La France en panne
La France est en panne. Le chômage a cessé de régresser pour reprendre une ascension qui laisse planer la menace de compter trois millions de chômeurs sous peu. La croissance ne cesse, quant à elle, de se ralentir non seulement dans l’absolu mais aussi par comparaison avec l’Allemagne et l’Italie. Si cette situation se poursuit jusqu’à la fin de la décennie, la France ne sera plus que la troisième puissance économique de l’Europe, dépassée par sa soeur latine. Plus grave encore, une crise profonde d’identité nationale se profile à l’horizon. La France en tant que nation ne paraît plus avoir de projets collectifs, industriel, économique, social ou culturel, capables de l’animer.Comment en est-on arrivé là en dix ans? Pourquoi la France est-elle, aujourd’hui, ligotée? Le principal responsable est un monétarisme dogmatique qui s’est lentement substitué à tout autre forme de politique économique.Nous devons écarter les deux mâchoires, germanique et latine, de la tenaille qui se resserre autour de nous.Nous devons, le plus vite possible, nous réinstaller le long d’un sentier de croissance d’au moins 3% en pratiquant une politique de déficit budgétaire de plus grande ampleur.Nous devons à bref délai refuser que la politique de la France soit faite à Francfort sous le prétexte d’un système monétaire européen qui a vécu, à moins que nous ne restions les seuls à accepter de la confondre avec une zone mark » qu’il vaudrait mieux réduire au plus tôt à sa plus simple expression.Retrouver une croissance durable implique que nous restaurions une économie publique qui a toujours constitué une de nos forces les plus vives. En dépit des coups multiples et injustes qui lui auront été portés par un pouvoir dit socialiste, cette restauration est indispensable pour redonner aux Français des projets collectifs qui soient à la mesure de leur passé et leur fassent envisager l’avenir autrement que remboursés par la Sécurité sociale sans ticket modérateur… »
Nippon
Le Japon, pour un Occidental, c’est à la fois la fascination et l’incompréhension. Fascination pour ce pays qui, à peine relevé des ruines d’une guerre désastreuse, parvient en moins de trente ans de revenir dans le peloton de tête des grands pays industrialisés. Incompréhension pour cette nation, capable de créer un corps des pousseurs professionnels pour le métro de Tokyo, avoir des employés attachés à leur entreprise au point de refuser de prendre des vacances auxquelles ils ont droit. Mais d’un autre côté, le Fuji-Yama, les jardins de Kyoto, le hiératisme de Nô et du Kabuki. Le XXIe siècle côtoyant le XIIe. Et puis ces noms: Sony, Honda, Mitsubishi, Toyota, que les français ont appris à connaître… C’est tous cela le Japon, et aussi bien d’autre chose, comme l’explique André Calabuig qui vit le Japon au quotidien depuis un quart de siècle, ce qui lui permet de rectifier avant tout un bon nombre des idées reçues. Né en 1927 à Lézignan, André Calabuig s’est rendu pour la première fois au Japon en 1954; il y est résident permanent depuis 1959. Marié à une Japonaise, président d’une filiale d’Asahi, le plus gros groupe de presse du Japon, de 1959 à 1970, il occupe, depuis 1971, le poste de directeur général de Japan Video System.
La malédiction des Kennedy
Sous les feux de l’actualité politique et mondaine depuis des décennies, les Kennedy incarnent une famille à la fois mythique et maudite. Ce paradoxe, maintes fois illustré par le destin flamboyant et tragique de certains de ses membres, présente un tel degré de récurrence qu’on ne saurait l’ignorer : il a d’ailleurs suscité toutes sortes d’analyses et de commentaires plus ou moins sérieux. La perspective adoptée par Edward Klein, ancien rédacteur en chef du New York Times Magazine, ami personnel de Jackie Kennedy et auteur de deux ouvrages de référence sur Jackie et son histoire d’amour avec le président assassiné, comporte une originalité profonde : il prend à bras le corps l’hypothèse de la malédiction familiale, en s’appuyant sur une succession de portraits aussi minutieux que possible et en mobilisant les dernières découvertes de la psychologie et de l’analyse génétique…
La chrysalide – Chroniques algériennes
– La Chrysalide constitue une remise en question du système féodal régissant la destinée de la femme algérienne. – ELLE
– La Chrysalide saisit et fixe; à travers l’histoire d’une famille comme mille autres, l’injustice et la douleur qui sont le lot quotidien de la femme. (…) Les droits du père, du mari, en terre arabe; sont sans limites. Aïcha Lemsine donne à voir et s’élève contre le mariage forcé, la répudiation, la polygamie. – LE MONDE
– La Chrysalide est un livre qui, de page en page, vous fera rire et vous fera pleurer. – LE NOUVEL OBSERVATEUR
– C’est la première saga maghrébine, un de ces romans populistes qui, à travers l’histoire d’une famille, révèle la condition féminine algérienne. De cette femme que l’on marie, que l’on répudie, que l’on bat ou que l’on méprise. Car l’islam a engendré l’une des civilisations les plus misogynes du globe. – L’EST RÉPUBLICAIN
Paru en 1992, Ces messieurs Afrique s’est imposé comme l’enquête de référence sur les relations franco-africaines. Mais, depuis sa parution, un changement majeur s’est produit sur ce continent : la privatisation des réseaux d’influence, qui accompagne le lent retrait de la France. Pour être efficaces, ces réseaux logés au coeur de l’Etat, longtemps la trame de la politique française en Afrique, doivent aujourd’hui se transformer en lobbies, c’est-à-dire en groupes de pression autonomes, à but lucratif et n’agitant plus le drapeau national qu’en fonction de leurs intérêts. C’est ce phénomène que décrit ce nouveau livre, nourri par des années d’enquête, rempli de témoignages inédits et de documents confidentiels. A l’heure où l’ancien Paris-Village du continent noir se meurt, une radioscopie très informée de ces hommes qui font désormais les affaires de la France en Afrique : Le réseau Foccart ; les généraux ; Elf-Africaine ; les patrons ; les consultants ; les franc-maçons ; les Corses ; le Vatican.
Le 5 septembre 1997, Patrice Alègre est arrêté en banlieue parisienne. Le soir même, Michel Roussel, enquêteur à la Section de recherche de la gendarmerie de Haute-Garonne, le rencontre pour la première fois. Premier face-à-face d’une longue série. En février 2002, Patrice Alègre est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour six viols suivis, pour cinq d’entre eux, de meurtre. L’obstination de l’adjudant Michel Roussel, redoutant que Patrice Alègre ait débuté sa carrière de tueur bien avant les meurtres pour lesquels il a été jugé, est à l’origine de la création, en 2000, de la cellule Homicide 31. Apprivoisant peu à peu Patrice Alègre et exhumant des dossiers oubliés, Michel Roussel parvient à recueillir suffisamment d’éléments nouveaux pour qu’il soit mis en examen dans six nouvelles affaires de meurtre et viol. Mais au printemps 2003, tout bascule. Le méticuleux travail d’investigation des gendarmes est mis à mal par une tempête médiatique : des notables toulousains sont accusés par des prostituées d’avoir un lien avec les activités de Patrice Alègre. Si le soufflé médiatique est largement retombé depuis, les dégâts sur les enquêtes concernant des meurtres et des disparitions non résolus sont considérables.
Médias et conflits en Afrique
Les années 1990 ont vu s’enchaîner la sacralisation d’une nouvelle presse africaine, se débarrassant peu à peu des tutelles gouvernementales, puis sa condamnation générale. A partir d’exemples de l’Algérie, du Burundi, du Rwanda, de l’Ouganda, du Niger, du Liberia, de la Sierra Leone, du Sénégal et de la Guinée Bissau, ce livre rappelle que les journalistes ne sont ni en deçà ni au-dessus de leurs sociétés et que leurs engagements, partisans ou réconciliateurs, quand celles-ce se déchirent, sont bien une affaire de choix. S’y ajoute que le simple droit de couvrir les conflits reste, dans une majorité des cas, à conquérir : l’accès à l’information factuelle et les enjeux liés à son traitement n’en sont que plus déterminants.
Rue aux Ours
Ce neuvième livre de Serge démonte, à la manière d’une enquête policière d’un intérêt incontestable, le mécanisme judiciaire qui, en trois mois de temps, a conduit un homme vraisemblablement innocent à la condamnation perpétuelle. Un document à verser au dossier concernant le droit d’appel aux Assises, juridiction, avec la Cour de Sûreté de l’État, à rendre, sur le fond, des sentences irrévocables.
Complicité de génocide ?
Grâce à » l’opération Turquoise « , la France est apparue comme l’un des pays ayant agi le plus efficacement contre les conséquences du génocide rwandais. Ce faisant, elle est parvenue fort opportunément à faire passer au second plan ses responsabilités dans le mécanisme monstrueux qui a conduit à ce génocide. Or – c’est ce que démontre ce petit livre explosif – , ces responsabilités sont accablantes. Grâce à » l’opération Turquoise « , la France est apparue comme l’un des pays ayant agi le plus efficacement contre les conséquences du génocide rwandais. Ce faisant, elle est parvenue fort opportunément à faire passer au second plan ses responsabilités dans le mécanisme monstrueux qui a conduit à ce génocide. Or – c’est ce que démontre ce petit livre explosif – , ces responsabilités sont accablantes. La France a financé, formé et armé ceux qui préparaient ces massacres, elle a soutenu un régime en pleine dérive de type nazi : sourdes aux avertissements, les autorités françaises se sont trouvées profondément impliquées dans l’engrenage du génocide, ne commençant à infléchir leur politique que lorsqu’il était trop tard. » Politique » est d’ailleurs un bien grand mot : l’intérêt majeur de ce livre est en effet de montrer l’incohérence de la France dans son pré-carré africain, où se chamaillent une bonne douzaine de clans et réseaux, politico-affairistes ou corporatistes. Le pouvoir exécutif apparaît dépassé par les groupes qu’il a utilisés ou laissés prospérer. Cette » politique » ressemble aujourd’hui à un canard sans tête, dont les membres incontrôlables sont capables de tous les dégâts. Ce livre voudrait contribuer à susciter un sursaut démocratique : nous devons aux victimes de ne pas enterrer les complaisances françaises au génocide rwandais aussi longtemps que l’ont été celles du régime de Vichy à la Shoah.
Shanghaï : Opium, Jeu, Prostitution
Shanghai méritait bien son surnom de Sodome et Gomorrhe de l’Asie.
C’est la ville des aventuriers, des fumeries d’opium, des cercles de jeu, des chanteuses et des bordels à la chinoise. La ville devint, dans les années trente, le lieu de tous les trafics, de toutes les débauches, de toutes les corruptions.
Mais la réalité était encore bien plus effroyable.
Ce livre passionnant est le résultat d’un long travail d’enquête d’historiens qui éclairent sous un jour nouveau les réalités de cette métropole mythique et attestent d’un siècle de colonisation et des désordres qui gangrenaient toute la société chinoise.
Le code Da Vinci décrypté
Le « Da Vinci Code », best-seller mondial de Dan Brown, a initié des millions de lecteurs à un univers fascinant dans lequel Léonard de Vinci dissimule des indices dans ses oeuvres et où l’Eglise catholique s’oppose depuis des siècles à une ancienne société secrète pour le contrôle du Saint Graal…ou du Sang Réal. Sitôt refermé ce livre érudit et haletant, une question se pose: comment, parmi toutes ces informations, distinguer la fiction de la réalité? Organisé de A à Z pour une lecture simple, rapide à consulter, « Le code Da Vinci décrypté » fait le point et répond à toutes vos interrogations: – le Prieuré de Sion existe-t-il réellement, et quel est son but? – pourquoi croyait-on autrefois que la présence du Nombre d’Or révélait le passage de la main de Dieu? – quelles sont les dernières théories à propos de la vraie nature du Saint Graal? – quelle est la signification profonde qui se cache derrière le nom des personnages?
Illustré de tableaux de Léonard de Vinci ainsi que de nombreux documents évoqués dans le roman, « Le code Da Vinci décrypté » est une extraordinaire source d’informations pour tous ceux que le roman a captivé et tous ceux qui s’intéressent à la légende du Saint Graal.
Ce livre n’est ni agréé, ni autorisé, ni approuvé par aucune des institutions liées à la création ou à la production du « Da Vinci Code »
L’Antartique, le rêve d’une vie
Traverser l’Antarctique, c’était mon rêve d’enfant. J’ai décidé d’affronter cette immensité blanche en empruntant un itinéraire jamais exploré, le plus long que l’on puisse envisager?: 5?100?km d’une trace presque rectiligne, avec, devant moi, la solitude, les champs de crevasses, les tempêtes de neige, les températures glaciales. Cette traversée m’obligera, je le sais, à battre des records de vitesse pour ne pas être englouti par l’hiver. On me prédit l’enfer, une course contre la mort. Après trois semaines de bateau pour rejoindre le continent au milieu des icebergs, je plante fermement mes bâtons dans la glace, mes skis bien parallèles, un traîneau de 256kg fixé aux épaules. L’espace d’un instant, mon cœur se serre. Comme un début de vague à l’âme. Je repense alors à Cathy, ma femme, qui, avant de rejoindre les étoiles, m’avait soufflé : « Vis pour moi, Mike, vis pour nous deux. » Je ne me retournerai plus. Je regarderai devant. Armé de mon seul ski-kite et de mes mollets, je suis loin d’imaginer l’épreuve qui m’attend. Mike Horn le 7 février 2017, à 22h50, Mike Horn, seul et sans assistance, achève sa traversée de l’Antarctique. 5 100 km en 57 jours dans des conditions extrêmes qui l’ont poussé au bout de sa résistance. Un incroyable combat contre les éléments qui fait de cet aventurier de 51 ans le plus grand explorateur des temps modernes.
Moscou. – Après les études historico-idéologiques, les digressions savantes sur la construction de la société socialiste, les analyses de kremlinologie, l’U.R.S.S. se révèle peu à peu dans sa quotidienneté. Hedrick Smith avait posé sur les Soviétiques le regard du journaliste américain ; Nina et Jean Kehayan avaient apporté le témoignage d’étrangers vivant au milieu des Russes (1) ; dans les Hommes doubles, Alexandre Dimov raconte la vie de tous les jours en U.R.S.S. telle qu’elle est vécue par un citoyen du pays. Né à Moscou alors que la guerre se termine, il s’est réfugié en France à la fin de l’année dernière après avoir exercé plusieurs métiers (ouvrier, chauffeur, employé de théâtre, journaliste à la télévision) et fréquenté des milieux très divers.
Les bonnes fréquentations
Ils sont nés dans la même région, ils ont fréquenté les mêmes écoles ou commis les mêmes erreurs de jeunesse. Ils partagent la même marginalité, les mêmes fantasmes de carrière ou le même goût pour l’argent. Ils agissent en coulisses pour s’entraider, faire carrière, monopoliser les affaires ou les idées, s’enrichir, conspirer, et, pourquoi pas… devenir Président ! Ils sont corses, corréziens, anciens épurés ou franc-maçons, affairistes, aristocrates, inspecteurs des finances ou anciens trotskystes… Ils appartiennent tous à un réseau. Multiples, informels, ces lieux de complicité et de solidarité dessinent une géogaphie cachée de la société française. Ils expliquent – plus sûrement que les biographies officielles – les décisions, nominations et autres promotions. Pour écrire cette histoire secrète des réseaux, Sophie Coignard et Marie-Thérèse Guichard ont enquêté pendant trois ans. Elles ont interrogé acteurs et observateurs de ces solidarités occultes, dans tous les milieux, toutes les castes, et lèvent le voile sur ces ententes qui cimentent la société française.
Esclave de Daech
Jinan ne pouvait imaginer qu’elle serait capturée avec sa famille le 4 août par les combattants de Daech, et que bientôt, elle serait séparée d’elle. Ni qu’elle allait vivre pendant trois mois l’enfer, celui de l’asservissement.
Les frères invisibles
Depuis plus de quinze ans, les scandales se succèdent. Avec le temps, au fil des dossiers, un point commun revient avec insistance: l’implication de francs-maçons. comme si les réseaux maçonniques et leur culte du secret offraient aux amateurs de trafics discrets une coquille idéale pour abriter leurs intrigues. Bien sûr, beaucoup d’initiés sont sincères. Ils sont d’ailleurs les premiers à s’inquiéter des dérives les plus sérieuses. Au terme de deux années d’enquête et grâce aux révélations de hauts responsables révoltés par ce qu’ils ont vu, G Ottenheimer et R Lecadre décortiquent les codes et les coutumes de cette société « philosophique » et lèvent un coin de voile sur l’un des secrets les mieux gardés de la société française: l’existence de pouvoirs invisibles, souvent au-dessus des lois.
En écoutant Cézanne Degas Renoir
Ambroise Vollard, célèbre marchand de tableaux, voyait mieux et plus loin que les autres; c’est ainsi qu’il découvrit et exposa Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Picasso… Confident partageant la vie, le travail de génies souvent inconnus ou méprisés à l’époque, il savait aussi se taire et dresser l’oreille. En écoutant Cézanne, Degas, Renoir est donc un témoignage capital sur l’histoire de la peinture. Une suite de traits, de souvenirs, d’attitudes, racontés en toute liberté, qui éclairent les atmosphères, les mécanismes de création de ces trois artistes, la genèse de leurs ouvres, l’intimité de leur atelier. On s’y croirait. Vollard, lui, y était, qui livre ici à sa façon… une œuvre d’art.
Les coulisses de la grande distribution
La France est le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre d’hyper et de supermarchés par habitant. Les richissimes groupes qui contrôlent la grande distribution ont prospéré dans un cadre législatif bâti sur mesure, qui les a protégés de la concurrence internationale et qu’ils se sont néanmoins permis de violer lorsque leurs intérêts se trouvaient menacés, avec la complicité d’élus trop souvent corrompus. Au nom du mythe des « prix bas « , les pousseurs de chariots à roulettes ont laissé se mettre en place une machine infernale, largement responsable du règne de la « mal bouffe », de la standardisation de la consommation et de l’appauvrissement économique. Or, voici que la grande distribution s’attaque à présent à de nouveaux secteurs comme le voyage, l’informatique, la téléphonie et automobile, mais surtout la banque et les assurances, menaçant de détruire à nouveau des milliers d’emplois. Expert comptable et délégué consulaire à la Chambre de commerce de Paris, Christian Jacquiau raconte par le menu les pratiques, légales et illégales, de ces nouveaux commerçants et énonce les méfaits d’un capitalisme purement financier qui menace les industries européennes.
Le Burkina Faso est caractérisé par un paysage religieux, où se côtoient religions traditionnelles, musulmanes et chrétiennes. Cette cohabitation s’inscrit dans un contexte social et historique étudié de longue date par les chercheurs. Alors que la situation sécuritaire se dégrade depuis plusieurs années dans la zone sahélo-saharienne, la question religieuse est de plus en plus mise sur le devant de la scène burkinabè. Cet ouvrage collectif propose aux lecteurs une synthèse des connaissances accumulées par les chercheurs au cours des dernières décennies sur les différentes religions et les dynamiques sociales qui y sont associées.
Dans le contexte social changeant des sociétés burkinabè, l’offre religieuse et les routes migratoires ne cessent de se diversifier. La pluralité des pratiques, des acteurs et des situations rencontrés invite ainsi à penser les articulations entre religions et migrations. Croisant des approches méthodologiques et des objets de recherche diversifiés, ce livre part d’exemples issus de recherches de terrain au Burkina Faso pour interroger de façon plus globale les liens entre pratiques religieuses et pratiques migratoires, ainsi que leur rôle dans l’insertion sociale, à un niveau local. Le religieux en migration est principalement envisagé ici lorsqu’il est mobilisé pour permettre l’insertion sociale dans des situations d’installations ou de réinstallations au Burkina Faso, ou quand les mécanismes sociaux habituellement mobilisés sont saturés ou ne suffisent plus.
Le travail d’analyse sociale nous pose toujours la question de la transcription des données et des résultats obtenus. Les modèles canoniques privilégient l’usage de l’écriture orthographique et relèguent souvent les formes d’écritures iconographiques dans la perception sensible, l’allusif et le flou symbolique, à l’extrême opposé de la rigueur démonstrative et argumentative de l’écriture. Dans le processus de production et de diffusion des connaissances en sciences sociales, le moment de l’enquête, en particulier, est une situation de transcription idéale pour examiner le passage d’un ordre de fait à un autre, et pour retracer sa fonction dans le projet scientifique. Cet ouvrage interroge les modalités d’implication de l’image dans la fabrication, la transformation et la présentation des données issues de l’enquête de terrain.
Mes chers amis
Entre 1983 et 1992, j’ai connu une réussite fulgurante. Tout ce que je touchais se transformait en or. De multiples personnalités se pressaient à ma table, prenaient mes avions, participaient aux voyages que j’organisais. Conseiller d’élus RPR ou UDF, je baignais dans le Tout Paris de la politique, des affaires et du show business, Et puis, le 11 novembre 1992, Le Canard Enchaîné puis Le Monde titraient sur les » largesses du financier de Michel Noir envers certains politiques et quelques journalistes « . L’affaire Botton était lancée. Elle allait m’amener à passer 602 jours en prison, une détention qui a transformé ma vie. Parce que j’ai reconnu mes erreurs, parce que j’ai lourdement payé mes fautes, parce que beaucoup de ceux qui m’approchaient m’ont utilisé et trahi, aujourd’hui, je solde les comptes. Neuf ans après le début de cette histoire, que reste-t-il de ces relations ? Quel a été le comportement des personnes qui, au temps de ma gloire, faisaient tout pour être à mes côtés mais qui, dans la tourmente, malgré ce que j’avais fait et payé pour elles, me lâchèrent en direct, multipliant mensonges et calomnies ? Parce que j’ai eu assez de leur hypocrisie, parce que je rejette désormais ce monde mesquin qui ne fonctionne qu’à l’arrivisme et à la manipulation, j’ai voulu dire ma vérité. Pièces à l’appui, en utilisant les écrits et les paroles de nombreuses personnalités politico-médiatiques, je dévoile les dessous des cartes, les soutiens financiers que j’ai apportés aux uns et aux autres, le récit des trahisons et des manoeuvres dont j’ai été l’objet.
La prisonnière de Lhassa
Cette jeune Tibétaine, née en 1978 à Lhassa, capitale du Tibet, incarne la résistance de son peuple à l’occupation chinoise. Ngawang Sangdrol a en effet passé près de la moitié de sa vie derrière les barreaux à la suite de manifestations – pacifiques – en faveur de l’indépendance de son pays, annexé par la Chine en 1950. Par son courage et sa ténacité, cette nonne bouddhiste au physique d’enfant a ému de nombreuses personnalités à travers le monde. Le dalaï-lama lui-même, dans un entretien accordé aux auteurs, dit combien elle symbolise la cause tibétaine. Rebelle à neuf ans, prisonnière à onze, condamnée pour avoir enregistré clandestinement des chants de liberté puis pour s’être insurgée contre les injustices pénitentiaires… Son parcours, tel qu’il est reconstitué ici pour la première fois grâce aux témoignages inédits de ses plus proches amis et d’anciennes camarades de détention, mène du couvent à la prison, de la foi à la souffrance. L’édition originale de ce document date de septembre 2001. à l’époque, Ngawang Sangdrol était encore la détenue politique la plus lourdement condamnée du « Pays des Neiges » ; elle ne devait sortir de la terrible prison de Drapchi qu’une douzaine d’années plus tard. Mais, en octobre 2002, la mobilisation internationale a fini par payer : en raison de l’aggravation de son état de santé, les autorités chinoises ont annoncé sa libération anticipée, après dix ans de détention. à l’heure où paraît cette nouvelle édition, la jeune femme vit toujours au Tibet et reste, aux yeux de ses compatriotes, un modèle de résistance.
Trop classe ! Enseigner dans le 9-3
Je m’appelle Véronique Decker. Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d’une école élémentaire à Bobigny : l’école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au coeur des problèmes, notre école présente l’intérêt d’être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l’expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire.
Opération bravo
Elle est au centre d’un des plus gros scandales politico-financiers de ces dernières décennies, l’affaire Elf-Aquitaine-Thomson. Elle a été bafouée, menacée, humiliée, emprisonnée. Longtemps, elle s’est tue. Longtemps, aussi elle a menti. Parce qu’il lui semblait impossible de dire toute la vérité sur une affaire où l’intérêt national était en jeu. Et parce qu’elle voulait protéger Roland Dumas, l’homme qu’elle avait aimé. Aujourd’hui, Christine Deviers-Joncour lève le voile sur l’un des principaux aspects de l’affaire Elf : l' »Opération Bravo » – les transactions secrètes entre la France et Taïwan pour la vente de six frégates entre 1988 et 1991. Transparente, elle révèle tout : les faits, les dates, les chiffres, les noms, les conversations secrètes.
Ce document exceptionnel décrit pour la première fois les mécanismes les plus secrets de l’empire financier le plus puissant au monde.
Appel à la réconciliation !
Cet Appel, qui vient de l’intérieur de la communauté musulmane, est un cri sage et raisonné aux allures de combat. En douze chapitres, trois grandes parties (Comprendre l’Islam/L’homme musulman, qui est-il ?/Islam et société) ce livre interroge les principaux préjugés véhiculés sur la foi musulmane, préjugés portés par un certain nombre de non musulmans, mais aussi surtout, par les musulmans eux-mêmes. Tareq Oubrou s’applique à fonder son argumentation sur sa connaissance pointue du corpus de textes musulmans (Coran et Sunna) et autres sciences humaines, tout en gardant une écriture percutante et accessible. Il s’agit ici d’un texte éminemment courageux, qui aborde de nombreux sujets très sensibles comme celui du voile, du mécréant, ou plus encore, celui de l’antisémitisme qui est un blasphème, selon Tareq Oubrou. Cet Appel, qui vient de l’intérieur de la communauté musulmane, est un cri sage et raisonné aux allures de combat. Tareq Oubrou a déjà écrit quelques livres autour de la pensée musulmane. Ici, il synthétise, fixe et approfondit toutes les problématiques entre Valeurs républicaines françaises et foi musulmane libérale. Il s’agit d’un livre majeur dans sa pensée.
Comment sauver (vraiment) la Sécu
Après s’être attaqué aux retraites, le gouvernement français a annoncé une réforme de l’assurance maladie, dont le déficit devient insupportable : les dépenses augmentent trop vite et le vieillissement de la population va aggraver la situation. Toutes les solutions proposées visent à transformer l’usager de soins en un consommateur de marchandises, sous prétexte de le responsabiliser. Le privé est toujours plus efficace que le public : voilà l’évidence. C’est en fait l’inverse qui est vrai, comme le montre, preuves à l’appui, Philippe Pignarre dans ce livre remarquablement documenté — notamment à partir du contre-exemple du système de santé privé américain, plus cher et moins efficace qu’en Europe. Le déficit de la « Sécu » est en effet bien plus le résultat d’une offre de soins toute-puissante, dont l’industrie pharmaceutique est le meilleur exemple, que d’un dérèglement des patients qui n’a jamais été sérieusement démontré. Pourquoi les nouveaux médicaments, dont on ne sait même pas s’ils sont plus efficaces, sont-ils jusqu’à cent fois plus chers que les médicaments de référence qui ne sont plus protégés par un brevet ?Pour Philippe Pignarre, il ne s’agit donc pas de défendre la Sécurité sociale telle qu’elle est, car elle est devenue une assurance tous risques pour des fournisseurs privés comme l’industrie pharmaceutique. Il faut la remettre au service des patients en s’intéressant à la manière dont ils peuvent jouer un rôle dans l’invention et la diffusion de nouvelles thérapeutiques. Face à l’offensive du « privé », il faut redonner toute sa dynamique au public.
Les enfants de Rifaa
Face à la mondialisation ressentie comme une menace, comment sauver l’intégrité de l’islam ? Les musulmans sont divisés. Un premier courant, celui de l’islamisme radical, peut conduire au fanatisme et à la violence ; il mobilise toute l’attention des Occidentaux. Pourtant, une autre tradition propose un islam éclairé et libéral. Son histoire commence en Egypte au XIXe siècle. Le héros en est Rifaa el-Tahtawi, penseur et homme d’Etat. Il modernise son pays en s’inspirant de la France où il a vécu. Depuis lors, les progressistes musulmans se désignent volontiers comme les enfants de Rifaa. Enracinés dans leur foi et leur culture, partisans de la démocratie et de l’esprit des Lumières, ils combattent les fanatismes religieux, les idéologies totalitaires et, avec courage, leurs propres tyrans. Pourtant, aucune caméra ne vient en porter témoignage ; pas une ligne dans nos médias. Allons-nous enfin soutenir ces alliés naturels de l’Occident ? Bien souvent, en effet, nos gouvernements préfèrent s’accommoder avec des despotes. Fatale erreur ! A terme, seule la libération des musulmans contre les islamistes, les dictateurs, l’ignorance et la pauvreté, pourra fonder notre propre sécurité. Au Maroc, en Indonésie, en Egypte, en Turquie, en Israël, au Koweït, en Arabie Saoudite, en Iran, au Bangladesh, Guy Sorman a rencontré ces » enfants de Rifaa « . Qu’attendons-nous pour leur tendre la main et tenter ainsi de réconcilier les musulmans avec l’Occident ?
La menace
Ne vous demandez pas si des actes bioterroristes vont avoir lieu, mais quand. Les attaques bioterroristes de l’automne 2001 ont mis le doigt, pour la première fois, sur le risque très réel que représentent les armes bactériologiques. Des enveloppes, de simples enveloppes emplies d’une poudre fine ont semé la terreur – et la mort. Anthrax, variole, virus Ebola… On sait que la liste est longue de ces agents pathogènes qui peuvent, après avoir été convenablement manipulés et préparés, devenir des agents de mort et de destruction. On sait aussi que, depuis de longues années, de nombreux pays ont travaillé et travaillent encore à la mise au point de ces microbes « militarisés »: en particulier le livre apporte des précisions sur ce que pourrait être le programme en Irak. Ce qu’on sait moins, c’est que la dissémination des nouvelles techniques de génie biologique et génétique favorise la prolifération de telles armes.Sommes-nous prêts à faire face à ces nouvelles armes? La France a-t-elle les moyens de protéger sa population contre ces attaques? Quels sont les risques réels que nous courons? Dominique Leglu, journaliste d’investigation spécialisée dans les questions scientifiques, nous livre la première grande enquête en langue française sur cette guerre à venir dont tous les experts assurent qu’elle est inéluctable. Retraçant les tentatives de différents États, dont les États-Unis et l’URSS, pour se doter d’armes biologiques et chimiques (et ce en dépit de traités internationaux), analysant les développements récents en la matière, recueillant les confidences et les analyses de responsables et de spécialistes, français et étrangers, Dominique Leglu brosse le tableau inquiétant d’une menace dont tous s’accordent à souligner l’importance et le danger.
A la découverte de la France souterraine
La France secrète et mystérieuse – A la découverte de la France souterraine Un aperçu des souterrains naturels et artificiels en France. Texte de Patrick Saletta.
Ce matin j’ai décidé d’arreter de manger
Je tiens depuis deux mois. J’ai déjà perdu presque dix kilos. Il faut que tout ce que j’avale dans la journée tienne dans un bol. On peut y mettre une tranche de jambon, trois haricots verts et un yaourt. Si le contenu dépasse le bol, c’est une catastrophe. Et je ne sais plus où j’en suis. » Justine raconte comment, à 14 ans, elle a commencé un régime « pour être belle » et a été prise dans une spirale infernale qui lui a fait perdre 36 kilos. Hospitalisée, à bout de forces, Justine est nourrie à l’aide d’une sonde pendant des mois, mais elle rechute, plusieurs fois. La boulimie prend le relais de l’anorexie. Epuisée physiquement et fragilisée psychologiquement, elle doit interrompre sa scolarité. Aujourd’hui, à 17 ans, Justine a retrouvé l’espoir et l’équilibre. Elle témoigne pour que cesse l’horrible dictature de la minceur et lance un cri d’alarme contre ceux qui érigent l’anorexie en valeur morale. C’est une jeune fille courageuse qui combat désormais pour la vie des autres adolescents.
Les classes politiques africaines ont choisi, au lendemain des indépendances, de reproduire le cadre territorial hérité de la colonisation et ont entériné le principe de l’État-nation. Ce dernier contredit la plupart des ressorts politiques, économiques, culturels des sociétés africaines. Mais il a aussi fait l’objet de processus d’appropriation souvent massive, et toujours créative, de la part de l’ensemble de leurs acteurs.
Les aquariums de Pyongyang
Avec le récit de son adolescence en Corée du Nord, Kang Chol-Hwan apporte un témoignage édifiant. Il nous rappelle d’abord combien ce pays, au-delà de ses tentatives actuelles d’ouverture avec sa grande soeur du Sud, reste dominé par un régime stalinien grotesque et sanguinaire. Ensuite, par la forcedu récit, il contribue à enrichir nos bien maigres connaissances de la société nord-coréenne : sa violence sociale, les rapports hommes-femmes, l’endoctrinement quotidien y sont ainsi minutieusement décrits.Enfin, et surtout, il constitue le premier témoignage sur l’univers concentrationnaire de Corée du Nord.
Le piège
La crise actuelle reflète des problèmes fondamentaux d’une dimension nouvelle. La montée du chômage chronique, la désertification rurale, le désordre dans les villes, l’empoisonnement de l’environnement, l’Europe à la dérive, les dangers du GATT, les mensonges sur le nucléaire civil et la migration en masse de réfugiés déracinés constituent les symptômes d’un mal généralisé. La question est posée : Avons-nous suivi la mauvaise route ? Dans ce livre, Jimmy Goldsmith analyse ces problèmes et propose des solutions originales qui bouleversent les idées reçues.
Black List
Ils étaient les enfants du Watergate. Ils travaillaient pour CBS, Newsweek ou CNN et ils en étaient légitimement fiers : ils faisaient le plus beau métier du monde dans la première démocratie du monde. Un jour, ils ont traversé le miroir. Leurs adversaires les ont harcelés. Ils ont refusé de se soumettre. Les intimidations ont redoublé. Sous la pression, leur rédaction les a lâchés. Leur seul crime : avoir enquêté là où il ne fallait pas. Sentant soudain le soufre, ils ont dû quitter le confort des télévisions et des journaux qui font l’opinion.
Israéliens et Palestiniens
Depuis septembre 2000, Israéliens et Palestiniens sont entrés dans une guerre d’usure au terme imprévisible, communément appelé Intifada al-Agsa. Cette nouvelle phase d’affrontements frappe les sociétés de plein fouet et a fait complètement imploser le processus de paix. Le retour de la violence à grande échelle a paru déconcertant : n’intervenait-il pas après une décennie de négociations au terme desquelles les deux peuples semblaient enfin parvenir au règlement définitif du conflit qui les oppose depuis un siècle. Si les acteurs, les témoins et les analystes s’accordent pour voir dans cet événement un tournant majeur, les tentatives pour le comprendre, dans toute sa complexité, ont été rares. C’est à combler ce manque que ce livre s’attache. Il le fait en privilégiant trois perspectives.
Mes nuits noires dans la ville rose
Elle avait presque réussi à oublier l’horreur, refait sa vie, des enfants… Douze ans après les événements dont elle avait été le témoin, on lui a demandé de dire ce qu’elle savait, afin d’éclairer la justice sur les crimes étranges qui ont obscurci le ciel toulousain des années quatre-vingt-dix. D’abord réticente, puis déterminée, puis terrorisée – les pressions étaient-elles si lourdes ? -, Fanny s’est emmêlée dans ses déclarations. Alors on l’a traitée de serial menteuse. Elle a donc décidé ici de simplement raconter son histoire. Monstrueuse, inimaginable. Les sévices de l’enfance, la DDASS, les foyers, les fugues, les bars de Toulouse où elle rencontre Patrice Alègre, un » ami » jusqu’au jour où elle découvre l’indicible. À l’époque on lui présente, aussi, un monsieur très bien qui se montre d’abord attentif, protecteur, et qui bientôt lui fait connaître quelques hommes de la meilleure société. Elle ignore encore qu’elle vient de franchir les portes de l’enfer…
Tout ce qu’il ne faut pas dire
Le 18 décembre 2013, ma vie a basculé. Moi, Bertrand Soubelet, général de corps d’armée, directeur des Opérations et de l’Emploi de la gendarmerie, j’ai été écarté pour avoir dit la vérité : la sécurité dans notre pays n’est pas assurée comme elle le devrait. Que s’est-il passé ? Au Palais-Bourbon, devant les députés, ce jour-là, j’ai expliqué, en toute franchise, les difficultés que rencontre la gendarmerie : six mille emplois supprimés, une procédure trop complexe, une justice sans moyens, des délinquants dans la nature malgré l’engagement des gendarmes et des magistrats, des coupables mieux considérés que les victimes. Pour avoir fait ce constat, le Premier ministre a demandé ma tête.
Compromissions
Jeux, prostitution, trafic de drogue : pour les parrains mafieux, la Corse est le paradis des « affaires ». Mais pour qu’elles prospèrent comme ils l’entendent, ils ont besoin du plus grand laxisme administratif, doublé de la plus grande bienveillance policière et judiciaire. Ce qui explique, d’une part, les accointances du « milieu » avec des soutiens haut placés en métropole et, d’autre part, l’intrication du combat indépendantiste et des actions criminelles commanditées par des truands désireux d’asseoir leur mainmise sur l’île de Beauté. De la French Connection à l’assassinat du préfet Érignac, des bases africaines de la mafia corse aux cercles de jeu parisiens, l’enquête de Pierre Péan retrace la guerre ouverte entre hors-la-loi et tenants de l’ordre républicain qui sévit depuis les années 1930. Un vrai thriller où les cadavres des victimes de règlements de comptes tiennent lieu de marque-pages.
1600 garçons et filles sans parents, enfants des rues, enfants de la misère, orphelins ou abandonnés, ont été arrachés à l’île de La Réunion où ils vivaient et transportés en France au cours des années 1960-1970, au nom de la raison d’Etat. Ce département français d’outre-mer cumulait les handicaps : une croissance exponentielle de sa population et un sous-développement alarmant. Devant l’urgence de la situation, les hommes politiques, sous la férule de Michel Debré, ont mis en ouvre une politique ambitieuse : un flot de crédits ont été débloqués qui, en l’espace d’une décennie, ont permis de rattraper un certain retard, et une politique volontaire de migration, considérée comme la panacée à l’explosion démographique, a été mise en place.
L’une voilée, l’autre pas
Le voile est-il compatible avec le principe de laïcité ? Est-il le signe d’une crispation identitaire, d’un refus d’intégration ? L’exclusion des femmes voilées en France est-elle au contraire révélatrice d’une vision encore colonialiste qui donnerait au « foulard islamique » un sens et des objectifs qu’il n’a pas ou qu’il n’a pas toujours ? À ces questions de plus en plus présentes dans les écoles, les lieux de travail, les cités, on a souvent répondu par des arguments passionnels, des slogans et des oukases. Mais qui a véritablement sollicité le témoignage des musulmanes, qui s’est inquiété de leurs motivations profondes pour porter le voile ou pour le refuser ?
Femmes de dictateur
Elles s’appellent Inessa, Clara, Nadia, Magda, Felismina, Jiang Qing, Elena, Catherine… Ils s’appellent Lénine, Mussolini, Staline, Hitler, Salazar, Mao, Ceausescu, Bokassa. Qu’elles soient filles de noce ou grandes bourgeoises intellectuelles, simple passade ou amour passionné, ils les violentent et les adulent, mais se tournent invariablement vers elles. Epouses, compagnes, égéries, admiratrices, elles ont en commun d’être à la fois triomphantes, trompées et sacrifiées. A leurs hommes cruels, violents et tyranniques, elles font croire qu’ils sont beaux, charmeurs, tout-puissants. Car la sexualité est l’un des ressorts du pouvoir absolu, et les dictateurs ont besoin d’enrôler les femmes dans leur entreprise de domination. Elles dirigent parfois dans l’ombre, sous l’égide de leur Pygmalion qu’elles accompagnent jusque dans la mort. Diane Ducret raconte par le menu les rencontres, les stratégies de séduction, les rapports amoureux, l’intervention de la politique et les destinées diverses, souvent tragiques, des femmes qui ont croisé le chemin et passé par le lit des dictateurs.
American dream
Pourquoi les chaînes de télé passent-elles leurs meilleurs épisodes en novembre et en mai ? Le macaron supplantera-t-il le cupcake dans le coeur des New-Yorkais ? 30 % des projets de Google finissent-ils vraiment à la poubelle ? Que reste-t-il aujourd’hui de la Nouvelle-Orléans ? Des séries télé à la technologie, l’Amérique nous bombarde de fantasmes… Mais la connaît-on vraiment ? De A comme « Air Force One » à Z comme « Zip Code », ce dico rock, qui compile les grandes références de l’American way of life est un outil indispensable pour comprendre de l’intérieur l’Amérique d’aujourd’hui.
Évadés de Corée du Nord
Pour la première fois, les survivants de la famine et de la répression en Corée du Nord prennent la parole et livrent de terribles témoignages sur leur vie quotidienne. Dictature communiste la plus fermée au monde, classée parmi les nations de l'Axe du mal par George W. Bush, la Corée du Nord suscite crainte et curiosité. Plus de 300 000 Nord-Coréens ont réussi à fuir ce véritable « Royaume Ermite ». Tous ont vécu la peur des arrestations, des camps de concentration ou des exécutions publiques. Aujourd'hui, déracinés, clandestins en Chine ou réfugiés en Corée du Sud, ils racontent leur quotidien, leur exil, leur errance sur des terres inhospitalières, aux marges d'un monde qui les broie. Grâce à leur maîtrise des langues coréenne et chinoise, Juliette Morillot et Dorian Malovic offrent une enquête inédite et inestimable à travers des témoignages authentiques recueillis sans intermédiaire. Leur périple nous emmène aux confins de l'Asie, de la Corée du Nord à la Mandchourie chinoise, en Corée du Sud et au Japon.
Al-Qaida en France
Une puissante organisation terroriste s est implantée sur le sol français : un réseau qui se tient prêt à passer à l action et qui est dirigé par un émir d Al-Qaïda. Ces labyrinthes de la terreur sont dissimulés au cœur de notre quotidien. Les membres de ce réseau, parfaitement entraînés, savent rester anonymes et insoupçonnables. Ils communiquent dans le plus grand secret et disposent d un arsenal terrifiant qui ne fait que croître. Pour obtenir ces informations, Samuel Laurent s est lancé, seul, dans une aventure à très haut risque. Sa première étape le conduit à rencontrer des jeunes Français partis combattre en Syrie aux côtés des organisations islamistes.
Tous les dragons de notre vie…
Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. RAINER MARIA RILKE, Lettres à un jeune poète. Rien ne justifie l’épreuve et la souffrance, la mort d’un enfant, l’enfermement d’un innocent, un accident grave, un viol à quatorze ans, la brisure d’un amour, la perte brutale d’un emploi…, tous ces chocs affectifs, physiques, spirituels, qui viennent remettre en question l’équilibre que chacun de nous s’est patiemment construit, qui nous font perdre nos repères et souvent côtoyer l’abîme.