compter sur l’aide de Lunette, une demoiselle au service de Laudine, ainsi que sur la fidélité de son lion.
Thérèse Desqueyroux
Serge est un juif français de cinquante ans, marié à une Autrichienne protestante d’une vingtaine d’années et ils vivent en Amérique, zigzaguant entre trois langues, deux continents et ses deux filles à lui… D’emblée, le livre se brise en deux. Dans la première moitié, le journal même de l’auteur qui est sa version fin de siècle de « la Nausée », où il explore sa solitude. Dans l’autre moitié, sa femme fait irruption. Se déplie alors le roman conjugal. Doubrovsky raconte tout, de l’aube éblouie aux zizanies de l’enfer. Soudain, à la veille du dernier chapitre, Ilse meurt. Bouleversant Doubrovsky : ‘Entre mes mains, mon livre s’est brisé, comme ma vie. Je me suis alors aperçu, avec horreur, que je l’avais écrit à l’envers. Pendant quatre ans, j’ai cru raconter, de difficultés en difficultés, le déroulement de notre vie, jusqu’à la réconciliation finale. Mon livre, lui, à mon insu, racontait, d’avortements en beuveries, l’avènement de la mort.’
La petite fadette
Dans le pays, on l’appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d’un farfadet et les pouvoirs d’une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l’un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d’elle. Mais l’amour d’une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l’autre «besson». Après La Mare au diable et François le Champi, c’est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L’apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l’écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l’amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d’un amour qui durerait toujours. La Petite Fadette illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l’amour.
La fin de chéri
«Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : « Si j’avais su… » On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps.»
Découvrez ou redécouvrez la collection La Bibliothèque, dirigée et préfacée par Jean d’Ormesson !
Jean d’Ormesson avait dirigé en 2009, pour Le Figaro, une collection d’exception qui rassemblait ses choix d’œuvres majeures de la littérature française, pour constituer sa bibliothèque idéale. Cette magnifique collection est aujourd’hui réimprimée en édition limitée, et nous avons souhaité vous la proposer en avant-première.
Diderot : Le Neveu de Rameau (80), Jacques le Fataliste (240)
1560 pages – La collection Bouquins a voulu rééditer Dumas et pour ce faire, a choisi d’établir, à partir des manuscrits, un texte qui n’aurait pas subi les multiples attentats des directeurs de feuilletons et des imprimeurs (lectures erronées, standardisation de l’écriture, censure, etc.). A ne pas vouloir relire ses épreuves, Dumas a connu le risque d’être défiguré. Rééditer Dumas signifiait aussi adapter à l’œuvre un appareil critique qui ne trahirait pas son rythme essentiel Aussi fallait-il une annotation légère, contrebalancée par un Dictionnaire qui recense les multiples personnages que Dumas a inventés ou qu’il a empruntés plus volontiers à l’Histoire, depuis l’Antiquité jusqu’à ses propres contemporains.
Joseph Balsamo s’ouvre le 6 mai 1770. Le Grand Cophte, Joseph Balsamo, trace le dessein de la société des Illuminés : abattre la monarchie en commençant par la plus fragile, la monarchie française. On participe, avec Althotas, à des scènes de magie et de sacrifices humains ; on compatit à l’amour d’un jeune philosophe en herbe pour la belle et inaccessible Andrée de Taverney ; on suit les intrigues de la Du Barry et du duc de Richelieu, toujours prêt à satisfaire les appétits de luxure de Louis XV ; on assiste à l’accession au trône de Louis XVI et à l’ascension de Marie-Antoinette qui n’a pas la retenue d’une reine quand un cœur enflammé se jette à ses pieds.
Les Grands Romans de Robert Louis Stevenson
1114 pages – Voici enfin réunis les cinq chefs-d’œuvre qui consacrent Robert Louis Stevenson (1850-1894), comme le maître du récit d’aventures. Celui dont devaient se réclamer les écrivains aussi prestigieux et divers que Kipling, Conan Doyle, Rider Haggard, Jack London, Marcel Schwob, Joseph Conrad, Henry James, O.K. Chesterton, Alain-Fournier, Georges Simenon, Pierre Mac Orlan …
L’Ile au trésor, Le Maître de Ballantrae, Enlevé !, Catriona, Veillées des îles, Un mort encombrant, L’Etrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, composent — du merveilleux au cauchemar, en passant par l’absurde — les mille et un matins de l’Aventure moderne. Trésors, mutineries, naufrages, fuites, potences, squelettes grimaçants, sorciers insulaires, lutins en bouteilles, cadavres fugueurs jouant à cache-cache, explorateurs imprudents des gouffres obscurs de l’inconscient que la psychanalyse n’avait pas encore décelés …
Stevenson a su créer des personnages éternels, aussi inoubliables que les ogres de Perrault, Barbe-bleue, ou le Petit Poucet. De L’Ile au trésor surgissent Pew l’aveugle qui tâte la route de son bâton avant de commander l’assaut, John Silver, l’égorgeur unijambiste, camouflé en cuisinier doucereux, son perroquet sur l’épaule. Ils succombent, vaincus par le Petit Poucet — Jim Hawkins. David Balfour lui ressemble comme un frère, même si ses aventures ne se déroulent plus aux Antilles mais sur les rives d’une Ecosse infestée de pirates et de conspirateurs.
Pirates et adolescents courageux, sorciers des îles polynésiennes, cadavres en fuites, sans oublier l’horrible Mr Hyde évadé des enfers de la conscience, tous se rejoignent pour entraîner le lecteur dans un univers fabuleux où tout peut arriver… sauf l’ennui !
1640 pages – La Comtesse de Chamy succède immédiatement à Ange Pitou : il débute le 6 octobre 1789 pour s’achever, le 21 janvier 1793, avec l’exécution du roi. L’aventure collective relègue à l’arrière-plan les destins individuels et les personnages ne subsistent plus que comme symboles d’une idée ou d’un groupe social : Billot incarne le peuple, Chamy, l’aristocrate loyal, Gilbert, le constitutionnel, Pitou, la générosité. Au cours des événements qui ponctuent la chute de la royauté (fuite à Varennes, retour aux Tuileries, 10-Août, procès du roi), les héros ne réapparaissent que pour terminer leur carrière romanesque par la mort ou l’exil. Après les excès des passions antagonistes, Le Chevalier de Maison-Rouge incarne la tentative de réconciliation. Un républicain convaincu, Maurice Lindey, s’éprend d’une royaliste, Geneviève Dixmer, dont le mari et le frère (celui-ci est en réalité le chevalier de Maison-Rouge qui se cache sous un faux nom) ont entrepris de délivrer la reine du Temple. Maurice, révolutionnaire mais humain, Geneviève, royaliste mais amoureuse, vivent un amour impossible : la cruauté de Dixmer et de celle de son double républicain, Simon, les conduira à la mort sur l’échafaud, après que la reine elle-même aura eu la tête tranchée. Le roman semble illustrer cette phrase de Michelet : « Cette affaire […] fut un solennel champ de bataille où se rencontrèrent et se combattirent deux principes et deux esprits : l’un, le principe original et naturel qui avait fait la révolution, la justice, l’équitable humanité – l’autre, le principe d’expédients, d’intérêt, qui s’appela le salut public, et qui a perdu la France. »
Le jeu de l’amour et du hasard
Texte intégral
Pour sonder la sincérité de Dorante, qu’on lui destine sans qu’elle l’ait jamais rencontré, Silvia échange son habit avec sa servante Lisette. Mais la belle ignore que son prétendant a recours au même stratagème avec son valet. Ainsi travestis, les deux couples commencent à se parler d’amour, dans un chassé-croisé qui réjouit les serviteurs et met les maîtres à la torture.
Les personnages parviendront-ils à se libérer de ce jeu de dupes dont ils avaient si peu mesuré les conséquences ? L’amour peut-il triompher des préjugés sociaux ? Intemporels, ces questionnements expliquent sans doute le succès jamais démenti de l’oeuvre depuis sa création en 1730.
L’EDITION
Parcours de lecture dans la pièce // Groupements de textes : le discours amoureux, obstacle à la sincérité ; théâtre et travestissement ; la question du bonheur dans la pensée des Lumières ;du texte à la représentation. // Histoire des arts : Marivaux et son siècle ; la comédie italienne ; l’inversion des rôles maîtres-valets ; les mises en scène contemporaines : L’Esquive d’Abdellatif Kechiche.
Armance
« Je vous parlerai comme à moi-même, dit Octave avec impétuosité. Il y a des moments où je suis beaucoup plus heureux, car enfin j’ai la certitude que rien au monde ne pourra me séparer de vous ; mais, ajouta-t-il… et il tomba dans un de ces moments de silence sombre qui faisaient le désespoir d’Armance… Mais quoi, cher ami ? Lui dit-elle, dites-moi tout; ce mais affreux va me rendre cent fois malheureuse que tout ce que vous pourriez ajouter. Eh bien! Dit Octave… vous saurez tout… Ai-je besoin de vous jurer que je vous aime uniquement au monde, comme jamais je n’ai aimé, comme jamais je n’aimerai ? Mais j’ai un secret affreux que jamais je n’ai confié à personne, ce secret va vous expliquer mes fatales bizarreries. » Stendhal entreprit la rédaction d’Armance, son premier roman, en 1826, à la suite d’une déception amoureuse. Ses héros, Octave et Armance, sont deux êtres d’exception qui se méprennent l’un sur l’autre mais parviennent, en passant par toutes les phases de la « cristallisation » stendhalienne, à l’apogée du véritable amour. A la parution, Armance eut si peu de succès que Stendhal songea à se tuer. A présent, les critiques voient dans ce roman les signes d’un génie naissant.
Cromwell
Cromwell est un drame en cinq actes et en vers, publié en décembre 1827. – La scène se passe à Whitehall, en l’année 1657. Olivier Cromwell, ce républicain austère, inflexible, est devenu maître des destinées de l’Angleterre. Cependant, il n’est pas satisfait. Ayant le pouvoir et tous les privilèges de la royauté, il veut en porter les insignes. La Cité de Londres a déposé le sceptre à ses pieds, et le Parlement, la couronne : il touche à son rêve; mais il découvre autour de lui des conjurés qui n’attendent, pour lever leur poignard, que d’avoir à frapper un roi. Alors, il rejette au loin la couronne, et, affermi par cet acte apparent de fidélité à la république, il peut encore rêver la royauté et se dire : Quand donc serai-je roi ? Ce sont les derniers mots du drame. Cette pièce n’a jamais été jouée : elle ne pouvait pas l’être. Ce n’est pas, à proprement parler, une action dramatique. C’est un tableau historique extrêmement développé, où s’agitent un grand nombre, de personnages. L’évocation de la société d’alors est puissante et complète : cavaliers, puritains, poêles, soldats, personnages nobles ou ridicules se mêlent sur la scène ; mais c’est en vue du pittoresque plutôt que de l’intrigue. Les personnages n’ont pas la vérité psychologique de leur caractère tel que l’histoire nous le fait connaître. Victor Hugo travestit la personne de Cromwell, lorsque, de cette figure puissante, austère, il fait un être guindé, grotesque, pour aboutir, comme dans tous ses drames, à une antithèse de caractère. On pourrait encore reprocher à Victor Hugo d’avoir rapetissé les puritains. Ces hommes un peu raides, lugubres même à force d’austérité, mais grands et purs en définitive, ne méritaient pas qu’on ne fit d’eux que des théologiens pédants, des bouffons, même des hypocrites.Milton lui-même n’a qu’un rôle mesquin. Le style est, en revanche, d’un lyrisme sonore et brillant.
Guerre et paix – Tome 1
Au début du XIXᵉ siècle, Pierre Bézoukhov, fils illégitime héritier d’une grande fortune, et son ami André Bolkonsky, officier tourmenté, évoluent dans une haute société russe francophile et mondaine qui ne tardera pas à être rattrapée par les tourments de la guerre qui s’annonce. Le parcours spirituel et politique de Pierre, comme le trajet militaire d’André, est inséparable du destin contrarié de la Russie : Saint-Pétersbourg et Moscou, la campagne et la ville, la Sibérie et l’Europe… La Russie est bicéphale, tragiquement clivée par le désir patiné de haine qui l’attache au reste de l’occident. La France et Napoléon sont l’incarnation de cet idéal policé et calculateur : un ennemi mortel que les personnages admireront avant de le combattre. Au coeur des guerres napoléoniennes qui ravagèrent le vieux continent, Tolstoï tourne les pages d’un roman immortel : l’âme russe.
Traversée de Paris
Durant l’Occupation, deux compères entreprennent nuitamment la traversée de Paris afin de livrer un cochon découpé dans des valises. Toutefois, si le premier, Martin, est un gars honnête et courageux, le second, Grandgil, se révèle vite antipathique : il extorque de l’argent à Jamblier, le propriétaire du cochon, traite les tenanciers d’un bar de « salauds de pauvres » et assomme un agent de police. Lorsque, Martin découvre que Grandgil est un peintre aisé qui n’est là que pour s’amuser, il entre en fureur et, au cours de la bagarre qui s’ensuit, le poignarde avec son couteau. Plus tard, il se livre à la police avec un sentiment de justice accomplie.
L’île au trésor
La vie du jeune Jim Hawkins bascule le jour où un marin ivrogne et balafré s’installe dans l’auberge tenue par ses parents. Qui est réellement celui que l’on surnomme le « capitaine » ? Pourquoi se cache t-il ? Une nuit, des pirates attaquent l’auberge. Jim n’a que le temps de s’enfuir, emportant avec lui le secret du vieux forban : la carte d’une île abritant un fabuleux trésor… Le chef-d’oeuvre incontesté d’un maître du roman d’aventures.
L’Ecole des Robinsons
Le jeune Godfrey mène une vie de privilégié chez son oncle William W. Kolderup, l’homme d’affaires le plus riche de San Francisco. Bien qu’il aime la belle Phina, il s’entête à vouloir parcourir le monde sans elle avant de l’épouser.
Son oncle accepte mais à l’unique condition qu’il voyage avec son professeur de danse et de maintien, Tartelett. Il met alors à sa disposition l’un de ses bateaux en partance pour la Nouvelle-Zélande, le Dream ; mais celui-ci sombre en pleine mer.
Seuls rescapés de ce naufrage, Godfrey et Tartelett échouent sur une île déserte.
Commence alors pour eux une vie de Robinsons, riche d’aventures et d’enseignements… Après L’oncle Robinson et L’Île mystérieuse, Jules Verne signe avec ce roman, écrit en 1882, une nouvelle réécriture de Robinson Crusoé sur fond de roman d’apprentissage.
Le Cid
TEXTE INTEGRAL
Corneille, en 1637, offre au théâtre un de ses plus grands chefs-d’œuvre. Dès les premières représentations, le public frissonne devant les amours de Rodrigue et Chimène, à la cour de Castille. Alors qu’ils espèrent se marier, leurs pères se querellent et Rodrigue, malgré sa passion, tue le père de Chimène pour venger l’honneur du sien. Leur amour triomphera-t-il de leur sens du devoir et de leur rang ?
Notions littéraires : la tragédie, la tragi-comédie et la comédie, la vraisemblance, la règle des unités, la structure théâtrale, la bienséance
Histoire des arts : la division en actes et la représentation, les stances, la salle de spectacle et le public du XVIIe siècle, le décor simultané
Repères élèves : frise historique et culturelle du XVIIe siècle, lexique du théâtre, notes de vocabulaire, méthode
Oeuvre du rabat : Portrait d’un gentilhomme à la main sur la poitrine, peinture de Domenikos Theotokepoulos dit Le Gréco, 1577.
