
Blanc métal
«Ébranlement cérébral. La vue, la mémoire, tout en perte. Silence. – Vous vous droguez ? – Non. – Vous vous droguez ? – Non. Pas cru. Qu’importe. Deux mois plus tard. Arrêt direct. Isolement. Repos. Parfois, un type s’enferme seul dans sa ville. Et il attend. Un an, deux ans, parfois plus. Désintoxication. Un type avait pris deux ans de sa vie pour oublier. Seul. Un de ces types dont on dit : – Ah ! Il était comme ça ? Je ne l’aurais jamais cru. – Oh ! Quand même ! Bien sûr, maintenant que vous me le dites…»
Les voleurs d’hommes
Osuquo est à l’âge où, aux pays des Inuits, l’enfant devient femme. Poq, un jeune chasseur, viendra bientôt la chercher, et ils vivront ensemble, perpétuant les traditions propres aux habitants du Pays des Hommes. Mais alors qu’elle participe à la chasse avec sa famille et son futur époux, les étrangers venus sur leur sombre navire lui volent sa vie. Poq et elle sont emmenés au-delà des mers, prisonniers d’êtres violents et sauvages. En Norvège où Christine attend le retour de son père, Osuquo et Poq sont regardés comme des sauvages. On confie à la jeune fille, la garde de ces « créatures » que l’on débarque sur le quai du port. Son père lui, ne débarquera pas. Il est mort en mer. Elle trouve alors un écho de sa souffrance dans le sort inhumain réservé aux deux Inuits. Des liens invisibles et muets se tissent, comme une promesse de retour au pays des Hommes. Deux récits parallèles composent ce livre, deux voix se répondent, celles d’Osuquo et de Christine. Fondée sur des faits réels, l’histoire d’une rencontre violente entre deux cultures opposées dans l’Europe du XVIIe siècle.
La parodie
Notion passe-partout, séduisante par l’incertitude même de ce qu’elle recouvre, la parodie est utilisée à tort et à travers dans les études littéraires comme dans la vie quotidienne. Le présent essai montre qu’elle recouvre une opération précise, liée à l’origine à une certaine technique de citation et devenue par la suite un genre littéraire. De la Poétique d’Aristote à palimpsestes de G. Genette, des rhétoriques de l’Antiquité aux dernières théories anglo-saxonnes, en passant par les Formalistes russes et Bakhtine, l’auteur s’attache aux différentes conceptions de la parodie à travers les âges. Il en propose sa propre définition, en esquisse une poétique, parcourt ses objets privilégiés et s’interroge sur les mécanismes de sa lecture.
Des gens infréquentables
Ils étaient juifs. Ils étaient nobles. Ils étaient princes, mécènes et bienfaiteurs. Chassés du Touat puis du Tafilalet, ils s’étaient réfugiés à Colomb-Béchar, aux confins du désert, et y avaient trouvé comme un peu de bonheur. Puis l’ardeur guerrière des hommes les ont une fois de plus obligés à partir et ils se sont installés en France. Après La femme sans tête, Marlène Amar recompose ici le monde bigarré, insolite et sauvage de ces voyageurs involontaires. Un monde aujourd’hui englouti, laminé par l’exil, le froid, le silence et la tiédeur ambiante des sentiments.
Les amis de monsieur Paul
Pierre habite Marseille avec sa mère, son vieil oncle et une servante. Il travaille dans une librairie où passe de temps en temps Monsieur Paul. Pierre n’aime pas trop son oncle, il le suspecte même trafic de drogue. Un jour, l’oncle leur apprend qu’il doit partir pour deux semaines…
Rouge de Paris
L’histoire de la porcelaine est reprise dans une remarquable trilogie : « Bleu de Sèvres », « Jaune de Naples » et « Rouge de Paris », publiée entre 2006 et 2013, mettant en scène le véritable espionnage industriel auquel se sont livrés les introducteurs de la porcelaine dure à Sèvres, évoquant ensuite, dans « Jaune » la renaissance de la manufacture de Capodimonte à Naples, enfin, dans « Rouge » les difficultés rencontrées par Sèvres pendant la Révolution française.
1789. La manufacture de porcelaines de Sèvres vient d’entrer dans la Révolution. La plupart des clients fortunés ont fui la France et les commandes deviennent rares. Bientôt, les ouvriers ne sont plus payés, les premières grèves ont lieu, un comité révolutionnaire se constitue. Au cœur de ce fracas, une jeune femme vient d’être engagée comme peintre à la manufacture : Adèle, fille d’Anselme Masson qui a percé autrefois les secrets du kaolin et fait la fortune de la vieille maison. Prise dans le tourbillon d’idées nouvelles dont Paris est le centre, elle fait la connaissance de Mirabeau, dont elle tombe éperdument amoureuse, tandis que la manufacture s’enfonce dans la crise. Adèle parviendra-t-elle à sauver Sèvres du naufrage ? Avec Rouge de Paris, Jean-Paul Desprat livre le dénouement d’une grande saga romanesque, historique et familiale, commencée avec Bleu de Sèvres (Seuil, 2006), puis Jaune de Naples (Seuil, 2010), qui nous entraîne au cœur du XVIIe siècle, de la cour de Louis XV à la chute de la monarchie.
Bleu de Sèvres
L’histoire de la porcelaine est reprise dans une remarquable trilogie : « Bleu de Sèvres », « Jaune de Naples » et « Rouge de Paris », publiée entre 2006 et 2013, mettant en scène le véritable espionnage industriel auquel se sont livrés les introducteurs de la porcelaine dure à Sèvres, évoquant ensuite, dans « Jaune » la renaissance de la manufacture de Capodimonte à Naples, enfin, dans « Rouge » les difficultés rencontrées par Sèvres pendant la Révolution française.
Louis XV, adroitement inspiré par Mme de Pompadour devient, en 1760, l’unique actionnaire de la Manufacture de Sèvres.
Afin de percer le secret de la porcelaine dure, fabriquée en Saxe, il engage deux frères chimistes. Mais des coups bas se multiplient et des espions sortent de l’ombre… Ecrit avec fougue et talent, voici la passionnante aventure d’une des premières affaires d’espionnage industriel.
Jaune de Naples
L’histoire de la porcelaine est reprise dans une remarquable trilogie : « Bleu de Sèvres », « Jaune de Naples » et « Rouge de Paris », publiée entre 2006 et 2013, mettant en scène le véritable espionnage industriel auquel se sont livrés les introducteurs de la porcelaine dure à Sèvres, évoquant ensuite, dans « Jaune » la renaissance de la manufacture de Capodimonte à Naples, enfin, dans « Rouge » les difficultés rencontrées par Sèvres pendant la Révolution française.
En 1770, Marie-Antoinette devient dauphine de France. De Versailles, elle écrit régulièrement à sa soeur Marie-Caroline, reine des Deux-Siciles. Les deux soeurs se lancent un défi : « Ma porcelaine sera plus délicate que la vôtre ! » Marie-Antoinette tente alors de voler le savoir italien à sa soeur par l’intermédiaire d’un homme de la manufacture de Sèvres tandis que Charles III, le beau-père de Marie-Caroline, tente de faire interdire la production de porcelaine dans le royaume italien…
Long Island
Ce livre paru en 2024 est dans un état quasi-neuf
Une inoubliable passion amoureuse, après le chef-d’œuvre du Magicien, par un des maîtres de la fiction contemporaine. Tout bascule lorsqu’un inconnu à l’accent irlandais frappe à la porte d’Eilis Lacey. Après vingt ans de mariage, Tony et elle profitent du confort offert par les années 1970 aux familles américaines. Installés à Long Island, ils ont deux enfants, bientôt adultes, et mènent une vie tranquille où les seuls tracas proviennent de l’oppressante belle-famille italienne d’Eilis. Mais en apprenant au seuil de sa maison que Tony l’a trompée et qu’une autre femme attend un enfant de lui, ce bonheur patiemment construit vole en éclats. Sans promesse de retour, elle part en Irlande, à Enniscorthy. Rien n’a changé dans sa ville natale, ce monde clos où, de générations en générations, tout se sait sur tout le monde. Alors qu’il a repris le pub familial, même Jim Farrell est resté tel qu’il était vingt ans plus tôt, pendant l’été qu’Eilis et lui avaient passé ensemble, bien qu’elle fût déjà secrètement fiancée à Tony. La blessure du départ d’Eilis est toujours vive mais son retour ravive cet amour de jeunesse – et l’Amérique s’éloigne plus que jamais… Situé à l’interstice entre deux mondes, Long Island offre des retrouvailles bouleversantes avec Eilis Lacey dont les lecteurs de Brooklyn se souviennent encore. Quinze après la publication de ce best-seller, Colm Tóibín fait la démonstration magistrale de ses talents de romancier avec un inoubliable portrait de femme.
Encore une danse
Ils forment une bande d’amis: Clara, Joséphine, Lucille, Agnès, Philippe et Rapha. Ils ont grandi ensemble à Montrouge, banlieue parisienne. Ils ont habité le même immeuble, sont allés dans les mêmes écoles et ne se sont jamais quittés. Lorsqu’ils sont devenus adultes, leurs vies ont pris des tournants différents mais leur amitié a résisté au temps, à la réussite des uns, aux échecs des autres.
Les carnets de Douglas
Romain Brady, héritier d’une célèbre dynastie, quitte à dix-huit ans cette vie qui ne lui ressemble pas. Le même jour, Eléna Tavernier fuit une maison pleine de sang et de fracas pour se réfugier à Rivière-aux-Oies. C’est là, au cœur de la forêt, que les deux jeunes gens vont se découvrir et s’aimer. Et qu’Eléna donnera à Romain le nom du plus solide et spectaculaire des arbres: Douglas. Les années passent. Une famille singulière s’improvise, malgré les ragots et en dépit des blessures. Entre un médecin au cœur rafistolé, une institutrice au nom imprononçable et une enfant surgie des bois.
Les années passion
Dans le Bordeaux des années quatre-vingt, Lucrèce, jeune femme ravissante et passionnée, mène de front ses études de journalisme et un emploi de caissière. Depuis le divorce de ses parents, elle vit avec son frère Julien dans un pavillon de banlieue. Blessée par l’indifférence de son père mais pleine de détermination, Lucrèce empoigne son destin. Très tôt elle se distingue par un article explosif dénonçant le plus grand scandale de la décennie. Mais parviendra-t-elle à imposer son talent de journaliste et à gagner son indépendance dans un milieu encore hostile aux femmes ? Si Lucrèce ne manque ni de ténacité ni de courage, elle peine cependant à laisser parler son c?ur. Car, à travers les épreuves et les rencontres, ce n’est pas seulement l’aventure que poursuit la jeune femme, mais aussi sa revanche sur la vie… Dans ce roman qui mêle habilement fiction et réalité, Françoise Bourdin exalte à nouveau la force des sentiments et dresse le portrait d’une femme libre, dans une époque pleine d’espoirs et de bouleversements.
La nouvelle vie de Sophie S.
Lorsque Sophie, trente-six ans, perd son mari d’un cancer après trois courtes années de bonheur conjugal, elle doit réapprendre à vivre seule. À force de se gaver de crèmes glacées et d’antidépresseurs, elle se met à dérailler et finit par perdre – en plus de son mari – son métier, sa maison et son tour de taille… À AshIand, petite bourgade de l’Oregon où elle a décidé de se retirer, Sophie se retrouve embarquée dans une suite d’aventures échevelées aux côtés de Ruth, sa meilleure amie au cœur brisé, de Crystal, une ado à problèmes un tantinet caractérielle, et d’un acteur trop beau pour être tout à fait honnête. Pourtant, une question la taraude : comment devient-on une veuve modèle ?
Sauve qui peut l’amour !
Lili hésite. Stuart le véto ou Peter l’écrivain ? Sauf qu’il y a aussi Louis le botaniste et Andy le peintre en bâtiment… Et pourquoi pas la fuite ? Au volant de sa vieille Mazda, flanquée d’un chien d’emprunt, elle entreprend, du Maine en Floride, un long voyage à la découverte de soi. Sur le compteur, les images du passé défilent, pendant que Lili multiplie les rencontres improbables – une ribambelle de farfelus, d’âmes esseulées et autres chevaliers errants. A tous, elle pose les questions existentielles Comment la Barbie de notre enfance peut-elle à ce point influencer notre comportement amoureux ? La stabilité dans le couple conduit-elle forcément à la perte de l’identité ? D’où vient l’amour et où s’en va-t-il ? Un long et sinueux périple fait de doutes et d’égarements, de fous rires aussi, avec, au bout du chemin, la réconciliation…
Ceux qui sortent dans la nuit
En Afrique, les ewusus existent depuis toujours, mais de ces êtres mystérieux, on n’ose pas parler. Alain Nsona, pour venger la mort de sa petite sœur, va devenir un ewusu, capable, la nuit venue, de se rendre invisible, de voler librement et de remonter le temps. Il va vivre des aventures éprouvantes et étonnantes. Ceux qui sortent dans la nuit est un conte fascinant qui nous fait pénétrer dans le monde secret et vivace de la sorcellerie africaine.
Opération âme errante
Richard Kraft est interne en chirurgie pédiatrique au Carver Hospital, à Los Angeles. Au cœur de cette mégalopole, qui a renoncé à l’idée même de service public, la pression est permanente. Maladie du corps social, maladie du corps physique : tout est sur le point de se défaire, de voler en éclats. Dans cette atmosphère explosive, Richard et sa collègue thérapeute Linda essaient de soigner un groupe d’enfants malades, des enfants qui semblent en savoir plus long qu’eux sur l’âme humaine et recèlent tous des secrets étonnants. À leur contact, la thérapie peut basculer dans l’enquête, et l’Amérique révéler ses failles les plus noires. Avec un humour grinçant et une empathie bouleversante, Richard Powers explore dans ce roman sous pression les racines de la survie et la mémoire de l’Amérique, grâce à une tribu d’enfants blessés mais, surtout, providentiels.
L’amour pour les héros
Ed est un zéro. Enfin, il pense être un zéro parce qu’il ne plaît pas vraiment aux filles. Si seulement il pouvait être aussi canon que son pote Quentin ! Pourtant, Scout sa meilleure amie, c’est comme ça qu’on l’appelle, est folle amoureuse de lui, mais en secret. Et la magnifique Ellie, fraîchement débarquée en ville, tombe elle aussi bientôt sous le charme de Ed. Tout pourrait être idyllique, mais se révèle bien plus compliqué.
Mourir à Djerba
Jeanne Cressanges, de son vrai nom Jeanne Mouchonnier, est une femme de lettres française, scénariste-dialoguiste, essayiste et romancière. Son pseudonyme Cressanges est tiré du nom d’un village de l’Allier proche de son village natal. En 1959, elle publie son premier roman chez Grasset, « La Femme et le manuscrit ». Entre 1960 et 1970, elle est lectrice chez Julliard et chroniqueuse aux « Nouvelles littéraires ». En 1968, elle s’installe à Épinal, pour suivre son mari. Le département des Vosges a servi de cadre à plusieurs de ses romans, comme « Les Eaux rouges » (1988) et « Le Luthier de Mirecourt » (1999).
L’impératrice des adieux
Le destin de Charlotte de Belgique commence comme un conte de fées : fille de Léopold Ier, petite-fille de Louis-Philippe, elle épouse par amour l’archiduc Maximilien d’Autriche en 1857. Quelques années plus tard, le couple princier devient empereur et impératrice du tout nouvel Empire mexicain. Accueillis triomphalement, Charlotte et Maximilien pourraient réussir dans ce pays immense et mystérieux. Mais l’aventure tourne à la catastrophe. Pour sauver l’homme qu’elle aime, Charlotte revient en hâte plaider sa cause auprès du pape, quand soudain, elle est prise d’un accès de folie en pleine audience. Comment alors, un demi-siècle durant, vécut-elle cloîtrée et inaccessible pour cause de démence ? Que devint son immense fortune étrangement disparue ? Fut-elle réellement empoisonnée ?
Le Voyage d’Ibn Fattouma
Révolté par la corruption qui règne dans son pays, Ibn Fattouma se décide à partir à la recherche d’une cité lointaine, réputée vertueuse, dite Dâr al-Gabal, “la demeure de la montagne”. Tous ceux qui s’y sont rendus ou qui ont essayé ont disparu sans laisser le moindre témoignage sur leur aventure. Ibn Fattouma traverse sur son chemin cinq pays, y réside quelques mois ou quelques années, se marie, se sépare de sa femme, se remarie, affronte toutes sortes d’obstacles, découvre la diversité des régimes politiques, des rapports sociaux, des modes de vie, mais aussi l’absurdité des guerres entre nations et au sein de chacune d’elles. Juste avant d’arriver à destination, il confie sa relation de voyage à un caravanier.
Paru en arabe en 1983, ce roman initiatique semble à première vue une réplique du célèbre ouvrage d’Ibn Battûta (1304-1368), mais il s’agit pour Mahfouz d’un voyage dans le temps, depuis les premières civilisations jusqu’à l’époque contemporaine. Chaque pays visité figure une étape de l’histoire de l’humanité, en même temps qu’un système social. Aucun n’est parfait, et nous ne saurons rien du séjour de l’intrépide voyageur à Dâr al-Gabal, ni même s’il a réussi à y mettre les pieds…
Né au Caire en 1911 et mort en 2006, Naguib Mahfouz est l’auteur de plus de cinquante romans et recueils de nouvelles qui lui ont valu en 1988 le prix Nobel de littérature. Derniers titres parus chez Sindbad/Actes Sud : « Les Noces du palais » (2015), « La Chambre no 12 et autres nouvelles » (2016) et « L’Organisation secrète et autres nouvelles » (2018).
Tours et détours de la vilaine fille
Que de tours et de malices chez cette « vilaine fille », toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le « bon garçon ». Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l’un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d’une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d’autre souci que les chagrins d’amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu’on appelait à Miraflores « la petite Chilienne » allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l’épouse d’un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D’une époque, d’un pays à l’autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher.
La classe du brevet
L’après-guerre, l’école publique contre l’école privée, la ferveur des profs d’antan… Michel Jeury donne une peinture juste et colorée d’un univers cher à la mémoire collective. Il décrit aussi, avec humour et poésie, les tourments sentimentaux de ses jeunes héros qui, à » l’âge où les cœurs s’éprennent « , n’accordent pas toujours l’attention qu’ils devraient aux joutes sans merci de l’algèbre et de l’orthographe…
Le brodeur de Pont-l’abbé
1905. Pont-l’Abbé, en sud Finistère. Deux jeunes gens vont briser leurs destins réciproques sans jamais s’être adressé la parole. Tout les oppose. Pourtant, le jour où Yann Toulemont, tailleur à Pont-l’Abbé, croise le regard d’Hélène Le Thellier, son destin bascule. Sans qu’Hélène s’en doute, Yann ouvre les yeux sur la beauté des broderies qui ornent les costumes bigoudens. Lui qui n’aimait pas son métier de tailleur découvre avec passion la broderie sur drap. Quand Yann revient du service militaire, il apprend qu’Hélène est fiancée et décide de lui faire hommage de son chef-d’œuvre, un corsage brodé. La réaction d’Hélène et de son père fait à nouveau basculer sa vie et déclenche un drame. Ils ne se retrouveront et n’échangeront leurs premiers mots qu’après avoir payé un lourd tribut aux préjugés.
Le pays du lieutenant Schreiber
Je n’aurais jamais imaginé un destin aussi ouvert sur le sens de la vie. Une existence où se sont incarnés le courage et l’instinct de la mort, l’intense volupté d’être et la douleur, la révolte et le détachement. J’ai découvert un homme qui avait vécu à l’encontre de la haine, aimé au milieu de la pire sauvagerie des guerres, un soldat qui avait su pardonner mais n’avait rien oublié. Son combat rendait leur vraie densité aux mots qu’on n’osait plus prononcer : héroïsme, sacrifice, honneur, patrie… J’ai appris aussi à quel point, dans le monde d’aujourd’hui, cette voix française pouvait être censurée, étouffée. Ce livre n’a d’autre but que d’aider la parole du lieutenant Schreiber à vaincre l’oubli.
Mourir d’enfance
A l’heure du bilan, c’est l’enfance, toujours, qui donne la clef d’une existence. Où chercher le secret de ce mauvais garçon devenu un écrivain comblé ? Chez les paysans qui l’élèvent dans une ferme du Loiret ? Dans la rue, sa « forêt vierge », à l’âge des grandes espérances et des petits trafics, des 400 coups et de la Résistance ? Dans un mitard de Fresnes où il touche le fond, avant de retrouver l’héritier de Villon, Carco et Simonin qui dormait en lui ? Le secret d’Alphonse Boudard est ailleurs et ne mourra qu’avec lui. Il se dévoile peu à peu dans ces pages magnifiques d’émotion, de verve et d’alacrité. C’est l’image presque effacée d’une torpédo qui s’arrête, d’une jolie dame coiffée à la garçonne et parfumée qui en descend, le souvenir d’une mère qu’il n’aura jamais vraiment connue et qui le poursuit encore.
L’étoile rebelle
A 14 ans, Mouse vit dans un quartier pauvre où il aime taguer les murs la nuit. Alors qu’il se rend à un rendez-vous avec Dave, son assistant social, il rencontre la jolie Cat, rebelle et mystique, dont il ne peut s’empêcher de tomber amoureux. Ensemble, il recueillent un chien abandonné qu’ils prénomment Lucky. Mais lorsqu’ils comprennent que Lucky appartient à l’un des dealers du quartier, les ennuis arrivent, et avec eux, Mouse découvre que Cat dissimule un secret…
Mon meilleur ennemi
Journaliste de choc et célibataire branchée, Jenny a sa propre rubrique dans un grand quotidien new-yorkais. Ses meilleures amies sont folles de jalousie : comment peut-on être aussi brillante et aussi sûre de soi ? Mais, attention, il y a tout de même UNE personne capable de lui gâcher son plaisir… Une personne quelle trouve toujours sur son chemin quand elle s’y attend le moins… Slaid Warren. Avec son regard sombre et son air rebelle, Slaid aurait pu être top model ! Mais au lieu de cela, il a choisi le journalisme. Bref, il est son concurrent n° 1 ! Autant dire qu’avec un adversaire tel que Slaid – beau parleur et jamais à court d’idées – Jenny va avoir du mal à décrocher un scoop… Mais elle n’est pas du genre à se laisser impressionner. Bien au contraire ! Jenny n’a qu’une hâte affronter de nouveau son meilleur ennemi.
Coup de folie
Décidément, Sam Stark a vraiment un problème avec les femmes ! Lorsqu’il décide de les épouser, elles déclarent forfait au dernier moment et il se retrouve seul devant l’autel. Cette fois encore, il a fallu renvoyer les invités… Pourtant, Monsieur Stark, expert en informatique, est plutôt séduisant, a l’esprit brillant, est immensément riche, et le tout-Seattle le surnomme » l’androïde » en raison d’un esprit aussi rigoureux que celui de ses ordinateurs. Desdemona Wainwright, la dynamique jeune femme qui a organisé la réception du mariage, constate non sans surprise que le charme si particulier de Sam ne la laisse pas indifférente. Artiste extravertie et pleine de fantaisie, elle a le sentiment qu’ils sont peut-être faits pour s’entendre… Sacrée à juste titre reine du roman de divertissement, Jayne Ann Krentz signe ici un livre pétillant.
Un loup est un loup
Des quintuplés, Charlemagne était le plus doué, le plus tenace. Mais quand son père est mort de la rage, quand les enfants ont été dispersés, il est parti vivre parmi les seuls êtres dont il comprend le langage : les loups. Emportant le lecteur dans la France féodale du XVIIIe siècle, Michel Folco dévoile une fois de plus son talent si singulier, tissé d’ancien français, d’aventure et d’humour noir.
Né en 1943, Michel Folco est aussi l’auteur de Dieu et nous seuls pouvons et de En avant comme avant, disponibles en Points. Il a reçu le prix Jean d’Heurs du roman historique en 1995.
Les enfants de l’île du levant
En février 1861, un convoi d’une soixantaine d’enfants de cinq à vingt et un ans sort de la prison de La Roquette à Paris. Leur destination : la plus sauvage et la plus belle des îles d’Or, Le Levant. Ils seront les premiers pensionnaires de la » colonie agricole » de Sainte-Anne dont le propriétaire est le comte de Pourtalès. En autorisant les bagnes privés pour mineurs, l’empereur Napoléon III entend débarrasser les villes et les campagnes des innombrables gavroches, vagabonds et orphelins qui les peuplent. Il y a là Jean Devillaz, un solide savoyard qui a fui les sévices de son oncle ; Théo Gruner, matelot depuis l’âge de huit ans et arrêté à l’occasion d’une bagarre sur le port de Marseille ; Roncelin, apprenti forgeron ; Beaumais, un jeune aventurier belge … Ensemble, ils vont constituer la bande des » Vulnérables » qui défendra les plus jeunes et les plus fragiles. Ensemble, ils vont survivre aux brimades, privations, mutineries et évasions qui se succéderont jusqu’à leur libération. En s’appuyant sur les archives de l’époque et à travers un récit plein de rebondissements, Claude Gritti a reconstitué l’histoire du plus terrible et du plus émouvant des bagnes, celui pour enfants de l’île du Levant.
La demoiselle d’Avignon
C’est une Princesse. Une vraie. Perdue au coeur de Paris, incognito, sans argent, à la recherche de l’homme qu’elle aime. Lui est un diplomate. Il croit aimer une étudiante. Il ignore que sa Cendrillon porte une couronne. Leur amour est-il possible ? Si vous aimez l’humour, la fantaisie, l’imagination, les rebondissements, les quiproquos… Si vous aimez cette chose si française qu’on appelle la comédie américaine, alors vous aimez déjà La demoiselle d’Avignon.
Mère et filles
Antoinette, la soixantaine, est veuve. Elle a adoré son mari, mort trop tôt, dont elle a deux grandes filles, l’une mariée, l’autre pas, mais toutes les deux ont des enfants, des fils. L’été, la famille se retrouve dans la maison familiale saintongeaise, La Délicieuse. C’est un moment de trêve, de bonheur partagé. Toutefois, les occupations ne manquent pas et, cette année-là; il va même y avoir un drame : Antoinette, la mère, est victime d’un malaise cardiaque. Sauvée, c’est Eliane, la célibataire, qui la prend chez elle. A cette occasion s’amorce une lutte entre les deux sueurs qui révèle à la fois leur rivalité, très ancienne, leur jalousie l’une pour l’autre et leur différence qu’elles acceptent mal. Dans un mélange de haine et d’amour, elles vont violemment tout se reprocher : leurs goûts, leurs façons de vivre, d’élever leurs enfants, et aussi leur rapport aux hommes… Elles commencent également à se déchirer sur l’héritage! Pourtant, Antoinette se remet et même, à la stupéfaction générale, se remarie! Mais rien ne peut plus interrompre la guerre entre les deux sœurs. Les hommes ne parviennent pas à s’interposer : cette passion – c’en est une – se vit à trois, entre mère et filles.
Cher connard
« J’ai lu ce que tu as publié sur ton compte Insta. Tu es comme un pigeon qui m’aurait chié sur l’épaule en passant. C’est salissant, et très désagréable. Ouin ouin ouin je suis une petite baltringue qui n’intéresse personne et je couine comme un chihuahua parce que je rêve qu’on me remarque. Gloire aux réseaux sociaux : tu l’as eu, ton quart d’heure de gloire. La preuve, je t’écris. » Après sa trilogie Vernon Subutex, Virginie Despentes nous revient avec ces Liaisons dangereuses ultra-contemporaines, un roman de rage et de consolation, de colère et d’acceptation, où l’amitié transcende les faiblesses humaines.
Ali hope
Jean-Michel Claverie, est le fils unique de Pierre Richard Jack Claverie (1925-2004), kinésithérapeute et professeur d’EPS, et de Monique Raymonde Simone Gouge (1925-2017), comptable. Après des études à Paris au lycées Honoré de Balzac puis au lycée Carnot, il a suivi une formation très pluridisciplinaire (Biochimie, biophysique, physique théorique et informatique) au sein des universités Paris VI, VII et XI. En 1975, Il est embauché au CNRS dans le grade de Stagiaire de Recherche, juste après avoir soutenu sa thèse de spécialité en Biochimie. Sa thèse de doctorat d’Etat es Science (Sept 1977) a été dirigée par René Cohen dans le laboratoire de Physique Biologique au sein de l’Institut Jacques Monod, alors sur le campus universitaire parisien de Jussieu. Elle est intitulée « Modélisation mathématique et simulation des systèmes biologiques », et porte principalement sur la résolution numérique d’une formulation variationnelle de systèmes d’équations différentielles couplées de type Navier-Stokes à l’aide de la méthode des éléments finis[4].
Vie rêvée
Parmi les intimes d’Yves Saint Laurent, depuis 1965, il y avait ce jeune homme, un garçon paresseux qui tient le journal d’un roman qu’il n’écrit pas ? il rêve qu’il est poète. Très « tremblant au bord de la vraie vie », il s’amuse pourtant du beau monde autour de lui, tant d’amis célèbres, affectueux, rigolos. Une partouze chez Günther Sachs, Ezra Pound à Rapallo le jour où on a marché sur la lune, la Venise d’Andy Warhol et de Lili Volpi, le vin triste d’Helmut Berger, Hélène Rochas quand elle arrondit sa bouche, et Yves et Pierre et Paris tous les jours et le ciel qui change tout le temps, il regarde tout cela d’un drôle d’?il. Mais d’abord les filles impossibles, bien sûr : son c?ur bat pour Loulou de la Falaise, c’est un roman d’amour et ça finit bien.
Baronne Blixen
Karen Blixen, roman. La baronne a eu en effet la vie la plus romanesque qui puisse être. On serait tenté de dire : les vies. Chasseresse africaine au Kenya, hôtesse mondaine dans sa demeure maritime de Rungstedlund au Danemark, conteuse au profil acéré d’oiseau de proie, amoureuse et amante, de Denys Finch Hatton à sa dernière passion nordique, Thorkild BjØrnvig, un poète de trente ans son cadet ! Écrivain et démiurge, mondialement célébrée et lue. Comment chanter sa singularité, sa liberté, son souverain mépris des codes et des convenances ? Dans ce roman vrai, de l’Afrique au Danemark, de New York à Londres, c’est toute une folle époque qui revit ici en couleurs et en cinémascope : Dominique de Saint Pern ressuscite la femme courageuse et la diablesse, mais aussi l’âme de cet âge d’or où l’on savait aimer, écrire et mourir en beauté.
Jeune couple s’éclate en plein air
Appa et Amma, qui ont travaillé dur pour en arriver là, sont fiers de garer leur nouvelle Honda devant chez eux, histoire d’épater tous les voisins. Bizarrement, leur aîné, Sreenath, jeune adulte, daigne à peine sortir de sa chambre, et ne semble pas partager l’excitation familiale. Son frère est le premier à saisir le malaise : Sreenath et sa copine ont été filmés à leur insu dans un parc, en pleins ébats, et la vidéo est en train de devenir virale. Un scandale dont la famille ne se remettra pas, raconté avec humour, tendresse et désespoir par le fils cadet, prêt à tout pour sauver les siens. Un roman sur l’infamie qui se répand comme une traînée de poudre, sur le pouvoir destructeur de l’image volée – dans une société conservatrice où toute intimité hors mariage relève de l’impossible, dans un monde ultra-connecté où chacun peut être jeté en pâture.
Le grand exterminateur
Le jeune séminariste Trajan Roman a fui Bucarest et les persécutions de la police communiste. Réfugié à Paris, il est pourchassé par Baxan, l’Exterminateur. Trajan parviendra-t-il à échapper à ce péril et à préserver son bonheur avec Léonore ? On retrouve dans le Grand Exterminateur, roman d’amour et d’aventures, les thèmes chers à C.V. Gheorghiu. Un récit au ton vif, à la fois tendre et violent, par l’auteur de la Vingt-Cinquième Heure, la Seconde Chance et l’Espionne.
À son image
Par une soirée d’août, Antonia, flânant sur le port de Calvi après un samedi passé à immortaliser les festivités d’un mariage sous l’objectif de son appareil photo, croise un groupe de légionnaires parmi lesquels elle reconnaît Dragan, jadis rencontré pendant la guerre en ex-Yougoslavie. Après des heures d’ardente conversation, la jeune femme, bien qu’épuisée, décide de rejoindre le sud de l’île, où elle réside. Une embardée précipite sa voiture dans un ravin : elle est tuée sur le coup. L’office funèbre de la défunte sera célébré par un prêtre qui n’est autre que son oncle et parrain, lequel, pour faire rempart à son infinie tristesse, s’est promis de s’en tenir strictement aux règles édictées par la liturgie. Mais, dans la fournaise de la petite église, les images déferlent de toutes les mémoires, reconstituant la trajectoire de l’adolescente qui s’est rêvée en photographe, de la jeune fille qui, au milieu des années 1980, s’est jetée dans les bras d’un trop séduisant militant nationaliste avant de se résoudre à travailler pour un quotidien local où le “reportage photographique” ne semblait obéir à d’autres fins que celles de perpétuer une collectivité insulaire mise à mal par les luttes sanglantes entre clans nationalistes. C’est lasse de cette vie qu’Antonia, succombant à la tentation de s’inventer une vocation, décide, en 1991, de partir pour l’ex-Yougoslavie, attirée, comme tant d’autres avant elle, dans le champ magnétique de la guerre, cet irreprésentable. De l’échec de l’individu à l’examen douloureux des apories de toute représentation, Jérôme Ferrari explore, avec ce roman bouleversant d’humanité, les liens ambigus qu’entretiennent l’image, la photographie, le réel et la mort.
Journal de Suzanne
Elles avaient bien du charme, ces «amies d’Héloïse» qui valurent à Hélène de Monferrand le prix Goncourt du Premier Roman. Dans les lettres qu’elles s’écrivaient, toute leur vie passait. Et leur époque. Leurs amours «différentes» – dont elles parlaient sans baisser la voix ni les yeux– n’étaient plus avec elles un défi, une étrangeté, une anomalie, un cas, elles étaient l’amour même. L’amour, cette évidence. L’une d’elles, Suzanne, se donnait la mort au milieu du roman. C’est à elle que la romancière donne ici la parole. Du jour où elle se sait condamnée, Suzanne décide de tenir son journal et de rédiger ses souvenirs: pour Héloïse, la femme qu’elle a probablement le plus aimée, et pour elle-même. Avec une rare lucidité et sans complaisance, elle déroule le film d’une existence pendant laquelle elle a connu le désespoir, frôlé la mort, mais aussi donné et reçu beaucoup d’amour, passionnément aimé la vie et les plaisirs des sens.
La foire aux mules
A la fin de La Fourche à loup, Michelle Clément-Mainard laissait la petite Marie en bonne compagnie : celle de ces aubergistes qui, en l’engageant comme servante, lui offraient une seconde famille. On le devine, les aventures de Marie ne s’arrêtent pas là. Un incendie, une mort, un mariage, le retour du père vont lui permettre de révéler sa vraie nature. Car c’est bien là, en fin de compte, le sens de cette suite romanesque qui n’a de régional que l’apparence. Giono aurait aimé ce caractère de jeune bergère que ni les loups ni les hommes ne parviennent à faire plier, ces femmes rudes épanouies par l’amour, endurantes, passionnées. Marie Therville est dépositaire d’un destin. Michelle Clément-Mainard nous en livre le secret, dans cette chronique d’un monde disparu et pourtant si proche par les échos qu’il éveille en nous. L’action se situe dans les Deux-Sèvres où l’auteur a passé toute sa jeunesse. Depuis 1981, elle est revenue y vivre après une carrière d’institutrice en Vendée.
Le maitre des steppes
En l’an 405, Attila, le plus redouté des rois barbares, menace le monde romain. Il règne sur tous les peuples de la Germanie et de la steppe, tandis que l’empire romain d’Orient lui paie son tribut en tremblant. Un seul homme échappe à son autorité : son ami d’enfance, le général romain Aetius. Rompant les serments d’amitié éternelle qui les liaient, Attila va ravager la Gaule, puis l’Italie, avant de se retirer vaincu par la puissance spirituelle qui s’établit alors en Europe : le christianisme. Avec Le maître des steppes, Daniel Kircher nous offres des fastes de Constantinople jusqu’au célèbre palais d’Attila, en passant par la cour des rois Wisigoths de Toulouse. Il nous fait vivre les invasions, les guerres, les intrigues, le martyr des saints. Il nous peint des hommes brutaux et violents, mais aussi des femmes qui ont infléchi le cour de l’Histoire : Honoria, soeur de l’empereur Valentinien III qui veut épouser Attila, Génovéfa, la protectrice de Lutèce, Ildico, la princesse franque dont la beauté sera fatale au maître des steppes.
Hôpital de la montagne
A Adelphi, au coeur des monts Appalaches, un hôpital isolé, à l’écart de toute civilisation. Qu’est-ce qui peut bien pousser une jeune et compétente infirmière comme Kate Kincaid à venir s’enterrer là ! A soigner, elle la citadine, ces gens de la montagne, rudes et souvent rebelles à tout médecin? Une vocation soudaine? Le besoin de rompre avec son passé? De s’éloigner de quelqu’un? Pour le docteur Boyd qui dirige l’hôpital, la présence de la jolie Kate reste une énigme. Entre cette infirmière efficace et froide et ce médecin de campagne au grand coeur, les débuts seront difficiles ! Mais bientôt les urgences, les veilles auprès des malades, les guérisons inespérées vont les lier. Kate livrera-t-elle enfin son secret? Et son coeur ?
Vies minuscules
Huit vies. Huit noms, à peine écrits en titre des chapitres, déjà tombés en désuétude. Pierre Michon pénètre les vies de ses ancêtres, anodines, infimes, parcellaires : minuscules. Malgré ou à cause de l’insuffisance des existences, l’écrivain défriche, le temps de l’écriture, ces vains terrains vagues qu’envahissent à nouveau les mauvaises herbes de l’insipide dès la plume reposée. Nul apitoiement. De la dureté plutôt, si elle ne se mêlait à une indescriptible émotion. Compatissante ? Empathique plutôt car Michon ne saurait s’épargner lui-même. Pour dire l’insignifiance déchirante de ces destins, la langue, curieusement, est chatoyante, dense, le récit profus, riche en références : dérision ultime lancée par l’auteur, soubresaut révolté du dire défectueux, inachevé, impuissant comme le reste à retenir l’éphémère. Même si « les petites gens » ne sont pas « plus réelles que les autres », selon l’exergue, elles détiennent pour Pierre Michon une vérité infaillible et alimentent, en plus de ce premier roman, la demi-douzaine de récits qui compose son oeuvre dont L’Empereur d’Occident, Maîtres et serviteurs… –Laure Anciel
La vagabonde
Renée Néré, lasse des infidélités de son mari, le peintre Taillandy, vient de le quitter. La séparation la laisse meurtrie. Pour subvenir à sa vie, Renée devient mime, danseuse et actrice. Un riche héritier, Maxime, en tombe amoureux. La jeune femme est tentée par ce nouvel amour, mais les souvenirs douloureux de son premier mariage sont omniprésents. A l’issue d’une tournée théâtrale, elle prend sa décision… Le roman est riche des premières expériences matrimoniales de Colette. Il est aussi un hymne au théâtre, aux coulisses et aux gagne-petit qui le peuplent. Ces deux thèmes – le renoncement à l’amour et le music-hall – , qui seront ceux que l’écrivain développera tout au long de son œuvre, sont ici inextricablement mêlés. La Vagabonde est le roman de la désillusion, de la nostalgie, mais aussi celui du combat intérieur et de la victoire sur soi.
Brûlant secret
Seul, un jeune aristocrate foule le quai de gare d’une station de montagne. Arrivé à son hôtel, à l’affût de la moindre rencontre, il entrevoit une femme élégante, l’air lointain, en compagnie d’un garçonnet. Prêt à tout pour la conquérir, il va feindre l’éclosion d’une amitié avec le fils pour atteindre la mère. Et bientôt, le petit Edgar ne comprendra pas la raison, celle qu’on lui tait et qu’il pressent brûlante, de leur soudaine métamorphose… « Oh, le savoir, savoir enfin ce secret, le comprendre, tenir cette clef qui ouvre toutes les portes, ne plus être l’enfant à qui l’on cache et dissimule tout, ne plus être celui qu’on berne et qu’on dupe. C’est le moment ou jamais ! Je vais bien le leur arracher, ce terrible secret ».
Le coupeur de roseaux
Lors d’une promenade autour d’un ancien palais impérial, le sanctuaire de Minase, le narrateur rencontre un homme étrange. Est-ce un fantôme, un esprit qui hante les lieux ? Celui-ci lui offre du saké et lui raconte l’histoire de la belle O-Yû, perverse et inaccessible..