Mémoires d’outre-tombe (Tome 1)
Voici le journal d’un écrivain de génie dont la prose poétique ressuscite l’enfance sur les grèves et dans les bois, les jours de gloire et les amours. C’est aussi le journal d’un grand homme politique qui a connu la Révolution et l’exil empereur et de deux rois, qui démissionne au nom de sa conscience, et pour lequel la politique n’est rien si elle n’est pas religion. Visionnaire, il prévoit le XXe siècle et la démocratie. C’est encore le journal d’un voyageur infatigable dans l’Ancien comme dans le Nouveau Monde. C’est enfin le journal d’un grand chrétien pour qui Dieu explique l’homme et la création. Chateaubriand a été pauvre et riche, puissant et faible, heureux et misérable. Comme la mer, » son berceau et son image « , il change sans cesse, passant du désespoir à la confiance, de la solennité à l’espièglerie. » Tel quel, avouait Sainte-Beuve, ce livre est quelque chose d’unique.
Léon Daudet – Souvenirs et polémiques
1480 pages – Elevé dans le sérail littéraire par son père Alphonse Daudet, Léon a appris très tôt à détester son « stupide XIXe siècle » . Sont réunis ici les écrits majeurs d’un des derniers bons haïsseurs ; il cultive au plus haut point l’amour des mots qui frappent, qui écorchent, qui tuent .Léon Daudet a mauvaise presse parce qu’il a travaillé pour l’Action française de Charles Mauras et défendu dans ses articles, rédigés dans un style coruscant, la tradition, l’armée, le roi, tout en s’attaquant aux « traîtres », aux « juifs » et aux « métèques ». Dans ses écrits et à la tribune de la chambre des députés, il pourfend allègrement Caillaux, Doumergue, Poincaré et, surtout Briand. Mais il apprécie Clémenceau qui mène la France à la Victoire. Ses romans de mœurs et surtout ses pamphlets restent célèbres. Les meilleurs sont réunis dans ce volume. Avec Léon Bloy et Céline, Léon Daudet restera dans les lettres françaises comme un des grands imprécateurs.
Dialogues des Carmélites
L’action débute en avril 1789. Blanche de la Force, une jeune aristocrate parisienne, annonce à son père son intention d’entrer au Carmel de Compiègne. La mère supérieure du couvent la reçoit et lui demande d’exposer les raisons qui la poussent à rejoindre cet ordre religieux. Devenue novice, Blanche va vivre les derniers jours de la congrégation mise à mal par la Révolution française. La troupe envahit le couvent, mais Blanche réussit à s’échapper. Les ordres religieux sont dissous et les religieuses condamnées à mort. Elles montent à l’échafaud en chantant le Salve Regina. Après bien des hésitations et des doutes sur sa raison d’être, Blanche les rejoint.
Quatre-vingt-treize
Initialement prévu comme le dernier volet d’une trilogie consacrée à la Révolution française, le livre se situe aux heures les plus noires du soulèvement populaire : la Terreur. La Convention a « abdiqué » après un bain de sang orchestré par les girondins et comme emportés par une folie meurtrière, les vainqueurs – Danton et Robespierre – vont s’affronter à mort. Victor Hugo place son décor en Vendée où les royalistes tentent un dernier coup de dés. La flotte révolutionnaire traque sans merci une frégate, la Claymore. A son bord le marquis de Lantenac qui doit prendre la tête de la révolte contre-révolutionnaire. Au tout dernier instant, le royaliste parvient à rejoindre le rivage… Au travers de ses personnages, Victor Hugo ne se contente pas d’un simple affrontement entre les valeurs de l’ancien régime et celles de la révolution. Profondément républicain, il dépeint brillamment l’émergence de cet idéal souillé par des âmes noires et inflexibles.
Fort comme la mort
Un autre Maupassant que celui des contes normands et de La Maison Tellier. Un Maupassant qui, à travers l’histoire du peintre Olivier Bertin, projette son obsession du déclin, tente de se libérer de l’angoisse qui saisit tout créateur lorsque s’approche l’heure du bilan. Histoire d’un homme qui cherche à retrouver dans la fille de sa maîtresse sa jeunesse perdue, Fort comme la mort est aussi un grand roman social qui analyse les mécanismes et les rites de ce monde du faux-semblant, de l’ennui, de la stérilité du cœur que l’on appelle le grand monde. On a dit : Paul Bourget, mais la lucidité, déjà, est celle de Proust.
Mademoiselle Fifi
Mademoiselle Fifi est publiée pour la première fois dans le Gil Blas du 23 mars 1882, puis reprise dans un recueil homonyme. Dans cette œuvre, Maupassant reprend les thèmes de la guerre et de la prostitution qui ont fait son succès. Il reprend également les thèmes du libertinage, prend parfois des aspects macabres et pose des interrogations sur la mort.
La Duchesse de Langeais
A l’égal de la princesse de Clèves et de la Sanseverina, la duchesse de Langeais est l’une des grandes divinités féminines de notre littérature. Elle réunit en sa personne le triple prestige de la beauté, de la naissance et du malheur. Issue d’un sang illustre, Antoinette de Navarreins voit le jour en 1794, sous la Terreur, une bien sombre étoile qui sera pour elle la marque du destin. Quelque vingt ans plus tard, séparée de son mari abhorré que lui avait imposé un père indifférent, c’est l’une des gloires mondaines du Faubourg Saint-Germain. Mais que dissimule la coquetterie glacée de cette aristocratique Célimène ? Et par quel étrange sortilège l’incandescente passion d’Armand de Montriveau va-t-elle à son tour la consumer ? Comme tout vrai chef-d’œuvre, ce « roman noir » – primitivement intitulé » Ne touchez pas à la hache » – est pour partie une autobiographie sublimée, c’est-à-dire le contraire d’un roman à clefs. « Moi seul sais ce qu’il y a d’horrible dans La Duchesse de Langeais, » confiait Balzac à l’un de ses proches. C’est pourquoi l’œuvre conserve, depuis plus d’un siècle et demi, son mystère et sa force de séduction.
Splendeurs et Misères des courtisanes
Après Le Père Goriot et Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes achève « la trilogie de Vautrin ». Ce héros des bas-fonds, bagnard faussaire et assassin, est aussi un amant sublime et un poète à sa manière, qui consacre ses forces de Titan et son imagination infernale à la fortune de l’homme qu’il adore : Lucien de Rubempré. Jamais Balzac n’a plus cruellement ôté ses masques à une société dont il pénètre les secrètes compromissions. Des milieux de la pègre et de la prostitution à ceux de la police et de la justice, jusqu’aux plus hautes sphères de l’État, c’est un diagnostic impitoyable de gangrène généralisée qu’il pose, entraînant son lecteur subjugué à la découverte des aventures du désir dans la jungle de Paris, avec une superbe énergie.
Le mannequin d’osier
Le mannequin d’osier, le second des volumes qui forment avec L’Orme du mail, L’Anneau d’améthyste et M. Bergeret à Paris, la série de l’Histoire contemporaine, est plus particulièrement consacré à l’infortune conjugale de M. Bergeret, symbolisée par le mannequin que l’épouse du maître de conférences à la faculté des Lettres de la ville de X a placé inopportunément dans le cabinet du professeur et que celui-ci jette par une fenêtre après. l’avoir lacéré. M Bergeret n’en est pas moins l’homme des doctes entretiens et de la sagesse audacieuse. Sous une apparence aimable, ses propos sont les plus anticonformistes qui soient, qu’il les tienne avec le commandeur Aspertini, jeune savant italien, M. l’abbé Lantaigne, supérieur du grand séminaire, M. Mazure, archiviste départemental, où de M. de Terremondre, chef régional du parti catholique…
Duo
Au cours d’un séjour à la campagne, Michel découvre une liaison entre sa femme Alice, qu’il adore, et le trop séduisant Ambrogio. Liaison ancienne et semble-t-il terminée; mais le doute et la jalousie, quand ils s’emparent d’une âme, peuvent-ils lâcher prise à si bon compte ? Face à l’homme partagé entre la colère et le chagrin, Alice tente de conjurer la crise. Gomment faire comprendre à Michel ce qui a de l’importance et ce qui n’en a pas, lui faire sentir les nuances de l’émotion et de la sensualité féminines ? Habile à ménager des silences aussi éloquents que les mots, à éveiller le parfum d’une fleur ou la lumière d’un instant, la romancière de « Sido » et de « L’Ingénue libertine » nous dépeint une femme à la fois espiègle et grave, aimante, mais qui jusqu’au bout refusera de renoncer à elle-même.
Le livre du Bonheur
Le livre du Bonheur rassemble en fait deux écrits de Marcelle Auclair, publiés en 1938 et et en 1951 : Le Bonheur est en vous et La pratique du Bonheur. Le second est, à la demande des lecteurs et surtout des lectrices du premier, une suite du précédent. M. Auclair les réunit en 1959. Il s’agit, sous la forme de chapitres extrêmement brefs (une page, une page et demie, deux pages…), de conseils très pratiques, avec de nombreux exemples à l’appui, pour accéder au bonheur. Car M. Auclair prétend que le bonheur relève d’une « science », et que faute de cette science, beaucoup de gens sont inutilement malheureux. En fait, en lisant, on s’en rend compte rapidement : le livre est un des premiers – et des meilleurs – exemples de « pensée positive ». L’idée de base est que la pensée crée, la parole crée. Elles « forment des vibrations toutes puissantes ». Penser joie, amour, paix…, cela donne la joie, l’amour, la paix. Penser que personne ne vous aime est la meilleure façon d’arriver à ce sort malheureux. Si on voulait être méchant, on dirait que Marcelle Auclair, c’est du Dr Coué. C’est en partie vrai. Mais sa culture, sa vivacité, son intelligence vont bien plus profond que les aphorismes superficiels et grossiers de Coué. Ou encore, son côté Coué est transcendé par sa finesse, et ses exemples pris dans la vie courante. Au total, on aime ou on n’aime pas, mais le livre a gardé une incroyable jeunesse : il aurait pu avoir été écrit dans les années 90. Un livre sur le bonheur basé sur la pensée positive, avec des conseils pratiques et de nombreux exemples pour y parvenir. C’est la bible du bonheur !
L’Odyssée – Texte abrégé
Et le divin Ulysse émergea des broussailles. Sa forte main cassa dans la dense verdure un rameau bien feuillu qu’il donnerait pour voile à sa virilité. Puis il sortit du bois. Tel un lion des monts, qui compte sur sa force, s’en va, les yeux en feu, par la pluie et le vent, se jeter sur les boeufs et les moutons, ou court forcer les daims sauvages ; c’est le ventre qui parle. Tel, en sa nudité, Ulysse s’avançait vers ces filles bouclées : le besoin le poussait… Quand l’horreur de ce corps tout gâté par la mer leur apparut, ce fut une fuite éperdue jusqu’aux franges des grèves. Il ne resta que la fille d’Alkinoos : Athéna lui mettait dans le coeur cette audace et ne permettait pas à ses membres la peur. Debout, elle fit tête…
Le Cid
« Rodrigue, as-tu du cœur? » Par cette question, Don Diègue éprouve le courage de son fils avant de lui demander d’affronter en duel le Comte de Gormas, qui l’a giflé. S’il tue le Comte, Rodrigue sauve son honneur mais perd son amour – la belle Chimène, fille de l’offenseur. Face à ce douloureux dilemme, Rodrigue fera-t-il triompher son cœur ou sa raison ? À sa création, en 1637, Le Cid suscite les passions les plus vives. Les rivaux de Corneille attaquent la pièce, dénoncent ses invraisemblances et crient au plagiat. Mais déjà, « tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue ». Depuis, Le Cid n’a cessé d’être joué.
Les Confessions
« Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. Moi, seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’après m’avoir lu. »
Le Cid
Rodrigue et Chimène sont sur le point de se marier mais une grave querelle oppose leurs pères : à la suite d’une rivalité, le Comte, père de Chimène, gifle don Diègue, père de Rodrigue. L’affront ne peut être réparé que par la mort du Comte, mais don Diègue, trop vieux, remet son épée à Rodrigue pour venger son honneur. Rodrigue doit alors faire face à un douloureux dilemme : perdre Chimène ou son honneur. Que fera Rodrigue ?
La religieuse
Publié sans nom d’auteur, interdit il y a quelques années au cinéma, La Religieuse fait toujours scandale ; or, ce livre, disait Montherlant, « est à peine licencieux et n’est pas du tout frivole mais au contraire très grave ». Inspiré par une histoire vécue, Diderot imagine que la religieuse Suzanne Simonin raconte ses mésaventures en 1760. Spoliée de sa dot, elle séjourne dans trois couvents successifs. La première supérieure est cupide, la deuxième est ascétique, la troisième est d’une sensualité éperdue qui fait vivre tout le couvent en fête. Diderot décrit ce qui arrive lorsqu’on contredit « la pente générale de la nature ». « Je ne crois pas qu’on ait écrit une plus effroyable satire des couvents », disait-il. La Religieuse est aussi et surtout une chaleureuse apologie de la liberté individuelle.
Ruy Blas
Ruy Blas déploie son intelligence et son éloquence, tant pour dénoncer et humilier une oligarchie accapareuse des biens de l’État que pour se montrer digne d’aimer la reine d’Espagne. Mais cette voix du peuple, éprise de justice, éclairée par l’amour, est prisonnière d’une livrée de valet et d’un maître attaché à perdre la réputation de la reine en lui donnant « son laquais pour amant ».
Vingt ans après
Texte intégral en 3 volumes regroupés en 1- Vingt ans après, ils courent, chevauchent et ferraillent toujours, sur les routes de France ou d’Angleterre. Leurs bras, comme leurs langues, n’ont rien perdu de cette vigueur étincelante qui les faisait déplacer les montagnes et réussir l’impossible. Leur amitié, dans les moments critiques, ressoude leurs quatre lames comme limailles autour d’un seul aimant. Mais les temps ont bien changé. Aramis sert ses duchesses, Athos ne songe qu’à son fils, Porthos à son titre et d’Artagnan s’est attaché à un Mazarin que tout le monde abandonne. C’est le règne de l’individualisme bourgeois que Dumas dénonce, et l’élan brisé de la jeunesse, de ses espoirs, qu’il évoque avec une tendre nostalgie. Les montagnes, cette fois, ne bougent plus. Le ciel s’est assombri. Et si les dialogues claquent toujours, dans ces pages ferventes et enflammées, ils s’épuisent aussi, bien souvent, contre le mur de l’irrémédiable. Cette fragilité avouée, ce demi-renoncement, grandissent Dumas et nous le rendent plus proche encore.
Le Chevalier de Maison-Rouge
Paris, 1793, Louis XVI a été guillotiné. Le Tribunal révolutionnaire institué, la Convention mettra bientôt la Terreur à l’ordre du jour. Enfermée au Temple, Marie-Antoinette attend son procès dont l’issue ne fait pas de doute. Mais la police révolutionnaire est sur les dents. Une rumeur court, celle d’un complot visant à faire évader la « veuve Capet ». En effet, un homme a décidé de tenter de sauver la prisonnière, fût-ce au péril de sa propre vie. Cet homme, c’est le Chevalier de Maison-Rouge. Insaisissable, mystérieux et… secrètement amoureux de la reine, le chevalier de Maison -Rouge usera des ruses les plus inattendues et prendra les risques les plus fous pour parvenir à forcer l’entrée du Temple.
Vingt ans après
Texte intégral – Vingt ans après, ils courent, chevauchent et ferraillent toujours, sur les routes de France ou d’Angleterre. Leurs bras, comme leurs langues, n’ont rien perdu de cette vigueur étincelante qui les faisait déplacer les montagnes et réussir l’impossible. Leur amitié, dans les moments critiques, ressoude leurs quatre lames comme limailles autour d’un seul aimant. Mais les temps ont bien changé. Aramis sert ses duchesses, Athos ne songe qu’à son fils, Porthos à son titre et d’Artagnan s’est attaché à un Mazarin que tout le monde abandonne. C’est le règne de l’individualisme bourgeois que Dumas dénonce, et l’élan brisé de la jeunesse, de ses espoirs, qu’il évoque avec une tendre nostalgie. Les montagnes, cette fois, ne bougent plus. Le ciel s’est assombri. Et si les dialogues claquent toujours, dans ces pages ferventes et enflammées, ils s’épuisent aussi, bien souvent, contre le mur de l’irrémédiable. Cette fragilité avouée, ce demi-renoncement, grandissent Dumas et nous le rendent plus proche encore. –Scarbo
Ce troisième volume s’ouvre sur la Restauration et nous conduit jusqu’à la Révolution de 1830 : après la carrière du voyageur puis de l’écrivain, voici venu le temps du politique. Nommé pair de France en 1815, Chateaubriand devient ambassadeur dans plusieurs capitales d’Europe, et surtout ministre des Affaires étrangères de 1822 à 1824. Mais comme frappé de mutisme au moment d’évoquer le véritable exercice du pouvoir, le mémorialiste reste silencieux sur ces mois de gouvernement, soudainement impuissant à se représenter pleinement comme acteur de l’Histoire. L’écrivain en tout cas fragmente son tableau d’une Restauration qui se déréalise peu à peu sous nos yeux, et le présente d’emblée sur le ton du désenchantement : » Retomber de Bonaparte et de l’Empire à ce qui les a suivis, c’est tomber de la réalité dans le néant, du sommet d’une montagne dans un gouffre. »
François Mauriac – Tome I et II
Tome I, Le sondeur d’abîmes (1885-1933) – Tome II, Un citoyen du siècle (1933-1970) – Imposante biographie, par un spécialiste du genre reconnu depuis près de vingt ans. Jean Lacouture a puisé aux meilleures sources pour tracer ce portrait précis et nuancé: la correspondance et les papiers personnels du grand écrivain. Les meilleurs chapitres portent à notre sens sur le Mauriac publiciste politique et sur le chrétien tourmenté, sans oublier le chef de clan, le paysan de Paris et l’écrivain comblé…
L’Eden Cinéma
Dans le Cambodge, la mère est présente, immobile. Autour d’elle, quatre personnages : ses deux enfants (Suzanne et Joseph), Mr Jo et le Caporal. Tous les quatre vont parler de la mère, de son histoire pendant et après son travail en tant que pianiste à l’Eden Cinéma. La mère, bien qu’au centre de l’histoire, n’aura jamais la parole sur elle-même.
L’été 80
Recueil d’articles publiés durant l’été 1980 – « début de l’été, Serge July m’a demandé si j’envisageais dans les choses possibles d’écrire pour Libération une chronique régulière. J’ai hésité, la perspective d’une chronique régulière m’effrayait un peu et puis je me suis dit que je pouvais toujours essayer. Nous nous sommes rencontrés. Il m’a dit que ce qu’il souhaitait, c’était une chronique qui ne traiterait pas de l’actualité politique ou autre, mais d’une sorte d’actualité parallèle à celle-ci, d’événements qui m’auraient intéressée et qui n’auraient pas forcément été retenus par l’information d’usage. Ce qu’il voulait, c’était : pendant un an chaque jour, peu importait la longueur, mais chaque jour. J’ai dit : un an c’est impossible, mais trois mois, oui. Il m’a dit : pourquoi trois mois ? J’ai dit : trois mois, la durée de l’été. Il m’a dit : d’accord, trois mois, mais alors tous les jours. Je n’avais rien à faire cet été-ci et j’ai failli flancher, et puis non, j’ai eu peur, toujours cette même panique de ne pas disposer de mes journées tout entières ouvertes sur rien. J’ai dit : non, une fois par semaine, et l’actualité que je voulais. Il a été d’accord. » M.D.
Le Square
« C’étaient des bonnes à tout faire, les milliers de Bretonnes qui débarquaient dans les gares de Paris. C’étaient aussi les colporteurs des petits marchés de campagne, les vendeurs de fils et d’aiguilles, et tous les autres. Ceux – des millions – qui n’avaient rien qu’une identité de mort. Le seul souci de ces gens c’était leur survie : ne pas mourir de faim, essayer chaque soir de dormir sous un toit. C’était aussi de temps en temps, au hasard d’une rencontre, PARLER. Parler du malheur qui leur était commun et de leurs difficultés personnelles. Cela se trouvait arriver dans les squares, l’été, dans les trains, dans ces cafés des places de marché pleins de monde où il y a toujours de la musique. Sans quoi, disaient ces gens, ils n’auraient pas pu survivre à leur solitude. » Marguerite Duras.
Héraclès
Voici racontée dans sa totalité l’histoire de cet admirable héros, Hercule, envoyé de Zeus afin d’unir les Grecs querelleurs, en constant conflit les uns avec les autres. Une histoire jalonnée de nombreux exploits surhumains et d’impitoyables coups du sort toujours affrontés avec courage. Une vie qui suscitait dans le cœur des hommes plus d’amour et d’admiration qu’il n’était coutume d’accorder aux dieux eux-mêmes et qui le conduisit à l’immortalité. L’Hercule de ce livre n’est pas simplement le héros des douze travaux qui lui confèrent à jamais une place dans la conscience du monde de tradition hellénique, il est aussi celui qui défend le pauvre et le faible, l’ennemi du tyran, l’homme qui a su gagner la chaleureuse estime de sa génération est des générations futures.
L’Odyssée
Il s’agit d’une large rétrospective de l’Odyssée d’Homère où une place très importante est donnée aux passages les plus poétiques, les plus intéressants et les plus philosophiques de ce chef-d’oeuvre dont l’extraordinaire imagination ne lasse de charmer petits et grands depuis les temps antiques jusqu’à nos jours.
Arria Marcella
Trois jeunes gens, trois amis, Max, Fabio et Octavien visitent les ruines de Pompéi au XIXème siècle. L’un d’eux, Octavien, lors d’une visite au musée des Studj, musée archéologique de Naples, aperçoit la silhouette d’une jeune femme à jamais prisonnière de la cendre. Le soir, après un dîner bien arrosé, Octavien revient seul dans la ville antique. Il se rend compte qu’il se promène dans la Pompéi antique, sur laquelle ne sont passées les cendres et la lave du Vésuve. La ville vit et les habitants, dont l’accueillant Rufus Holconius se rendent tous au théâtre. Et si la jeune femme qu’il avait vue dans le musée, prisonnière de la cendre, était encore en vie…
Étude sur Rhinoceros, Ionesco
Une collection qui entend offrir l’essentiel des connaissances indispensables et incontournables permettant l’approche et l’étude efficace d’œuvres littéraires.
Le jeu de l’amour et du hasard
Peut-on épouser un inconnu ? Ce n'est pas l'avis de Silvia, promise à un certain Dorante qu'elle n'a jamais vu. Avant d'accepter ce mariage, elle décide donc de tester son prétendant sans se faire connaître : elle prendra l'identité et les attributs de sa servante Lisette, pendant que celle-ci se fera passer pour Silvia. Mais ce qui était une bonne idée se transforme en situation cocasse, puisque Dorante a lui aussi échangé les rôles avec son serviteur. L'entrevue des deux valets subitement élevés au rang de maîtres laisse présager de savoureuses répliques, mais pourra-t-elle changer la donne amoureuse de la pièce ? Rien n'est moins sûr, à moins que derrière les travestissements, l'amour ne finisse par reconnaître les siens… Comme souvent chez Marivaux, le jeu amoureux passe par un jeu de masques : le spectateur, lui, sait toujours qui est qui, mais la naissance du sentiment amoureux et ses multiples secrets n'en finissent pas de le surprendre et de le charmer.
Le Tartuffe
En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu'il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et l'unité de sa famille. Et pourtant, c'est bien à quoi travaille « l'imposteur », mais toujours à l'insu du maître de maison : si Tartuffe courtise la femme d'Orgon, c'est sous prétexte de l'entretenir de religion; s'il spolie ses enfants, c'est sous couvert de les remettre dans le droit chemin; s'il s'approprie les cordons de la bourse, c'est pour mieux organiser la dévotion familiale. Comment, dans ces conditions, Orgon aurait-il pu s'apercevoir de son aveuglement et donner au faux dévot la correction qu'il mérite? Avec Tartuffe, Molière livre une satire grinçante de toutes les hypocrisies, satire qui fait mouche et qui, 300 ans plus tard, reste toujours de mise : en témoignent les mises en scène modernes, qui se succèdent, collant à l'actualité, et le nom de Tartuffe qui est définitivement passé dans la langue comme synonyme d'hypocrite.
Le neveu de Rameau
La morale occupe une place centrale dans l’oeuvre de Diderot et dans Le Neveu de Rameau. La morale a un double sens: les moeurs, les opinions et les comportements valorisés dans une société et la science des moeurs. À côté des études savantes ou apologétiques (religieuses), la satire offre un moyen pour comprendre les normes et les valeurs morales, en dénonçant leur transgression par des vicieux. Le Neveu de Rameau est une « satyre ». L’article analyse le genre de satire qu’est ce dialogue. Il apparaît que si d’un côté c’est Lui, le vicieux qui est la cible de la satire, de l’autre c’est lui qui fait la satire d’un milieu social qui nie les valeurs de la morale commune.
Toine
Joyeux drille, amateur d’eau-de-vie et de bonne chère, le cabaretier Toine est cloué au lit par une attaque de paralysie. Sa femme, qui ne supporte pas son inactivité, l’oblige à couver des œufs ! Pour avoir cédé une fois aux appétits de la chair, Rose, une fille de ferme besogneuse, paraît condamnée jusqu’à la fin de ses jours à porter sa maternité comme un fardeau. Le père Amable, lui, a épargné toute sa vie. Aussi, foi d’honnête homme, son fils ne dilapidera pas ses économies en épousant une fille déjà mère ! Maupassant nous livre six contes et nouvelles de Normandie, tour à tour drôles, émouvants et cruels.
Judas
Le personnage de Judas, c’est celui du traître dans la divine tragédie de la Révélation, dont le dernier acte est la Passion. En réalité que savons-nous de lui ? Les Evangiles n’en disent presque rien jusqu’au souper de Béthanie. Ce qui paraît certain, c’est qu’il était jeune, qu’il était beau, qu’il avait une famille, et que son père s’appelait Simon. On croit aussi qu’il était potier. C’est Jésus lui-même qui le choisit pour être l’un des douze apôtres, et qui lui confia la bourse de la communauté. Du point de vue spirituel, il reçut les mêmes pouvoirs que ses frères. Il enseigna les foules, il donna le baptême, chassa les démons, guérit les malades et suivit le Maître dans ses prédications errantes, dans les villes, les villages, à travers les montagnes et les déserts. Pourtant, c’est un fait historique qu’il conduisit les soldats jusqu’au campement de son Maître, qu’il le dénonça pour un baiser, et qu’il reçût, pour prix de ses services, trente deniers. Puis après la réussite de sa trahison, il jette le prix du sang, et va se pendre. Du point de vue policier, des spécialistes (dont un juge d’instruction) m’ont dit : » c’est une affaire qui ne tient pas debout, et il doit y avoir autre chose « .
Le rivage des adieux
La plus grande histoire d’amour de tous les temps « Voulez-vous que je vous dise une belle histoire d’amour et de mort ? » C’est par ces mots que commençait la plus éblouissante, la plus tendre et cruelle légende jamais racontée par les bardes dans les royaumes celtiques, celle de Tristan et Iseult. Depuis son adolescence, Catherine Hermary-Vieille rêvait de cette œuvre magique dont le thème fut si souvent repris, mais dont l’audace, la violence, les multiples péripéties restent curieusement méconnues. Respectant la trame primitive de l’intrigue classique, Le Rivage des adieux ressuscite passionnément la liaison adultère et tragique d’une très jeune reine, l’indestructible fidélité de son amant, les atermoiements pathétiques d’un roi trahi par son épouse et son neveu, harcelé par des barons perfides derrière les murailles d’une vieille forteresse battue par les flots de la mer d’Irlande. Si, depuis l’aube des temps, l’amour reste une énigme, ne faut-il pas s’il survient, le recevoir avec bonheur, l’accepter comme le plus précieux des dons, même s’il s’avère parfois si difficile à vivre ?
Cigalon
Ah ! Le voilà, le grand reproche ! Un cuisinier qui mange ! Parce que, pour ces messieurs et dames, un cuisinier, ça n’a pas le droit de manger. Pendant trente-cinq ans, sur le coup de midi, je me suis coupé l’appétit à goûter la mangeaille des autres. Pendant trente-cinq ans, j’ai préparé le régal des clients ; je me suis servi de mon goût, de mon odorat de mon coup d’œil, au profit des mangeurs qui se faisaient
la belle panse… Et moi, je grignotais n’importe quoi, n’importe quand, au coin d’une table pleine d’épluchures : un morceau de la daube d’hier, une côtelette refusée, un bout de fromage et un verre d’eau… Eh bien maintenant, je ne marche plus ! Maintenant, je m’assois à la meilleure table, et je mange le meilleur plat, un plat fait pour moi spécialement ! Tout à l’heure, vous m’avez dit : « Pourquoi avez-vous pris un restaurant ? » Eh bien, monsieur, c’est pour manger : et je mange.
Merlusse
Quelques malheureux élèves, qui n’ont personne chez qui passer les fêtes, restent, la veille de Noël, dans le grand lycée où ils sont pensionnaires. Et il leur arrive le pire qu’ils puissent imaginer : ils seront surveillés par Merlusse, le méchant répétiteur borgne à la grosse barbe noire. Mais la nuit de Noël n’est-elle pas celle de tous les miracles ? Avec Merlusse, moyen métrage de 1935, Pagnol choisit de s’adapter lui-même :il reprend l’infâme Truc, un récit publié en 1922 dans la revue Fortunio, et en tire le plus beau conte de Noël de l’histoire du cinéma. Le dialogue du film est une de ses grandes réussites, et ses adolescents parlent avec un naturel admirable. Quant au personnage de Merlusse, il offre à Henri Poupon, qu’on a souvent vu en père outragé, son rôle le plis nuancé. Un chef d’œuvre trop souvent sous-estimé.
1560 pages – La collection Bouquins a voulu rééditer Dumas et pour ce faire, a choisi d’établir, à partir des manuscrits, un texte qui n’aurait pas subi les multiples attentats des directeurs de feuilletons et des imprimeurs (lectures erronées, standardisation de l’écriture, censure, etc.). A ne pas vouloir relire ses épreuves, Dumas a connu le risque d’être défiguré. Rééditer Dumas signifiait aussi adapter à l’œuvre un appareil critique qui ne trahirait pas son rythme essentiel Aussi fallait-il une annotation légère, contrebalancée par un Dictionnaire qui recense les multiples personnages que Dumas a inventés ou qu’il a empruntés plus volontiers à l’Histoire, depuis l’Antiquité jusqu’à ses propres contemporains.
Joseph Balsamo s’ouvre le 6 mai 1770. Le Grand Cophte, Joseph Balsamo, trace le dessein de la société des Illuminés : abattre la monarchie en commençant par la plus fragile, la monarchie française. On participe, avec Althotas, à des scènes de magie et de sacrifices humains ; on compatit à l’amour d’un jeune philosophe en herbe pour la belle et inaccessible Andrée de Taverney ; on suit les intrigues de la Du Barry et du duc de Richelieu, toujours prêt à satisfaire les appétits de luxure de Louis XV ; on assiste à l’accession au trône de Louis XVI et à l’ascension de Marie-Antoinette qui n’a pas la retenue d’une reine quand un cœur enflammé se jette à ses pieds.
La petite Roque
C'est Médéric, le facteur, qui avait découvert le corps de la petite Roque sous la futaie du maire, au bord de la Brindille. Mais on eut beau chercher, on ne trouva pas le coupable. A quelque temps de là, le maire donna l'ordre d'abattre ses arbres et, surveillant les travaux, faillit périr écrasé sous le hêtre géant qui avait ombragé le crime, Imprudence? Non; geste d'un malheureux qui tente d'échapper à un spectre sans compromettre son honneur. Mais la fatalité s'acharne contre lui. Drame encore de la terre normande que l'histoire du Père Amable ou le procès de Rosalie Prudent ; drame parisien de l'Ermite ; tout petit drame d'un amour qui aurait Pu être à bord de l'Epave ; méditation sereine Sur les Chats ; conquête de Madame Parisse ; nostalgique fin de l'actrice Julie Romain, ou subtil et tendre récit de Mademoiselle Perle – neuf nouvelles où s'affirme le talent d'un maître conteur.
Don Juan
C’est à une fête fabuleuse que nous convie l’auteur, qui réinvente le destin de Don Juan en un prodigieux roman historique, fait d’amour, de sang et de chevauchées à travers l’Europe d’avant la Révolution, toute entière acharnée à la perte du « corrupteur ».
[…]
Course poursuite tour à tour picaresque et badine, romantique et tragique.
[…]
Rencontres de moines fous, de bourreaux, de grands seigneurs assassins, de musiciens inspirés, de joueurs, de tricheurs, d’orphelines éplorées et de grandes dames criminelles. D’où ce fulgurant roman d’aventures qui évoque tout à la fois Alexandre Dumas et Casanova, mais aussi le Laclos des « Liaisons dangereuses » et les plus fantastiques des romans noirs.
«Le vieux : Il y avait un sentier qui conduisait à une petite place ; au milieu, une église de village… Où était ce village ? Tu te rappelles ?
La vieille : Non, mon chou, je ne sais plus.
Le vieux : Comment y arrivait-on ? Où est la route ? Ce lieu s’appelait, je crois, Paris…
La vieille : Ça n’a jamais existé, Paris, mon petit.
Le vieux : Cette ville a existé puisqu’elle s’est effondrée… C’était la ville de lumière puisqu’elle s’est éteinte, éteinte, depuis quatre cent mille ans… Il n’en reste plus rien aujourd’hui, sauf une chanson…»
La Rabouilleuse
Petite fille, la Rabouilleuse troublait l’eau des ruisseaux pour que son oncle braconnier pêche plus d’écrevisses. Jeune fille, Flore continue à «rabouiller.» Elle détourne la fortune d’un vieillard d’Issoudun au profit de son amant. Mais un plus fort survient, qui s’attribuera le produit de la pêche, le redoutable Philippe Bridau. Cet ex-lieutenant-colonel de l’armée impériale, le fils chéri d’Agathe, est devenu un affreux soudard qui mène sa vie privée comme une charge sur un champ de bataille. Ce parvenu dont la route est jonchée de cadavres, dépravé par le métier et la famille, les succès et les malheurs, est l’un des monstres les plus odieux de La Comédie humaine…
Les Plaideurs
Il s’est agi pour Racine de privilégier le langage et le mouvement, et surtout, le mouvement du langage. Les coups ont beau tomber sur le dos d’un faux sergent qui les réclame, le juge fou a beau ouvrir une audience sous les gouttières et tenter de la poursuivre depuis le soupirail de la cave au fond de laquelle il finit par se fracasser le crâne, il a beau s’endormir au milieu de la plaidoirie de l’Intimé et se réveiller brutalement pour condamner le chien « aux galères », ce n’est pas le comique de geste, de situation et de mouvement qui fait le sel de son travail : Les Plaideurs reposent avant tout sur la « grâce » d’un comique verbal exceptionnel.
La Guerre des Gaules
Un ouvrage unique en son genre, relation écrite par l'acteur principal du drame qu'elle fait revivre, et publiée pendant cette guerre de huit ans, à des fins de propagande personnelle : un tour de force, qui ne fut jamais répété. Cette histoire d'un conflit prolongé est un livre de combat, en même temps que le témoignage le plus ancien et le plus important sur les origines de la France, la Belgique, la Suisse, l'Allemagne rhénane et la Grande-Bretagne. C'est bien un grand peuple celtique en pleine évolution que César a gagné à la civilisation latine, ce fut aussi une culture dont nous commençons à entrevoir l'originalité et le raffinement.
Œuvres – Tome I – 9 récits complets
Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, est un écrivain et un poète français, né le 22 mai 1808 à Paris. Figure majeure du romantisme français, il est essentiellement connu pour ses poèmes et ses nouvelles, notamment son ouvrage Les Filles du feu, recueil de nouvelles (la plus célèbre étant Sylvie) et de sonnets (Les Chimères) publié en 1854.
9 récits : Petits châteaux de bohême – Les illuminés – Les nuits d’octobre – Promenades et souvenirs – Les filles du feu – Les chimères – La pandora – Aurélia – Lettres à Aurélia
Étude sur Roméo et Juliette, Shakespeare
La collection 40/4 propose au lecteur trois buts : connaître, comprendre, construire une réflexion. Quarante questions pour connaître l’œuvre dans ses grandes lignes et dans ses détails, l’action et les personnages, le contexte culturel et historique. Quarante réponses pour comprendre la signification de l’œuvre, sa portée symbolique, les intentions de l’auteur. Quatre études pour construire une réflexion sur les enjeux majeurs de l’œuvre.
Étude sur Un amour de Swann, Proust
Une collection qui entend offrir l’essentiel des connaissances indispensables et incontournables permettant l’approche et l’étude efficace d’œuvres littéraires.
Rhinocéros
Rhinocéros est la pièce la plus riche de Ionesco. Elle ne perd rien de l'esprit d'innovation, de provocation, des premières pièces. Comme elles, celle-ci mélange les genres et les tons, le comique et le tragique. Mais l'innovation principale qui s'introduit ici est la réflexion sur l'Histoire, à travers le mythe. La pièce est une condamnation de toute dictature (en 1958, on pense au stalinisme). Ionesco condamne autant le fascisme que le communisme. C'est donc une pièce engagée : «Je ne capitule pas», s'écrie le héros.Le rhinocéros incarne le fanatisme qui «défigure les gens, les déshumanise».