
Côte d’Ivoire – Le feu au pré carré
2004 – Nos écrans français diffusent de douloureuses et de troublantes images de la Côte d’Ivoire. Douloureuses parce qu’elles montrent un peuple pris en tenaille entre les milices « patriotiques » du Président Gbagbo et les rebelles souhaitant à toute force renverser le régime ; douloureuses aussi parce qu’elles nous montrent des Français expatriés condamnés au retour. Troublantes images car le destin de cette ancienne colonie reste, pour le meilleur et le moins bon, lié à la France.Du coup, la Côte d’Ivoire, pays-phare de l’Afrique de l’Ouest, clé de voûte de la stabilité régionale mais aussi fille aînée de la Françafrique, est en train de tomber dans le ruisseau. Judith Rueff dresse dans ces pages le procès verbal d’une chute, l’autopsie d’une décadence. Avec vigueur et intelligence. En tirant le bilan de quarante années de règne d »Houphouët-Boigny, du changement de la donne internationale, des gouvernements successifs et des atermoiements de la France, l’auteur redessine la cartographie des forces en présence, les linéaments qui structureront l’avenir du pays.Ce livre, à travers la peinture tour à tour haute en couleur et glauque de la Côte d’Ivoire établit, surtout, un double constat : celui d’un pays qui expérimente et anticipe les troubles de nombreux Etats africains ; celui d’une France aux liens décidément ambivalents avec l’Afrique. Avec les éclairages de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma, et de l’ancien Premier ministre centrafricain, Jean-Paul Ngoupandé.
Mimi
On l’appelle « Mimi ». Michèle Marchand, la papesse des paparazzis, la gardienne des rumeurs, des secrets de la politique et des affaires. Elle collectionne les scoops sur les puissants, ceux que vous avez vus et ceux que vous ne verrez jamais.Mimi ne dispose d’aucun titre officiel mais son agence de presse, Bestimage, protège l’image de la première dame et celle, privée, du couple Macron. Une manne. Jamais une petite marchande de photos n’aura eu un tel privilège?Comment Mimi est-elle arrivée au c?ur du pouvoir ? Que sait-elle ? Que voit-elle ? Difficile d’enquêter sur cette femme puissante et redoutée. Ses amis se taisent, ses obligés aussi, et ceux qui ont été photographiés malgré eux préfèrent se faire oublier.Garagiste, tenancière de boîte de nuit quand le Tout-Paris se consumait dans la fête, mariée à un braqueur puis à un policier, reine de la presse people? avant de se rendre à l’Élysée par la grande porte. La vie de Mimi est une énigme, un vertige, un roman.
Merci pour ce moment
Un jour, un amour violent a incendié ma vie. Il avait quatre enfants. J’en avais trois. Nous avons décidé de vivre ensemble.
Mais la politique est une passion dévorante. Parti de très loin, François Hollande a été élu président de la République. J’ai été aspirée dans son sillage.
Le pouvoir est une épreuve pour celui qui l’exerce, mais aussi pour les siens. À l’Élysée, je me sentais souvent illégitime. La petite fille de la ZUP en première dame: il y avait quelque chose qui clochait.
J’ai appris l’infidélité du Président par la presse, comme chacun. Les photos ont fait le tour du monde alors que j’étais à l’hôpital, sous tranquillisants. Et l’homme que j’aimais a rompu avec moi par un communiqué de dix-huit mots qu’il a dicté lui-même à l’AFP, comme s’il traitait une affaire d’État.
Tout ce que j’écris dans ce livre est vrai. Journaliste, je me sentais : parfois à l’Elysée comme en reportage. Et j’ai trop souffert du mensonge pour en commettre à mon tour.
Dialogues désaccordés
Combat de blancs dans un tunnel
Mais de cette confrontation est née une réflexion passionnante et musclée sur les mutations sociétales que nous vivons sans vraiment prendre le temps de les analyser pour mieux les comprendre. Au travers ces deux regards, nous suivons les subtilités de chacun pour expliquer différents sujets aussi variés (quoique !) les affaires DSK, la dégradation du débat intellectuel, le mariage pour tous, la politique de gauche, le triomphe du capitalisme absolu, la mondialisation, Hugo Chavez, le Front national, Marine Le Pen… Chacun étayant ses propos d’une solide culture qui donne à ses Dialogues désaccordés des accents de match de boxe de légende où chacun se rend coup pour coup avec intelligence et noblesse. Avec ces échanges virils mais corrects, Naulleau et Soral redonnent un vrai sens au débat intellectuel. Chacun d’entre nous se voit amené à affronter ses contradictions et ni l’un ni l’autre ne laisse la place à une quelconque mollesse de jugement.
Le mur des cons
Ce fut ce qu’on a appelé le « mur de la honte ». On dénonce, on ricane, on bafoue les droits de de ceux dont on ne partage pas les idées réelles ou supposées. Et ces juges se « vengent ». Le temps est venu de révéler les rapports malsains qui règnent aujourd’hui au sein de la magistrature, dans les arrière-cours des palais, mais aussi dans les relations entre juges, politiques, médias, opinion publique. J’ai connu à titre personnel les premières marques de cette volonté politique de « caporaliser » la justice. Le pouvoir et les juges portent une part de responsabilité de cette dérive. Cette politisation de certains magistrats a ouvert une faille, un espace dans lequel le monde politique s’est engouffré pour délégitimer l’oeuvre de la justice. Le préjudice est irréparable. Il est urgent de nommer les dérives pour y mettre fin. Il y va de notre avenir et de la démocratie.
Ils arrivaient en foule devant les grilles du Château qui tremblaient sous leurs coups. Il y avait des vieux, des jeunes, des hommes et des femmes, des employés, des paysans, des professeurs, des lycéens, des juges, des médecins, des précaires, des furieux, des chômeurs, des indignés et des fatigués. Sa Majesté demanda ce qu’ils criaient. Le cardinal de Guéant, qui avait l’oreille fine, lui répondit : « Ils crient : Dégagez, Sire ! »
Carnets secrets d’une alternance
Ces instants où le destin d’un pays oscille
Dans les «Carnets secrets de l’alternance», l’ancien ministre sénégalais de l’intérieur, le général Lamine Cissé livre sa vision des heures qui ont précédé la proclamation de la victoire électorale d’Abdoulaye Wade.
Il est 23h40 le soir du 19 mars 2000 quand le général Lamine Cissé, ministre de l’intérieur décide d’annoncer au président Diouf qu’il a perdu l’élection présidentielle. «La situation est difficile pour vous et pour votre parti», commence le ministre de l’intérieur. L’entretien téléphonique va durer 20 minutes. Lorsque les deux hommes raccrochent, le président sortant Abdou Diouf a accepté sa défaite. Voici l’épisode central du passionnant livre écrit par le général Lamine Cissé. Un livre qui lève un coin de voile sur le second tour de l’élection présidentielle du 19 mars 2001 qui a vu la victoire de Me Abdoulaye Wade mettant fin ainsi à une opposition de vingt-six ans.
Théodore Roosevelt
Amoureux fou de la nature, ce jeune chasseur est devenu le premier écologiste de l’histoire avant d’être président des États-Unis. C’est lui qui a inventé le “nounours”, jouet culte des enfants du monde entier. Derrière son image d’Américain “winner” se cache une sensibilité frémissante, tout à fait actuelle.
Un pouvoir nommé désir
Beaucoup de livres ont déjà été – ou seront – publiés sur Nicolas Sarkozy, et la curiosité qu’inspire cet homme politique devrait s’amplifier à l’approche de l’élection présidentielle. La particularité de la biographie que lui consacre Catherine Nay tient cependant à plusieurs éléments : son exhaustivité (de l’origine des grands parents aux épisodes les plus récents) ; son empathie critique (Catherine Nay fréquente, depuis plus de vingt ans, les microcosmes qu’elle décrit dans ce livre) ; la personnalité de l’auteur (qui s’est déjà illustrée avec des ouvrages fameux. En effet, Catherine Nay est La biographe par excellence des fauves politiques qu’elle côtoie chaque jour. Et, une fois de plus, elle le prouve avec ce livre qui, de toute évidence, sera un élément très visible de la campagne qui s’annonce. Dans ce Pouvoir nommé désir, l’auteur explore méticuleusement la genèse familiale du petit Nicolas. Son père (un aventurier flamboyant, un père trop absent), sa mère (le pivot du clan Sarkozy une sorte de Rose Kennedy), ses amis, ses amours, son enfance, etc… sont évoqués avec une précision incroyable. Ces éléments permettent de mieux comprendre l’avidité avec laquelle Nicolas Sarkozy se jeta sur la politique, et comment il voulut en faire son festin. Plus subtilement, les relations avec son père-absent éclairent le souci que Sarkozy aura toujours d’être reconnu par les pères (Pasqua, Chirac) ou, à défaut, de les tuer…
Bien entendu, cette biographie s’attarde sur les arcanes de la vie politique – de la prise de la mairie de Neuilly à celle de l’UMP – sur les relations de Sarko avec Balladur, Chirac, Juppé ou Seguin. Sur chacun de ces points, Catherine Nay raconte, révèle, nuance : son style, très vif, emporte un récit passionnant de bout en bout…
Le dauphin et le régent
Edouard, Jacques : deux enfants de Georges Pompidou ? Bien sûr. Un aîné qui aime l’ombre et un cadet qui piaffe d’impatience ? Nul n’en doute. Des « amis de trente ans ? Peut-être. Deux complices qui ne sauraient devenir des rivaux ? Rien, désormais, n’est moins sûr… Car, dans l’histoire d’Edouard et de Jacques, il y a eu beaucoup de malentendus, quelques illusions et un certain nombre de duperies. Assez, en tout cas, pour que cette belle histoire tourne mal et conduise, inéluctablement, à un affrontement qui risque d’être fatal à l’un – ou à l’autre. C’est donc cette histoire, ses coulisses, ses enjeux, et son climat parfois cocasse, parfois douloureux, que Catherine Nay a voulu raconter dans ce livre. On y rencontre des premiers rôles et des figurants obscurs. Des intrigants, des traîtres, des ténors, des seconds couteaux. On y rencontre, surtout, un Régent appelé au secours d’un Dauphin et qui, malgré lui, prend goût au pouvoir qu’on lui avait confié, et qu’il devait rendre, et qu’il n’a pas voulu rendre. La politique n’est-elle pas, d’abord, une machine à détruire l’amitié ? Alors cette histoire – où l’idéologie compte moins que la psychologie – n’était-ce qu’une comédie ? Ou une tragédie ? Ou une tragi-comédie ? Observons, pour l’heure, que l’ingratitude et l’ambition y ont leur part. Ainsi que cet étrange aveuglement qui s’empare des hommes lorsque le pouvoir, soudain, devient leur unique passion.
Les Enfants de la Terre – Tome 1 à 4
Les Enfants de la Terre (en anglais : Earth’s Children) est une série romanesque en six volumes de Jean M. Auel, qui met en scène la vie quotidienne des êtres humains durant la Préhistoire. Elle a été publiée entre 1980 et 2011.
L’action se déroule sur le continent européen, 30 000 ans avant notre ère, au cours de la dernière période glaciaire. L’homme de Cro-Magnon ou Homo sapiens cohabite avec l’homme de Néandertal et la fiction est donc une contraction entre la fin du Moustérien, l’Aurignacien et le début du Gravettien. Elle met en scène Ayla, une jeune Homo sapiens élevée par des néandertaliens, qui fait preuve à la fois d’ingéniosité, de tolérance et de soif de vivre.
Les tomes 5 et 6 peuvent vous être proposés séparément suivant nos arrivages
Le dictionnaire Rimbaud
La lecture des dictionnaires, l’apprentissage de la grammaire sont à l’origine de la maîtrise exceptionnelle de la langue de Rimbaud. Il en sait la nécessité absolue, lui qui a choisi de remettre son destin dans les mains de la poésie.
Des années durant, il jonglera avec les mots, au point de nous masquer, parfois, leur sens véritable. Il mélange l’argot, les sens secondaires de noms communs, le patois ardennais, le langage érotique, l’anglais… Il échafaude des poèmes magiques aux images si ingénieuses, aux équilibres si délicats, aux extravagances si ambiguës que nous sommes parfois perdus dans les labyrinthes du langage.
Avec plus de mille définitions de mots, Claude Jeancolas nous permet de percevoir clairement la vision du poète.
Et comme ce dictionnaire se devait d’être complet sur la vie autant que sur l’œuvre, il comporte des définitions sur les hommes, les femmes et sur les lieux rencontrés au cours de ses pérégrinations. Il donne les traductions des mots de la langue amhara utilisés par Rimbaud dans ses lettres du Harar.
Ce livre crée l’événement car il remet en cause nombre de commentaires publiés jusqu’ici. Il a pour vocation de devenir un outil essentiel mis au service des professeurs, des étudiants, des élèves et des chercheurs et plus largement de permettre à chaque lecteur de goûter pleinement le génie poétique de Rimbaud. Enfin, dernier atout, ce dictionnaire comporte l’œuvre poétique complète de Rimbaud avec indication des mots analysés dans la partie lexique.
Ces textes de Mao, allant de 1949 à 1971, ont le grand mérite de réfléchir spontanément la pensée du Président. Ils ne sont pas « arrangés », expurgés, affadis mais laissent apparaitre un homme vigoureux, qui n’a pas peur des mots, qui s’exprime souvent de façon imagée, parfois crue, qui reconnait avoir commis des fautes et d’en commettre encore, vref, qui refuse le piédestal sur lequel veulent le hisser les autres.
Il est, par exemple, assez étonnant de lire sa défense des étudiants qui, écrasés par trop de travail, s’endorment pendant les cours, ses invitations à la désobéissance si les règlements sont trop strics, sa tolérance vis-)-vis de mouvements fr grève de la part d’ouvriers ou de paysans exaspérés, etc.
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Ma vie (Bill Clinton)
950 pages – Voici le portrait saisissant de vérité de Bill Clinton, l’un des plus grands dirigeants mondiaux, qui a très tôt décidé de consacrer ses talents intellectuels et politiques, ainsi que son extraordinaire force de travail à servir son peuple. Ce livre retrace l’ascension improbable d’un homme qui, grâce à son énergie et à son talent, a réussi le parcours inouï de sa petite ville de Hope, dans l’Arkansas, jusqu’à la Maison Blanche. On y découvre un homme habité par la passion effrénée pour la politique, la détermination à améliorer la vie de ses concitoyens, l’engagement en faveur de la liberté, de la justice sociale et de la paix.
Orphelin de père dès avant sa naissance, pris entre une mère forte et protectrice et un beau-père violent, qu’il n’a pourtant jamais cessé d’aimer et dont il a adopté le nom, fasciné par la brillante Hillary Rodham, qu’il voulait à tout prix épouser, viscéralement attaché à sa fille Chelsea et résolu à jouer pleinement son rôle de père, cet homme a lentement et douloureusement commencé à comprendre comment le déni de ses souffrances antérieures l’a conduit parfois à adopter des comportements destructeurs.
Le grand livre du président Clinton est aussi le récit le plus complet, le plus concret et le plus nuancé qui ait jamais été écrit sur la vie quotidienne à la Maison Blanche, avec son avalanche de problèmes, ses conflits de pouvoir, ses revers et ses succès. Témoignage unique sur l’oeuvre du président Clinton en Amérique et dans le monde, c’est aussi le portrait poignant d’un président soumis aux attaques incessantes orchestrées par ses ennemis d’extrême-droite et sur la façon dont il a survécu et l’a emporté. Une histoire qui le révèle dans toutes ses facettes et qu’il raconte de sa voix si reconnaissable, sans détour. Un document exceptionnel sur un homme d’exception.
Le voleur dans la maison vide
Des bancs de l’école marseillaise au fauteuil du quai de Conti, les souvenirs de Jean-François Revel, grand témoin de ce dernï-siècle, s’offrent pour la première fois à notre curiosité et à notre délectation. Quelle vitalité et quelle intelligence ! La rue d’Ulm, la bohème de Saint-Germain-des-Prés, la passion de l’art, de la littérature et des voyages, la comédie parisienne, la rencontre ou l’amitié des plus grands personnages de l’époque, le journalisme » L’Express « , les combats du philosophe et du polémiste, sont évoqués par un esprit d’une lucidité exceptionnelle. De ces pages autobiographiques émerge l’image d’un homme libre, sans préjugé ni illusion, attentif aux autres et amoureux de la vie, qui restitue pour notre émerveillement un morceau de temps retrouvé.
La grande parade
La Grande Parade, ouvrage décapant et livre d’humeur, met en cause l’incapacité du socialisme, en raison de sa haine du progrès, à tirer les leçons de son histoire. Jean-François Revel s’étonne de constater que l’effondrement du régime soviétique sous le poids de ses contradictions internes n’a suscité, au sein de la gauche internationale, aucune réflexion critique sur la validité de la doctrine socialiste. Bien au contraire, les véritables raisons de cet effondrement ont été occultées, tandis que restait taboue la comparaison entre les grandes idéologies totalitaires du XXe siècle – le nazisme et le communisme – malgré l’identité de leurs méthodes, de leurs crimes et de leurs objectifs. L’auteur explique les raisons de cet aveuglement et dénonce le mensonge historique qu’il engendre, cultivé aux seules fins de nier le naufrage des illusions de la théorie au mépris de la vérité des faits. C’est finalement cette tendance totalitaire de toute idéologie qui est critiquée car elle s’oppose à l’aspiration des hommes à la liberté. –Paul Klein
672 PAGES – « Un président ne devrait pas dire ça. » Cette phrase, François Hollande nous l’a lâchée, un jour d’exaspération. Il s’agaçait, alors, de voir la presse ausculter de trop près sa relation avec ses femmes, Ségolène, Valérie, Julie. Nous avons passé cinq années dans le sillage du chef de l’État, en sa compagnie, sans conseiller, sans témoin. Juste lui et nous. Avec une double exigence : pas de langue de bois, encore moins de propos « off the record ».
C’était la condition impérative. Pas de relecture, non plus, de ses « confessions », évidemment, et le recueil de confidences de ses proches : Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Stéphane Le Foll. L’idée, née en 2011, était d’écrire la suite de Sarko m’a tuer, livre dans lequel nous décrivions un pouvoir sarkozyste flirtant avec la ligne jaune. Hollande avait juré qu’il prendrait le contre-pied de son meilleur ennemi, encore fallaitil le vérifier.
Pour cela, nous avons plongé au coeur du pouvoir élyséen, exploré la face cachée de la présidence. Ou plutôt du président. Nous l’avons confronté à ses contradictions, questionné sur sa vie privée, sa politique économique, ses promesses non tenues, sa vision de l’islam, de l’extrême droite, des écologistes, de Macron. Et de Sarkozy bien sûr. Une immersion inédite dans le cerveau d’un homme de pouvoir qui s’est confié avec une franchise parfois déconcertante, revisitant les moments forts d’un quinquennat aux allures de chemin de croix, dont nous révélons les secrets.
Ni censure, ni autocensure. Jamais un responsable politique, a fortiori un président de la République, ne s’était livré avec une telle liberté de ton. Plusieurs fois, il nous a dit : « Il se trouve que je suis président. » Comme s’il n’y croyait pas. Le président « normal » a accouché d’une présidence anormale. Il n’aurait pas dû « dire ça » ? Pas sûr. En tout cas, nous, nous devions l’écrire.
L’Europe vieillit et se dépeuple.L’Afrique déborde de jeunes et de vie.Une migration de masse va se produire.Son ampleur et ses conditions constituent l’un des grands défis du XXème siècle.
L’Union Européenne compte aujourd’hui 510 millions d’habitants vieillissants ; l’Afrique 1’25 milliard, dont 40 pour cent ont moins de 15 an. En 2050,450 millions d’Européens feront face à 2’5 milliards d’Africains. D’ici à 2100, 3 personnes venant au monde naîtront au sud du Sahara.
L’égoïsme nationaliste et l’angélisme humaniste sont uniment dangereux. Guidé par la rationalité des faits, cet essai de géographie humaine assume la nécessité d’arbitrer intérêts et idéaux
Inflation des campagnes électorales, financement des partis politiques, comptes en Suisse, emplois fictifs, résidences d’élus… D’une ampleur inédite, ce panorama brosse l’histoire des grandes « affaires » de corruption en France depuis le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958 jusqu’aux plus récents scandales. On découvre ici une corruption omniprésente, qui prend des formes différentes à chaque époque, mais de plus en plus sophistiquées depuis les lois de moralisation de la vie politique édictées dans les années 1990.
Loin de se limiter aux hommes et femmes politiques, ce récit riche en péripéties traque aussi la corruption au sein de nombreuses professions emblématiques : la police, les services secrets, la justice, les médias, le sport… Tous les grands « corrupteurs » sont mis à nu : les bâtiments et travaux publics, la distribution d’eau et la propreté, l’armement, la grande distribution, le pétrole…
Cet ouvrage est rythmé par de nombreux portraits des principaux acteurs de la corruption « à la française ». Cette somme sans précédent éclaire d’une lumière crue les coulisses de la vie politique de notre pays, mettant en perspective des pratiques et des méthodes qui perdurent malgré les engagements répétés et le renforcement des contrôles. Il apporte de nombreuses révélations et anecdotes inédites sur des affaires dont on croyait tout connaître.
Sous la direction d’Yvonnick Denoël (historien, spécialiste du renseignement) et Jean Garrigues (professeur d’histoire contemporaine à l’université d’Orléans et Sciences Po).
L’homme au défi des crises
Par un effet loupe, mondialisation et nouvelles technologies ont accéléré le temps et rétréci la planète. Chaque convulsion du monde nous parvient désormais en direct. Mais qu’elles soient de nature économique, écologique, politique, religieuse ou identitaire, les crises n’ont cessé de jalonner l’histoire. Et rien n’a davantage stimulé l’intelligence humaine que ces périodes de transition, vouées à renverser les modèles du passé. Didier Le Bret oppose à la résignation ambiante son analyse stimulante des grands défis contemporains, fondée sur son expérience d’homme de terrain et de spécialiste de la gestion de crise. Au fil de ses missions, il a recensé des propositions nouvelles en matière d’éducation, d’égalité, de partage solidaire, de conscience environnementale et de démocratie participative. Face aux inquiétudes de ce début de millénaire, l’inventivité de l’homme peut toujours changer la donne. Non, le pire n’est jamais certain !
Les derniers rois de Thulé
Le prix est très bas car son état général laisse à désirer. Cependant, il est tout à fait lisible et exploitable.
Véritable trésor ethnologique, ce livre constitue d’abord une somme d’informations irremplaçable sur les Inuits du Groenland. Mais son succès international, jamais démenti au cours de ses multiples rééditions depuis 1951, tient aussi au talent de conteur de Malaurie qui sait immerger le lecteur, jusqu’au plus infime détail, avec une patience et un souci de vérité infinis, dans la vie de ce grand Nord mythique, de cette « Ultima Thulé » des anciens. Ce géographe et géologue de formation qui cite Rimbaud (« Quelle sorcière va se dresser sur le couchant blanc ? ») fait revivre dans un style alerte chasses au morse et à l’ours, festins de viande crue, soirées de fête dans la nuit polaire, grands raids en traîneaux par moins 60 °C sur la banquise et les glaciers, levers de soleil dans le blizzard, songes, légendes et séances de sorcellerie. Formidable leçon d’humanisme, ce chef-d’oeuvre inclassable est également l’occasion d’une réflexion approfondie sur la fragilité d’un environnement et d’une culture menacés.
Les chirac
J’ai eu un petit pépin. » Ce soir du 2 septembre 2005, Jacques Chirac est victime d’un accident vasculaire cérébral qu’il veut croire bénin. Tout le monde ignore dans Paris que le président a été hospitalisé en urgence. Seul un trio composé de sa femme Bernadette, de sa fille Claude et du secrétaire général de l’Élysée, Frédéric Salat-Baroux, connaît la vérité.
La parution de cet ouvrage, qui a provoqué un remaniement ministériel au Sénégal, démontre la bonne santé de la démocratie dans ce pays, phénomène rare en Afrique. Le journaliste Abdou Latif Coulibaly explique le hiatus entre les attentes de la population et les promesses non tenues de l’alternance historique de mars 2000. La centralisation excessive du pouvoir entre les mains du président Abdoulaye Wade (« monarque républicain »), de son parti et de ses proches sert de fil conducteur au livre. Cette radioscopie sans complaisance dénonce : amateurisme, erreurs dans la formulation précipitée de priorités économiques, bradage des entreprises publiques à des investisseurs étrangers, libéralisation de la filière arachidière permettant l’escroquerie des paysans par les spéculateurs, grands projets « éléphants blancs ». Tous les secteurs sont étudiés avec un professionnalisme qui fait honneur au journalisme d’investigation. L’auteur dénonce aussi les tentatives de mainmise sur les médias ou la justice et fustige la corruption qui règne dans les marchés publics.
Tom Amadou Seck
Fier d’être français
Il faut bien que quelqu’un monte sur le ring et dise: « Je suis fier d’être français. » Qu’il réponde à ceux qui condamnent la France pour ce qu’elle fut, ce qu’elle est, ce qu’elle sera: une criminelle devenue vieillerie décadente. Or nos princes, qui devraient la défendre, au lieu de pratiquer la boxe à la française, s’inspirent des lutteurs de sumo! Comment ne pas chanceler dans ces conditions? Et les procureurs de frapper fort. Ils exigent que la France reconnaisse qu’elle les opprime, qu’elle les torture, qu’elle les massacre. Seule coupable! Pas de héros dans ce pays! Renversons les statues, déchirons les légendes. Célébrons Trafalgar et Waterloo, et renions Austerlitz! Ils veulent que la France s’agenouille, baisse la tête, avoue, fasse repentance, reconnaisse ses crimes et, tondue, en robe de bure, se laisse couvrir d’insultes, de crachats, heureuse qu’on ne la « nique » qu’en chanson et qu’on ne la brûle que symboliquement chaque nuit! Il est temps de redresser la tête, de hausser la voix, de monter sur le ring… et de boxer à la française!
Souvenirs souvenirs …
» Je serai journaliste « , se promet très tôt la jeune provinciale de Périgueux. Pourquoi ce métier ? Par goût de l’écriture ? Pour partir en reportage et raconter le monde ? Non, pour être libre.
Après une enfance heureuse au sein d’une famille aimante et protectrice, Catherine Nay accomplit peu après son arrivée à Paris un rêve qui fut celui de tous les journalistes débutants dans les années 1960 : entrer à L’Express, la meilleure école de presse à cette époque, sous la double houlette de Jean-Jacques Servan-Schreiber et, surtout, de Françoise Giroud. Elle y trouve une sorte de seconde famille. La figure de Françoise Giroud, dont elle nous révèle ici des aspects inattendus, domine ces années. Elle incarne pour elle un modèle à la fois d’observatrice des moeurs de son temps et de femme de caractère.
Catherine Nay a obéi dans sa propre existence à ce même désir de liberté et d’indépendance. Elle évoque ici pour la première fois sa rencontre en 1968 avec l’un des grands acteurs de la Ve République, Albin Chalandon, resté cinquante ans plus tard le grand amour de sa vie.
Devenue familière des coulisses du monde politique, elle nous offre dans le premier volume de ses mémoires, entre portraits à vif et anecdotes savoureuses, un récit original et perspicace, plein d’humour, d’intelligence et de vivacité, des règnes successifs de Pompidou, Giscard et Mitterrand, jusqu’à l’élection de Jacques Chirac, une chronique intime de cet univers de passions où s’affrontent des personnages hors normes dont elle recueille les confidences, décrypte les facettes les plus secrètes ou les mieux dissimulées.
Le courage de décider
Tout le monde s’accorde devant l’évidence: dans la campagne présidentielle 2002, le phénomène Chevènement est une surprise de taille. Voilà un homme qui se présente à la plus haute fonction pour la première fois, et qui s’impose d’emblée comme le troisième homme face à des candidats appuyés sur d’imposantes machines.Pourquoi est-il si populaire? On trouvera les réponses ici-même, dans ce livre très attendu où, pour la première fois, il choisit de nous raconter son parcours et ses convictions, en livrant des informations et des anecdotes souvent inédites.Fils d’instituteurs du haut Doubs, contempteur de l’Énarchie, qu’il délaisse très vite pour se faire élire tout jeune député de Belfort, Jean-Pierre Chevènement est à la fois très français et très exceptionnel. De la guerre d’Algérie et de ses engagements de jeunesse à sa candidature aux élections présidentielles, en passant par sa rencontre avec François Mitterrand, la refondation du Parti socialiste au congrès d’Épinay et la création, vingt ans après, du Mouvement des citoyens, Jean-Pierre Chevènement retrace son expérience, et particulièrement les dix ans de gouvernement dans cinq ministères successifs – démissions comprises. Sécurité des Français, immigration, guerre du Golfe, Corse, éducation, tous les sujets sont abordés, sans omettre l’aventure extraordinaire d’un accident opératoire dont, par l’effet d’un « miracle républicain », il est revenu encore plus déterminé qu’autrefois.Ce caractère rebelle, fidèle à ses idées, veut aujourd’hui rassembler les Français autour de l’idée républicaine, que les autres candidats ont depuis longtemps cessé d’incarner. »Le Courage de décider » est aussi un livre d’idées où, entre souvenirs, idéal et propositions, se dessine un projet, sans doute le seul qui redonne son sens à la France.
Jacques Chirac a-t-il détenu un compte bancaire caché au Japon ? Nicolas Beau et Olivier Toscer ont voulu en avoir le coeur net. Durant deux ans, ils ont enquêté, en France, au Japon et jusqu’à Tahiti. Ils ont découvert les liaisons dangereuses de Jacques Chirac avec le Japon depuis la fin des années 70, avec ses hôtels de luxe, sa vie de pacha, ses banquiers peu regardants et ses fondations suspectes. Ils ont appris comment des agents des services secrets ont repéré « les avoirs du Président au Japon » : cambriolages, écoutes, infiltration des milieux bancaires japonais. Ils s’interrogent sur l’objectif de l’enquête de la DGSE, entourée d’un secret absolu, et menée par un maître espion proche du Parti socialiste. Ils racontent la contre-attaque magistrale de Jacques Chirac qui a décapité la direction des services et fait écarter le responsable de l’enquête « interdite ». Leur livre rebondit à Tahiti, où un journaliste, censé posséder un dossier sur l’argent japonais de l’ex-Président, a mystérieusement disparu.
L’Algérie de Gaulle et l’armée
La tragédie vécue par l'armée, les rapports de celle-ci avec le général De Gaulle après son accession au pouvoir en 1958, les rapports entre l'armée et la population, tout est décrit avec un constant souci de l'histoire. et pour finir, « La fronde des généraux », on assiste à leur procès, on suit leurs années de captivité jusqu'à leur retour à la vie civile.
Sarkozy, encore ? Non : Sarkozy, enfin ! Le « off », en langage journalistique, c’est tout ce qu’il est convenu de ne jamais dire, écrire, décrire ou révéler : quand les propos officiels cèdent la place aux secrets partagés ou aux confidences personnelles, il est entendu que le témoin doit poser le stylo, le magnétophone ou la caméra. Ce livre commence exactement là où les autres finissent : Nicolas Sarkozy ayant transgressé la loi de l’incarnation présidentielle, les auteurs se trouvent affranchis de la loi du silence. Ils renoncent à la connivence qu’ont tissée trente années de fréquentation pour nous livrer le spectacle vivant d’un homme tel qu’en lui-même : tel qu’on ne l’a jamais vu, jamais entendu, jamais imaginé. La violence des emportements comme la chaleur d’un geste ou d’un mot, les cicatrices intérieures comme les convictions d’une vie ou d’un moment, les doutes confessés comme les certitudes fanfaronnées, la rage comme la séduction : c’est un Sarkozy « brut de décoffrage » que nous offrent ici deux hommes qui connaissent tout de la cruauté du monde politique.Nicolas Domenach, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, est également chroniqueur à l’Edition Spécial de Canal + et sur i>Télé. Maurice Szafran est le PDG de Marianne.Leurs livres écrits en commun, notamment De si bons amis, ont été des succès d’édition considérables et les ont imposés au premier rang des journalistes-écrivains politiques.
L’Afrique est-elle soluble dans la démocratie et dans le processus de décentralisation ? L’auteur, ministre burkinabé, apporte des réponses documentées et vivantes à cette question qui s’inscrit dans le grand mouvement engagé par les Africains pour la conquête des libertés individuelles. Loin d’etre un ouvrage théorique, son livre est le résultat d’une grande réflexion et d’une expertise incontestée du fonctionnement des collectivités locales. Il s’adresse à tous ceux qui, loin des clichés, veulent vraiment comprendre les ressorts de la vie politique africaine.
26 ans de pouvoir absolu en Guinée. 26 longues années au cours desquelles ‘l’homme du NON au Général de Gaulle », immensément populaire en Afrique, est petit à petit devenu « l’homme du Camp Boiro », du nom de cette prison où l’on torturait à mort opposants ou simples suspects dans la banlieue de Conakry. Après la disparition de Sékou Touré et l’élimination de son entourage, au printemps 1984, les langues se sont déliées, les documents ont été « libérés », les jugements sont devenus plus assurés. Alors qui fut vraiment Sékou Touré ? Comment fonctionnait effectivement son régime ? Dans quel état a-t-il finalement laissé la Guinée le jour de sa mort ? Pour répondre à ces questions et à tant d’autres, tous les journalistes du Groupe Jeune Afrique, rejoints par quelques uns des meilleures spécialistes de la Guinée, ont participé à la rédaction de cet ouvrage. Un bilan complet, détaillé, sans complaisance, d’une dictature sanglante? Mais aussi le portrait d’un homme qui a marqué profondément, pour le meilleur et pour le pire, l’histoire de l’Afrique.
Antisocial
Voici plus de trente ans que la mort du modèle social français est annoncée par diverses Cassandres. C’est une erreur. Réveillez-vous ! Cette fois-ci, c’est différent. Non, l’Antisocial ne va pas s’arrêter !Voici plus de trente ans que la mort du modèle social français est annoncée par diverses Cassandres. Il est donc tentant de réagir en haussant les épaules. Il est tentant de se rassurer en voyant dans ces réformes un mal nécessaire, qui n’ira quand même pas jusqu’à ratiboiser notre système de protection sociale tout entier. Spécifiquement chez les plus favorisés parmi les classes moyennes, il est tentant de se dire avec soulagement que soi-même l’on sera épargné ; et donc que tout compte fait, le fléau antisocial n’est pas si grave. C’est une erreur. Réveillez-vous. Cette fois-ci, c’est différent. Non, l’Antisocial ne va pas s’arrêter ; non, si vous ne faites pas partie des 10% les plus riches, vous ne lui échapperez pas. Anti-chômeurs, anti-grèves, anti-syndicats, anti-Code du travail, anti-fonctionnaires, anti-services publics, anti-protection sociale… Dans ce livre, Thomas Guénolé expose la propagande antisociale qui a envahi nos médias. Il démonte point par point ses mensonges. Il expose la démolition sociale terrible que subissent ses cibles. Il décrit la politique de destruction accélérée du modèle social français que cette propagande sert à justifier. Bataille des idées, front politique, front social, il explique comment une grande mobilisation générale peut vaincre l’Antisocial. Avant qu’il ne soit trop tard.
Crépuscule
Ce livre s’inscrit dans la tradition littéraire française des réquisitoires politiques. Sous la plume enflammée d’un jeune homme formé pour intégrer les élites mais croyant encore en la République, il dénonce et expose les preuves d’une captation de la démocratie par des oligarques puissants, en faveur d’intérêts de caste. Et comment le président Emmanuel Macron en fut à la fois la créature et l’instrument. Le publier est un acte citoyen. Crépuscule nous éclaire – c’est son paradoxe – sur la face obscure de ce pouvoir déliquescent. C’est d’abord un exercice de lucidité.
Les « événements » qui ont explosé en Nouvelle Calédonie entre 1984 et 1988 ont provoqué une remise en cause profonde du lien à la France. Ils ont engagé un processus d’autonomisation/décolonisation original et inédit dans l’histoire de la décolonisation, concrétisé par la signature des Accords de Matignon en 1988 et de l’Accord de Nouméa en 1998. En France comme à l’étranger, la Nouvelle-Calédonie fait ainsi figure de terrain d’expérimentation d’une « décolonisation réussie » sur la base d’un « pacte fondateur », nouveau garant d’un « destin commun » assumé et partagé.
Au regard de son histoire ancienne et récente particulièrement violente, ce nouveau pacte relève d’un formidable défi. Ce défi est au coeur des interrogations que soulève cet ouvrage. Plaçant l’enquête au coeur de leur travail, les recherche présentées ici témoignent de questions qui, aujourd’hui, traversent et travaillent la société néo-calédonienne dans son ensemble.
Deux ou trois choses que je sais d’eux
Pourquoi l’improbable Jacques Chirac est-il devenu Président de la République? Par quel mystère a-t-il choisi de dissoudre? Comment l’ensemble des observateurs ont-ils pu sous-estimer Lionel Jospin au point de méconnaître à ce point l’homme d’État qu’il devenait sous leurs yeux? Bref, que s’est-il passé en France depuis deux ans – faut-il n’y voir qu’un chaos ou, dans ce chaos, un ordre secrets ? Anne Sinclair est allée voir tous les acteurs majeurs ou mineurs – de cette affaire. De Jacques Chirac à Edouard Balladur, des conseillers en communication des uns ou des autres à Alain Juppé ou à Lionel Jospin, elle a mené l’enquête. Le résultat : un livre passionnant, qui se lit comme un roman d’aventures.
Lève-toi et tue le premier
« Face à celui qui vient te tuer, lève-toi et tue le premier. » C’est par cette citation du Talmud que s’ouvre le livre-événement de Ronen Bergman, le premier ouvrage exhaustif sur les programmes d’assassinats ciblés menés par les services du Mossad, du Shin Bet et de l’armée israélienne. Depuis les attaques contre les forces britanniques durant les mois qui ont précédé la création de l’État hébreu jusqu’aux menaces les plus récentes, Israël s’est toujours appuyé sur le renseignement et les opérations secrètes afin d’exécuter ses ennemis sur son sol ou à l’étranger. Il a fallu des années d’enquêtes à l’auteur pour réunir plusieurs milliers de documents et mener des entretiens avec des responsables du Mossad, d’anciens Premiers ministres israéliens et des membres des commandos, remontant ainsi toute la chaîne opérationnelle des agents exécutants jusqu’aux plus hautes sphères politiques. Dans ce livre qui se dévore comme un roman d’espionnages, Bergman fait revivre les grands succès de ces opérations, certains échecs également, en racontant une histoire parallèle d’Israël et en nous plongeant dans ces actions de l’ombre qui continuent, aujourd’hui encore, de modeler le Moyen-Orient.
Mais si Israël a connu depuis sa création, en 1948, un développement humain sans équivalent, il est toujours confronté à des ennemis décidés à le » rayer de la carte » : Hamas palestinien, Hezbollah libanais, et surtout un Iran en passe d’acquérir l’arme nucléaire. Plus grave encore : un processus de délégitimation médiatique et politique qui pourrait le paralyser sur le plan militaire et l’isoler dans de nombreuses instances internationales, notamment l’Onu. C’est à cette question que Michel Gurfinkiel répond dans son livre, au terme d’une enquête minutieuse auprès de tous les protagonistes, Israéliens, Palestiniens, Arabes, mais aussi Américains, Européens, Turcs ou Iraniens, modérés ou extrémistes. Sa conclusion surprend, notamment parce que de nombreux pays arabes ou musulmans découvrent – ou redécouvrent – aujourd’hui, après lui avoir longtemps été hostiles, que leur sort est lié au sien. Analysant aussi bien l’arrière-plan historique que l’actualité la plus récente (respect ou non-respect des traités internationaux, origines de la question palestinienne, problèmes des réfugiés arabes mais aussi juifs, proximité mais aussi tensions entre Jérusalem et Washington …), Michel Gurfinkiel retrace avec une précision d’orfèvre, et par-delà les idées reçues, la réalité d’un pays et d’une région du monde. Israël peut-il survivre ? est une enquête sociale, démographique, historique, politique, économique et culturelle (voire même anthropologique), qui cerne avec lucidité les enjeux complexes noués dans cette région du monde et apporte des éléments de réponse pertinents et originaux.
Le chef de cabinet
Un énarque, Philippe Lagrange, est nommé, après une élection présidentielle, chef de cabinet du ministre de l’Education nationale. Ce roman est l’histoire de leur affrontement dans un monde où tous les coups sont permis.
Chronique colorée et informée sur la mêlée qui met aux prises des compétiteurs déterminés à chasser un « vizir » tout aussi résolu à rester sur le trône. L’auteur campe les hommes autour du Président qui, chacun à sa manière, est à la manoeuvre. Il évoque leur combat pour s’imposer, expose des situations inédites, des propos étonnants, portraitise des femmes et des hommes…
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À quelques mois d’une échéance capitale pour le pays, Olivier Mazerolle, éditorialiste et journaliste politique depuis 30 ans, décortique anecdotes et confidences à l’appui, la course à la présidentielle. Figure majeure et respectée du PAF, il pose un regard lucide et distancié sur les acteurs et les enjeux d’une campagne qui s’annonce particulièrement aride et meurtrière. Une course menée tambours battants, avec petites phrases et crocs en jambes, dominée par l’hôte du lieu – qui entend bien le rester – quitte à corriger…
Si la gauche savait
Insolite face-à-face que celui-ci : d’un côté, Georges-Marc Benamou, journaliste et écrivain volontiers irrévérencieux, dernier confident de François Mitterrand ; de l’autre, Michel Rocard, grand homme politique, socialiste de cœur et de tête, qui accuse Mitterrand non seulement d’avoir assassiné la » deuxième gauche » mais aussi d’avoir perverti la gauche tout entière. Face-à-face surprenant et d’une grande richesse. Car à des questions qui ne le ménagent pas, Michel Rocard répond sans détour. La guerre d’Algérie, Mai 68, le gauchisme, mai 81, Le Pen, les coulisses de Matignon, Mitterrand, l’Europe, mais aussi Fabius, Jospin, Delors. Il raconte, révèle, avoue, accuse, bref, il rompt l’omerta en vigueur. Et quelle magnifique leçon d’histoire politique il donne à l’heure où le Parti socialiste est en quête d’un chemin nouveau.
Mémoires
Disons tout de suite que la lecture est une redoutable épreuve, et pas seulement à cause des quelque neuf cents pages que comptent ces Mémoires d’Andrei Gromyko (1). Celui qui pouvait contribuer plus que personne à l’histoire diplomatique des cinquante dernières années s’y révèle un piètre historien et un propagandiste pesant. Non pas que M. Gromyko, aujourd’hui chef de l’Etat après avoir été ministre des affaires étrangères pendant vingt-huit ans et en poste à Washington dès 1939, minimise son expérience unique. Il énumère non sans fierté les neuf présidents américains (de Roosevelt à Reagan) et les quatorze secrétaires d’Etat qu’il a fréquentés, donne son avis sur des centaines de personnes de tous pays. Mais il n’a pas grand-chose de nouveau à nous dire : ni sur de Gaulle, par exemple, ni sur son vieux complice Henry Kissinger, jugé » très capable » mais enclin à s’intéresser » à la tactique au détriment de la stratégie « .
Quand, le 21 mai 1981, François Mitterrand confie à un socialiste la direction du premier gouvernement de l’union de la gauche, la France s’interroge : comment les nouveaux ministres, tenus si longtemps à l’écart des affaires, vont-ils se comporter dans l’appareil d’État ? Quelle va être l’attitude des communistes ? Et surtout, quelle sera – entre les promesses d’une campagne électorale et les réalités de l’économie – la politique à venir ? C’est ce moment d’histoire immédiate qui est ici décrit par le détail, et non sans ironie à l’endroit de certains. Nationalisations, dévaluations, erreurs, changements de cap, puis retour à une politique de rigueur seront les grands épisodes d’une aventure qui durera jusqu’à ce que Laurent Fabius succède à Pierre Mauroy. On trouvera aussi dans ce livre des portraits, des anecdotes, et un foisonnement d’intrigues qui appartiennent désormais à l’histoire. Voici Rocard, Delors, Chevènement ou Fitermann tels qu’on ne les a jamais vus, aux prises avec leurs ambitions et leurs stratégies.Voici surtout la chronique d’une espérance vécue au jour le jour et dont rien, pour l’heure, ne permet de savoir si elle appartient à un passé révolu ou à un avenir possible. Thierry Pfister a été journaliste (Le Monde, Le Nouvel Observateur) avant de devenir conseiller au cabinet de Pierre Mauroy, de 1981 à 1984. Aujourd’hui encore, il reste l’un des plus proches collaborateurs de l’ancien Premier ministre.
L’impétueux
Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu à la présidence de la République française. Pourtant, il parlera de ce jour comme du « plus triste de sa vie ». Ce n’est pas le poids des responsabilités à venir qui assaille et inquiète le nouveau Président, mais le désastre de sa vie privée. Partant de cette douleur originelle, Catherine Nay recompose toute l’histoire du quinquennat sarkozyste : de ses audaces à ses échecs, du bling-bling à la crise financière, de l’homme-orchestre des sommets européens au chef de guerre. Anecdotes, coulisses, secrets d’État alternent ici avec l’analyse – parfois empathique, parfois sévère – de ce que furent les grandes ambitions d’un règne perturbé par le désordre du monde.
De la naissance de la République à nos jours, un florilège tour à tour amusant, ridicule et parfois terrible de ce que les hommes et les femmes politiques français ont dit et écrit de leurs adversaires.« Bayrou fait l impression de l amant qui craint la panne… »« Fabius est au Premier ministre ce que le Canada Dry est à l alcool. »« La présidentielle, Hollande y pense en nous rasant. »« Marine Le Pen, Une gourgandine sans foi ni loi, sans doctrine, sans idéal. »« Ségolène Royal, une Frédégonde qui serait passée par la Star Ac ! »« Sarkozy est passé de la présidence bling-bling à la présidence couac-couac ! »
L’auteur analyse quatre chocs majeurs susceptibles d’intervenir dans un avenir proche: énergétique, financier, démographique et alimentaire, géopolitique. Chacun d’entre eux aura des conséquences importantes sur les grands équilibres mondiaux, d’autant que leur caractère cumulatif et combinatoire devrait en accroître les impacts. La gestion, et en particulier l’anticipation de ces chocs, sera donc déterminante pour éviter les crises, économique et financière, et maintenir la paix dans le monde. À partir de ces diverses hypothèses, l’auteur établit onze scénarios pour l’avenir, du plus sombre au plus optimiste. Dans un tel contexte, il affirme sa préférence pour le modèle de l’Union européenne, qui, malgré les difficultés, ferait de la rigueur économique la condition nécessaire à l’expansion des valeurs de liberté et du « rêve européen ». En fonction de sa vision personnelle, chaque lecteur pourra cependant estimer quel est le scénario le plus probable
Le temps des décisions 2008-2013
Après sa participation à l’élection présidentielle de 2008, Hillary Rodham Clinton s’attendait à reprendre son siège de sénatrice de New York. A sa grande surprise, son ancien rival dans la course à l’investiture démocrate, Barack Obama, lui a demandé de devenir sa secrétaire d’Etat. Dans ce livre, elle raconte les quatre années qui ont suivi, extraordinaires et historiques, les décisions qu’elle et ses collègues ont dû prendre, et nous explique en quoi cette expérience a façonné sa vision de l’avenir.
