Mary Kingsley, Anglaise érudite, autodidacte mais fille d’un médecin explorateur, spécialisée en ichtyologie, part en Afrique de l’Ouest explorer les fleuves en pirogue, remonte des rapides, fait l’ascension du Mont Cameroun.
Roman d’aventure, description précise des coutumes (5 chapitres sont intitulés « Fétichisme ») Elle raconte aussi bien ses rencontres avec les blancs, Anglais, Français et Allemands au Cameroun que ses expéditions avec ses porteurs. Administrateurs ou missionnaires, commerçants des factoreries et des comptoirs perdus le long des fleuves, bateliers, porteurs tous sont décrits avec sympathie.
Rassembler autour d’un idéal spirituel et d’un besoin de solidarité, en dehors de l’Eglise et des corps constitués, dans le secret et la liberté de la loge, tel est le projet maçonnique. Née au XVIIIe siècle en Angleterre, la Free Masonry a essaimé en France puis en Europe. Teintée d’ésotérisme, spiritualiste, ou au contraire athée, cette fraternité discrète a connu en trois siècles des persécutions, des schismes, mais aussi, dans son combat pour la liberté et le progrès social, ses heures de gloire. L’institution des origines est aujourd’hui morcelée en de multiples obédiences. Luc Nefontaine restitue l’épaisseur historique et la complexité d’un mouvement de pensée mal connu qui, au-delà du goût du secret et du symbolisme dont il est empreint trace la voie d’une certaine forme d’humanisme et d’altruisme.
Te voici à Florence, en 1504, où tu as l’immense honneur de faire ton apprentissage de peintre dans l’atelier du grand Léonard de Vinci ! C’est l’occasion de découvrir à quel point ton maître est un génie, rivalisant de talent avec Michel-Ange, inventant chaque jour des machines étonnantes, peignant des chefs-d uvre comme la Joconde et bravant même les interdits de l’Église pour disséquer des corps et en apprendre ainsi davantage sur la science… Dans ce livre-jeu dont tu es le héros, embarque pour une formidable aventure à la Renaissance : rivalités d’ateliers, commandes de mécènes exigeants, machines volantes extraordinaires… sauras-tu prendre les bonnes décisions ? Une dizaine de fins différentes s’offrent à toi ! Chaque problème que tu devras résoudre sera l’occasion de découvrir des informations essentielles, de comprendre le monde de Léonard de Vinci et l’art de la Renaissance. Un vrai documentaire qui n’en a pas l’air !
La bataille
De toutes les grandes batailles napoléoniennes, celle d’Essling n’est pas la plus connue. Elle ne fut pas, pourtant, la moins meurtrière : quarante mille morts sur les rives du Danube en deux journées de mai 1809. Balzac avait décidé d’en tirer un roman pour les « Scènes de la vie militaire » de la « La Comédie humaine, tome 8. » En 1833, il décrit ainsi son plan à Madame Hanska : « Pas une tête de femme, des canons, des chevaux, deux armées, des uniformes; à la première page, le canon gronde, il se tait à la dernière ». Ce projet que Balzac, débordé par mille activités, n’eut jamais le temps de mettre à exécution, Patrick Rambaud le réalise scrupuleusement. « La Bataille » ne raconte pas une histoire, elle se déploie comme un tableau qui survole tous les mouvements stratégiques des troupes, note les accidents de terrain si importants dans l’issue du combat, brosse le portrait de quelques grandes figures de l’épopée napoléonienne, Lannes, Bessières, Masséna. La vue d’ensemble n’exclut pas la précision du détail. Il ne manque pas une cartouchière, pas un bouton de guêtre à cette immense armée. La minutie de la reconstitution et le souffle épique qui anime ces pages en font un roman très singulier qui a obtenu le prix Goncourt en 1997. –Gérard Meudal
Les tirailleurs sénégalais
Aux origines de la Force Noire, les premières années du Bataillon (1857-1880)
L’histoire des Tirailleurs Sénégalais a suscité de nombreux articles et ouvrages qui insistent sur l’épopée qu’ont écrit, sur 3 continents et pendant plus d’un siècle, ces soldats à la chechia écarlate venus du cœur de l’Afrique noire. La présente étude concerne les 25 premières années de cette troupe, lorsqu’elle n’était constituée que de son premier bataillon et comprenait presque exclusivement des Sénégalais. Elle fait état de documents d’archives souvent inédits et est abondamment illustrée …
Israël, mon amour
Plus on juge, moins on aime. En cinquante ans de voyages au «Proche-Orient», Ivan Levaï a vu grandir son amour pour le peuple juif et perdu toute envie de participer à la dénonciation systématique de la politique d’Israël. Le sentiment qu’il déclare aujourd’hui s’est nourri, au fil des années, des confidences des grands leaders: de Golda Meir à Sharon, de Begin à Peres, et de Mitterrand à Chirac. S’y mêle aussi l’aventure personnelle d’un journaliste confronté, du fait de ses origines, à la quête passionnée de sa propre frontière juive.
L’impéraliste
De toutes les héroïnes imaginées par l’Histoire, Elisabeth d’Autriche fut, et reste, l’une des plus romanesques. Belle, mélancolique, rebelle, impératrice à seize ans, elle régna ainsi, jusqu’à son assassinat en 1898, sur des peuples aussi nombreux que ses songes.
Or, de cette femme singulière, la légende n’a retenu, le plus souvent, que le profil mièvre de » Sissi « , et il fallait qu’une romancière telle que Nicole Avril proposât enfin sa véritable résurrection. D’où ce récit, tout de passion et d’érudition. » L’Impératrice « , réanimée par le style d’un écrivain complice, retrouve les frémissements, les emportements qui firent son destin.
Élisabeth : impériale et royale, poète, républicaine, éprise d’absolu, subjuguant l’Autriche-Hongrie par son charme sans pareil. Mais, par-delà ce destin sublime et douloureux, c’est toute une Europe défunte qui est ici convoquée. Avec l’effervescence de ses nations. Avec ses drames. Avec son horizon aimanté par la violence et la guerre. Élisabeth sut traverser les tumultes de ce monde d’hier qui préfigure le nôtre. Sa lucidité serait-elle, avec sa grâce, le plus précieux des trésors qu’elle nous lègue ?.
L’Algérie de Gaulle et l’armée
La tragédie vécue par l'armée, les rapports de celle-ci avec le général De Gaulle après son accession au pouvoir en 1958, les rapports entre l'armée et la population, tout est décrit avec un constant souci de l'histoire. et pour finir, « La fronde des généraux », on assiste à leur procès, on suit leurs années de captivité jusqu'à leur retour à la vie civile.
1782. La France et les Insurgents américains sont en passe de l’emporter sur l’Angleterre. Le tsarévitch Paul, sous le nom de comte du Nord, séjourne incognito à Paris, étape de son tour d’Europe. Versailles entend se concilier les faveurs de l’héritier de l’empire russe. Nicolas Le Floch reçoit mission de Sartine et de Vergennes de monter un subterfuge lui permettant de gagner la confiance du fils de Catherine II. Qui assassine au même moment le comte de Rovski, ancien favori de la tsarine, exilé à Paris ? Au cours d’une enquête minutieuse, et tout en participant aux divers événements de la visite princière, Nicolas Le Floch et l’inspecteur Bourdeau vont avancer pas à pas, de surprise en surprise, dans les milieux parisiens du jeu, de la galanterie, du négoce et de l’espionnage. Y a-t-il un lien entre ce crime et des meurtres à l’ambassade russe ? Qui massacre des filles galantes des boulevards ? Quel jeu pratiquent les entours du prince ? Qui est la mystérieuse princesse de Kesseoren, escroc de haut vol ? Que vient faire dans cet imbroglio un agent du Congrès américain protégé par Benjamin Franklin ? Nicolas parviendra-t-il à dénouer les écheveaux mêlés de ces intrigues ? Quelle découverte lui réserve une quête qui mettra une nouvelle fois en cause ses fidélités ? Entouré des siens sous la houlette incertaine d’un Sartine tortueux, le commissaire des Lumières affrontera périls et trahisons.
LIVRE NEUF – Première édition en 2011. Une nouvelle édition, disponible à la Librairie l’Agneau Carnivore à St Louis, avec un choix iconographique en partie différent mais même pagination est réalisée en 2020. Pierre Tacher naît en Saône et Loire en 1875 ; il débute sa vie professionnelle dans la fonction publique qu’il quitte très vite pour la photographie qui le passionne. Il ouvre d’abord un studio dans le centre de Lyon puis part avec son fils Maurice pour le Sénégal où il reprend très vite ses activités de photographe et d’éditeur de cartes postales aidé par sa femme qui le rejoint. Il se consacre principalement à la région de Saint-Louis pour laquelle il nous laisse environ 360 cartes postales qui constituent un patrimoine iconographique de premier intérêt couvrant le début du XXe siècle. C’est cette collection quasi-complète qui est présentée dans cet ouvrage suivant un regroupement thématique.
Lady scarface
Elles sont meurtirères, frondeuses, séductrices, esprits rebelles et libres, elles ont choisi d’être des Lady Scarface, à la vie à la mort… De la naissance des bordels de Chicago à celle d’Hollywood, Diane Ducret nous plonge dans l’intimité des » fiancées de la poudre « , les femmes du clan d’Al Capone et autres gangsters qui ont fait trembler le monde. Elles s’appellent Mae alias » Madame Capone « , Ada et Mina Everleigh, les » Impératrices du vice « , Margaret Collins, » la fille au baiser mortel « , Louise Rolfe, » L’alibi Blonde « , Thelma Todd, » la fiancée de la poudre « , Virginia Hill, » la sulfateuse » ou Bonnie Parker, » la Juliette au revolver » : elles sont les compagnes d’infortune comme de gloire, de whisky et de fêtes interminables d’Al Capone, Bugsy Siegel, Lucky Luciano… Traquées par le patron du FBI J. Edgar Hoover, muses de la prohibition, elles n’ont rien à envier aux hommes en matière de crime, les talons haut en prime. Avec le brio qui la caractérise, Diane Ducret raconte autant d’histoires qui font l’histoire du crime, abordant toujours l’univers du crime dans la lignée de son best-seller « Femmes de Dictateur ».
Un terrain de basket-ball dans la jungle des Philippines ; une statue de la liberté à Taïpei ; des camions livrant du Coca-Cola dans les rues de Lahore ; un campus Rockefeller à l’université de Lyon ; un McDonald’s à Alexandrie : autant de signes de la dimension planétaire de l’empreinte états-unienne. Nés au XVIIIe siècle, et ayant connu un développement extraordinairement rapide, les États-Unis sont sans doute le premier pays, dans l’histoire contemporaine, à avoir eu à la fois l’ambition et les moyens de rayonner à l’échelle de la planète et de la reconfigurer, tant sur le plan économique que politique ou culturel. Y sont-ils parvenus ? Du cinéma à l’exportation de la démocratie en passant par la consommation de masse ou la peinture abstraite, Ludovic Tournès offre la première analyse totale du processus d’américanisation. Examinant son évolution et ses transformations, mais aussi ses limites, aux États-Unis comme ailleurs, depuis plus de deux siècles, il renouvelle notre compréhension d’un phénomène bien plus complexe qu’il n’y paraît. Ludovic Tournès est professeur d’histoire à l’université de Genève. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels New Orleans Sur Seine. Histoire du jazz en France (Fayard, 1999), L’Argent de l’influence. Les fondations américaines et leurs réseaux européens (Autrement, 2010), ou encore Les États-Unis et la Société des Nations (1914-1946) : le système international face à l’émergence d’une superpuissance (Peter Lang, 2015).
Sexe et pouvoir à Rome
Si l’on en croit Ovide, les Romains auraient célébré et magnifié l’amour et la sexualité. Les Romains étaient-ils vraiment aussi libres dans leurs murs et dans leurs pensées que le laissent imaginer leurs élégies, leurs poèmes érotiques, leurs statues ? On imagine l’Empire romain décadent d’après le Satiricon et l’uvre de Fellini. Paul Veyne nous donne de Rome une toute autre image, celle d’une société pleine de tabous dans laquelle on ne fait l’amour que la nuit sans allumer les lampes de peur de souiller le soleil, et qui semble avoir inventé le mariage chrétien avant les chrétiens ! Une société qui fait coexister raffinement aristocratique et brutalité, vertu républicaine et violence érigée en spectacle, justice et loi du Talion. C’est donc un monde tout en nuances et paradoxes qui surgit au fil de ce recueil d’articles publiés dans le magazine L’Histoire.
Rwanda – Les médias du génocide
Il manquait à la connaissance du génocide rwandais une étude de la propagande qui l’a rendu possible. Plus d’une année de travail aura été nécessaire aux auteurs pour retrouver et traduire des collections presque complètes des journaux extrémistes et des enregistrements de la Radio-télévision Libre des Mille Collines.
La composition d’histoire
S’Il fallait résumer ce livre en quatre mots — au risque de prouver, comme dit son auteur, qu’Il était Inutile d’en écrire davantage — nous dirions qu’Il montre comment on apprend l’Histoire sur la Terre… Comment on l’apprend, comment on ne l’apprend pas. Comment on la truque, comment on l’invente. Pour le savoir, Pierre Daninos a couru le monde, visité des lycées américains et des universités japonaises, interrogé des élèves italiens et des collégiens jamaïquains, rencontré des enseignants soviétiques et des historiens allemands. Un écrivain qualifié d’« humoriste » pouvait-il s’attaquer à un’ sujet aussi sérieux? Oui. D’abord parce que le rire prend souvent sa source dans le grave (un des seuls points comiques de notre époque : son sérieux); ensuite parce qu’il n’est pas de rire plus énorme, plus satanique que celui qui nous parvient des cavernes de l’Histoire. On aura donc tout loisir de sourire et de rêver en classe chez les autres en constatant, par exemple, que, pour les Turcs, Attila– ici fléau n° 1 devenu pesticide — est un pur héros après avoir été un enfant modèle; pour les Anglais, Jeanne d’Arc est une « robuste country girl battant n’importe quel homme à la course »; pour les Argentins, Hippolyte Bouchard et Jacques Liniers de Brémond sont les grands héros français; et que, pour les Américains, le combat des Curiace’s Brothers .et le Tennis Court Oath (serment du Jeu ,de paume), prennent une coloration particulière.
L’Afrique est-elle soluble dans la démocratie et dans le processus de décentralisation ? L’auteur, ministre burkinabé, apporte des réponses documentées et vivantes à cette question qui s’inscrit dans le grand mouvement engagé par les Africains pour la conquête des libertés individuelles. Loin d’etre un ouvrage théorique, son livre est le résultat d’une grande réflexion et d’une expertise incontestée du fonctionnement des collectivités locales. Il s’adresse à tous ceux qui, loin des clichés, veulent vraiment comprendre les ressorts de la vie politique africaine.
26 ans de pouvoir absolu en Guinée. 26 longues années au cours desquelles ‘l’homme du NON au Général de Gaulle », immensément populaire en Afrique, est petit à petit devenu « l’homme du Camp Boiro », du nom de cette prison où l’on torturait à mort opposants ou simples suspects dans la banlieue de Conakry. Après la disparition de Sékou Touré et l’élimination de son entourage, au printemps 1984, les langues se sont déliées, les documents ont été « libérés », les jugements sont devenus plus assurés. Alors qui fut vraiment Sékou Touré ? Comment fonctionnait effectivement son régime ? Dans quel état a-t-il finalement laissé la Guinée le jour de sa mort ? Pour répondre à ces questions et à tant d’autres, tous les journalistes du Groupe Jeune Afrique, rejoints par quelques uns des meilleures spécialistes de la Guinée, ont participé à la rédaction de cet ouvrage. Un bilan complet, détaillé, sans complaisance, d’une dictature sanglante? Mais aussi le portrait d’un homme qui a marqué profondément, pour le meilleur et pour le pire, l’histoire de l’Afrique.
Les arabes ou le baptême des larmes
Le duel engagé depuis quatre mille ans autour de la Palestine entre l’homme de la steppe et celui de la cité est aussi un conflit culturel entre des valeurs divergentes, celles qui relèvent de la nature et celles acquises par l’Histoire. Dans leur revendication immémoriale de la Terre promise, les Arabes luttent pour en conquérir les biens dont elle est le symbole : lait et miel de l’ère nomade, biens messianiques des prophéties bibliques et technique des temps modernes. Saisir sous les dialectiques de l’Histoire le conflit des symboles et le dessein de l’Esprit, tel est le projet de cette enquête scientifique : animée par un feu intérieur, elle prend la forme d’une méditation sur la religion du désert que représente l’Islam et sur le destin des Arabes, témoins de l’enfance du monde.
Intronisée grâce à un coup d’État fomenté par la France, Élisabeth 1ère est la dernière autocrate issue directement de la famille des Romanov. Elle régnera pendant vingt ans sur l’immense empire russe (1741-1761).
Adorée par son père Pierre le Grand, qui la fait peindre nue en petite Vénus, Elisabeth suit résolument les brisées du tsar. Elle procède à des réformes importantes, dont certaines très en avance
sur son temps, à commencer par l’abolition de la peine de mort, une première dans le monde civilisé ; elle émet des décrets soucieux de la dignité de la femme et fait état d’une conception avant-gardiste de l’urbanisme ou de l’écologie.
Son gouvernement engage des mesures fiscales et met une révision du code de lois en chantier. L’art – l’architecture, le théâtre, la musique – atteste la volonté de la souveraine d’associer harmonieusement les influences occidentales aux valeurs proprement russes. La Russie pèse alors de tout son poids sur la diplomatie et les conflits; elle représente une grande puissance continentale, mais s’érige aussi en protectrice des chrétiens d’Orient. Bien avant les Soviétiques, elle intègre la Prusse orientale dans son empire.
Pendant la guerre de Sept Ans, ses armées parviennent à écraser Frédéric Il; et seule la mort d’Élisabeth permet au roi de Prusse de sauver son honneur. Adulée par les philosophes des Lumières, chérie par ses compatriotes, cette » joyeuse impératrice » s’efface pourtant derrière les personnalités écrasantes de Pierre Ier et de Catherine II.
À l’aide de nombreux documents inédits, cette biographie scrute avec bonheur la personnalité et le rôle d’une autocrate que le Grand Frédéric n’hésita pas à appeler » la bête « ! Libre et affichant un mode de vie peu conforme à l’Etiquette, Elisabeth annonce les revendications de la femme du XXIe siècle
Métronome
Saviez-vous que la Lutèce des origines ne se situait pas sur l’île de la Cité, mais à Nanterre ? Que les derniers combattants gaulois massacrés par les Romains reposent sous la tour Eiffel ? Que les vestiges de la première cathédrale de Paris se trouvent sous un parking du Ve arrondissement ? Suivez Lorànt Deutsch le long des rues où se cachent des trésors insoupçonnés. Une promenade captivante, où défilent seigneurs alliés et princes rebelles, et tout ce qui a forgé le pays. Vous verrez s’ériger des murailles contre l’envahisseur, s’agiter l’Église, s’imposer les marchands, s’ébrouer les artistes, le peuple de Paris se soulever – violent, sanglant, emblématique –, et se construire ainsi toute l’Histoire de France.
Internet, la pilule, woodstock, la chute du mur de Berlin, I have a dream…
Vous êtes sans douté né au XXe siècle, mais le connaissez-vous vraiment ? Qu’est-ce que la crise des missiles à Cuba ? Que s’est-il réellement passé lors du krach boursier de Wallstreet ou de la Révolution culturelle ?
Comment le mur de Berlin est-il tombé ? Grâce à cet ouvrage de vulgarisation intelligente, rafraîchissez-vous la mémoire et revivez les grandes innovations et les événements de ce siècle incroyable, de la Ford, à la pilule, en passant par Woodstock…
INSURRECTION – 1286. L’Écosse vit le pire hiver de son histoire. Certains pensent même que le jour du Jugement dernier est arrivé… Le roi Alexandre III est assassiné et laisse le trône d’Écosse sans héritier. Aussitôt, deux familles de la noblesse écossaise rivalisent pour sa succession, et mènent le pays au bord de la guerre fratricide. Ce que ces prétendants au trône ignorent, c’est qu’un troisième homme se prépare dans l’ombre …
RENEGAT – Et si son seul espoir, pour vaincre l’ennemi, était de lui jurer allégeance ?
Édouard Ier, roi d’Angleterre est prêt à tout pour unir les îles Britanniques sous une seule et même couronne. Cette campagne, inspirée de la prophétie de Merlin, est d’ores et déjà engagée avec la soumission du pays de Galles. Désormais, le roi doit mettre la main sur la relique sacrée de saint Malachie, symbole de la nation irlandaise, afin de parachever son implacable dessein. Un seul homme peut contrarier ses plans …
AVENENEMENT – Après des années de lutte acharnée, Robert Bruce a réussi à se faire proclamer roi d’écosse. Mais Édouard Ier, roi d’Angleterre, n’entend pas se laisser ainsi dépouiller, et fait déjà marche vers le nord pour reprendre le royaume.Sentant sa fin approcher, il a fait promettre à son fils Édouard II de poursuivre le combat. Pendant ce temps, dans l’entourage même du rebelle écossais, les dissensions s’élèvent. …
L’Hôtel de Ville de Dakar
Etat neuf – L’Hôtel de Ville de Dakar, coeur emblématique du pouvoir municipal
C’est un lieu d’une grande portée symbolique. Dans la capitale du Sénégal (plus de 3 millions d’habitants), où se concentre 80% de l’activité économique, le symbole est peut-être encore plus fort qu’ailleurs. Car l’endroit est chargé d’histoires ; celle avec un grand « H » qui lui donne sa profondeur mais aussi une multitude de petites histoires qui en font la richesse.
Cet ouvrage raconte sa construction en 1914, évoque les différents maires qui l’occupèrent, les évènements culturels qu’il accueillit et décrit enfin les travaux qui, en 2020, lui permirent de retrouver son éclat.
Les « événements » qui ont explosé en Nouvelle Calédonie entre 1984 et 1988 ont provoqué une remise en cause profonde du lien à la France. Ils ont engagé un processus d’autonomisation/décolonisation original et inédit dans l’histoire de la décolonisation, concrétisé par la signature des Accords de Matignon en 1988 et de l’Accord de Nouméa en 1998. En France comme à l’étranger, la Nouvelle-Calédonie fait ainsi figure de terrain d’expérimentation d’une « décolonisation réussie » sur la base d’un « pacte fondateur », nouveau garant d’un « destin commun » assumé et partagé.
Au regard de son histoire ancienne et récente particulièrement violente, ce nouveau pacte relève d’un formidable défi. Ce défi est au coeur des interrogations que soulève cet ouvrage. Plaçant l’enquête au coeur de leur travail, les recherche présentées ici témoignent de questions qui, aujourd’hui, traversent et travaillent la société néo-calédonienne dans son ensemble.
Dans la nuit du débarquement
5-6 juin 1944. Geneviève a douze ans, lorsqu’elle assiste, incrédule, au largage de la 101e division aéroportée sur Sainte-Mère-Eglise. Le débarquement que toute la France attend est arrivé, juste sous ses yeux ! Mais les parachutistes étant en grand danger, Geneviève et son père parcourent en barque les marais et sauvent la vie de 350 soldats américains.
Sur des problèmes comme le concept d’ingérence, l’évolution démographique, l’avènement de la démocratie, l’aide française au développement, la pensée de Jean Audibert reste d’une grande actualité, comme le révèlent, pour l’Afrique au sud du Sahara, les textes rassemblés dans la première partie. En Algérie -seconde partie de l’ouvrage- Jean Audibert nous livre des contributions fortes et d’une grande finesse sur l’ouverture au multipartisme des années 1980, sur la montée de l’islamisme, sur les rapports complexes entre l’Algérie et la France. Jean Audibert (1927-1999) nous laisse l’image d’un véritable humaniste.
Soufi libéral, prince de l’islam, héros de la résistance algérienne, Abd el-Kader fut aussi un franc-maçon favorable au progrès. En cela, il reste une énigme de l’histoire. Alors que le monde musulman préfère nier son affiliation à la maçonnerie, Thierry Zarcone démêle le vrai du faux et revisite, à la lueur de nouvelles sources arabes et occidentales , l’histoire secrète de l’émir et le rôle joué par son fils aîné et ses descendants dans la construction d’un mythe. Car si le souvenir de Abd el-Kader a perduré dans la confidence de certaines loges du Caire, de Tunis, de Dakar et de Paris qui portent son nom, son grand retour dans le débat sur l’islam de France, le Jihadsime ou la laïcité nous engage à découvrir l’homme derrière le mystère
En Palestine, juifs et musulmans ont longtemps vécu ensemble avec harmonie. Lors du partage en en deux territoires distincts, l’un arabe, l’autre juif, cette cohabitation s’arrête brutalement. Juifs et arabes sont-ils condamnés à une guerre sans fin ? Sous l’Empire ottoman (1516- 1917 ), juifs et musulmans vivent pacifiquement à l’intérieur du cadre défini par la charia. Vers la fin du XIXe siècle, ces traditions de vie commune disparaissent peu à peu avec l’arrivée des premiers colons sionistes. La période du mandat britannique (1918 -1948 ) transforme les relations entre les deux communautés et sème les germes du conflit meurtrier qui déchire le pays à la suite de la résolution du novembre des Nations unies sur le partage de la Palestine entre les arabes et les juifs. Depuis, les deux peuples ne cessent de s’affronter dans un conflit qui apparaît comme l’un des plus longs de l’histoire contemporaine. Grâce aux archives des minutes du tribunal islamique de Jérusalem, Amnon Cohen retrace l’histoire de la Palestine depuis la conquête du territoire par les Arabes musulmans au VIIe siècle jusqu’à la création de l’État d’Israël en 1948 . Sans parti pris, il démontre qu’en prenant la voie du compromis au lieu de la confrontation, la coexistence entre juifs et arabes peut être rétablie.
Le grand tournant
A travers le récit de cinq grandes campagnes de la Seconde Guerre mondiale, Paul Kennedy analyse les ressorts de cinq moments clés sur le chemin de la victoire des Alliés. La bataille d’Angleterre permet de mieux comprendre les enjeux de la suprématie aérienne ; celle de l’Atlantique pose la question de la domination sous-marine ; les combats d’Afrique du Nord et du front de l’Est montrent comment la Blitzkrieg fut contrée ; le débarquement de Normandie explique la complexité des opérations amphibies ; la guerre du Pacifique, enfin, permet de réfléchir aux contraintes posées par la » tyrannie de la distance « . En se penchant plus particulièrement sur des acteurs souvent oubliés – ingénieurs, terrassiers, inventeurs – qui rendirent matériellement possibles les exploits des soldats, Paul Kennedy propose une fascinante histoire-ingénierie de la Seconde Guerre mondiale.
Serge Michailof, chercheur à l’Iris et enseignant à Sciences Po, a été directeur des opérations à l’Agence française de développement (AFD). Ce spécialiste de l’Afrique, et plus précisément du Sahel, nous explique pourquoi les interventions militaires ne suffiront pas à éteindre l’incendie qui couve dans cette région déshéritée. L’armée française se trouve dans une impasse. Elle a brillamment arrêté le rezzou (l’attaque NDLR) inorganisé lancé en janvier 2013, par trois groupements armés qui ont alors menacé le sud du pays et en particulier Bamako; elle a alors détruit une série de bases logistiques des jihadistes au nord du Mali. L’armée française a empêché la constitution de katibas (cellule armée NDLR) structurées susceptibles de menacer les centres urbains. Mais la guerre s’est déplacée, comme on pouvait le craindre, vers le centre, puis le sud du pays, régions très peuplées. A cet égard, le terme de « terroriste » pour désigner l’ennemi est parfaitement inapproprié, puisque nous n’avons pas en face de nous des fous de Dieu exclusivement soucieux de semer le chaos, mais des hommes réfléchis qui ont arrêté une stratégie asymétrique classique assez proche de celle adoptée en Afghanistan par les Taliban. Or il suffit de regarder les cartes des incidents et actions conduites par les jihadistes de 2017 à 2019, pour constater l’expansion géographique et la multiplication de ces actions. Nous constatons ainsi que l’ennemi déroule sa stratégie et que Barkhane, quelles que soient les victoires tactiques qu’elle remporte, n’a pas pu arrêter la dégradation de la situation sécuritaire. En outre, l’armée malienne subit défaite sur défaite. Elle a perdu 150 hommes en deux mois. Les jihadistes ont récemment fait une démonstration de leurs capacités en prenant le poste de Indelimane, à proximité de la frontière avec le Niger et en tuant 40 soldats. Défendant un pays très fragile, aux institutions gangrénées par le népotisme et la corruption, nous sommes en train de perdre la guerre même si Barkhane gagne toutes les batailles.
Du XVIe au XVIIIe siècle, tandis que les pirates des pays barbaresques sillonnent les mers et réduisent en esclavage des milliers de captifs, autant d’Européens, abandonnant la prude et despotique Europe chrétienne, se convertissent à l’islam et d’aucuns rejoignent les communautés pirates. Certaines d’entre elles « abritaient des micro-sociétés vivant délibérément hors-la-loi et étaient bien déterminées à le rester, ne fût-ce que pour une vie brève, mais joyeuse » écrit Hakim Bey dans le prologue de la TAZ. Peter Lamborn Wilson revient sur ces utopies pirates et plus particulièrement sur l’une d’entre elles, la République de Salé, où convergèrent au XVIIe siècle nombre de ces Renegados, dont l’histoire semble s’être abîmée en mer avec leurs rêves de société égalitaire.
L’archipel du Goulag – Tome I
Un livre de combat, qui a ébranlé les fondements du totalitarisme communiste et qui brûle encore les mains. Ecrit de 1958 à 1967 dans la clandestinité, par fragments dissimulés dans des endroits différents, il a été activement recherché, et finalement découvert et saisi par le KGB en septembre 1973. Aussitôt, le premier tome a été publié d’urgence en Occident, la pression de l’opinion publique des pays libres étant la seule force capable de sauver l’auteur et tous ceux qui l’avaient aidé. Arrêté en février 1974, Soljénitsyne fut inculpé de trahison, puis, par décret du Présidium du Soviet suprême, déchu de la nationalité soviétique et expulsé d’URSS. Jusqu’à sa publication partielle par la revue Novy mir en 1990, l’Archipel ne sera lu en URSS que clandestinement, par la partie la plus courageuse de l’intelligentsia. Mais, en Occident, il sera répandu à des millions d’exemplaires et provoquera une mise en cause radicale de l’idéologie communiste.
Un livre bien écrit sur un sujet qui, bien que très médiatisé grâce à la personnalité du chef de l’Afrikakorps, est en fait bien peu connu dans le détail quotidien de la vie des soldats. L’auteur, dans la même veine que Jean Mabire, s’efforce à restituer, avec le plus d’exactitude possible, la mentalité du soldat allemand fier de son unité et des campagnes qu’il a toujours menées, à l’image de son chef, avec honneur.
Au début du XVI? siècle, humanistes et théologiens s’élèvent contre les abus du clergé et entrent en rébellion contre l’Église, prônant un retour à une religion plus simple. À leur tête, Luther et, quelques années plus tard, Calvin, dont les idées de Réforme se propagent dans presque toute l’Europe, avant de la diviser profondément. L’Église réagit, puis persécute. Les massacres de la Saint-Barthélemy signent en lettres de sang l’ère des guerres de Religion, qui ne prendront fin qu’avec l’édit de Nantes, en 1598. Mais le temps de la tolérance est encore loin.Olivier Christin nous fait traverser cette Europe déchirée par la Réforme.
Une journée d’Ivan Denissovitch
En 1962, pour qu’Une joumée d’Ivan Denissovitch pût être publiée en URSS, Soljenitsyne avait dû consentir à des coupures et, par endroits, remanier le texte original. Voici la version intégrale de ce roman si profondément, si tragiquement russe et qui, cependant, fait maintenant partie du patrimoine mondial de la culture. Vingt ans ont passé depuis qu’il a vu le jour. Des oeuvres monumentales ont succédé à ce joyau : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, Août Quatorze et ce requiem colossal qu’est l’Archipel du Goulag ; pourtant, c’est toujours Ivan Denissovitch qui revient le premier à la mémoire dès qu’on nomme Soljenitsyne.
Récit, dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag a fait sensation dès sa parution.
Washington – Les prédateurs
Alain Coutte fut à 18 ans l’un des plus jeunes pilotes professionnels au monde et compte à son actif plus de 3 000 heures de vol. Ayant passé plus de 17 ans de sa vie dans des groupes français de négoce et de commerce international de premier plan où il exerça des fonctions de dirigeant, il parle couramment plusieurs langues étrangères. Épris de justice, il se définit comme un homme libre de tout intérêt, de toute idée préconçue, de toute idéologie et de toute appartenance politique ou religieuse.
Ayla et Jondalar, son compagnon, poursuivent leur traversée des steppes immenses du continent européen. La femme aux cheveux d’or et le géant blond suscitent le trouble et l’effroi sur leur passage. Les peuples rudes qu’ils rencontrent vivent de la chasse et de la cueillette, mais n’ont jamais vu d’animaux domestiques. Or, ce couple étrange se déplace à cheval, en compagnie d’un loup apprivoisé. D’où tient-il donc ses pouvoirs ? En quête d’un lieu qui deviendrait le foyer de leur union, Ayla et Jondalar affrontent les mille périls qui menaçaient nos ancêtres il y a 35 000 ans, entre Lascaux et Néanderthal, et nous font assister à l’éveil de la pensée humaine.
On les relègue habituellement à l’arrière-plan, derrière la figure charismatique de leur mari président. Seconds rôles, les First Ladies ? Allons donc ! Dès les origines, les Premières Dames américaines ont exercé dans l’ombre une influence bien plus grande qu’on ne le croit. Plus encore : elles incarnent la longue marche des femmes vers l’égalité et le pouvoir. Voici Martha Washington, qui forge les symboles d’une nation dans les limbes ; Abigail Adams, intellectuelle et féministe bien avant l’heure ; la belle Dolly Madison, qui résiste dans la capitale en flammes… Suivent l’intrigante Mary Lincoln, qui parade en impératrice ; Eleanor Roosevelt, l’infatigable activiste ; Jackie Kennedy, la star irrésistible, que l’on redécouvre ici dans un rôle inédit de ministre de la Culture et de diplomate ; Nancy Reagan, l’amoureuse à la main de fer ; Michelle Obama, qui met en scène l’égalité raciale ; enfin, l’ambitieuse, l’inébranlable, l’insubmersible Hillary Clinton, qui veut parachever la conquête en devenant présidente…
A partir d’une riche documentation, souvent inédite, les auteurs racontent avec passion le destin des dix First Ladies qui ont le plus marqué l’Histoire, et nous offrent la galerie complète de celles qui se sont succédé à la Maison Blanche. Les aventures de ces femmes d’exception nous en disent beaucoup sur l’évolution du couple et de la condition féminine. Elles nous révèlent aussi la face secrète du pouvoir où se mêlent intimement la politique et l’amour.
1944-1945 : Le triomphe de la liberté
1944 : Roosevelt et Churchill mettent en place le débarquement des troupes anglo-américaines sur les côtes normandes prévu le 6 juin 1944. De Gaulle, maintenu à l’écart, rêve de fouler le sol français libéré par son peuple et de rendre à la France sa souveraineté.
Prises en étau par les forces alliées, les puissances de l’Axe capitulent les unes après les autres. En France, la violence monte, barbare, sanglante. La Résistance s’unit et s’organise, les maquisards des Glières et du Vercors se sacrifient, alors que miliciens, collaborateurs et soldats allemands, en représailles, massacrent des innocents. Hitler, qui échappe à un attentat fomenté par son propre camp en juillet 1944, et malgré la débandade de ses troupes, croit encore à la victoire ; mais, devant l’entrée des Russes à Berlin, il se suicide d’une balle dans la tête, laissant une semaine plus tard ses généraux signer la reddition sans condition de l’Allemagne le 8 mai 1945. Dans le Pacifique, les combats sont acharnés. Pour faire plier les Japonais, l’état-major américain utilise l’arme atomique : sur Hiroshima, le 6 août 1945, et sur Nagasaki, le 9 août. Le 2 septembre, les Japonais ont capitulé, l’armistice est signée. 1945 : au prix de dizaines de millions de morts, la paix est revenue, la liberté a triomphé. Un nouveau monde est à construire.
1943 : Le souffle de la victoire
Avec cette année riche d événements et de revirements, où le souffle de la victoire se profile au milieu de l horreur, Max Gallo poursuit sa grande Histoire de la 2e guerre mondiale.1943, année cruciale. Des rives de la Volga aux plages de Sicile, l armée allemande vacille.Stalingrad est enfin reprise par l armée Rouge qui déferle à la poursuite de la Wehrmacht et reprend les terres perdues en 1942. Rommel cède du terrain en Afrique où les Alliés ont débarqué, les bombardements alliés touchent l Allemagne et détruisent ses villes et ses civils, la Résistance s organise, multiplie les attentats…Hitler semble s enfoncer dans une impasse, et l espoir, timide, s éveille dans une Europe asphyxiée. Jean Moulin parcourt la France occupée afin de créer le Conseil National de la Résistance. Mais on redoute une nouvelle offensive d été des Allemands sur le front de l Est. Le second front tant espéré tarde à s ouvrir, et si les Alliés débarquent, c est à l autre bout de l Europe. Surtout les Alliés se méfient les uns des autres. Méfiance aussi dans les rangs de la Résistance que de Gaulle peine à unir sous son nom. On tente de l écarter, on parle de l éliminer. Et pendant ce temps, celui des alliances et des trahisons, des vagues sans fin de soldats de plus en plus jeunes sont envoyées au sacrifice. Pendant ce temps, les nazis massacrent, déportent, torturent, de plus en plus vite, de plus en plus massivement. Les trains roulent vers Auschwitz.1943 : année décisive où les espoirs changent de camp, où, malgré les souffrances et les sacrifices de plus en plus durs, on se prend à espérer, à oser croire peut-être de nouveau en un avenir, à se laisser porter par le souffle de la victoire.
Mussolini et le parti fasciste conquirent le pouvoir le 28 octobre 1922. Depuis lors, les historiens n’ont cessé de disputer de questions concernant la nature du fascisme et son sens dans l’histoire contemporaine : fut-il un mouvement autonome ou l’instrument d’autres forces ? Eut-il une idéologie et une culture ? Fut-il moderne ou antimodèrne, révolutionnaire ou réactionnaire, autoritaire ou totalitaire ? Fut-il spécifiquement italien ou international ? Faut-il parler de « fascisme », c’est-à-dire d’un phénomène unique avec de nombreuses variantes, telles les branches d’un même arbre, ou au contraire de « fascismes », comme autant d’arbres différents partageant des caractéristiques communes ?
A partir d’une réfléxion – articulée notamment autour de l’idéologie, de l’économie, de la culture de l' »homme nouveau », du rôle du parti, de l’Etat et du mythe de Mussolini, ou bien encore de la religion politique -, Emilio Gentile, spécialiste mondialement reconnu du fascisme, cette « voie italienne du totalitarisme », retrace ici les faits et interprétations indissolublement constitutifs d’un phénomène international tel qu’il a été historiquement : politique, moderne, nationaliste, révolutionnaire, totalitaire, raciste et impérialiste, décidé à détruire la civilisation démocratique et libérale et se posant en alternative radicale aux principes de liberté et d’égalité réalisés par la révolution des droits de l’homme et du citoyen.
L’Afrique depuis 1940
L’Afrique depuis 1940 est l’un des plus remarquables ouvrages écrits depuis longtemps sur l’histoire de l’Afrique contemporaine. Clair, concis, documenté, il propose une approche à la fois chronologique et thématique pour jeter un pont entre les périodes coloniale et postcoloniale, en étudiant les changements qui ont accompagné la fin des empires, mais aussi tous les processus qui se sont perpétués après l’indépendance. En abordant les questions économiques et sociales sur l’ensemble de la période 1945-2000 et en montrant qu’entre les sociétés africaines et le reste du monde se tenait un Etat garde-barrière, il dépasse un débat stérile, celui qui attribue les causes de la situation actuelle de l’Afrique soit à l’héritage colonial soit à une mauvaise gouvernance. Il analyse enfin les divers moyens que les Africains ont trouvé pour vivre avec – mais aussi pour lutter contre – les contraintes économiques et politiques auxquelles ils devraient faire face.
Jean-Louis Debré est le fils de Michel Debré, ancien Premier ministre. Il a trois frères : Vincent Debré, homme d’affaires né en 1939, François Debré, journaliste (1942-2020), mort le lendemain du décès de son frère jumeau Bernard Debré, médecin et homme politique (1944-2020)2. Il est aussi le petit-fils du pédiatre Robert Debré et, du côté de sa mère, de l’architecte Charles Lemaresquier. Il est également le neveu du peintre Olivier Debré. Enfin, il est l’arrière-petit-fils du grand rabbin Simon Debré (1854-1939). Avec son épouse, Anne-Marie Engel, morte le 21 juillet 2007, il a eu trois enfants : Charles-Emmanuel Debré (directeur business Grands comptes de Bouygues Télécom), Guillaume Debré (journaliste) et Marie-Victoire Debré (comédienne)3. Il fut élève à l’école Hattemer.
Histoire de l’Irlande
« Il n’y a pas plus de race irlandaise qu’il n’y a de race anglaise ou de race yankee : l’Irlande, c’est d’abord un climat. » disait Bernard Shaw. L’Irlande est une île d’une grande unité, éloignée du continent, mais accessible de tous côtés, au relief troublé par l’érosion et les dépôts glaciaires, faite pour ensorceler et déconcerter. Si les vents, les eaux, les mers lui donnent une vie mystérieuse, si son relief même déconcerte, aucune magie, cependant, ne peut la dissocier de l’Europe et des îles britanniques. De 6000 avant Jésus-Christ à nos jours, René Fréchet nous présente cette terre fascinante et ses habitants.
Le rôle méconnu de « douze femmes en colère » dans l’avènement de la Russie soviétique. Certaines sont connues – telles Alexandra Kollontaï, la première femme diplomate au monde, ou encore Nadejda Kroupskaïa, la militante bolchévique et épouse de « Volodia » – ; d’autres le sont moins, comme Fanny Kaplan, qui a tiré sur Lénine, ou Sofia Perovskaïa, la terroriste qui a organisé l’assassinat du tsar Alexandre II ; d’autres encore sont des grandes oubliées de l’Histoire (citons l’étudiante Maria Bogdanova ou la « populiste » Alexandra Dementieva). Mais toutes ont un point commun : elles ont fait la Russie soviétique. Mues par des sentiments altruistes – instruire les masses paysannes, etc. –, ces égéries sont progressivement devenues des révolutionnaires professionnelles. Leur détermination a ébranlé le tsarisme et a permis à des idéologies utopiques (populisme, anarchisme et communisme) d’inspirer les jeunes générations et de rayonner dans le monde entier. Mais en voulant faire le bonheur du peuple russe, elles ont aussi contribué à l’avènement d’un Parti-État qui a réduit ce même peuple en esclavage, notamment en utilisant la cause des femmes pour asseoir sa domination sur la société. S’il faut louer l’action de ces combattantes il faut aussi se garder de les idéaliser et d’en faire des victimes du régime communiste dépassées par les événements. Leur part sombre (leur connivence avec le régime totalitaire, etc.) doit aussi être étudiée. S’appuyant sur un important corpus documentaire français, russe et anglais, enrichi de documents inédits, Andreï Kozovoï propose un ouvrage vivant et accessible qui analyse avec justesse et sans manichéisme le rôle exact de ces femmes puissantes car engagées.