Dans l’ombre de Staline, Beria fut pendant quinze ans le chef de la police secrète soviétique et d’un réseau d’espionnage à l’échelle mondiale. Commandant en chef du NKVD, censeur de la presse et de la culture, ministre de l’Intérieur, administrateur des camps, maréchal de l’URSS, vice-président du conseil des ministres, Beria fut le véritable numéro 2 du régime, redouté même par ses pairs. Originaire de Géorgie, il intègre au début des années 1920 la Tcheka, première police politique d’Union soviétique. En 1926, il dirige la répression du mouvement nationaliste géorgien, s’attirant ses premières distinctions. Dans les années 1930, il prend le contrôle du Parti communiste géorgien. C’est déjà l’homme de confiance de Staline et l’organisateur des purges d’avant-guerre. A partir de 1938, il prend la direction du NKVD, la police politique préfigurant le KGB, et il y fait régner la terreur. Il est responsable des arrestations et de l’élimination des opposants. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Beria est l’instigateur des massacres de Katyn, et de déportations massives. Grâce aux renseignements glanés par ses services en Occident à partir de 1942, il initie le programme nucléaire soviétique. Haï par ses collègues, Beria est arrêté peu après la mort de Staline. Accusé de complot et d’espionnage, il est exécuté dans des circonstances troubles. Historien américain d’origine polonaise et spécialiste du système soviétique, Thaddeus Wittlin est le premier biographe du sulfureux Beria. Son ouvre est le résultat de plus de six années de recherche de part et d’autre du rideau de fer.
Un bateau pour l’enfer
9 novembre 1938. Après l’assassinat à Paris du conseiller d’ambassade von Rath, Goebbels déclenche dans toute l’Allemagne, à titre de « représailles », la tristement célèbre nuit de Cristal : incendie des synagogues, pillage des maisons juives…
Quelques mois plus tard, en réponse aux protestations qui s’élèvent du monde entier, mais surtout pour des raisons de propagande extérieure, Adolf Hitler autorise les Juifs qui le souhaitent à quitter l’Allemagne.
13 mai 1939. A Hambourg, le SS Saint-Louis, paquebot battant pavillon nazi, largue les amarres. A son bord, 937 passagers, dont 550 femmes et enfants. Tous sont des Juifs allemands. Tous sont munis de visas. Destination : La Havane.
C’est à Cuba que les exilés espèrent séjourner, en attendant que leur soit accordé le droit d’entrée aux États-Unis.
Le 23 mai, alors que le bateau est à la veille de pénétrer dans les eaux territoriales cubaines, Gustav Schröder, capitaine du Saint-Louis, reçoit un câble expédié par le gouvernement de La Havane : MOUILLAGE EN RADE – STOP – NE PAS TENTER D’APPROCHER PORT. Puis l’ordre lui est transmis de faire demi-tour et de ramener sa « cargaison » à Hambourg.
Schröder sait le destin tragique qui attend ses passagers s’ils rentrent en Allemagne. Il décide de passer outre et prend contact avec les gouvernements du monde dit libre en leur demandant d’accueillir ses passagers. Roosevelt, le premier sollicité, refuse. Le Canada refuse. Toutes les nations d’Amérique latine refusent. A Berlin, Goebbels exulte : PERSONNE N’EN VEUT !
C’est ainsi que commence l’effroyable errance du Saint-Louis. S’appuyant aussi bien sur des documents d’archives que sur les confidences des survivants, Gilbert Sinoué retrace ici, heure par heure, une épopée dont on pourrait se dire qu’elle n’a pu exister tant elle semble inconcevable.
JFK – Une jeunesse insouciante
691 pages – « Une jeunesse insouciante », premier tome d’une monumentale biographie de John Fitzgerald Kennedy, est consacré à l’enfance et à la jeunesse de JFK, de sa naissance, le 29 mai 1917, jusqu’au début de sa carrière politique en 1946.
Grâce à des documents inédits et à la correspondance privée, l’auteur dresse le portrait d’un adolescent charmeur et drôle, ballotté d’école en clinique, tiraillé entre la messe et les boîtes de nuit, louvoyant entre la piété filiale et la quête incessante des femmes.
Ce soir, après la guerre
Viviane Forrester a quinze ans lorsque déferlent l’invasion et l’occupation nazies, les lois raciales. Adolescente rebelle, la narratrice qui n’épargne personne, moins encore elle-même, découvre, lucide, les siens aux prises avec les atrocités de l’Histoire. Il est rare de lire un récit aussi décapant et tendre, impudique et, dans la tragédie, bouleversant de fraîcheur. L’humour alterne avec l’émotion la plus grave. Viviane Forrester romancière, essayiste est critique littéraire au Monde et membre du jury Femina.
Vingt mille heures d’angoisse
Le 25 juin 1940, l’Armistice me trouvait dans la Creuse, lieutenant, commandant une compagnie de Sénégalais. Accablés par la défaite, je décidais quelques semaines plus tard de quitter l’armé et d m’établir à Marseille. Septembre 1940- septembre 1944 ; entre ces deux dates, ma vie allait se confondre avec cette époque de l’ombre faite d’aventure, de rencontres, de voyages incessants, de secrets partagés, de drames, d’efforts inouïs et d’obscures victoires. Combattant clandestin vingt-quatre heures sur vingt-quatre, souvent traqué et crevant de peur, j’allais franchir tout les échelons, depuis la construction de ma première « sizaine d’arme secrète jusqu’au commandement officiel de toutes les Forces Françaises de l’intérieur entre Loire, Rhône, Pyrénées et Atlantique : Une armée de près de cent mille hommes que je mettrais en marche avec les étoiles de général. Ce sont ces quatre années que ce livre raconte.
Père Pedro – Prophète des bidonvilles
Dans ce monde où les trois-cinquièmes de l’humanité vivent dans une situation de grande pauvreté, peut-on espérer sauver les uns sans les autres ? S’il est urgent de réinventer notre planète, cela n’ira pas sans mettre en avant la solidarité et l’amour, et à l’exemple du Père Pedro, sans donner aux plus pauvres l’envie de croire en eux-mêmes. Depuis plus de vingt-cinq ans, Père Pedro se bat pour que des hommes et des femmes retrouvent leur dignité en travaillant, en construisant leur maison, en se reconstruisant. Pierre Lunel l’a suivi à de nombreuses reprises, longuement, pour nous raconter l’incroyable histoire d’un homme de foi que rien n’a pu arrêter dans son souci de remettre debout ceux qui lui étaient confiés. Les villages d’Akamasoa à Madagascar témoignent de ce qui se vit. Ils sont aussi la preuve que notre monde peut changer si, à l’image de Père Pedro, missionnaire pour notre temps, chacun se laisse à son tour bousculer par la misère des plus démunis et des blessés de notre société. Une aventure humaine bouleversante et pleine d’espérance ! Pierre Lunel a mené parallèlement une carrière de haut fonctionnaire et d’auteur. Resté très proche des milieux liés à l’humanitaire, il a été l’ami et le confident de l’abbé Pierre et de sœur Emmanuelle. Après son best-seller L’Abbé Pierre, insurgé de Dieu, il a poursuivi le portrait de figures d’exception (Sœur Emmanuelle, Ingrid Bétancourt) tout en partageant avec le grand public sa passion de l’histoire (L’Histoire de France en 80 lieux).
On dit que les orchidées…
On dit que certaines orchidées d’Amazonie vivent sans racines au sommet des arbres. Venues de nulle part, on les nomme » filles du ciel « . Les enfants qui ont pour origines le X de l’inconnu doivent aussi se suffire à eux-mêmes, grandir sans terre ni secours. Ils sont condamnés à marcher avec une blessure sans cesse rouverte et jamais guérie. Comment vivre avec cette douleur où la honte se mêle à la rage ? Comment être mère quand on est un enfant du néant ? Anne da Costa nous livre le témoignage poignant de l’apprentissage qu’elle a dû faire seule des règles du jeu de la vie : être, aimer, pardonner. L’écriture devient alors un moyen de cheminer vers la paix. Dans une langue très pure, elle parvient à apprivoiser une souffrance jusqu’alors indicible.
le cachalot
Une enfance écartelée entre parents et grands-parents, un mariage à dix-neuf ans, trois enfants. Une licence d’allemand, l’enseignement pendant deux ans, puis des traductions. Une vie comme tout le monde… Vers la quarantaine, il rencontre une jeune femme, Elise. C’est l’amour fou, il y investit sa vie. Un matin, il part voir un ami en province. Le soir, Elise n’est plus là. Yves Le Roux sombre alors dans l’alcool, » pour ne rien voir, ne plus rien savoir « . La dérive commence. Quelques mois plus tard, il est SDF. Suivront huit ans de » zone « . La faim, la maladie, l’alcool ( » le dernier refuge « ), la violence, les vols et les agressions, il connaît tout cela pour l’avoir vécu… Aujourd’hui, Yves Le Roux n’en peut plus. Il a de nouveau envie de lire, d’écrire. Alors il raconte… Un témoignage bouleversant sur la marginalité, sur notre société. Un document effrayant. Et si cela n’arrivait pas qu’aux autres ?
Sous mon Niqab
Zeina est née dans une banlieue française.
Elle a été élevée au sein d’une famille musulmane traditionnelle.
Elle ne voulait pas porter le voile.
Pourtant, elle a dissimulé ses cheveux, son corps, puis son visage, jusqu’à ses yeux. Elle a revêtu le hijab, puis le jilbab et enfin le niqab. Son mari l’y a contrainte, à force de reproches, de blâmes, puis de coups. Sa propre famille l’y a encouragée :pour tous, elle était devenue « la fierté de l’islam ». Zeina, elle,se sentait devenir une ombre, « un spectre » : peu à peu, elle a abdiqué sa volonté, sa dignité, son identité.
Pendant des années, elle s’est soumise. Sous son niqab, elle avait peur de se révolter. Hantise des coups, angoisse du déshonneur, terreur de l’Enfer dont la menaçaient les « sœurs » de la mosquée depuis qu’elle était enfant.
Jusqu’au jour où, aidée par une voisine, elle a trouvé le courage de s’enfuir. Elle a alors connu la rue, la misère, la traque impitoyable des siens. Elle a réussi, seule, à s’évader de la prison qui s’était refermée sur elle : aujourd’hui, Zeina a retrouvé un travail, sa liberté, et elle se reconstruit.
En butte au mépris des siens, au rejet, à la haine, aux menaces physiques, elle a décidé de raconter l’enfer qu’elle a vécu et son combat pour en sortir.
L’histoire de Zeina s’est déroulée en France, au XXIe siècle, à quelques centaines de mètre de chez nous.
Le cri de la mouette
Lorsque Emmanuelle a sept ans, elle découvre la langue des signes. Le monde s’ouvre enfin. Elle devient une petite fille rieuse et « bavarde ». A l’adolescence pourtant, tout bascule. Aux désarrois de son âge s’ajoute la révolte de voir nier l’identité des sourds. Emmanuelle ne peut plus concilier l’univers des entendants et le sien. Elle se referme, dérive, se perd dans des expériences chaotiques. Mais, lucide et volontaire, elle réagit et choisit de se battre : elle réussit à passer son bac, lutte pour faire reconnaître les droits de trois millions de sourds français, puis s’impose magistralement au théâtre dans Les Enfants du silence. Le Cri de la mouette est le témoignage d’une jeune fille qui, à vingt-deux ans, a déjà connu la solitude absolue, le doute et le désespoir, mais aussi le bonheur, la solidarité et la gloire.
Parbati reine des éléphants
Un journaliste britannique, Mark Shand, défenseur acharné des éléphants d’Asie, doit traverser l’Inde à dos de pachyderme à la demande d’un producteur de télévision : excellente occasion pour lui de rencontrer Parbati Barua, fille du dernier prince de Gauripur, la mystérieuse « reine des éléphants »… Célèbre dans tout le pays pour sa connaissance exceptionnelle de ces animaux, elle se bat depuis des années pour leur existence, que la déforestation intensive rend de plus en plus précaire. Contre toute attente, Parbati accepte de prendre part à ce périple, qui doit conduire l’équipe jusqu’au fond du Bengale mais elle pose une condition : que Mark Shand soit son élève et accepte de subir les épreuves traditionnelles imposées aux apprentis cornacs. Chronique insolite et pleine d’humour, plaidoyer pour la sauvegarde du monde animal, récit d’une initiation, le livre de Mark Shand nous fait surtout découvrir une personnalité mythique, Parbati, véritable légende vivante de l’Inde d’aujourd’hui.
Djebel
Dans ce livre, Claude Dumont, engagé dans l’armée française en 1959, parle constamment de son extrême découragement, causé avant tout par l’inutilité totale de la guerre d’Algérie, laquelle, comme toutes les autres guerres, a été une terrible dévoreuse d’êtres humains pour rien !
Apocalypse non !
Avoir un enfant aujourd’hui, à l’époque de la surpopulation et de la pollution de notre planète, est, tout autant que l’avortement, un acte contre nature. Surtout si pour inaugurer votre grossesse – forcément surmédicalisée – on vous transperce le ventre avec une canule sous prétexte d’examiner la » normalité » du fœtus. Le jour où Mlle Ragotsky annonce qu’elle attend un enfant, ses collègues de bureau ne montrent guère d’enthousiasme. Quant au père, désigné par les initiales A.C., il préfère, d’évidence, à la vie de famille la ponte de ses articles sur la musique sacrée. Et les problèmes ne font que commencer… On retrouve avec délices, dans ce récit percutant, la superbe sinistrose et l’humour au vitriol de l’auteur de Dîner de moules.
Mes saisons avec Joseph Kessel
Été 1949. Joseph Kessel est alors le monstre sacré par excellence. Grand reporter, romancier à succès, aventurier des nuits parisiennes, l’auteur du Chant des partisans n’en demeure pas moins un homme complexe, fragile même, sous ses apparences de colosse. Silvain Reiner, lui, n’est rien. Il a survécu, plutôt mal que bien à la guerre, et n’a qu’une seule raison de vivre : l’écriture. Entre ces deux écrivains naîtra une amitié que Silvain Reiner restitue dans un récit sans complaisance aucune pour l’ogre qui le dévora de générosité. Entre deux visites à Jef, Silvain Reiner errait en piéton sarcastique dans un Saint-Germain-des-Prés où poètes, peintres et prétendus artistes brûlaient dans les bistrots leurs seuls biens : du temps et des illusions à la pelle. Arthur Adamov, Maurice Druon, René Julliard, André Schwarzbart, Georges Arnaud, Albert Cossery, Jacques Audiberti et bien d’autres personnages du monde littéraire apparaissent dans ce texte méchant à souhait. Le rire est ici un passeport pour une époque où vivre ne signifiait pas encore consommer.
Shanghaï : Opium, Jeu, Prostitution
Shanghai méritait bien son surnom de Sodome et Gomorrhe de l’Asie.
C’est la ville des aventuriers, des fumeries d’opium, des cercles de jeu, des chanteuses et des bordels à la chinoise. La ville devint, dans les années trente, le lieu de tous les trafics, de toutes les débauches, de toutes les corruptions.
Mais la réalité était encore bien plus effroyable.
Ce livre passionnant est le résultat d’un long travail d’enquête d’historiens qui éclairent sous un jour nouveau les réalités de cette métropole mythique et attestent d’un siècle de colonisation et des désordres qui gangrenaient toute la société chinoise.
Monstre
Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent. J’ai connu un potier dans le Berry : quand ça le faisait chier de faire des assiettes, toujours les mêmes, il prenait sa terre et il faisait un monstre. Un énorme monstre. En terre cuite. Et il disait : « Je fais ça parce qu’il faut que ça sorte ! J’en ai plein comme ça à l’intérieur de moi ! » Il avait raison. Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent.
Septuple vainqueur du Tour de France devenu héros populaire lors de son retour en selle après son cancer, Lance Armstrong, acculé par des preuves accablantes, a fini par avouer son cocktail gagnant d’EPO, testostérone et transfusions sanguines. Grâce aux témoignages de ses coéquipiers, médecins, coachs, mais aussi, pour la première fois, de ses parents et intimes, l’enquête de Juliet Macur livre le récit le plus complet de l’ascension et de la chute fulgurante d’Armstrong.
Au cœur de Bornéo
Mélange de savant Cosinus et d’Indiana Jones, un naturaliste s’enfonce dans la jungle de Bornéo en compagnie du poète James Fenton et d’un groupe de Dayaks. Son but : une chaîne de montagnes inexplorées où se cacherait un mystérieux rhinocéros. Pleins d’enthousiasme, nos explorateurs ont cependant négligé un détail : cette région est l’une des plus hostiles du globe. Insectes voraces, serpents venimeux et rapides infranchissables deviennent leurs distractions quotidiennes. Quant aux Dayaks, doués d’une résistance à toute épreuve et d’un humour dévastateur, ils vont donner à cette épopée l’allure d’un récit picaresque.
Le cercle sacré est le récit passionnant de la vie d’Archie Fire Lame Deer, fils de Tahca Ushte, l’auteur du célèbre De mémoire indienne. Après une enfance sioux passée sur la réserve de Rosebud, dans le Dakota du Sud, Archie fut tour à tour militaire en Corée, figurant et cascadeur à Hollywood, cow-boy et chasseur de serpents à sonnette. Mais cette existence, parfois difficile, qui l’amena à réexaminer les valeurs et la philosophie de son peuple, s’est transformée en une quête initiatique dominée par l’extraordinaire figure de son père. Engagé sur la voie de la tradition et de la spiritualité, Archie est devenu homme-médecine. Ce livre dévoile le sens des cérémonies sacrées du peuple sioux et décrit avec précision la cosmologie des Lakotas. Il nous fait également partager les interrogations et la spiritualité de cet homme d’exception, imprégné de sa religion et de sa tradition, mais dont la réflexion s’ouvre à l’humanité tout entière. Le cercle sacré prend alors les dimensions de notre planète.
Une française dans l’espace
Première cosmonaute française, Claudie André-Deshays vient de revenir sur terre après un vol de seize jours dans l’espace. Elle a tenu son journal de bord où elle a noté ses observations, ses difficultés, ses expériences médicales, son existence à bord de la station Mir avec ses six compagnons.
Clinton / Trump – L’Amérique en colère
Vous aimez les séries ? Ne manquez pas ce récit palpitant de la campagne présidentielle la plus singulière de l’histoire américaine !
Une campagne sans merci, brutale, haineuse. Deux candidats aussi détestés l’un que l’autre par une majorité de leurs concitoyens. Deux profils inédits : Hillary Clinton est la première femme depuis 240 ans à briguer la présidence des États-Unis ; Donald Trump est le premier candidat contemporain à n’avoir aucune expérience des affaires publiques.
L’Amérique est en colère. Barack Obama n’a pas accompli les miracles attendus, la mondialisation, le terrorisme et les tensions raciales avivent ses tourments. Bouleversant un parti dont il ne respecte aucun des principes, le candidat républicain veut une Amérique-forteresse, crispée sur la protection de ses seuls intérêts. Riche d’une expérience politique incomparable, la candidate démocrate défend une Amérique ouverte, diverse, fidèle à ses traditions.
Depuis le début, le scénario accumule les rebondissements. L’enquête au long cours de Christine Ockrent met au jour les lignes de force et de fracture d’un pays saisi par le doute. Deux visions du monde, deux systèmes de valeurs s’affrontent. De l’issue de ce duel dépend l’avenir de l’Amérique. Et le nôtre.
La mort de Lara
A la piscine, vers cinq heures et demie, Lara a dit qu’elle avait froid, ce qui était rare de sa part. Il faisait encore extrêmement chaud. Elle s’est mise dans une serviette bleue et rouge, avec ses brassards qui faisaient volume sous la serviette. Son père l’a regardée en pensant qu’elle avait l’air d’un ange. Mais pas d’un petit ange angélique, elle avait froid, les cheveux mouillés, un air grave. C’est la dernière fois qu’il l’a vue avant l’accident.
Mission – suivi de l’Ame des termites
Mission : De sa tribune d’orateur paroissial, un missionnaire belge en Afrique raconte sa vie.il parle de son réel désir d’améliorer le sort des habitants qu’il côtoie, loin des discours du Vatican et de l’opulence matérialiste de la Flandre actuelle. Mais le retour de la guerre au Congo est aussi régulier qu’inéluctable, malgré la ferveur de cet homme pieux, souvent juste. Loin de la caricature du « bon père blanc », ce soliloque, plein d’humour et de coups de gueule face à l’horreur, est inspiré d’entretiens avec des missionnaires belges toujours actifs au Congo.
Dans l’enfer des tournantes
Samira Bellil est une rescapée. Adolescente, elle a été victime de plusieurs viols collectifs que l’on nomme aujourd’hui des «tournantes». Rongée par la culpabilité et le dégoût, détruite par l’ostracisme de sa famille et les rumeurs dans son quartier, elle se réfugie dans la drogue et l’alcool. Son témoignage coup de poing dévoile la violence sexuelle qui s’est instituée et banalisée dans des cités et des banlieues où tout se réduit à des rapports de forces et de domination. Dans un tel environnement, la torture que subissent les filles est non seulement physique mais également morale : réputation brisée, honte et humiliation sont leur lot quotidien. Ce livre, qui intervient au terme d’une longue thérapie, est pour elle le moyen de laisser une trace de son histoire et de venir en aide à ses «frangines», victimes, comme elle, du pire des crimes. Pour briser la loi du silence.
Les récits de voyage
ANTHOLOGIE
Embarquez pour un tour du monde en Asie, aux Amériques et en Océanie. Aux côtés d’illustres explorateurs (Marco Polo, Colomb, Humboldt, Cook, …), faites connaissance avec les hommes du monde, leurs coutumes et leurs riches cités.
Nous avions 15 ans en 1940
Depuis soixante-dix ans, ces enfants du désastre se taisaient. En six mois, pourtant, ils ont connu la défaite de leurs pères, le désarroi des familles, l’inquiétude de leurs mères, le désordre général, la débâcle. Ils sont partis vers l’aventure forcée dans toutes sortes d’équipages, parfois apeurés, le plus souvent excités, désorientés par la dilution soudaine de toutes les autorités mais cherchant à sauver leurs études : où passer le brevet et le bachot ? Au fil de leurs pérégrinations, ils vont découvrir les ponts coupés, l’ennemi qui tombe du ciel en les mitraillant, mais aussi l’aventure, la campagne profonde. La voix chevrotante de Pétain leur annonce la fin de leur France, de leur enfance. Leurs parents leur avaient parlé des Boches, ils voient arriver les Panzerdivisions de Hitler. A la rentrée, ces adolescents font connaissance avec les restrictions et on les appelle les J3, en référence à leur carte d’alimentation. En zone dite « libre », ils doivent sans cesse saluer le drapeau tricolore, défiler, chanter la gloire du Maréchal. En zone occupée, tout est interdit, le drapeau, la Marseillaise, s’assembler à plus de trois, courir dans la rue … Mais ce sont eux, les lycéens, qui vont organiser à Paris la première manifestation de résistance, le 11 novembre 1940 à Paris.
Le tort du soldat
Un vieux criminel de guerre et sa fille dînent dans une auberge au milieu des Dolomites et se retrouvent à la table voisine de celle du narrateur, qui travaille sur une de ses traductions du yiddish. En deux récits juxtaposés, comme les deux tables de ce restaurant de montagne, Erri De Luca évoque son amour pour la langue et la littérature yiddish, puis, par la voix de la femme, l’existence d’un homme sans remords, qui considère que son seul tort est d’avoir perdu la guerre. Le tort du soldat est un livre aussi bref que percutant qui nous offre un angle inédit pour réfléchir à la mémoire si complexe des grandes tragédies du XXe siècle.
Préface de Mustapha El Qadéry – « Les voix abyssales de Bissau ou les douleurs de la mémoire » racontent un voyage à l’intérieur du subconscient surpris par la fatigue et le manque de sommeil. La mémoire piégée se raconte dans ces lignes où la peur, l’angoisse et le réflexion combattent sans merci pour le délivrance de la conscience restante. Ce texte est à lire comme le témoignage d’un vécu irrationnel qui a failli s’ériger en vérité absolue.
Paroles du Jour J
Librio vous propose une série de témoignages exceptionnels, recueillis par Jean-Pierre Guéno auprès des auditeurs de Radio France.
Titres déjà parus : Paroles de Poilus (Librio n° 245), Paroles de détenus (Librio n° 409), Mémoire de maîtres, paroles d’élèves (Librio n° 492), Paroles d’étoiles (Librio n° 549) et Premières fois (Librio n° 612). C’est une histoire à mille voix, écrite dans l’émotion du moment : elle nous raconte le débarquement, ses préparatifs, et la bataille de Normandie. Découvrez les lettres et les journaux intimes que les soldats alliés, les civils et leurs ennemis ont écrits au milieu des combats, sur les bateaux, sur les plages ou dans les haies du bocage.Confidences, dernières volontés, déclarations d’amour ou d’effroi… Chacun de ces textes reflète le besoin vital de laisser une trace en cas de disparition. Au fil des pages, il n’y a plus d’adversaires, de civils ou de militaires, mais seulement des hommes, des femmes et des enfants jetés dans la tourmente. Ils écrivent dans la fièvre de l’action, de la peur, de l’attente ou de la joie, pour nous faire vivre de l’intérieur l’un des plus grands séismes de l’histoire.
Le scorpion d’Orient
Rayon : Civilisation Editeur : Robert Laffont Date de parution : 1996 Description : In-8, 262 pages, broché, occasion, très bon état. Envois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adressées sous enveloppes bulles. Photos supplémentaires de l’ouvrage sur simple demande. Réponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci.
La route de l’Afrique
Depuis les événements d’Algérie, les seules voies terrestres pour accéder à l’Afrique noire passent, à l’est, par la Libye et, à l’ouest, par le sud du Maroc et l’ancien Sahara espagnol. C’est la Route de l’Afrique qui longe l’Atlantique, de Tanger à Saint-Louis-du-Sénégal, sur plus de trois mille kilomètres, passant du monde méditérranéen à celui du Sahel. À travers un récit automobile humain, palpitant et intense, Hervé Quéméner, voyageur infatiguable, nous relate ses périples sur des routes sahariennes et africaines qui l’ont mené à différentes reprises jusqu’à Dakar. Un itinéraire semé d’embûches mais aussi de rencontres, de sensations et d’émotions tout au long duquel le lecteur se laissera « conduire » jusqu’au terme du voyage.
Vous avez dit retour ?
Dans ce récit autobiographique moderne et captivant, Yann GWET, nous transporte dans son projet de reconquête de son pays natal, le Cameroun. Entre narration autobiographique, essai philosophique et pamphlet politique, l’auteur questionne puis transcende le parti pris d’un afro-optimisme idéologique. À la lumière de sa propre expérience, il éclaire les débats sur le « retour au pays » et permet de dépasser aussi bien l’utopie que les préjugés.
Combien ?
Noël 1990. Douglas Kennedy, alors écrivain fauché de 35 ans londonien d’adoption, est de retour à New York. La raison de ce pèlerinage : l’écriture d’un livre de voyage sur l’argent et les marchés financiers. N’y connaissant rien aux actions et aux investissements, notre auteur se lance dans une quête épique, à la poursuite du Dieu argent et de tous ses disciples. Et Kennedy de nous entraîner à New York, dans le Wall Street des yuppies, ex-gloires des années 80 ; dans la bourse de Casablanca, vaste analogie du souk ; dans les salles de marché futuristes et surréalistes de Sydney ; à Singapour, ville-pays toute entière vouée au culte de la toute-puissance de l’argent et de la consommation ; à Budapest, en pleine transition du communisme à l’économie de marché ; et Londres, la nouvelle Jérusalem. Une galerie de personnages riches, autant de visages, de masques et d’interprétations de l’argent. Une passionnante comédie humaine qui garde tout son sens aujourd’hui, à une époque où l’argent, même décrié, fascine plus que jamais, en restant le point de référence qui fait tourner le monde. En avoir ou pas, telle est la question.
Il nous a tant aimés…
Pierre Lunel était son ami et biographe. Pour avoir longuement côtoyé l’abbé Pierre et gardé de lui un souvenir bouleversé, il nous fait partager pour la première fois l’intimité de cet homme passionné, curieux de tout et de tous, et finalement très secret. Avec pudeur et sincérité, ils révèlent, au-delà de l’icône médiatique, un personnage facétieux, insolent, obstiné, un insoumis, indifférent aux critiques, fidèle en amitié jusqu’au paradoxe. Mal vu de l’Église, tenu à distance par le Vatican, celui qui avait l’anticléricalisme du saint nous a pourtant donné foi en l’homme !Un témoignage exceptionnel.
Odyssée
Ulysse, héros grec de la guerre de Troie, celui dont la ruse a permis de mettre fin à un siège de dix ans, voudrait regagner son île d’Ithaque, où l’attendent sa femme Pénélope et son fils Télémaque. Mais les dieux ne l’entendent pas ainsi. Sur le chemin du retour, il doit affronter le Cyclope, la magicienne Circé, les Sirènes au chant mortel, les monstres Charybde et Scylla, et bien d’autres encore… Aidé de la déesse Athéna, Ulysse parviendra-t-il à retrouver son palais et à se débarrasser des prétendants qui convoitent sa femme et ses biens ?
De larges extraits annotés – Des questionnaires au fil du texte – Des documents iconographiques exploités – Une présentation d’Homère et de son époque – Un aperçu du genre de l’épopée – Un groupement de textes : « Les monstres »
Dealer
Les lecteurs pourront croire que je fais l’éloge du dealer, que je suis fier de mon histoire. Pas du tout. Ce livre, c’est juste pour vous dire que, tout comme vous, je suis resté neuf mois dans le ventre de ma mère. Tout comme vous j’ai été un bébé. Tout comme vous je suis allé à l’école. Mais comme tous les dealers et autres lascars qui font appel à l’économie souterraine des quartiers ou des cités, j’ai évolué dans une atmosphère qui ne m’a pas laissé le choix. C’était soit ça. Soit rien. C’est pour ça que je me suis retrouvé comme tant d’autres dans la Matrix de la délinquance et du deal. La Porte de Clignancourt est une porte, mais une porte ouverte. Ceux qui y vivent, comme Kader et ses amis, n’ont pas envie de la fermer. Porte de Clignancourt, il y a un écrivain de plus ; ce livre, qui est aussi un roman d’aventures, est là pour le prouver. Yann Moix
Paris Dakar
Livre sorti en 1983 (Thierry Sabine décède en 1986 lors d’un accident d’hélicoptère lors du Paris-Dakar – Livre souvenir du « PARIS DAKAR », cet ouvrage est le fruit de la collaboration de Thierry Sabine, créateur et organisateur du célèbre rallye, et d’Isabelle Bich, photographe spécialisée dans les reportages d’aventures.
Chaque année, du 1er au 20 janvier, des participants de plus en plus nombreux, tenant en haleine un public de plus en plus passionné, parcourant 10.000 km (dont souvent des pistes interdites, à travers l’Algérie, le Mali, le Niger, La Haute-Volta, la Côte-d’Ivoire, la Mauritanie et le Sénégal) dans des conditions parfois très dures.
Exploits sportifs, difficultés, mais aussi anecdotes de la vie quotidienne sont ici retracés à travers les plus belles photos réalisées au cours des Paris-Dakar, et à travers le texte captivant de Thierry Sabine, qui met en relief les évènements les plus marquants de cette formidable aventure.
Je te le devais bien…
Le présent récit, qui charrie les souvenirs doux-amers de ma mère – des souvenirs plus souvent amers que doux raconte par petites touches mes parfums d’enfance. Dans mon imaginaire de petite fille, ces parfums avaient les senteurs du jardin d’Eden. Toutefois, la grande Histoire nous a éclaboussés, ma mère, ma famille et moi. Tels des anges déchus, nous nous sommes retrouvés sans transition, non en enfer, mais dans ce monde où les espoirs piétinés hurlent si silencieusement qu’ils en deviennent inaudibles et finissent dans l’abîme de l’oubli…
A l’ombre de Claire
Il y a quelques années, Marie Rousseau entre au couvent. Elle a choisi de vivre cloîtrée, chez les clarisses, ordre contemplatif fondé par sainte Claire et saint François d’Assise. La pauvreté, le froid, les durs travaux, les privations et même les brimades injustifiées, elle les accepte. Elle prie et obéit à la règle. Pourtant, malgré les indéniables côté lumineux de sa nouvelle vie,Marie ne peut admettre la face d’ombre. pourquoi ne l’autorise-t-on pas à étudier la théologie?Pourquoi ces pratiques de flagellation ? Comment se résigner devant l’hypocrisie ou, pis, le manque de charité dont l’abbesse, elle même, incarne parfois des exemples atterrants ? Marie lutte, tente de discuter, souffre. Et pour finir décide, au terme de deux ans, de revenir à la vie profane. Amour et cruauté, foi , intelligence et obéissance aveugle, Marie Rousseau nous raconte l’un et l’autre d’un ton mesuré, avec la volonté de comprendre, jamais celle d’accabler. Et l’on se demande à la lire, hors les vocations forcées, les choses ont changé depuis des siècles passés.
Le consentement
Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. A treize ans, dans un dîner, elle rencontre G. , un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin impérieux de la revoir. Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l’aime et ne lui fera aucun mal. Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque. Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables. Derrière les apparences flatteuses de l’homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire. V. tente de s’arracher à l’emprise qu’il exerce sur elle, tandis qu’il s’apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l’écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement. Depuis tant d’années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre, écrit-elle en préambule de ce récit libérateur. Plus de trente ans après les faits, Vanessa Springora livre ce texte fulgurant, d’une sidérante lucidité, écrit dans une langue remarquable. Elle y dépeint un processus de manipulation psychique implacable et l’ambiguïté effrayante dans laquelle est placée la victime consentante, amoureuse. Mais au-delà de son histoire individuelle, elle questionne aussi les dérives d’une époque, et la complaisance d’un milieu aveuglé par le talent et la célébrité. En 2021, dans un essai intitulé « La Petite Fille et le Vilain Monsieur, Lisi Cori analyse Le Consentement à la lumière des écrits de Gabriel Matzneff et met en lumière des bizarreries troublantes dans le récit de Vanessa Springora, notamment d’ordre chronologique.
Les filles de Riyad
Le livre choc qui a secoué le monde arabe enfin en France. Publié au Liban en 2005, ce livre a d’abord circulé sous le manteau en Arabie Saoudite. Pour la première fois, une romancière aborde le sujet tabou des relations des filles avec leur fiancé, leur mari, la façon dont elles peuvent vivre leur(s) amour(s) sans transgresser la loi. Témoignage d’une culture d’extrêmes contradictions, Les Filles de Riyad permet au lecteur de pénétrer le plus secret des univers. En brisant le silence, Sadim, Michelle, Gamra et Lamis nous éclairent sur un mode de vie stupéfiant et parfois choquant.
Sex and the medina
Embauchée par une compagnie saoudienne comme hôtesse de l’air au début des années 2000, une jeune Marocaine aujourd’hui mariée et mère de deux enfants accepte de parler de sa carrière passée et, ce faisant, de lever le voile sur la société, interdite au regard extérieur, des femmes saoudiennes. Admise dans le cercle intime de quelques dames de la bourgeoisie de Djeddah, Leïla va rapporter leurs conversations, leurs rêves, leurs plaintes et décrire la chronique de leur vie au quotidien. Elles rient, pleurent devant nous, les unes se soignant à la chirurgie esthétique, les autres aux étreintes secrètes. Elles se partagent les recettes de beauté et de sexe, s’entraident pour faire revenir au foyer un mari infidèle ou pour recoudre un hymen. Femmes recluses, elles suivent les affaires du monde sur le petit écran, craignent l’arrivée d’une deuxième épouse tout en rêvant d’avoir les mêmes droits que les Occidentales, sans grande conviction. Cette étonnante incursion dans le harem peut d’autant plus être considérée comme un document rare qu’elle nous est livrée par un témoin issu de la même tradition culturelle et religieuse, et devant lequel ses soeurs arabes se livrent sans artifice.
La preuve par le miel
Avec humour et volupté, une intellectuelle syrienne met en miroir les textes érotiques de la littérature classique arabe, ses souvenirs personnels et les témoignages qu’elle recueille autour d’elle, dans le monde arabe. Le récit né de ces fragments malicieusement ajustés est traversé par la figure d’un amant énigmatique, désigné comme le Penseur, et dont la présence éveille une sensualité sans équivoque, une douce obscénité qui confine au sublime.
Salwa Al Neimi dévoile les désirs et les fantasmes féminins, universels et intemporels, sans honte ni fausse pudeur. Elle incarne une féminité moderne, érudite, qui porte l’héritage millénaire d’une culture arabe conciliant plaisirs du corps et élévation de l’esprit. Son étonnante liberté de ton et d’idées, sa poésie mêlée d’impertinence ont fait de La Preuve par le miel un phénomène sans précédent dans les pays arabes : en tête de liste des best-sellers depuis sa parution en mars 2007, il a créé un véritable choc dans le grand public et la presse.
Ne le dis pas à maman
Dès l’âge de 6 ans, Antoinette subit les viols de son père. Elle révèle l’indicible à sa mère, mais cela n’y fait rien, et des années de tortures sexuelles et mentales s’ensuivent. Enceinte de son père à 14 ans, elle dévoile à nouveau son secret. Il est incarcéré, mais Antoinette est rejetée par sa famille, ses professeurs et ses amis. Elle échappe de peu à la mort en tentant d’avorter.
Suspens – Tome 3
Pourquoi un infaillible chirurgien met-il ses mains de dentellière au service du crime ou de la jalousie ? Comment l’officier de gendarmerie Schiller va passer de la simple curiosité à l’épouvante la plus totale. Voici Suspens 3, un nouveau choix d’histoires captivantes, pleines d’émotion, d’imprévu et de mystère. On y retrouve le ton et la manière qui ont fait de Pierre Bellemare un conteur exceptionnel, écouté et lu par des millions de Français. Suspens 3, c’est l’aventure à votre porte.
Pour réunir les soixante histoires extraordinaires racontées ici, Pierre Bellemare et son équipe ont enquêté, vérifié les faits, interrogé protagonistes et témoins.C’est ce jeune couple qui rencontre une voyante dont toutes les prédictions se réaliseront. En essayant de la retrouver, ils s’apercevront qu’elle semble n’avoir jamais existé. C’est ce journaliste qui invente de bout en bout une rocambolesque histoire de chercheurs d’or. Histoire qui se révélera par la suite entièrement exacte. C’est cette grand-mère décédée qui réapparaît à la naissance de chacun de ses petits-enfants. Ces histoires sont arrivées à des gens qui pourraient être nos amis, nos voisins ou des membres de notre famille. Ils sont de bonne foi et sains d’esprit. Ils témoignent de l’inexplicable.
L’insatiable homme-araignée
Cet album de vignettes cubaines est hanté par la faune haute en couleur de la rue, dans un mélange tropical de moiteur et de misère, de verve et de brutalité. Au sein d’un système corrompu, la survie à Cuba passe par l’érotisme et l’alcool. Insatiablement !
« On prend le café et je rentre en bus. Il est quatre heures de l’après-midi. Il fait chaud, les gens sont beaucoup plus énervés, et l’odeur d’aisselles plus intense. J’ai envie de me déconnecter. Je sors le magazine et essaie de lire Le Ténébreux Homme-Araignée. Impossible. Trop de personnes qui poussent, des pickpockets, un peloteur collant sa pine contre les femmes les plus fessues ».
Deux hommes que tout opposait, sauf un courage exceptionnel, une inébranlable volonté et le goût de l’exploration, se lancèrent à la fin du siècle dernier dans une aventure extraordinaire. L’un à l’Est, l’autre à l’Ouest, ils partirent à la conquête du centre de l’Afrique ; ces territoires étaient alors totalement inconnus et marqués en blanc sur les cartes. Jules Verne dans Cinq semaines en ballon les décrivait comme un désert.
Ces deux hommes s’appelaient Stanley et Brazza. Les gouvernements dont ils dépendaient, belge et français, dissimulaient leurs intentions sous des déclarations humanitaires louables. Il s’agissait, au nom de la Civilisation, d’apporter la paix et le bien-être à des peuples qui ne connaissaient que les querelles tribales et l’esclavage. La colonisation n’osait pas encore se montrer à visage découvert.
La fantastique odyssée de Stanley et de Brazza, et les traces écrites qu’ils laissèrent, furent à l’origine du travail de Robert Arnaut, collecteur de la tradition orale en Afrique. De 1974 à 1985, c’est-à-dire un siècle plus tard, Robert Arnaut a suivi les empreintes des deux explorateurs pour retrouver les vestiges de leurs découvertes, et compléter les renseignements qu’ils n’avaient pu fournir.
Ainsi la rigoureuse simultanéité des trois récits nous offre-t-elle une histoire passionnante, qui obéit en quelque sorte aux lois du « roman d’aventure » , mais dont l’authenticité nous projette avec plus de force encore dans l’inoubliable réalité de l’Afrique Centrale.