Nous
Paris, Amsterdam, Munich, Vérone, Venise, Florence, Rome, Naples. Le Louvre, le musée Van-Gogh, la place Saint-Marc. Terrasses ensoleillées, trattorias bondées : l’été s’annonce chargé pour les Petersen. Douglas, le père, est extatique. Connie, la mère, est plus mesurée. Pour Albie, leur fils de dix-sept ans, c’est carrément l’enfer. Et pour tous, c’est peut-être l’occasion d’un nouveau départ. Douglas le sait, c’est sa dernière chance de prouver que derrière le biochimiste coincé se cache un mari attentionné et un père superfun. Connie, elle, va devoir affronter le souvenir de celle qu’elle était, cette étudiante en art qui sillonnait l’Europe en quête de folles expériences. Et celle qu’elle est devenue, une épouse rangée qui voudrait bien passer à autre chose. Quant à Albie, grand photographe en herbe, entre fugues et passion amoureuse, arrivera-t-il à renouer avec son père et à voler enfin de ses propres ailes ? Crise de la cinquantaine, crise de couple, crise d’adolescence : Nous, c’est vous.
Sous le soleil de tes cheveux blonds
L’une est blonde, secrète et bourgeoise. Au lycée, on la surnomme Brigitte. L’autre, extravertie et instable, répond au nom de Brune. Toutes deux sont encore des jeunes filles pleines d’avenir. Ensemble, elles se le promettent, elles pourront tout vivre. Traversant les années folles de la jeunesse, elles découvrent la joie d’aimer, de danser, de rire et de boire jusqu’au petit matin en rêvant à leurs destins de femmes. Mais un étrange jour d’été, tout s’arrête brusquement. Sans donner aucune explication, Brigitte rompt leur amitié et disparaît. Les années passent mais n’effacent pas la douleur de l’absence. Lorsque Brune tombe enceinte, le moment est venu de comprendre ce qui s’est joué entre elles, ce qui les a unies puis séparées. D’autant que Brigitte, dont elle n’avait plus la moindre nouvelle, revient la hanter : dans ses rêves, elle aussi attend un enfant. Avec brio, Agathe Ruga explore une tranche de vie aussi enivrante que violente, celle des premières fois, de l’éveil de la féminité, du passage à l’âge adulte et des désillusions, jusqu’à la délivrance.
Les sortilèges du cap Cod
Professeur dans une université du Connecticut, Jack Griffin est invité au cap Cod avec sa femme Joy, le temps d’un mariage. Le week-end, qui s’annonçait enchanteur, se révèle dévastateur. Il sonne le glas du couple, réveille les espoirs déçus, les conflits jamais résolus. Joy regagne le Connecticut, tandis que Jack part pour Los Angeles. Un an plus tard, le mariage de leur propre fille scelle leurs retrouvailles. Elles sont d’autant plus mouvementées que, cette fois, Jack transporte non seulement les cendres de son père, dans le coffre de sa voiture depuis un an et demi, mais aussi celles de sa mère, décédée six mois plus tôt, et dont l’esprit sarcastique ne le lâche pas une seconde. Dans Les Sortilèges du cap Cod, Richard Russo déploie subtilement ses thèmes de prédilection la famille, la transmission ou encore le couple et ses compromis avec un humour grinçant qui sait faire place à l’émotion pure.
C’est bel et bien un guide touristique que devait initialement composer, pour un éditeur spécialisé, l’auteur de L’Ecume des jours. En 1950, il remania son texte, lui donnant un ton plus personnel, fait de sérieux et de bouffonnerie, de fantaisie et de poésie indissolublement mêlés.
Le Saint-Germain-des-Prés des années cinquante y apparaît tel qu’en lui-même, présenté et décrit avec brio et légèreté par celui qui en fut l’une des plus étincelantes figures. Le Flore, Le Tabou, La Rhumerie et autres lieux illustres ; les personnalités, de Jean-Paul Sartre à Claude Luter, de Simone Signoret à Mireille ; le bouillonnement artistique et intellectuel, les courants novateurs de la littérature, de la chanson, du théâtre, du jazz bien sûr. Suivez le guide ! Il sait tout, devine tout, s’amuse de tout. et nous laisse, sans en avoir l’air, un document de premier ordre sur une époque qui n’a pas fini de susciter des nostalgies.
Ce coffret comprend le livre ainsi qu’un livret à part composé de documents inédits ayant appartenu à Jean Suyeux : dessins, manuscrits, notes ainsi que quelques photos, et un CD de trois chansons.
Windows on the world
Vous connaissez la fin: tout le monde meurt. Certes la mort arrive à pas mal de gens, un jour ou l’autre. L’originalité de cette histoire, c’est que tous ses personnages vont mourir en même temps et au même endroit. Est-ce que la mort crée des liens entre les êtres ?
Les marches de sable
« Depuis des années, le pouvoir change de mains. Les croyances soudain s’emportent et c’est l’enchaînement des tueries, des représailles, des vengeances. »
Non, ce n’est pas le Moyen-Orient d’aujourd’hui: nous sommes en Egypte, au IVe siècle. Pour fuir ce monde déchiré, pour échapper à leur passé – ou à leur destin -, trois femmes se réfugient, seules, dans le désert.
Athanasia, la femme usée; Marie, la courtisane; Cyre, la fillette… Au sein de cette terre de soif et de poussière, trois générations se rencontrent, figures intemporelles de l’espérance humaine. Mais où mènent les marches de sable ? Vers le mirage ou l’oasis ?
Un cri surgi de la nuit
Yaya est un jeune étudiant de vingt-trois ans. Ployant sous le fardeau de sa condition d’enfant illégitime, abandonné dès la naissance par une mère au destin tragique, brouillé avec un grand-père qui l’a élevé seul, mais, surtout, l’âme ruinée par le viol d’une amie auquel il a assisté, impuissant, à treize ans, il se réfugie dans la solitude et une foi solide. L’auteur nous entraîne dans une histoire sombre, dans laquelle le lecteur assiste à la destruction d’un homme par les non-dits et l’hypocrisie d’une société encore plus sombre.
Tworki
Jurek, un jeune rêveur passionné de poésie, s’installe à Tworki, un hôpital psychiatrique à quelques kilomètres de Varsovie où il vient d’être embauché. De lui, de son histoire, nous ne savons rien ou presque : tout juste partage-t-il avec nous son goût des lettres, tout juste apprenons-nous qu’il aime éperdument Sonia, une de ses collègues. Tout juste savons-nous que Sonia aime Olek, l’ami de Jurek, et que celui-ci se console auprès de Janka, elle aussi employée à l’asile. Ces jeunes gens se croisent, s’aiment, parlent d’amour et de littérature, partagent le quotidien des patients. Puis peu à peu l’opacité du texte laisse place au doute. Les indices se multiplient et le lecteur comprend page après page, sans que rien ne soit explicitement nommé, que le monde extérieur est en train de sombrer dans une folie bien plus noire que celle qui règne entre les murs de l’asile. C’est ce monde indicible, ce monde de crime et de perte que l’auteur laisse subtilement filtrer au travers de la narration, jusqu’à la fin tragique.
Anatomie d’un soldat
Le jeune capitaine britannique Tom Barnes est envoyé en mission dans une zone de conflit. Au retour d’une patrouille nocturne, il marche sur un engin explosif improvisé et est immédiatement rapatrié en Angleterre.
Débute alors un autre combat tant psychologique que physique durant lequel le héros va parvenir à surmonter ce à quoi l’on ne pouvait survivre grâce à l’aide non seulement des médecins, mais aussi de sa famille ainsi que de l’être aimé. Raconté tour à tour par quarante-cinq objets garrot, sac à main, gilet pare-balles, verre de bière, prothèse, miroir, sac d’engrais, vélo, pile électrique, basket blanche conçus pour assister, observer ou nuire, ce récit est un tour de force qui nous fait découvrir de manière inédite le destin et les pensées profondes des acteurs du conflit et de leurs proches, qu’ils soient patriotes ou fanatiques, cyniques ou manipulés, bienveillants ou éblouis par l’idéalisme de la jeunesse. Chronique singulière et néanmoins réaliste, Anatomie d’un soldat est en outre un témoignage saisissant et chargé d’émotion : celui de la reconquête de soi-même, de cette dignité et de cette force qui sont le propre de l’Humain.
Querelle de Roberval
Une grève éclate dans une scierie du Lac St Jean, dans le nord canadien. Derrière une apparente solidarité ouvrière, l’ennui et la dureté de la lutte, que seules rompent les nuits dans les bowlings et karaokés, révèlent les intérêts plus personnels de chacun. Parmi ces ouvriers, il y a Querelle, magnifique colosse venu de la capitale, et Jézabel, issue d’une lignée rebelle de mère en fille. Doux et charnels, ces héros incarnent la liberté, la jouissance et la joie sauvages, hors des lois du marché et de l’aliénation familiale ou sexuelle. Au gré des sabotages, des duels et des ivresses, la colère s’empare des grévistes et les événements se conjuguent dans un conflit généralisé aux allures de vengeance sociale.
San perdido
Qu’est-ce qu’un héros, sinon un homme qui réalise un jour les rêves secrets de tout un peuple ? Un matin de printemps, dans la décharge à ciel ouvert de San Perdido, petite ville côtière du Panama aussi impitoyable que colorée, apparaît un enfant noir aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n’a pour seul talent apparent qu’une force singulière dans les mains. Il va pourtant survivre et devenir une légende.
Oona & Salinger
Il arrive toujours un moment où les hommes semblent attendre la catastrophe qui réglera leurs problèmes. Ces périodes sont généralement nommées : avant-guerres. Elles sont assez mal choisies pour tomber amoureux.
En 1940, à New York, un écrivain débutant nommé Jerry Salinger, 21 ans, rencontre Oona O’Neill, 15 ans, la fille du plus grand dramaturge américain.
Le bonheur coté pile
Depuis trois ans, Ella mène une existence heureuse en Californie avec son mari, Joe, père de deux enfants d’une précédente union qu’elle élève comme s’il s’agissait des siens. Pour rien au monde, Ella ne changerait de vie. Mais ce bonheur parfait connaît une fin abrupte lorsque Joe meurt dans un accident. Un malheur n’arrivant jamais seul, la mère biologique des enfants, qui les a abandonnés pendant des années, réapparaît le jour des funérailles pour réclamer leur garde.
Le blanc d’Espagne
Le blanc d’Espagne, ou blanc de Meudon, est un produit extrêmement pur (carbonate de calcium naturel) dont on se sert pour nettoyer les surfaces fragiles : argenterie, vitres, miroirs. Avec son troisième roman, Félicie Dubois nous invite au Cercle des Souvenirs. Dans un univers fantastique et poétique, le narrateur ne manque pas de retrouver des figures familières qui, chacune, le conduiront sur les chemins de sa mémoire. Jusqu’à ce qu’un clown bleu se mette en quête de tuer la Reine Noire et le conduise aux frontières de son destin.
Avenida B.
Quand une histoire d’amour vire au psychodrame, autant tirer un trait. Ras le bol de Cob et de sa jalousie ! Betty est pour les solutions radicales : elle boucle son sac et part pour le bout du monde. Direction Tijuana, Mexique, côté Pacifique. Un paradis tropical. En fait de paradis, Tijuana est un trou pourri. Une vraie poubelle ! Electricité, transports, courrier… rien ne marche. Dès qu’il pleut, on patauge dans un bourbier. Des grappes de cafards dégringolent des plafonds. Betty n’est pas bégueule, mais tout de même ! Reste son boulot à l’Alliance française. Ah oui ?
L’Humeur Vagabonde – Un Singe en Hiver
Livre en état quasi-neuf. 378 pages – Hormis les deux romans, Symbad de Lassus nous donnent des repères biograhiques de l’auteur – Beaucoup de photos. Magnifique ouvrage
Dans L’Humeur vagabonde, Benoît Laborie quitte femme et enfants pour tenter fortune à Paris. Rastignac triste, il s’égare dans le cimetière du Père-Lachaise. Quand il retourne au pays, sa mère le prend pour un amant de sa femme et tue l’épouse supposée infidèle. Maintenant Benoît peut revenir à Paris. Parce qu’on flaire sur lui l’odeur du crime, la capitale s’offre à lui. Pas pour
longtemps. Un nouveau caprice du tout-Paris, et il est rejeté. Une fable comique et triste, une petite musique aigre-douce au ton inimitable.
Un singe en hiver, lui, a pour cadre un hôtel de la côte normande tenu par Albert Quentin,
ancien fusilier marin en Extrême-Orient, et sa femme Suzanne. Le jeune publicitaire Gabriel Fouquet y débarque pour rendre visite à sa fille Marie, pensionnaire dans le village, mais aussi pour oublier l’échec de sa vie sentimentale avec Claire, partie vivre à Madrid. Gabriel et Albert n’ont pas «le vin petit ni la cuite mesquine» : grâce à l’ivresse, ils vont s’offrir, l’un en Espagne et l’autre en Chine, deux glorieuses journées d’évasion.
Des papillons dans le cœur
Fille perdue, cœur à prendre
La vie de Lena est à son image : nette et rangée. Jusqu’au jour où, à la veille de ses 30 ans, alors qu’elle s’apprête à se marier, son fiancé Simon lui annonce qu’il est tombé amoureux d’une autre. Comme si ça ne suffisait pas, elle est virée de son travail suite à une étourderie.
Mais il en faut plus pour abattre la jeune femme. Pourtant, ses espoirs sont battus en brèche : elle qui espérait s’épanouir dans une agence de relations publiques, trouve un poste dans la petite librairie de son quartier, tenue par Otto, un vieil homme bougon.
Malgré ses efforts, elle n’est pas non plus du genre à faire tourner la tête des hommes… ce qui ne l’empêche pas d’éprouver un sentiment incompréhensible à l’égard de son colocataire Ben, véritable tombeur doté d’un ego surdimensionné. Luttant contre cette passion qui la dépasse, elle entame une relation avec Jan, un écrivain, qui remplit tous les critères qu’elle attend chez un homme. En apparence, du moins…
Décidément, pas facile d’avoir trente ans.
Poney Flottant
Sweetie Horn, autrice à succès, reprend conscience dans le coma. Incapable de communiquer avec le monde extérieur, elle entreprend d’écrire mentalement le récit de ses premières années. Elle se souvient, elle a 10 ans et vit en Angleterre dans la ferme familiale. Très imbue de sa petite personne, elle exige un cheval pour son anniversaire. Mais soudain, voilà que son corps décide de ne plus grandir. On la surnomme Poney. Et ça, ça lui tape sur les nerfs ! Elle fomente sa revanche… Poney flottant est un conte initiatique, un roman audacieux et captivant à l’image de son héroïne. « Funambule des déséquilibres, Isabelle Wéry crève le mur du son, réveille les lettres somnolentes, inoculant aux belles endormies un chant bouillonnant d’énergie, audacieux tant dans la forme que dans le fond. Un alcool fort qui décapite « toutes les Margriet Tatcher ». » Véronique Bergen – Un coup de coeur Carnet et les Instants « On s’y est plongé et on a aimé, happé, le verbe haut et flamboyant » Tropismes Librairie Isabelle Wéry est actrice, metteuse en scène et autrice belge. Née à Liège, elle a étudié le théâtre à l’INSAS à Bruxelles. Parallèlement à son travail d’actrice, elle écrit et crée ses propres spectacles. Son écriture singulière et novatrice s’affirme dans son second roman Marilyn Désossée, publié en 2013 (Maelström). Finaliste du Prix Rossel et lauréat de l’European Union Prize for Literature, son livre est traduit dans de nombreux pays. ONLIT Editions publie aujourd’hui son nouveau roman, Poney flottant. Photo de couverture par Stefanie Schneider Portrait de l’auteur : Laetitia Bica Couverture et design graphique : Studio Alvin
Crocodile-Ville
Abdoulaye Élimane Kane signe son septième roman en poursuivant la saga à multiples rebondissements d’un groupe de vieux amis. Il met en scène les éléments d’un puzzle : six jeunes cadres portant le même prénom, leur parrain, ingénieur aux idées avant-gardistes, incompris, dont ils partagent le rêve, un logiciel égaré, l’énigme d’un « fils caché », la nostalgie d’un lieu de vie perdu entretenant le rêve d’un monde meilleur. Trois hommes d’action qui ne se connaissent pas tentent, sur fond d’un drame sentimental, de résoudre les énigmes, condition essentielle pour entretenir le projet et honorer la mémoire du parrain emporté par une maladie mystérieuse.
Autour d’Anita
L’amitié tendre et passionnée n’existe qu’entre femmes », écrivait Tolstoï. Autour d’Anita magnifie cette amitié, celle d’Élise et d’Anita, celle de Saly devenue solidaire d’une cause et naviguant entre la fidélité et ladite amitié. Meurtries par la lâcheté de l’aimé, des femmes interrogent leurs conditions depuis le péché originel et nous plongent dans des réflexions déniant certaines croyances, déconstruisant même certains clichés.
Un monstre est là, dérrière la porte
Tout commença un soir de 1981 lorsque dans la ville de Sainte Marie, au Nord de l’île, deux jeunes gens eurent le malheur de se rencontrer. Tandis qu’au-dehors la fête battait son plein, à l’arrière d’un restaurant un cuisinier retirait sa veste et la toque blanche qu’il portait depuis le matin. Les Dessaintes forment l’une des familles les plus célèbres de La Réunion. Ils sont ambitieux, courageux et un brin fantaisistes. Mais, de l’avis du voisinage, des psychiatres et de la police, ils sont juste cinglés. Tout aussi barjos qu’ils soient, ils mettent au monde une fille. Une petite teigne qui compte bien devenir quelqu’un. C’est cette histoire familiale poignante au coeur de La Réunion des années 1980 qui est ici racontée. La lectrice, le lecteur y trouveront du rythme, un ton vif, décalé, et, surtout, un humour décapant. Ils sont priés d’ouvrir la porte pour voir bondir le monstre. Des surprises, sans nul regret !
La femme aux cheveux roux
Alors qu’il passe quelques semaines auprès d’un maître puisatier pour gagner un peu d’argent avant d’entrer à l’université, le jeune Cem rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme à la belle chevelure rousse. Il s’en éprend immédiatement, et, malgré leur différence d’âge, se noue entre eux l’esquisse d’une histoire d’amour. Mais les promesses de cet été sont soudainement balayées lorsque survient un accident sur le chantier du puits. Cem rentre à Istanbul le coeur gros de souvenirs, et n’aura de cesse de tenter d’oublier ce qui s’est passé. C’est sans compter sur la force du destin qui finit toujours par s’imposer aux hommes, et leur rappeler ce qu’ils ont voulu enfouir au plus profond d’eux mêmes. Dans ce roman de formation aux allures de fable sociale, Orhan Pamuk tisse à merveille un récit personnel avec l’histoire d’un pays en pleine évolution, et fait magistralement résonner la force des mythes anciens dans la Turquie contemporaine. Avec tendresse et érudition, La femme aux cheveux roux nous interroge sur les choix de l’existence et la place véritable de la liberté.
Debout-payé
Debout-Payé est le roman familial d’Ossiri, étudiant ivoirien sans papier atterri en France dans les années 1990 pour démarrer une carrière de vigile. C’est l’histoire d’un immigré, de l’enfer qu’il vit pour se loger et pour travailler, et du regard qu’il pose sur notre pays. C’est aussi un chant en l’honneur d’une famille où, de père en fils, on devient vigile à Paris, et plus globalement en l’honneur de la communauté africaine, avec ses travers et sa générosité. Gauz distingue trois époques mythiques du métier de vigile, et aussi des relations entre la France et l’Afrique : l’âge de bronze dans les années 1960 la Françafrique triomphante, l’âge d’or dans les années 1990, et l’âge de plomb, après les événements du 11-Septembre. Cette épopée est ponctuée par des interludes : les choses vues, entendues et pensées lorsque Gauz travaillait comme vigile au Camaïeu de Bastille et au Sephora des Champs-élysées. L’auteur est caustique, tant à l’endroit des patrons que des client(e)s, avec une fibre sociale et un regard très aigu sur les dérives du monde marchand contemporain, saisies dans ce qu’elles ont de plus anodin; mais aussi de plus universel. Un portrait saisissant de la société française, drôle, riche, sans concession, et un témoignage inédit de ce que voient vraiment les vigiles sous leur carapace.
Tous les hommes désirent naturellement savoir est l’histoire des nuits de ma jeunesse, de ses errances, de ses alliances et de ses déchirements. C’est l’histoire de mon désir qui est devenu une identité et un combat. http://alter1fo.com/claire-chazal-prete-sa-voix-a-nina-bouraoui-121311. Tous les Hommes désirent naturellement savoir, est un chant qui s’est écrit à Rennes, sous la plume de Nina Bouraoui, puis en Algérie, trouvant un écho dans son enfance algérienne. Le chant de Nina s’est disloqué dans les rues de Paris. A Vannes le 23 Mars dans le cadre du Festival Les Émancipéés, Claire Chazal prête sa voix à Nina, à ce chant, entre deux mondes parfois si proches mais séparés par une mer, séparés par l’exil. Un récit émouvant comme un chant qui oscille entre l’intime et l’universel.
Les amants désunis
Une vieille dame erre dans le cimetière d’Alger. Elle cherche avec avidité deux prénoms : Mehdi et Myriem, ceux de ses enfants égorgés autrefois par des combattants du FLN persuadés que leur père, Nassreddine, avait trahi. De cet époux algérien, Anna, la Suissesse, n’a gardé qu’un anneau de mariage, et le souvenir d’un grand amour fauché trop tôt. Après quarante ans d’absence, elle revient à Alger et envoie un télégramme à Nassreddine : rendez-vous sur la tombe de leurs enfants, dans son village natal. Mais Anna, l’étrangère, doit d’abord se trouver un petit allié dans l’Algérie d’aujourd’hui. Ce sera Jallal, un gamin rencontré place des Martyrs et qui pleure en vendant des cacahuètes. Il accepte de servir de guide à Anna, déguisée en musulmane. La grand-mère et le petit-fils tombent aux mains d’un groupe de combattants d’Allah. Nassreddine parviendra-t-il à la rejoindre avant que son destin ne soit tranché par la lame d’un couteau ?
Un parfum d’herbe coupée
« Le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant et la GTS, j’ai fait la gueule. Mais j’ai ravalé ma grimace comme on cache à ses parents l’odeur de sa première clope. J’ai dit “ouais”, j’ai dit “super”, la mort dans l’âme, même si j’avais compris que la GTS pour la GTX, c’était déjà le sixième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de Pâques, le père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma carrière de footballeur professionnel. »
Par petites touches qui sont autant d’instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger allemand… Des petits riens qui seront tout.
Un premier roman remarquable, plein d’émotion, d’humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière de l’enfance ouvre sur une partition universelle.
Le gouverneur de Diorbivol
Le gouverneur de Diorbivol a comme trame l’histoire d’un homme, qui, à force de croire aux vertus fondatrices de l’humanitude et au culte de l’excellence, a fini par n’avoir comme seuls compagnons que le silence, la solitude et l’incompréhension.
Pas ce soir, je dine avec mon père
Mon père a décidé que son combat d’une vie serait de ne pas mourir. De ne pas mourir, donc de ne pas vieillir. D’arrêter le temps ? Au début, je croyais qu’il était le seul atteint. Et puis je me suis aperçue que la génération suivante était pire. Voilà le problème. Les gens ne veulent plus mourir. Alors ils volent la vie de leurs enfants. Ce sont des ogres. » M. R. Comment une jeune femme peut-elle grandir quand son père refuse de le faire ? A la fois drôle et pudique, tendre et cruel, ce premier roman sur la confusion des âges nous concerne tous.
Beaux rivages
Une radiographie de la séparation d’Adrien et A., qui se quittent après huit ans d’amour.
C’est une histoire simple, universelle. Après huit ans d’amour, Adrian quitte A. pour une autre femme ; Beaux rivages est la radiographie de cette séparation.
Quels que soient notre âge, notre sexe, notre origine sociale, nous sommes tous égaux devant un grand chagrin d’amour.
Les larmes rassemblent davantage que les baisers.
J’ai écrit Beaux rivages pour tous les quittés du monde.
Pour ceux qui ont perdu la foi en perdant leur bonheur.
Pour ceux qui pensent qu’ils ne sauront plus vivre sans l’autre et qu’ils ne sauront plus aimer. Pour comprendre pourquoi une rupture nous laisse si désarmés. Et pour rappeler que l’amour triomphera toujours. En cela, c’est un roman de résistance.
Au bonheur des ogres
Benjamin Malaussène a un drôle de métier : bouc émissaire au service réclamations d’un grand magasin parisien où il est chargé d’apitoyer les clients grincheux.
Une bombe, puis deux, explosent dans le magasin. Benjamin est le suspect numéro un de cette vague d’attentats aveugles. Attentats ? Aveugles ? Et s’il n’y avait que ça !
Quand on est l’aîné, il faut aussi survivre aux tribulations de sa tumultueuse famille : la douce Clara qui photographie comme elle respire, Thérèse l’extralucide, Louna l’amoureuse, Jérémy le curieux, le Petit rêveur, la maman et ses amants…
Le tout sous les yeux de Julius, le chien épileptique, et de Tante Julia, journaliste volcanique.
Quel cirque ! Avec ce premier tome des aventures de Malaussène, on plonge avec bonheur dans un univers baroque.
Pennac multiplie les personnages secondaires, les digressions. Ça grouille comme dans une fourmilière. Le rire n’est jamais loin des larmes, le sordide côtoie le sublime.
Le facteur des Abruzzes
Helena, qui guette le retour du violeur de sa fille avec un fusil depuis trente ans pour le tuer et lui faire payer la dette de sang, accueille la veuve du docteur avec des youyous. Les femmes de la vallée affluent de toute part, échevelées, en babouches, et demandent d’une même voix des nouvelles de leur sang. « Le medico l’a-t-il regardé de près ? qu’a-t-il vu de déplaisant ? laquelle d’entre elles vivra centenaire ? laquelle s’enrichira, et a-t-il toujours sa grosse seringue qui traverse le bras d’un côté à l’autre ? » Assimilent-elles le sang au marc de café ? Partie sur les traces de son mari biologiste mort dix ans plus tôt, Laure découvre Malaterra, un village perdu des Abruzzes. D’abord considérée comme une intruse, elle va peu à peu se faire adopter par la population composée de personnages drôles ou émouvants aux destins singuliers : Helena, qui a pendu sa fille déshonorée au figuier de son jardin ; le bouquiniste kosovar à qui personne ne parle dans sa boutique poussiéreuse ; Mourad, le boulanger qui propose à Laure de l’épouser ; Yussuf, le facteur qui fait sa tournée même s’il n’a pas de courrier à distribuer… La présence de Laure bouleverse le cours des choses : les langues se délient et des secrets refont surface…
Corps et ame
À New York, dans les années quarante, un enfant enfermé dans un sous-sol regarde les chaussures des passants. Pauvre, sans autre protection que celle d’une mère excentrique, Claude Rawlings semble destiné à demeurer spectateur d’un monde inaccessible. Mais dans la chambre du fond, enseveli sous une montagne de vieux papiers, se trouve un petit piano désaccordé. En déchiffrant les secrets de son clavier, Claude va se découvrir lui-même : il est musicien. Ce livre est l’histoire d’un homme dont la vie est transfigurée par un don. Son voyage, jalonné de mille rencontres, amitiés, amours, le conduira dans les salons des puissants, et jusqu’à Carnegie Hall. La musique, évidemment, est au centre du livre musique classique, grave et morale, mais aussi la pulsation irrésistible du jazz. Autour d’elle, en une vaste fresque foisonnante de personnages, Frank Conroy brosse le tableau fascinant, drôle, pittoresque et parfois cruel d’un New York en pleine mutation.
L’hypothèse des sentiments
Pendant quelques mois, ils vécurent chacun des moments que la vie réserve aux amants intelligents. Ils goûtèrent avec étonnement au privilège d’apesanteur qui accompagne les embrasements réussis. Et leur liaison fut d’envergure si variable qu’ils purent croire, les jours fastes, qu’elle avait la densité d’une passion.
Feux d’été
Juillet 1936. Barcelone. Dans l’exaltation du combat contre les militaires putschistes, la jeune anarchiste Valentina fait la connaissance du militant des Jeunesse communistes Ramon Mercader (qui se rendra célèbre quatre ans plus tard en assassinant Trotski). Mais c’est du cousin de Mercader, Artur, un jeune bourgeois romantique, que Valentina tombe éperdument amoureuse. Elle est prête à remuer ciel et terre pour le faire sortir des geôles clandestines stalinienne où, accusé de collaboration, il est torturé. Dans une Barcelone acculée, bombardée quotidiennement, encerclée par les forces de Franco, et tandis que s’annonce la défaite des républicains, Valentina sait qu’elle devra prendre tous les risques pour sauver son amant. Inspirée par les chefs-d’œuvre de Tolstoi, Nuria Amat, nous plonge au plus sombre de la guerre d’Espagne. Sous le feu des balles, deux jeunes gens que tout oppose réinventent l’amour de défient l’Histoire.
Savoir-vivre
C’est une histoire vraie, celle d’un homme de guerre et d’une femme seule. Elle s’est passée en Angleterre, au cours des années 1920. A l’époque, elle a fait cinq colonnes à la une dans la presse, puis elle a disparu. J’ai pensé quelle valait la peine d’être racontée dans un roman.
Le livre des brèves amours éternelles
Le destin de Dmitri Ress pourrait être mesuré en longues années de combats, de rêves et de souffrances. Ou bien à l’intensité de l’amour qu’il portait à une femme. Ou encore en blessures, d’âme et de corps, qu’il a reçues, happé par la violence de l’affrontement entre l’Occident et la Russie. Cette pesée du Bien et du Mal serait juste, s’il n’y avait pas, dans nos vies hâtives, des instants humbles et essentiels où surviennent les retrouvailles avec le sens, avec le courage d’aimer, avec la grisante intimité de l’être. Dans un style sobre et puissant, ce livre transcrit la mystérieuse symphonie de ces moments de grâce. Les héros de Makine les vivent dans la vérité des passions peu loquaces, au cœur même de l’Histoire et si loin des brutales clameurs de notre monde. Les scènes se succèdent au fil de la maturation sentimentale d’un jeune soviétique des années 1960-1970. D’un premier amour alors qu’il n’a que dix ans, il évolue jusqu’à ses 25 ans vers la méfiance des sentiments d’adolescent.
On avait quitté la petite communauté du 28, Barbary Lane en plein mélodrame social. Brian et sa journaliste d’épouse étaient au bord de la rupture, tout juste réconciliés par l’arrivée miraculeuse d’un enfant et par le réconfort de leur logeuse, Mme Madrigal, la quasi cosmique transsexuelle et mère poule virtuelle. Brian et Mary Ann habitent désormais le 23e étage du Summit, une tour dominant Barbary Lane et convenant mieux à l’ambitieuse présentatrice de talk-show. Michael alias Mouse vit toujours dans la résidence où Mme Madrigal cultive avec amour son verger hallucinant et où Brian vient régulièrement se confier à ses amis. L’arrivée d’un neveu imberbe et vierge va fournir à Brian l’occasion de retrouver une récente conquête. Découvrant que celle-ci est séropositive, il décide de passer le test. S’ensuivent dix jours d’angoisse et de folies que Brian va vivre avec Mouse et son nouvel amour, un beau sudiste musclé. Sur fond de Guerre des étoiles, du nom du programme de défense lancé par Reagan, Maupin nous entraîne cette fois d’un extrême à l’autre des différences sociales et sexuelles en revisitant à sa manière le militantisme homo ou le conservatisme reaganien de l’époque. Entre les lesbiennes féministes militantes, les gays, les hétéros tolérants ou les conservateurs machos, il y a de la place pour l’humour. Car au bout du compte tous sont faits de la même chair et soumis aux mêmes faiblesses. Dans un texte jubilatoire et féroce, Maupin poursuit donc sa chronique des années quatre-vingt. La suite au prochain épisode.
Début des années quatre-vingt, Reagan dirige l’Amérique, hésitant entre conservatisme pur et dur et saut en avant technologique. Les Yuppies dopés sont des acharnés du travail, les gays californiens sont à la pointe du combat pour l’évolution des mœurs et des mentalités et le sida commence à frapper les corps et les esprits. C’est ce moment que choisit la reine Elisabeth II pour effectuer sa première visite à San Francisco. Un symbole à elle seule, la reine d’Angleterre ! Représentante de la vieille Europe, des traditions et d’un certain art de vivre. En décalage complet avec celui des avant-gardistes californiens. Mais c’est justement ce côté kitsch qui leur plaît. Son côté bonne vieille mamie ! Comme Mme Madrigal, la logeuse de la petite résidence communautaire de Barbary Lane. Une grand-mère qui aurait été de tous les combats des années passées, qui cultive de magnifiques plants d’herbe dans son jardin et qui avant son opération était un homme. Il y a aussi Brian qui rêve d’enfants et d’une vie d’homme au foyer, sa femme Mary Ann, journaliste prête à tout pour assumer à la fois sa vie professionnelle et sentimentale et enfin Michael qui vient de perdre son amour, victime du sida. Et puis, il y a le bonheur du hasard qui parfois fait bien les choses, l’humour et la fantaisie romanesque de Maupin qui sauve ses personnages d’un vaudeville qui aurait pu être dramatique. C’est toute la force de ses chroniques de raconter une époque en l’imaginant souvent plus belle que la réalité mais en misant sans compter sur l’amour et la solidarité.
Vous rêviez de lire la suite ? Eh bien réjouissez-vous ! Armistead Maupin nous livre le troisième opus des aventures du 28, Barbary Lane. Finies les seventies, place aux années quatre-vingt ! Au programme, l’amour toujours pour Michael et Mary Ann désormais trentenaires. Mary Ann qui assure dorénavant une émission quotidienne à la télévision et qui rêve de devenir une grande journaliste. Contre l’avis et les envies de son directeur, elle décide de saisir sa chance, quand DeDe Day, revenue incognito à San Francisco, lui révèle qu’elle a échappé in extremis au suicide collectif d’une secte au Guyana et lui livre quelques croustillantes anecdotes… Pas de doute, la jeune fille tient son scoop ! Mais le métier de journaliste n’est pas de tout repos… d’autant qu’il fait des envieux…
Prenez garde, ce livre provoque de sérieux éclats de rire ! Armistead Maupin, très en forme, nous régale de dialogues succulents truffés d’un humour parfois corrosif mais toujours teintés de tendresse. Il fait preuve d’une imagination qui laissera le lecteur essoufflé, en bas des rues pentues de San Francisco. Hector Chavez
Au fil des années 80 et de six volumes, les Chroniques ont connu, aux États-Unis, un succès croissant, critique autant que public bien au-delà de San Francisco et d’un lectorat gay, Maupin a peu à peu conquis une audience internationale qui, pas plus que ses personnages, ne se renferme dans un quelconque ghetto. La qualité littéraire y est pour beaucoup : les saynètes qui constituent la trame du récit sont certes tissées de dialogues, mais la justesse parfaite du ton ne doit pas occulter l’écriture. Les Chroniques nous parlent en effet du présent sur un mode désuet. Les tableaux nous promènent dans toute la société, du monde au demi-monde, du vernissage au rodéo gay, de la débutante à la punkette, du prêtre au policier jusqu’à la reine d’Angleterre. Eric Fassin, Le Monde Maupin nous présente des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des ambitieux, des tendres. Les maîtres mots de sa saga culte sont solidarité et amitié. Tout le monde s’y retrouve. Alix Girod de l’Ain, Elle
Chroniques de San Francisco – Tome 1
San Francisco et sa fameuse baie, ses tramways cahotant dans les rues en pente, son pont du Golden Gate, compte désormais un monument de plus : le 28, Barbary Lane, une pension de famille tenue par la pittoresque Anna Madrigal qui materne ses locataires avec une inépuisable gentillesse. Et ils en ont tous bien besoin, car « s’il ne pleut jamais en Californie, les larmes en revanche peuvent y couler à flots ». Ils le savent bien, Mary Ann, venue de Cleveland dans cette ville qui a le don de décoincer les gens, Mona qui vient de perdre son emploi, Michael qui cherche vainement l’homme de sa vie. Né en 1944 à Washington DC, Armistead Maupin vit à San Francisco depuis 1971. C’est dans un quotidien, le San Francisco Chronicle, qu’en 1976 il a commencé à publier ses chroniques réunies plus tard en six volumes qui ont connu un succès immédiat. Parce que cette comédie humaine, pleine d’humour et de fantaisie, est surtout un plaidoyer contre l’hypocrisie et pour le respect des différences. Gérard Meudal
La vie comme elle va
Tout va pour le mieux au bureau de l’Agence N°1 des Dames Détectives. Certes les clients ne se bousculent pas, mais rien d’alarmant à cela. pendant que Mma Makutsi a savoure sa récente promotion en qualité d’assistante-détective, Mma Ramotswe profite de ce répit pour méditer sur l’avenir de son pays. Seule ombre au tableau : J.L.B. Matekoni, son fiancé, tarde à formuler sa demande en mariage. Mais voici que les affaires reprennent en la personne de Mma Holonga. Cette grande dame de Gaborone cherche mari, comment savoir toutefois si ses soupirants en veulent à son cœur ou à son argent ?
Les faiseurs de pluie – Livre neuf
Traduit de l’anglais par Marie Ndiaye – Tendo Katende, 15 ans, attend avec impatience les grandes vacances pour une pause méritée dans ses devoirs. Mais après deux semaines il ne supporte plus de jouer aux jeux vidéo à longueur de journée. Le reste des vacances se passera-t-il ainsi ? Et voilà que la visite d’un oncle qu’il n’a jamais rencontré change tout. Oncle Moses débarque avec un jeu vidéo holographique d’un genre Tendo n’a jamais vu auparavant. Lorsque des choses étranges se produisent à la ferme, provoquant ravages et destructions, Tendo a de sérieux problèmes avec son père, préoccupé par la puissance du jeu. Le nouveau jeu holographique est-il lié aux événements mystérieux qui se déroulent à la ferme ? Cela signifie-t-il que Tendo doit arrêter de jouer à son jeu vidéo super amusant et addictif s’il veut sauver la ferme ? Y a-t-il des forces plus sinistres avec des agendas revanchards à l’œuvre à la ferme ? Soudain, vacances ne riment plus avec ennui. Tendo fait équipe avec ses amis pour découvrir la cause des problèmes avant que toute la ferme ne soit détruite.
Stone 588
Personne n’avait jamais prêté la moindre attention à la pierre 588, un cristal octaédrique d’un blanc opaque et plein d’imperfections dont l’une des pointes étaient cassée. Jusqu’à ce qu’il tombe entre les mains de Philip Springer, un diamantaire de New York. Cette gemme apparemment sans valeur va révéler peu à peu d’extraordinaires particularités et cela va se savoir Contre Springer et son amie Audrey les passions les plus féroces vont se déchaîner. Lorsque la pierre 588, désormais estimée à cent millions de dollars, va lui être volée, Springer sera prêt à tout pour la récupérer, y compris le cambriolage et le meurtre. Après son fameux, 19 purchase street, Gerald A. Browne a écrit un thriller plus ambitieux encore, une superbe histoire d’amour doublée d’une intrigue internationale échevelée qui culmine dans une poursuite haletante, violente, sans merci. Stone 588: une réussite spectaculaire.
D’après une histoire vraie
Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu’un écrivain ne devrait jamais croiser. Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s’aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d’une époque fascinée par le Vrai.
Est-ce ainsi que les femmes meurent ?
Catherine Kitty Genovese n’aurait pas dû sortir seule, ce soir de mars 1964, du bar où elle travaillait, une nuit de grand froid, dans le Queens, à New York. Sa mort a été signalée par un entrefilet dans le journal du lendemain : Une habitante du quartier meurt poignardée devant chez elle. On arrête peu de temps après le meurtrier, monstre froid et père de famille. Rien de plus. Une fin anonyme pour cette jeune femme drôle et jolie. Mais sait-on que le martyre de Kitty Genovese a duré plus d’une demi-heure, et surtout que trente-huit témoins, bien au chaud derrière leurs fenêtres, ont vu ou entendu la mise à mort ? Aucun n’est intervenu. Qui est le plus coupable ? Le criminel ou l’indifférent ? Récit saisissant de réalisme et réflexion sur la lâcheté humaine, le roman de Didier Decoin se lit dans un frisson. Un roman dur et poignant, plein de doutes et d’humanité.
Amours
Tandis que son épouse dort paisiblement, Anselme le notaire abuse de Céleste, la jeune bonne, qui tombe enceinte. Pour sauver l’honneur de tous, Victoire décide d’adopter l’enfant. Mais elle n’a pas la fibre maternelle, et le nouveau-né dépérit. En cachette, Céleste va tendrement prendre soin de son petit. Une nuit, Victoire les rejoint dans la chambre sous les combles.
La libraire
Là-haut je rêvais de boire la vie entre nos lèvres jointes par un baiser. Mais il est temps de me détacher de mon vampire blessé. Et d’accepter de ne pas avoir le dessus. Un roman sur la substitution qui nous conduit dans l’univers des jumeaux et de la folie. On y est. On voyage avec les personnages, on ressent les gestes, les émotions, on comprend les mauvais penchants, on accompagne les bons. Et sous le regard plein de tendresse de l’auteur, on bascule dans la vision de l’autre monde, celui qui n’est pas dans la norme.