La dérive des sentiments
Qu’en est-il de nos passions ? Dans ce roman courent les bruits de notre monde, ses éruptions de liberté. On y entend surtout l’amoureuse mélodie de Marianne et de Simon, deux êtres qui essaient d’inventer une passion inusable. Armé d’étranges blessures qui lui tiennent lieu de mémoire, Simon le rêveur aime les villes au crépuscule. Marianne, elle, voudrait retrouver le goût des sentiments solennels et immobiles. Mais leurs sentiments, comme les continents, dérivent. On rencontrera aussi le mystérieux Kaspar Georges Becker (K.G.B.) en train d’écrire un roman que traversent les convulsions de l’ancienne Europe; et encore madame Dior en concierge excentrique. Rosa la fragile, Marcella, Lucien le petit garçon qui croit aux miracles et attend les cygnes sauvages – personnages réels ou fictifs qui s’essaient à la traversée des miroirs. Ce roman est une variation mélancolique sur la création littéraire, où le narrateur veut croire que les histoires qu’il imagine pourront transformer la vie et les êtres qui les traversent.
Quelque part en Europe, 35 000 ans avant notre ère. Petite fille Cro-Magnon de cinq ans, Ayla est séparée de ses parents à la suite d’un violent tremblement de terre. Elle est recueillie par le clan de l’ours des cavernes, une tribu Neandertal qui l’adopte, non sans réticence, ayant reconnu en elle la représentante d’une autre espèce, plus évoluée. Iza, la guérisseuse, Brun, le chef et Creb, le magicien lui enseignent les règles de la vie communautaire, leurs rites, leurs peurs, leurs audaces. Mais Ayla, la fillette blonde aux yeux bleus les surprend par sa puissance de raisonnement qui lui permet de s’adapter, de réagir rapidement et de ne pas être totalement dépendante de son environnement. Une différence qui ne tarde pas à faire d’elle une menace pour tout le clan, et à attiser la convoitise de Broud, le fils du chef…
Gatsby le magnifique
Raconté par un voisin devenu son ami, le roman tourne autour du personnage de Gatsby, jeune millionnaire charmant au passé trouble qui vit luxueusement dans une villa toujours pleine d’invités. Par certains aspects, le livre peut paraître une critique complexe de la bourgeoisie, de son opulence et de sa superficialité, où chaque personnage est prêt à tout pour parvenir à ses fins. Nick Carraway, un jeune homme américain du Middle West atteignant la trentaine, se rend à New York pour travailler dans la finance comme agent de change. Par hasard, il trouve à louer une petite bicoque à Long Island, zone résidentielle très huppée et snob de la banlieue new-yorkaise. Sa demeure, presque invisible, est située dans West Egg entre deux énormes et luxueuses villas. De là, la vue est imprenable sur East Egg, l’endroit le plus cossu et sélect de toute la zone. C’est là qu’habitent Daisy, sa cousine germaine et Tom Buchanan, son mari, issu de la même promotion que Nick à l’université Yale. Nick se rend un soir chez les Buchanan, qu’il connaît à peine, sur invitation de Daisy. Tom, beau et riche colosse, mais quelque peu bourru paraît végéter auprès de Daisy, laquelle semble tout autant s’ennuyer ferme avec son mari. Elle passe le plus clair de son temps avec son amie Jordan Baker, joueuse de golf professionnelle.
L’enfant noir
« Je ne pensais qu’à moi-même et puis, à mesure que j’écrivais, je me suis aperçu que je traçais un portrait de ma Haute-Guinée natale. » Au-delà du récit autobiographique d’un jeune écrivain de 25 ans, L’Enfant noir nous restitue, dans toute sa vérité, la vie quotidienne, les traditions et les coutumes de tout un peuple. Un livre plein de finesse et de talent qui s’est imposé comme l’un des classiques de notre temps.
L’ombrelle écarlate
Mave, femme délaissée et stérile, ne devrait pas succéder à son mari Radame sur le trône de Madagascar. Pourtant, avec l’aide de ses ancêtres et sa foi dans la sorcellerie, elle devient reine sous le nom de Ranavale. De 1828 à 1861, elle conserve son trône, malgré les attaques des Européens et les complots. Son règne s’accomplit dans la terreur, le sang des sacrifices, les menaces et les guerres. Elle gouverne grâce à la magie, aux rituels barbares et raffinés. Avec Jean Decampe, nous entrons dans la vie et la pensée d’une femme qui lutte pour sauver sa civilisation en péril. Un monde englouti sort de l’ombre. Il est réglé par le sexe : Ranavale s’appuie sur ses nombreux amants, ses ministres, et le Français Jean Laborde. Elle célèbre aussi des noces effrayantes avec la mort.
Dans cette fresque violente et bariolée, Decampe nous initie aix racines mystérieuses d’une île qui reste fascinante. La « reine sanglante », qualifiée de Caligula femelle, n’a pas fini de nous hanter.
Pour l’amour de l’Inde
Le dernier des vice-rois des Indes britanniques, Lord Mountbatten, est intronisé à New-Delhi. Lady Edwina, sa femme, est l’une des grandes dames de l’aristocratie anglaise, l’une des plus libertines, et sans doute la plus émancipée. Leur interlocuteur privilégié, le pandit Nehru, vient d’être libéré de sa prison. Bientôt, il deviendra le Premier ministre de l’Inde libre. Tout semble opposer Edwina et Nehru et pourtant, entre l’Indien rebelle à l’Angleterre et la lady anglaise naît une passion impossible que Lord Mountbatten, le mari, accepte avec noblesse. Ils se débattent dans les sanglants événements qui suivent le partage des Indes en deux pays, le Pakistan et l’Inde. En quelques semaines, massacres religieux et épidémies font plus de cinq cent mille morts dans les villages et sur les routes. Seul un vieil homme de soixante-quatorze ans a compris l’imminence de ce désastre. Le Mahatma Gandhi mourra assassiné après avoir apaisé les guerres de religion de son pays, mais aussi sans avoir pu empêcher le dépeçage des Indes.
Quelques mois plus tard, les Mountbatten retournent en Angleterre. Mais l’amour continue entre Edwina et Nehru. Pendant douze ans, ils s’écrivent chaque nuit et vivent ensemble un mois par an. Jusqu’à la mort d’Edwina. Cette incroyable histoire, légendaire dans l’Inde d’aujourd’hui, fait entrer Nehru et Edwina dans le ciel magnifique des amants séparés, comme Titus et Bérénice, couple mythique au c?ur d’une épopée et cependant nos contemporains. Après La Senora, Catherine Clément aborde un moment d’histoire du XXe siècle, un moment d’éternité. Ce roman où tout est vrai réunit la folie meurtrière qui engendra deux nations et l’amour fou de deux êtres aussi tendres qu’héroïques.
Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas une héroïne de Juliette Benzoni qui n’ait un destin hors du commun. Sylvie de Valaine, une adorable petite fille de quatre ans que François de Vendôme, âgé de dix ans, découvre un soir de juin 1626, errant dans la forêt d’Anet, pieds nus, vêtue d’une chemise ensanglantée, ne sera pas l’exception qui confirme la règle. Elle vient d’échapper, par miracle, aux hommes de main de Richelieu qui ont assassiné toute sa famille. Élevée par les Vendôme, Sylvie devient, à quinze ans, fille d’honneur de la reine qui ne cesse de comploter contre Louis XIII et Richelieu et se trouve entraînée dans de bien dangereuses aventures. Heureusement, François, dont elle est follement éprise mais qui la considère comme une petite fille, est là pour veiller sur elle…
Les belles choses que porte le ciel
Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul. Cela fait assez longtemps que je vis ainsi, en suspension. Avec ce premier roman brillant et sensible, Dinaw Mengestu, jeune écrivain américain d’origine éthiopienne, s’impose d’emblée comme un auteur majeur. L’exil, le déracinement sont au cœur de ce roman qui révèle un extraordinaire talent d’écriture et une maturité singulière. Le jeune Sépha a quitté l’Éthiopie dans des circonstances dramatiques. Des années plus tard, dans la banlieue de Washington où il tient une petite épicerie, il tente tant bien que mal de se reconstruire, partageant avec ses deux amis, Africains comme lui, une nostalgie teintée d’amertume qui leur tient lieu d’univers et de repères. Mais l’arrivée dans le quartier d’une jeune femme blanche et de sa petite fille métisse va bouleverser cet équilibre précaire…
Les désorientés
Cela fait vingt-cinq ans qu’Adam n’est pas retourné dans son pays natal. Vingt-cinq ans qu’il vit à Paris, où il est un historien reconnu. Une nuit, il est réveillé par la sonnerie du téléphone. L’appel vient du pays où il est né et où il a grandi. L’un de ses plus proches amis de jeunesse est à l’agonie. Il s’appelle Mourad, et avant de mourir, il voudrait revoir Adam, avec lequel il est brouillé depuis toutes ces années. Alors, sans réfléchir, Adam prend le premier avion. Après des décennies d’absence, le revoici au pays de ses origines, un pays d’Orient aux montagnes couleur de lait. Ce grand intellectuel qui avait choisi l’exil retrouve soudain les lieux et les gens qu’il avait quittés sans se retourner. Peu à peu, le passé refait surface. Adam se souvient de Naïm, de Bilal, d’Albert et de Ramez, il se souvient des nuits passées à débattre passionnément, il se souvient de la guerre. Il s’installe chez la belle Sémiramis, et soudain, c’est l’heure du bilan. Que sont-ils tous devenus ? De l’islamiste « fréquentable » à l’ingénieur devenu moine, du magnat des affaires au politicien véreux, les amis de jeunesse ont suivi des voies différentes, et certains d’entre eux ont à présent les mains sales. Que faut-il préférer ? La pureté de l’exil ou l’engagement qui corrompt ? Le courage n’est pas toujours là où l’on croit… L’amour et l’amitié, les idéaux et les compromissions, la politique, le désir, la trahison, c’est à tout cela qu’Adam se confronte au cours de ce voyage, avant de rencontrer son destin.
Idylle au Texas, Diana Palmer : Invitée par sa meilleure amie à passer le week-end dans la propriété de ses parents, Ivy hésite. Car si elle adore cet endroit sauvage, loin de tout, il lui rappelle aussi la pénible scène qu’elle a vécue deux ans plus tôt avec Stuart – un arrogant rancher qui l’a repoussée en lui reprochant d’avoir tenté de le séduire, après lui avoir donné le plus fou des baisers… Un baiser que, bien malgré elle, Ivy ne parvient pas à oublier. Retrouvailles en Ecosse, Caroline Anderson : Daisie n’a jamais pu oublier Bob, l’homme qui a ravi son cœur il y a bien des années de cela. Mais aujourd’hui, alors qu’elle doit le revoir à l’occasion d’un mariage en Ecosse, elle tremble d’émotion. Sera-t-elle capable de cacher à Bob les sentiments intenses qu’elle éprouve toujours pour lui ? Et, surtout, son désir le plus cher : que leurs retrouvailles soient aussi pour eux une chance de s’aimer de nouveau ? Un cow-boy à conquérir, Myrna Mackenzie : De retour à Tallula où elle a passé son enfance, Ivy n’a qu’une idée en tête : trouver un emploi… Mais qui embauchera un ancien modèle dans cette petite ville du Montana où elle a été accueillie avec méfiance et hostilité ? Néanmoins, résolue à frapper à toutes les portes, elle se présente chez Noah Ballenger, qu’elle n’a pas revu depuis son adolescence. Un homme taciturne mais qui n’a rien perdu de son charme, au contraire…
L’enfant caché d’un Westmoreland, Brenda Jackson. Et dire que la seule femme qu’il désire est celle qui le déteste le plus… Les poings serrés, Canyon Westmoreland observe Keisha, la femme de sa vie, celle qui l’a quitté trois ans plus tôt et qui vient juste de revenir à Denver. Mais, tandis qu’il cherche le moyen de l’approcher pour lui expliquer une fois de plus qu’il ne l’a jamais trompée, il croise le regard du petit garçon qu’elle tient par la main. Son cœur alors ne fait qu’un bond, et la colère s’empare de lui, violente, implacable. Car cet enfant est son portrait tout craché. Coupable tentation, Lilian Darcy. Lorsque Daisy croise le regard bleu de Tucker, elle sent ses jambes faiblir tandis qu’une bouffé de désir la submerge. En dix ans, l’ex-fiancé de sa sœur n’a guère changé : toujours aussi beau, aussi séduisant… Et le trouble, entre eux, est toujours aussi fort. Et, soudain, ce qu’elle n’a jamais osé s’avouer vient s’imposer à elle comme une évidence : et si c’était à cause d’elle que Tucker, autrefois, a rompu avec sa sœur, quelques jours avant leur mariage ?
Un si long chemin
Gabriella, jolie petite fille de sept ans, vit dans une belle maison de New York. Ses parents forment un couple élégant. Mais Gabriella n’est pas une fillette heureuse. C’est une enfant battue. Sa mère ne l’aime pas. Son père est un homme faible qui laisse sa femme frapper et maltraiter leur enfant. Lorsqu’il quitte le domicile conjugal, la haine de sa mère explose. Jusqu’à ce qu’elle décide de placer Gabriella dans un couvent. A son arrivée dans ce monde noir et austère, la petite fille est terrifiée et n’imagine pas qu’elle va y être heureuse. Immédiatement adoptée par les religieuses, Gabriella trouve au sein de la communauté l’amour et l’affection qui lui ont toujours manqué. C’est donc tout naturellement qu’à la fin de ses études elle choisit d’entrer dans les ordres. Jeune postulante, son existence s’illumine quand elle rencontre le père Joe Connors, jeune prêtre dynamique avec qui elle noue aussitôt une grande amitié. Mais, peu à peu, cette amitié fait place à un sentiment plus profond. Beau et merveilleux, leur amour s’épanouit, jusqu’au jour du choix¿ La vie de Gabriella bascule alors dans le pire des cauchemars. Aura-t-elle la force de tout reconstruire, de vaincre ses anciens démons ?
Une vie française
Petit-fils de berger pyrénéen, fils d’une correctrice de presse et d’un concessionnaire Simca à Toulouse, Paul Blick est d’abord un enfant de la Ve République. L’histoire de sa vie se confond avec celle d’une France qui crut à de Gaulle après 58 et à Pompidou après 68, s’offrit à Giscard avant de porter Mitterrand au pouvoir, pour se jeter finalement dans les bras de Chirac. Et Paul, dans tout ça ? Après avoir découvert, comme il se doit, les joies de la différence dans le lit d’une petite Anglaise, il fait de vagues études, devient journaliste sportif et épouse Anna, la fille de son patron. Brillante chef d’entreprise, adepte d’Adam Smith et de la croissance à deux chiffres, celle-ci lui abandonne le terrain domestique. Devenu papa poule, Paul n’en mène pas moins une vie érotique aussi intense que secrète et se passionne pour les arbres, qu’il sait photographier comme personne. Une vraie série noire – krach boursier, faillite, accident mortel, folie – se chargera d’apporter à cette comédie française un dénouement digne d’une tragédie antique. Jardinier mélancolique, Paul Blick prend discrètement congé, entre son petit-fils bien-aimé et sa fille schizophrène. Si l’on retrouve ici la plupart des » fondamentaux » de Jean-Paul Dubois – dentistes sadiques, femmes dominatrices, mésalliances et trahisons conjugales, sans parler des indispensables tondeuses à gazon –, on y découvre une construction romanesque dont l’ampleur tranche avec le laconisme de ses autres livres. Cet admirateur de Philip Roth et de John Updike est de retour avec ce roman dont le souffle n’a rien à envier aux grandes sagas familiales, dans une traversée du siècle menée au pas de charge.
Shanghai baby
Attention, révolution littéraire ! Du moins c’est ce que l’on est censé penser à la vue du livre de Weihui, « Shanghai Baby », roman condamné par le gouvernement chinois aux supplices du pilori et de la censure. Et à sa lecture, on imagine aisément que cette histoire de babydoll, occupée à sillonner Shanghai la nuit à la recherche de l’amour parmi ses amours, que le témoignage de cette femme instruite, qui s’affirme libre de ses choix, revendicatrice et passionnée, aient pu déranger. Si les femmes ont encore de nombreux combat à mener, l’auteur livre avec « Shanghai Baby » sa participation à l’effort collectif. Dans une langue élégante et concise, sans oublier de s’adonner parfois aux tourments de la poésie, Weihui nous raconte l’histoire d’une certaine Coco (double quasi parfait de l’auteur) qui n’hésite pas à s’écrier parfois : « Quel bonheur, quelle chance d’être jeune, belle et d’avoir pu écrire un livre. » Amoureuse d’un peintre dépressif et impuissant, Coco veut tout connaître, tout vivre : l’amour, la joie, le désir… Dans ce dessein, elle mène une vie folle et bruyante, prend un amant allemand, tente d’écrire son deuxième livre, ménage ses parents. En somme, tente de survivre sans se taire et s’oublier. Décrivant une Shanghai cosmopolite et fastueuse, Weihui nous séduit avec cette histoire douce-amère, même si dans les réflexions de son héroïne affleure à la surface une candeur de petite fille riche un peu « tête à claques ».
Le village de Konoha est gouverné par Naruto Uzumaki, le septième Hokage. Son fils, Boruto, intègre l’Académie pour devenir un jour un meilleur ninja que lui ! Toutefois, une ombre inquiétante plane sur sa vie à l’école…
A partir de 7/8 ans – Premières lectures – Valt s est qualifie pour la demi-finale du Tournoi des Districts ! Mais son prochain adversaire n’est autre que l’intimidant Wakiya Murasaki. Shu, de son côté, devra affronter le talentueux Orochi Ginba. Valt et Shu n’ont pas le choix : ils doivent gagner pour avoir une chance de s’affronter en finale. Les deux Bladers parviendront-ils à décrocher la victoire face à leurs redoutables adversaires ?
Nini, Mulâtresse du Sénégal
Le roman se passe à Saint-Louis-du-Sénégal durant l’époque coloniale. Il raconte une courte période de la vie de Nini : sa rencontre avec un Blanc qui lui promet le mariage. » Nini est l’éternel portrait moral de la mulâtresse, qu’elle soit du Sénégal, des Antilles ou des deux Amériques. C’est le portrait de l’être physiquement et moralement hybride qui, dans l’inconscience de ses réactions les plus spontanées, cherche toujours à s’élever au-dessus de la condition qui lui est faite, c’est-à-dire au-dessus d’une humanité qu’il considère comme inférieure mais à laquelle un destin le lie inexorablement. «
La Plantation
Le Zimbabwe était leur terre, leur domaine, leur paradis… Jusqu’au jour où le » Président élu démocratiquement à vie » décide d’exproprier ces derniers Blancs qui se croyaient les rois du monde, les réduisant à la lutte ou à l’exil. Blues a dix-huit ans. Ses cheveux d’or et son caractère farouche enflamment tous les désirs. Fille d’un grand propriétaire terrien, sûre de sa supériorité et de son éducation, elle a vécu sur un nuage de privilèges, aimée, choyée, courtisée. Mais sous sa peau blanche bat le cœur, d’une femme née de cette terre d’Afrique qu’elle aime tant, et pour laquelle elle est prête à se battre et à mourir… Pour la première fois, un grand écrivain noir se met dans la peau des Blancs, des colonisateurs. Avec cette fresque tumultueuse et passionnée, Calixthe Beyala a réussi un véritable Autant en emporte le vent africain, peuplé d’êtres violents et chimériques, rusés et naïfs, Noirs et Blancs qui peinent à inventer ensemble une vie nouvelle.
Helvétie
Quinze ans après la publication de son premier roman historique, Louisiane,. qui allait battre tous les records de vente, faire de lui un best-seller international et relancer le genre en France, Maurice Denuzière propose Helvétie, premier volume d’une nouvelle série romanesque. Si le décor et l’ambiance sont très différents, on retrouve ici la maîtrise du romancier et le savoir-faire de l’enquêteur méticuleux. Après avoir révélé au public une ancienne colonie française d’outre-Atlantique, Denuzière nous propose, cette fois, de découvrir les balbutiements d’une Europe à venir. A travers une série de destins soumis aux intrigues, aux antagonismes religieux et à l’affairisme, il montre comment l’idée européenne était, dès 1800, grâce aux philosophes, écrivains… et militaires, omniprésente sur les bords du Léman. A l’heure où notre sort semble irrémédiablement lié à celui d’une communauté européenne dont on ne saurait dire si elle s’imposera ou restera, une fois encore, un rêve inaccompli, fauteur évoque les promesses et l’échec, consommé au XIXè siècle grâce à l’Angleterre, d’une Europe fédérative. Il peint un microcosme du pays de Vaud où, tandis que l’Europe est à feu et à sang, règnent la douceur de vivre et l’insouciance face au temps qui coule. Le public s’est passionné, au fil de la saga louisianaise, pour les inoubliables destinées de Virginie, la dame de Bagatelle, et Clarence Dandrige, le Cavalier du Vieux Sud, de Castel-Brajac, l’émigré gersois, de Charles de Vigors, le politicien, puis d’Osmond et Lorna. Les lecteurs d’Helvétie découvriront les amours clandestines du beau Blaise de Fontsalte, soldat de l’Empire, et de Charlotte Métaz, la tendre Veveysanne, les déceptions du poète Chantenoz, l’esprit d’entreprise de Guillaume, l’inconsolable chagrin de Flora Baldini, la sagesse de Blanchod, le vigneron, et le destin exceptionnel du jeune Axel dont la naissance, l’instruction classique et l’éducation symbolisent l’esprit européen, issu du siècle des Lumières et cher à Mme de Staël.
Sauve-moi
Rien ne prédisposait Juliette et Sam à se rencontrer. Encore moins à tomber amoureux. Leur rencontre est explosive et magique. L’espace d’un week-end à New York, ils vivent le coup de foudre et la passion. Mais voilà, chacun a menti à l’autre. Sam en se prétendant marié, Juliette en racontant qu’elle est avocate. Juliette doit repartir pour Paris, et Sam l’accompagne à l’aéroport. C’est l’instant décisif où leur destin peut basculer, mais ni Sam ni Juliette n’osent prononcer les mots qu’il faut. Une demi-heure plus tard, la nouvelle tombe : l’avion de Juliette a explosé en plein ciel. Sam sombre dans le désespoir. Mais il ignore que leur histoire est loin d’être terminée…
Cent ans de solitude
2 premières pages détachées – À Macondo, petit village isolé d’Amérique du Sud, l’illustre famille Buendia est condamnée à cent ans de solitude par la prophétie du gitan Melquiades… Dans un tourbillon de révolutions, de guerres civiles, de fléaux et de destructions, elle vit une épopée mythique, à la saveur inoubliable, qui traverse les trois âges de la vie : naissance, vie et décadence… Ce roman époustouflant est un chef-d’œuvre du XXe siècle. Né en 1928 en Colombie, Gabriel García Marquez a obtenu le prix Nobel de littérature en 1982.
Ancien rédacteur de Millénium, revue d’investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d’une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu’un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu’il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu’au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers, lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l’écorchée vive vont résoudre l’affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu’il faudrait peut-être taire.
Le passeur
Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n’existent pas. Les inégalités n’existent pas. La désobéissance et la révolte n’existent pas. L’harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveau-nés inaptes sont « élargis », personne ne sait exactement ce que cela veut dire. Dans la communauté, une seule personne détient véritablement le savoir. Elle seule sait comment était le monde quand il y avait encore des animaux, quand l’oeil humain pouvait voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux. Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d’une grande cérémonie, il se verra attribuer, comme tous les enfants de son âge, sa fonction dans la communauté. Jonas ignore encore qu’il est unique. Un destin extraordinaire l’attend. Un destin qui peut le détruire.
La grammaire est une chanson douce
«Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t’aime. Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps. Il me sembla qu’elle nous souriait, la petite phrase. Il me sembla qu’elle nous parlait : Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j’ai trop travaillé. Il faut que je me repose. Allons, allons, Je t’aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied. Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi. Tout le monde dit et répète « Je t’aime ». Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s’usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver.»
Lolita
» Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Lii. Ta. Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l’école. Elle était Dolores sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita. » Lolita a été porté à l’écran par Stanley Kubrick (1962), avec Peter Sellers, Shelley Winters et Sue Lyon, puis par Adrian Lyne (1997), avec Jeremy Irons, Melanie Griffith et Dominique Swain.
La tresse
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école. Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée. Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade. Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est réservé et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité. Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Raison et sentiments
Injustement privées de leur héritage, Elinor et Marianne Dashwood sont contraintes de quitter le Sussex pour le Devonshire, où elles sont rapidement acceptées par la bourgoisie locale étriquée et à l’hypocrisie feutrée. L’aînée, Elinor a dû renoncer à un amour qui semblait partagé, tandis que Marianne s’éprend bien vite du séduisant Willoughby. Si Elinor, qui représente la raison, dissimule ses peines de coeur, sa cadette étale son bonheur au grand jour, incapable de masquer ses sentiments. Jusqu’au jour où Willoughby disparaît. Publié en 1811, « Raison et sentiments » est considéré comme le premier grand roman anglais du XIXe siècle. L’avant-propos d’Hélène Seyrès (l’Archipel) permet de replacer dans son contexte ce classique de la littérature, dont l’auteur a influencé nombre d’écrivains majeurs, tels Henry James, Virginia Woolf ou Katherine Mansfield.
Fille du destin
Abandonnée sur le port de Valparaiso en 1832, adoptée par la famille Sommers, Eliza va mener une existence de petite fille modèle, jusqu’au jour de ses 16 ans où elle s’éprend de Joaquin, un jeune homme pauvre et entreprenant qui la quitte bientôt pour gagner la Californie. Enceinte, Eliza s’embarque clandestinement sur un voilier afin de le retrouver. En Californie, c’est le temps de la ruée vers l’or. La jeune femme va découvrir un univers sans foi ni loi, peuplé d’aventuriers, de prostituées, de bandits. Un jeune médecin chinois, Tao Chien, la prend sous sa protection. Autour d’eux, San Francisco grandit, le commerce entre les deux Amériques est intense, un nouveau pays naît, brutal, ambitieux, bien éloigné des traditions de la vieille Europe, tellement plus libre aussi…
Roman d’amour, roman d’aventures, roman historique avec ce nouveau livre, Isabel Allende égale son chef d’œuvre, La Maison aux esprits, best-seller international dès sa parution en 1982.
1984
Année 1984 en Océanie. 1984 ? C’est en tout cas ce qu’il semble à Winston, qui ne saurait toutefois en jurer. Le passé a été oblitéré et réinventé, et les événements les plus récents sont susceptibles d’être modifiés. Winston est lui-même chargé de récrire les archives qui contredisent le présent et les promesses de Big Brother. Grâce à une technologie de pointe, ce dernier sait tout, voit tout. Il n’est pas une âme dont il ne puisse connaître les pensées. On ne peut se fier à personne et les enfants sont encore les meilleurs espions qui soient. Liberté est Servitude. Ignorance est Puissance. Telles sont les devises du régime de Big Brother. La plupart des Océaniens n’y voient guère à redire, surtout les plus jeunes qui n’ont pas connu l’époque de leurs grands-parents et le sens initial du mot « libre ». Winston refuse cependant de perdre espoir. Il entame une liaison secrète et hautement dangereuse avec l’insoumise Julia et tous deux vont tenter d’intégrer la Fraternité, une organisation ayant pour but de renverser Big Brother. Mais celui-ci veille…
Que la terre nous soit légère
Une forêt africaine devenue le théâtre d’un drame aux conséquences fractales. Un enfant héritier d’une lignée de guerriers mélomanes qui prend l’épineux chemin de la migration vers l’Europe. Un jeune humanitaire qui surmonte son traumatisme en gravissant les échelons d’une organisation internationale, avec ses paradoxes, jusqu’au débordement. Dans ce conte moderne à l’écriture sensible et musicale, les destins des personnages se frôlent, se croisent puis leur échappent. Des couloirs de la diplomatie aux réseaux de passeurs clandestins, des studios d’enregistrement marseillais aux dessous de l’industrie agroalimentaire, leur bouleversante quête de rédemption projette les ombres et lumières d’une époque de tous les extrêmes. Fresque contemporaine, itinérance initiatique et ode à l’amour perdu, ce roman profondément humaniste nous interroge sur ces murs qui nous séparent et nous rappelle que, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée, nous flottons tous sur le même radeau. Souhaitons que la terre nous soit légère.
Les trois dames de la Kasbah
Sous le soleil aveuglant d’Alger la blanche, Kadidja et ses deux filles vivent dans la Kasbah où elles vendent leurs charmes. Les jeunes matelots français en escale découvrent avec elles les plaisirs de l’Orient, mais aussi ses dangers… Homme de lettres, officier de marine et grand voyageur, Pierre Loti, dans une prose limpide, nous offre un tableau sensuel et cruel de l’Algérie française.
Histoire Universelle des Chiffres (I et II)
2000 PAGES – Ce n’est pas le Petit Prince qui demande à l’aviateur égaré de lui dessiner un mouton, mais un enfant qui demande au professeur : » Monsieur, d’où viennent les chiffres ? » Du coup, Georges Ifrah a tout abandonné et, des années durant, s’est plongé dans une quête aussi folle que celle du Graal. Et c’est ainsi qu’il s’est fait ethnologue, historien et archéologue du nombre, révélant alors une histoire profondément humaine, totalement insoupçonnée avant lui.
De sa recherche, il est résulté un ouvrage tout à fait exceptionnel, illustré de 16 000 calligraphies, tableaux et documents provoquant à la fois étonnement et fascination. Cette encyclopédie raconte en termes accessibles toute l’histoire des chiffres et apporte des lumières nouvelles non seulement à l’épopée du calcul (dont elle retrace les principales étapes des cailloux à l’ordinateur), mais encore à des domaines aussi éloignés que l’histoire des religions et des mystiques.
Outre les détails concernant Egyptiens, Babyloniens, Juifs, Mayas, Arabes ou Chinois, on y trouvera aussi un véritable Dictionnaire des symboles numériques de la civilisation indienne : le premier du genre à explorer les détours de l’imaginaire symbolique propre à la pensée numérique indienne, qui permettra de mieux cerner les circonstances exceptionnelles, philosophiques, mystiques, religieuses et même mythologiques qui ont conduit cette brillante culture à la découverte capitale du zéro actuel.
L’histoire des chiffres, c’est aussi celle de l’humanité et de l’intelligence, qu’ils relient et résument de bout en bout. Les deux volumes qui constituent cette encyclopédie en sont le fil conducteur.
Guy Schoeller.
L’éducation sentimentale
De 1840 à 1867, la vie fait L’Éducation sentimentale de Frédéric Moreau et de toute une jeunesse idéaliste qui a préparé dans la fièvre la révolution de 1848. Le roman s’ouvre sur des rêves exaltés et s’achève sur la médiocrité des uns et des autres. Entre temps, la vie s’est écoulée autour de Frédéric, qui semble n’avoir pas plus participé aux mutations de son temps qu’à l’édifice de sa propre destinée potentielle. Au cours de cette existence, Madame Arnoux, dont les apparitions sont autant de surgissements mystiques, tient lieu au jeune homme d’absolu insaisissable. Lui qui rêvait de terres lointaines et d’ouvrages romantiques déchirants dont il se voyait l’auteur génial, se retrouve, en guise de destination exotique, à Nogent, la ville de son enfance. Au terme de son parcours, que peut-il faire d’autre que ponctuer sa conversation avec Deslauriers, le pragmatique non moins malheureux, de te souviens-tu ? Flaubert éclaire ses personnages d’une lumière tantôt ironique, tantôt sympathique, et s’il adopte parfois une vision panoramique des choses, c’est semble-t-il pour mieux se couler dans l’esprit de son héros afin de faire vivre au lecteur les velléités de son caractère.
Bonbon Palace
Des habitants loufoques, des contes intarissables et des cafards clandestins : bienvenu au Bonbon Palace ! Dans cet immeuble décrépit, qui a tout perdu de son prestige, d’inoubliables égarés se croisent, s’agacent et se cherchent. Chacun doit rebâtir son existence au cœur d’une Istanbul mythique qui brandit, sous les fenêtres, ses clameurs bariolées.
Le syndrome de Beyrouth
Vendu sans bandeau – « Je n’ai pas fui, je me suis sauvée ». Confinée dans un hôtel à Saint-Malo, Amira Mitri, ancienne combattante devenue reporter au quotidien libanais An-Nahar, rescapée de l’explosion du port de Beyrouth, rassemble ses souvenirs, depuis son retour au Liban en l’an 2000, à l’orée d’un nouveau siècle, jusqu’’à la tragédie du 4 août 2020. Durant cet intervalle de vingt ans, les péripéties se sont succédé : bien des événements ont secoué le pays du cèdre, et sa vie amoureuse a connu de multiples rebondissements. Avec lucidité et franchise, elle vide son sac. Un livre foisonnant, dans la même veine que Le Roman de Beyrouth, où se mêlent habilement fiction et réalité, aventures et réflexions politiques, héros imaginaires et personnages célèbres, pour nous dévoiler l’âme d’une femme et celle d’une ville sans cesse malmenée, mais toujours debout.
Very important Pénélope B.
La reine de la blogosphère est de retour ! Moi, Pénélope B., je fais désormais partie des Parisiennes branchées, j’ai rencontré l’amour (Victor-le-Magnifique !) et, surtout, surtout, je m’apprête à publier un livre. Eh oui, je suis auteûûûre… Vous n’avez jamais rêvé, vous, de voir votre nom dans la vitrine d’une librairie ? Et pour couronner le tout, mon blog caracole à 25 000 visiteurs par jour ! Interviews, apparitions dans les magazines, paparazzi aux aguets, héritiers très en vue du gratin parisien prêts à tout pour me rencontrer – on raconte que Paul-John, le plus couru des VIC (Very Important Célibataires), aurait un petit faible pour moi – c’est sûr, je vais devenir une star intersidérale ! Mon éditrice est aux commandes de l’opération et elle a l’habitude de tout faire pour que les ventes de ses livres explosent ! Vous trouvez que ma vie est idyllique ? Attendez de lire la suite…
Une étoile filante
Depuis qu’une Bédouine lui a prédit le destin d’une » étoile filante » qui terminera sa trajectoire dans l’eau, Amal al-Attrach, devenue la célèbre chanteuse Asmahane, brûle sa vie dans Le Caire de l’entre-deux-guerres, parcourant les chemins de Jérusalem et de Damas, à la recherche d’ivresses qui accélèrent la prédiction de la voyante. Syrienne, fille et nièce de féroces opposants au mandat français, Amal grandit au Caire dans la précarité et commence très jeune à chanter dans les bars mal famés, jusqu’au jour où le roi Farouk s’intéresse à elle. Fouad, le frère aîné d’Amal, anticipant l’égarement de sa soeur dans ce » Caire dépravé » lui fait épouser son cousin Hassan al-Attrach, dont elle a une fille. Après huit années austères dans cette région volcanique du sud de Damas, le djebel Druze, elle s’enfuit à l’âge de vingt-sept ans pour retrouver le Caire. Contemporaine d’Oum Kalsoum, elle évolue dans les mêmes cercles, et partage avec elle professeurs et compositeurs. Elles sont rivales. Asmahane se retrouve encore une fois chantant devant le roi et sa muse. Cette fois elle prend pour amant le chambellan du roi, le tout-puissant Mohamad Hassanein pacha, amant attitré de la reine mère, Nazli. Une autre rivalité surgit. La reine mère, folle de jalousie, s’acharne à faire expulser Asmahane d’Egypte… Pendant trois ans, Asmahane a recours à toutes les ruses pour échapper à l’expulsion. Mais la reine mère s’obstine. Asmahane continue à chanter, essayant par tous les moyens de guérir son mal de vivre…
Les maîtres de la vie
Une jeune femme, Geneviève, et son fils Cédric, qu’on tente d’assassiner dans la forêt de Fontainebleau. Non loin de là, l’AMPIR, une société de protection et de renseignements à l’échelle mondiale, fondée par Julius Kopp, un ancien des services secrets. Son enquête pour protéger Geneviève le mènera au Québec, à Zurich, à Rome, sur la trace d’hommes mystérieux, accompagnés d’enfants qui disparaissent dans des cliniques de luxe…Dans un monde où s’épuise la rentabilité de la drogue et du crime ordinaire, voilà qu’apparaît un nouveau trafic aux énormes profits, celui de la matière humaine : reins, cornées, coeurs, épiderme, sang. D’un côté, des pays qui n’ont plus que cela à vendre. De l’autre, des riches prêts à offrir des fortunes pour acheter la vie. Entre les deux, l’organisation – mafia, secte, entreprise totalitaire – décidée à faire de ce nouveau marché l’instrument de sa domination sur le monde…Une fois encore, l’auteur de Tantzor, Cartel et L’Enfant des Sept Mers nous emmène au coeur des enjeux et des périls de notre temps, avec le souffle et l’art du suspense qui lui ont valu des millions de lecteurs dans quarante-trois pays.
Quand on refuse on dit non
Quand on refuse on dit non Où l’on retrouve Birahima, l’enfant soldat de Allah n’est pas obligé. Maintenant démobilisé, il se débrouille à Daloa, une ville du sud de la Côte-d’Ivoire où il exerce la fonction d’aboyeur pour une compagnie de gbagas, les taxis-brousse locaux. Mais il rêve toujours de richesse et de gloire. Surtout, il n’a d’yeux que pour Fanta, belle comme un masque gouro. Lorsque la jeune fille décide de fuir vers le Nord, Birahima se propose comme garde du corps. Chemin faisant, Fanta entreprend de faire l’éducation de son jeune compagnon et lui raconte l’histoire de leur pays, que le gamin interprète à sa façon naïve et malicieuse. Le dernier roman de Kourouma, auquel il travaillait au moment de sa mort, où l’on retrouve la verve de l’auteur de En attendant le vote des bêtes sauvages et Le Soleil des indépendances.
La reine de Saba
Elle était noire. Elle était belle. Elle subjuguait par son esprit. Guerrière, elle imposa la paix, neuf siècles avant notre ère, sur le fabuleux royaume de Saba, pays d’or et d’encens. Mais sa plus belle bataille fut celle de l’amour et de l’intelligence mêlés. Elle défia le roi Salomon par le jeu des énigmes. Vaincue, elle se donna à lui pour trois éblouissantes nuits. Trois nuits que le chant du Cantique des cantiques inscrira pour l’éternité dans la mémoire amoureuse de l’Occident. L’histoire nous dit que Makéda, reine de Saba, et Salomon, roi de Juda et d’Israël, eurent un fils, Ménélik, le premier d’une longue lignée de rois africains. A la suite de la Bible, des Evangiles et du Coran, la reine de Saba a fait rêver des générations de peintres, de poètes et d’écrivains. Aujourd’hui, s’appuyant sur les dernières fouilles archéologiques, Marek Halter part à son tour à sa rencontre. Il nous révèle une reine de Saba d’une modernité inattendue.
Au XIVᵉ siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit au sein d’une communauté paisible qui condamne la violence. Mais celle-ci est massacrée par les hommes d’Iida, chef du clan des Tohan. Takeo, sauvé par sire Shigeru, du Clan des Otori, se trouve plongé au cœur de luttes sanglantes entre les seigneurs de la guerre.Il doit suivre son destin. Mais qui est-il ?
Le pèlerin de compostelle
« A cette époque, ma quête spirituelle était liée à l’idée qu’il existait des secrets, des chemins mystérieux… Je croyais que ce qui est difficile et compliqué mène toujours à la compréhension du mystère et de la vie… » Lorsque, en 1986, Paulo Coelho entreprend le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, il ne sait pas encore que de ce voyage il reviendra transformé. A son image, le héros de ce récit a péché par orgueil. Au terme d’un parcours jalonné d’épreuves, il comprendra enfin que l’extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires, que la vérité est pour tous les hommes. Creuset de ses livres ultérieurs, en particulier L’Alchimiste, qui lui a valu des lecteurs dans le monde entier, ce voyage inspiré, poétique, nous fait partager la recherche humaine et spirituelle de Paulo Coelho.
Sinouhé l’Egyptien I
Par amour pour une courtisane, le médecin égyptien Sinouhé s’est vendu comme esclave. Il va vivre une odyssée à mi-chemin des mythes et de la réalité. Médecin, mais aussi espion pour le compte du pharaon Aménophis IV, il ira de Thèbes à Babylone, et aussi chez les mystérieux Hittites et chez les Crétois soumis au Minotaure. Prodigieux roman d’aventures qui nous initie à la politique, à la religion et aux sciences du quatorzième siècle avant Jésus-Christ, le chef-d’oeuvre du grand écrivain finlandais Mika Waltari invite aussi à réfléchir sur l’homme d’aujourd’hui, le plaisir, la liberté, le pouvoir, la violence, l’injustice et tout ce qui fait notre destin.
Vénus érotica
Les lecteurs du célèbre journal d’Anaïs Nin savent qu’en 1940, à l’instigation d’un mystérieux collectionneur, Henry Miller et Anaïs Nin écrivirent des » érotiques « . Longtemps, ces textes furent mis en sommeil. Depuis sa publication, ce livre n’a cessé de figurer sur la liste des best-sellers et la critique a accueilli avec enthousiasme ces textes particulièrement révélateurs du talent romanesque d’Anaïs Nin. Vénus Erotica, c’est 15 nouvelles, 15 histoires de sexe extraordinaire. Il ne s’agit pas d’une littérature réaliste mais bien d’une utopie de la sexualité. Chaque rencontre est une osmose, un voyage vers le cosmos, un orgasme volcanique. Ce livre est infiniment optimiste, un vrai remède à la morosité ambiante. Au fil des histoires, Nin se détache de sa contrainte première, qui est d’écrire les fantasmes d’un homme qui lui assène constamment « Laissez tomber la poésie ! ». Elle raconte alors nos fantasmes à toutes et surement à tous. N’est-ce pas l’utilité première de ce genre littéraire ?
La belle du Caire
En 1930, la société cairote soumise aux hiérarchies séculaires réprouve la liaison que Qasim bey Fahmi, riche aristocrate, entretient avec Ihsane, jeune roturière. Craignant le scandale, le bey cherche à acheter un mari complaisant pour sa belle. Etudiant pauvre à la nouvelle Université du Caire, Mahgoub Abd al©Dayim envie la jeunesse bourgeoise qu’il côtoie sur les bancs de la faculté. Ce contrat de marie lui offre l’occasion d’échapper à sa condition. Il accepte sans scrupule le marché. Mais pareil projet a ses failles. Un parfum de déchéance enveloppe bientôt le ménage à trois. Fascinante peinture de la corruption, incarnée par des personnages inoubliables tels Al©Ikhshidi, l’homme de main du bey, La Belle du Caire est aussi un roman incisif sur l’amour, le désir et la jalousie.
Le médecin d’Ispahan
Londres, en l’an 1021. Orphelin Rob J. Cole, neuf ans, est recueilli par un barbier-chirurgien et devient son apprenti. Ensemble, ils sillonnent l’Angleterre. C’est une époque où l’on brûle les sorcières, où la vie est dure et la mort vite venue. Mais Rob n’a qu’une idée en tête : devenir médecin et il a un terrible don : il sent si un patient va mourir lorsqu’il lui prend la main. Ayant appris qu’on peut étudier sérieusement la médecine chez les Arabes, Rob n’hésite pas et, à vingt ans, le voilà qui traverse l’Europe pour gagner l’Orient. Comme chez les Arabes, on n’admet pas les chrétiens, il va se faire passer pour juif. Le médecin d’Ispahan est un formidable roman d’aventure.
Vivement demain
Rien, dans l’existence bien réglée de Juliette, ne la préparait à un tel séisme. À presque quarante ans, cette femme moderne et indépendante est un modèle d’épanouissement : une vie professionnelle réussie, un amant séduisant, et Benjamin, son fils adolescent avec qui elle entretient une tendre complicité. Seule ombre au tableau, ce déchirement dont elle ne s’est jamais vraiment remise : Jacques, le père de son fils, l’a abandonnée avant la naissance de leur enfant… Aussi le choc est-il rude lorsqu’un notaire de Bourgogne l’informe du décès de Jacques et de la volonté de ses parents de connaître leur petit-fils. Doit-elle laisser ces inconnus s’immiscer dans sa vie et celle de Benjamin ? Accorder à Henri, son beau-père – bel homme dont l’âge n’a fait qu’accroître l’autorité et la force d’attraction -, la place dans son coeur qu’il lui réclame avec cette assurance tranquille si troublante ? Ou céder aux avances du notaire, Jean, avec qui, pour la première fois de sa vie, elle se sent pleinement femme… mais qui lui demande un sacrifice professionnel qu’elle n’est pas sûre de vouloir faire ? Entre les élans du coeur et la tyrannie des sens, que choisira-t-elle ?
La carapace de la tortue
« Oui, … je suis venue sur terre comme une tortue, encombrée d’une carapace. Qui rentre la tête quand le monde extérieur est trop douloureux. J’ai essayé de leur faire comprendre qu’ils n’y pouvaient rien. Que j’étais maladroite et disgracieuse malgré eux. Malgré moi. […] Étonnant d’imaginer que les personnes disgracieuses n’ont pas conscience de leur laideur. Je l’ai toujours su, évidemment. Même si j’ai préféré considérer cela avec indulgence. Comment survivre sinon ? »
Lorsque Clotilde décide de venir s’installer à Bordeaux, sa ville natale, elle ne sait pas encore que sa vie va en être bouleversée : d’abord la découverte de voisines drôles et fantaisistes, puis l’amour d’un enfant et qui sait, celui d’un homme ? La recherche d’un travail va la conduire par le plus heureux des hasards à pénétrer un cercle bien fermé, celui de l’art contemporain. C’est dans un musée en quête de création et d’esthétisme que Clotilde va s’épanouir.
Un hymne à l’amitié, à la culture et à la différence ! Une écriture décomplexée et vive qui fait exploser les idées préconçues sur l’apparence physique !