Chronique illustrée de l’Histoire du Monde en 6 grande périodes.
Histoire de la Gestapo
Gestapo, ces trois syllabes ont, pendant douze années, fait trembler l’Allemagne, puis l’Europe entière. Des centaines de milliers d’hommes ont été traqués par les agents qui opéraient sous le couvert de cette « raison sociale », des millions d’êtres humains ont souffert et sont morts sous leurs coups ou sous ceux de leurs frères, les SS.
Jamais, dans aucun pays et à aucune époque, une organisation n’atteignit cette complexité, ne détint un tel pouvoir, ne parvint à un tel point de « perfection » dans l’efficacité et dans l’horreur.
A ce titre, la Gestapo demeurera dans la mémoire des hommes comme l’exemple d’un instrument social dévoyé par des êtres sans scrupules.L’être humain est un fauve dangereux. En période normale, ses instincts mauvais demeurent à l’arrière-plan, jugulés par les conventions, les habitudes, les lois, les critères d’une civilisation. Mais, que vienne un régime qui non seulement libère ses impulsions terribles, mais en fasse des vertus, alors du fond des temps le mufle de la bête réapparaît sous le masque fragile du civilisé, déchire cette mince écorce et pousse le hurlement de mort des temps oubliés.Ce que le nazisme, incarné quelque sorte dans la Gestapo, a tenté de réaliser, et qu’il a failli réussir, c’est la destruction de l’homme, tel que nous le connaissons, tel que des millénaires l’ont façonné.
Les chemins du sel
Etat neuf – Nombreuses illustrations de qualité – Aux premiers âges de la terre, le sel était là, dans l’océan primitif où la vie a pris naissance. Élément vital, constitutif de l’homme, le sel est symbole de salut. Ses propriétés conservatrices en firent depuis toujours un produit recherché. Convoité par les princes et les marchands, jalousement gardé par les abbés, il devint un enjeu politique. L’inique impôt sur le sel, la gabelle, source de révoltes sanglantes, fut enfin le point fort d’une histoire mouvementée à laquelle seule la technologie du XXe siècle viendra mettre un terme. Gilbert Dunoyer de Segonzac, historien et géologue, relate l’histoire de ce minéral très particulier dont on peut dire, à certains égards, qu’il joua un rôle essentiel dans la vie des hommes.
Depuis Clotilde jusqu’à certaines égéries de Ia Troisième République (et même de la Quatrième…), on peut dire que les femmes n’ont pas cessé d’exercer une grande influence sur le cours de l’Histoire. Pour leur plaire, des hommes d’État ont déclaré des guerres, soulevé des peuples, exécuté des prisonniers, voté des lois absurdes, renversé des ministères, interdit des religions…
Dans le tome 1, l’auteur a montré le rôle des reines et des favorites au cours du premier millénaire de notre histoire, de Clovis à Charles VII – ou pour mieux dire de Clotilde à Agnès Sorel. Et l’on a pu constater que tout ce qui avait été fait d’important pendant cette période capitale dans la formation de notre pays était dû aux femmes… Le présent tome est entièrement consacré aux derniers Valois de Louis XI à Henri Ill..
Rose
Paris sous le Second Empire. Les ambitieux travaux d’Haussmann détruisent des quartiers entiers, générant des milliers d’expropriations douloureuses. Loin du tumulte, Rose Bazelet mène une vie paisible, au rythme de sa lecture du Petit Journal et de ses promenades au Luxembourg. Jusqu’au jour où elle reçoit la fatidique lettre du préfet: sa maison, située sur le tracé du boulevard Saint-Germain, doit être démolie. Liée par une promesse faite à son mari, elle ne peut se résoudre à partir. Contre le baron, contre l’empereur, Rose va se battre pour sauver la demeure familiale qui renferme un secret jalousement gardé…
Reign – Tome I – La prophétie
1557
Marie Stuart, quinze ans, reine de France et d’Ecosse, est désespérée. Une prophétie lui a révélé sa mort prochaine. Face à ces révélations, Marie est seule. Son mariage est incertain. François son époux, est parti retrouver sa maîtresse, enceinte de lui. Triangle amoureux, lutte pour le pouvoir, complots et manigances, la Reine va devoir faire des choix en restant au château, derrière les murs, à l’abri de la peste qui ravage le pays. Pourtant, même la pierre a ses secrets. Et des ténèbres pourrait bien ressurgir un fantôme du passé.
Le Grand Turc et la République de Venise
En décembre 2004, l’Union européenne doit décider d’ouvrir, avec la Turquie, des négociations en vue de son adhésion à l’Union européenne. Les gouvernements et la Commission font comme si toutes les décisions antérieures étaient irréversibles, et celles à venir sans conséquences. L’adhésion éventuelle de la Turquie engage pourtant notre destin au moins autant que l’adoption du traité constitutionnel. Aussi un débat démocratique préalable est-il nécessaire. Voulons-nous une Europe forte, intégrée, fondée sur des affinités profondes ? Oui, en dépit des beaux discours, acceptons-nous un ensemble géopolitique vague, aux contours incertains, mercantile ? … Ce livre démontre que l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne est, en l’état actuel de l’Union, un projet déraisonnable. Une prétendue promesse, vieille de quarante ans, ne tient pas face aux exigences de la démocratie. Rien d’irréversible ne se décide sans le peuple. … C’est à la France de susciter une prise de conscience et de ramener l’Allemagne et nos autres partenaires à la raison. Pour respecter la démocratie et rester fidèle à l’esprit européen, il n’est jamais trop tard.
Voici des mémoires peu communes… Celles d’un homme qui, très jeune, s’est juré de vivre libre. Il a mené sa vie comme on mène une expédition : une expédition du savoir et de l’engagement, partout où le monde était en mouvement : Algérie, Vietnam, Afghanistan, Guinée Bissau, Jordanie, Kurdistan, Colombie, Israël… Chaliand a traversé son temps comme personne, observateur et participant des luttes de libération. Une expérience unique, une leçon de vie exemplaire, portée par une écriture puissante. « Ceux qui chassent en solitaire doivent tout emporter à la pointe du couteau… » Gérard Chaliand
La Cuisine des pharaons
La documentation iconographique de l’Egypte ancienne nous permet de connaître d’une manière assez précise la préparation des denrées essentielles, celles dont la production, le stockage et la redistribution étaient l’un des rouages du fonctionnement de l ‘Etat. De multiples témoignages nous informent aussi sur la mentalité qui présidait à la réalisation des plats. Mais, en l’absence de véritables recettes culinaires, on en est réduit à deviner quels modes de cuisson étaient privilégiés et quelles étaient les proportions des ingrédients. Fondé sur une profonde connaissance des sources de l’histoire de l’Egypte ancienne, mais aussi sur les recherches ethnologiques les plus récentes, cet ouvrage se propose de déterminer ce qui pouvait véritablement figurer sur la table de l’égyptien de l’Antiquité, qu’il s’agisse du pharaon lui-même et de son entourage ou du petit peuple. Sont ainsi présentées les différentes catégories de nourritures : la fabrication du pain et des gâteaux, la consommation des viandes et des poissons, celle des fruits et des légumes, les usages des corps gras, des sucres et des épices, la préparation des boissons légères ou alcoolisées (vins, bières)…
Au coeur de l’Histoire
Depuis plus de huit ans, les auditeurs d’Europe 1 se sont habitués à la voix, au ton, mais aussi à l’esprit frondeur de Franck Ferrand. Grâce à lui, l’Histoire se pare chaque jour de nouvelles couleurs. Voici enfin réunis une trentaine de récits, tirés des meilleurs numéros de l’émission Au cœur de l’histoire. « J’ai choisi ces récits en fonction de leur force et de leur variété, explique Franck Ferrand, mais aussi de leur originalité… Autant dire que ce sont mes préférés. En les voyant ainsi rassemblés, je me sens conforté dans deux convictions : d’abord, que les grandes affaires humaines doivent très peu, sur le fond, à l’époque où elles se manifestent ; et puis – mais n’est-ce pas une évidence ? – que les plus belles histoires sont toujours liées à des personnages hors du commun : Aliénor d’Aquitaine, Pierre Brossolette, Dom Pérignon, Hatchepsout… Quel fascinant bouquet de grandes destinées ! »
François 1er
Au sein d’une cour chamarrée et brillante, François Ier, amoureux de l’amour, mène le bal, créant l’état civil, développant l’imprimerie, fondant le futur Collège de France, bâtissant le port du Havre et l’envoûtant Chambord. D’Amboise à Marignan, de Fontainebleau à Paris, de Calais à Pavie, de la prison de Pizzighettone à Madrid, de Bayonne au Louvre, André Castelot nous entraîne au grand galop à la découverte de ce roi trop méconnu.
La chambre des officiers
« La guerre de 14, je ne l’ai pas connue. Je veux dire, la tranchée boueuse, l’humidité qui traverse les os, les gros rats noirs au pelage d’hiver qui se faufilent entre les détritus informes, les odeurs mélangées de tabac gris et d’excréments mal enterrés, avec, pour couvrir le tout, un ciel métallique uniforme qui se déverse à intervalles réguliers comme si Dieu n’en finissait plus de s’acharner sur le simple soldat. C’est cette guerre-là que je n’ai pas connue. » Dans les premiers jours de 14, Adrien F., lieutenant du génie, est fauché par un éclat d’obus sur les bords de la Meuse. Défiguré, il est transporté au Val-de-Grâce où il séjournera cinq ans dans la chambre des officiers. Au fil des amitiés qui s’y noueront, lui et ses camarades, malgré la privation brutale d’une part de leur identité, révéleront toute leur humanité. De cette épopée dramatique, émouvante, mais drôle aussi parfois, on retiendra que des blessures naît aussi la grâce. Marc Dugain, quarante et un ans, retrace avec ce premier roman la destinée particulière de son grand-père.
Pétain et De Gaulle (secrets d’état)
Le XXème siècle couvre les événements les plus passionnants, les plus mystérieux, mais aussi les plus tragiques de la France contemporaine. Au coeur du demi-siècle, une grande tragédie nationale et un grand drame humain ont séparé deux chefs, jadis unis par les liens très étroits d’une admiration profonde: Philippe Pétain et Charles De Gaulle.
Le tournant – Histoire d’une vie
Autobiographie forte d’un « enfant » allemand du 20ème siècle. Né en 1906, Klaus Mann, le fils aîné de Thomas Mann, fut un écrivain précoce qui, à dix-huit ans, avait déjà publié une pièce de théâtre et un recueil de nouvelles. Seul ou avec sa sœur Erika, il commença dès ce moment à parcourir le monde- Europe, Asie, Etats-Unis… Mais, très vite, cette vie insouciante et libre de dandy des Années folles – drogue dure, sexe, homosexualité affichée – fut interrompue par la montée du nazisme, auquel il s’opposa résolument dès le début. Écrivain prometteur encouragé par Cocteau et Gide, il fonda en exil une revue antifasciste à laquelle collaborèrent notamment Einstein, Brecht, Trotski, Pasternak, Roth et Hemingway, et participa, en 1934, à la préparation avec René Crevel du Congrès international pour la défense de la culture. Après avoir été correspondant de guerre en Espagne du côté républicain, il s’installa aux États-Unis en 1938, et c’est sous l’uniforme américain qu’il devait revenir dans une Allemagne en ruine. Son œuvre romanesque – Fuite au nord, Le Volcan, Mephisto – contenait déjà de nombreux fragments autobiographiques. Mais il fallut attendre Le Tournant, qu’il acheva peu avant son suicide à Cannes, en 1949, à l’âge de quarante-deux ans, pour qu’il brosse magistralement la fresque tragique de son temps. La beauté du livre tient à cette étrangeté : c’est l’autobiographie sans confession d’un homme plus attentif aux autres et à son époque qu’à lui-même.
La Grande Sultane
La grande sultane, après La Virginienne qui a connu un immense succès international, nous amène à nouveau dans le monde de l’esclavage, mais cette fois de l’esclavage blanc. L’aventure singulière et grandiose d’une jeune Créole qui devint la mère de Mahmud II, Ombre d’Allah sur Terre et sultan de l’Empire ottoman au XIXe siècle, rejoint ici celle d’une des institutions les plus mal connues de toute l’histoire de la condition féminine : le harem, à la fois lieu sacré et lieu de servitude où les femmes trahissent pour survivre et parfois tuent pour conquérir le pouvoir. Pendant quarante années de guerres turbulentes avec Catherine de Russie et Napoléon, Naksh-i-dil, reines des Têtes voilées, va présider aux destinées de l’Empire et régir cette société de femmes qu’est le Grand Harem de Topkapi, mue par des règles aussi strictes que celles d’un couvent, mais dont le maître est le Grand Eunuque noir. La Grand Sultane, un roman brillant, tumultueux, sensuel et ambitieux.
Les noms de la Dame aux camélias et de sainte Thérèse de Lisieux, figures emblématiques de l’Orne, résonnent dans le monde entier, mais bien peu connaissent l’histoire secrète de l’Orne, ses traditions populaires, ses anecdotes extraordinaires, ses destinées insolites, ses énigmes judiciaires, ses faits divers, son patrimoine oublié. Ce livre permet de partir à la découverte de ce département.
Pour rétablir une vérité
Non achevé au moment du décès de son auteur, il a été mis en ordre et publié selon les souhaits de Pompidou par sa veuve, Claude Pompidou et par Jean-François Saglio. Le titre Pour rétablir une vérité n’a pas été choisi par l’auteur lui-même et est un extrait des premières pages de la partie sur mai 1968. Il expose dans l’introduction une conception d’un pouvoir solitaire où le président après avoir écouté les avis décide au final seul.
Madame le Chevalier d’Eon
Pour lui, la France valait bien robe ! Toute l’Europe s’est interrogée sur le sexe du chevalier d’Eon. » Madame ou Monsieur, qui dois-je annoncer ? » Originaire de Tonnerre, travesti à Saint-Petersbourg, vaillant capitaine de dragon pendant la guerre de Sept Ans, James Bond du roi de France à Londres pour préparer une invasion de l’Angleterre, bretteur infatigable, pamphlétaire, drag-queen des bords de la Tamise, paranoïaque, membre du service secret de Louis XV, et enjuponné sur ordre de Louis XVI, applaudissant aux idées nouvelles, haïssant Robespierre, mort l’année où Napoléon épouse Marie-Louise, il est enterré… dans le Middlesex ! Mieux qu’un roman, une double vie : celle d’un agent double qui sut faire frissonner la tsarine Elisabeth et trembler la couronne de France.
Notre siècle, c’est en son adolescence, dans le premier quart de sa course, qu’il nous aura donné, à nous Français, le meilleur de la récolte. Et le meilleur témoin en est cette Nouvelle Revue Française où Gide et Valéry, Proust et Claudel, Martin du Gard et Malraux manifestaient une multiple fécondité culturelle. A cet extraordinaire orchestre de grands solistes, il fallait un chef. C’est le plus jeune qui fut choisi. A trente-trois ans, à peine revenu de la guerre, Jacques Rivière fut chargé non seulement de faire jouer à l’unisson Claudel et Gide, Debussy, Stravinski et Cézanne, mais d’ouvrir les voies nouvelles vers le surréalisme, le cubisme et la paix. Jean Lacouture qui, avec le talent que l’on sait, s’était attaché jusqu’ici à l’évocation biographique de gloires consacrées rend cette fois justice à l’un des grands oubliés de la littérature contemporaine, à un pionnier qui fut l’ami, le confident, le conseiller de Proust et de Gide, de Claudel, de Mauriac et de Saint-John Perse, l’un des « accoucheurs » de notre culture vivante.
Le secret des Bourbons
Toile relié – Lundi 19 novembre 1703, à Versailles : Victor de Gironde doit être présenté à la Cour parmi d’autres jeunes nobles. Au moment où violons et timbales annoncent l’apparition du cortège royal, les portes de la Galerie des Glaces imprévisiblement se referment. L’on apprend que Louis XIV vient de regagner ses appartements à l’annonce du décès du fameux prisonnier masqué de la Bastille, connu depuis sous le nom de « Masque de fer »…
Christian Bernadac, né le 1er août 1937 à Tarascon (aujourd’hui Tarascon-sur-Ariège) et mort le 12 décembre 2003 à Compiègne1, est un journaliste et écrivain français. Ses ouvrages sur la déportation ont connu un succès public considérable dans les années 1960-1970.
LES SORCIERS DU CIEL – Dans les camps de concentration, les S.S. les appelaient « Sorciers du Ciel », ou « Chiens du Ciel », ou « Clowns du Ciel ». Ils étaient prêtres, religieux, pasteurs. De Mauthausen à Buchenwald, d’Oranienburg à Auschwitz, dans chaque kommando de travail ou d’extermination, ils ont subi le sort commun. Sur les sept mille « Sorciers du Ciel » déportés, cinq mille ont disparu dans les fours crématoires et les charniers. Les survivants, pour la plupart, devront leur salut à une intervention du Vatican qui permettra, dans le dernier trimestre de 1944, le rassemblement des ecclésiastiques à Dachau, Mais si Dieu était « toléré » dans un block de Dachau, il était « interdit » partout ailleurs sur le « territoire pénitentiaire » du Nouvel Empire.
LE TRAIN DE LA MORT – Témoignage d’un lecteur : « » » Difficile pour un tel ouvrage de déterminer les étoiles ; il s’agit ici de témoignages vrais,autobiographiques et biographiques. C’est l’histoire du train de la honte, du train qui a vu toutes les atrocités qui ont découlées de la chaleur, de la soif, de la déshydratation, de la suffocation, de la peur, de la haine,du délire, de la folie passagère, de la violence, du sang, de l’urine, de la merde … de la mort et de la décomposition des corps. Comment des hommes ont-ils pu survivre dans de telles conditions? Une fois enfermé dans les wagons, c’est l’humiliation et la sauvagerie à l’état brut. Pourquoi a-t-il fallu de telles conditions de mort? « » »
La France de Vichy, 1940-1944
Etait-il possible au début des années 1970 d'écrire une histoire politique du régime de Vichy ? Un universitaire américain, Robert O. Paxton a relevé le défi : refusant de prendre au pied de la lettre la kyrielle des témoignages pro domo dont la littérature politique s'est enrichie, passé la guerre et la libération, il a appuyé toute son étude sur les écrits contemporains des événement et surtout mis à profit la richesse des archives allemandes et américaines qui remettent en question, sur tant de points, les assertions de ceux qui avaient voulu, à la défaveur d'une défaite nationale et sous l’œil de l'occupant, entreprendre une nouvelle restauration.
Le 14 mai 1610, vers quatre heures de l’après-midi, le carrosse découvert, où Henri IV a pris place avec ses principaux gentilshommes, quitte le Louvre et roule dans Paris qui s’apprête à fêter la reine Marie de Médicis, couronnée la veille. Il est arrêté rue de la Ferronnerie par un embarras de charrettes. Aussitôt un étrange rôdeur, habillé à la flamande et armé d’un couteau, saute sur la roue du véhicule et poignarde mortellement le roi. L’homme immédiatement appréhendé – un nommé Ravaillac, d’Angoulême – déclare, même sous la torture, qu’il a agi sans complice, uniquement pour punir le monarque de vouloir faire la guerre aux puissances catholiques et au pape. Qui est-il ? Un fanatique un déséquilibré, un « fou de Dieu » ou un fou tout court ? Cet halluciné a-t-il été manipulé par de puissants ennemis du roi, français ou étrangers ? Y a-t-il eu d’autres tueurs ? Reprenant l’ensemble du dossier, Jean-Christian Petitfils propose une piste nouvelle, étayée par un faisceau d’indices troublants. Son livre, véritable enquête policière, est une contribution majeure à la compréhension de l’une des grandes énigmes de l’histoire de France, dont les conséquences politiques et religieuses ont été considérables.
Au bord des cendres
De sa famille Vincent ne sait rien, ou presque. Aussi, à la mort de sa femme et de son fils, se tourne-t-il vers ses racines, ses origines – vers le passé, faute d'avenir… Malgré la réprobation tacite de son père, Vincent se jette donc à la recherche de cette grand-mère, Valentine, disparue en juin 1944, sans laisser de trace. Se pourrait-il que ce soit cette vieille dame, au nom inconnu, internée depuis cinquante ans dans un asile charentais ? « Ces salauds nous trouveront pas », se borne-t-elle à répéter. Mais la boîte de la mémoire ne tarde pas à s'entrouvrir. Et les souvenirs, heureux, malheureux, affluent : c'était en mai 1936. Il était une fois deux sœurs… Une famille, la guerre. Des cendres et des braises. Car rien n'est éteint…
Staline – La cour du Tsar rouge
Chronique de la cour de Staline depuis sa consécration comme « chef suprême » en 1929 jusqu’à sa mort, ce livre est aussi une biographie de Staline à travers son entourage le plus proche. Tirant profit de l’ouverture récente de ses archives personnelles, Simon Sebag Montefiore reprend le cours des événements de 1929 à 1953 en se concentrant sur l’univers quotidien du pouvoir absolu et de ses protagonistes, mus par une fidélité parfois déconcertante envers le tyran géorgien. Par ce biais, il nous montre l’envers du décor, principalement la progression de la terreur que Staline met en œuvre avec l’aide d’êtres obsédés par les rivalités permanentes et les désirs mesquins de jouir des moindres privilèges du pouvoir mais constamment angoissés par la peur de la disgrâce imprévisible qui signifiait toujours la mort.
Un train d’or pour la Crimée
En 1854, Edward Pierce, un charismatique maître-voleur, élabore un plan pour voler un chargement d’or de 25 000 £ à destination du front de la Guerre de Crimée. La banque chargée du transport a pris d’extrêmes précautions en enfermant l’or dans deux coffres-forts chacun muni de deux verrous, ce qui demande un total de quatre clefs pour l’ouvrir. Il recrute alors comme complice Robert Agar, un spécialiste de la copie de clefs. Prévoyant minutieusement son plan un an à l’avance, Pierce profite de sa richesse et de ses contacts dans la société londonienne pour localiser les clefs : les dirigeants de la banque, M. Henry Fowler et Mr. Edgar Trent, possèdent chacun une clef, les deux autres sont sécurisées dans un coffre localisé dans un bureau de la South Eastern Railway de la gare de London Bridge.
La route Napoléon
« J’avais dix-sept ans en 1789. J’appartiens à une génération maudite ou sacrée, chacun qualifiera comme il le veut ce signe du destin. Ainsi parle, en 1832, Louis Villeneuve de Thorenc, dernier héritier de l’une des plus anciennes lignées de la noblesse provençale. Son destin, c’est d’être pris dans la tourmente révolutionnaire. Dès 1789, il choisit l’émigration, l’exil. Et nous découvrons, en le suivant pas à pas, de Nice à Turin, de l’Italie à l’Allemagne, de l’Autriche à la Russie, toute l’Europe secouée par le tremble-ment révolutionnaire puis napoléonien, dont l’épicentre est la France. Passions politiques, passions amoureuses, intrigues, tragédies de l’exil et de la guerre, oppositions entre des Français que les choix séparent, Louis Villeneuve de Thorenc vit tout cela. Autour de lui des dizaines de personnages : le comte de Provence et le comte d’Artois, les futurs rois de France, Bonaparte qui joue son propre jeu; Buonarroti, le révolutionnaire italien qui s’est mis au service de la France; le duc de Richelieu, ce noble exilé dont le Tsar a fait le gouverneur d’Odessa… Et puis, les femmes, car Louis Villeneuve de Thorenc est jeune, et l’amour est le moyen d’oublier ce qu’il vit. La marquise Emilie de Marles – conspiratrice, espionne –, la marquise de Ninon ou Caterina Vigorelli dell’Olmo suscitent en lui la passion. L’histoire de cette époque, comme dit Stendhal, favorise l’impudeur et l’excès, l’héroïsme ou la lâcheté. A chaque personnage, Max Gallo restitue sa vérité, sa logique, sa foi. Il a puisé dans les récits du temps, les Mémoires, les travaux des historiens : une immense documenttion qui fonde chaqie épisode, chaque propos, chaque héros. Un seul parti prix : celui de la vérité des hommes et des femmes héros de ce roman, où vibrent les années les plus romanesques de l’histoire de la France et de l’Europe.
Un 27 janvier
Paris douzième, génération spontanée, un peu court. Manquent des racines, des liens, des souvenirs de famille, un bric-à-brac avec des odeurs et des saveurs sentimentales. Du rance, du rouillé, du périmé, du kitsch, du joli. Un arrière-pays affectueux, peuplé de gens chair et os. Une saga familiale, légitime, universelle. À la place, je possède les riches heures des magazines internationaux : Life, and death. Photos de corps décharnés et nus, en tas ou épars, hommes en pyjamas rayés, crânes rasés, femmes aux yeux sans regard. Parfois je me surprends à dévisager les êtres sur la photo, morts ou vifs, tremblant d’y reconnaître l’un des nôtres. Manquent désespérément mes grands-mères et leurs pâtisseries. Dans la famille de Nénesse et Lili, je réclame les grands-parents. Mais où se trouve le bureau des réclamations ? A qui adresser la lettre ? Je supplie Livia de remettre la chair autour des os. De substituer sa mémoire à celle des magazines, de me refaire un arbre généalogique feuillu, avec bruit du vent qui passe et racines noueuses. Finalement, quarante-cinq ans après ma naissance, quarante-neuf après Auschwitz, elle promet de parler.
Guerre en Afghanistan, guerre en Irak. Voilà brutalement résumées quatre années de George Bush à la Maison-Blanche. Dans ces deux pays, la victoire initiale des forces américaines, fulgurante, n’a pas installé la paix. Serge Michel, journaliste, et Paolo Woods, photographe, ont entrepris un premier tour d’Afghanistan au printemps 2002. Au cours de leur périple de 3 000 km, ils voient le pays reprendre espoir après la chute des talibans. On y parle retour des réfugiés, fin de la sécheresse, mariage et reconstruction. Deux ans plus tard, ils refont le même circuit et découvrent, chez les seigneurs de la guerre, les pilleurs d’antiquités ou les cultivateurs d’opium, que le désordre et la peur règnent à nouveau. Au printemps 2004, ils remontent les routes dangereuses d’Irak, de Bassora à Mossoul. C’est un voyage au pays de la haine, dans les repaires des rebelles, les noces de campagne ou à l’arrière des jeeps américaines. Ils traversent le pays chiite au bord de la rébellion et séjournent chez les sunnites de Fallouja – qui ont d’abord voulu les exécuter. Grâce à cette extraordinaire plongée dans deux pays en guerre, Serge Michel et Paolo Woods nous font comprendre au ras du terrain comment les Américains, qui avaient gagné la guerre, sont en train de perdre la paix. Comment, au lieu de rendre le monde plus sûr, ils fabriquent leurs ennemis de demain.
La saga des Grimaldi
En historien et témoin privilégié, Jean des Cars, dont on connaît le talent de conteur, dresse le portrait d’une famille qui a plus de 700 ans, et pour qui la ferveur populaire n’a jamais faibli. Depuis des années, la question alimentait les rumeurs : le prince Albert de Monaco allait-il se marier ? Après la disparition de son père Rainier III en 2005, le nouveau prince était la cible de tous les commérages. Enfin, il annonce qu’il épousera Charlene Wittstock, une championne de natation sud-africaine qui ne le quitte plus.
L’histoire de la Principauté a souvent été écrite par les femmes, depuis la redoutable Pomelline de l’époque médiévale jusqu’à la lumineuse et inoubliable Grace Kelly dont l’étoile ne s’éteindra jamais. Mais si on parle beaucoup de Monaco, parfois avec envie, parfois avec des sous-entendus, qui connaît vraiment l’épopée de la plus ancienne dynastie régnante d’Europe ? La grande histoire de ce petit pays commence une nuit de 1297. Seigneurs défendant âprement leur Rocher, puis princes de Monaco depuis 1619, les Grimaldi sont engagés dans tous les enjeux européens pour construire un Etat moderne, mais attentif à ses traditions.
Le tyran de Syracuse
Voici l’histoire d’un homme de la plus humble origine qui, au Ve siècle avant J.-C., quand la Sicile était grecque, devint le seigneur de cette île et d’une grande partie de l’Italie, gagna d’innombrables batailles, repoussa l’invincible Hannibal, imagina des machines de guerre inouïes et fit de Syracuse la cité la plus puissante de la Méditerranée. Un homme politique, un stratège et un souverain absolu qui distribua les terres aux pauvres. Un artiste, un poète et un dramaturge, qui sut attirer Platon et les plus grands esprits de son temps. Un monarque passionné qui épousa deux femmes le même jour et mourut en prononçant le nom de son premier amour. Son nom ? Denys l’Ancien, dit le tyran de Syracuse. Monstre ou génie, sa vie est un roman…
Signé en 1598 par Henri IV, l’édit de Nantes est paradoxalement plus connu pour sa révocation, un siècle plus tard. Exalté depuis comme un chef-d’oeuvre de tolérance, par opposition à l’intolérance de Louis XIV et de ses dragons, il a acquis une valeur symbolique qui excède largement sa portée réelle. Pierre Joxe lui restitue son véritable sens : compromis nécessaire à l’ordre public, il fut surtout utile à l’enracinement de la monarchie absolue. Mais retracer cette histoire fournit aussi à l’auteur l’occasion d’une réflexion plus large sur l’organisation du pluralisme religieux dans la société française. Dans un dernier chapitre inédit, il revient longuement sur les problèmes de l’organisation du culte musulman, depuis le Corif (Conseil de réflexion sur l’islam en France) dont il prit l’initiative, jusqu’à l’instauration du Conseil français du culte musulman, parachevée par Nicolas Sarkozy. A la lumière de ces débats, l’édit de Nantes prend alors un relief particulier, en devenant le symbole du respect du pluralisme religieux inhérent à l’idée de laïcité.
Hiver 1941. Une petite troupe de bagnards s’évade d’un camp russe situé tout près du Cercle polaire. Ils ne connaissent pas grand-chose à la géographie. Ils songent « simplement » à gagner à pied l’Inde anglaise : le soleil, pensent-ils, leur indiquera au moins la direction du sud. Aucun d’eux n’est capable, sur les milliers de kilomètres qu’il leur faut parcourir – ils y mettront deux ans -, de situer le désert de Gobi… que plusieurs réussiront pourtant à franchir sans provision d’eau. L’innocence, parfois, est la meilleure alliée du courage…
Marie Antoinette
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – Destin tragique de la reine Marie-Antoinette sous la plume d’un grand historien, spécialiste des grands personnages. Plus qu’une biographie, c’est l’ Histoire véridique, grâce à des documents inédits provenant des archives nationales. Constamment rééditée, la Marie-Antoinette d’André Castelot est non seulement le plus grand de ses innombrables succès, mais reste sans doute le best-seller des biographies, toutes époques et tous personnages confondus.Près d’un million d’exemplaires vendus en librairie, auxquels s’ajoute le succès stupéfiant de sa traduction américaine (450 000 exemplaires). On s’accorde pour estimer, malgré le temps qui passe et les nombreuses biographies parues depuis, que celle de Castelot » n’a pas pris une ride « .
Nous avons tous appris un jour que Clovis était le premier des rois de France. Qui sait qu’en Allemagne, il est considéré comme un roi allemand ? De Saint Louis, on garde l’image d’un grand souverain, rendant la justice sous son chêne. On ignore qu’il imposa aux Juifs de porter l’équivalent de l’étoile jaune. Jeanne d’Arc est la grande héroïne du Moyen Âge. Pourquoi a-t-on oublié toutes les autres ? Nombreux sont les Français qui s’intéressent à notre passé, nombreux aussi ceux qui se désolent de mal le connaître. Pour s’adresser aux uns et aux autres, il fallait une plume alerte et un esprit libre. Écrivain et chroniqueur au Nouvel Observateur, François Reynaert est aussi passionné d’histoire. Il a étudié au plus près les œuvres des meilleurs spécialistes de chaque période pour rédiger cet ouvrage dont le but est double. Offrir au lecteur une synthèse claire des vingt siècles qui nous précèdent et donner à la France d’aujourd’hui une histoire ouverte et généreuse, débarrassée des clichés nationalistes.
Les Borgia
Exaltés par Machiavel mais stigmatisés par des générations d’écrivains les Borgia incarnent par excellence l’époque brillante de la Renaissance Issus du royaume de Valence, peuplé de Maures et de Juifs à demi convertis ils trouvent leur chance dans les cours luxueuses des plus grands souverains. Le pape Alexandre VI, qui achète son élection à grand prix, peuple le Vatican de cardinaux immoraux, de courtisanes et d’enfants naturels — l’inquiétant César et la belle Lucrèce. De l’habile évêque Alonso, vainqueur du Grand Schisme, à saint François, petit-fils du pape scandaleux, la chaîne est longue et variée de ces personnalités hors du commun qui défrayent la chronique. L’aventure des Borgia, fertile en rebondissements et en coups de théâtre est riche d’enseignements sur la psychologie d’êtres exceptionnels qui laissent libre cours à leurs passions.
Marie de Bourgogne
L’ascension des ducs de Bourgogne de la Maison de Valois, à l’automne du Moyen Age, constitue l’un des moments les plus fascinants de l’histoire de l’Europe occidentale. Et aussi l’un des moments les plus inquiétants pour l’avenir du royaume de France. Après avoir plongé solidement les racines de leur pouvoir dans la riche terre de Bourgogne, ces princes français étendirent leur puissance aux opulentes contrées du nord de la Somme, aux bassins de l’Escaut et de la Meuse, puis, par la recherche de débouchés économiques vers les voies commerciales du Rhin et du Rhône, s’aventurèrent jusqu’au rêve d’une nouvelle Lotharingie. Ce rêve s’effondra en 1477, par la défaite et la mort de Charles le Téméraire devant les murs de Nancy. L’héritage bourguignon passe alors à une jeune fille qui n’a pas vingt ans, Marie, à la grande joie de Louis XI, qui l’a tenue sur les fonts baptismaux en la chapelle du Coudenberg. Sous-estimant la force de caractère de sa filleule, le roi de France croit n’en faire qu’une bouchée.
La Guerre de cent ans
L’auteur de Philippe le Bel s’attache aujourd’hui à ce long siècle qui suivit la mort des derniers Capétiens. Mais fallait-il écrire l’histoire d’une guerre ? Jean Favier montre que ce conflit n’est pas seulement phénomène en soi, il exprime les mouvements profonds qui animent la société médiévale : par-delà les batailles – où il arrive que le sort d’un royaume se joue en quelques quarts d’heure -, la guerre devient facteur déterminant des infléchissements de l’histoire dès lors que le noble et le clerc, le bourgeois et le paysan pensent et se comportent en fonction de cette guerre. Qu’elle soit réelle ou supposée, proche ou lointaine, voilà qui change peu cet horizon mental qu’est la guerre pour cinq générations qui ont su qu’elle faisait partie de leur vie. La guerre de Cent ans a été le lot commun des individus comme des groupes humains, celui des féodaux encore pris dans leurs fidélités contractuelles, celui des officiers royaux découvrant le service de l’Etat à mesure qu’ils le conçoivent, celui des maîtres de l’Université que leurs engagements intellectuels mènent à des conflits qui n’étaient point les leurs.
De très belles et explicites illustrations, réalisées par les plus grands illustrateurs des années 60 et 70, au service d’un texte d’une rigueur historique exemplaire. De la première dynastie à la conquête de l’Egypte par Alexandre.
Tamerlan
Tamerlan a laissé dans l’histoire un souvenir qui rivalise presque avec celui de Gengis Khan et qui est plus précis parce que moins lointain. Ce Mongol turquisé régna trente-cinq ans, de 1370 à 1404, à Samarkand, et mena inlassablement des campagnes militaires, toutes victorieuses, qui le conduisent de Delhi à la mer Egée, de Damas au Turkestan chinois. Entreprises au nom de la guerre sainte musulmane, par un étrange paradoxe, elles eurent pour résultat essentiel la ruine ou l’affaiblissement des plus grandes puissances de l’Islam. Il y a un mystère Tamerlan et même un véritable mythe, né sans doute de ses retentissants succès et aussi de la complexité du personnage. Imprégné des traditions païennes de l’Asie centrale, il se posait en musulman fervent. Boiteux, infirme du bras et de la main, il avait une énergie et une résistance physiques sans égales. Ne pouvant supporter qu’on évoquât devant lui les horreurs de la guerre, il laissait publier, souvent avec une exagération manifeste, le récit de ses innombrables meurtres, et faisait édifier, partout où il allait, des minarets de crânes.
Nicolas 2 – Le dernier des tsars
Nicolas Romanov devient prince héritier en 1881, après l’assassinat de son grand-père, le tsar réformateur Alexandre II. Lui-même sera exécuté dans une cave d’Ekaterinbourg en Russie, en 1918, avec sa famille. Entre-temps, son règne, son existence auront été marqués au sceau de la guerre et de la révolution. Edvard Radzinsky commence par « feuilleter » le journal intime du tsar. C’est presque au lendemain de la mort de son grand-père que Nicolas décide de consigner les faits de son quotidien, ses émotions, ses pensées. Au fil des jours se reconstitue l’image d’un jeune homme qui, n’était sa condition de futur souverain, eût pu être tout simplement « comme les autres » : parties de chasse et de pêche, goût du sport et de la vie militaire (Nicolas éprouvera toute sa vie une tendresse particulière pour son armée), bals et premières amours, puis rencontre avec celle qu’il épousera en 1894, véritablement « pour le meilleur et pour le pire » : « Alix », la future tsarine Alexandra Fiodorovna. Dès lors, le bonheur de Nicolas serait à peu près sans nuage, sans la mort subite de son père, Alexandre III en 1894.
Le guerre des Bush
À Hollywood, les films d’action sont simples : il y a les gentils d’un côté et les méchants de l’autre. À Washington, et surtout depuis le 11 septembre 2001, c’est un peu la même chose… La « guerre contre le Mal » est à nos portes et les pays occidentaux jouent la valse-hésitation entre hégémonie américaine et paix à préserver. Or, évidemment, la réalité géopolitique est un peu plus complexe qu’un scénario de série B… C’est ce que nous prouve une fois de plus l’enquête d’Éric Laurent, grand reporter et spécialiste du Moyen-Orient. Laurent s’est intéressé de près aux affaires de la famille Bush dont les affaires l’ont menés du côté de l’Irak, de l’Arabie saoudite et de la famille Ben Laden, bien avant que celle-ci ne devienne l’ennemi à abattre dans la tête du petit dernier devenu président des États-Unis.
5 Tomes – 1940, 1941, 1942, 1943, 1944-1945 – A travers le récit de ces années tragiques, Max Gallo fait entendre les voix de tous les acteurs de l’histoire. Ces généraux français enfermés dans leur passé. Ces hommes politiques profitant de la défaite pour régler leurs vieux comptes. Hitler qui jubile, Rommel qui fonce avec ses panzers. Le maréchal Pétain, appelé comme un sauveur, qui sollicite l’armistice. L’abîme. Et pourtant l’espérance lève, au creux même du désastre. Les cadets de Saumur se battent pour l’honneur alors que tout s’effondre. Le général de Gaulle clame le 18 juin : « La flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre. » Et puis il y a Churchill, rageuse incarnation de la détermination anglaise, qui exhorte au combat et relève tous les courages.
1918 – La terrible victoire
1918. Paris est en liesse. Les troupes s’apprêtent à défiler sur les Champs-Élysées pour célébrer la Victoire. Après l’armistice du 11 novembre 1918, cinq terribles années de guerre se clôturent enfin, cinq années qui ont vu l’apparition des armes chimiques, la généralisation des bombardements, l’enlisement des armées. Et qui ont fait dix millions de morts… Depuis août 1914, que le chemin fut long pour entrevoir cette paix ! Alors que la guerre semblait sans issue, que politiques et généraux se disputaient pouvoir et décisions, un homme avait foi en la vaillance des soldats, au nom d’une certaine France, au nom de la République. Cet homme, c était Clemenceau. Mais si le traité de Versailles de 1919 a ouvert sur un monde nouveau, les frustrations et les vengeances trouveront un terreau qui nourrira le XXe siècle. Les espoirs déçus des anciens combattants, les vies brisées feront le lit des fascismes. les sociétés déstabilisées, les frontières contestées, les empires désagrégés seront la proie d une crise sans précédent…
La jeunesse d’Alexandre
La plus belle histoire, le plus beau poème dé l’humanité, est la vie d’Alexandre le Grand. Il a eu tout pour lui : il était grec, il était un adonis, il était l’élève d’Aristote et l’amant d’Ephestion, il a épousé une fille du roi des Perses qu’il avait vaincu, il a conquis le monde et il est mort au sommet de sa gloire. Bien qu’il fût le représentant de la Grèce devant ceux qu’elle appelait les barbares, il comprit que l’avenir de la civilisation était de se fondre avec eux, dont l’idéal était aussi respectable. II aura été, en cela, de vingt-trois siècles en avance sur son temps. Il savait par cœur les poèmes d’Homère et les œuvres des grands tragiques. Il était une création de la littérature : son amour pour Ephestion, à qui il ne survécut que six mois, est celui d’Achille pour Patrocle.
Marguerite de Valois
Celle que l’on nomme la reine Margot n’est pas tout à fait cette femme de luxe et de volupté que l’on s’est plu à imaginer. Fille d’une époque de fer et de sang, celle des guerres civiles, elle en endure les horreurs et la Saint-Barthélemy la marque à tout jamais. Princesse puis reine, elle croit pouvoir jouir des atouts de son rang. Comme un prince, comme un roi, elle affiche ses amours, elle déploie le luxe ostentatoire des puissants et participe aux clans politiques: vaine liberté, vains espoirs qui la renvoient sans cesse à elle-même, à cette femme qui ne peut exister ailleurs que dans le faste de la représentation. Car Marguerite subit jusque dans sa chair le joug de sa famille qui toujours l’utilise pour après la rejeter. Etre la fille de Catherine de Médicis, être la soeur de Henri III distordent sa vie et sa destinée au point de la rendre misérable. Contrainte d’épouser le huguenot Henry de Navarre, futur Henry IV, premier roi Bourbon, elle ne trouve dans cette alliance qu’incompréhensions et infidélités. Marguerite de Valois, femme de scandale et de volupté, sûrement! Mais que de courage, voire de témérité puisque, à la fin de sa vie, la dernière des Valois, sans renoncer à cette liberté qui lui a coûté si cher, appuie et favorise la nouvelle dynastie des Bourbons. Janine Garrisson, professeur émérite des universités, a écrit de nombreux ouvrages sur les périodes troublées du XVIe et du XVIIe siècle.
Saint Louis, roi de France
Saint-Louis, un des piliers de notre civilisation, plus fort aujourd’hui que jamais. Tout autour, la maison s’écroule. Nous éprouvons un besoin plus viscéral de nous accrocher au solide. Et Saint-Louis a du passé, mais encore plus d’avenir. Son auréole nous a caché son génie. Les saints et les génies, deux espèces d’hommes si démesurés qu’à leur propos l’humanité moyenne se fourre généralement le doigt dans l’œil. Nous prenons souvent les saints pour des petits bonshommes en sucre de l’imagerie de Saint-Sulpice. Comment ces santons étrangers à nos passions comprendraient-ils les êtres de chair qui en sont pétris ? Rien de plus faux ! Les saints sont avant tout des passionnés, des condensateurs vertigineux d’énergie, des hors-la-loi commune, s’élançant, en ruant dans les brancards, vers la Loi des cieux. Au lieu de se borner à rapetasser l’actualité, comme la plupart des gouvernants de ce monde, qui ne sont que des gouvernés, Saint-Louis se précipite sans cesse « jusqu’au fond des choses » de tout son vol radieux d’ange aux yeux de colombe. Au nom de la loi suprême d’amour, il veut extirper partout le mal, œuvre du diable. Prince de la Paix, il comprit que la mission remplacerait un jour la croisade. Il fit tout pour humaniser la guerre. En soignant les blessés, en interdisant le viol et le pillage, il annonçait la Croix Rouge et les Conventions de Genève. Père lointain de l’ONU, il tenta de substituer dans le règlement des conflits, l’arbitrage à la guerre. Roi architecte, il lança sur l’Europe une troupe de bâtisseurs, conquérants pacifiques. Roi de lumière, il nous laissa son portrait dans le ciel de Paris ; la Sainte Chapelle, fleur de verre et de lumière, aussi allégée de matière que l’âme s’envolant du corps. Quel plus invincible exemple à donner à notre siècle noir que celui de l’ange qui força la vénération des plus durs et qui arracha à Voltaire, peu suspect de bienveillance envers les saints, ce cri de louange :