Egypte
L’histoire de l »Egypte nait avec le coup de pioche d’un souverain que les égyptologues ont baptisé ( le roi scorpion) comme l’histoire de Rome nait sous le sol de la charrue de Romulus. Une image du scorpion nous est en effet transmise, qui trace dans le limon du Nil un canal. Il est permis de voir en ce geste éminemment créateur, l’acte de naissance de cette nation-fleuve.
Clefs pour le tiers monde
Qu’est ce que le Tiers monde ? Sa signification historique avant sa rencontre avec l’Europe, pendant sa colonisation par l’Europe, et à partir de sa libération par l’Europe. Ou en est le Tiers monde ? Sa température politique, son histoire actuelle, ses échecs et ses réussites, ses difficultés. Ou va le Tiers monde ? A la lumière des expériences contemporaines, recherche des règles strictes ou des remèdes empiriques qui semblent les mieux appropriés pour assurer le développement et la croissance, voire le bonheur du Tiers monde.
Le monde d’Ulysse
Il est rare que, pour reconstruire l’ensemble d’une civilisation, l’historien ne dispose pour tout document que de deux poèmes. C’était pourtant le cas de Moses Finley lorsqu’il s’est lancé dans une entreprise que beaucoup jugeaient promise à l’échec : considérer l’Iliadeet l’Odysséenon pas seulement comme des œuvres littéraires, mais comme les uniques témoignages laissés par un monde disparu. De cette démarche profondément nouvelle et originale est sorti un des ouvrages les plus intelligents et stimulants de l’histoire ancienne. Passant en revue tous les domaines de l’activité humaine, de l’économie à la politique, de la psychologie à la religion, Moses Finley, dans un véritable tour de force, donne vie à une société jusqu’alors presque inconnue. De plus, une très éclairante mise au point sur l’ensemble du problème homérique – identité d’Homère, date de la composition des textes, historicité de la guerre de Troie, influence d’Homère sur toute la culture grecque classique – complète cet essai passionnant que sa simplicité rend accessible à tous.
Etat quasi-neuf – « Il fut l’un des premiers à rompre avec les habitudes de la caste diplomatique pour s’engager dans la démarche de la perestroïka. Depuis 1985, on se souvient de son visage à la télévision associé au vent de changement. Quand Gorbatchev fit marche arrière, Fédorovski n’hésita pas à quitter la « carrière ». Je l’ai vu à l’oeuvre, lorsqu’il fut porte-parole du mouvement des réformes démocratiques dans les jours fatidiques de la résistance au putsch communiste de Moscou en août 1991 ». C’est ainsi qu’Alexandre Yakovlev, idéologue de la perestroïka, présentait Vladimir Fédorovski dans Le Figaro en avril 1996. Vladimir Fédorovski a consigné au fil du temps les témoignages uniques des protagonistes de cette époque. Gorbatchev, son épouse Raïssa, Jean-Paul II, Jacques Chirac ou encore Vladimir Poutine se succèdent devant le lecteur qui entre dans leur intimité. L’auteur a non seulement recueilli de nombreuses confidences mais il a mené pendant des années une minutieuse enquête, bousculant les idées reçues, mettant en lumière les années cruciales d’une des plus grandes ruptures de l’Histoire. Ce changement historique aurait pu, comme d’autres révolutions récentes, se terminer bien autrement, dans la guerre civile ou dans une Apocalypse mondiale. Mais la sortie du communisme fut assurée « en douceur » : la perestroïka mettait ainsi tout le monde devant le fait accompli. Et ce faisant, par petites touches, elle put faire jaillir, au coeur du communisme… la liberté !
L’apartheid était une politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées. Il fut conceptualisé et introduit à partir de 1948 en Afrique du Sud par le Parti national, et aboli le 30 juin 1991. La politique d’apartheid se voulait l’aboutissement institutionnel d’une politique et d’une pratique élaborée en Afrique du Sud depuis la fondation par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales de la colonie du Cap en 1652. Avec l’apartheid, le rattachement territorial (puis la nationalité) et le statut social dépendaient du statut racial de l’individu. L’apartheid a également été appliqué de 1959 à 1979 dans le Sud-Ouest africain (actuelle Namibie), alors administré par l’Afrique du Sud.
1492. La foudre s’abat sur Florence. Savonarole, le moine fanatique, a vu le glaive de Dieu déchirer le ciel toscan. La ville expie pour les péchés du Magnifique. Lorenzo se meurt. Le premier des Florentins se retourne une dernière fois sur son flamboyant passé. Maître de la ville-lumière de son époque, il revoit les êtres qui ont peuplé son existence : ses ancêtres qui ont contribué à le hisser au faîte du pouvoir, ses ennemis qu’il a affrontés l’épée à la main, le pape qui a tenté de le faire assassiner, les illustres peintres, sculpteurs, poètes et philosophes, amis et protégés, qui ont fait de Florence un joyau incomparable. Et les femmes, qu’il a aimées avec autant de fureur que de tendresse. Muses et amantes. Les plus humbles comme les plus célèbres. Lucrezia, Simonetta, Bartolomea…Le Magnifique ferme les yeux. Pourquoi meurt-il si tôt ? Nul ne pourra effacer la trace du plus grand mécène de tous les temps, l’homme qui a inventé la Renaissance. Une épopée, dont l’éclat illumine le roman de Patrick Pesnot, premier volet d’une trilogie haute en couleur.
L’orient mystérieux et autres fadaises
De l’Orient, la plupart d’entre nous n’ont que de vagues connaissances encombrées par quelques clichés : les Mille et Une Nuits ; l’Andalousie et ses jardins parfumés ; les turbans et les odalisques des toiles du XIXe siècle. Qui sait l’importance réelle qu’ont eue dans l’histoire universelle Bagdad avec son million d’habitants en l’an 800, les conquérants mongols qui, au XIIIe siècle, ont mis à bas l’empire arabe et recomposé l’ensemble de l’Asie, ou encore Nasser, qui fit trembler le monde dans les années 1950 ? L’Orient mystérieux et autres fadaises retrace la passionnante histoire de la Méditerranée, depuis l’Antiquité hellénistique jusqu’aux printemps arabes. Vingt-cinq siècles en vingt-cinq chapitres. Cette synthèse vient éclairer d’un jour nouveau de nombreux éléments de l’actualité : les racines lointaines des guerres entre chiites et sunnites ; l’importance historique de l’Égypte dans le monde arabe ; le rêve de puissance du Premier ministre turc? Elle invite les Européens à sortir de leur histoire pour comprendre enfin celle du monde.
L’épouse du roi Albert demeure dans la mémoire des Belges et dans celle de tous les Européens une figure rayonnante de chaleur, de courage et d’humanisme.Durant la Première Guerre mondiale, elle alla bien au-delà de ce qu’on exigeait en ce temps d’une souveraine en fait de bonnes oeuvres, et cette reine d’origine bavaroise se dépensa sans compter pour les blessés et les réfugiés. Tout en fortifiant cet esprit de résistance qui a valu à son royal mari le surnom de roi chevalier « , elle tenta en 1917 de faire arrêter la tuerie (elle devait d’ailleurs, jusqu’à la fin de ses jours, se montrer une ardente propagandiste de l’entente entre les nations). Après la mort du roi en 1934 et après les difficultés rencontrées par Léopold III, son fils, à la fin du second conflit mondial son prestige joua un rôle non négligeable dans le crédit dont jouit la monarchie qu’incarne aujourd’hui son petit-fils Baudouin.Mais peut-être est-ce dans le domaine artistique qu’elle aura le mieux servi son pays: amie des poètes et des écrivains (Verhaeren, Valéry, Romain Rolland, Colette, Cocteau…), des savants (Einstein, la famille Curie…), mais plus encore des musiciens (Menuhin, Casals, Oïstrakh…), elle aida la Belgique d’après-guerre à retrouver une place de premier plan dans la culture européenne …
Le testament des dieux, qui seul assure la légitimité du pharaon Ramsès II, demeure introuvable. Sur la piste d’un complot diabolique qui unit des hommes de pouvoir et d’influence, le juge Pazair est déporté dans un bagne. Mû par une volonté inflexible, le petit juge parvient à s’enfuir… De retour à Thèbes, avec l’aide de sa jeune épouse Néféret, médecin réputé, et de ses fidèles amis Kem et Souti, Pazair enfin innocenté poursuit son enquête, avec l’accord tacite du souverain, tandis que meurtres, enlèvements et actes de corruption se multiplient. Mais la fête de régénération approche. Ramsès II devra-t-il abdiquer, mettant ainsi fin à une dynastie millénaire ?
Les derniers jours
La destruction des juifs de Hongrie – l’assassinat de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants durant les derniers mois de la guerre – fut l’une des pires atrocités de la Seconde Guerre mondiale. Conscients de l’imminence de la défaite, Hitler et ses complices menèrent les opérations en toute urgence, avec une brutalité inégalée. Il ne leur fallut que cinquante-quatre jours pour rassembler et déporter la population juive du pays. 437 402 juifs. 148 trains. Destination : Auschwitz. En mettant au point la « solution finale », l’annihilation totale des juifs, les nazis comptaient réduire à jamais au silence toutes les victimes susceptibles de relater ces événements. Cinquante ans plus tard, Steven Spielberg établissait la Survivors of the Shoah Visual History Foundation pour recueillir les témoignages du plus grand nombre possible de survivants. Des cendres de la Shoah s’élèvent à présent ces voix, pour partager leur histoire et représenter près de six millions de juifs qui n’ont pas survécu. Survivants et libérateurs, tous témoins directs de la Shoah, racontent ici leur poignante histoire. Celle-ci est appuyée par de nombreuses photographies d’archives, et des images en couleurs illustrent le retour, chargé d’émotion, de ces rescapés vers les lieux de leur passé de leurs maisons quittées il y a un demi-siècle aux ghettos et aux camps de concentration où ils furent emprisonnés. Des universitaires de haut niveau ont été réunis pour partager leurs connaissances sur l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire. Tous ces éléments, ici réunis, composent un ouvrage unique qui se veut un avertissement adressé à toute l’humanité.
Orchestrée par un auteur prestigieux, une synthèse magistrale de l’histoire de la France qui analyse les principaux événements, étudie les structures politiques, économiques et sociales, retrace l’évolution des comportements et des mentalités. En fin d’ouvrage, une véritable mise en perspective de la France contemporaine.
Entre fraude, corruption et terrorisme : la justice belge en faillite. La Belgique se laisse manipuler par les fantômes des tueurs du Brabant. Elle renonce à élucider des meurtres racistes et politiques. Elle laisse filer des terroristes présumés. Elle enterre un réquisitoire sévère contre un cow-boy des airs. Elle accepte qu’on déstabilise les flics anti-corruption qui cernent une grande puissance. Elle prend peur face aux banques pincées les doigts dans la fraude chronique. Pourquoi ? Que cachent ces mensonges par omission ? Ils sont l’expression d’une démocratie qui vacille. Baissant les bras face à la criminalité organisée, armée jusqu’aux dents ou en joli col blanc. Ce livre est une enquête sur des enquêtes inabouties. Il pourrait se lire comme un polar. Mais tous les faits sont réels.
Ils sont les pionniers de l’immigration marocaine et turque à Bruxelles: des hommes et des femmes qui sont venus ici dans les années 60 ou au début des années 70, tantôt seuls, répondant aux demandes de main-d’oeuvre étrangère formulées par la Belgique, tantôt pour rejoindre un membre de leur famille parti avant eux. Ils ont découvert un univers nouveau, une ville qui n’avait rien à voir avec qu’ils avaient connu jusque-là, mais qui ne ressemble plus beaucoup non plus à ce qu’elle est aujourd’hui. À l’occasion des 50 ans de l’immigration marocaine et turque, le Foyer a tenu à rendre hommage à cette première génération de migrants. Il a chargé le bureau de recherches historiques Geheugen Collectief de faire revivre cette époque en interrogeant ceux qui l’ont connue de près : une trentaine de Bruxellois et de Bruxelloises d’origine turque ou marocaine ainsi que quelques autres témoins qui ont été en contact étroit avec eux, souvent pour des raisons professionnelles. Leurs récits sont tour à tour émouvants, amusants, étonnants, attendrissants, mais toujours sincères et intéressants. Les témoins évoquent les aléas du voyage, l’arrivée dans une ville inconnue, la recherche d’un premier travail et d’un logement, les réseaux sociaux et les lieux de rencontre qui se développent, les formes d’entraide, le lien parfois ambigu avec le pays natal … Au-delà des faits, ils n’hésitent pas à nous faire aussi part de leurs sentiments et de leurs émotions. Un livre qui comble une lacune, parce qu’il était temps de donner enfin la parole à ces migrants de la première génération. Mais aussi et surtout un livre fascinant, qui se lit comme un roman.
Georgiana, Duchesse de Devonshire
» Lorsqu’elle apparaissait, tous les yeux se tournaient vers elle ; absente, on ne se lassait pas d’en parler. » Georgiana Spencer devient duchesse de Devonshire en 1774. Elle devait être une reine irréprochable de la société mondaine, une hôtesse d’influence et une figure importante du parti whig, mais son destin la condamne à une suite de déceptions cruelles et de souffrances. Adorée qu’elle est par un large public, elle est incapable de satisfaire son mari, qui lui préfère sa meilleure amie. Habile pour négocier, lever des fonds et tisser un important réseau social pour le bénéfice des whigs, elle n’arrive pas à gérer ses propres extravagances parmi lesquelles un insatiable goût du jeu qui lui apporte plus que son lot de dettes et d’ennuis. Et de sa quête d’amour elle ne récoltera que douleur et déshonneur. Amanda Foreman nous offre dans ce livre magnifiquement écrit le portrait fascinant de l’une des grandes figures du XVIIIe siècle, égérie de son temps et figure emblématique pour le nôtre.
De Pierre le Grand à Nicolas II, le roman vrai des souverains de l’ancienne Russie, qui ont bâti le plus vaste pays du monde. L’extraordinaire destin de la famille Romanov, aujourd’hui réhabilitée dans l’histoire officielle, nous est conté par un maître du genre.
La Russie ne cesse de renouer avec son passé impérial. Sans haine ni a priori, le temps des tsars sort de l’oubli organisé, pour être reconsidéré après les mensonges et la désinformation imposés par la Révolution, puis la guerre civile et la dictature.
Avec son talent coutumier, Jean des Cars raconte comment la dynastie des Romanov, qui régna de 1613 à 1917, a construit la Russie impériale et bouleversé l’histoire du monde.
De Pierre le Grand à Nicolas II, en passant notamment par la Grande Catherine et Alexandre II, il dépeint l’histoire et la personnalité de ses souverains, soulignant l’extraordinaire de leurs destins où la grandeur côtoie presque toujours la tragédie.
Les trois amours de Napoléon
Voici Joséphine de Beauharnais, douce créole auréolée de sensualité. Voici Marie Walewska, Polonaise passionnée qui s'était juré de n'avoir jamais qu'un seul amour : son pays. Voici Marie-Louise d'Autriche, femme-enfant sacrifiée à la raison d'Etat. Et puis voici l'homme des conquêtes, celui que toutes trois auront aimé, Napoléon. Un empereur dont le regard, inexorablement, se tourne vers une toute autre maîtresse : l'Histoire. Le livre de Janine Boissard ne se contente pas de raviver l'éclat tragique de la saga napoléonienne. Il lui donne des reflets inédits et inoubliables à travers le regard de trois femmes d'exception.
Les grandes heures Cathares
Une reconstitution assez fidèle sur le conflit qui opposa les Cathares aux Catholiques, et à la sainte inquisition. De l’assassinat du légal Papal Jacques de Castelnaud près de Saint Gilles, au bûcher de Montségur, la recherche sur le terrain actuel des étapes du drame. Un livre bien documenté où l’auteur nous entraîne comme un voyage actuel sur les lieux où se déroulèrent les malheurs de ces gens qui n’avaient d’autres torts, de croire et de penser différemment de l’Eglise catholique de l’époque. On les avait par dérision surnommés » Parfaits » En fait ils méritaient ce titre.
Richard III
Lorsque Richard III disparaît, Henri Tudor et ses successeurs, aidés par les historiens de leur temps, s’attachent à ternir son image de façon que la Maison d’York ne laisse dans les coeurs qu’un mauvais souvenir. Un siècle plus tard, Shakespeare tirera de cette image déformée le personnage central d’une de ses grandes tragédies, et désormais le roi Richard sera pour la plupart des gens l’usurpateur du trône de son frère, l’assassin de ses neveux, le bossu ambitieux et lâche, prêt, pour sauver sa vie, à vendre son royaume pour un cheval.
De ce roi célèbre et pourtant méconnu, Paul Murray Kendall fait ici la première biographie digne de ce nom, presque exclusivement basée sur des documents de première main, restés souvent inexploités. De cet énorme travail, qu’un appareil critique remarquable permet de suivre pas à pas, ressortent un personnage passionnant, dont la tragédie n’est plus celle d’un monstre mais bien celle d’un homme, et le vivant tableau d’une époque colorée qu’animent les figures célèbres de Warwick le Faiseur de rois, de Marguerite d’Anjou et de Louis XI, d’Edouard IV et de Jane Shore, d’Henri Tudor et de bien d’autres.
L’auteur: Paul Murray Kendall (1911-1973), professeur d’histoire et d’anglais, a enseigné pendant plus de trente ans à l’université de l’Ohio, puis, après sa retraite, à l’université du Kansas. Il a consacré plusieurs ouvrages à l’histoire du XVe siècle, dont trois grandes biographies: Louis XI, Richard III, Warwick le Faiseur de Rois, l’Angleterre au temps de la guerre des Deux-Roses.
Initiation à l’histoire de la France
Depuis bien longtemps, l’Histoire de France est devenue une espèce de genre littéraire avec tout ce que cela comporte de conventions. Comment faire du neuf en accumulant toujours les mêmes événements censés avoir infléchi le destin du peuple français? Sur une trame légère _ mais bien présente _ de faits, Pierre Goubert a préféré donner de notre passé une vue cavalière qui lui permet de faire apparaître les lignes principales, les temps forts et les temps morts, donc de donner à un passé souvent trop figé du relief et de l’animation. Nourri d’histoire nouvelle (économie, démographie, mentalités), ce livre renouvelle en profondeur notre vision: il s’agit bien de la même histoire et du même peuple mais comme ils parlent mieux ici à l’intelligence et à l’imagination! Pour donner un manuel complet, l’auteur a également joint en annexe une chronologie précise, des tableaux généalogiques, une bibliographie, des cartes. Professeur d’université à Rennes puis à Paris, Pierre Goubert est l’un des pionniers de la démographie historique et l’un des meilleurs spécialistes du XVIIe siècle et de l’Ancien Régime. Sa thèse sur Beauvais et le Beauvaisis a fait date, tout comme ses ouvrages sur l’Ancien Régime, sur Louis XIV et vingt millions de Français et la Vie quotidienne des paysans au XVIIe siècle.
Barcelone 1888 – 1929
Fleuron industriel d’une Espagne en retard sur les plans économiques, social et politique, Barcelone, entre 1929, a tout misé sur la modernité, l’Europe et l’international. Avec comme emblèmes et outils de conquête d’une bourgeoisie capitaliste et ambitieuse – dont les Guell sont l’archétype – les deux expositions universelles, l’héritage urbain de l’ingénieur Ildefonso Cerda et l’électrification due à l’ ingénieur Frank pearson.
Délaissant momentanément nos maux contemporains, qui forment son quotidien de médecin urgentiste, Patrick Pelloux se penche ici sur de curieux patients : quasi morts, et tous illustres. Et si leur agonie en disait plus sur l’époque que l’époque elle-même ? Partant de cette intuition, Patrick Pelloux s’est lancé dans une recherche inédite, à la fois médicale et historique : retracer les derniers moments de ces personnalités qui ont fait l’Histoire. Le résultat en est une trentaine de chroniques – de Jésus à Churchill -, écrites d’une plume aussi précise qu’un bistouri. On y croise des rois, bien sûr (Charles IX, Henri IV, Louis XIV), des révolutionnaires (Danton, Robespierre), un résistant (Jean Moulin), une savante (Marie Curie), mais aussi des soldats (à Waterloo ou le 6 juin 1944), des écrivains (La Fontaine, Voltaire, Zola), des saltimbanques (Molière, Laurel et Hardy), et même un canard (Saturnin) et un faux philosophe. Au gré des époques, une promenade passionnante au chevet des grands hommes.
Comprendre son temps est impossible à qui ignore tout du passé ; être un contemporain, c’est aussi avoir conscience des héritages, consentis ou contestés. Étudier hier en fonction d’aujourd’hui – et même de demain –, tel est précisément le propos de ce livre, tiré d’un cours professé à l’Institut d’études politiques. Quelle est l’importance de la guerre de 1914 ? Qu’est-ce que le fascisme ? Quelles sont les origines de la guerre froide ? Qu’est devenu le monde au XXe siècle ? À ces questions et à cent autres, ce troisième volume apporte des réponses claires et rigoureuses. Sans préoccupation érudite, cet ouvrage permettra à chacun de réviser des notions demeurées imprécises et d’acquérir les bases historiques indispensables à l’intelligence de notre époque.
Thébes ou la naissance d’un empire
En remontant le cours du temps — bien avant les Ramsès —, l’Égypte, en son ample développement historique de plus de trois millénaires, avait déjà connu d’autres Pharaons soucieux de la prospérité et de la sécurité du peuple de la Vallée, des Empereurs conquérants, maîtres de vastes territoires africains et asiatiques. Depuis le XVI° siècle avant J.-C., deux cents ans d’occupation étrangère (celle des Ayksos) développèrent chez les Égyptiens un attachement particulier à leur terre; les princes de Thèbes, courageux et lucides, surent chasser l’envahisseur. Leurs successeurs (qui constituent la XVIII° dynastie égyptienne) poursuivent leur œuvre. Alors commence, dans l’histoire de l’Égypte, une période foisonnante d’événements politiques, et dont la spiritualité, Thoutmosis I rassemble l’Empire nouveau (depuis la 4° cataracte du Nil jusqu’à l’Euphrate); Thoutmosis Ill l’affirme par des campagnes militaires glorieuses, vaste épopée conquérante, et une organisation lucide. Thoutmosis IV développe une nouvelle diplomatie internationale; des correspondances (retrouvées) seront échangées désormais avec les cours orientales : celles du Hatti, du Mitanni, de Babylone, de Chypre et les principautés de la côte méditerranéenne. Aménophis l, à Thèbes (devenue grande capitale cosmopolite), développe la prospérité du pays, que dénoncent les vastes constructions de Karnak et de Louxor. Une faille dans cette histoire : l’intolérance passagère d’Aménophis IV. Et puis Toutankhamon, récemment resurgi des sables.
Un parcours d’historien
Issu du monde des humbles et né durant la Grande Guerre, élevé au coeur du vieux Saumur (dans la rue qui avait été celle d’Eugénie Grandet), Pierre Goubert a vraiment vécu au cours des années vingt de ce siècle ce que Péguy avait déjà observé sur sa propre enfance: il a » littéralement touché l’ancienne France, l’ancien peuple tout court « . Dans l’Anjou de l’entre-deux-guerres, une voiture était forcément attelée, l’école maternelle se nommait asile, et les enfants portaient des galoches… Voilà peut-être pourquoi le parcours de l’un des meilleurs historiens de notre temps est aussi peu classique que possible: a-t-on souvent vu un boursier non bachelier revêtir une toge de professeur à la Sorbonne en n’ayant presque jamais mis les pieds dans une université? Il faut dire que Pierre Goubert aura entre-temps écrit quelques-uns des quinze ou vingt livres d’histoire majeurs publiés depuis la Libération, qu’il aura été le disciple, le collègue, le maître des plus grands _ les Bloch, Febvre, Labrousse et autres Braudel _, se sera fait l’ambassadeur de la recherche française dans une bonne quinzaine d’universités étrangères prestigieuses et aura, par ses vues non conformistes sur l’Ancien Régime, fait progresser de façon décisive notre compréhension de ce type de société.
Godefroy De Bouillon
Magnifié et statufié comme seuls, peut-être, le furent les combattants de la guerre de Troie, Godefroy de Bouillon a longtemps relevé du mythe plutôt que de l’histoire. Pourtant son intervention fut décisive sur l’évolution de l’Occident comme sur celle de l’Orient.Une brillante ascendance – sa famille descendait de Charlemagne -, un enracinement dans une région – entre Rhin, Meuse et Escaut – en plein essor économique et touchée plus tôt que d’autres par la réforme religieuse et sociale entreprise par l’Église : tout désignait ce féodal d’une grande bravoure et exerçant un fort ascendant sur les hommes à conduire l’une des trois armées parties en 1096 délivrer le tombeau du Christ. Participant actif à la prise d’Antioche, vainqueur de Jérusalem, il sut comme avoué (gardien) du Saint-Sépulcre » jeter en moins d’un an les bases d’un État appelé à durer plus d’un siècle et demi.Il connut une destinée posthume plus glorieuse encore. Stupéfait de l’exploit qu’il avait accompli à travers Godefroy, l’Occident fit de lui le parangon des vertus chrétiennes et chevaleresques : les chansons de geste sont pleines de ses hauts faits. Il hanta Dante, Le Tasse et Chateaubriand ; au siècle dernier encore, il divisa le plus sérieusement du monde les érudits de deux grandes nations d’Europe pour savoir…s’il était belge ou français ! »
Par les auteurs de « Paris brûle-t-il ? » « O Jérusalem, » « Cette nuit la liberté » « Le cinquième cavalier. » « De la guerre civile aux derniers jours de Franco, » un extraordinaire portrait de l’Espagne à travers le bouleversant destin d’un misérable orphelin devenu milliardaire.
Marie-Antoinette – La mal-aimée
« La charrette s’arrête si brutalement que Marie-Antoinette manque de tomber en avant. Le bourreau la retient avec sa corde, telle une bête. Ils sont arrivés? Marie-Antoinette descend de la charrette et monte de son pas de danseuse, « à la bravade », les onze marches humides, avec tant de hâte qu’elle égare un de ses souliers. Elle regarde autour d’elle, rejette le bonnet? Le dernier collier de la reine est une lunette en bois que l’on visse et qui ne fait pas souffrir. » Ainsi meurt Marie-Antoinette, décapitée le 16 octobre 1793, emportée par le vent de la Révolution à l’âge de 38 ans. Hortense Dufour raconte le destin extraordinaire de cette reine de France née en 1755, fille de la célèbre impératrice d’Autriche Marie-Thérèse, mariée au futur Louis XVI à l’âge de quinze ans. Personnage controversé de l’histoire de France, elle est aussi une héroïne de tragédie, ballottée entre l’amour et la haine de ses sujets, partagée entre une vie conjugale difficile et une passion dévorante pour Axel de Fersen, dépensière, frivole, scandaleuse mais aussi fragile et terriblement seule. Le lecteur suit ses pas depuis Vienne jusqu’à Versailles, lieu de fastes et d’intrigues, à l’exemple de l’affaire du Collier. La Révolution française scelle le sort de « l’Autrichienne », emblème d’une monarchie honnie et d’un temps révolu, enfermée à la Conciergerie et dépouillée de tout. Marie-Antoinette, la mal-aimée narre avec détail et réalisme la courte vie de la veuve Capet. –Loïs Klein
Moi, Ghisla, sœur de Charlemagne
Le VIIIe siècle touche à sa fin. L’Empire romain est mort, le Moyen Age peine à prendre son essor dans une Europe balbutiante. Un roi apparaît, un visionnaire, un conquérant, un de ces hommes d’exception qui façonnent l’Histoire : Charles, roi des Francs et des Lombards, empereur d’Occident, surnommé Charlemagne. Roland, son neveu, a été le héros de Roncevaux. Mais était-il le neveu du roi ou son fils, comme l’a laissé entendre la légende pendant des siècles ? Trente ans plus tard, Ghisla, sœur de Charles et mère de Roland, révèle le secret de sa naissance, dévoilant l’inexorable métamorphose d’un amour fraternel en un amour fou et interdit aux conséquences dramatiques… De Rome à Paderborn, d’Aix-la-Chapelle à Saragosse, sur fond de guerres, d’intrigues de palais et de tensions religieuses, dans l’effervescence d’un monde à la fois barbare et lumineux, Laure-Marie Lapouge retrace, dans une très belle langue, une épopée historique et passionnelle fascinante.
L’enfant de Waterloo
François est né à Waterloo en 1947. Il évoque l’époque préalable à sa naissance, faisant appel aux souvenirs de sa mère. Il nous invite ensuite à suivre son parcours sur cette terre légendaire. Après les bleus à l’âme et les angoisses de l’enfance s’ébauchent les amours et les amitiés de l’adolescence. Viennent enfin les découvertes, les rencontres et les lectures… Roman de formation, ce livre est aussi un témoignage sur l’évolution de la société durant les années d’après-guerre.
« Se pourrait-il qu’on soit assez borné pour refuser de s’intéresser à la question de savoir comment l’Etat romain a pu étendre sa domination à presque toute la terre habitée, et cela en moins de cinquante-trois ans ? » La lecture de Cicéron, Tite-Live, Ovide, Virgile ou Plutarque a longtemps nourri la réflexion et l’imaginaire des Européens. L’histoire de Rome a ainsi été une réserve inépuisable d’exemples contradictoires : idéal de civisme, modèle de République, mais aussi de régime autoritaire… Certains de ses acteurs restent les incarnations de la décadence; sans parler des jeux du cirque, forcément cruels. S’appuyant sur les grands auteurs latins et grecs, Bernard Klein, professeur agrégé d’histoire à l’université et enseignant l’histoire ancienne, fait la lumière sur les légendes et les réalités de Rome, cette cité devenue la maîtresse du monde et la fondatrice de notre civilisation.
La flotte des russes blancs
Alors que la Première Guerre mondiale connaissait ses derniers soubresauts, la révolution soviétique était en marche. La Marine du Tsar avait de tous les temps été un des fers de lance du régime, et bien souvent le déclencheur des révoltes et émeutes. Dans ce monde en déliquescence, une véritable marine blanche, forte de plusieurs milliers d’hommes et dotées d’une flotte conséquente, survécut plusieurs années. Elle finit sa vie à Bizerte, alors port français. Les navires connurent des fortunes diverses, les hommes se dispersèrent aux quatre coins du Monde, mais cette histoire est passionnante, digne d’un roman.
Les mains coupées de la Taïga
Pour alerter le monde sur les atrocités du goulag, les détenus se coupaient les mains à la hache et les cachaient dans les cargaisons de bois destinées à l’Occident. Après le réquisitoire de Soljenitsyne, l’horreur continue. Voici de nouvelles « mains coupées de la Taïga » : la loi, le règlement intérieur du goulag. Un document exclusif, irréfutable, accablant, qui révèle l’existence de camps spéciaux pour étrangers.
Jules César
Par-delà deux mille ans d’histoire, le seul nom de Jules César évoque la majesté et la puissance de Rome? Conquérant de la Gaule, impitoyable adversaire du jeune et fier Vercingétorix, César, type même de l’ambitieux servi par la plus claire des intelligences, fut l’une des plus fascinantes personnalités qui forgèrent le destin de l’Europe. L’auteur fait revivre César au milieu d’une société guettée par le déclin, passant de la ruse à l’audace, criblé de dettes, puis riches d’immenses butins, stratège génial, enfin, réformateur acharné de l’État, jusqu’à ce jour sinistre des Ides de Mars où les poignards des conspirateurs mirent fin à son grandiose destin.
L’histoire de France – La Renaissance
Beau livre de 240 pages – Permet aux jeunes lecteurs de découvrir la période de la Renaissance, de 1492 à 1610, de la découverte de l’Amérique à la mort d’Henri IV. Comprend une mise en lumière de faits historiques marquants, un jeu pour tester leurs connaissances et une chronologie des dates…
1671. La princesse Palatine Elisabeth-Charlotte de Bavière arrive en France pour épouser le duc d’Orléans, Monsieur, frère du roi. Elle sait qu’elle aura, au coeur de la cour la plus brillante d’Europe, le titre prestigieux de Madame, mais que l’homme à qui elle est promise n’aime pas les femmes. La Palatine devra lutter. Contre la mélancolie de l’expatriation, contre les complots des favoris de son mari. Subir aussi la volonté de Louvois, décidé à détruire son Palatinat. Affronter l’hostilité de la Maintenon qui intrigue, contre les enfants de Liselotte, en faveur des bâtards de la Montespan. Au milieu de tous ces tourments, la complicité de Louis XIV est le seul rayon de soleil de la Palatine. Le franc-parler de l’étrangère, son insolence, son goût de la chasse et de la vie plaisent infiniment au monarque, quand il n’est pas contraint par ses maîtresses de prendre ses distances avec elle. La Palatine vit, la Palatine résiste et surtout, la Palatine écrit des centaines de lettres pleines d’esprit et témoignant d’un sens aigu de l’observation. Et c’est à partir de cette correspondance mordante que Jacqueline Duchêne a construit ce roman d’une belle intensité, qui met en lumière l’une des femmes les plus attachantes du Grand Siècle – et la plus surprenante.
La personnalité de l’Egypte
C’est à l’époque même de la guerre des six jours, que ce livre a paru comme pour donner aux égyptiens le moyen de disséquer les causes de leur défaite d’une part, de découvrir la route à suivre et de les secouer à la suite des séquelles de ce drame militaire et psychologique. Conscient de ce qu’il appelle « génie du lieu », il réalise que l’Egypte a toujours été la scène d’une confrontation continue entre la » situation » du pays et son « site », équation qui reflète soit la prééminence de l’Egypte et ses périodes glorieuses, soit son état de colonie, » la colonie la plus longue que l’histoire ait connue.
Pays situé au centre du monde et au carrefour de 3 continents. 4 dimensions, asiatique, africaine, méditerranéenne et celle particulière du Nil. Laquelle l’emportera ? Qui prévaut ? l’arabisme ? le nationalisme arabe ? le patriotisme égyptien ?
Le Mal Jaune
Ce roman est l’histoire de deux villes qui n’existent plus : Hanoi et Saigon:
Il y a bien dans le delta du Tonkin une ville qui porte encore le nom d’Hanoi, comme dans le delta de Cochinchine une autre qui s’appelle toujours Saigon. L’une est la capitale d’une république autoritaire et bureaucratique, l’autre d’un Etat papelard et anachronique.
Elles sont prudes, hypocrites et si leurs parcs sont ratissés et leurs bâtiments repeints, elles n’ont plus rien à voir avec les deux villes métisses qui, nées de l’union des Blancs et des jaunes, moururent de leur divorce.
C’étaient deux belles métisses infidèles et tendres, cruelles et sensuelles, paresseuses, violentes, impudiques et secrètes.
Ceux qui les aimèrent – et ils furent nombreux -contractèrent auprès d’elles un mal dont ils n’arrivent point à se guérir le Mal jaune ; une sorte de nostalgie qui devient poussée de fièvre certains soirs de cafard, certains jours d’abandon.
Je dédie ce livre à tous ceux qui, comme moi, furent atteints de cette maladie pernicieuse et éprouvent encore un certain plaisir à l’entretenir.
Deux mois après avoir été répudiée par Louis VII, Aliénor d’Aquitaine épouse Henri II Plantagenêt. L’année suivante, celui-ci devient roi d’Angleterre : l’Aquitaine est dans la corbeille du sacre. Donnée aux Anglais par une femme, la plus grande et la plus riche des provinces rentrera dans le royaume de France grâce à une autre femme:Jeanne d’Arc. trois siècles plus tard. Entre-temps, deux guerres de cent ans coupées de pause. Du Guesclin, Talbot, le Prince Noir, Cuning qui fonda Pau, Stain, Dunois, La Hire, et tous les forts en lame de l’époque se battent pour l’Aquitaine. Convoitée par tous, l’Aquitaine connaît alors un essor économique sans précédent. L’Angleterre est pour elle un formidable marché:laine, fer, viande, pastel de Toulouse, blé mais surtout vin (à Son apogée, le trafic est très supérieur à celui d’aujourd’hui). Ainsi, et pour longtemps, le bourgeois est anglophile et le noble vassal. La présence des vainqueurs de Crécy ou d’Azincourt est plus difficile à supporter pour le petit peuple qui parfois se révolte. Le sentiment national finira par s’imposer. Mobilisant au mois d’octobre contre le roi de France, le Prince Noir se voit répondre que s’il veut des soldats, il lui faut faire la guerre hors temps des vendanges, et nul ne se présentera sous sa bannière. En 1453, les soldats français rentreront dans Bordeaux, acclamés par le peuple et honnis par les commerçants qui perdent le fabuleux marché anglais.
Sauveterre
Dans ce roman, les lieux, les situations, les personnages, même s’ils portent des noms connus, tout est imaginaire. J’ai choisi ce titre « Sauveterre» pour son sens : terre sauve, terre d’asile. Il existe bien en Lozère, entre SainteEnimie et Mende, un Causse de ce nom. Mais jamais il n’y eut de protestants ni de maquisards. Ils ne firent qu’y passer comme ces huguenots qui infligèrent une sanglante défaite aux royalistes à la tour du Mazel, comme ces maquisards revenus du mont Lozère qui se firent massacrer à la Parade, sur le Méjean, alors qu’ils cherchaient à gagner les Cévennes.
Les Tambours de bronze
Les tambours de bronze nous entraînent, pas les pistes secrètent des Hôs, chez les peuples inconnus comme les Khas qui vivent nus, ou les Méos, les hommes du pavot, qui restent les derniers êtres totalement libres au monde. Tous ceux qui ont aimé l’Asie retrouveront dans ce livre l’odeur de la jungle à la saison sèche, les cris des bêtes la nuit, tout le charme troublant et sensuel du Laos qui fut et restera peut-être encore, pour quelques années, le plus beau paradis du monde.
Les Mercenaires
A ma connaissance, aucun mercenaire ne répond plus à la définition qu’en donne le Larousse : « soldat qui sert à prix d’argent un gouvernement étranger ».
Les merceniares que j’ai rencontrés et dont parfois j’ai partagé la vie combattent de vingt à trente ans pour refaire le monde. Jusqu’à quarante ans, ils se battent pour leurs rêves et cette image d’eux-mêmes qu’ils se sont inventée. Puis, s’ils ne se font pas tuer, ils se résignent à vivre comma tout le monde – mais mal, car ils ne touchent pas de retraite – et ils meurent dans leur lit d’une congestion ou d’une cirrhose du fois.
Jamais l’argent ne les intéresse, rarement la gloire, et ils ne se soucient que fort peu de l’opinion de leurs contemporains. C’est en cela qu’ils diffèrent des autres hommes.
Chine rouge
« J’aime la Chine … son évolution me passionne, mais ce m’est avant tout une joie de retrouver le peuple chinois, son dynamisme, son appétit de vivre qui semble si souvent amour authentique de la vie… Je ne suis pas Chinois, les jugements que je porte sur ce monde renversé pour tout Européen non exercé sont le fruit d’un regard tiers, non d’un partisan. Je vois la Chine se rappeler qu’elle est chinoise, je ne soutiens en rien qu’elle est un modèle universel … je pense seulement que ce retour à elle-même est la grande chance qu’elle se donne de faire face à son avenir. Les Chinois, loyaux et équitable ? Oui si l’étranger est capable d’imposer le respect… Sagesse et bonté ? Selon la morale de l’interlocuteur. Et je partage du tout au tout cette appréciation d’un des Français de notre temps qui ont le mieux connu la Chine, Jacques Guillermaz : Ce qui m’a si longtemps attaché à la Chine c’est la singularité de son histoire, l’humanisme fondamental de sa civilisation… Le passé de la Chine m’émerveille et m’enchante… La vieille Chine inventive et stationnaire s’est mise en route, elle n’en est qu’à l’aube de son histoire. » Après Chine rouge le grand tournant des années 80, voici le deuxième volet d’une chronique nous menant à l’aube du XXIe siècle chinois. Un « vagabondage » merveilleusement écrit dans l’âme, l’histoire et les arcanes de la Chine d’aujourd’hui.
Si le nom de Gagarine fait spontanément penser à un célèbre cosmonaute russe, il désigne ici une personnalité religieuse hors du commun à bien des égards. Prince russe, jeune diplomate promis à une brillante carrière, le prince Ivan Gagarine se convertit en 1842 au catholicisme et entre au noviciat des jésuites l’année suivante. En 1855, devenu le père Jean Gagarine, il commence à mettre en place la Bibliothèque slave de Paris, avec le souci de rapprocher la Russie orthodoxe et le catholicisme occidental. C’est dans cette perspective qu’il fonde en 1856 la revue Etudes, qui continue jusqu’à aujourd’hui et fait preuve d’un beau dynamisme. Son journal est édité pour la première fois en français dans sa version intégrale : marqué dans son écriture par l’époque romantique, il évoque à la fois son parcours de diplomate et son cheminement spirituel.
Les armes secrètes de la CIA
Hélas, si… et ce depuis plus de cinquante ans ! Dès le début de la guerre froide, la CIA a développé des « programmes de recherche » utilisant manipulations mentales, tortures et armes chimiques.
Dans les années 1950, des cliniques nord-américaines financées par la CIA ont administré à d’innocents dépressifs ou malades mentaux des doses massives de drogues, d’électrochocs et autres traitements inhumains, à seule fin de trouver la clé du « reconditionnement mental » des ennemis des États-Unis, les communistes.
Des substances mortelles telles que l’anthrax ont été testées à grande échelle sur l’ennemi pendant la guerre de Corée, mais aussi sur des populations carcérales et des objecteurs de conscience. L’existence de ces mêmes armes, attribuée à Saddam Hussein, devait pourtant justifier, des années plus tard, une guerre contre l’Irak… Les récentes tortures et humiliations commises dans les prisons de Guantanamo, d’Abou Ghraib et en Europe de l’Est n’ont donc rien d’un dérapage ponctuel lié à des circonstances exceptionnelles.
Elles sont d’ailleurs codifiées dans le manuel d’assassinat de la CIA reproduit ici pour la première fois.
Ce livre riche en révélations explosives s’appuie sur le témoignage de deux hommes-clés de la CIA, l’officier William Buckley et le scientifique Frank Oison, et sur des centaines de documents officiels, tels que des notes internes de la Maison Blanche des années 1970, signées George Bush (père), Donald Rumsfeld et Dick Cheney…
Le XXème siècle – 10.000 dates-clés
Un memento pratique, concis, très aisément consultable, qui regroupe les fais importants, ayant marqué le 20ème siècle dans les différents domaines : économie, politique, arts, sciences, techniques, sports, loisirs … Un repérage facile des informations grâce ç une présentation en colonnes sur double page pour chacune des rubriques qui suivent un ordre chronologique : par mois, puis par jour. Un instrument de savoir et de culture, à multiples usages, qui s’adresse à « l’honnête homme » du 20ème siècle comme aux collégiens et lycéens qui trouveront là un très utile outil pédagogique.
Un hiver à Madrid
Dans le chaos qui suit la guerre civile espagnole, Harry Brett, interprète à l’ambassade britannique, peine à reconnaître le Madrid de sa jeunesse. La ville n’est plus qu’un champ de ruines.
Chargé par les services secrets anglais d’espionner un ancien camarade de collège lié à la faction extrémiste des nationalistes espagnols, Harry espère secrètement retrouver Bernie, son meilleur ami, fervent communiste porté disparu lors de la guerre civile. Aidé par Barbara, l’ancienne maîtresse de Bernie, et surtout par Sofia, une jeune étudiante en médecine dont il va tomber passionnément amoureux, Harry ignore encore qu’il n’est qu’un pion manipulé par des politiciens sans scrupules… Entre dilemmes, compromissions et ambiguïtés morales douteuses, dans une partie d’échecs où tous les coups sont permis, chacun des joueurs de ce quintet amoureux perdra quelque chose : ses illusions, ses certitudes, ses espoirs, voire la vie, tandis que l’Europe gronde du bruit de l’avancée nazie…
Dans cet ouvrage – qui commence là où s’achève L’Age des extrêmes. Histoire du Court XXe siècle – Eric Hobsbawm revient sur certaines questions majeures qui ont marqué la fin du XXe siècle et cherche à anticiper leur évolution dans le monde de demain. La rupture provoquée par la chute des régimes communistes et la fin de la guerre froide a, dès 1991, propulsé le monde an le XXIe siècle, qui sera en partie façonné après les effets de ces événements. Si les Etats-Unis sont aujourd’hui l’unique pays dans l’histoire en position de revendiquer une hégémonie mondiale, le XXIe siècle sera-t-il pour autant un siècle américain au même titre que le fut le XXe ? L’éloignement de la perspective d’un nouveau conflit mondial signifie-t-il que nous sommes entrés dans une ère de paix ? Quels sont les effets de la fin du bipolarisme sur la nature de la guerre et de la paix ? Faut-il, dans le contexte de la globalisation, craindre un monde qui ne soit plus régi par un système d’Etats-nations ? Une autorité globale unique susceptible d’assurer une fonction politique et militaire efficace peut-elle se mettre en place ? Ou bien les Etats vont-ils renoncer à contrôler et encadrer le développement du capitalisme transnational ? Autant de questions essentielles, à côté de beaucoup d’autres (la croissance démographique et son déséquilibre régional, la pression des mouvements migratoires, la dégradation de l’environnement, le développement technologique et l’avenir de la science) sur lesquelles l’auteur se penche avec lucidité, sans s’égarer dans les vaines conjectures de la politique-fiction.