La garde blanche
Sur un fond de guerre civile russe, Mikhaïl Boulgakov dépeint le destin d’une famille, les Tourbine : il y a Alexis le médecin, Nikolka le cadet, leur sœur, la belle Hélène, son mari et quelques autres. Encore une fois, l’auteur part des anecdotes pour aller vers le général, vers les événements que tout le monde connaît. Les canons tonnent sans que personne ne comprennent pourquoi… la confusion est totale ! Les allemands fuient, les hommes abandonnent leurs femmes, tout comme le mari d’Hélène. À travers cette œuvre, Boulgakov nous montre son immense humanité et le respect de son pays et de ses compatriotes…
Le Maître et Marguerite
Pour retrouver l’homme qu’elle aime, un écrivain maudit, Marguerite accepte de livrer son âme au diable. Version contemporaine du mythe de Faust, transposé à Moscou dans les années 1930, Le Maître et Marguerite est aussi une des histoires d’amour les plus émouvantes jamais écrites. Mikhaïl Boulgakov a travaillé à son roman durant douze ans, en pleine dictature stalinienne, conscient qu’il n’aurait aucune chance de le voir paraître de son vivant. Écrit pour la liberté des artistes et contre le conformisme, cet objet d’admiration universelle fut publié un quart de siècle après la mort de celui qui est aujourd’hui considéré comme l’égal de Dostoïevski, de Gogol et de Tchekhov réunis.
La désobéissance
« L’infirmière lui prit le menton dans sa main, exactement comme on fait avec les enfants, quand on les interroge sur ce qu’ils désirent, et demanda :
« Ainsi, si je venais cette nuit… cela te ferait plaisir ? »
Luca leva les yeux vers elle et :
« Bien sûr, répondit-il avec simplicité, bien sûr que cela me ferait plaisir. »
Droite et immobile, elle le couvait de ses yeux brillants, de ses yeux si jeunes et si différents des vieilles et froides paupières brûlées par le collyre, à travers lesquelles ils scintillaient. Puis, d’un ton prometteur, magnanime et maternel, elle annonça :
« Eh bien… si vraiment ça te fait plaisir… Je viendrai. » »
Mémoires d’Hadrien
« J’ai formé le projet de te raconter ma vie. » Sur son lit de mort, l’empereur romain Hadrien (117-138) adresse une lettre au jeune Marc Aurèle dans laquelle il commence par donner « audience à ses souvenirs ». Très vite, le vagabondage d’esprit se structure, se met à suivre une chronologie, ainsi qu’une rigueur de pensée propre au grand personnage. Derrière l’esthète cultivé et fin stratège qu’était Hadrien, Marguerite Yourcenar aborde les thèmes qui lui sont chers : la mort, la dualité déroutante du corps et de l’esprit, le sacré, l’amour, l’art et le temps. À l’image de ce dernier, ce « grand sculpteur », elle taille, façonne, affine avec volupté chacun des traits intérieurs du grand homme à qui elle fait dire : « Je compte sur cet examen des faits pour me définir, me juger peut-être ou tout au moins pour me mieux connaître avant de mourir. » Marguerite Yourcenar trouva un jour dans la Correspondance de Flaubert une phrase inoubliable : « Les dieux n’étant plus, et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été. » Et l’auteur des Mémoires d’Hadrien ajoute : « Une grande partie de ma vie allait se passer à essayer de définir, puis à peindre, cet homme seul et d’ailleurs relié à tout. »
L’avancée de la nuit
Paul, étudiant le jour, gardien dans un hôtel la nuit, est fasciné par Amélia, l’occupante de la chambre 313. Tout chez elle est un mystère : ses allées et venues sur l’écran de surveillance comme les rumeurs qui l’entourent – un père for – tuné, une mère poétesse disparue, une indépendance inouïe… Un soir, Amélia descend le retrouver à la réception. Ils s’aimeront passionnément. Puis Amélia disparaît. Paul ignore alors qu’elle s’est rendue à Sarajevo, à la recherche de sa mère, d’un pan inconnu de son histoire. Dix ans s’écouleront avant que les amants se trouvent à nouveau réunis. Dans ce roman incandescent, Jakuta Alikavazovic évoque ce qui est perdu et ce que l’on parvient à sauver – quitte, parfois, à l’inventer. D’un siècle à l’autre, du monde qui finit à celui qui commence, la nuit avance et avec elle, les peurs – mais aussi l’amour et, peut-être, la liberté.
Un sac de billes
Un sac de billes est une autobiographie de Joseph Joffo couvrant les années 1941-1945 de sa vie. Il s’agit de son œuvre la plus connue : elle a été vendue à plusieurs millions d’exemplaires et traduite en 18 langues. L’auteur y raconte les péripéties qu’il a vécues avec son frère Maurice afin d’échapper aux Nazis sous le gouvernement de Vichy jusqu’à la fin de la guerre. Pendant ce voyage, des périodes heureuses et insouciantes alternent avec des moments plus délicats de danger et d’emprisonnement.
Le premier amour
Une femme prépare un dîner aux chandelles pour fêter son anniversaire de mariage. Elle descend dans sa cave pour y chercher une bouteille de vin, qu’elle trouve enveloppée dans un papier journal dont elle lit distraitement les petites annonces. Soudain, sa vie bascule : elle remonte les escaliers, éteint le four, prend sa voiture, quitte tout. En chacun d’entre nous repose peut-être, tapie sous l’apparente quiétude quotidienne, la possibilité d’être un jour requis par son premier amour…
L’objet de son désir
1933. Lors d’un voyag en train qui l’emmène en Virginie, Nicholas Van Tassel, en ancien professeur d’université, rédige ses mémoires. Ses souvenirs le ramènent jusqu’en 1899 alors qu’il tombe amoureux d’une inconnue, Etna Bliss, dans le tumulte d’un incendie. Dès cet instant, Nicholas n’a qu’une idée en tête: conquérir cette femme et l’épouser. Il y parvient, mais la belle reste froide et insensible à l’amour de son mari. Contrarié, Nicholas se surprend à la surveiller et à l’épier, obsédé par la possibilité qu’elle fréquente un amant en cachette. Retranchée derrière un mur de silence et de secrets, Etna poussera son mari dans le désespoir si intense qu’il fera commettre de terribles actes, jusqu’au drame.
Kiffe kiffe demain
Doria a quinze ans, un sens aigu de la vanne, une connaissance encyclopédique de la télé, et des rêves pleins la tête. Elle vit seule avec sa mère dans une cité de Livry-Gargan entourée d’Hamoudi, un grand de la cité qui l’a connue «haute comme une barrette de shit», Mme Burlaud, la psychologue au porte-jarretelles, Nabil le nul ou encore Aziz, l’épicier du Sidi Mohamed Market avec qui Dora essaie en vain de caser sa mère. Entre humour ravageur et formidables élans de fraîcheur, Dora navigue dans la vie avec l’innocence de sa jeunesse et l’assurance d’une fille trop intelligente pour ne pas infléchir son destin Surnommée la Sagan des banlieues, analysée dans l’International Herald Tribune et Newsweek, Faïza Guène, 19 ans, française d’origine algérienne et étudiante en sociologie, est déjà un phénomène avec ce premier roman.
La maitresse du peintre
Vendu sans bandeau – L’histoire saisissante et vraie de Geertje Dircx, maîtresse désavouée du peintre Rembrandt, ici réhabilitée. Un jour de juillet 1650, Geertje Dircx est arrêtée par la ville d’Amsterdam, poussée de force dans une voiture et conduite à la Spinhuis de Gouda, maison de correction pour femmes où elle restera enfermée douze ans. A l’origine de cette arrestation aussi brutale qu’inattendue, Rembrandt van Rijn, l’amant de Geertje. Jugée par contumace, elle revient depuis sa cellule sur les années qui ont précédé son arrestation et sur son idylle avec le célèbre peintre. De milieu modeste, veuve à tout juste trente ans, Geertje entre au service de Rembrandt en tant que nourrice de son fils Titus. La femme du peintre, Saskia van Uylenburgh est alors alitée, souffrant selon toutes les apparences de la tuberculose, maladie dont elle ne se remettra pas. La mort de cette dernière laisse Geertje maîtresse de maison. La cohabitation laisse très vite place à l’amour, Rembrandt trouvant paix et réconfort dans les bras de la nourrice. Les deux amants vivent ainsi durant plusieurs années une liaison scandaleuse, hors mariage…
La mort du petit cheval
La Mort du petit cheval est la suite directe de Vipère au poing. Jean Rezeau, âgé de dix-huit ans, a coupé les ponts avec sa famille. Mais la tyrannie de Folcoche, la mère impitoyable, le poursuit toujours. Si la combativité lui a formé le caractère, la haine ne l’a guère préparé à l’amour. La nécessité fera de lui un terrassier, un valet de ferme, un camelot… et quelques femmes l’aideront à franchir le difficile passage de la haine à l’amour et du refus de la vie à son acceptation. ….
L’homme qui a oublié sa femme
Qu’un homme oublie son anniversaire de mariage, quoi de plus commun ? Qu’il oublie sa femme, c’est plus inhabituel. Après un étrange malaise, Vaughan reprend connaissance dans le métro londonien, complètement amnésique. Oubliés, son nom, son métier de professeur, ses enfants, sa femme et leur prochain divorce ! Quand, après moult péripéties, il revoit Maddy pour la première fois, c’est le coup de foudre. Vaughan n’aura désormais qu’une obsession : reconquérir son épouse. Une mission quasi impossible puisque Maddy ne veut plus entendre parler de lui, et pour cause. Vaughan découvre qu’il était un homme odieux, égoïste et porté sur la bouteille. Avant d’espérer la séduire à nouveau, il devra lui prouver qu’il a changé. Dans la plus pure tradition anglaise, L’Homme qui a oublié sa femme est une comédie à la fois émouvante et désopilante sur les vicissitudes du mariage.
Ce pays qui te ressemble
C’est dans le ghetto juif du Caire que naît, contre toute attente, d’une jeune mère flamboyante et d’un père aveugle, Zohar l’insoumis. Et voici que sa sœur de lait, Masreya, issue de la fange du Delta, danseuse aux ruses d’enchanteresse, le conduit aux portes du pouvoir. Voici aussi les mendiants et les orgueilleux, les filous et les commères de la ruelle, les pauvres et les nantis, petit peuple qui va roulant, criant, se révoltant, espérant et souffrant. Cette saga aux couleurs du soleil millénaire dit tout de l’Égypte : grandeur et décadence du roi Farouk, dernier pharaon, despote à l’apparence de prince charmant, adoré de son peuple et paralysé de névroses. Arrivé au pouvoir de Gamal Abdel Nasser en 1952 et expulsion des Juifs. Islamisation de l’Égypte sous la poussée des Frères Musulmans, première éruption d’un volcan qui n’en finit pas de rugir. C’est la chute du monde ancien, qui enveloppait magies et sortilèges sous les habits d’Hollywood. La naissance d’un monde moderne, pris entre dieux et diables.
We are young
TROIS personnes sont MORTES Et personne ne se demande POURQUOI. Mais j’ai BESOIN de REPONSES. Je dois DECOUVRIR ce qui s’est REELLELENT passé CETTE NUIT-LA.
Clean
« Visage écrasé contre le cuir. Odeur de voiture neuve. Je ne peux pas bouger. J’ai été kidnappée. Je ne peux pas bouger. J’ouvre les yeux. Ça fait mal. Mais j’aperçois mon frère, Nikolai. ― Nik ? ― Tout va bien, Lexi, je vais te trouver de l’aide. Oh, putain, cette fois, il l’a fait. Il a décidé de me sauver. » Voilà comment je me suis retrouvée coincée au Clarity Centre, un hôtel de luxe pour les accros en tout genre. Pour moi, c’est un peu Alcatraz avec un spa. Chacun son poison. Pour Ruby, c’est la bouffe. Pour Kendall, c’est l’excès inverse. Pour Saif, c’est la drogue (aucune originalité), comme moi. Et Brady… Brady, le beau gosse de service, c’est un grand mystère. Bref, on forme une belle bande de déglingués. Et la nouvelle venue, Sasha, semble encore plus tarée que les autres. La grande question : sommes-nous prêts à être clean ?
Ma vie amoureuse en 16 garçons
Avery Dennis est jolie, populaire, et tous les garçons lui tournent autour. Alors pourquoi ses histoires d’amour se terminent-elles toujours en eau de boudin ? Après sa dernière rupture, Avery est décidée à comprendre. Accompagnée de Hutch, son binôme en sciences, elle questionne tous ses ex depuis la maternelle. Et la liste est longue ! Cette enquête permettra-t-elle à Avery de percer enfin le mystère du comportement masculin ? En tout cas, elle pourrait bien se retrouver rapidement au centre de ses propres interrogations…
L’étoile rebelle
A 14 ans, Mouse vit dans un quartier pauvre où il aime taguer les murs la nuit. Alors qu’il se rend à un rendez-vous avec Dave, son assistant social, il rencontre la jolie Cat, rebelle et mystique, dont il ne peut s’empêcher de tomber amoureux. Ensemble, il recueillent un chien abandonné qu’ils prénomment Lucky. Mais lorsqu’ils comprennent que Lucky appartient à l’un des dealers du quartier, les ennuis arrivent, et avec eux, Mouse découvre que Cat dissimule un secret…
Armand le vampire
Au chevet de leur ami Lestat, plongé dans un profond coma au retour de son voyage aux Enfers, David Talbot, l’archiviste du Talamasca, rencontre Armand, peut-être le plus mystérieux et sans conteste le plus séduisant des vampires. Il entreprend de lui faire raconter l’histoire de sa vie. Une histoire cruelle et flamboyante qui nous mène des steppes de la Russie, où il est enlevé par des marchands d’esclaves, à Constantinople et enfin à Venise, où il est sauvé par Marius, un peintre qui vit avec faste et dont il ignore qu’il s’agit d’un vampire… Mais Marius, esthète et philosophe éclairé, est un homme de la Renaissance, dont le mode de vie et la tolérance suscitent la haine des autres vampires. Ses ennemis le font brûler sous les yeux d’Armand et celui-ci, emmené au loin, endoctriné, n’a d’autre choix que de se soumettre. Commence alors pour lui une plongée dans un univers d’obscurantisme et de superstition, une errance de plusieurs siècles qui le conduit à Londres, Paris et enfin New York, où, grâce à deux enfants, Sybelle et Benji, et à la magie de la musique, il pourra enfin entrevoir une forme de rédemption.
Mrs Clark et les enfants du diable
Parce qu’elle y a été obligée, Mrs. Clark vit à New York avec ses deux enfants dans l’appartement de son oncle, le monstrueux milliardaire Willy Harrison. Elle supporte très mal de se sentir épiée jour et nuit, mais du moins ses enfants sont-ils en sécurité dans cette citadelle réputée imprenable, aux instruments de surveillance hyper sophistiqués. Et pourtant. Mrs. Clark va de nouveau se retrouver plongée dans un monde de violence et de perversité inouï. Confrontée aux grands pontes de la drogue et de la prostitution, exposée aux jalousies sordides et à la haine tenace des jumeaux, instruments de vengeance d’un mystérieux personnage, la paisible Mrs. Clark va sortir ses griffes. Cette fois, la vie d’un de ses enfants est enjeu. Après Des diamants pour Mrs. Clark, William Dickinson se révèle avec Mrs. Clark et les enfants du diable, comme un maître du roman d’action et de suspense.
L’initié
Imposteur, alchimiste, guérisseur, aventurier sans scrupules pour les uns, Grand Initié ou même immortel pour les autres… rarement homme intrigua autant ses contemporains que le comte de Saint-Germain. C’est au cours d’une réunion mondaine, qu’en 1793 Hélie de Maisonvieille entend parler de lui pour la première fois. Et tandis qu’on n’en finit pas de s’interroger sur la véritable nature du comte, le jeune homme s’entend proposer aux convives : « Donnez-moi six mois et je vous dirai qui est le comte de Saint-Germain. Pari tenu, il commence alors son enquête en Allemagne, où le comte maintenant âgé de quatre-vingt-douze ans s’est retiré.
La mer à boire
Camille aurait tout pour être heureuse dans le meilleur des mondes. Douée d’une belle verve et du pouvoir de fascination des gens qui vont « au bout d’eux-mêmes », elle exerce son talent dans une boîte de publicité. Mais brutalement, et par une rupture confiée ici à l’ellipse, son univers s’effondre. De provocation ébranlant toute hypocrisie en agression sourde, elle s’enfonce petit à petit dans l’ornière, qui pourrait bien aussi contenir sa vérité. En tous les cas, elle parle, se livre, pour un portrait au vitriol de notre société et de son cortège d’opportunistes devenus les « décideurs » d’aujourd’hui. Il s’agit d’une lente dérive vers la pauvreté, l’isolement, l’abandon, mais avec l’énergie toujours maintenue du désespoir, et l’humour, dernier luxe de ceux qui ont tout perdu. Vous avez déjà entendu parler de littérature à l’estomac ? En voilà. Camille traverse sa nuit jusqu’au bout. L’aube est faite de son écriture, cruelle, ironique, visionnaire.
Le jour de la comtesse
Devant le café Gat, à Jérusalem, Gabriel Louria joue du violon, Orita Landau danse, Boulos effendi invite tout le monde au King David… C’est le dernier «jour enchanté» que se rappelle avec nostalgie le narrateur. Les émeutes arabes de l’été 36 éclatent la semaine suivante et, avec elles, le petit groupe d’amis. Juifs et Arabes, musulmans et chrétiens qui vivaient dans la tolérance réciproque, tous se dressent les uns contre les autres, dans un monde où, désormais, « un homme ne reconnaît plus son propre frère. »
Après l’incendie
Diana Cooke est née avec le siècle. Dans une des plus belles maisons du Sud. Elle peut s’enorgueillir d’un patronyme qui remonte aux pères fondateurs de l’Amérique. Mais cette maison, comme son nom, est lestée par deux dettes abyssales. La première est financière, et le seul moyen de s’en acquitter est au prix du sang : Diana doit se marier sous le signe de l’argent. La seconde est plus profonde : la maison des Cooke et le prestige de leur nom de famille sont bâtis sur le plus noir péché du Sud, l’esclavage. Et cette dette-là ne se rembourse que sous la forme d’une malédiction. La voici peut-être qui s’avance sous la forme du Capitaine Copperton.
Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao…
Ouragan
À la Nouvelle-Orléans, alors qu’une terrible tempête est annoncée la plupart des habitant fuient la ville. Ceux qui n’ont pu partir devront subir la fureur du ciel. Rendue à sa violence primordiale, la nature se déchaîne et confronte chacun à sa vérité intime : que reste-t-il en effet d’un homme au milieu du chaos, quand tout repère social ou moral s’est dissout dans la peur ? Seul dans sa voiture, Keanu vers les quartiers dévastés, au cœur de la tourmente, en quête de Rose, qu’il a laissée dernière lui six ans plus tôt et qu’il doit retrouver pour, peut-être, donner un sens à son existence. Roman ambitieux à l’écriture emphatique et incantatoire, Ouragan mêle la gravité de la tragédie à la douceur bienfaisante de la fable pour exalter la fidélité, et l’émouvante beauté de ceux qui restent debout.
Zorro
Qui est Diego de la Vega, alias Zorro, le justicier masqué que nous connaissons tous ? Isabel Allende, avec l'humour qui la caractérise, nous emmène dans les coulisses de la légende. Né dans le sud de la Californie à la fin du XVIIIe siècle, Diego de la Vega est l'enfant de deux mondes. Son père, un gentilhomme espagnol, et sa ravissante mère à moitié indienne façonnent sa double personnalité. Après une enfance riche d'enseignement, du maniement de l'épée à l'initiation aux rites de sa tribu, il embarque à quinze ans pour Barcelone. Le maître d'armes Manuel Escalante repère cet élève doué, contribue à parfaire son éducation et l'accueille dans une société secrète, La Justice, qui combat toutes les formes d'asservissement. Avec à ses côtés le fidèle Bernardo, Zorro déploie des talents exceptionnels puis il retourne en Californie pour continuer sa lutte contre les injustices, devenant un symbole d'espoir pour les faibles et les opprimés.
Les bonheurs
Jocelyne François, née à Nancy le 3 juillet 1933, est une romancière, poétesse, essayiste et diariste française. Ses œuvres contiennent de nombreux éléments autobiographiques. Son journal de plusieurs tomes et ses monographies sur la chanteuse, peintre et céramiste Marie-Claire Pichaud (1935-2017) et le poète René Char (1907-1988) nous apprennent beaucoup sur sa vie personnelle.
Un pont d’oiseaux
Une légende vietnamienne raconte que l’étoile du soir et l’étoile du matin sont amoureuses mais ne peuvent jamais se rencontrer. Deux fois par an, les corbeaux font un pont par-dessus la Voie lactée et leur permettent de se réunir. En 1945, Pierre Garnier s’engage pour aller combattre en Indochine. Il y devient le correspondant du journal des troupes françaises en Extrême-Orient. Alors qu’il éprouve une même répulsion pour le colonialisme français et pour le communisme viêt-minh, les hasards de liaisons amoureuses violentes et sans espoir et ceux de la guerre le mèneront d’un bout à l’autre du pays, jusqu’à la défaite. La vie de Pierre est reconstituée par son fils André, le narrateur, qui l’a très peu connu. Au Vietnam, André arpente les rues et convoque des fantômes pour recomposer l’histoire d’une génération humiliée par la défaite de juin 1940, qui rejoignit l’Indochine à la Libération afin d’y rétablir une » certaine idée de la France « , et dont l’espoir se perdit quelque part entre Diên Biên Phu et les Aurès. Le voyage d’André à la recherche de ce père qu’il découvre trop tard nous entraîne au contact d’un univers colonial fascinant et hostile, peuplé de personnages de roman nommés Leclerc et Hô Chi Minh, d’Argenlieu et Giap, mais aussi dans la sensualité d’histoires d’amours impossibles, le mystère de secrets qui séparent les êtres et les pays – à moins qu’un pont d’oiseaux ne traverse le ciel.
Du domaine des murmures
En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut faire respecter son vœu de s’offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe… Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l’entraînera jusqu’en Terre sainte. Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d’une sensualité prenante.
La belle vie
Ils avaient trente ans et des poussières. Le monde leur appartenait. Ils étaient, disait-on, le plus beau Couple de New York. C’était en 1987. Quatorze ans plus tard, Corrine et Russell Calloway Ont deux enfants et vivent dans un loft, à TriBeCa. Ce soir-là, ils ont invité des amis à dîner (Salman Rushdie vient de se décommander). Nous sommes le 10 septembre 2001. Dans quelques heures, le monde va basculer dans l’horreur.
La brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao
Peu importe en quoi vous croyez, le fukû, lui, croit en vous. Le fukû, c’est la malédiction qui frappe la famille d’Oscar, une très ancienne légende dominicaine. Oscar, rêve de mondes fantastiques, s’imagine en Casanova ou Tolkien, tombeur des îles et génie des lettres… au lieu de quoi il grandit et grossit au fond de sa classe et de son New Jersey, binoclard fou de SF, souffre-douleur obèse et solitaire.
Aliénor – Tome 1 – Le règne des lions
1154. Divorcée de Louis, ce roi de France dévot qui n’avait pas su l’aimer, Aliénor d’Aquitaine fait son entrée dans la cité de Londres au côté de son nouvel époux, Henri Plantagenêt. Les acclamations de joie fusent dans le pays tout entier pour cette reine ensorcelante. Incroyablement belle, raffinée, Aliénor envoûte tous ceux qu’elle croise, hommes comme femmes. Désormais, c’est un empire à sa mesure qu’elle entend diriger! Et elle possède pour cela le caractère impétueux qui fait d’elle à la fois la muse des troubadours et une guerrière redoutée. Nul ne s’y trompe. Ni ses ennemis d’hier ni ceux d’aujourd’hui, vils et sans scrupule, prêts à tout pour rompre cette alliance. Cette histoire est aussi celle de la mystérieuse Loanna de Grimwald, descendante de la lignée des grandes prêtresses d’Avalon, placée, hier, par son ancêtre Merlin auprès d’Aliénor, et toujours à ses côtés pour l’aides à triompher. Dans le tourbillon des cours d’amour, le tumulte des champs de bataille, le secret des ambitions les plus sordides, ou l’éclat de sa vengeance, Aliénor d’Aquitaine va forger sa légende face à l’adversité. Dix ans après le fabuleux succès du Lit d’Aliénor, Mireille Calmel nous livre la suite, donnant vie à une Aliénor insoupçonnée dans une saga qui mêle Histoire de France et légendes arthuriennes. On retient son souffle…
L’étoffe d’une femme
Gabrielle dessine des robes d’une étonnante modernité dans la modeste boutique de son père. Elle tombe sous le charme de Jean-Marie du Plessis, un aristocrate français, séduisant amateur d’art, établi à Londres. Mais quel avenir peut espérer une petite couturière originaire de Saint-Malo avec un élégant Parisien que tout semble séparer d’elle ? Jean-Marie ouvrira à Gabrielle les portes de la création, mais c’est par sa seule volonté qu’elle tentera sa chance dans le Paris de Napoléon III et révolutionnera les costumes féminins.
En dépit de ses origines bâtardes, le jeune Thibaut de Courtenay ne doute pas de sa bonne étoile : il est l’ami et l’écuyer en titre du prince héritier Baudouin IV. Jamais la cour de Jérusalem n’avait connu un personnage royal d’une telle noblesse ! Dès le début de son règne, en 1176, le peuple entier l’aime et le vénère comme un saint. Seul son génie est capable de tenir en échec les furieux assauts de l’armée de Saladin contre les terres chrétiennes. Hélas, une lèpre ronge le corps de Baudouin depuis qu’il a neuf ans ; il dépérit et partage en secret son pouvoir avec Thibaut. Mais qu’arrivera-t-il si le fidèle compagnon est fait prisonnier par l’ennemi et que le fragile roi se retrouve seul à protéger Jérusalem et tous les saints trésors qu’elle abrite ?
Mort au cachemire
Janvier 1947. A Gulmarg, surplombant la vallée du Cachemire, pour une trentaine de Britanniques c’est la dernière saison de ski : dans quelques mois, dans l’Inde et tous ses protectorats, ce sera l’indépendance. Dernière saison à Gulmarg? Pour la vieille et charmante Mrs Matthews, pour la jeune et jolie Janet Rushton, il n’y aura plus jamais de sports d’hiver, ni en Inde, ni ailleurs : mortes toutes les deux, à trois jours d’intervalle, sur la piste Bleue. Curieux accidents pour des skieuses émérites. Pourquoi a-t-il fallu que Sarah Parish se réveille cette nuit-là ? Qu’elle écoute les dangereuses confidences de Janet ? Des millions de vies sont en jeu, et elle est seule, désormais, à savoir. Seule… avec l’assassin.
Sans blessures apparentes
Grand reporter, Jean-Paul Mari est témoin depuis trois décennies des conflits qui ensanglantent le monde. Confronté à la mort de deux collègues journalistes en Irak, il décide de donner la parole à ceux qui, ni victimes directes, ni bourreaux, ont pourtant vu la mort de près, souvent de bien trop près. Militaires, humanitaires et journalistes, tous ont été choqués et ont enfoui cette expérience au plus profond d’eux-mêmes devant l’incrédulité de ceux qui ne l’avaient pas vécue. Dans ce récit, Jean-Paul Mari libère leur parole, leur conscience et leur coeur. Il donne voix à l’indicible, à l’inconcevable, à ce que la société refuse de reconnaitre, cette névrose post-traumatique de ceux qui reviennent tout droit du royaume des enfers.
Natalia
Satovka, un village perdu au coeur de la Sibérie, on croit encore aux malédictions et aux sortilèges. Ainsi nul n’oserait franchir le seuil de la maison hantée depuis 150 ans par la comtesse Albina. Pourtant Tassburg, le jeune ingénieur venu de la ville, décide de s’y installer, et chacun pense qu’il n’en ressortira pas vivant. En pleine nuit, Tassburg est réveillé par une jeune fille qui prétend s’appeler Natalia. Poursuivie par un-homme, fuyant à travers la taïga, elle se cacherait depuis plusieurs jours dans la maison. Devant sa beauté peu commune, Tassburg tombe passionnément amoureux. Mais la mystérieuse et farouche Natalia n’est-elle pas le fantôme de celle qui fut assassinée là jadis, la comtesse Albina Igorevna?
Le quart de nuit
» Dans le grand silence qui suivit, la mèche d’un cierge dont la flamme rougeoyait, grésilla. Tous -les marins, Mrs Linsell, Mrs Shane, les amants- fixaient intensément du regard le visage durci aux yeux ouverts de Warvick, qui cependant paraissait exprimer une torture intérieure comme si l’homme eût été en proie à un débat. Ils l’entendirent murmurer : – On ne sait plus. On ne saura jamais ».
Toute passion abolie
Ses enfants croient Lady Slane, qui a toujours été une femme soumise et aimable, « brisée » par la mort de son mari, un ancien vice-roi des Indes. Mais brusquement, repoussant sa famille dont elle déjoue les plans, la respectable vieille dame se retire avec sa gouvernante dans une petite maison d’Hampstead. Elle s’y replie dans un monde de délicatesse, de tendresse, de sensations, songeant à la carrière d’artiste qu’elle n’a pu entreprendre, refusant toutes visites exceptées celles de quelques personnages un brin excentriques. L’un d’entre eux, un très vieux collectionneur d’art célibataire, FitzGeorge, qu’elle a brièvement connu dans sa jeunesse, sera le complice de ses derniers jours, l’amant de cœur qu’elle eût souhaité avoir.
Ayla et Jondalar, son compagnon, poursuivent leur traversée des steppes immenses du continent européen. La femme aux cheveux d’or et le géant blond suscitent le trouble et l’effroi sur leur passage. Les peuples rudes qu’ils rencontrent vivent de la chasse et de la cueillette, mais n’ont jamais vu d’animaux domestiques. Or, ce couple étrange se déplace à cheval, en compagnie d’un loup apprivoisé. D’où tient-il donc ses pouvoirs ? En quête d’un lieu qui deviendrait le foyer de leur union, Ayla et Jondalar affrontent les mille périls qui menaçaient nos ancêtres il y a 35 000 ans, entre Lascaux et Néanderthal, et nous font assister à l’éveil de la pensée humaine.
Les eaux étroites
« Les images que déroule tout voyage initiatique renvoient chacune en énigme à une rencontre préfigurée qu’elles font pressentir et qui les achèvera ; la puissance d’envoûtement des excursions magiques, comme l’a été pour moi celle de l’Evre, tire sa force de ce qu’elles sont toutes à leur manière des « chemins de la vie ».
Ayla et Jondalar, son compagnon, poursuivent leur traversée des steppes immenses du continent européen. La femme aux cheveux d’or et le géant blond suscitent le trouble et l’effroi sur leur passage. Les peuples rudes qu’ils rencontrent vivent de la chasse et de la cueillette, mais n’ont jamais vu d’animaux domestiques. Or, ce couple étrange se déplace à cheval, en compagnie d’un loup apprivoisé. D’où tient-il donc ses pouvoirs ? En quête d’un lieu qui deviendrait le foyer de leur union, Ayla et Jondalar affrontent les mille périls qui menaçaient nos ancêtres il y a 35 000 ans, entre Lascaux et Néanderthal, et nous font assister à l’éveil de la pensée humaine.
Battavia
« Isa Laure fit le tour de la pièce, observant tout d’un oil fatigué. Sur la table de travail, attendait un manuscrit ouvert. Ainsi vous écrivez vraiment. Elle le frôla du bout des doigts, son regard vola quelques mots. Elle poussa un cri et retira sa main, comme si elle s’était brûlée. – Il y a mon nom là-dedans ! Elle se tourna vers moi, paniquée. Je refermai les pages. – Tout ce qui est écrit n’est pas fait pour être lu. » L’amour d’Alessandro Battavia pour Isa Laure, jeune peintre éperdue d’absolu. Une seconde chance pour lui, peut-être, de l’aimer au-delà de la mort, dans un autre réel, défiguré par la cruauté de son imaginaire. À l’intérieur du roman, un autre roman dans lequel bascule son auteur. Entre l’imaginaire de l’auteur et celui de son personnage, le lecteur croit se perdre, puis se retrouver. À moins qu’un autre rêve ne commence. Mais du rêveur et de son rêve, lequel des deux existe vraiment ?
Joue-nous » España »
Joue-nous España n’est pas un livre de souvenirs d’enfance. C’est le roman autobiographique fabriqué par la mémoire et retrouvé, soudain, sous le choc d’une déchirure. Rien dans cette enfance, dans cette adolescence, ne laisse prévoir le suprême dérangement que sera l’amour pour Sarah. Ou alors tout : la réponse au défi de chaque instant.
Les jours heureux
« Edouard Vian et Laure Brankovic ont formé puis déformé pendant trente ans le couple le plus terrible et le plus célèbre du cinéma européen. Ils se sont mariés trois mois avant ma naissance. Ils ont divorcé quand j’avais un an. Se sont remariés quand j’en avais cinq et se sont à nouveau séparés pour mes quinze ans. Ils ont signé leur dernier divorce la veille de mes vingt-cinq ans. Entre temps ils ont fait une trentaine de film ensemble et un seul enfant : moi. A eux deux ils ont créé une sorte de légende, lui à la réalisation, elle au scénario. Moi… c’est une autre histoire. » Oscar, un jeune homme talentueux tente d’échapper à l’amour écrasant de ses parents, couple infernal et merveilleux qui ne sait vivre que dans l’urgence et la passion. Les tenir à distance est pour lui la meilleure manière de les aimer, jusqu’à ce matin de février où, dans le bureau glacial d’un hôpital, il apprend que sa mère est condamnée. Un secret qu’elle tient farouchement à garder. Naît alors en Oscar une idée absurde et obsédante : inciter ses parents à se retrouver une dernière fois, avec l’espoir secret que sa mère en sera sauvée. La difficulté ? Edouard Vian s’affiche depuis deux ans avec Natalya, une jeune franco-russe, influenceuse dans le milieu de la mode. Si, au départ, Oscar a le plus grand mal à supporter cette évaporée, Natalya va se révéler beaucoup plus complexe qu’il ne l’imaginait. Ainsi commence une ronde, entre Fitzgerald et Schnitzler, où ces héros fantasques et attachants jouent, se cachent, s’aiment, des marches de Cannes aux studios hollywoodiens, de Paris à New York et de la Grèce au Mexique, avant d’être percutés par les secousses de la grande histoire qui font peu à peu basculer le monde dans une ère nouvelle. A leur côté, dans les rues de Paris, sur un plateau de tournage, ou au sommet des Alpes, des amis, des amants, des femmes venues du passé. Mais aussi des disparus, des êtres de cruauté, et bien des énigmes. Tout mot est réplique. Tout personnage porte un masque. Connaître est impossible sans se départir d’un secret. Et tous aiment la vie, imparfaite mais follement vécue. Un talent romanesque magnifique et tendre, qui voit Oscar grandir, se débattre, oser, écrire, dissimuler avant de comprendre enfin ce qui l’affranchira de ses démons.
Les chemins de la liberté
Louisiane, 1875 : Hannie, ancienne esclave, se lance sur les routes avec Missy Lavinia, héritière ruinée d’une plantation, et Juneau Jane, fille d’une courtisane. Toutes trois cherchent l’homme qui tient leur destin entre ses mains. Mais au bout du chemin, Hannie nourrit le secret espoir de retrouver sa famille dont elle a été séparée avant la fin de l’esclavage. Et si, comme d’autres, elle faisait paraître un avis de recherche ? Plus d’un siècle plus tard, l’épopée d’Hannie passe entre les mains de Benny, professeure un peu dépassée. Parviendra-t-elle, par cette histoire – la leur –, à intéresser enfin ses élèves ? À exhumer, sous leurs pieds, les cicatrices d’une terre à jamais marquée par la souffrance de l’esclavage ?
Les prénoms épicènes
Les prénoms épicènes peuvent être à la fois masculins et féminins. A ce nom savant on préfère souvent le terme de prénoms mixtes. Derrière le titre d’Amélie Nothomb, l’histoire d’une relation père fille. Ce roman sera en quelque sorte une contrepartie du précédent « Frappe-toi le cœur », qui traitait d’une relation mère fille.
Marie la jolie
Ce n’est pas la première fois qu’une prostituée publie ses souvenirs. Mais c’est la première fois qu’une « femme » qui a fait le « voyage » dans les réseaux de la traite des Blanches, raconte son aventure… Après avoir débuté, à l’âge de dix-sept ans, sur le trottoir de Marseille, Marie a « fait » les Amériques, avec les « hommes de la remonte ». De 1928 à 1931, elle a « travaillé » en « maison » ou en « casita » à Rosario, Cordoba et Buenos Aires. Puis, c’est la Colombie, le Venezuela, et Rio de Janeiro. En 1937, elle épouse, à Marseille, Dominique Paoleschi, qui a été mêlé à la terrible vendetta Stefani-Marini à Pigalle. À la Libération, Paoleschi ouvrait – à Marseille – un luxueux cabaret, le « Paris-Montmartre », et retirait sa femme du trottoir. Deux ans plus tard, il ouvrait une « maison » à Saïgon, qu’il fit tenir par Marie jusqu’à la fin de la guerre d’Indochine. Peu après, il réinvestissait ses capitaux dans une « maison » à Biskra, que Marie allait également diriger jusqu’en 1962. Avec son mari, Marie a fréquenté les figures les plus célèbres du Milieu : Venture Carbone, Lydro Spirito, les frères Guerini, Joseph Marini, le capitaine des Corses de Paris, Ange Salicetti, François Lucchinacci, successeur de Carbone dans le cœur de Manouche, etc. Son récit constitue un extraordinaire document sur l’âge d’or de ce monde marginal.