Bison
Philadelphie, 1828. Promis à une belle carrière d’avocat et de peintre mondain, George Catlin voit une délégation d’Indiens se rendre à Washington pour négocier des traités. Il est ébloui par la superbe des cavaliers. Bientôt, le peintre renonce à ses portraits de citadins huppés, il quitte sa femme, sa ville, son confort, enfourche son cheval pour galoper le long du Missouri et du Mississippi à la rencontre de dizaines de tribus. La grande prairie est vierge. Nuls colons, nuls cow-boys. Des millions de bisons. Catlin est le premier à saisir sur le vif, armé de sa palette et de son pinceau, l’épopée des Indiens. Il réalise d’inoubliables portraits, recueille une incroyable moisson d’objets, son fameux « musée indien » qui fascinera quelques années plus tard George Sand et Baudelaire. Bison raconte le séjour de Catlin chez les Sioux, les aventures d’un village et de ses héros singuliers. L’imagination vient volontiers à la rescousse du document pour recréer, incarner le grand rêve de cet Américain sans préjugés, de ce fou d’Indiens, luttant pour sauvegarder leurs visages magnifiques et condamnés.
La volupté d’être
La contessa Lucrezia Sanziani, dont l’allure ne dissimule pas la pauvreté, ne vit que par ses souvenirs et que pour eux. Remontant le cours du temps, elle rejoue à haute voix les scènes d’un passé ardent, mouvementé, quasi fabuleux, qui fascine la petite femme de chambre de l’hôtel minable où elle habite. Carmela se prête au jeu de la contessa et, affectueusement, l’aide à poursuivre sa vie. Charité qui trouve une éclatante récompense tandis que s’éteint le fantôme de celle qui fut trop attachée à la volupté d’être et dont Maurice Druon trace un portrait extraordinaire.
Providence
Modeste secrétaire, élevant seule son fils, Marylou est très en retard pour une importante réunion de travail. Coincée dans les embouteillages et le métro, elle finit par piquer un sprint, son lourd dossier sous le bras. Elle tente le tout pour le tout. Parfois la vie tient à une poignée de minutes. Albert Foehn est lui plutôt en avance, il a rendez-vous chez un notaire pour régler sa succession. À soixante-dix-huit ans il ne lui reste que quelques mois à vivre. En une fraction de seconde la vérité sur son existence éclate. Producteur de cinéma influent, père d’un grand fils dont il ne se sent pas proche, Tom veut demander sa main à la capricieuse Libby. Il en est très amoureux. Un stupide accident de vélo va changer la donne. La brillante Prudence, » partner » dans un cabinet de conseil réputé, a dû mal à se faire une place au sommet. La couleur de sa peau entrave son ascension. Mais parfois la vie vous remet les cartes en main. Un chien, un macaron à la violette, un suicide raté, l’explosion d’un immeuble, vont modifier le destin de ces protagonistes et les réunir dans un hôpital. Telle la chute de dominos, la providence, bousculant leur vie, s’amuse à redistribuer le jeu. Croisant le destin de personnages en mal d’amour, à la manière d’un brillant Magnolia, Providence est un roman choral qui pointe les solitudes de notre époque, les lâchetés et les compromissions de la société.
Le soleil des indépendances
Quel sera le sort de Fama, authentique prince malinké, aux temps de l’indépendance et du parti unique ? L’ancien et le nouveau s’affrontent en un duel tout à la fois tragique et dérisoire tandis que passe l’histoire, avec son cortège de joies et de souffrances.
Au-delà de la fable politique, Ahmadou Kourouma restitue comme nul autre toute la profondeur de la vie africaine, mêlant le quotidien et le mythe dans une langue réinventée au plus près de la condition humaine. Dès sa parution en 1970, ce livre s’est imposé comme un des grands classiques de la littérature africaine.
L’été de la sorcière
On passe lentement un col et au bout de la route, dans la forêt, c’est là. La maison de la grand-mère de Mai, une vieille dame d’origine anglaise menant une vie solide et calme au milieu des érables et des bambous. Mai qui ne veut plus retourner en classe, oppressée par l’angoisse, a été envoyée auprès d’elle pour se reposer. Cette grand-mère un peu sorcière va lui transmettre les secrets des plantes qui guérissent et les gestes bien ordonnés qui permettent de conjurer les émotions qui nous étreignent. Cueillir des fraises des bois et en faire une confiture d’un rouge cramoisi, presque noir. Prendre soin des plantes du potager et aussi des fleurs sauvages simplement parce que leur existence resplendit. Écouter sa voix intérieure. Ce n’est pas le paradis, même si la lumière y est si limpide, car la mort habite la vie et, en nous, se débattent les ombres de la colère, du dégoût, de la tristesse. Mais auprès de sa grand-mère, Mai apprendra à faire confiance aux forces de la vie, et aussi aux petits miracles tout simples qui nous guident vers la lumière. Ce livre qui prend sa source dans les souvenirs d’enfance de l’écrivaine coule en nous comme une eau claire.
Tome 2 – L’homme sans qualités
» Dans ce roman, qui comporte jusqu’ici 1 800 pages, Musil a pour principe de choisir de minces coupes de vie qu’il modèle en profondeur et donne à sa description du monde une ampleur universelle. Le livre a été salué dès sa parution comme une des grandes œuvres du roman européen. Sous prétexte de décrire la dernière année de l’Autriche, on soulève les questions essentielles de l’existence de l’homme moderne pour y répondre d’une manière absolument nouvelle, pleine à la fois de légèreté ironique et de profondeur philosophique. Narration et réflexion s’équilibrent parfaitement, de même que l’architecture de l’immense ensemble et la plénitude vivante des détails « . Traduit de l’allemand par Philippe Jaccottet
L’univers
Quelque part dans le Pacifique, un homme est rejeté par la mer. Victime d’une forme particulière d’amnésie, il tente de recomposer les événements de son passé. Il élabore ainsi le dictionnaire d’une vie tumultueuse que mille avatars jalonnent et dont le protagoniste n’a plus la clé. Un vieux dictionnaire culinaire lui permet de retrouver par bribes sa mémoire. Son fil d’Ariane sera la succession alphabétique : il retrouve des événements minuscules de son enfance quelque part en Europe de l’Est, la pension Kuntz, une famille en partie décimée dans les camps de la mort, des périples sur un cargo, ou les amours tumultueuses avec une acrobate de cirque. Toute son existence peu à peu se redessine, avec ses passions erratiques, son expérience d’astrophysicien perché dans un phare. « Un livre fou, inventif, féerique » (Olivier Le Naire L’Express), dans le plus pur imaginaire de la littérature. « Un de ces livres monstres qui résistent, qu’on reprend, qui finissent par exercer une fascination profonde et durable. Une de ces œuvres écrites pour l’avenir.» Bertrand Fauconnier, le Magazine littéraire. « Hubert Haddad n’en est pas à son coup d’essai, ce qui ne l’empêche pas, avec l’Univers, de faire un coup de maître. » Les Inrockuptibles. « Qui n’a pas lu Hubert Haddad ignore l’un des écrivains français les plus féconds et les plus talentueux d’aujourd’hui. » Jacques de Decker, Le Soir.
Le soleil brise
Mariée à un riche bourgeois, Cécilia aurait pu mener la vie tranquille des femmes aisées de son temps, mais sa soif de liberté la conduira vers une errance inexplicable pour ceux qui s’accommodent des contraintes de l’existence. L’errance de Cécilia résulte de sa fragilité et de son incapacité à se placer dans la société, et le symptôme de la fuite vers le soleil levant n’est que la recherche éperdue d’un monde idéal. Ni vagabonde ni démente, Cécilia ne sait pas qu’elle poursuit une chimère, et jusqu’aux portes de l’adultère, elle reste étonnante de candeur. Parce qu’aux Antilles il n’y a pas que des odeurs de sucre et de vanille, Le Soleil brisé c’est aussi la chronique d’une île en proie au désespoir, avec ses misères, sous le soleil, ses tourments politiques et ses amours déphasées. Dans Lari à Grenndé, Lari Sanzazil ou la rue des Cinq-Plaisirs évoluent des personnages hauts en couleur, et c’est dans ce contexte douloureux, sur fond de détresse, que se joue la vie dans le ghetto. Une femme, un pays, tous deux à la recherche d’un soleil désormais brisé.
.
Paris au mois d’août
o Henri Plantin n’est rien, dans la vie, ou pas grand-chose
o Patricia Greaves, dite « Pat », nul ne sait rien d’elle, depuis trois jours qu’elle est arrivée à Paris.
o Il est français, de la rue Saint-Martin. Un Français quelconque, de ceux « dont on ne dit rien ».
o Elle est anglaise de Londres. Une jolie Anglaise de celles dont on dit: « Une belle fille ».
o Ils ne sont absolument pas faits pour se rencontrer.
o Ils se rencontrent pourtant, un soir, à Paris au mois d’août.
o Ils n’ont que trois semaines devant eux pour vivre… une histoire sans histoire.
——————————————————————
Ils marchèrent côte à côte, lentement. Plantin n’était pas pressé de la perdre, adoptait un pas de flâneur des deux rives. Elle balançait, heureuse, un petit sac à main noir. Oui, elle était heureuse, épanouie, jeune et vive. Elle devait avoir vingt-cinq ans, ou vingt-six. Elle était même un peu plus grande que lui. Il est vrai qu’elle était anglaise. Henri n’avait jamais parlé à une Anglaise.
Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao…
Rimbaud le fils
Pierre Michon n’est pas le biographe de Rimbaud. Il ne cherche à ajouter aucun chapitre, aucune ligne aux hagiographies et études existantes. Simplement, il enfile la personnalité du poète, se glisse dans l’intime de son écriture, tâchant de rejoindre, en définitive, la sienne. À coups de « on dit que » ou « on ne sait si », il parcourt, commente, hésite, rêve, abandonne, reprend l’aventure d’Arthur Rimbaud. Il ne donne aucune réponse, ne résout rien, mais s’interroge (en même temps qu’il interroge le jeune poète) : qu’est-ce qui pousse un homme à écrire ? À rechercher l’excellence ? Qu’est-ce qui fait soudain mûrir ses vers, « autant que s’il avait écrit d’un seul trait de plume La Légende des siècles, Les Fleurs du mal et La Divine Comédie » ? Le regard de Pierre Michon sur le « jeune versificateur bien doué, roué et hugolâtre » est délectable. Car il vibre de son désir de dire la genèse de sa propre écriture et, partant, de toute création.
La liste de Freud
1938 : l’Allemagne nazie s’apprête à envahir l’Autriche, les Juifs cherchent à fuir par tous les moyens.
Alors qu’on lui délivre des visas pour l’Angleterre, Sigmund Freud est autorisé à soumettre une liste de ceux qu’il souhaite emmener avec lui.
Figurent sur cette liste, entre autres, son médecin et ses infirmières, son chien, sa belle-soeur, mais pas ses propres soeurs. Tandis que le père de la psychanalyse finira ses jours à Londres, toutes les quatre sont déportées dans le Camp de Terezin.
Adolfina, la soeur préférée de Freud, âme sensible et douée, enfant mal aimée, femme condamnée à la solitude, raconte : l’enfance complice avec son frère adoré, ses aspirations dans cette Vienne de fin de siècle, pleine du bouillonnement artistique et intellectuel, son amour déçu pour un camarade d’université, l’éloignement d’avec son génie de frère, sa rencontre avec Klara Klimt dans un hôpital psychiatrique, son rêve de Venise, sa blessure familiale…
Pour qu’il ne meure jamais
Après la mort par overdose de son fils unique, Julian, au Cambodge, Judith n’a qu’une obsession : faire payer le prix du sang à ses assassins. Et pour elle, les assassins, ce sont les mafias du Triangle d’or qui inondent de stupéfiants tout le Sud-Est asiatique. Mais comment cette femme seule pourra-t-elle relever pareil défi ? Comment cette biologiste de profession pourra-t-elle se muer en une guerrière impitoyable ? Sans l’appui providentiel d’un ami de longue date travaillant pour les services secrets, sa mission eût été impensable. Il lui donnera les moyens de recruter quatres mercenaires, aussi inattendus que pittoresques. Avec eux, et le concours d’ethnies opprimées de la région, elle va se lancer dans une traque qui l’amènera des bas-fonds de Phnom-Penh, aux casinos véreux de la frontière birmane, et dans tous les lieux interlopes qui bordent le Mékong. Grâce à ses compagnons, elle parviendra à s’infiltrer au cœur du dispositif ennemi, chez les mafieux les plus cruels du monde, là où aucune police n’a encore osé se risquer. Et pour cause…
Là-haut
Qui est Henri Lanvern ? Peut-être faudrait-il dire : qui était Lanvern… Car depuis ce soir de juin 78, où, lors du tournage d’un film qu’il devait signer, le cinéaste a annoncé à son équipe qu’il partait le lendemain vers le Laos chercher un ami de longue date, ancien d’Indochine comme lui, nul ne l’a revu, n’a recueilli le moindre écho de sa vie. Au devant de qui, au juste, se portait Lanvern ? De son frère d’armes Cao Ba Ky. Mais dans quelles circonstances, quelles conditions – et pourquoi ce silence? S’agirait il d’un meurtre longuement prémédité ou d’un kidnapping des nouveaux maîtres du Vietnam ?. Ou encore – à l’inverse – d’une fuite? Autant de questions qui jalonnent une recherche singulièrement chargée d’ombres et de brumes. Mais c’est une femme qui mène l’enquête et ce que femme veut… L’un après l’autre, le producteur, le colonel du S.D.E.G.E., le monteur, le prêtre breton qui a connu et` confessé Lanvern enfant finiront par livrer leur part de vérité de cette histoire dont la clé fondamentale, bien avant la découverte finale, pourrait avoir pour définition cette observation simple et superbe : « Un seul type bien, vraiment bien, et ça change tout. – Un seul! Une histoire haletante parfois énigmatique, parfois bouleversante, et constamment prenante par le poids de vérité humaine qu’elle impose dans le parcours de ce labyrinthe.
Les enfants du fleuve
Un roman poignant sur l’amour fraternel et le poids des secrets trop longtemps gardés. Peu importe les chemins empruntés, le coeur se souvient toujours d’où l’on vient. Memphis, 1939. Par une nuit pluvieuse, Rill Foss, douze ans, et ses quatre frère et sœurs sont enlevés par des inconnus. Emmenés loin de la péniche familiale et des bords du Mississippi, jetés dans un orphelinat, les enfants réalisent bien vite qu’ils ne reverront plus leurs parents. La mystérieuse Société des foyers d’accueil du Tennessee vient de sceller leur sort à tout jamais. Caroline du Sud, de nos jours. Avery Stafford, jeune avocate épanouie à qui tout semble sourire, est de retour dans la ville de son enfance. Lors d’une visite à sa grand-mère, cette dernière tient un discours étrange qui remet en cause toutes ses certitudes. Quelle est vraiment l’histoire de sa famille ? D’où vient-elle ? Troublée, Avery commence à enquêter. » L’un des meilleurs livres de l’année. À ne pas manquer. » The Huffington Post. Un des best-sellers de 2017 selon The New York Times.
La nuit de Maritzburg
En 1893, une entreprise indienne propose à Mohandas Karamchand Gandhi, tout jeune avocat, de se rendre en Afrique du Sud pour y défendre ses intérêts. Gandhi accepte. Il ne le sait pas encore, mais c’est le tournant de sa vie. Il découvre l’apartheid, l’humiliation, et se lance dans un combat acharné contre la discrimination dont sont victimes ses compatriotes indiens. C’est là qu’il expérimentera pour la première fois une arme redoutable : la résistance passive. Jour après jour, le petit avocat timide et si british, va se métamorphoser jusqu’à devenir le Mahatma, la Grande Ame. C’est aussi sur cette terre de violences qu’il rencontre Hermann Kallenbach, un architecte juif allemand, avec lequel s’instaure une relation hors du commun. Une intimité précieuse, intense, forte comme une passion, digne d’un amour vrai. Gilbert Sinoué dévoile un visage méconnu de Gandhi et nous fait découvrir comment ces vingt-trois années en Afrique du Sud ont fait du personnage l’adversaire le plus redoutable de l’occupant anglais.
Wash
Sa force, Wash la puise dans les voix de ses ancêtres africains ; dans les souvenirs de sa mère, Mena ; dans les rituels chamaniques auxquels elle l’a initié dans son enfance ; dans les talismans qu’elle lui a légués ; et aujourd’hui, dans ces instants volés le long de la rivière, auprès de Pallas, esclave elle aussi, métisse et guérisseuse. Sa force, c’est ce qui lui a permis de survivre. Aux humiliations de ses anciens maîtres, jaloux de sa capacité à endurer le pire sans jamais montrer sa douleur ; aux coups qui lui ont ôté un oeil ; au marquage au fer rouge, sur sa joue, de la lettre des fugitifs. Cette force, c’est ce qui l’aide à supporter que Richardson, son maître, pour sauver la plantation d’une ruine annoncée, l’utilise désormais comme étalon reproducteur. Qu’il le loue chaque vendredi aux propriétaires voisins pour féconder leurs esclaves. Et quand sa force vacille, Wash se raccroche à Pallas et l’écoute parler du lien qui unit maître et esclaves dans une toile d’araignée aussi fragile qu’inévitable.
De beaux lendemains
Dans une bourgade au nord de l’état de New York, l’embardée d’un bus de ramassage scolaire a provoqué la mort de plusieurs enfants. Les réactions de la petite communauté sont rapportées par les récits que font quatre protagonistes : Dolorès Driscoll, la conductrice, solide et généreuse, choquée par ce qui ne pouvait lui arriver ; Billy Ansel, l’inconsolable père de deux enfants qui ont péri dans l’accident ; Michel Stephens, un avocat new-yorkais qui s’acharne à trouver des responsables ; Nicole Burnell, adolescente promise à tous les succès, qui a perdu l’usage de ses jambes et provoque un dénouement aussi amer qu’inattendu. Ces quatre témoignages – avec l’étonnante capacité qu’a Russell Banks de se mettre dans la peau de ses personnages et d’orchestrer leurs conduites en révélant la personnalité secrète des habitants, leurs douleurs, leurs frustrations, leurs égoïsmes, nous découvrent aussi le visage singulier d’une Amérique profonde. Il s’agit là, à n’en pas douter, d’un des plus forts romans de cet écrivain qui a maintenant conquis les États-Unis. De beaux lendemains a fait l’objet d’une adaptation cinématographique d’Atom Egoyan, qui a obtenu le grand prix du Festival de Cannes 1997.
La Cathédrale de la mer
Barcelone, XIVe siècle. La cité catalane s’enorgueillit d’un nouveau fleuron gothique : Santa Maria del Mar, la cathédrale de la mer, qui s’élève, pierre à pierre, vers un ciel sans nuages.
Du haut de ses huit ans, le jeune Arnau Estanyol contemple le chantier. À l’image de ce chef-d’œuvre en devenir, l’ascension de ce fils de paysan exilé, parti de rien, sera fulgurante.
Devenu consul et proche du roi, humaniste et philanthrope, il n’oubliera jamais que son destin est placé, depuis sa naissance, sous le signe des tragédies : l’ombre de la Sainte Inquisition plane sur ses ambitions, et la Grande Peste s’apprête s’abattre sur le nord de l’Espagne…
« Fureur et lumière, violences et amours, trahisons et rédemptions : le roman du Moyen Âge catalan mélange avec talent tous les ingrédients des grands récits picaresque. »
La Vie
La reine crucifiée
La reine crucifiée Elle s’appelle Inès de Castro. Il s’appelle dom Pedro, héritier de la couronne du Portugal. Ils ont vingt ans. Ils s’aiment. Nous sommes en 1340. Ils vont se retrouver pris au piège d’une effroyable machination, broyés entre raison d’État et raison du cœur. Du Portugal à la plaine vénitienne, de la Castille au palais des Papes, Gilbert Sinoué nous entraîne au cœur d’une fabuleuse fresque historique où la pureté des sentiments se heurte à la cruauté des temps, l’amour dévorant aux ambitions politiques. Entre fiction et réalité, tragédie et conspiration, il ressuscite, dans la lignée de L’enfant de Bruges, l’histoire célèbre et mythique d’une folle passion : celle de deux êtres que même la mort ne parviendra pas à séparer.
Mille femmes blanches
En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles… l’une d’elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l’alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l’agonie de son peuple d’adoption…
« Un roman splendide, puissant et engagé » – Jim Harrison.
Les orphelines (5) – En fuite
Orphelines, Janet, Crystal, Brenda et Rebecca sont toujours restées solidaires. Cette solidarité résiste aux brimades et humiliations dont elles font l’objet dans un foyer d’accueil. Mais un jour, elles ne peuvent plus les endurer et décident de fuir. Une épique traversée des Etats-Unis, semée d’embûches, commence.
Les orphelines (4) – Rebecca
Son père l’ a abandonnée à sa naissance ; sa mère, qui a sombré dans l’alcool et la drogue, se retrouve en prison.
A douze ans, Rebecca ne peut vivre seule et est recueillie par son oncle et sa tante.
L’oncle Reuben est un homme injuste et violent, qui la traite comme une domestique et n’hésite pas à la frapper.
Certes, la tante Clara est une brave femme, mais trop terrorisée par son mari pour prendre la défense de Rebecca.
Quant à Jennifer, sa cousine, d’un an son aîné- c’est une vraie peste. Finalement, cette » vie de famille » est un enfer qui ne vaut guère mieux que l’orphelinat.
Le jour où son professeur de gymnastique découvre par hasard les marques qu’elle porte sur le corps, Rebecca ose parler. Le tribunal pour enfants décide alors de la placer dans une maison d’accueil. Où elle fait la connaissance de Janet, de Crystal et de Brenda, dont la vie juqu’à présent n’a pas été plus drôle que la sienne.
Les orphelines (3) – Brenda
Pamela et Peter Thompson voulaient adopter une fillette. Elancée, dotée d’un jolie teint, cheveux blonds et yeux bleus.
Tout le portrait de Pamela. Leur objectif : la présenter à des concours de beauté pour qu’elle remporte un jour le titre de Miss America que Pamela a raté de peu, quelques années plus tôt. Une sorte de revanche en somme.
Alors ils sont allés dans un orphelinat comme on va dans un magasin de jouets et ils ont choisi Brenda. Le physique correspondait à leurs souhaits; le moral, ils se faisaient fort de le façonner.
Cours de maintien, esthéticienne, leçons de piano, vêtements hors de prix. Pamela s’en donne à coeur joie, rectifie, estompe, rembourre. Elle n’avait pas prévu, que la jolie petite poupée se rebellerait : Brenda déteste le piano et les franfreluches. Sa passion, c’est le base-ball -sport pour lequel elle est très douée-, mais qui ne fait pas partie des critères de sélection pour une raine de beauté.
Les orphelines (2) – Crystal
Crystal a treize ans. Née de père inconnu, fille d’une malade mentale, elle est pupille de l’Etat. Avec un tel dossier, elle n’a pas le droit de faire la difficile. Aussi, lorque Karl et Thelma lui affirment qu’ils vont la rendre heureuse et gommer en un rien de temps toutes les cicatrices laissées par ce passé douloureux, elle accepte de jouer le jeu, même si leur optimisme la laisse sceptique.
Leur objectif à tous les trois est simple : former une vraie famille. Discuter, dîner, faire les courses, regarder la télévision, être heureux ensemble. Simple, mais pas si facile quand on n’a pas l’habitude du bonheur.
La confiance et l’amour ne se décrètent pas, ils s’inspirent. Tranquillement, jour après jour, avec des ratés, des reculs et des compromis. Karl et Thelma sont pleins de bonne volonté et Crystal si avide de tendresse que leur tentative devraient réussir. Mais le destin s’acharne sur Crystal, comme pour la punir d’une faute qu’elle n’a pas commise.
Les orphelines (1) – Janet
Quand Céline et Sanford Delorice se présentent à l’orphelinat et décident d’adopter Janet, elle n’ose y croire.
Elle, l’adolescente frêle et timide dont personne ne voulait, va vivre dans cette somptueuse villa, aura une immense chambre pour elle seule. Elle croit rêver. Un rêve qui bientôt devient cauchemar : Céline, ancienne danseuse étoile, est désormais clouée dans un fauteuil roulant. Grâce à Janet, elle va pouvoir vivre par procuration, concrétiser ses espoirs déçus. » Tu seras danseuse étoile, ma fille. Danser, c’est s’envoler dans l’espace tel un papillon.
S’enivrer de la musique, des applaudissements, de la gloire. » Mais danser, c’est muscler et assouplir un corps rebelle. Le forger, en faire un instrument parfaitement maîtrisé. Au prix d’un entraînement impitoyable et de mille souffrances, jusqu’à l’épuisement. Janet est prête à tous les sacrifices pour se faire aimer de sa nouvelle famille. Mais satisfaire une mère aussi exigeante n’est pas tâche facile.
Les romans de Virginia C. Andrews se sont vendus à des millions d’exemplaires et ont été traduits en seize langues. Après sa mort, sa famille, s’inspirant de l’extraordinaire créativité de la romancière et travaillant en étroite collaboration avec un écrivain de talent, a lancé de nouveaux cycles V. C. Andrews. Avec Janet voici le premier volet d’une série inédite, Les orphelines.
Mes pas vont ailleurs
Mai 1919. Victor Segalen est retrouvé mort, couché dans un petit bois, au cœur du Finistère. Partant du mystère qui entoure la mort de Segalen, suicide ? accident ?, Jean-Luc Coatalem suit les empreintes de l’écrivain-voyageur, breton, comme lui, Brestois, aussi. Militaire, marin et poète, auteur d’une œuvre labyrinthique que, de son vivant, personne n’aura soupçonnée. En 1903, Segalen pélerine sur les traces de Gauguin, aux îles Marquises. En 1905, à Djibouti, sur celles de Rimbaud. En 1909, il traverse la Chine, en jonque, en train et à cheval, et il recommencera. En 1910, il se risque dans le dédale de la Cité interdite de Pékin, derrière un séduisant jeune homme, espion et amant de l’impératrice. Puis il réside seul à Hanoi, rêve au Tibet, et achète son opium. Il meurt à quarante et un ans, dans la forêt légendaire du Huelgoat, un Shakespeare à la main, la jambe entaillée, au-dessus d’un Gouffre, loin de son épouse et de cette autre femme qu’il aime. Revisitant l’œuvre de Segalen, les lettres à ses deux amours, ses nombreux voyages, Coatalem fait apparaître les résonances, nombreuses, la complicité littéraire et l’écrivain compagnon, composant par ces prismes mêlés, le roman de sa vie, au plus près d’un Segalen vivant et vibrant.
Si aimée, si seule
Diva est une grande star du cinéma et du théâtre. Née dans une modeste famille du Sud, cette belle brune conquiert rapidement la gloire. Mais plus la comédienne accumule l’argent et les honneurs, plus la femme se retrouve seule. Diva, dévorée par son travail, se laisse bientôt aller à de multiples aventures amoureuses : les unes avec des gens de son métier, d’autres sordides ou condamnées d’avance. Un grand amour domine la vie de Diva : celui qu’elle voue à David Sullinger, metteur en scène de génie. Le couple s’adore, se quitte, se retrouve, à la joie des gaz’ et s à scandale.
Adieu l’amour
Tous ceux qui connaissent La Maison de Jade, en reconnaîtront le théâtre dans Adieu l’amour: la rupture amoureuse. J’ai en fait voulu répondre à une question qui m’a si souvent été posée : comment un homme peut-il se conduire si cruellement avec une femme qui l’aimait trop, mais que lui aussi aimait ? Adieu l’amour donne la version de l’homme. Mais aussi une suite possible: ce qui se passe quand un homme jeune quitte une femme plus âgée que lui pour se marier et avoir des enfants. Ce qui se passe aussi quand une épidémie soudaine – le Sida -vient imposer sa loi et son ordre à l’échange amoureux.
Si je vous dis le mot passion…
Si je leur dis le mot passion, chacun ou chacune de ces gens de haut bord me répond par le mot amour. N’y aurait-il que ça au cœur de l’homme, au vôtre, au mien : le désir amoureux, l’amour toujours ? Et sous sa forme la plus extrême, ravageuse, délétère parfois qu’est la passion ? Certains, pourtant, élargissent leur quête jusqu’à serrer entre leurs bras une passion que je ne dirais pas plus haute -rien n’est plus haut que l’amour humain – ni plus épurée – rien n’est plus pur que l’amour vrai -, mais plus universelle.
Tout va très bien, madame la comtesse !
La comtesse Maria Vittoria dal Pozzo della Cisterna est effondrée : elle a dû se séparer de la quasi-totalité de ses domestiques et la voilà réduite à faire ses propres courses au supermarché. Tout ça à cause d’un fils, beau comme un dieu et bête comme une huître, qui a jugé malin d’offrir le dernier joyau familial à une starlette décérébrée. Pour sortir de ce pétrin, il va falloir faire preuve d’imagination…
Les jeux de garçons
Alors que la jeune et jolie factrice parisienne Providence Dupois s’apprête à partir en Afrique chercher ce qu’elle a de plus précieux au monde, un volcan islandais se réveille, paralysant l’ensemble du trafic aérien européen. D’aéroports en monastères, commence alors pour elle le plus haletant et le plus prodigieux des voyages.
L’amour donne des ailes. Êtes-vous prêt à vous envoler ?
De battre la chamade
En commençant son internat de médecine à Brest, Marie-Lou est très vite happée par le tumulte de l’hôpital. Un concentré d’humanité où les rencontres, les émotions, les disparitions aussi, font grandir, mûrir. Plus qu’un apprentissage, c’est une prise de conscience, sur soi et sur le monde. C’est là que bat le coeur de la vie. Côté sentimental, les choses ne sont pas moins compliquées. Comment retenir l’instable et insaisissable Matthieu dans ses filets ? Lui qui a dû mettre la médecine entre parenthèses pour retrouver son père disparu ? On retrouve l’énergie et la fraîcheur de l’auteur des Yeux couleur de pluie et de Entre mes doigts coule le sable dans ce roman du quotidien mouvementé de Marie-Lou et Matthieu. Un chassé-croisé amoureux sans répit, un portrait sans fard du monde hospitalier, des histoires d’amitié, beaucoup de résilience pour une vraie surprise.
Le point de rencontre
C’est l’heure du grand départ. Ruth n’a jamais quitté le cocon familial ni son doux confort occidental. Mais Euan, son mari, a trouvé un poste au Bahreïn. Une nouvelle aventure qu’ils vont vivre en famille, avec leur bébé. Une fois installée dans leur ghetto pour expatriés, Ruth déchante. Car l’inconnu se trouve, en fait, sous son propre toit. Son mari n’est pas celui qu’elle croyait. Il les a emmenés dans ce pays pour accomplir une mission dangereuse, pour lui, et pour eux. Bouleversée et isolée, Ruth essaie de se concentrer sur sa petite fille. Mais le voisinage avec une adolescente étrange et la rencontre de Farid vont la pousser à explorer ses propres zones d’ombre…
Un doux pardon
Hannah Farr est une personnalité en vue de La Nouvelle-Orléans. Animatrice télé, son émission quotidienne ‘The Hannah Farr Show’ est suivie par des milliers de fans. Côté coeur, elle file depuis deux ans le parfait amour avec Michael Payne, le maire de la ville. Mais sa vie toute tracée va être bousculée par deux petites pierres… Ces ‘pierres du pardon’ connaissent un immense succès aux États-Unis. Le concept est simple : si vous avez quelque chose à vous faire pardonner, il suffit d’envoyer une lettre d’excuses à la personne que vous avez blessée, accompagnée de deux pierres. Si cette dernière accepte vos excuses, elle vous renvoie l’une des deux pierres. Bien inoffensives à première vue, celles-ci vont toutefois forcer Hannah à replonger dans son passé, celui-là même qu’elle avait soigneusement mis de côté depuis de nombreuses années, et toutes les certitudes de sa vie vont être balayées comme un château de cartes… Est-il encore temps de changer le destin ? Après le succès international de Demain est un autre jour, Lori Nelson Spielman revient avec un roman empreint de la même originalité. Malicieux et tendre, ce livre possède tous les ingrédients irrésistibles des feel-good books : entre humour et profondeur, l’héroïne nous entraîne sur la voie de l’optimisme !
Au lycée, Jérôme aime Ava sans oser se déclarer. Si bien que celle qui n’attendait qu’un geste finit par se lasser et disparaître. Pris de regrets, Jérôme lui écrit une lettre enflammée à laquelle elle ne répond pas… Trente ans plus tard, Ava contacte Jérôme via Facebook. Fou de joie, il pense avoir enfin retrouvé la femme de sa vie. Sauf qu’Ava est mariée…
Voici enfin un roman plaidoyer pour la cause des amants. Si l’on plaint souvent les maîtresses bafouées par des hommes qui leur font croire qu’ils vont quitter leur « légitime », on s’intéresse peu à la souffrance des hommes épris de femmes mariées. Et l’on apprend que les romantiques ne sont peut-être pas celles qu’on croit et que la condition d’amant est loin d’être qu’une partie de plaisir.
Le pavillon des pivoines
Pour la jeune Pivoine, recluse dans les appartements des femmes et promise à un mari qu’elle n’a jamais rencontré, la vie est monotone. Aussi, lorsque dans les jardins de la famille Chen, parmi les senteurs de gingembre, de thé vert et de jasmin, une troupe de théâtre vient jouer son opéra favori, Pivoine supplie ses parents de la laisser assister au spectacle. Sa mère, réticente par souci des convenances, est rassurée par son époux : les femmes regarderont l’opéra derrière un paravent. Mais durant la représentation, la jeune fille s’éprend d’un homme élégant aux cheveux de jais. Commence alors l’inoubliable récit du destin de Pivoine et de ses amours contrariées. Le nouveau roman de Lisa See nous plonge, dans la Chine du XVIIe siècle, après la chute de la dynastie Ming et la prise du pouvoir par les Mandchous. C’est à un long voyage dans les affres de la passion et ses conséquences jusque dans l’au-delà – que nous convie Le Pavillon des Pivoines : un roman d’amour fou, imprégné du mystère des traditions chinoises.
Quand le destin s’emmêle
C’est à Visby, petite ville au charme pittoresque, sur l’île de Gotland, au large de Stockholm, que se trouve le salon de coiffure d’Angelika. Angelika est une amoureuse de la vie, généreuse, pleine d’humour et qui adore la cuisine. La coiffure, chez elle, est bien plus qu’un métier, c’est une vocation depuis toujours. Son ambition est de rendre les gens heureux. Pour cela, elle n’hésite pas à se faire entremetteuse. Dans le salon, il n’y a que deux fauteuils, un pour le client (ou la cliente)… et un autre laissé libre pour son âme sœur. Il y a peu, elle a embauché Ricky, jeune beau garçon qui a été mis à la porte de chez sa mère pour qu’il grandisse un peu. Le salon d’Angelika est le décor de plusieurs rencontres et situations cocasses. Divers personnages aux personnalités fantasques vont s’y croiser. Il y a, entre autres, Casque de cycliste, surnommée ainsi car elle n’ôte jamais son casque, accompagnée de son teckel obèse ; Gunnar de Radio Gute, râleur à la nuque raide que même un massage du cuir chevelu a du mal à détendre ; la jeune Jessica, férue d’informatique qui se cache dans des pulls trop larges ; Petter de l’INS, trentenaire à l’allure de cow-boy incollable en statistiques ! Sans oublier Jonna, Sinbad, Lovisa, Alexandra ou encore Tilly. Angelika vit seule. Joachim s’en est allé il y a sept ans maintenant. Pour une grande romantique comme elle, n’est-il pas temps qu’elle rencontre à nouveau quelqu’un ? Un soir, après une journée de travail et une séance chez Expert-Conseil Minceur, elle se rend au restaurant Lindgarden, où elle aimait aller avec son mari, s’assoit à leur table, sous le mûrier, se délecte d’un délicieux repas avant de finir par un Parfait aux mûres et tuiles aux amandes. C’est alors qu’elle croise le regard d’un mystérieux homme qui dégage un charme fou et qu’elle va surnommer Arsène Lupin… Comédie enlevée, enjouée, irrésistible, elle se lit avec bonheur. Sous l’apparente légèreté, il y a une vraie profondeur de sentiments, une finesse dans le regard de l’auteur accompagné d’une généreuse bienveillance. Quand le destin s’emmêle est un roman feel-good plein de fantaisie, d’optimisme et de vitalité communicative.
Des fleurs et des épines
Après un an passé en Afrique pour échapper à un compagnon violent, Julie rentre à Paris et retrouve avec bonheur sa sœur Loraine, fleuriste, ses enfants et ses parents qui vivent en Dordogne. Elle était devenue une sage-femme expérimentée et trouve très vite sa place dans la clinique de Victor Le Crétois qui la prend sous sa protection. Sa rencontre avec Sophie, une amie de son neveu Bastien, mère porteuse pour financer ses études, va troubler son équilibre retrouvé. L’amour de Victor, de vingt-cinq ans son aîné, suffira-t-il à lui redonner confiance ? Pourra-t-elle aider Sophie dans le dilemme de la gestation pour autrui ?
Dans ce roman très actuel, qui aborde sans tabous les conséquences du mariage pour tous… et du bébé pour tous, Valérie Gans met en scène avec tendresse des hommes et des femmes d’aujourd’hui en route pour ce qu’ils croient être le bonheur.
La vingt-cinquième heure
La Vingt-cinquième heure est l’histoire d’un homme, Iohann Moritz, décrété Juif sur une simple dénonciation : incarcéré, il est ensuite reconnu non seulement aryen mais membre de la race la plus pure : celle des Seigneurs !
Embrigadé dans l’armée nazie, Moritz sera successivement traité par les alliés comme un ami, car il a permis l’évasion de soldats français, puis comme un ennemi, sur le simple vu de sa « fiche ». Tout cela sans jamais tenir compte de l’homme lui-même mais uniquement de son « dossier » : étiquette infernale qui partout le poursuit.
Dans ce roman magistral, le conflit entre l’homme réel et l’homme abstrait de l’administration sévit de la manière la plus angoissante.
Ouvrage pessimiste, certes, mais terriblement actuel et dont le titre est expliqué par l’auteur dans ces termes : la Vingt-cinquième heure, celle qui vient après la dernière heure, celle où même la venue d’un Messie ne résoudrait rien; une société bureaucratisée ne peut créer de l’esprit car elle est pratiquement livrée aux monstres.
Cette nouvelle édition de la Vingt-cinquième heure, best-seller absolu de la librairie Plon est suivie d’une méditation de l’auteur intitulée De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle. Constantin Virgil Gheorghiu nous livre dans leur nue vérité ce que furent ses années d’apprentissage. Il sera désormais difficile de dissocier le chef-d’oeuvre et la méditation qui l’accompagne.
Le Clan des Otori (5 volumes)
Le Clan des Otori (titre original : Tales of the Otori) est une série de romans écrits par Lian Hearn se déroulant dans un Japon féodal imaginaire. Les cinq romans (Le Silence du rossignol, 2002 ; Les Neiges de l’exil, 2003 ; La Clarté de la lune, 2004 ; Le Vol du héron, 2007 ; Le Fil du destin, 2007) nous font suivre un jeune homme dénommé Takeo dans sa lutte pour venger son père adoptif, échapper à l’héritage de son père biologique et retrouver l’amour de sa vie au fil de grandes batailles mêlant des dizaines de seigneurs et de nombreux guerriers.
Olive Kitteridge
Prix Pulitzer 2009
Professeur de mathématiques tyrannique, Olive est une femme parlant sans fard, qui peut être blessante, capable pourtant d’élans de bonté. Epouse de Henry, le pharmacien de Crosby, petite ville côtière du Maine, elle est la mère de Christopher, qui fuira à l’autre bout du pays pour échapper à son étouffante présence… Une femme peu aimable et paradoxalement attachante, humaine…Ce roman se compose de treize nouvelles liées par leur personnage principal : autant de chapitres où s’entremêlent sur une période de trente ans les destins de différents habitants de Crosby. Treize fragments d’existences. Treize portraits de vies oscillant entre calme et tragédie, rythmés par le changement des saisons et les caprices de l’océan. Le sens aigu de l’observation d’Elizabeth Strout s’attache à des thèmes tels le suicide, l’amour contrarié, la dépression, la vieillesse, la maladie ou le manque de communication entre des êtres pourtant proches, que l’auteur aborde avec un humour sensible et une vision d’espoir. Le lecteur court à travers ces histoires sous un déluge d’émotions. Un roman qui s’inscrit dans la lignée du Coeur est un chasseur solitaire et des Corrections : Strout brosse avec la même virtuosité que Carson McCullers et Jonathan Franzen une fresque polyphonique dont tous les personnages sont des héros ordinaires, avec leurs faiblesses et leurs grandeurs
Le Grand Meaulnes
À la fin du xixe siècle, par un froid dimanche de novembre, un garçon de quinze ans, François Seurel, qui habite auprès de ses parents instituteurs une longue maison rouge –l’école du village–, attend la venue d’Augustin que sa mère a décidé de mettre ici en pension pour qu’il suive le cours supérieur: l’arrivée du grand Meaulnes à Sainte-Agathe va bouleverser l’enfance finissante de François…
Lorsqu’en 1913 paraît le roman d’AlainFournier, bien des thèmes qu’il met en scène –saltimbanques, fêtes enfantines, domaines mystérieux– appartiennent à la littérature passée, et le lecteur songe à Nerval et à Sylvie. Mais en dépassant le réalisme du xixe siècle pour s’établir, entre aventure et nostalgie, aux frontières du merveilleux, il ouvre à un monde d’une sensibilité toujours frémissante, et qui n’a pas vieilli.