« Espionnes ! Le mot affole l’imagination. Au-delà du mythe féminin qui fascine le cinéma et les séries télé, j’ai infiltré les services secrets français pour découvrir le vrai visage des femmes engagées dans la sûreté nationale. Pour la première fois, une cinquantaine d’entre elles, officiers traitants à la DGSE, agents de la DGSI et des nouveaux RG, contre-espionnes militaires ou superdouanières, ont accepté de se confier. Pendant un an, alors que les attentats de Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre endeuillaient la France, j’ai rencontré les femmes les plus secrètes de la République. Elles m’ont révélé ce qu’elles ne livrent ni à leurs maris, ni à leurs collègues. Leurs doubles vies sous haute tension, la traque des terroristes, le poids du secret dans le couple, le machisme des espions et leur combat pour s’imposer dans ce monde d’ombre et de pouvoir. Sans rien occulter des failles et des succès des services secrets dans la lutte contre le terrorisme… »
Les immigrés dont il est question ici sont pour la plupart de nouveaux arrivants originaires d’Amérique Latine, d’Asie de l’Est, des Antilles et d’Afrique. L’auteur s’attache à brosser le portrait de l’activité économique des immigrés et présente les nouvelles stratégies et synergies économiques créées par l’immigration et leur développement au sein de la culture américaines. Ce faisant, il montre comment les deux promesses de l’Amérique – liberté des hommes et transparence du marché – se conjuguent pour attirer des talents d’ailleurs et comment ces talents améliorent l’ensemble de la vie américaine, l’immigré jouant le rôle d’élément moteur en tant que consommateur, investisseur, gestionnaire, épargnant et promoteur.
Très bien documenté et s’appuyant sur de nombreux entretiens, l’auteur a su dépasser les chiffres et les statistiques pour nous montrer comment, avec initiative et détermination, les immigrés travaillent, innovent, entreprennent et font finalement surgir la prospérité des quartiers les plus humbles des villes américaines.
Israël en danger de paix
«Israël en danger de paix», écrie au détour des années 1970 par Marc Hillel. Sa thèse veut que la paix avec les Arabes est beaucoup plus dangereuse pour la cohésion de l'Etat juif que la poursuite de l'état de guerre. Il faut préciser: un «certain Israël» en danger de paix. Car l'autre est en train de naître…
Carnets d’un intérimaire
Lorsque j’ai accepté cette mission, l’agence Bis m’avait dit qu’il ne s’agissait que d’un nettoyage de chantier. Au départ, il n’était aucunement question d’un quelconque transport de cloisons vitrées. Mais « les intérimaires peuvent tout supporter »… On nous fait transporter des portes ignifugées d’un gabarit assez impressionnant. Les vitriers utilisent des poignées avec de puissantes ventouses, que nous n’avons pas. Ils bénéficient d’un taux horaire de cinquante francs en qualité d’ouvriers qualifiés ; nous touchons le SMIC. Exténués, abrutis moralement et physiquement, nous débauchons à 18 heures. Je m’empresse de téléphoner à l’agence pour réclamer la prime de risque dont nous ont parlé les vitriers. Silence gêné. Réponses évasives. Le sous-traitant qui nous emploie n’a pas prévu cette mesure dans son budget. J’ai besoin de fric, j’ai besoin de bouffer. Je ne peux que fermer ma gueule. Combien ai-je côtoyé de copains d’infortune qui travaillaient sans chaussures adéquates ou harnais de sécurité alors que ceux-ci étaient obligatoires ? Combien en ai-je rencontré qui conduisaient un chariot élévateur sans permis de cariste ? À quoi sert l’Inspection du travail ?
Qu’est-ce qui pousse Stéphane, seize ans, issu d’une famille ordinaire, à se convertir à l’islam et à se radicaliser ? Pourquoi Assya, élevée laïquement en France, décide-t-elle de porter le niqab et de s’inscrire sur un site de rencontres communautaires ? Que part chercher Abou Hamza dans les montagnes afghanes ?… Un juge, l’un des meilleurs spécialistes des filières islamistes, nous fait pénétrer au cœur du « Jihad individuel ». Illustrant ses propos théoriques par des récits, il se met dans la peau d’apprentis terroristes, pour tenter de comprendre leur progression insidieuse vers la déraison. Car les « petites histoires du terrorisme » nous en apprennent bien plus que tous les discours dogmatiques.
A-t’on le droit de défendre Israël ?
Saviez-vous qu’il y a, depuis la création de l’Etat hébreu, davantage de réfugiés juifs contraints de quitter les pays arabes que de Palestiniens partis de chez eux ? Que l’idée d’un Etat juif est bien antérieure à la Shoah ? Que Jérusalem n’est pas citée dans le Coran comme une ville sainte ? Que le grand mufti de Jérusalem avait, avant-guerre, fait alliance avec Hitler en vue d’éliminer leur ennemi « commun » ? Qu’il existe des « murs » de protection dans d’autres pays, y compris démocratiques, comme aux Etats-Unis, en Irlande ou en Hollande ? Qu’Arafat apparaît, dans le classement Forbes des fortunes mondiales, au sixième rang dans la catégorie « rois, reines et dictateurs » ? Que l’arabe est la deuxième langue officielle en Israël ? Que les Palestiniens n’ont pendant très longtemps jamais réclamé d’Etat, tant leur espoir avoué était la disparition d’Israël ? Que les massacres de Sabra et Chatila furent commis par des phalangistes libanais chrétiens ? … L’auteur, sur la base d’une enquête rigoureuse et du rappel des seuls faits historiques, dénonce les contrevérités que colportent trop souvent la presse et la diplomatie sur le conflit israélo-palestinien. Dans le concert d’imprécations qui condamne le régime de Sharon et parfois l’Etat d’Israël en tant que tel, ce livre tente de faire entendre la voix de la raison.
Le code Da Vinci décrypté
Le \ »Da Vinci Code\ », best-seller mondial de Dan Brown, a initié des millions de lecteurs à un univers fascinant dans lequel Léonard de Vinci dissimule des indices dans ses oeuvres et où l’Eglise catholique s’oppose depuis des siècles à une ancienne société secrète pour le contrôle du Saint Graal…ou du Sang Réal. Sitôt refermé ce livre érudit et haletant, une question se pose: comment, parmi toutes ces informations, distinguer la fiction de la réalité? Organisé de A à Z pour une lecture simple, rapide à consulter, \ »Le code Da Vinci décrypté\ » fait le point et répond à toutes vos interrogations: – le Prieuré de Sion existe-t-il réellement, et quel est son but? – pourquoi croyait-on autrefois que la présence du Nombre d’Or révélait le passage de la main de Dieu? – quelles sont les dernières théories à propos de la vraie nature du Saint Graal? – quelle est la signification profonde qui se cache derrière le nom des personnages?
Illustré de tableaux de Léonard de Vinci ainsi que de nombreux documents évoqués dans le roman, \ »Le code Da Vinci décrypté\ » est une extraordinaire source d’informations pour tous ceux que le roman a captivé et tous ceux qui s’intéressent à la légende du Saint Graal.
Ce livre n’est ni agréé, ni autorisé, ni approuvé par aucune des institutions liées à la création ou à la production du \ »Da Vinci Code\ »
Sultana
Un document sur la condition de la femme musulmane, et la réalité de la vie cachée derrière la richesse. Ouvrage présenté par Betty Mahmoody. Protégée par un pseudonyme, une femme musulmane lève, pour la première fois, le voile sur les secrets de son pays, l’Arabie Saoudite. Sultana est née princesse, mais la vie qu’elle retrace dans ce témoignage bouleversant est celle de l’esclavage auquel sont soumises toutes les Saoudiennes. Enfance dominée, mariages forçés, lapidations, enfermement à vie, humiliations, soumission, exclusion… La liste est longue, tout aussi longue que les interdits qui pèsent sur ces femmes dépourvues de tout droit. Mais pour Sultanna, princesse féministe, ce livre est le commencement du changement, et un message d’espoir.
La Guerre des vins
Le monde a soif de vin. Jamais dans l’histoire « l’or rouge » n’a été aussi recherché et disputé à travers la planète. Instrument de puissance méconnu, le vin contribue au prestige des nations qui le maîtrisent depuis des siècles. Il représente même le dernier domaine d’excellence français. Mais la concurrence est rude. Après les Américains qui dominent aujourd’hui le marché, de nouvelles puissances conquérantes – la Chine, l’Inde ou le Brésil – apparaissent. Elles achètent et créent des domaines, s’emparent des stocks, et cherchent à prendre le contrôle des cours et du commerce viticoles. Les deux auteurs de ce livre sont partis sur les nouvelles routes du vin. Entre Napa Valley et Hong Kong, Espagne, Japon et Chine, émerge une étonnante histoire de la globalisation. Et dans cette véritable guerre économique « liquide », la France n’a pas dit son dernier mot.
Les linges de la nuit
Il suffit de lire ces lignes pour réaliser à quel point l’ouvrage de Madeleine Riffaud, best-seller qui a marqué son époque en dénonçant les carences du système hospitalier français, reste scandaleusement d’actualité. Ni pamphlet ni roman, bien plus qu’un reportage, Les linges de la nuit est le témoignage d’une journaliste qui, pour parler au mieux de son sujet, passe de l’autre côté du miroir. En se faisant engager incognito comme agent hospitalier, Madeleine, devenue Marthe, découvre et révèle le pire : besognes répugnantes, salaires dérisoires, manque de moyens et de personnel, souffrances physiques et morales… Mais elle parle aussi des liens de tendresse qui se nouent entre soignants et soignés, du dévouement quotidien et des gestes de délicatesse qu’il suppose, de la patience, du courage de certains qui, face à la mort, se révèlent. Avec subtilité, humour et poésie, cette grande dame de la Résistance qui n’a jamais cessé de se battre pour les autres nous livre » un témoignage qui pourrait être un voyage au bout de la nuit et du sordide et qui, grâce aux qualités de cœur de l’auteur […] est un beau livre d’hommage à l’espoir » (Les Echos).
Je l’écoute respirer
Dans une maison où les oiseaux de passage et les chats en vadrouille rappellent à chaque instant l’insouciance de la vie, une femme est en train de mourir. Elle a quatre-vingt-dix ans, une beauté dont ni les rides ni la maladie n’ont abîmé les traits, et comme une sagesse intérieure qui se devine derrière le souffle lent de cette silencieuse agonie. // Anne Philippe, sa fille, écoute respirer celle qui va disparaître, mais dans ces lieux dont chaque objet, chaque meuble, évoque sa propre enfance, c’est aussi la musique des chemins, Anne Philippe sent battre simultanément le pouls du passé, de l’avenir, et d’un présent qui s’apprête à tomber dans l’imparfait.Dans une langue débarrassée de tout lyrisme, Anne Philippe nous parle différemment de ce que tout le monde a vécu un jour ou l’autre : l’impuissance de l’homme devant une disparition inéluctable, et, pourtant, le miracle de la vie qui reprend son cours, jusqu’au prochain barrage. Ici, une respiration qui cesse, là-bas, une respiration qui commence, et, ailleurs, l’incompréhensible respiration de l’infini
Sangati
» Une lutte racontée au travers d’anecdotes formidablement mises en scène et toutes plus truculentes les unes que les autres. Et c’est avec un bonheur inégalé qu’on les voit faire vaciller l’ordre social de l’Inde profonde. Avec une écriture moderne et crue, Bama parle de la difficulté d’exister dans un pays régi par le système des castes et raconte le douloureux quotidien des femmes dans un pays où leur vie ne vaut pas grand-chose. » Des mots qui révèlent le courage et l’obstination de leur auteur.
Esclave de Daech
« Daech est entré dans le village ! Daech attaque ! » Jinan s’attendait à devoir partir un jour ou l’autre dans la précipitation. Un sentiment de danger imminent s’était répandu dans la région dès le début de l’été 2014 et, avec lui, l’impression terrifiante qu’un monde allait s’effondrer : le sien. Celui des yézidis, habitant au pied des monts Sinjar, dans le nord de l’Irak, non loin de la frontière syrienne. L’offensive des djihadistes de l’État islamique cible les minorités religieuses et ethniques. // Jinan ne pouvait imaginer qu’elle serait capturée avec sa famille le 4 août par les combattants de Daech, et que bientôt, elle serait séparée d’elle. Ni qu’elle allait vivre pendant trois mois l’enfer, celui de l’asservissement.
Au début de l’hiver 2014, Jinan rencontre par hasard Thierry Oberlé, grand reporter au Figaro. Elle lui raconte son histoire, timidement, avec pudeur et sincérité. Ses mots précis et justes masquent sa détresse. Jinan est une rescapée. Elle a dix-huit ans, mais en paraît plus, elle est une jeune mariée. Sa voix fluette tranche avec la force de son caractère et sa détermination. Vendue à deux « combattants», un flic et un imam, elle a été torturée et séquestrée. Et contrainte de se convertir à l’islam, comme toutes les captives des djihadistes. L’esclavage sexuel est, pour Daech, tout ce que méritent ces mécréantes. Jinan a eu de la chance. Elle a réussi à s’enfuir. Sa guérison passera par ce témoignage, pour elle et pour toutes les femmes qui ont subi le même sort, parfois en y laissant la vie.
La situation des esprits
« Que ceux qui se trouvent bien de ce qui se passe dans les arts, en littérature et en politique en France referment aussitôt ce livre. »Parce qu’il y a quelque chose qui ne va pas, parce que la crise des arts, de la littérature et du politique persiste depuis plus d’un quart de siècle, parce qu’elle est entretenue par ceux qui en rendent compte, parce que Domecq et Naulleau ne s’y résignent toujours pas, ces entretiens sans complaisance analysent ce qu’est aujourd’hui pour eux la situation des esprits en France. Loin d’en rester à un état des lieux peu encourageant, ils proposent des alternatives qui jamais ne s’érigent en dogme. Et stimulent ainsi la réflexion de ceux pour qui la vie ne se vit pas à n’importe quel prix.
Hommage à André Malraux (1901-1976)
N.R.F. n° 295 – Ce volume contient :
La vie :
Marc Chagall, Comme un feu
Jean Lacouture, Un écrivain et le journalisme
Frédéric J. Grover, Entretien sur Maurice Barrès
Julien Segnaire, L’antimilitarisme du «coronel»
Pierre Bockel, Malraux et la foi
Pierre Moinot, A. M. au jour le jour
Bernard Frank (1927-1996), À la source de la cascade
Philippe Médoux, Le Bengale
Louis Bertagna, Il a vécu jusqu’à sa mort
Francis Ponge, Sans titre
L’œuvre :
Georges Anex, La terre insolite
Jacques Chessex, L’inattendu
Alain Clerval, Un autre Flaubert?
Lorand Gaspar, Pour accompagner Malraux
Roger Judrin, Malraux vu par six lucarnes
André Marissel, Entretien du 26 novembre 1975
Jean-Michel Maulpoix, De la métamorphose et de la précarité…
Antoine Terrasse, La nostalgie de Dieu
Robert Mallet, Des images assez puissantes pour nier notre néant
Lettre ouverture à tout le monde
On connaît mon impatience et mon esprit prophétique : il y aura bientôt de cela une bonne dizaine d’années que je prêchai dans le désert une Parole tout à fait incongrue. J’osais « attaquer » le Monde ! Mes amis tremblèrent pour mon courage. Mes non-amis se réjouirent de mon suicide. Comme j’ai, dans le crime, l’esprit de récidive, je décidai de batifoler autour du Monde et de planter à cet animal d’amusantes banderilles. Comment ? Eh bien en écrivant des lettres à n’importe qui (au Roi d’Espagne, à des petites filles, au Pape, à ma concierge, etc.) en prenant bien soin de jouer les obsédés et d’avoir un leitmotiv présent dans toutes mes lettres et qui serait le journal le Monde. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, j’en avais depuis trois mois terminé avec mon exercice et déjà déposé mes fléchettes chez mon éditeur, lorsque Michel Legris expédia sur l’orgueilleux vaisseau amiral de la presse française une héroïque salve (le Monde tel qu’il est) qui sema la panique sur le pont et fit trembler ses mâtures. Partout, dès lors, ce fut comme un grand soupir et l’on entendit même des applaudissements. Enfin le Monde était secoué. Enfin Le Monde vulnéré n’était pas invulnérable. Enfin le désert ou je prêchais naguère se peuplait. Il ne me restait plus qu’à rappliquer avec mes « lettres » et qu’à danser, comme un garnement, autour du Leviathan blessé. Voici mes entrechats et mes pointes. Je danse mon époque, ses mœurs, ses mines, ses modes et ses manies en m’amusant à toujours retomber sur mes pieds. Ou, plutôt, vieil obsédé que je suis, sur les pieds du Monde. Jean Cau.
Ces 200 familles qui possèdent la France
Deux cents familles détiennent aujourd'hui entre leurs mains l'essentiel de l'économie française. Sur le devant de la scène ou dans l'ombre, ces fortunes ont chacune leur origine, leur histoire, leurs conflits. Montre comment elles ont réussi à faire prospérer leur empire sur plusieurs générations. De la famille Bettencourt à la famille Provost, en passant par les familles Bolloré, Fournier, Parisot, Boiron, Seydoux, Fabre, Décaux …. etc.
La couleur de l’espoir
Lorsque le malheur les frappe, les Connelly sont en vacances en Nouvelle-Angleterre, dans leur propriété familiale, comme chaque été. Josie, la fille aînée, disparaît en mer sous les yeux des siens, impuissants. Sa famille est effondrée. Comment continuer à vivre ? Comment dépasser le sentiment de culpabilité ? Chacun se retranche derrière un douloureux mutisme et Ruth, mère déchirée et brillante avocate d’affaires de Boston, décide de fermer pour toujours leur maison secondaire. Pourtant, le corps de Josie n’ayant toujours pas été retrouvé, elle garde espoir. Soutenue par la force de son intuition, Ruth va tout faire pour restaurer l’équilibre familial et pouvoir enfin affronter la vérité sur les lieux du drame?
Survivre avec les loups
Fillette juive d’origine belge, Misha a 8 ans quand ses parents sont emmenés par la Gestapo puis déportés. Pour les retrouver, elle fuit la famille qui l’a recueillie avec comme seule idée fixe : » aller vers l’est « . Misha entreprend alors une quête folle. Traversant la Belgique, l’Allemagne, la Pologne, endurant le froid et la faim, Misha marche inlassablement. Sur son chemin, seuls les loups lui offrent une compagnie réconfortante. Auprès d’eux, elle apprendra à survivre.
Les gens de médecine
Catalogue raisonné de Jean Adhémar, conservateur en chef du cabinet des Estampes. Une idée, tout ensemble originale et naturelle, a présidé à ce choix des gravures de Daumier concernant la médecine et les médecins. Elles n’avaient été étudiées, jusqu’ici, en un rassemblement particulier, que par G. Beytout et L. Sergent, il y a de longues années. L’ouvrage reproduit, décrit et présente les 48 planches lithographiées ayant trait à la médecine exécutées par Honoré Daumier.
Confidences royales
Le 31 août 1997, Paul Burrell est dépêché de Londres à Paris. Son ultime mission : dépouiller Diana de ses vêtements ensanglantés, la revêtir d’une tenue digne de son rang, maquiller le visage de celle dont il était le majordome, le confident et l’ami depuis plus de dix ans. Quelques mois avant le drame, celle–ci lui avait donné une lettre, dans laquelle elle exprimait des craintes fondées : « [Quelqu’un] projette de me causer un accident de voiture : une panne de freins, qui provoquerait un terrible traumatisme crânien, afin de laisser le champ libre à Charles pour se remarier. J’ai été battue, blessée et torturée psychologiquement pendant quinze ans. Mais je n’éprouve pas de haine. Je ne me rendrai jamais. » Ce document exclusif, qui jette un éclairage neuf sur les circonstances exactes de la mort de la princesse de Galles, n’est que l’un des innombrables secrets dont Paul Burrell fut le dépositaire. C’est à lui qu’elle confiait ses bonheurs et ses chagrins, c’est lui qu’elle chargeait des messages les plus confidentiels. C’est lui qui ramassait les morceaux de vaisselle brisée qui jonchaient le sol de la salle à manger à Kensington Palace, quand l’héritier du trône daignait rendre visite à son épouse.
Guerre en Afghanistan, guerre en Irak. Voilà brutalement résumées quatre années de George Bush à la Maison-Blanche. Dans ces deux pays, la victoire initiale des forces américaines, fulgurante, n’a pas installé la paix. Serge Michel, journaliste, et Paolo Woods, photographe, ont entrepris un premier tour d’Afghanistan au printemps 2002. Au cours de leur périple de 3 000 km, ils voient le pays reprendre espoir après la chute des talibans. On y parle retour des réfugiés, fin de la sécheresse, mariage et reconstruction. Deux ans plus tard, ils refont le même circuit et découvrent, chez les seigneurs de la guerre, les pilleurs d’antiquités ou les cultivateurs d’opium, que le désordre et la peur règnent à nouveau. Au printemps 2004, ils remontent les routes dangereuses d’Irak, de Bassora à Mossoul. C’est un voyage au pays de la haine, dans les repaires des rebelles, les noces de campagne ou à l’arrière des jeeps américaines. Ils traversent le pays chiite au bord de la rébellion et séjournent chez les sunnites de Fallouja – qui ont d’abord voulu les exécuter. Grâce à cette extraordinaire plongée dans deux pays en guerre, Serge Michel et Paolo Woods nous font comprendre au ras du terrain comment les Américains, qui avaient gagné la guerre, sont en train de perdre la paix. Comment, au lieu de rendre le monde plus sûr, ils fabriquent leurs ennemis de demain.
Affaire Elf, affaire d’Etat
L’affaire Elf est devenue une affaire d’État. Et une affaire d’État n’est jamais l’affaire d’un seul homme. Or, depuis le début de l’instruction, seul Loïk Le Floch-Prigent semble en être la victime expiatoire. Muré dans un silence qu’il jugeait nécessaire depuis sa mise en examen et ses six mois de détention provisoire, espérant que la justice ferait son travail d’investigation et qu’il ne serait plus le coupable désigné d’avance d’un système mis en place sous le général de Gaulle, Loïk Le Floch-Prigent s’est décidé à livrer ici – aux lecteurs, à la presse et à la justice – quelques vérités négligemment oubliées. L’auteur sait qu’avec ses révélations il prend des risques et met sa vie en danger. Mais il est décidé à ne pas emporter la vérité dans sa tombe.
Yellow Birds
Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l’entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu’il ne pourra pas tenir. Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran. Yellow birds nous plonge au cœur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling. On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile. Kevin Powers livre un roman fascinant sur l’absurdité de la guerre, avec une force aussi réaliste que poétique.
Philippe Grangereau, écrivain et grand reporter, a recueilli à Séoul ce récit hallucinant. Hyok nous y décrit l'ultime forteresse communiste coupée du monde, ses camps de travail et ses exécutions publiques des « camarades » récalcitrants. Il a même dessiné, avec un vrai talent, les scènes qui l'ont le plus marqué. Hyok a fui avec ses parents, d'abord en Chine où la police les a pourchassés, puis en Corée du Sud, en 2002. Là seulement, il a compris qu'il revenait de l'enfer.
Impérialisme humanitaire
Une des caractéristiques du discours dominant, de la droite à la gauche, même en allant assez loin du côté des « extrêmes », est que l’éthique politique est aujourd’hui entièrement dominée par ce qu’on pourrait appeler l’impératif d’ingérence et l’idéologie des droits de l’homme. Le droit d’ingérence (humanitaire) est non seulement très généralement admis, mais il est souvent devenu un « devoir d’ingérence ». Pour l’auteur cette idéologie semble être le principal obstacle à la construction d’un mouvement effectif d’opposition aux guerres impériales. Cette opposition existe évidemment, mais elle est faible et elle est surtout faible sur le plan idéologique, particulièrement parmi ceux qui sont supposés organiser ou diriger le mouvement : les partis de gauche ou d’extrême-gauche, les mouvements pacifistes etc. Comme on essayera de le montrer dans ce livre, tout rapport de domination est en fin de compte militaire et il a toujours besoin d’une idéologie pour se justifier. L’idéologie de notre temps, en tout cas en ce qui concerne la légitimation de la guerre, n’est plus le christianisme, ni la « mission civilisatrice » de la République, mais bien un certain discours sur les droits de l’homme et la démocratie, mêlés à une représentation particulière de la deuxième guerre mondiale.
Le guerre des Bush
À Hollywood, les films d’action sont simples : il y a les gentils d’un côté et les méchants de l’autre. À Washington, et surtout depuis le 11 septembre 2001, c’est un peu la même chose… La « guerre contre le Mal » est à nos portes et les pays occidentaux jouent la valse-hésitation entre hégémonie américaine et paix à préserver. Or, évidemment, la réalité géopolitique est un peu plus complexe qu’un scénario de série B… C’est ce que nous prouve une fois de plus l’enquête d’Éric Laurent, grand reporter et spécialiste du Moyen-Orient. Laurent s’est intéressé de près aux affaires de la famille Bush dont les affaires l’ont menés du côté de l’Irak, de l’Arabie saoudite et de la famille Ben Laden, bien avant que celle-ci ne devienne l’ennemi à abattre dans la tête du petit dernier devenu président des États-Unis.
Cellule 8002 vs Mafia
Cellule 8002 vs Mafia est l’histoire inédite d’enquêteurs qui ont battu le crime organisé sur son propre terrain à coups de provocations, de filatures spectaculaires et de gestes d’éclat. L’enquête Colisée, dont ils ont été des acteurs clés, a changé à tout jamais le visage de la mafia montréalaise, et son impact se ressent toujours, dix ans plus tard. Elle a été, bien malgré elle, le catalyseur d’une sanglante guerre intestine qui mine le crime organisé montréalais encore aujourd’hui. Le 22 novembre 2006 avait lieu la plus grande frappe antimafia de l’histoire au Canada. Si l’enquête Colisée a marqué les annales du crime au pays, elle ne s’est toutefois pas déroulée sans heurt. Pendant que la Gendarmerie royale du Canada cherchait à avoir la tête de l’insaisissable parrain de la mafia Vito Rizzuto en l’attaquant sur sa fortune, l’enquête s’est mise à piétiner et aurait pu se retrouver dans un cul-de-sac…
Mafia inc.
Montréal, 1978. Alors que survient l’assassinat du parrain calabrais Paolo Violi, nul ne devine l’ampleur de la « machine » mafieuse qui se cache derrière ce meurtre. Pour le clan adverse des Siciliens, c’est le début d’une épopée qui va durer plus de 30 ans. Après avoir échappé à la justice pendant des décennies, les chefs mafieux Nicolò et Vito Rizzuto sont arrêtés et condamnés au milieu des années 2000, l’un à Montréal et l’autre aux États-Unis. Or, dans le cœur du clan sicilien, frappé d’une série de meurtres stratégiques, la débandade continue. Dans un style vivant et fouillé, ce livre dévoile comment les deux parrains montréalais ont bâti, par la force et la corruption, un empire devenu à coups d’alliances et de compromis l’une des grandes puissances du crime organisé en Amérique du Nord…
Les Chirac – Les secrets du clan
« J’ai eu un petit pépin. » Ce soir du 2 septembre 2005, Jacques Chirac est victime d’un accident vasculaire cérébral qu’il veut croire bénin. Tout le monde ignore dans Paris que le président a été hospitalisé en urgence. Seul un trio composé de sa femme Bernadette, de sa fille Claude et du secrétaire général de l’Élysée, Frédéric Salat-Baroux, connaît la vérité. La fin du règne a commencé mais C’est le secret le mieux gardé de la République. Voici l’histoire d’une famille Consumée au feu de la politique. Poursuivi par les juges puis emmuré dans sa maladie, Jacques Chirac est-il jamais sorti de la solitude où confine le pouvoir ? De l’Élysée aux maisons amies qui l’accueillent dans sa retraite, Béatrice Gurrey n’a, à aucun moment, – perdu sa trace. Elle observe d’un œil aigu ce vieux lion qui paraît avoir abdiqué devant deux femmes. Sa fille Claude a épousé son ancien chambellan. Sa femme Bernadette se comporte en impératrice – fine politique, elle est désormais maîtresse de tout, y compris du Vote de son mari…
Au rendez-vous des mariniers
C’est l’histoire d’un restaurant populaire dans l’île Saint-Louis, où l’on prenait ses repas à même le marbre des tables et où la patronne présentait l’addition sur une ardoise. Son enseigne ne trompait pas : Au Rendez-vous des Mariniers… Au 33, quai d’Anjou, s’y donnèrent rendez-vous, de 1904 à 1953, les habitants du quartier, les patrons des péniches amarrées sur les berges et les blanchisseuses des bateaux-lavoirs tout proches… Nombre d’écrivains et d’artistes y trouvèrent aussi refuge et s’en firent souvent l’écho dans leurs œuvres – de Jean de la Ville de Mirmont à Picasso, de John Dos Passos à Pierre Drieu la Rochelle, d’Hemingway à Aragon, de Simenon à Blaise Cendrars, etc. Et c’est encore là que dînèrent, un soir de mars 1933, François Mauriac et Louis-Ferdinand Céline – une rencontre entre deux romanciers que tout opposait !
Extension du domaine de la Guerre
Cruellement frappée par le terrorisme, la France est entrée en guerre. Son ennemi : le salafisme totalitaire, incarné par l’Etat islamique, qui campe sur cinq continents. Nous avons pris désormais la tragique mesure de cette guerre d’un nouveau type qu’il nous faut livrer au plus loin, en Mésopotamie et au Sahel, et au plus près, au sein de nos villes. Notre pays n’est pas le seul à monter au front, mais il est une cible de choix, non par ce qu’il fait, mais par ce qu’il est. Ce conflit nous invite à une mobilisation citoyenne puissante. Une mutation d’autant plus indispensable que l’esprit guerrier envahit la planète, aussi bien sur le terrain que sur la Toile : des familles partent faire le djihad ; des bandes armées bâtissent au nom d’Allah un proto-Etat criminel en Mésopotamie ; les Russes se taillent un Etat-croupion en Ukraine ; Pékin pousse ses pions navals en mer de Chine tandis que la Turquie rêve de restauration ottomane. Tout cela sous le regard de l’Iran et de l’Arabie saoudite qui se vouent une haine inextinguible et se font la guerre au Yémen.
L’exotique est quotidien
De 1948 à 1950, Georges Condominas a vécu à Sar Luk chez les Mnong Gar, population proto-indochinoise. Pour élucider de l’intérieur cette vie des hommes de la forêt dans les montagnes du Centre-Vietnam, il s’est tout naturellement intégré à un milieu où, d’une certaine manière, il s’est retrouvé. Vivant seul, il parle bientôt couramment la langue des Mnong Gar et effectue toutes ses enquêtes sans interprète ; ce qui lui paraissait encore exotique prend vite la saveur du quotidien, le soumettant au rythme des saisons, le liant à cette population vietnamienne dont il partage les joies et les peines. Le désir de s’intégrer à une culture à l’opposé de celle dans laquelle il fut élevé, l’auteur croit en trouver, au moins en partie, l’origine dans sa nature propre, sa qualité d’Eurasien. « Comment peut-on être métis ? Enfant des quatre vents, qui suis-je ? » Telles sont quelques-unes des questions auxquelles, par-delà une description minutieuse d’une société vietnamienne inconnue, l’ethnologue Georges Condominas essaie de répondre.
Découvertes Gallimard / Sciences – Les volcans tremblent, se gonflent, s’ouvrent et explosent. Impuissante devant les convulsions de la nature, l’imagination populaire a mis en scène des forces surhumaines, venues d’un monde surnaturel, pour expliquer un phénomène qu’elle ne pouvait comprendre. Mais, dans le même temps, après Empédocle et Pline, Dolomieu, Hamilton, Scrope, Lacroix, Jaggar et d’autres volcanologues s’approchaient, au péril de leur vie, du Vésuve, de l’Etna, du Stromboli, de la Soufrière, du Kilauea ou du Cotopaxi, et parvenaient à mieux comprendre les formidables machines géologiques que sont les volcans. Maurice Krafft, volcanologue lui aussi, les a affrontés pendant un quart de siècle.
A la recherche de l’Egypte oubliée
Découvertes Gallimard / Archéologie – Un monde de pierres. Pierres des pyramides, pierres des temples, pierres des statues. Noyées dans le sable, enlisées, oubliées. Un monde de signes. Signes gravés, signes peints. Mystérieux, incompris. Un monde qui va reprendre vie sous le regard, le crayon, la truelle de voyageurs, d’aventuriers, de savants, d’archéologues. Un monde qui va enfin dévoiler ses secrets, en 1822, grâce à Jean-François Champollion.
Un printemps arabe
Auteur d’une monumentale Histoire de l’armée allemande, Jacques Benoist-Méchin fut aussi un grand spécialiste du monde arabe. Cet ouvrage, publié après Mustapha Kémal ou la mort d’un empire et Ibn-Séoud ou la naissance d’un royaume, est le fruit d’un voyage effectué à travers sept pays du Proche-Orient. Ayant parcouru plus de dix mille kilomètres et vécu au contact de toutes les catégories sociales, depuis les plus humbles fellahs jusqu’aux souverains les plus fastueux, l’auteur nous rapporte ses impressions sur un monde où se côtoient les vestiges des civilisations antiques et les réalisations modernes les plus stupéfiantes. Un Printemps arabe, classique aujourd’hui réédité, tient tout à la fois de la description géographique, de l’essai politique et de l’histoire vécue. Mettant en perspective les événements, explorant les mentalités, observant la vie brute, cet ouvrage contribue à faire comprendre l’islam et les pays arabes qui n’ont cessé d’être le théâtre de bouleversements plus ou moins prévisibles.
Le marché aux voleurs
« Pigeon, au même titre que les millions d’investisseurs que vous avez si joyeusement plumés sans retenue et en toute impunité, je revêts ici ma tenue de deuil pour vous dédier ce livre, mesdames et messieurs les vampires-fossoyeurs de la Bourse, de l’épargne et de nos économies. Voici dit, haut et fort, ce que je sais de vous. Nos petits et grands trésors, vous les avez dévorés dans une mémorable bouffe, vous les avez engloutis dans le plus vaste naufrage de tous les temps. De ce désastre, vous ne pouvez vous laver les mains. Vous l’avez organisé, vous qui vous êtes appliqués à dilapider des centaines de milliards dans des jongleries intercontinentales, mégalomanes et insensées. Elles ont abouti à la faillite financière sans frontières dont vous avez maintenant le toupet de nous faire supporter la charge. Munis d’une bonne lunette de vue, je dresse dans ce livre la liste de vos méfaits: vous les P-DG des entreprises nationales ou privées (Alcatel, France Télécom, Vivendi Universal, Kalisto, Liberty surf et autres Gemplus); vous, les présidents des plus grandes banques; vous, les analystes financiers; vous, les gendarmes d’opérette de la COB et dirigeants de la Bourse française; vous, les commissaires aux comptes qui avez baissé les yeux, couvert les pires tromperies; vous encore, les procureurs et les juges… trop souvent endormis. Voici comment, par votre faute, la Bourse est devenue… le marché aux voleurs. »
La face cachée d’Air France
Air France sort d’une décennie de croissance exceptionnelle. L’entreprise publique, isolée sur la scène internationale à la fin des années 1990, est aujourd’hui un groupe privé d’envergure planétaire qui fait la course en tête. Pourtant, la belle mécanique s’est grippée en 2009, véritable annus horribilis. La disparition du vol AF 447 a fait descendre la société dans les classements de sécurité. Elle a même aujourd’hui les taux d’accidents d’une compagnie de seconde zone, très loin de ses concurrentes directes. La crise économique l’a en outre affaiblie, elle qui doit déjà faire face au low cost et au TGV. Une situation d’autant plus difficile que, pour affronter ces turbulences inédites, Air France est pilotée par une direction en fin de cycle et ne peut plus compter sur Jean-Cyril Spinetta, le patron charismatique qui lui a indiqué la voie du succès durant dix ans. La compagnie doit dès lors conduire une véritable révolution culturelle pour éviter un nouvel accident dont elle ne se relèverait pas. Mais aussi répondre à des questions douloureuses de coûts et d’effectifs qui n’ont pas été traitées durant les années d’opulence, et remettre en question un modèle social qui l’a conduite à des excès. Le chantier qui l’attend est immense pour rester un leader mondial du ciel. Ce livre va vous le démontrer.
Un jour, ils auront des peintres
« Vous comprendrez, quand vous verrez l’Amérique, qu’un jour ils auront des peintres, parce que ce n’est pas possible, dans un pays pareil, qui offre des spectacles visuels aussi éblouissants, qu’il n’y ait pas de peintres un jour ». La prophétie date de 1933. Comme tous les autres Européens de retour des Etats-Unis, Matisse se dit envoûté Il annonce l’avènement d’une nouvelle ère, celle des peintres américains. Tout commence à Paris, le 1er juilet 1867, dans les fastes de l’Exposition Universelle : après la guerre de Sécession, les paysagistes d’outre-Atlantique, qui forment la première véritable école de leur pays, retrouvent, optimistes, le chemin de l’Europe. Mais les critiques français leur réservent ricanements et sarcasmes : « Cette exposition est indigne des fils de Washington. Au milieu de nos vieilles civilisations, les Américains font l’effet d’un géant fourvoyé dans une salle de bal. » … L’épopée des peintres américains racontée par Annie Cohen-Solal nous transporte de Paris à New-York, de Giverny à Chicago, de Pont-Aven à Taos, au Nouveau-Mexique, et s’achève à la Biennale de Venise, en 1948, lorsque sont présentées, pour la première fois en Europe, huit toiles de Jackson Pollok, un artiste inconnu des Européens de l’époque, mais bientôt célébré dans le monde entier comme le premier véritable maître américain.
Une trentaine de récites extraordinaires jalonnent ce livres à propos de la Forêt d’Orléans.
Qui a tué Daniel Pearl ?
Le 31 janvier 2002, le journaliste correspondant du Wall Street Journal en Asie, Daniel Pearl, était sauvagement décapité à Karachi au Pakistan par des fanatiques musulmans. La scène, tournée en vidéo et envoyée dans les rédactions du monde entier, avait été reçue avec effroi et avait soulevé l'indignation. Afin de rendre hommage à ce journaliste, « cet homme ordinaire et exemplaire », qui a payé de sa vie ses opinions démocratiques, mais aussi afin d’expliquer au plus grand nombre le pourquoi de la montée d’un islamisme fanatique au Pakistan, le philosophe Bernard-Henri Lévy est parti sur les traces de David Pearl pour enquêter sur cet assassinat. Ce qu’arrive à combiner BHL dans ce récit, c’est à la fois un portrait vibrant d’un journaliste qui en savait trop et, à partir des investigations de Pearl, l’analyse de la situation actuelle incroyablement dangereuse au Pakistan.
L’étoile et le croissant
L’Étoile et le Croissant, publié par les Presses de la Cité en 1988 et couronné à l’époque par le prestigieux prix Pulitzer, est aujourd’hui mis à jour par son auteur, auteur David Shipler, l’une des très grandes plumes du journalisme américain. Correspondant du New York Times à Jérusalem de 1979 à 1984, David Shipler brossait un tableau fidèle, et aussi proche que possible de l’objectivité, de la situation au Proche-Orient. A l’américaine, autrement dit en mettant l’accent sur les faits, avec de nombreux témoignages à l’appui : ceux des ténors des deux camps mais également – et surtout – d’Israéliens et de Palestiniens « de base. » Les conclusions de ce tour d’horizon n’étaient alors guère optimistes… de retour sur le terrain quinze ans plus tard, Shipler a retrouvé ses interlocuteurs d’antan. Ceux-ci lui ont confirmé que le formidable espoir suscité par l’engagement du processus de paix avait cédé la place à un sentiment de « colère personnelle », de trahison intime d’un côté comme de l’autre. Et que la montée parallèle des fondamentalismes islamique semblait irrésistible. La constatation de l’auteur est à la fois simple et tragique : au lieu de s’améliorer et de tendre vers une situation acceptable pour les deux parties, la situation n’a fait qu’empirer. Dramatiquement et sans solution apparente… De 1973 à 1975, David Shipler couvert la fin de la guerre du Vietnam pour le New York Times. En poste à Moscou de 1977 à 1979, puis à Jérusalem au début des années quatre-vingt, il a suivi pour son journal l’actualité diplomatique depuis Washington jusqu’en 1988. Loin d’être obsolète, son livre demeure d’une actualité brûlante.
Sur la frontière
Né à Strasboueg dans une famille religieuse, Michel Warschawski part en Israël à l'âge de seize ans. Fondamentalement engagé pour la paix, il y deviendra une des figures les plus connues de la gauche radicale israélienne. Cet ouvrage raconte son parcours, son engagement ; l'auteur y mêle analyses précises et lucides des évolutions politiques israéliennes et évocation d'amitiés ou d'émotions ressenties dans les combats partagés. Il puise ses références dans la tradition talmudique, dans l'histoire du socialisme révolutionnaire et donne l'esquisse d'une synthèse possible au-delà du sionisme. Et lorsqu'il évoque les déceptions d'après Oslo, il ne manque pas d'affirmer son espoir qu'une paix juste puisse un jour s'imposer dans cette partie du monde.
Les deux scandales de Panama
Le scandale n’est pas celui qu’on croit : il dormait dans les caves des banques et le secret des familles, embaumé aux Archives Nationales, quarante liasses de la série 7 AQ. Jean Bouvier sort le cadavre du placard. Au lecteur de juger : deux scandales, ou pas du tout.
La fièvre verte
La fièvre est un mal pernicieux dont souffrent les candidats à l’immortalité garantie par l’habit vert.
Dans la Fièvre verte, Jacques Isorni, candidat au « fauteuil » de Jérôme Carcopino, raconte sa campagne académique. Il rapporte avec une liberté totale les libres propos échangés lors de ces fameuses « visites » que déconseille le règlement de l’Académie. Jamais un tel livre, profondément authentique, n’avait été écrit. Les élus se hâtent d’oublier et se taisent. Les battus réservent l’avenir. Mais ce livre est surtout l’occasion pour Isorni d’ouvrir au lecteur une extraordinaire galerie d’immortels, morts ou vivants : secrétaires perpétuels, cardinaux et ducs, écrivains, savants, philosophes, avocats. et les autres. Il n’y a plus de militaires. Et, dès lors qu’autour de sa candidature sa rallumait une querelle non académique, celle de la France, pétainisme et gaullisme, c’est une page de notre histoire qu’il a écrite au cours d’un récit passionné, admiratif, critique, parfois même comique ou cruel.
Sept dames de qualité
C’est la première fois qu’un auteur féminin tire de l’oubli combien immérité où elles étaient plongées, des femmes belges en avance sur leur temps. En 1840, une intellectuelle, Irénée Pirmez, apprend le grec et le latin pour instruire ses enfants. Elle se passionne aussi bien pour la vie des saints que pour les tables tournantes chères à Victor Hugo. Isabelle Gérard nous raconte son histoire et celles de six autres « dames de qualité » : Anna Van Doren, Cécile de Meeus, Jane de Launoy, Isabelle Blume, Andrée de Jongh et Colette d’Ursel … toutes aussi passionnantes et intéressantes les unes que les autres.
Tout le monde en a discuté. À tort et à travers, parce que personne, jusqu’ici, ne s’est donné la peine de mener une enquête serrée afin de savoir si les OVNIs, les « soucoupes volantes », existaient vraiment. Après avoir tracé l’historique de la « guerre des soucoupes » parmi les hommes (« Le Livre noir des soucoupes volantes »), Henry Durrant nous fait participer ici à son enquête journalistique, investigation qui s’est vite transformée en véritable étude, précise et minutieuse. En ne considérant que le corpus des cas reconnus comme authentiques, en n’y prélevant que des échantillons significatifs, présentant des constantes caractéristiques, l’auteur, vous fera progresser d’expérience en incident, de constat en constat, de dossier en dossier. Chaque dossier complété, refermé, trouvera sa suite naturelle dans l’ouverture du suivant. Vous prendrez ainsi connaissance de témoignages, puis d’évidences : le faisceau de ces évidences constituera un « commencement de preuve », au sens juridique du terme; alors viendront les preuves elles-mêmes, flagrantes, aveuglantes, accablantes. La production des pièces à conviction, la « critique des critiques », feront grincer bien des dents chez les tenants de la société scientifique établie. Henry Durrant va jusqu’à la démonstration par l’absurde du plus grand problème de tous les temps. La vérité se trouve dans Les dossiers des OVNIs. C’est à vous, maintenant, de l’en faire sortir.