
Ceux qui sortent dans la nuit
En Afrique, les ewusus existent depuis toujours, mais de ces êtres mystérieux, on n’ose pas parler. Alain Nsona, pour venger la mort de sa petite sœur, va devenir un ewusu, capable, la nuit venue, de se rendre invisible, de voler librement et de remonter le temps. Il va vivre des aventures éprouvantes et étonnantes. Ceux qui sortent dans la nuit est un conte fascinant qui nous fait pénétrer dans le monde secret et vivace de la sorcellerie africaine.
Opération âme errante
Richard Kraft est interne en chirurgie pédiatrique au Carver Hospital, à Los Angeles. Au cœur de cette mégalopole, qui a renoncé à l’idée même de service public, la pression est permanente. Maladie du corps social, maladie du corps physique : tout est sur le point de se défaire, de voler en éclats. Dans cette atmosphère explosive, Richard et sa collègue thérapeute Linda essaient de soigner un groupe d’enfants malades, des enfants qui semblent en savoir plus long qu’eux sur l’âme humaine et recèlent tous des secrets étonnants. À leur contact, la thérapie peut basculer dans l’enquête, et l’Amérique révéler ses failles les plus noires. Avec un humour grinçant et une empathie bouleversante, Richard Powers explore dans ce roman sous pression les racines de la survie et la mémoire de l’Amérique, grâce à une tribu d’enfants blessés mais, surtout, providentiels.
L’amour pour les héros
Ed est un zéro. Enfin, il pense être un zéro parce qu’il ne plaît pas vraiment aux filles. Si seulement il pouvait être aussi canon que son pote Quentin ! Pourtant, Scout sa meilleure amie, c’est comme ça qu’on l’appelle, est folle amoureuse de lui, mais en secret. Et la magnifique Ellie, fraîchement débarquée en ville, tombe elle aussi bientôt sous le charme de Ed. Tout pourrait être idyllique, mais se révèle bien plus compliqué.
Mourir à Djerba
Jeanne Cressanges, de son vrai nom Jeanne Mouchonnier, est une femme de lettres française, scénariste-dialoguiste, essayiste et romancière. Son pseudonyme Cressanges est tiré du nom d’un village de l’Allier proche de son village natal. En 1959, elle publie son premier roman chez Grasset, « La Femme et le manuscrit ». Entre 1960 et 1970, elle est lectrice chez Julliard et chroniqueuse aux « Nouvelles littéraires ». En 1968, elle s’installe à Épinal, pour suivre son mari. Le département des Vosges a servi de cadre à plusieurs de ses romans, comme « Les Eaux rouges » (1988) et « Le Luthier de Mirecourt » (1999).
L’impératrice des adieux
Le destin de Charlotte de Belgique commence comme un conte de fées : fille de Léopold Ier, petite-fille de Louis-Philippe, elle épouse par amour l’archiduc Maximilien d’Autriche en 1857. Quelques années plus tard, le couple princier devient empereur et impératrice du tout nouvel Empire mexicain. Accueillis triomphalement, Charlotte et Maximilien pourraient réussir dans ce pays immense et mystérieux. Mais l’aventure tourne à la catastrophe. Pour sauver l’homme qu’elle aime, Charlotte revient en hâte plaider sa cause auprès du pape, quand soudain, elle est prise d’un accès de folie en pleine audience. Comment alors, un demi-siècle durant, vécut-elle cloîtrée et inaccessible pour cause de démence ? Que devint son immense fortune étrangement disparue ? Fut-elle réellement empoisonnée ?
Le Voyage d’Ibn Fattouma
Révolté par la corruption qui règne dans son pays, Ibn Fattouma se décide à partir à la recherche d’une cité lointaine, réputée vertueuse, dite Dâr al-Gabal, “la demeure de la montagne”. Tous ceux qui s’y sont rendus ou qui ont essayé ont disparu sans laisser le moindre témoignage sur leur aventure. Ibn Fattouma traverse sur son chemin cinq pays, y réside quelques mois ou quelques années, se marie, se sépare de sa femme, se remarie, affronte toutes sortes d’obstacles, découvre la diversité des régimes politiques, des rapports sociaux, des modes de vie, mais aussi l’absurdité des guerres entre nations et au sein de chacune d’elles. Juste avant d’arriver à destination, il confie sa relation de voyage à un caravanier.
Paru en arabe en 1983, ce roman initiatique semble à première vue une réplique du célèbre ouvrage d’Ibn Battûta (1304-1368), mais il s’agit pour Mahfouz d’un voyage dans le temps, depuis les premières civilisations jusqu’à l’époque contemporaine. Chaque pays visité figure une étape de l’histoire de l’humanité, en même temps qu’un système social. Aucun n’est parfait, et nous ne saurons rien du séjour de l’intrépide voyageur à Dâr al-Gabal, ni même s’il a réussi à y mettre les pieds…
Né au Caire en 1911 et mort en 2006, Naguib Mahfouz est l’auteur de plus de cinquante romans et recueils de nouvelles qui lui ont valu en 1988 le prix Nobel de littérature. Derniers titres parus chez Sindbad/Actes Sud : « Les Noces du palais » (2015), « La Chambre no 12 et autres nouvelles » (2016) et « L’Organisation secrète et autres nouvelles » (2018).
Tours et détours de la vilaine fille
Que de tours et de malices chez cette « vilaine fille », toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le « bon garçon ». Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l’un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d’une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d’autre souci que les chagrins d’amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu’on appelait à Miraflores « la petite Chilienne » allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l’épouse d’un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D’une époque, d’un pays à l’autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher.
La classe du brevet
L’après-guerre, l’école publique contre l’école privée, la ferveur des profs d’antan… Michel Jeury donne une peinture juste et colorée d’un univers cher à la mémoire collective. Il décrit aussi, avec humour et poésie, les tourments sentimentaux de ses jeunes héros qui, à » l’âge où les cœurs s’éprennent « , n’accordent pas toujours l’attention qu’ils devraient aux joutes sans merci de l’algèbre et de l’orthographe…
Le brodeur de Pont-l’abbé
1905. Pont-l’Abbé, en sud Finistère. Deux jeunes gens vont briser leurs destins réciproques sans jamais s’être adressé la parole. Tout les oppose. Pourtant, le jour où Yann Toulemont, tailleur à Pont-l’Abbé, croise le regard d’Hélène Le Thellier, son destin bascule. Sans qu’Hélène s’en doute, Yann ouvre les yeux sur la beauté des broderies qui ornent les costumes bigoudens. Lui qui n’aimait pas son métier de tailleur découvre avec passion la broderie sur drap. Quand Yann revient du service militaire, il apprend qu’Hélène est fiancée et décide de lui faire hommage de son chef-d’œuvre, un corsage brodé. La réaction d’Hélène et de son père fait à nouveau basculer sa vie et déclenche un drame. Ils ne se retrouveront et n’échangeront leurs premiers mots qu’après avoir payé un lourd tribut aux préjugés.
Le pays du lieutenant Schreiber
Je n’aurais jamais imaginé un destin aussi ouvert sur le sens de la vie. Une existence où se sont incarnés le courage et l’instinct de la mort, l’intense volupté d’être et la douleur, la révolte et le détachement. J’ai découvert un homme qui avait vécu à l’encontre de la haine, aimé au milieu de la pire sauvagerie des guerres, un soldat qui avait su pardonner mais n’avait rien oublié. Son combat rendait leur vraie densité aux mots qu’on n’osait plus prononcer : héroïsme, sacrifice, honneur, patrie… J’ai appris aussi à quel point, dans le monde d’aujourd’hui, cette voix française pouvait être censurée, étouffée. Ce livre n’a d’autre but que d’aider la parole du lieutenant Schreiber à vaincre l’oubli.
La Symphonie du hasard (Tome 1, 2 et 3)
TOME 1 – À New York, dans un bureau, une éditrice lit un manuscrit. Une œuvre qui la trouble et qui va la replonger dans son passé et celui de sa famille. Sur le papier, une famille comme tant d’autres au pays de l’Oncle Sam, un bonheur propret, une vie plutôt confortable. Et pourtant… Aux années soixante insouciantes vont succéder les années soixante-dix tumultueuses. Et faire exploser au passage toutes ces familles qui croyaient encore au rêve américain…
TOME 2 -Pas évident d’échapper à sa famille, a fortiori quand cette dernière est en conflit permanent, avec une fâcheuse tendance à se mettre dans des situations compliquées. Alice Burns, elle, a choisi une solution radicale : mettre un océan entre elle et les siens et poursuivre ses études en Irlande.
D’abord déstabilisée par l’accueil quelque peu revêche des Dublinois, elle se surprend à apprécier une existence simple, plus sereine. Et sa rencontre avec Ciaran pourrait même lui laisser entrevoir la possibilité d’une autre vie. Mais alors que résonnent les premiers échos des exactions de l’IRA, voici que resurgit une vieille connaissance, et avec elle un passé qu’Alice aurait préféré oublier à jamais…
Fresque à l’ampleur inédite, La Symphonie du hasard couvre vingt ans d’histoire américaine. Dans le bouillonnement social, culturel et politique des sixties -seventies, de New York à Dublin en passant par l’Amérique latine, un romanfleuve porté par un souffle puissant.
TOME 3 – Après la découverte d’Alice et de sa famille dans le Livre 1 et l’escapade irlandaise du Livre 2, Douglas Kennedy nous ramène aux États-Unis dans le Livre 3, entre New York et Boston, sur les traces d’une Alice dévastée, en quête désespérée d’une forme de sérénité.
Sous le choc du drame advenu à Dublin, Alice est rentrée aux États-Unis. En rupture avec sa mère, elle quitte la maison familiale et trouve refuge dans le minuscule appartement de son ami Duncan à New York. L’heure est à la résignation : elle accepte un poste d’enseignante dans une petite université progressiste du Vermont et multiplie les allers-retours à New York. Retrouver le goût des autres, simplement de la vie, c’est tout ce qu’elle cherche.
Mais comment trouver la paix dans une période où tout n’est que changement ? Il lui faudra un dernier choc, esthétique, naturel, fondamental, pour réaliser que la vie est une succession d’incertitudes, une symphonie du hasard qui vaut le risque d’y prendre part.
Mourir d’enfance
A l’heure du bilan, c’est l’enfance, toujours, qui donne la clef d’une existence. Où chercher le secret de ce mauvais garçon devenu un écrivain comblé ? Chez les paysans qui l’élèvent dans une ferme du Loiret ? Dans la rue, sa « forêt vierge », à l’âge des grandes espérances et des petits trafics, des 400 coups et de la Résistance ? Dans un mitard de Fresnes où il touche le fond, avant de retrouver l’héritier de Villon, Carco et Simonin qui dormait en lui ? Le secret d’Alphonse Boudard est ailleurs et ne mourra qu’avec lui. Il se dévoile peu à peu dans ces pages magnifiques d’émotion, de verve et d’alacrité. C’est l’image presque effacée d’une torpédo qui s’arrête, d’une jolie dame coiffée à la garçonne et parfumée qui en descend, le souvenir d’une mère qu’il n’aura jamais vraiment connue et qui le poursuit encore.
La vie pour s’aimer
Quand Samuel tombe éperdument amoureux de l’une de ses patientes, Sophie Mancel, son existence bascule. Les jours de la jeune femme, atteinte d’un cancer depuis six ans, sont comptés. Mais Samuel veut croire en une guérison. Il ne peut plus vivre sans elle, sans son regard, sans son sourire… Le jeune médecin est prêt à tout pour la sauver, y compris à lui administrer un nouveau traitement, découvert par le professeur Lacombe et dont les effets sur l’homme restent inconnus. Portée par l’amour de Samuel et la confiance qu’elle a en lui, Sophie accepte de jouer les cobayes. Ils savent tous les deux que leur histoire est sans issue. Mais l’amour fait parfois des miracles…
L’étoile rebelle
A 14 ans, Mouse vit dans un quartier pauvre où il aime taguer les murs la nuit. Alors qu’il se rend à un rendez-vous avec Dave, son assistant social, il rencontre la jolie Cat, rebelle et mystique, dont il ne peut s’empêcher de tomber amoureux. Ensemble, il recueillent un chien abandonné qu’ils prénomment Lucky. Mais lorsqu’ils comprennent que Lucky appartient à l’un des dealers du quartier, les ennuis arrivent, et avec eux, Mouse découvre que Cat dissimule un secret…
Mon meilleur ennemi
Journaliste de choc et célibataire branchée, Jenny a sa propre rubrique dans un grand quotidien new-yorkais. Ses meilleures amies sont folles de jalousie : comment peut-on être aussi brillante et aussi sûre de soi ? Mais, attention, il y a tout de même UNE personne capable de lui gâcher son plaisir… Une personne quelle trouve toujours sur son chemin quand elle s’y attend le moins… Slaid Warren. Avec son regard sombre et son air rebelle, Slaid aurait pu être top model ! Mais au lieu de cela, il a choisi le journalisme. Bref, il est son concurrent n° 1 ! Autant dire qu’avec un adversaire tel que Slaid – beau parleur et jamais à court d’idées – Jenny va avoir du mal à décrocher un scoop… Mais elle n’est pas du genre à se laisser impressionner. Bien au contraire ! Jenny n’a qu’une hâte affronter de nouveau son meilleur ennemi.
Coup de folie
Décidément, Sam Stark a vraiment un problème avec les femmes ! Lorsqu’il décide de les épouser, elles déclarent forfait au dernier moment et il se retrouve seul devant l’autel. Cette fois encore, il a fallu renvoyer les invités… Pourtant, Monsieur Stark, expert en informatique, est plutôt séduisant, a l’esprit brillant, est immensément riche, et le tout-Seattle le surnomme » l’androïde » en raison d’un esprit aussi rigoureux que celui de ses ordinateurs. Desdemona Wainwright, la dynamique jeune femme qui a organisé la réception du mariage, constate non sans surprise que le charme si particulier de Sam ne la laisse pas indifférente. Artiste extravertie et pleine de fantaisie, elle a le sentiment qu’ils sont peut-être faits pour s’entendre… Sacrée à juste titre reine du roman de divertissement, Jayne Ann Krentz signe ici un livre pétillant.
Vite, vite, lent !
Pharmacien trentenaire, fana de tango, Ludovic, pour de sanglants projets s’enterre à Fin-de-Terre-lès-Marais, un trou sans église ni cimetière. Hélas pour lui, disparitions et meurtres spectaculaires malmènent ses plans ; et pire encore, le fils du maire quinze ans, a jeté son dévolu sur lui. Le village a peut-être une grave connerie sur la conscience, certes, mais l’amour absolu d’un garçon peut-il délivrer d’un calvaire enfoui ?
Un loup est un loup
Des quintuplés, Charlemagne était le plus doué, le plus tenace. Mais quand son père est mort de la rage, quand les enfants ont été dispersés, il est parti vivre parmi les seuls êtres dont il comprend le langage : les loups. Emportant le lecteur dans la France féodale du XVIIIe siècle, Michel Folco dévoile une fois de plus son talent si singulier, tissé d’ancien français, d’aventure et d’humour noir.
Né en 1943, Michel Folco est aussi l’auteur de Dieu et nous seuls pouvons et de En avant comme avant, disponibles en Points. Il a reçu le prix Jean d’Heurs du roman historique en 1995.
Les enfants de l’île du levant
En février 1861, un convoi d’une soixantaine d’enfants de cinq à vingt et un ans sort de la prison de La Roquette à Paris. Leur destination : la plus sauvage et la plus belle des îles d’Or, Le Levant. Ils seront les premiers pensionnaires de la » colonie agricole » de Sainte-Anne dont le propriétaire est le comte de Pourtalès. En autorisant les bagnes privés pour mineurs, l’empereur Napoléon III entend débarrasser les villes et les campagnes des innombrables gavroches, vagabonds et orphelins qui les peuplent. Il y a là Jean Devillaz, un solide savoyard qui a fui les sévices de son oncle ; Théo Gruner, matelot depuis l’âge de huit ans et arrêté à l’occasion d’une bagarre sur le port de Marseille ; Roncelin, apprenti forgeron ; Beaumais, un jeune aventurier belge … Ensemble, ils vont constituer la bande des » Vulnérables » qui défendra les plus jeunes et les plus fragiles. Ensemble, ils vont survivre aux brimades, privations, mutineries et évasions qui se succéderont jusqu’à leur libération. En s’appuyant sur les archives de l’époque et à travers un récit plein de rebondissements, Claude Gritti a reconstitué l’histoire du plus terrible et du plus émouvant des bagnes, celui pour enfants de l’île du Levant.
La demoiselle d’Avignon
C’est une Princesse. Une vraie. Perdue au coeur de Paris, incognito, sans argent, à la recherche de l’homme qu’elle aime. Lui est un diplomate. Il croit aimer une étudiante. Il ignore que sa Cendrillon porte une couronne. Leur amour est-il possible ? Si vous aimez l’humour, la fantaisie, l’imagination, les rebondissements, les quiproquos… Si vous aimez cette chose si française qu’on appelle la comédie américaine, alors vous aimez déjà La demoiselle d’Avignon.
Mère et filles
Antoinette, la soixantaine, est veuve. Elle a adoré son mari, mort trop tôt, dont elle a deux grandes filles, l’une mariée, l’autre pas, mais toutes les deux ont des enfants, des fils. L’été, la famille se retrouve dans la maison familiale saintongeaise, La Délicieuse. C’est un moment de trêve, de bonheur partagé. Toutefois, les occupations ne manquent pas et, cette année-là; il va même y avoir un drame : Antoinette, la mère, est victime d’un malaise cardiaque. Sauvée, c’est Eliane, la célibataire, qui la prend chez elle. A cette occasion s’amorce une lutte entre les deux sueurs qui révèle à la fois leur rivalité, très ancienne, leur jalousie l’une pour l’autre et leur différence qu’elles acceptent mal. Dans un mélange de haine et d’amour, elles vont violemment tout se reprocher : leurs goûts, leurs façons de vivre, d’élever leurs enfants, et aussi leur rapport aux hommes… Elles commencent également à se déchirer sur l’héritage! Pourtant, Antoinette se remet et même, à la stupéfaction générale, se remarie! Mais rien ne peut plus interrompre la guerre entre les deux sœurs. Les hommes ne parviennent pas à s’interposer : cette passion – c’en est une – se vit à trois, entre mère et filles.
Cher connard
« J’ai lu ce que tu as publié sur ton compte Insta. Tu es comme un pigeon qui m’aurait chié sur l’épaule en passant. C’est salissant, et très désagréable. Ouin ouin ouin je suis une petite baltringue qui n’intéresse personne et je couine comme un chihuahua parce que je rêve qu’on me remarque. Gloire aux réseaux sociaux : tu l’as eu, ton quart d’heure de gloire. La preuve, je t’écris. » Après sa trilogie Vernon Subutex, Virginie Despentes nous revient avec ces Liaisons dangereuses ultra-contemporaines, un roman de rage et de consolation, de colère et d’acceptation, où l’amitié transcende les faiblesses humaines.
Ali hope
Jean-Michel Claverie, est le fils unique de Pierre Richard Jack Claverie (1925-2004), kinésithérapeute et professeur d’EPS, et de Monique Raymonde Simone Gouge (1925-2017), comptable. Après des études à Paris au lycées Honoré de Balzac puis au lycée Carnot, il a suivi une formation très pluridisciplinaire (Biochimie, biophysique, physique théorique et informatique) au sein des universités Paris VI, VII et XI. En 1975, Il est embauché au CNRS dans le grade de Stagiaire de Recherche, juste après avoir soutenu sa thèse de spécialité en Biochimie. Sa thèse de doctorat d’Etat es Science (Sept 1977) a été dirigée par René Cohen dans le laboratoire de Physique Biologique au sein de l’Institut Jacques Monod, alors sur le campus universitaire parisien de Jussieu. Elle est intitulée « Modélisation mathématique et simulation des systèmes biologiques », et porte principalement sur la résolution numérique d’une formulation variationnelle de systèmes d’équations différentielles couplées de type Navier-Stokes à l’aide de la méthode des éléments finis[4].
Vie rêvée
Parmi les intimes d’Yves Saint Laurent, depuis 1965, il y avait ce jeune homme, un garçon paresseux qui tient le journal d’un roman qu’il n’écrit pas ? il rêve qu’il est poète. Très « tremblant au bord de la vraie vie », il s’amuse pourtant du beau monde autour de lui, tant d’amis célèbres, affectueux, rigolos. Une partouze chez Günther Sachs, Ezra Pound à Rapallo le jour où on a marché sur la lune, la Venise d’Andy Warhol et de Lili Volpi, le vin triste d’Helmut Berger, Hélène Rochas quand elle arrondit sa bouche, et Yves et Pierre et Paris tous les jours et le ciel qui change tout le temps, il regarde tout cela d’un drôle d’?il. Mais d’abord les filles impossibles, bien sûr : son c?ur bat pour Loulou de la Falaise, c’est un roman d’amour et ça finit bien.
Baronne Blixen
Karen Blixen, roman. La baronne a eu en effet la vie la plus romanesque qui puisse être. On serait tenté de dire : les vies. Chasseresse africaine au Kenya, hôtesse mondaine dans sa demeure maritime de Rungstedlund au Danemark, conteuse au profil acéré d’oiseau de proie, amoureuse et amante, de Denys Finch Hatton à sa dernière passion nordique, Thorkild BjØrnvig, un poète de trente ans son cadet ! Écrivain et démiurge, mondialement célébrée et lue. Comment chanter sa singularité, sa liberté, son souverain mépris des codes et des convenances ? Dans ce roman vrai, de l’Afrique au Danemark, de New York à Londres, c’est toute une folle époque qui revit ici en couleurs et en cinémascope : Dominique de Saint Pern ressuscite la femme courageuse et la diablesse, mais aussi l’âme de cet âge d’or où l’on savait aimer, écrire et mourir en beauté.
Jeune couple s’éclate en plein air
Appa et Amma, qui ont travaillé dur pour en arriver là, sont fiers de garer leur nouvelle Honda devant chez eux, histoire d’épater tous les voisins. Bizarrement, leur aîné, Sreenath, jeune adulte, daigne à peine sortir de sa chambre, et ne semble pas partager l’excitation familiale. Son frère est le premier à saisir le malaise : Sreenath et sa copine ont été filmés à leur insu dans un parc, en pleins ébats, et la vidéo est en train de devenir virale. Un scandale dont la famille ne se remettra pas, raconté avec humour, tendresse et désespoir par le fils cadet, prêt à tout pour sauver les siens. Un roman sur l’infamie qui se répand comme une traînée de poudre, sur le pouvoir destructeur de l’image volée – dans une société conservatrice où toute intimité hors mariage relève de l’impossible, dans un monde ultra-connecté où chacun peut être jeté en pâture.
Le grand exterminateur
Le jeune séminariste Trajan Roman a fui Bucarest et les persécutions de la police communiste. Réfugié à Paris, il est pourchassé par Baxan, l’Exterminateur. Trajan parviendra-t-il à échapper à ce péril et à préserver son bonheur avec Léonore ? On retrouve dans le Grand Exterminateur, roman d’amour et d’aventures, les thèmes chers à C.V. Gheorghiu. Un récit au ton vif, à la fois tendre et violent, par l’auteur de la Vingt-Cinquième Heure, la Seconde Chance et l’Espionne.
À son image
Par une soirée d’août, Antonia, flânant sur le port de Calvi après un samedi passé à immortaliser les festivités d’un mariage sous l’objectif de son appareil photo, croise un groupe de légionnaires parmi lesquels elle reconnaît Dragan, jadis rencontré pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Après des heures d’ardente conversation, la jeune femme, bien qu’épuisée, décide de rejoindre le sud de l’île, où elle réside. Une embardée précipite sa voiture dans un ravin : elle est tuée sur le coup. L’office funèbre de la défunte sera célébré par un prêtre qui n’est autre que son oncle et parrain, lequel, pour faire rempart à son infinie tristesse, s’est promis de s’en tenir strictement aux règles édictées par la liturgie. Mais, dans la fournaise de la petite église, les images déferlent de toutes les mémoires, reconstituant la trajectoire de l’adolescente qui s’est rêvée en photographe, de la jeune fille qui, au milieu des années 1980, s’est jetée dans les bras d’un trop séduisant militant nationaliste avant de se résoudre à travailler pour un quotidien local où le “reportage photographique” ne semblait obéir à d’autres fins que celles de perpétuer une collectivité insulaire mise à mal par les luttes sanglantes entre clans nationalistes. C’est lasse de cette vie qu’Antonia, succombant à la tentation de s’inventer une vocation, décide, en 1991, de partir pour l’ex-Yougoslavie, attirée, comme tant d’autres avant elle, dans le champ magnétique de la guerre, cet irreprésentable. De l’échec de l’individu à l’examen douloureux des apories de toute représentation, Jérôme Ferrari explore, avec ce roman bouleversant d’humanité, les liens ambigus qu’entretiennent l’image, la photographie, le réel et la mort.
Journal de Suzanne
Elles avaient bien du charme, ces «amies d’Héloïse» qui valurent à Hélène de Monferrand le prix Goncourt du Premier Roman. Dans les lettres qu’elles s’écrivaient, toute leur vie passait. Et leur époque. Leurs amours «différentes» – dont elles parlaient sans baisser la voix ni les yeux– n’étaient plus avec elles un défi, une étrangeté, une anomalie, un cas, elles étaient l’amour même. L’amour, cette évidence. L’une d’elles, Suzanne, se donnait la mort au milieu du roman. C’est à elle que la romancière donne ici la parole. Du jour où elle se sait condamnée, Suzanne décide de tenir son journal et de rédiger ses souvenirs: pour Héloïse, la femme qu’elle a probablement le plus aimée, et pour elle-même. Avec une rare lucidité et sans complaisance, elle déroule le film d’une existence pendant laquelle elle a connu le désespoir, frôlé la mort, mais aussi donné et reçu beaucoup d’amour, passionnément aimé la vie et les plaisirs des sens.
La foire aux mules
A la fin de La Fourche à loup, Michelle Clément-Mainard laissait la petite Marie en bonne compagnie : celle de ces aubergistes qui, en l’engageant comme servante, lui offraient une seconde famille. On le devine, les aventures de Marie ne s’arrêtent pas là. Un incendie, une mort, un mariage, le retour du père vont lui permettre de révéler sa vraie nature. Car c’est bien là, en fin de compte, le sens de cette suite romanesque qui n’a de régional que l’apparence. Giono aurait aimé ce caractère de jeune bergère que ni les loups ni les hommes ne parviennent à faire plier, ces femmes rudes épanouies par l’amour, endurantes, passionnées. Marie Therville est dépositaire d’un destin. Michelle Clément-Mainard nous en livre le secret, dans cette chronique d’un monde disparu et pourtant si proche par les échos qu’il éveille en nous. L’action se situe dans les Deux-Sèvres où l’auteur a passé toute sa jeunesse. Depuis 1981, elle est revenue y vivre après une carrière d’institutrice en Vendée.
Le maitre des steppes
En l’an 405, Attila, le plus redouté des rois barbares, menace le monde romain. Il règne sur tous les peuples de la Germanie et de la steppe, tandis que l’empire romain d’Orient lui paie son tribut en tremblant. Un seul homme échappe à son autorité : son ami d’enfance, le général romain Aetius. Rompant les serments d’amitié éternelle qui les liaient, Attila va ravager la Gaule, puis l’Italie, avant de se retirer vaincu par la puissance spirituelle qui s’établit alors en Europe : le christianisme. Avec Le maître des steppes, Daniel Kircher nous offres des fastes de Constantinople jusqu’au célèbre palais d’Attila, en passant par la cour des rois Wisigoths de Toulouse. Il nous fait vivre les invasions, les guerres, les intrigues, le martyr des saints. Il nous peint des hommes brutaux et violents, mais aussi des femmes qui ont infléchi le cour de l’Histoire : Honoria, soeur de l’empereur Valentinien III qui veut épouser Attila, Génovéfa, la protectrice de Lutèce, Ildico, la princesse franque dont la beauté sera fatale au maître des steppes.
Hôpital de la montagne
A Adelphi, au coeur des monts Appalaches, un hôpital isolé, à l’écart de toute civilisation. Qu’est-ce qui peut bien pousser une jeune et compétente infirmière comme Kate Kincaid à venir s’enterrer là ! A soigner, elle la citadine, ces gens de la montagne, rudes et souvent rebelles à tout médecin? Une vocation soudaine? Le besoin de rompre avec son passé? De s’éloigner de quelqu’un? Pour le docteur Boyd qui dirige l’hôpital, la présence de la jolie Kate reste une énigme. Entre cette infirmière efficace et froide et ce médecin de campagne au grand coeur, les débuts seront difficiles ! Mais bientôt les urgences, les veilles auprès des malades, les guérisons inespérées vont les lier. Kate livrera-t-elle enfin son secret? Et son coeur ?
Vies minuscules
Huit vies. Huit noms, à peine écrits en titre des chapitres, déjà tombés en désuétude. Pierre Michon pénètre les vies de ses ancêtres, anodines, infimes, parcellaires : minuscules. Malgré ou à cause de l’insuffisance des existences, l’écrivain défriche, le temps de l’écriture, ces vains terrains vagues qu’envahissent à nouveau les mauvaises herbes de l’insipide dès la plume reposée. Nul apitoiement. De la dureté plutôt, si elle ne se mêlait à une indescriptible émotion. Compatissante ? Empathique plutôt car Michon ne saurait s’épargner lui-même. Pour dire l’insignifiance déchirante de ces destins, la langue, curieusement, est chatoyante, dense, le récit profus, riche en références : dérision ultime lancée par l’auteur, soubresaut révolté du dire défectueux, inachevé, impuissant comme le reste à retenir l’éphémère. Même si « les petites gens » ne sont pas « plus réelles que les autres », selon l’exergue, elles détiennent pour Pierre Michon une vérité infaillible et alimentent, en plus de ce premier roman, la demi-douzaine de récits qui compose son oeuvre dont L’Empereur d’Occident, Maîtres et serviteurs… –Laure Anciel
La vagabonde
Renée Néré, lasse des infidélités de son mari, le peintre Taillandy, vient de le quitter. La séparation la laisse meurtrie. Pour subvenir à sa vie, Renée devient mime, danseuse et actrice. Un riche héritier, Maxime, en tombe amoureux. La jeune femme est tentée par ce nouvel amour, mais les souvenirs douloureux de son premier mariage sont omniprésents. A l’issue d’une tournée théâtrale, elle prend sa décision… Le roman est riche des premières expériences matrimoniales de Colette. Il est aussi un hymne au théâtre, aux coulisses et aux gagne-petit qui le peuplent. Ces deux thèmes – le renoncement à l’amour et le music-hall – , qui seront ceux que l’écrivain développera tout au long de son œuvre, sont ici inextricablement mêlés. La Vagabonde est le roman de la désillusion, de la nostalgie, mais aussi celui du combat intérieur et de la victoire sur soi.
Brûlant secret
Seul, un jeune aristocrate foule le quai de gare d’une station de montagne. Arrivé à son hôtel, à l’affût de la moindre rencontre, il entrevoit une femme élégante, l’air lointain, en compagnie d’un garçonnet. Prêt à tout pour la conquérir, il va feindre l’éclosion d’une amitié avec le fils pour atteindre la mère. Et bientôt, le petit Edgar ne comprendra pas la raison, celle qu’on lui tait et qu’il pressent brûlante, de leur soudaine métamorphose… « Oh, le savoir, savoir enfin ce secret, le comprendre, tenir cette clef qui ouvre toutes les portes, ne plus être l’enfant à qui l’on cache et dissimule tout, ne plus être celui qu’on berne et qu’on dupe. C’est le moment ou jamais ! Je vais bien le leur arracher, ce terrible secret ».
Le coupeur de roseaux
Lors d’une promenade autour d’un ancien palais impérial, le sanctuaire de Minase, le narrateur rencontre un homme étrange. Est-ce un fantôme, un esprit qui hante les lieux ? Celui-ci lui offre du saké et lui raconte l’histoire de la belle O-Yû, perverse et inaccessible..
Tome 2 – Le comte de Monte-Cristo
Comment devenir comte de Monte-Cristo quand on est simple marin ? Ce roman est le récit d’une transformation, de celles qui affectent les créatures acculées au changement : la métamorphose. Espérant modestement devenir capitaine, Edmond Dantès se heurtera pourtant à la conspiration la plus lâche. Dans les geôles du château d’If, où il a été injustement jeté, Edmond entame la mue d’un être rivé à la plus dévorante des passions : la vengeance. Innocent décrété coupable par les calculs de ses ennemis et le cynisme de toute une époque, Dantès ne s’en laissera plus compter : à lui intrigues et dissimulation. Pour faire tomber les masques il lui faudra s’en forger un, pétri dans la rancoeur des années perdues. Palpitant roman d’aventures, devenu le modèle du genre, cette traversée épique du XIX? siècle précipitera les personnages de Marseille à Paris en passant par Rome et la Méditerranée. Le Comte de Monte-Cristo répond aux mesquineries du siècle par le souffle d’une odyssée. Édition en deux volumes.
Le Convoi
ETAT NEUF – À Campan, petit village isolé d’Amazonie, la tranquillité imposée par le Fleuve semble menacée. Un mystérieux convoi traverse la forêt : on parle de femmes venues du monde entier, d’une caisse jalousement gardée, d’un bébé aux pratiques étranges. Personne ne connaît la destination ni ne comprend le dessein de ce convoi. Pas même Julie, qui a quitté Paris pour le rejoindre, attirée par les mots d’Alakipou, que l’on surnomme » le poète « . La rumeur enfle dangereusement au cœur de Campan et les peurs se réveillent. Elles bouleversent la solitude de Tiouca, qui fuit son passé sur le Vieux Continent, le quotidien ennuyeux de Lune, jeune ado mal dans sa peau, les petits trafics louches de Jonathan, le fils du procureur, la tristesse de Marie qui ne souhaite rien d’autre que de voir sa mère sourire un jour. Quant à Félicité, qui tient le bazar du village et offre sa volupté sans vraiment compter, elle sent avant tout le monde les contractions de la forêt, les morts et les disparitions inexpliquées. Alors qu’elle a décidé de mettre un peu d’ordre dans le chaos de sa vie, elle va voir son destin et celui de ses amis bouleversés par l’arrivée du convoi.
L’île au trésor
La vie du jeune Jim Hawkins bascule le jour où un marin ivrogne et balafré s’installe dans l’auberge tenue par ses parents. Qui est réellement celui que l’on surnomme le « capitaine » ? Pourquoi se cache t-il ? Une nuit, des pirates attaquent l’auberge. Jim n’a que le temps de s’enfuir, emportant avec lui le secret du vieux forban : la carte d’une île abritant un fabuleux trésor… Le chef-d’oeuvre incontesté d’un maître du roman d’aventures.
Notre-Dame de Paris
En 1831, Victor Hugo réinvente le Moyen Âge et élève un monument littéraire aussi durable que l’œuvre de pierre qui l’a inspiré. Sous la silhouette noire et colossale de la cathédrale fourmille le Paris en haillons des truands de la Cour des Miracles. Image de grâce et de pureté surgie de ce cauchemar, la bohémienne Esméralda danse pour le capitaine Phoebus et ensorcelle le tendre et difforme Quasimodo, sonneur de cloches de son état. Pour elle, consumé d’amour, l’archidiacre magicien Claude Frollo court à la damnation. De cette épopée hallucinée, ces monstres et ces figures s’échappent pour franchir les siècles, archétypes de notre mythologie nationale, de notre art et de notre Histoire.
Journal du dehors
De 1985 à 1992, j’ai transcrit des scènes, des paroles, saisies dans le R. E. R. , les hypermarchés, le centre commercial de la Ville Nouvelle, où je vis. Il me semble que je voulais ainsi retenir quelque chose de l’époque et des gens qu’on croise juste une fois, dont l’existence nous traverse en déclenchant du trouble, de la colère ou de la douleur.
Indigo
Un festival culturel rassemble pendant huit jours en Inde quatre Français, deux hommes et deux femmes, qui ne se connaissent pas. Une surprise attend chacun d’eux et les confronte avec leur passé. Cette semaine bouleverse leur vie. De Delhi à Kovalam, dans le Sud, ils voyagent dans une Inde sur le qui-vive où, juste un an après les attentats de Bombay, se fait partout sentir la menace terroriste. Une Inde où leur jeune accompagnateur indien déclare ouvertement sa haine des États-Unis. Une Inde où n’ont pas cours la légèreté et la raison françaises, où la chaleur exacerbe les sentiments, où le ciel avant l’orage est couleur indigo.
Tout en enchaînant les événements selon une mécanique narrative précise et efficace, ce nouveau roman de Catherine Cusset nous fait découvrir une humanité complexe, tourmentée, captivante.
Chaque livre est vendu 1.300 F
Jean Montaldo : Main basse sur l’or de la France
Jean Montaldo : Mitterrand et les 40 voleurs
Raymond Khoury : L’elixir du diable
Véronique Ovaldé : Des vies d’oiseaux
Frédéric H. Fajardie : Les Foulards rouges
Jacky Davin, Luc Frédefon : Cerebro
Lorànt Deutsch : Metronome
Thierry Meyssan : 11 septembre 2001, l’Effroyable imposture
Denis Demonpion, Laurent Léger : Tapie-Sarkozy, les clefs du scandale
Cécilia Attias : Une envie de vérité
L’étranger
« Lorsque la sonnerie a de nouveau retenti et que la porte du box s’est ouverte, un silence lourd et oppressant a envahi la salle. Ce silence m’a frappé de plein fouet, accompagné de cette étrange sensation de voir le jeune journaliste détourner les yeux. Un malaise s’est installé, presque imperceptible mais envahissant. Je n’ai pas cherché Marie du regard, ni cherché à la comprendre, car le président, dans une formulation bizarre et détachée, m’a annoncé que ma tête serait tranchée en place publique, au nom du peuple français. Les mots qu’il prononçait semblaient étrangers, comme s’ils n’appartenaient pas à ma réalité. Ils s’entassaient dans ma tête, se mêlant en bruits confus, presque indiscernables. Il y avait un décalage, un flottement étrange entre ce qu’il disait et ce que je ressentais à cet instant. Une lourde indifférence m’envahissait. Je n’ai pas réagi, ni par indifférence ni par peur, mais par une acceptation presque détachée, comme si tout cela était une suite inéluctable, un dénouement attendu. Chaque événement, chaque minute de ma vie semblait m’avoir conduit à cet instant précis, où le monde, soudainement, me paraissait incroyablement lointain et irréel. »
Tibi la blanche
À Thiaroye, un quartier proche de Dakar, trois amis passent le bac.
Issa a toujours l’air de savoir où il va quand il marche. Il a passé les épreuves avec un Bic marabouté, un Bic qui donne la confiance. Il aime les ragots de quartier et sa machine à coudre. Il sera styliste, c’est sûr.
Neurone a le cerveau bien huilé, c’est une bête à concours. Il déteste les costumes-cravates, ceux qui font la sieste dans les hémicycles les mains croisées sur leurs ventres bien remplis. Lui, il n’aime que Tibilé.
Tibilé, on l’appelle Tibi la Toubab, Tibi la Blanche ou Tibi la Française, car tout le monde sait qu’elle va partir en France. Elle est la plus intelligente de mes enfants, répète son père.
Dans une semaine, les résultats du bac vont les percuter. La vie court trop vite, il faut la croquer.
Une colonne de feu
923 pages – La saga des Piliers de la terre et du Monde sans fin qui a captivé les millions de lecteurs se poursuit aujourd’hui avec Une colonne de feu, la nouvelle épopée sensationnelle de Ken Follett.
En 1558, les pierres patinées de la cathédrale de Kingsbridge dominent une ville déchirée par la haine religieuse. En Angleterre, Elisabeth Tudor devient reine et le pouvoir passe de manière précaire des mains des catholiques à celles des protestants.
Toute l’Europe se dresse contre elle. La jeune souveraine, habile et déterminée, crée les premiers services secrets du pays, afin d’être avertie à temps des complots qui se trament contre sa vie, des projets de rébellion et des plans d’invasion.
À Paris, Marie reine d’Écosse, proclamée souveraine légitime de l’Angleterre, attend son heure. Jeune femme séduisante et obstinée appartenant à une famille française d’une ambition sans scrupule, elle possède de nombreux partisans qui intriguent pour se débarrasser d’Elisabeth.
Ned Willard n’a qu’un désir : épouser Margery Fitzgerald. Mais lorsque les amoureux se retrouvent de part et d’autre de la fracture religieuse qui divise le pays, Ned se place au service de la princesse Elisabeth. En ce demi-siècle tourmenté où l’extrémisme attise la violence d’Edimbourg à Genève en passant par Paris, l’amour entre Ned et Margery paraît condamné.
Ned traque l’énigmatique et insaisissable Jean Langlais, espion français à la solde des catholiques, ignorant que sous ce faux nom, se dissimule un ancien camarade de classe qui ne le connaît que trop bien.
Elisabeth s’accroche désespérément à son trône et à ses principes, protégée par son petit cercle dévoué d’espions ingénieux et d’agents secrets courageux.
Les ennemis réels, alors comme aujourd’hui, ne sont pas les religions rivales. La véritable bataille oppose les adeptes de la tolérance et du compromis aux tyrans décidés à imposer leurs idées à tous les autres – à n’importe quel prix.
Ayant pour cadre une des périodes les plus mouvementées et les plus révolutionnaires de l’histoire, Une colonne de Feu est l’un des ouvrages les plus captivants et les plus ambitieux que Follett ait écrits à ce jour. Il saura séduire les admirateurs de longue date de la série de Kingsbridge aussi bien que les nouveaux venus dans son univers.
Rouge de Paris
L’histoire de la porcelaine est reprise dans une remarquable trilogie : « Bleu de Sèvres », « Jaune de Naples » et « Rouge de Paris », publiée entre 2006 et 2013, mettant en scène le véritable espionnage industriel auquel se sont livrés les introducteurs de la porcelaine dure à Sèvres, évoquant ensuite, dans « Jaune » la renaissance de la manufacture de Capodimonte à Naples, enfin, dans « Rouge » les difficultés rencontrées par Sèvres pendant la Révolution française.
1789. La manufacture de porcelaines de Sèvres vient d’entrer dans la Révolution. La plupart des clients fortunés ont fui la France et les commandes deviennent rares. Bientôt, les ouvriers ne sont plus payés, les premières grèves ont lieu, un comité révolutionnaire se constitue. Au cœur de ce fracas, une jeune femme vient d’être engagée comme peintre à la manufacture : Adèle, fille d’Anselme Masson qui a percé autrefois les secrets du kaolin et fait la fortune de la vieille maison. Prise dans le tourbillon d’idées nouvelles dont Paris est le centre, elle fait la connaissance de Mirabeau, dont elle tombe éperdument amoureuse, tandis que la manufacture s’enfonce dans la crise. Adèle parviendra-t-elle à sauver Sèvres du naufrage ? Avec Rouge de Paris, Jean-Paul Desprat livre le dénouement d’une grande saga romanesque, historique et familiale, commencée avec Bleu de Sèvres (Seuil, 2006), puis Jaune de Naples (Seuil, 2010), qui nous entraîne au cœur du XVIIe siècle, de la cour de Louis XV à la chute de la monarchie.