Ermites dans la Taïga
Une famille de vieux-croyants démunis à l’extrême, subsistant dans une cabane misérable, en pleine taïga, coupés de la civilisation depuis… 1938 : telle est l’incroyable réalité décrite par Vassili Peskov, qui raconte ici avec passion et minutie l’aventure des ermites de notre temps, puis les vains efforts de la plus jeune d’entre eux, Agafia, pour se réadapter au monde. Nouvelle version du mythe de Robinson, manuel de survie dans la taïga, histoire de femme aussi, ce livre riche et multiple a rencontré lors de sa parution chez Actes Sud en 1992 un succès qui ne s’est jamais démenti.
Un printemps arabe
Auteur d’une monumentale Histoire de l’armée allemande, Jacques Benoist-Méchin fut aussi un grand spécialiste du monde arabe. Cet ouvrage, publié après Mustapha Kémal ou la mort d’un empire et Ibn-Séoud ou la naissance d’un royaume, est le fruit d’un voyage effectué à travers sept pays du Proche-Orient. Ayant parcouru plus de dix mille kilomètres et vécu au contact de toutes les catégories sociales, depuis les plus humbles fellahs jusqu’aux souverains les plus fastueux, l’auteur nous rapporte ses impressions sur un monde où se côtoient les vestiges des civilisations antiques et les réalisations modernes les plus stupéfiantes. Un Printemps arabe, classique aujourd’hui réédité, tient tout à la fois de la description géographique, de l’essai politique et de l’histoire vécue. Mettant en perspective les événements, explorant les mentalités, observant la vie brute, cet ouvrage contribue à faire comprendre l’islam et les pays arabes qui n’ont cessé d’être le théâtre de bouleversements plus ou moins prévisibles.
Été 1941 : les armées nazies balaient la plaine russe, emportant tout sur leur passage. Mais derrière elles, les patriotes se regroupent, forment des maquis et passent à l’action. Dans la seule région de Tchernigov, au nord de Kiev, le détachement de Fédorov fera sauter durant la guerre 683 convois allemands, 7 trains blindés, 47 ponts et tuera 25 000 Allemands. Ces chiffres soulignent le rôle capital joué dans la défaite hitlérienne par les maquis soviétiques. Mais que sait-on de précis sur ces maquis, leur organisation, leur armement, leur tactique, leurs liaisons avec l’arrière? Voici enfin un ouvrage qui nous renseigne sur la vie quotidienne et l’activité des partisans opérant dans les immenses forêts de l’Ukraine. Ce premier tome évoque la dure période de l’organisation clandestine des partisans dans un pays terrorisé par la Wehrmacht.
Hiro-Hito – L’empereur ambigu
Au cours d’un des règnes les plus longs de l’histoire, l’empereur Hiro-Hito a été le témoin actif de tous les événements qui ont bouleversé le monde depuis la prise de la Mandchourie par le Japon en 1931, la première des crises internationales qui devaient aboutir à la Deuxième Guerre mondiale. Mais cette vie mouvementée a fait l’objet d’une véritable conspiration du silence. Les gouvernements successifs du Japon et des États-Unis ont, par un accord tacite, jeté le voile sur les responsabilités de l’empereur dans la guerre de Chine en 1937, l’attaque de Pearl Harbor en 1941 et la conduite ultérieure des opérations. Ainsi est née la légende d’un Hiro-Hito fantoche, tenu à l’écart des décisions, prisonnier d’une junte militaire toute-puissante, dont il ne se serait affranchi qu’en 1945 pour lui imposer la capitulation de son pays. Cette légende, nous révèle Edward Behr, fut la plus habile campagne d’intoxication des temps modernes. A l’aide de documents, de témoignages et d’archives, l’auteur, sans haine ni parti pris, nous dit ce que fut le rôle réel de l’empereur et nous restitue son vrai visage.
La hache et la croix
Lorsque Clovis succède à son père Childéric, les rudes guerriers francs voient d’un œil sceptique ce blanc-bec de quinze ans accéder au pouvoir. A cette époque, la Gaule est divisée en plusieurs royaumes barbares dont les rois, chrétiens mais adeptes de « l’hérésie » arienne, sont subis de mauvaise grâce par le peuple gallo-romain massivement catholique. Le chétif territoire des Francs de Clovis est acculé au royaume de « l’illustrissime et clarissime » Syagrius, ultime vestige de l’Empire romain. Le jeune Clovis se révélera bien vite comme un conquérant redoutable et sans scrupule. D’abord secondé dans ses entreprises par Loup et Otto, ses leudes fidèles, il se lance dans un dessein grandiose et fou : la conquête des Gaules. Quant aux deux compères, ils courront maintes aventures, croisant des pucelles au cœur tendre, des nonnes plus ou moins authentiques, des fous de Dieu, une druidesse au cul sale, une future reine assez surprenante, une Geneviève pas encore tout à fait sainte, des ruffians, des pirates, et même le chevalier Lancelot du Lac…
Montmartre du plaisir et du crime
On pourrait dire que ce livre est déguisé. En apparence c’est une oeuvre, somme toute traditionnelle, du grand historien de Paris que fut Louis Chevalier ― des parties et sous-parties, des notes, des références ― mais sous ces dehors académiques, c’est d’une féerie qu’il s’agit. En l’ouvrant à n’importe quelle page, on y rencontre des personnages fabuleux, Salis au Chat Noir, Bruant au Mirliton, Lautrec au Moulin-Rouge avec la Goulue et Valentin, et Yvette Guilbert, Damia, Fréhel. Au fil des chapitres, les belles courtisanes, Liane de Pougy, la belle Otéro, Emilienne d’Alençon, côtoient Barrès et Mac Orlan, Carco et Zola qui s’en inspirera pour ces grandes héroïnes du plaisir et du crime, Gervaise dans son lavoir de la rue des Islettes, et Nana, inoubliablement représentée par cet autre montmartrois que fut Edouard Manet. Les lieux parcourus sont ceux du crime, « décor d’ombre, de misère, de vengeance, de peur »
Les maîtres du troisième Reich
Ce livre de 452 pages pages est dans un état très moyen. Il a été imprimé en 1965. « Le chroniqueur de cette époque reste perplexe devant le problème qui se pose à lui, de montrer comment tant d’incapacité, de médiocrité et d’absence de caractère a pu provoquer de telles répercussions. Point de grandeur. On ne rencontre, au contraire, que « petites » faiblesses, égoïsmes, prétentions, impulsions dans des caractères aussi parfaitement insignifiants que dépourvus de tout scrupule. Dans le cas tout au moins des dirigeants nationaux-socialistes, l’analyse de la structure psychologique d’un régime totalitaire ne relève pas, comme on l’a souvent cru, de la démonologie et de ses concepts imprécis, mais elle se ramène plutôt à la description des faillites concrètes et individuelles. D’Hitler à Heydrich, de Goebbels à Rosenberg, nous avons affaire à des individus constamment dominés par leurs passions ou leurs instincts, se hissant ainsi au pouvoir ou se laissant entraîner par un mouvement qui les y pousse.
Pendant plusieurs saisons, Ayla et son compagnon Jondalar ont tout partagé. Ils ont taillé le silex, entretenu le feu, chassé le renne et le cerf, construit des abris et des bateaux. Ensemble ils ont eu peur et froid, et vécu dans une intimité du corps et de l’esprit qui a fait naitre en eux un sentiment troublant et inconnu. Le clan remuant des « chasseurs de mammouths » qui les accueille est stupéfait par ce couple de géants blonds aux yeux bleus qui savent monter à cheval et apprivoiser le loup. Parmi eux, Ranec le sculpteur est ému par Ayla. Le combat immémorial de l’amour et de la jalousie s’est déclenché.
Passé la surprise et l’émerveillement suscites par Ayla, la jeune étrangère aux cheveux blonds qu’ils ont recueillie, les hommes du « clan de l’ours » ont pris peur de ses dons extraordinaires. Parce qu’elle prétend chasser comme les hommes, parce qu’elle sait rire et pleurer, éprouve des sentiments inconnus d’eux, parce qu’elle voudrait garder son enfant pour elle seule enfin, Ayla sera maudite et exilée. « Pars a la recherche de ton peuple, lui a dit Iza la guérisseuse. Va vers le nord. Retrouve ton clan et un compagnon. » Un long voyage solitaire commence, au bout duquel Ayla rencontre deux jeunes gens insouciants et aventureux. L’un d’eux est Jondalar. Comme elle, il est blond et ses yeux sont bleus.
Les mystères de Venise
Fondée peu après 528, elle fut la capitale pendant onze siècles (697-1797) de la République de Venise. Durant le Moyen Âge et la Renaissance, la ville fut une grande puissance maritime, à l’origine de la Quatrième croisade et victorieuse lors de la bataille de Lépante en 1571 contre l’Empire ottoman. Grâce à ses liens avec l’Asie et le Proche-Orient, dont le marchand et explorateur Marco Polo fut l’initiateur, elle devint également l’une des principales places commerciales d’Europe, notamment de la soie, des céréales et des épices. Enfin, elle est un centre culturel majeur, du xiiie à la fin du xviie siècle, dont les peintres de l’École vénitienne (dont Titien, Véronèse et Le Tintoret), Carlo Goldoni et Antonio Vivaldi sont les principaux représentants.
Le voyage
Automne 1942, la Pologne est sous le joug nazi. Katarzyna et Elzbieta, jeunes Juives polonaises, réussissent à fuir le ghetto pour échapper à la déportation. Un long périple les mène chez l’ennemi même, en Allemagne, où, elles s’inscrivent pour le travail volontaire. Comme le dit leur père, «plus les projets sont fous, plus ils réussissent». Mais le subterfuge, utilisé par de nombreux Juifs, est déjà connu de la Gestapo. Contraintes d’errer d’usines en fermes, de changer de noms et de rôles, les deux sœurs vivent dans la peur d’être démasquées et l’espoir de retrouver leur père et leur pays.
Le tombeau de Saqqarah
Retrouver le » rouleau de Thot « , un papyrus rédigé de la main même du dieu qui confère le pouvoir sur la mort et la résurrection : tel est le rêve du prince Kâemouaset, fils de Ramsès II, érudit, médecin et magicien. Inlassablement, il fouille la nécropole de Saqqarah, violant les sépultures et troublant le repos des momies. Mais on ne cherche pas impunément à se hisser au rang des dieux, et la vengeance de Thot sera terrible. Fresque historique et conte magique, cette quête démesurée plonge le lecteur dans la mystérieuse et fascinante Egypte des pharaons, où chacun, paysan du Nil, scribe ou roi, vit de plain-pied avec le sacré et le surnaturel.
Irak – La ruée vers l’or
Alain Coutte fut à 18 ans l'un des plus jeunes pilotes professionnels au monde et compte à son actif plus de 3 000 heures de vol. Ayant passé plus de 17 ans de sa vie dans des groupes français de négoce et de commerce international de premier plan où il exerça des fonctions de dirigeant, il parle couramment plusieurs langues étrangères. Épris de justice, il se définit comme un homme libre de tout intérêt, de toute idée préconçue, de toute idéologie et de toute appartenance politique ou religieuse.
La Guerre des Gaules
Un ouvrage unique en son genre, relation écrite par l'acteur principal du drame qu'elle fait revivre, et publiée pendant cette guerre de huit ans, à des fins de propagande personnelle : un tour de force, qui ne fut jamais répété. Cette histoire d'un conflit prolongé est un livre de combat, en même temps que le témoignage le plus ancien et le plus important sur les origines de la France, la Belgique, la Suisse, l'Allemagne rhénane et la Grande-Bretagne. C'est bien un grand peuple celtique en pleine évolution que César a gagné à la civilisation latine, ce fut aussi une culture dont nous commençons à entrevoir l'originalité et le raffinement.
Fortune de France – Tome I
De la mort de François Ier en 1547 à l'édit de Nantes en 1599, la France s'enlise dans l'épreuve des guerres de religion. C'est dans ce pays dévasté, en proie à la misère, au brigandage, à la peste, à la haine, que grandit le jeune Pierre de Siorac, rejeton d'une noble famille périgourdine et huguenote, héros et narrateur du roman. Dès ce premier volume d'une saga qui nous conduira jusqu'à la fin du siècle, c'est toute une époque qui revit à travers l'histoire des Siorac, avec ses paysans, ses princes, ses hommes d'épée ou d'Église, ses truculences et ses cruautés; sa langue, aussi, savoureuse, colorée, merveilleusement restituée au lecteur d'aujourd'hui. Époque où peu à peu va naître une exigence de tolérance et de paix, en écho au cri d'indignation et d'espoir de Michel de l'Hospital : « Ne verra-t-on la Fortune de France relevée ? »
Une trentaine de récites extraordinaires jalonnent ce livres à propos de la Forêt d’Orléans.
La vie de Disraeli
Le nom de Benjamin Disraëli est inséparable d’une période faste de l’histoire d’Angleterre qui commence par l’avènement en 1837 d’une reine de dix-huit ans, Victoria, et s’achève en 1901 à la mort de la souveraine. Au cours de ce long règne, Disraëli aura été deux fois premier ministre (en 1868, puis de 1874 à 1880) et aura dirigé l’un des deux grands partis politiques du pays, le parti tory (conservateur), l’autre étant le parti libéral mené par. son rival Gladstone. Si. à partir de 1876 la reine peut ajouter à ses titres celui, féerique, d’impératrice des lndes. c’est à Disraëli qu’elle le doit. Pourtant nul n’avait plus de chemin à parcourir pour venir au pouvoir que Benjamin Disraëli, né en 1804 d’une famille d’origine italienne et juive installée à Londres depuis deux générations. Surmontant tous les handicaps, ce jeune dandy prodigieusement doué, qui se console de ses échecs en écrivant des romans à succès, qui aime la poésie et les histoires chevaleresques, devient un orateur célèbre, un des géants de la politique anglaise, un ami de l’austère reine Victoria.
Zita – La dernière impératrice
Zita de Bourbon-Parme, princesse de Parme puis, par son mariage, impératrice-reine d’Autriche-Hongrie, est née le 9 mai 1892 à Camaiore, en Italie. Épouse de l’empereur Charles Ier, elle est la dernière impératrice d’Autriche, reine de Hongrie et reine de Bohême. Dix-septième enfant du duc Robert Ier de Parme, destitué du duché de Parme et de Plaisance après l’annexion de ce dernier par le Royaume de Piémont-Sardaigne, et de l'infante Maria Antónia de Portugal, sa deuxième femme, Zita se marie avec l’archiduc Charles d’Autriche en 1911. Après la Première Guerre mondiale, en 1918, les Habsbourg sont déposés tandis que l’Empire d’Autriche-Hongrie est divisé en plusieurs nations indépendantes : l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie et l’État des Slovènes, Croates et Serbes principalement. Charles et Zita sont alors forcés de s’exiler en Suisse puis à Madère, où Charles meurt en 1922. Pendant son veuvage et alors qu’elle n’a que 29 ans, Zita et son fils Otto deviennent des symboles d’unité pour la dynastie exilée. Fervente catholique, Zita reste fidèle à la mémoire de son mari et élève ses huit enfants dans les traditions des Habsbourg.
La France et l’ONU (1945 à 1995)
L’histoire de la diplomatie française depuis la fin de la seconde guerre mondiale à nos jours, et plus particulièrement son rôle en tant que membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU.
L’OAS contre De Gaulle
On connaît Jacques Delarue comme historien (Histoire de la Gestapo), on découvre ici le témoin. Commissaire de police, il a participé au premier rang à la lutte contre l’O.A.S. Un témoignage unique et passionnant sur le métier de policier; un document exceptionnel sur une des pages les plus dramatiques de notre Histoire.
L’étoile et le croissant
L’Étoile et le Croissant, publié par les Presses de la Cité en 1988 et couronné à l’époque par le prestigieux prix Pulitzer, est aujourd’hui mis à jour par son auteur, auteur David Shipler, l’une des très grandes plumes du journalisme américain. Correspondant du New York Times à Jérusalem de 1979 à 1984, David Shipler brossait un tableau fidèle, et aussi proche que possible de l’objectivité, de la situation au Proche-Orient. A l’américaine, autrement dit en mettant l’accent sur les faits, avec de nombreux témoignages à l’appui : ceux des ténors des deux camps mais également – et surtout – d’Israéliens et de Palestiniens « de base. » Les conclusions de ce tour d’horizon n’étaient alors guère optimistes… de retour sur le terrain quinze ans plus tard, Shipler a retrouvé ses interlocuteurs d’antan. Ceux-ci lui ont confirmé que le formidable espoir suscité par l’engagement du processus de paix avait cédé la place à un sentiment de « colère personnelle », de trahison intime d’un côté comme de l’autre. Et que la montée parallèle des fondamentalismes islamique semblait irrésistible. La constatation de l’auteur est à la fois simple et tragique : au lieu de s’améliorer et de tendre vers une situation acceptable pour les deux parties, la situation n’a fait qu’empirer. Dramatiquement et sans solution apparente… De 1973 à 1975, David Shipler couvert la fin de la guerre du Vietnam pour le New York Times. En poste à Moscou de 1977 à 1979, puis à Jérusalem au début des années quatre-vingt, il a suivi pour son journal l’actualité diplomatique depuis Washington jusqu’en 1988. Loin d’être obsolète, son livre demeure d’une actualité brûlante.
Sissi, les forces du destin
1853. Par le caprice du destin et le coup de foudre de l’empereur François-Joseph, le souverain le plus puissant de son temps, Élisabeth, princesse en Bavière, devient, à l’âge de seize ans, impératrice d’Autriche. Accablée d’une exceptionnelle beauté et d’une chevelure unique, dont s’empareront toutes les mièvres légendes, elle quitte une enfance joyeuse, nourrie de rires et de grand air, pour traverser, en dépit de l’indéfectible amour de l’empereur, les plus sombres désolations. Le lourd protocole de la cour de Vienne, l’hostilité de sa belle-mère qui s’empare de ses trois enfants, la mènent à trouver refuge dans l’exil et la maladie. Anorexique, fantasque, mélancolique, cette sœur jumelle du prince Hamlet consacrera l’énergie de son désespoir à sa Hongrie bien-aimée, dont elle devient reine, acclamée par la foule, en 1867. 1898. Assassinée d’un coup de poignard, à Genève, par un anarchiste italien, l’éternelle errante vêtue de noir, frêle figure emblématique liée malgré elle au sang de l’Histoire, emportera dans le secret de son tombeau impérial son tragique rêve de liberté.
Reportages
C’est en 1959 que Christian Brincourt débute sa carrière de journaliste. Depuis une quarantaine d’années – 13 ans à RTL, 28 ans à TF1 -, son nom est connu dans le monde du grand reportage et de l’audiovisuel. Au cours de toutes ces années d’investigation, qui l’ont conduit du Biafra à l’Himalaya, ou qui l’ont amené à côtoyer le général De Gaulle ou Indira Gandhi, Christian Brincourt avait toujours un appareil photo en poche, à la fois par plaisir et par souci professionnel. De ces voyages, de ces tournages (grandes expéditions dans l’Everest ou en Amazonie) et de ces rencontres (Lino Ventura, Brigitte Bardot, Eric Tabarly, Paul Emile Victor), il a ramené des images fortes et insolites. Ces photographies sont à l’image de l’éclectisme des grands reportages qu’il a réalisés. Loin de vouloir se comparer aux plus éminents photographes, le grand reporter qu’est Christian Brincourt, a simplement su saisir en maintes occasions, l’opportunité d’être le seul » photographe » sur place.
Le portail
François Bizot, membre de l’École française d’Extrême Orient, est fait prisonnier au Cambodge par les Khmers rouges, en 1971. Enchaîné, il passe trois mois dans un camp de maquisards. Chaque jour, il est interrogé par l’un des plus grands bourreaux du vingtième siècle, futur responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts, aujourd’hui jugé pour crimes contre l’humanité : Douch. Au moment de la chute de Phnom Penh, en 1975, François Bizot est désigné par les Khmers rouges comme l’interprète du Comité de sécurité militaire de la ville chargé des étrangers auprès des autorités françaises. Il est le témoin privilégié d’une des grandes tragédies dont certains intellectuels français ont été les complices. Pour la première fois, François Bizot raconte sa détention, décrit une révolution méconnue, démonte les mécanismes de l’épouvante et fait tomber le masque du bourreau monstre. Grâce à une écriture splendide et à un retour tragique sur son passé, l’auteur nous fait pénétrer au cœur du pays khmer, tout en nous dévoilant les terribles contradictions qui — dans les forêts du Cambodge comme ailleurs – habitent l’homme depuis toujours. (Ethnologue, François Bizot a été affecté depuis 1965 dans différents pays de la péninsule indochinoise, dont il étudie la religion. Directeur d’études à l’École pratique des hautes études, il est titulaire de la chaire de « Bouddhisme d’Asie du Sud-Est »)
Héros et Dieux du nord
Héros et dieux du Nord s'inscrit dans la série des guides iconographiques après La Bible et les saints, Héros et dieux de l'Antiquité et les Dieux du bouddhisme. La mythologie nordique, contrairement à celle du monde gréco-romain, est assez mal connue en France : ce volume se propose de nous la faire découvrir, notamment à travers les représentations artistiques qu'elle a suscitées de la préhistoire à nos jours.Près de cent cinquante notices – de AEgir (Océan) au géant Ymir, en passant par le « beau dieu » Baldr, l'énigmatique Loki, Odinn, Thorr, les valkyries – mettent donc en scène les différents personnages du panthéon scandinave, auxquelles s'ajoutent quelques notices plus générales sur l'art viking, les gravures rupestres, les sagas ou encore le mythographe islandais Snorri Sturluson (début du XIIIe siècle). Comme pour les précédents volumes de la série, chaque notice comprend la tradition mythologique, les principales représentations, les attributs éventuels, les sources (saga, Edda, etc.), une bibliographie et des renvois aux notices corrélatives.
Provence-Auschwitz
De 1939 à 1944, de nombreux camps d'internement existèrent dans l'actuelle région Provence-Alpes-Côtes d'Azur. Le camps des milles, près d'Aix-en-Provence, occupa, avec ses « annexes », plusieurs fonctions : camp d'internement pour ressortissants du Reich en 1939-1940, centre de transit pour étrangers désireux de quitter la France, lieu de regroupement des juifs raflés de l'été à l'automne 1942. A partir de sources peu explorées, cet ouvrage fait le point sur cette galaxie de l'internement et sur son rôle dans l'exclusion et les transferts des juifs en zone nord, à destination des camps d'extermination. Avant novembre 1942, ces transferts furent pris en charge par les autorités vichystes. Ils s'accentuèrent après l'occupation avec de fortes différences entre l'attitude des autorités allemandes et italiennes.
À l'occasion des 140 ans de La Dépêche du Midi, Vite et bien, des nouvelles de La Dépêche offre un regard romancé mais réaliste sur l'histoire de ce journal mythique. Nourri de recherches documentaires et d'entretiens avec les «anciens» qu'ils soient ouvriers typographes, rédacteurs en chef ou standardistes, le texte de Michel Mathe offre une traversée d'un siècle et demi d'histoire politique, économique et journalistique du sud-ouest de la France. Ce roman, d'une forme peu conventionnelle, est constitué d'un ensemble cohérent de nouvelles qui se répondent les unes aux autres et s'enchâssent pour dresser un portrait impressionniste mais étonnamment pragmatique de ce vénérable quotidien. Un ouvrage qui prouve, si besoin était, la vitalité sans cesse renouvelée de la Dépêche du Midi, le journal de la démocratie qui renseigne vite et bien.
Bagnoles-Téssé et… l’histoire
Comment Bagnoles-Tessé a connu le destin du département ou pays normand de l’Orne ? Selon la légende locale, les origines de l’activité thermale dateraient du Moyen Âge. Cette dernière raconte que le seigneur médiéval Hugues de Tessé sentant qu’il atteignait la fin de sa vie décida d’abandonner son cheval Rapide dans la forêt d’Andaine. Il fut stupéfié quand l’animal revint quelques heures plus tard, fort et totalement revitalisé. Sans aucun ressentiment, Rapide emmena son maître vers les eaux de Bagnoles où, après avoir bu, il fut aussi rajeuni. La station thermale était née…
C’était le XXe siècle – Tome I
Deux guerres mondiales, des millions de morts, la fission de l'atome, la conquête spatiale, le village planétaire. Une ère explosive s'achève. Le siècle le plus extraordinaire et le plus sanglant de l'histoire de l'humanité vit ses dernières années. Parce que le mal y atteint un degré insoutenable, Alain Decaux, qualifie la période 40-45 de « guerre absolue ». A Auschwitz, aux massacres staliniens de Katyn et à Hiroshima répondent les crimes individuels de monstres sanguinaires comme le docteur Petiot ou Henri Lafont, le chef de la Gestapo française. Ces cinq années sont le temps de l'horreur quotidienne. Quand Alain Decaux raconte, avec sa voix passionnée, tout à coup nous voyons, nous entendons, nous comprenons ces hommes et ces événements humbles ou prodigieux, qui sont la mémoire de notre temps et le roman de notre aventure collective.
Tant que dure le jour
« Le pire, c’étaient les Stukas. Je les entendais à des kilomètres de distance, pareils à un gros essaim d’abeilles qui se dirigeait droit sur nous dans le ciel sans fin du désert. Tandis que le bourdonnement se rapprochait, mon coeur battait la chamade… » Originaire de Grande-Bretagne, Susan Travers a connu une destinée sans équivalent : une enfance dorée, la grande vie entre châteaux et hôtels chies d’Europe, avant d’être la première femme à s’engager dans la Légion étrangère. Le siège de Bir-Hakeim reste son fait d’armes le plus marquant ; pendant deux semaines, avec 2 000 soldats, elle résiste à l’offensive de Rommel et au feu de l’ennemi. Mais au-delà de son ralliement à la cause des Français libres en 1940, sa grande aventure fut son amour passionné pour le général Koenig. « Là où vous irez, j’irai aussi », lui avait-elle dit. Et rien, pour elle, n’eut autant le goût de la victoire.
Le cavalier de la terre promise
« Faux juif ! fils de personne ! » Dans le shtetl, la communauté juive d’un petit village de Pologne, c’est ainsi que les gamins appellent Andréi Parocki. Sa mère, tout le monde la connaissait ; elle s’appelait Myriam, et c’était la fille du rabbin. Mais son père … Un jour, Andréi apprendra que son père était un hussard, qui viola la belle Myriam. Elle en mourut neuf mois plus tard. Fils de personne… Cet enfant déchiré entre deux cultures, ce juif doublement errant, va devenir soldat, lui qui déteste la violence Mais très vite, il va se révolter contre l’uniforme et prendre la défense des opprimés, paysans et ouvriers qu’on abat comme des chiens dans la Pologne et la Russie de ce début de siècle. Pourtant, malgré l’amour et l’amitié, il reste un déraciné, et finira par comprendre que pour les fils d’Israël, il n’est qu’une terre promise : la Palestine
1572-1588: années « venteuses et tracasseuses » où catholiques et protestants continuent de s’entredéchirer. Quittant de nouveau son château périgourdin, le huguenot Pierre de Siorac retrouve Paris où il devient le médecin, puis l’agent secret d’Henri III. Mûri, mais non vieilli, Pierre va découvrir, au cours de périlleuses missions, les menaces qui guettent le royaume, à l’heure où l’ambitieux Philippe II d’Espagne arme contre le roi de France le bras du duc de Guise, chef redouté de la Ligue…
Les mystères de Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg est devenu un des itinéraires préférés des Européens… Pour l’auteur, loin du simple parcours touristique, le lien qui l’unit à cette ville est viscéral. Son ancêtre, le capitaine de vaisseau Jean-Louis de Tredern, après avoir participé à la bataille de Yorktown aux côtés de Lafayette, y a longuement séjourné sur l’invitation de Catherine II. Isabelle de Tredern propose d’entrer dans les entrailles de cette cité captivante en suivant les personnages les plus marquants de son histoire : Pierre le Grand, son créateur, bien sûr, mais aussi et surtout les femmes qui ont poursuivi son oeuvre et modelé cette ville telle que nous pouvons l’admirer aujourd’hui. Car pendant un siècle, fait unique dans l’Histoire, cinq femmes régnèrent sur la Russie. De mystères dévoilés en descriptions détaillées, Saint-Pétersbourg apparaît au fil de ces pages pétillantes dans toute sa splendeur, celle qui éblouit encore et toujours tant de visiteurs.
Thomas Arbousset est né en 1810. En 1832, il quitte la France et commence en 1833 un ministère auprès des Sotho, crée la station missionnaire de Morija, qui abrite toujours le siège de l'Eglise évangélique du Lesotho. Son seul ouvrage connu en France est « La relation d'un voyage d'exploration au nord-est de la Colonie du Cap de Bonne-Espérance' », publié en 1842, qui a fait de lui le découvreur des sources de l'Orange et lui vaut une place dans les livres de géographie : Le Mont-aux-Sources porte encore le nom qu'il lui a donné. La présente édition comporte aussi la « Notice sur les Zoulas, chapitre xvi de la « Relation », où l'on trouve le « chant des louanges » de Dingan, roi des Zulu, successeur de Chaka. Ce texte a été recueilli sur le terrain en 1838, auprès de Zulu réfugiés au Lesotho, transcrit et traduit par Arbousset. Il est sans doute le premier chant de louanges bantou à bénéficier d'un tel traitement ethnographique.
Jusqu’au bout sur nos Messerschmitt
La vie du Général Galland se confond, de 1934 à 1945, avec l'histoire de l'aviation de chasse allemande. II est un de ses premiers pilotes alors que, sous l’impulsion de Goering, elle se reconstitue dans la clandestinité. Dès lors, il participera à toutes les actions. As de cette arme, pilote aux innombrables victoires, il finira par en être le commandant en chef. Avec ses Messerschmitt, il participe à la guerre d’Espagne, au « blitzkrieg » de Pologne, à la campagne de France. Rien ne résiste plus à l'aviation allemande qui domine totalement le ciel. Mais les grands raids sur Londres portent à l'armée aérienne du Reich un premier coup qui, plus tard, se révélera fatal. Enivré par sa puissance, ne rêvant que massacres et représailles, Hitler commet la folie de sacrifier les chasseurs aux bombardiers…
Jean-Baptiste Doumeng
Sa fortune est due pour l’essentiel au commerce qu’il a développé avec les pays du bloc de l’Est pendant la période de la guerre froide. Il est l’un des seuls hommes d’affaires, avec Armand Hammer, à disposer d’un bureau à Moscou malgré la présence du rideau de fer. Fort en gueule et doté d’une faconde truculente, il a contrôlé de facto et indépendamment du pouvoir politique la totalité du commerce agro-alimentaire entre la France et l’URSS des années 1960 à 1981, date à laquelle l’arrivée d’Édith Cresson au ministère de l’Agriculture a marqué le début de la reprise en main par l’État de ces échanges commerciaux. À sa mort, en 1987, son groupe pèse 30 milliards de francs, soit 4,5 milliards d’euros.
L’Express – L’aventure du vrai
L’express, l’aventure du vrai, un quart de siecle vu par camus, cau, daniel, gallo, giroud, mauriac, mendes france, mitterand, sartre, servan-schreiber.
Piégés par Staline
Le 14 juin 1946, Staline et le Soviet suprême offrent l’amnistie aux Russes « blancs » et à leur famille vivant en France et les exhortent à venir reconstruire la mère patrie. Dans le ce climat si particulier de l’après-guerre, plusieurs milliers de Français d’origine russe ou mariés ȧ des Russes partent vivre en Union soviétique. On les appelle Vazvrachiensé, c’est-à-dire les Retournants. Dès leur arrivée en URSS, le piège se referme. Privés de leurs papiers d’identité français, déchus de leurs droits civiques, ils sont placés de force aux quatre coins de l’empire où ils doivent apprendre à survivre en parias, comme des citoyens de seconde zone. Abandonnés par la France au nom de la grande politique et des bonnes relations franco-soviétiques, ces Retournants meurent en grande majorité au goulag ou isolés à des milliers de kilomètres de Moscou. Sans jamais avoir revu la France. Par devoir de mémoire, et souvent pour la première fois, les survivants témoignent…
La Grande migration
Lorsque le rideau de fer s’ouvre, des populations prisonnières depuis des décennies retrouvent la liberté. Au même moment, l’Empire soviétique s’effondre. C’est le début d’une nouvelle grande migration. Une vague de départs se produit vers l’Allemagne, Israël, les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux. Terre d’émigration, la Russie devient aussi en un laps de temps très court un grand pays de refuge, d’accueil, mais également de transit. Parce que la frontière peut être synonyme de richesse, d’autres mouvements se développent : ils sont temporaires, parfois pendulaires, de durée variable. C’est la Russie dans toute sa complexité qui se reflète dans ces pérégrinations de gens qui, en choisissant de s’exiler ou de se déplacer, votent avec leurs pieds et deviennent acteurs des relations internationales. Un espace russe et russophone s’étend aujourd’hui de l’ex-URSS à l’Amérique du Nord en passant par l’Europe et le Moyen-Orient.
Les enfants de Staline
Au cœur du Moscou post-communiste des années 1990, un jeune reporter retrouve la trace des siens et de ces existences qui le hantent… L'ascension et la chute de son grand-père, Boris Bibikov, pur homo sovieticus, héros de la collectivisation tragique des débuts de l'ère stalinienne, victime des purges de 1937. L'odyssée de sa mère, Ludmila, livrée à trois ans à peine au chaos de la Seconde Guerre mondiale, séparée de sa sœur au cours de leur fuite à travers les steppes russes, d'orphelinats surpeuplés en hôpitaux insalubres. Le drame de ces amants pris dans la tourmente de la guerre froide : Mervyn, son père, un Anglais russophile qui avait osé refuser les avances du KGB, et Ludmila, devenue une brillante intellectuelle dissidente.
Triangle rouge
Agée de 24 ans lors de son arrestation, Catherine Roux –matricule 35 282 – fut marquée du « triangle rouge » de ceux qui faisaient de la résistance. — Voici le livre du courage. Pas de la peur, et Dieu sait pourtant qu’elles lui étaient promises ces femmes traquées, arrêtées, torturées, jetées dans les prisons, puis franchissant le seuil de l’univers concentrationnaire parmi les coups, les cris, les aboiements des chiens. Certaines d’entre elles ont rejeté la peur, ne lui ont même pas livré leurs songes. « Dévêtue, battue, piétinée, cravachée, échevelée. », Catherine Roux entend les agents de la Gestapo lui assurer « qu’elle est juive, qu’ils le prouveront scientifiquement », et de s’armer d’un mètre-ruban de couturière pour mesurer l’écart entre ses deux yeux…
Moi, Capitaine Dreyfus
En mars 1896, le lieutenant-colonel Georges Picquart, devenu chef du service de renseignements (section de statistique) en juillet 1895, intercepte un document, le « petit bleu », qui ne laisse aucun doute sur les accointances de son auteur, le commandant Esterhazy, avec l'ambassade d'Allemagne. Il découvre par ailleurs que le dossier secret comportant des pièces couvertes par le secret militaire, communiqué au Conseil de guerre pendant le délibéré, à l'insu de la défense, est vide de preuves. L'affaire Dreyfus naît à ce moment-là, à la suite de l'acquittement du véritable traître, Ferdinand Walsin Esterhazy, au moment où Émile Zola publie « J'accuse…! » dans l’Aurore du 13 janvier 1898, une lettre adressée au président Félix Faure où il affirme que Dreyfus est innocent. L'État engage alors un très médiatisé procès en diffamation à rebondissements, au terme duquel Émile Zola est condamné au maximum de la peine.
Nicolas II – La transition interrompue
Le règne du dernier empereur de Russie a-t-il marqué l’inexorable déclin d’un régime ne pouvant déboucher que sur une rupture violente et radicale _ celle d’Octobre 1917 _ ou bien recelait-il les éléments d’une transition interrompue, celle que la Russie de Boris Eltsine, quatre-vingts ans après, s’est mise en devoir et en peine de reprendre? S’attachant au destin du dernier tsar de Russie, l’ouvrage d’Hélène Carrère d’Encausse soulève une multitude de questions. Plus que tout autre, Nicolas II, héritier des réformes d’Alexandre II, a œuvré pour la modernisation de son pays, apportant des changements profonds à l’Etat, à la société et à l’économie russes. L’échec et la révolution étaient-ils alors inscrits dès le départ dans le processus de modernisation ?
L’Année Terrible
En décembre 1908, Jules Garçon, jeune écrivain originaire de Saint-Pol-sur-Ternoise, dans le Pas-de-Calais, termine, sous le pseudonyme de Georges le Tervanick, la transcription des souvenirs de Dominique Thelliez relatifs à son engagement dans la guerre franco-prussienne de 1870. Car il faut dire que son enfance, comme tant d’autres, a été bercée par les récits de cette guerre et, sans doute, par nombre de couplets revanchards ayant pour thème l’Alsace et la Lorraine. Jules Garçon entend donc témoigner à la fois des souffrances et du désarroi de toute une génération, celle de ses grands-parents, et de la modeste grandeur de deux hommes : Dominique Thelliez, « un vieux, brave troupier », et Léopold Foulon, son propre grand-oncle, « mobile » du Pas-de-Calais. Deux « obscurs », acteurs à peine, niais témoins actifs, attristés souvent, souvent malicieux, discrètement critiques, de cette campagne lamentable où les humbles, servirent de pions dans le jeu de dirigeants politiques et militaires d’une confondante incompétence.
Histoire de la collaboration
A l’automne 1941, l’Armée rouge est en pleine déroute. A Londres, le général de Gaulle confie à son chef d’état-major, le futur général Billotte : » Si les Allemands l’emportent, ce seront Pétain, Laval, Déat qui auront eu raison et j’aurai nui à la France… « . Ce document, parmi beaucoup d’autres qu’a retrouvés Dominique Venner, jette un éclairage neuf sur la période la plus dramatique et la plus discutée de notre histoire : Vichy et la Collaboration. Mais qu’est-ce que la Collaboration ? Pourquoi y trouve-t-on tant de soldats glorieux, Pétain, Darnand, Bucard, Paul Chack, Bassompierre ? Pourquoi tant d’écrivains fameux, Céline, Giono, Morand, Guitry, Montherlant, Chardonne, Pierre Benoit, Brasillach, Drieu la Rochelle ? Pourquoi les premiers partisans de la Collaboration venaient-ils de la gauche et du syndicalisme ? Pourquoi rencontre-t-on beaucoup plus de socialistes à Vichy que dans la Résistance ?
Hiver 1683. Louis XIV a quarante-cinq ans. Il est au sommet de sa puissance, et le soleil de la vie décline. Et les courtisans grelottent dans le château de Versailles aux deux mille pièces qu’on ne réussit pas à chauffer. Mais qui oserait quitter la Cour, ne plus vivre dans la proximité du grand roi, même si inexorablement l’ombre envahit le château ? La prière et les messes ont remplacé les spectacles et les ballets. Mme de Maintenon, dévote et que le roi veuf a épousée secrètement, veille. La guerre, la chasse aux protestants, la maladie, la mort des proches, rendent la vie de Cour toujours austère, parfois sinistre. C’est l’hiver du grand roi. Et dans ce long crépuscule Louis XIV révèle un courage physique et moral qui fascine. Le roi ne se laisse ni affaiblir ni terrasser. Jusqu’aux dernières heures de sa vie, il lutte. Il gouverne. Le souverain jouisseur et séducteur des débuts du règne est devenu ce roi pieux qui songe à son Salut sans jamais renoncer à être le Grand Roi. Max Gallo nous donne ici à découvrir ce souverain terriblement humain.