Instinct Mortel (n° 2)
Depuis plus de vingt ans que Pierre Bellemare et son équipe scrutent le crime sous toutes ses formes à travers la presse française ou étrangère, ils ont acquis une conviction : notre époque de crise économique, mais aussi morale et spirituelle, est, plus qu’une autre, propice au retour des instincts violents. De fait, si le crime est de tous les temps, ceux qu’ils relatent dans ce livre reflè-tent notre société. Leurs cadres ? Les grandes villes inhumaines, les réseaux pornographiques, les sectes. Leurs mobiles ? La drogue, le sexe, l’argent-roi. Souvent aussi la solitude, la dérive, la folie…Qui sont-ils, ces hommes et ces femmes qui, un jour, en viennent à transgresser le plus puissant des tabous ? C’est ce que nous découvrons au fil de ces récits brefs et sobres, tour à tour tragiques et fascinants.
L’amateur d’escargots
Grand Prix de l’Humour noir en 1975, L’Amateur d’escargots occupe une place à part dans l’oeuvre mondialement connue de Patricia Highsmith. Ces onze nouvelles, si on y retrouve l’ambiance psychologique inquiétante et l’art du suspense caractéristiques de leur auteur, font une place singulière au fantastique. Un homme d’affaires fasciné par les escargots plonge au coeur du cauchemar; deux sueurs âgées n’ont plus d’autres relations qu’un tissu quotidien d’abominables petites méchancetés; des gastéropodes géants et anthropophages se livrent à une hallucinante chasse à l’homme… Une lecture dont on ressort avec un « sentiment de danger personnel », ainsi que l’écrit en préface le romancier Graham Greene
–Ce texte fait référence à l’édition
Petites natures mortes au travail
Vingt-trois courts récits qui ont pour cadre le monde du travail. Vingt-trois personnages recrutés à contre-emploi ou exposés aux paradoxes de leur statut social. Et à chaque fois, un détail inattendu qui, mettant le quotidien en porte-à-faux, excite, comme par accident, notre imagination… Les « petits métiers » d’aujourd’hui portant de drôles de noms, on croisera, au fil des pages, un consultant d’entreprise, une hôtesse d’accueil, un télévigile, un enseignant par correspondance, un acteur de complément, etc. S’il s’agissait d’un film, on parlerait de « documentaire-fiction ». C’est sur ce même fil du rasoir qu’Yves Pages a conçu ses Petites Natures mortes au travail, entre cinéma du réel et dérives imaginaires. Entre témoignages vécus et jeux de rôle fictifs.
Un membre permanent de la famille
Un mari humilié qui rôde dans la maison de son ex-femme, un serveur déprimé qui invente à une inconnue une vie qui n’est pas la sienne pour la sauver d’un hypothétique désespoir, des hommes et des femmes qui, pour transcender leur existence ordinaire, mentent ou affabulent à l’envi, sous le soleil de Miami ou sous des cieux plus sombres… Dans ces douze nouvelles d’une extraordinaire intensité et peuplées de personnages cheminant sur le fil du rasoir, Russell Banks, convoquant les angoisses et les tensions où s’abîment les fragiles relations que l’être humain tente d’entretenir avec ses semblables, transmue magistralement le réel et le quotidien en authentiques paraboles métaphysiques.
Sacha Guitry, réfugié au Splendid en Juin 1940 « croise des allemands ».
Du côté de Tilh, les palombes ne se font plus prendre aux filets.
Histoires d’eaux, ou les tribulations d’une curiste.
La Villa Sans Nom, refuge à Hossegor, avant que n’éclate un énorme scandale financier.
Brève de déco, on se fait plaisir à Dax avant la féria;
Lise Deharme, écrivain surréaliste excentrique dans ses frasques à Monfort en Chalosse.
Mourir comme un chien en traquant la belle rousse (bécasse).
Travaux-pratiques de Jean-Louis Etienne (l’explorateur) avec ses enfants à la plage blanche d’Hossegor.
Petite géographie intime
Le confort douillet d’un salon de thé, alors qu’il pleut au-dehors. Un clair de lune sur les bayous de Louisiane. Le mur de Berlin au moment de sa chute. La peur du noir, dans une chambre d’enfant. Une gare abandonnée au bout d’un chemin herbeux. Le « coup de coeur », quand un agent immobilier vous ouvre la porte de ce qui deviendra votre appartement. Le décor immuable des chambres d’hôte ou d’un train Corail… N’avons-nous pas accumulé ainsi, depuis notre enfance, une foule de souvenirs minuscules ou grandioses, personnels ou universels, anodins ou bouleversants, à jamais rattachés à un lieu bien particulier ? Avec beaucoup de tendresse, d’humour et d’émotion, quatre couples d’amis nous convient à une exploration nostalgique de cette géographie intime qui constitue le décor de notre mémoire.
Mademoiselle Fifi
Mademoiselle Fifi est publiée pour la première fois dans le Gil Blas du 23 mars 1882, puis reprise dans un recueil homonyme. Dans cette œuvre, Maupassant reprend les thèmes de la guerre et de la prostitution qui ont fait son succès. Il reprend également les thèmes du libertinage, prend parfois des aspects macabres et pose des interrogations sur la mort.
La vie à deux
Célébrée pour son humour et son extraordinaire sens de l’observation, Dorothy Parker a laissé une oeuvre dans laquelle les petits ratés de la vie de couple prennent souvent l’allure d’une comédie désopilante. Qu’il s’agisse de cette amoureuse, tremblante à côté d’un téléphone qui ne sonnera pas ou de cette ex-reine de beauté qui cherche à prolonger ses illusions par un whisky sans glace, chacun des personnages de ce recueil de nouvelles devient attachant parce qu’il nous ressemble. Pour reprendre le mot d’Edmund Wilson, les écrits de Dorothy Parker nous renvoient l’écho d’une voix à nulle autre semblable. Écoutons-la nous parler de nous.
Jamaiplu
Quel est le point commun entre : une jeune femme qui parle aux animaux, une vie de chien, un scénario mortel, un enfant trop curieux, des fantômes rigolards, des zombies très affectueux, un goûter entre filles, et un extraterrestre en pot ? Réponse: Josiane Balasko ! Avec ce recueil de nouvelles drôles, tendres ou amères, l’actrice préférée des Français, artiste aux multiples talents, jette un regard sensible et acerbe sur notre temps.
Histoires à corps et à crimes
A pied, en voiture… et en bateau, croyez-moi, On ne se méfie jamais assez de La voix du crime. C’est là un jugement sans appel aussi vrai que Moins par moins donne plus. Par le fait d’un Drôle de sosie, j’avais contracté une Dette de jeunesse et je pensais : « Quand Tantine disparaîtra… » alors que, connaissant Le cœur de Sam, j’aurais dû me répéter: « Méfie-toi, Méphisto ! » tant il est exact que Le passé est toujours présent. A la vérité, même Une histoire alambiquée, quand Les experts s’en mêlent, Ça ne vaut pas un clou. Résultat : j’ai eu un réflexe d’Autodéfense, j’ai entendu Ding ! et il n’y a plus eu qu’Un trou dans la glace…
Histoires angoissantes
On ne peut plus angoissantes, oui, car au fil de cette vingtaine d’histoires choisies avec soin par le Maître, la mort change sans cesse de visage. Pathétique avec La petite fille qui voulait mourir, elle se fait terriblement féminine dans Le thé de l’inimitié, acharnée à la recherche du Meilleur endroit pour mourir, impitoyable pour Tous les coupables, horrifiante dans Pire qu’un cauchemar, perverse dans Je t’aime un peu, trompeuse dans L’auto stoppeur, paraît sans détour dans Profession : tueur, se fait annoncer dans Science ou fiction, et devient expiatoire à La fin de la bataille, mais elle desserre aussi les dents du Piège et s’efface Dans le noir !
La tombe des lucioles
C’est avec ces deux récits admirables et particulièrement bouleversants, couronnés en 1968 par le prix Naoki, l’une des plus hautes distinctions littéraires, que Nosaka conquit la notoriété. Peu de temps auparavant, Mishima avait applaudi à son premier roman : « Les Pornographes », roman scélérat enjoué comme un ciel de midi au-dessus d’un dépotoir. La Tombe des lucioles, visionnaire et poignant : l’histoire d’un frère et d’une sœur qui s’aiment et vagabondent dans l’enfer des incendies tandis que la guerre fait rage et que la faim tue. Voici une prose étonnante, ample, longue, proustienne dans le sens qu’elle réussit à concentrer en une seule phrase des couleurs, odeurs et dialogues, mais prose très violente, secouée de mots d’argot, d’expressions crues, qui trouvent ici une beauté poétique et nouvelle, d’images quasi insoutenables – prose parcourue d’éclairs.
L’Automne dans le Printemps
Ce recueil regroupe six nouvelles composées par Ba Jin dans les années 1930 : La pluie, La digue Su, A la fonte des neiges, Une nuit sous la lune, Un cœur d’esclave et L’automne dans le printemps. Les personnages : de jeunes intellectuels progressistes, révoltés contre l’ancienne société, à la poursuite de l’amour, de la démocratie, de la liberté, et de simples gens du peuple aussi, avec leurs difficultés et leurs drames. Pureté du langage, intensité des sentiments, profondeur psychologique, et cette tonalité poétique et triste, typique des œuvres de Ba Jin à cette époque : tout ici témoigne que l’écrivain n’est pas seulement un maître du roman, mais un nouvelliste hors pair.
Les saisons d’Hossegor
Les années 1910 à Hossegor, une bonne société de gens de lettres s'installe autour du lac. Invité par Rosny Jeune, Paul Claudel est embarqué pour une promenade sur le courant d'Huchet jusqu'à l'océan. Là, il fait une découverte et c'est une sorte de révélation ! Onze nouvelles qui ont pour cadre Hossegor. Onze nouvelles légères, graves, dramatiques, drôles. Onze moments, onze climats différents. Onze histoires serrées comme autant de cafés. À déguster à petites gorgées pour en savourer tous les goûts et tous les parfums.
Arria Marcella
Trois jeunes gens, trois amis, Max, Fabio et Octavien visitent les ruines de Pompéi au XIXème siècle. L’un d’eux, Octavien, lors d’une visite au musée des Studj, musée archéologique de Naples, aperçoit la silhouette d’une jeune femme à jamais prisonnière de la cendre. Le soir, après un dîner bien arrosé, Octavien revient seul dans la ville antique. Il se rend compte qu’il se promène dans la Pompéi antique, sur laquelle ne sont passées les cendres et la lave du Vésuve. La ville vit et les habitants, dont l’accueillant Rufus Holconius se rendent tous au théâtre. Et si la jeune femme qu’il avait vue dans le musée, prisonnière de la cendre, était encore en vie…
Le neveu de Rameau
La morale occupe une place centrale dans l’oeuvre de Diderot et dans Le Neveu de Rameau. La morale a un double sens: les moeurs, les opinions et les comportements valorisés dans une société et la science des moeurs. À côté des études savantes ou apologétiques (religieuses), la satire offre un moyen pour comprendre les normes et les valeurs morales, en dénonçant leur transgression par des vicieux. Le Neveu de Rameau est une « satyre ». L’article analyse le genre de satire qu’est ce dialogue. Il apparaît que si d’un côté c’est Lui, le vicieux qui est la cible de la satire, de l’autre c’est lui qui fait la satire d’un milieu social qui nie les valeurs de la morale commune.
Toine
Joyeux drille, amateur d’eau-de-vie et de bonne chère, le cabaretier Toine est cloué au lit par une attaque de paralysie. Sa femme, qui ne supporte pas son inactivité, l’oblige à couver des œufs ! Pour avoir cédé une fois aux appétits de la chair, Rose, une fille de ferme besogneuse, paraît condamnée jusqu’à la fin de ses jours à porter sa maternité comme un fardeau. Le père Amable, lui, a épargné toute sa vie. Aussi, foi d’honnête homme, son fils ne dilapidera pas ses économies en épousant une fille déjà mère ! Maupassant nous livre six contes et nouvelles de Normandie, tour à tour drôles, émouvants et cruels.
Le nom de l’arbre
Dans l’enfance, entre un grand-père tout-puissant et une mère possessive, Louis Quien a tenté de se frayer un chemin. Mais de quels souvenirs, de quels mensonges, de quels imaginaires a-t-il finalement hérité pour construire le présent si fragile qu’il interpelle aujourd’hui ? Comme s’il était étranger à lui-même, Louis Quien se traque, se dévoile et, dans le maquis de sa mémoire, il cherche les grands absents de sa vie : son père prisonnier et Juliette, l’absolu féminin, déportée, et si vite effacée. Ainsi s’impose à lui, au-delà des misères de l’Occupation, des espérances et des vengeances de l’après-guerre, la recherche de l’arbre dont les racines descendent si profond et dont nous aimerions tant retrouver le nom. Tout en traversant l’histoire tourmentée de la Belgique des années trente aux années soixante, ce foisonnant roman révèle le pouvoir des mots et de la fiction dans la remémoration. A travers un jeu de miroirs, où le moi s’éparpille et se reconstruit sans fin, Hubert Nyssen mettait déjà en place, dans ce premier roman, les éléments constitutifs de son œuvre : cette ample quête du passé, et surtout cette fête de l’imaginaire que sans cesse célèbre la multitude de poupées gigognes que chacun porte en soi.
En 2006, Anne de Rancourt, mère admirable de quatre jeunes adolescents, faisait rire la France entière (et certains pays adjacents) avec un inénarrable pamphlet : Comment élever un ado d’appartement ? Cinq ans plus tard, lesdits ados enfin élevés (mal) et devenus grands (dadais) refusent de quitter le cocon familial. L’auteure au bord de la « crise de mère » ne sait plus alors à quel saint se vouer pour enrayer leur « tanguysme » chronique. Il faut que jeunesse se casse ! C’est pourquoi elle imagine des stratagèmes pervers pour les persuader d’aller voir ailleurs « si elle y est ». Il faudra qu’elle leur « pourrisse grave » la vie et qu’elle s’immisce entre autres dans leurs fêtes rituelles pour qu’ils se décident enfin à ouvrir un œil sur ce qui les attend hors du cocon familial. Mais leur mère si aimante acceptera-t-elle de les laisser partir ? C’est tout le paradoxe de ce livre aussi drôle qu’émouvant.
Les bottes de sept lieues
A l’école, Antoine fait partie d’une bande. Un soir, en jouant un peu trop violemment, les enfants se blessent. Bras et jambes fracturés, ils se retrouvent à l’hôpital. Tout cela par la faute des «bottes de sept lieues» la merveille d’une vitrine d’un curieux magasin de la ville. Tous les enfants rêvent de ces bottes, chacun voudrait pouvoir les acheter. Mais Antoine est très pauvre. Peut-être n’est-ce pas ce qui compte le plus.
La petite Roque
C'est Médéric, le facteur, qui avait découvert le corps de la petite Roque sous la futaie du maire, au bord de la Brindille. Mais on eut beau chercher, on ne trouva pas le coupable. A quelque temps de là, le maire donna l'ordre d'abattre ses arbres et, surveillant les travaux, faillit périr écrasé sous le hêtre géant qui avait ombragé le crime, Imprudence? Non; geste d'un malheureux qui tente d'échapper à un spectre sans compromettre son honneur. Mais la fatalité s'acharne contre lui. Drame encore de la terre normande que l'histoire du Père Amable ou le procès de Rosalie Prudent ; drame parisien de l'Ermite ; tout petit drame d'un amour qui aurait Pu être à bord de l'Epave ; méditation sereine Sur les Chats ; conquête de Madame Parisse ; nostalgique fin de l'actrice Julie Romain, ou subtil et tendre récit de Mademoiselle Perle – neuf nouvelles où s'affirme le talent d'un maître conteur.
Œuvres – Tome I – 9 récits complets
Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, est un écrivain et un poète français, né le 22 mai 1808 à Paris. Figure majeure du romantisme français, il est essentiellement connu pour ses poèmes et ses nouvelles, notamment son ouvrage Les Filles du feu, recueil de nouvelles (la plus célèbre étant Sylvie) et de sonnets (Les Chimères) publié en 1854.
9 récits : Petits châteaux de bohême – Les illuminés – Les nuits d’octobre – Promenades et souvenirs – Les filles du feu – Les chimères – La pandora – Aurélia – Lettres à Aurélia
Claustrophobia
Guillaume Andreu est né en 1974. Familier du monde du cinéma et de théâtre, il signe avec Claustrophobia son premier recueil de nouvelles.
Le médecin malgré lui
Sganarelle, le faiseur de fagots, est dans de beaux draps : voici que par une ruse vengeresse, sa femme le fait passer pour médecin. Le vieux Géronte, qui l'a fait mander pour guérir sa fille, semble perplexe face aux explications de ce docteur peu orthodoxe :
« Géronte – On ne peut pas mieux raisonner, sans doute. Il n'y a qu'une seule chose qui m'a choqué : c'est l'endroit du foie et du cœur. Il me semble que vous les placez autrement qu'ils ne sont; que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit. Sganarelle – Oui, cela était autrefois ainsi; mais nous avons changé tout cela, et nous faisons maintenant la médecine d'une méthode toute nouvelle. » Les cocasseries perpétuelles de Sganarelle et son charabia scientifique suffisent à tromper la crédulité de la patiente et de son entourage, pour notre plus grand bonheur. Et, pour comble de l'ironie, le faux médecin a affaire à une fausse malade…
À l'occasion des 140 ans de La Dépêche du Midi, Vite et bien, des nouvelles de La Dépêche offre un regard romancé mais réaliste sur l'histoire de ce journal mythique. Nourri de recherches documentaires et d'entretiens avec les «anciens» qu'ils soient ouvriers typographes, rédacteurs en chef ou standardistes, le texte de Michel Mathe offre une traversée d'un siècle et demi d'histoire politique, économique et journalistique du sud-ouest de la France. Ce roman, d'une forme peu conventionnelle, est constitué d'un ensemble cohérent de nouvelles qui se répondent les unes aux autres et s'enchâssent pour dresser un portrait impressionniste mais étonnamment pragmatique de ce vénérable quotidien. Un ouvrage qui prouve, si besoin était, la vitalité sans cesse renouvelée de la Dépêche du Midi, le journal de la démocratie qui renseigne vite et bien.
Vice et Versant
Nuit alpine, nuit câline, nuit d’amour (sur un air connu), telle est la phrase en exergue qui invite à la lecture de Vice et versant., la première des onze nouvelles verticales de ce recueil. En plus du titre, le ton est-il donné pour autant ? C’est plus compliqué que ça… Humour et sensualité seront du voyage, c’est sûr : d’emblée, il s’agit d’étreinte et d’extase. Pourtant, il faudra se méfier des apparences : la roche peut être chaude comme un ventre, alors que déjà la montagne est inquiétante et que, bientôt, elle se montrera impitoyable et cruelle. On ne saurait toutefois la résumer là, quand, plus loin, toute la beauté du monde se retrouve dans un flocon de neige et que, ailleurs, tout l’amour du monde peut tenir à un mousqueton… En Himalaya, en Islande, en Alaska, à Chamonix, au Yosemite, en rocher comme en glace, en paroi ou en pente douce, jusqu’au sommet ou tout au fond d’une crevasse, aujourd’hui peut-être, ou alors hier, sous les traits d’un homme, à travers les yeux d’une enfant, et le plus souvent par la voix d’une femme, dans le rire franc ou le rire jaune, dans l’effroi, le mystère ou dans les larmes, Angélique Prick nous promène sur tous les versants d’une montagne protéiforme.
Sept dames de qualité
C’est la première fois qu’un auteur féminin tire de l’oubli combien immérité où elles étaient plongées, des femmes belges en avance sur leur temps. En 1840, une intellectuelle, Irénée Pirmez, apprend le grec et le latin pour instruire ses enfants. Elle se passionne aussi bien pour la vie des saints que pour les tables tournantes chères à Victor Hugo. Isabelle Gérard nous raconte son histoire et celles de six autres « dames de qualité » : Anna Van Doren, Cécile de Meeus, Jane de Launoy, Isabelle Blume, Andrée de Jongh et Colette d’Ursel … toutes aussi passionnantes et intéressantes les unes que les autres.
Walden Two
En Anglais – Walden Two is a utopian novel written by behavioral psychologist B. F. Skinner, first published in 1948. In its time, it could have been considered science fiction, since science-based methods for altering people’s behavior did not yet exist. Such methods are now known as applied behavior analysis. Walden Two is controversial because its characters speak of a rejection of free will, including a rejection of the proposition that human behavior is controlled by a non-corporeal entity, such as a spirit or a soul. Walden Two embraces the proposition that the behavior of organisms, including humans, is determined by environmental variables, and that systematically altering environmental variables can generate a sociocultural system that very closely approximates utopia.
Le cri inéluctable de l’oiseau
Pierre Champion est un artiste au sens le plus humaniste du terme. Chantre de la forêt et de la nature, compagnon de tous les bestiaires et de tous les univers de nos campagnes. Cet insurgé plénipotentiaire, en perpétuelle révolte face à l’absurdité et à l’aveuglement d’un monde qu’il sait enrichir par le culte contagieux de l’amitié, écrit des textes avec la levure de sa sensibilité et de sa vision nostalgique, réaliste et poignante, des êtres et des choses. Pierre Champion sait faire vivre dans ses écrits l’attachement que chacun porte à la Nature qu’il faut protéger, une urgente nécessité planétaire et un devoir pour l’Homme d’aujourd’hui et de demain.
Le sortilège malais
Le Sortilège malais est un recueil de six nouvelles de William Somerset Maugham publié en 1926. « Faut-il laisser les bouquins de Somerset Maugham dans les bibliothèques de nos grand-mères entre Daphné Du Maurier et Agatha Christie ? Témoins de la défense : Graham Greene, tôt persuadé de son génie, Virginia Woolf et Cyril Connolly qui s'étonnait de l'accueil sévère de la critique compte tenu du plaisir sans mélange qu'on prend à le lire. Osons goûter les histoires surannées de ce disciple affiché de Maupassant et de Jules Renard, de ce conteur caustique qui avouait n'avoir jamais été patient à l'égard des écrivains qui exigent un effort pour percer leurs intentions. »
Arequipa – Pérou, le 12 novembre 1934
Un cow-boy égaré au pays des gardians, un handicapé braqueur de Feria, une veuve de matador au fourneau, des mercenaires du virtuel face aux cornes, un serial-killer… ouvertes par un texte lauréat éblouissant de maîtrise et de concision, dix-sept nouvelles finalistes du Prix Hemingway 2008, dont la variété de tons, de styles et de sujets séduira tous les lecteurs.
Lettres de mon moulin
Le Nord de la France, noyé dans les brumes, ignorait le Sud. Alphonse Daudet le lui fit découvrir par ses « Lettres de mon moulin ». La Provence, celle de la mer et celle de la montagne, est apparue soudain avec ses troupeaux, ses belles Arlésiennes et ses parfums. Un siècle plus tard, maître Cornille et son secret, la mule du pape qui retient son coup de pied, le curé de Cucugnan, le sous-préfet aux champs, tous ses personnages vivent encore avec la même intensité. Tristes ou gais, mélancoliques ou satiriques, ces petits textes sont des chefs-d’œuvre de malice, de poésie et d'émotion.
Boule de suif
Pendant l'hiver, 1870-71, durant la guerre franco-prussienne, la ville de Rouen (Normandie) est envahie par les Prussiens. Pour fuir l'occupation, dix personnes prennent la diligence de Dieppe : un couple de commerçants, un couple de bourgeois, un couple de nobles, deux religieuses, un démocrate et enfin la jeune Boule de suif.
Le Corbeau, La Disparition
Le Corbeau avait, l’an dernier, révélé aux Français en avant-première les secrets de Nicolas Sarkozy. La Disparition lève aujourd’hui le voile sur le mystère qui entoure Ségolène Royal. deux chefs-d’oeuvre d’impertinence et de drôlerie, servis par un style irrésistible, et qui ont déjà enchanté des dizaines de milliers de lecteurs et futurs électeurs.
Nature morte à la grenade
Les intrigues d’Inga Abele ont pour cadre la Lettonie d’aujourd’hui où ses personnages se débattent dans des relations compliquées et parfois douloureuses. » Analyse profonde, psychologie impitoyable et paysages forts « , voici comment le style de ce jeune auteur est caractérisé par ses pairs. Ce premier livre d’Inga Abele à paraître en français réunit quatre nouvelles traduites du letton par Gita Grinberga et Henri Menantaud : Nature morte à la grenade, Les fleuves de nos pays, Offrez-moi un violon, Les années d’amour.
Sur les bords de la Gartempe
Sur les bords de la Gartempe réunit trois récits de caractère autobiographique. BLANCHE ET LUCIE nous fait tout d’abord découvrir la petite Léone dans le monde savoureux de la campagne et d’une petite ville française. On retrouve Léone à quinze ans dans LES CAHIERS VOLES. Elle est jolie, vive, insolante et brave ; elle aime passionnément Mélie qui a son âge. LES ENFANTS DE BLANCHE clôt ce cycle par l’évocation d’une famille nombreuse dans une petite ville de province.
Le rosier de Madame Husson
Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent. Un rosier peut en cacher un autre. La première qualité de ce livre est de mystifier le lecteur: il y a du piquant dans le titre, mais il ne vient pas de l'arbuste qu'on croit. Dans cette savoureuse histoire de chasteté récompensée, le rosier est un garçon et la fleur est d'oranger. Un beau charivari auquel Mme Husson et les habitants de Gisors assistent éberlués. Le projet de la respectable dame est des plus louables: honorer la continence, célébrer la tempérance est bien. L'ennui est que la réalisation n'est pas à la hauteur de l'espoir. En voulant magnifier les vertus gardiennes de l'ordre social, la trouvaille de Mme Husson provoque un désordre. Mieux que d'autres livres de Maupassant, ce recueil de contes se gausse ainsi de toutes les tentatives faites pour sauvegarder les apparences de la vertu.
Laisse flotter les rubans
Notre mémoire est plus riche que nous ne le croyons. A condition de « laisser flotter les rubans » du souvenir, elle nous ouvre un champ infini d’émotions et de sentiments. Un mot d’un être cher, qui revient à l’esprit, une rencontre qui n’a pas eu de suite, une scène à laquelle on a été mêlé sans la comprendre, un remords qui soudain vous assaille… Ces infimes détails de la vie disent bien souvent, mieux que les grands faits marquants, notre vérité et celle des êtres qui nous entourent. L’auteur de Pourquoi la Grèce ? et du Trésor des savoirs oubliés, en une quinzaine de brefs récits merveilleusement ciselés, nous le fait découvrir avec autant de subtilité que d’humanité généreuse.
Histoires vraies – 1
Après Les Aventuriers, Les Dossiers extraordinaires et Les Dossiers d’Interpol, Pierre Bellemare et Jacques Antoine racontent dans Histoires vraies 1 des aventures inoubliables et vraies. Ils nous emmènent de Paris à Bangkok, du rêve à l’horreur, du quotidien à l’incroyable, de la folie au crime.
Le neveu de Rameau
La morale occupe une place centrale dans l’oeuvre de Diderot et dans Le Neveu de Rameau. La morale a un double sens: les moeurs, les opinions et les comportements valorisés dans une société et la science des moeurs. À côté des études savantes ou apologétiques (religieuses), la satire offre un moyen pour comprendre les normes et les valeurs morales, en dénonçant leur transgression par des vicieux. Le Neveu de Rameau est une « satyre ». L’article analyse le genre de satire qu’est ce dialogue. Il apparaît que si d’un côté c’est Lui, le vicieux qui est la cible de la satire, de l’autre c’est lui qui fait la satire d’un milieu social qui nie les valeurs de la morale commune.
Le rosier de Madame Husson
Un ami du narrateur, très imbu de l’histoire locale, raconte l’anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s’est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l’enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l’esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s’encanailler à Paris.