Poney Flottant
Sweetie Horn, autrice à succès, reprend conscience dans le coma. Incapable de communiquer avec le monde extérieur, elle entreprend d’écrire mentalement le récit de ses premières années. Elle se souvient, elle a 10 ans et vit en Angleterre dans la ferme familiale. Très imbue de sa petite personne, elle exige un cheval pour son anniversaire. Mais soudain, voilà que son corps décide de ne plus grandir. On la surnomme Poney. Et ça, ça lui tape sur les nerfs ! Elle fomente sa revanche… Poney flottant est un conte initiatique, un roman audacieux et captivant à l’image de son héroïne. « Funambule des déséquilibres, Isabelle Wéry crève le mur du son, réveille les lettres somnolentes, inoculant aux belles endormies un chant bouillonnant d’énergie, audacieux tant dans la forme que dans le fond. Un alcool fort qui décapite « toutes les Margriet Tatcher ». » Véronique Bergen – Un coup de coeur Carnet et les Instants « On s’y est plongé et on a aimé, happé, le verbe haut et flamboyant » Tropismes Librairie Isabelle Wéry est actrice, metteuse en scène et autrice belge. Née à Liège, elle a étudié le théâtre à l’INSAS à Bruxelles. Parallèlement à son travail d’actrice, elle écrit et crée ses propres spectacles. Son écriture singulière et novatrice s’affirme dans son second roman Marilyn Désossée, publié en 2013 (Maelström). Finaliste du Prix Rossel et lauréat de l’European Union Prize for Literature, son livre est traduit dans de nombreux pays. ONLIT Editions publie aujourd’hui son nouveau roman, Poney flottant. Photo de couverture par Stefanie Schneider Portrait de l’auteur : Laetitia Bica Couverture et design graphique : Studio Alvin
Crocodile-Ville
Abdoulaye Élimane Kane signe son septième roman en poursuivant la saga à multiples rebondissements d’un groupe de vieux amis. Il met en scène les éléments d’un puzzle : six jeunes cadres portant le même prénom, leur parrain, ingénieur aux idées avant-gardistes, incompris, dont ils partagent le rêve, un logiciel égaré, l’énigme d’un « fils caché », la nostalgie d’un lieu de vie perdu entretenant le rêve d’un monde meilleur. Trois hommes d’action qui ne se connaissent pas tentent, sur fond d’un drame sentimental, de résoudre les énigmes, condition essentielle pour entretenir le projet et honorer la mémoire du parrain emporté par une maladie mystérieuse.
Autour d’Anita
L’amitié tendre et passionnée n’existe qu’entre femmes », écrivait Tolstoï. Autour d’Anita magnifie cette amitié, celle d’Élise et d’Anita, celle de Saly devenue solidaire d’une cause et naviguant entre la fidélité et ladite amitié. Meurtries par la lâcheté de l’aimé, des femmes interrogent leurs conditions depuis le péché originel et nous plongent dans des réflexions déniant certaines croyances, déconstruisant même certains clichés.
Un monstre est là, dérrière la porte
Tout commença un soir de 1981 lorsque dans la ville de Sainte Marie, au Nord de l’île, deux jeunes gens eurent le malheur de se rencontrer. Tandis qu’au-dehors la fête battait son plein, à l’arrière d’un restaurant un cuisinier retirait sa veste et la toque blanche qu’il portait depuis le matin. Les Dessaintes forment l’une des familles les plus célèbres de La Réunion. Ils sont ambitieux, courageux et un brin fantaisistes. Mais, de l’avis du voisinage, des psychiatres et de la police, ils sont juste cinglés. Tout aussi barjos qu’ils soient, ils mettent au monde une fille. Une petite teigne qui compte bien devenir quelqu’un. C’est cette histoire familiale poignante au coeur de La Réunion des années 1980 qui est ici racontée. La lectrice, le lecteur y trouveront du rythme, un ton vif, décalé, et, surtout, un humour décapant. Ils sont priés d’ouvrir la porte pour voir bondir le monstre. Des surprises, sans nul regret !
La femme aux cheveux roux
Alors qu’il passe quelques semaines auprès d’un maître puisatier pour gagner un peu d’argent avant d’entrer à l’université, le jeune Cem rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme à la belle chevelure rousse. Il s’en éprend immédiatement, et, malgré leur différence d’âge, se noue entre eux l’esquisse d’une histoire d’amour. Mais les promesses de cet été sont soudainement balayées lorsque survient un accident sur le chantier du puits. Cem rentre à Istanbul le coeur gros de souvenirs, et n’aura de cesse de tenter d’oublier ce qui s’est passé. C’est sans compter sur la force du destin qui finit toujours par s’imposer aux hommes, et leur rappeler ce qu’ils ont voulu enfouir au plus profond d’eux mêmes. Dans ce roman de formation aux allures de fable sociale, Orhan Pamuk tisse à merveille un récit personnel avec l’histoire d’un pays en pleine évolution, et fait magistralement résonner la force des mythes anciens dans la Turquie contemporaine. Avec tendresse et érudition, La femme aux cheveux roux nous interroge sur les choix de l’existence et la place véritable de la liberté.
Debout-payé
Debout-Payé est le roman familial d’Ossiri, étudiant ivoirien sans papier atterri en France dans les années 1990 pour démarrer une carrière de vigile. C’est l’histoire d’un immigré, de l’enfer qu’il vit pour se loger et pour travailler, et du regard qu’il pose sur notre pays. C’est aussi un chant en l’honneur d’une famille où, de père en fils, on devient vigile à Paris, et plus globalement en l’honneur de la communauté africaine, avec ses travers et sa générosité. Gauz distingue trois époques mythiques du métier de vigile, et aussi des relations entre la France et l’Afrique : l’âge de bronze dans les années 1960 la Françafrique triomphante, l’âge d’or dans les années 1990, et l’âge de plomb, après les événements du 11-Septembre. Cette épopée est ponctuée par des interludes : les choses vues, entendues et pensées lorsque Gauz travaillait comme vigile au Camaïeu de Bastille et au Sephora des Champs-élysées. L’auteur est caustique, tant à l’endroit des patrons que des client(e)s, avec une fibre sociale et un regard très aigu sur les dérives du monde marchand contemporain, saisies dans ce qu’elles ont de plus anodin; mais aussi de plus universel. Un portrait saisissant de la société française, drôle, riche, sans concession, et un témoignage inédit de ce que voient vraiment les vigiles sous leur carapace.
Tous les hommes désirent naturellement savoir est l’histoire des nuits de ma jeunesse, de ses errances, de ses alliances et de ses déchirements. C’est l’histoire de mon désir qui est devenu une identité et un combat. http://alter1fo.com/claire-chazal-prete-sa-voix-a-nina-bouraoui-121311. Tous les Hommes désirent naturellement savoir, est un chant qui s’est écrit à Rennes, sous la plume de Nina Bouraoui, puis en Algérie, trouvant un écho dans son enfance algérienne. Le chant de Nina s’est disloqué dans les rues de Paris. A Vannes le 23 Mars dans le cadre du Festival Les Émancipéés, Claire Chazal prête sa voix à Nina, à ce chant, entre deux mondes parfois si proches mais séparés par une mer, séparés par l’exil. Un récit émouvant comme un chant qui oscille entre l’intime et l’universel.
Les amants désunis
Une vieille dame erre dans le cimetière d’Alger. Elle cherche avec avidité deux prénoms : Mehdi et Myriem, ceux de ses enfants égorgés autrefois par des combattants du FLN persuadés que leur père, Nassreddine, avait trahi. De cet époux algérien, Anna, la Suissesse, n’a gardé qu’un anneau de mariage, et le souvenir d’un grand amour fauché trop tôt. Après quarante ans d’absence, elle revient à Alger et envoie un télégramme à Nassreddine : rendez-vous sur la tombe de leurs enfants, dans son village natal. Mais Anna, l’étrangère, doit d’abord se trouver un petit allié dans l’Algérie d’aujourd’hui. Ce sera Jallal, un gamin rencontré place des Martyrs et qui pleure en vendant des cacahuètes. Il accepte de servir de guide à Anna, déguisée en musulmane. La grand-mère et le petit-fils tombent aux mains d’un groupe de combattants d’Allah. Nassreddine parviendra-t-il à la rejoindre avant que son destin ne soit tranché par la lame d’un couteau ?
Un parfum d’herbe coupée
« Le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant et la GTS, j’ai fait la gueule. Mais j’ai ravalé ma grimace comme on cache à ses parents l’odeur de sa première clope. J’ai dit “ouais”, j’ai dit “super”, la mort dans l’âme, même si j’avais compris que la GTS pour la GTX, c’était déjà le sixième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de Pâques, le père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma carrière de footballeur professionnel. »
Par petites touches qui sont autant d’instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger allemand… Des petits riens qui seront tout.
Un premier roman remarquable, plein d’émotion, d’humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière de l’enfance ouvre sur une partition universelle.
Le gouverneur de Diorbivol
Le gouverneur de Diorbivol a comme trame l’histoire d’un homme, qui, à force de croire aux vertus fondatrices de l’humanitude et au culte de l’excellence, a fini par n’avoir comme seuls compagnons que le silence, la solitude et l’incompréhension.
Pas ce soir, je dine avec mon père
Mon père a décidé que son combat d’une vie serait de ne pas mourir. De ne pas mourir, donc de ne pas vieillir. D’arrêter le temps ? Au début, je croyais qu’il était le seul atteint. Et puis je me suis aperçue que la génération suivante était pire. Voilà le problème. Les gens ne veulent plus mourir. Alors ils volent la vie de leurs enfants. Ce sont des ogres. » M. R. Comment une jeune femme peut-elle grandir quand son père refuse de le faire ? A la fois drôle et pudique, tendre et cruel, ce premier roman sur la confusion des âges nous concerne tous.
Beaux rivages
Une radiographie de la séparation d’Adrien et A., qui se quittent après huit ans d’amour.
C’est une histoire simple, universelle. Après huit ans d’amour, Adrian quitte A. pour une autre femme ; Beaux rivages est la radiographie de cette séparation.
Quels que soient notre âge, notre sexe, notre origine sociale, nous sommes tous égaux devant un grand chagrin d’amour.
Les larmes rassemblent davantage que les baisers.
J’ai écrit Beaux rivages pour tous les quittés du monde.
Pour ceux qui ont perdu la foi en perdant leur bonheur.
Pour ceux qui pensent qu’ils ne sauront plus vivre sans l’autre et qu’ils ne sauront plus aimer. Pour comprendre pourquoi une rupture nous laisse si désarmés. Et pour rappeler que l’amour triomphera toujours. En cela, c’est un roman de résistance.
Au bonheur des ogres
Benjamin Malaussène a un drôle de métier : bouc émissaire au service réclamations d’un grand magasin parisien où il est chargé d’apitoyer les clients grincheux.
Une bombe, puis deux, explosent dans le magasin. Benjamin est le suspect numéro un de cette vague d’attentats aveugles. Attentats ? Aveugles ? Et s’il n’y avait que ça !
Quand on est l’aîné, il faut aussi survivre aux tribulations de sa tumultueuse famille : la douce Clara qui photographie comme elle respire, Thérèse l’extralucide, Louna l’amoureuse, Jérémy le curieux, le Petit rêveur, la maman et ses amants…
Le tout sous les yeux de Julius, le chien épileptique, et de Tante Julia, journaliste volcanique.
Quel cirque ! Avec ce premier tome des aventures de Malaussène, on plonge avec bonheur dans un univers baroque.
Pennac multiplie les personnages secondaires, les digressions. Ça grouille comme dans une fourmilière. Le rire n’est jamais loin des larmes, le sordide côtoie le sublime.
Le facteur des Abruzzes
Helena, qui guette le retour du violeur de sa fille avec un fusil depuis trente ans pour le tuer et lui faire payer la dette de sang, accueille la veuve du docteur avec des youyous. Les femmes de la vallée affluent de toute part, échevelées, en babouches, et demandent d’une même voix des nouvelles de leur sang. « Le medico l’a-t-il regardé de près ? qu’a-t-il vu de déplaisant ? laquelle d’entre elles vivra centenaire ? laquelle s’enrichira, et a-t-il toujours sa grosse seringue qui traverse le bras d’un côté à l’autre ? » Assimilent-elles le sang au marc de café ? Partie sur les traces de son mari biologiste mort dix ans plus tôt, Laure découvre Malaterra, un village perdu des Abruzzes. D’abord considérée comme une intruse, elle va peu à peu se faire adopter par la population composée de personnages drôles ou émouvants aux destins singuliers : Helena, qui a pendu sa fille déshonorée au figuier de son jardin ; le bouquiniste kosovar à qui personne ne parle dans sa boutique poussiéreuse ; Mourad, le boulanger qui propose à Laure de l’épouser ; Yussuf, le facteur qui fait sa tournée même s’il n’a pas de courrier à distribuer… La présence de Laure bouleverse le cours des choses : les langues se délient et des secrets refont surface…
Corps et ame
À New York, dans les années quarante, un enfant enfermé dans un sous-sol regarde les chaussures des passants. Pauvre, sans autre protection que celle d’une mère excentrique, Claude Rawlings semble destiné à demeurer spectateur d’un monde inaccessible. Mais dans la chambre du fond, enseveli sous une montagne de vieux papiers, se trouve un petit piano désaccordé. En déchiffrant les secrets de son clavier, Claude va se découvrir lui-même : il est musicien. Ce livre est l’histoire d’un homme dont la vie est transfigurée par un don. Son voyage, jalonné de mille rencontres, amitiés, amours, le conduira dans les salons des puissants, et jusqu’à Carnegie Hall. La musique, évidemment, est au centre du livre musique classique, grave et morale, mais aussi la pulsation irrésistible du jazz. Autour d’elle, en une vaste fresque foisonnante de personnages, Frank Conroy brosse le tableau fascinant, drôle, pittoresque et parfois cruel d’un New York en pleine mutation.
L’hypothèse des sentiments
Pendant quelques mois, ils vécurent chacun des moments que la vie réserve aux amants intelligents. Ils goûtèrent avec étonnement au privilège d’apesanteur qui accompagne les embrasements réussis. Et leur liaison fut d’envergure si variable qu’ils purent croire, les jours fastes, qu’elle avait la densité d’une passion.
Feux d’été
Juillet 1936. Barcelone. Dans l’exaltation du combat contre les militaires putschistes, la jeune anarchiste Valentina fait la connaissance du militant des Jeunesse communistes Ramon Mercader (qui se rendra célèbre quatre ans plus tard en assassinant Trotski). Mais c’est du cousin de Mercader, Artur, un jeune bourgeois romantique, que Valentina tombe éperdument amoureuse. Elle est prête à remuer ciel et terre pour le faire sortir des geôles clandestines stalinienne où, accusé de collaboration, il est torturé. Dans une Barcelone acculée, bombardée quotidiennement, encerclée par les forces de Franco, et tandis que s’annonce la défaite des républicains, Valentina sait qu’elle devra prendre tous les risques pour sauver son amant. Inspirée par les chefs-d’œuvre de Tolstoi, Nuria Amat, nous plonge au plus sombre de la guerre d’Espagne. Sous le feu des balles, deux jeunes gens que tout oppose réinventent l’amour de défient l’Histoire.
Savoir-vivre
C’est une histoire vraie, celle d’un homme de guerre et d’une femme seule. Elle s’est passée en Angleterre, au cours des années 1920. A l’époque, elle a fait cinq colonnes à la une dans la presse, puis elle a disparu. J’ai pensé quelle valait la peine d’être racontée dans un roman.
Le livre des brèves amours éternelles
Le destin de Dmitri Ress pourrait être mesuré en longues années de combats, de rêves et de souffrances. Ou bien à l’intensité de l’amour qu’il portait à une femme. Ou encore en blessures, d’âme et de corps, qu’il a reçues, happé par la violence de l’affrontement entre l’Occident et la Russie. Cette pesée du Bien et du Mal serait juste, s’il n’y avait pas, dans nos vies hâtives, des instants humbles et essentiels où surviennent les retrouvailles avec le sens, avec le courage d’aimer, avec la grisante intimité de l’être. Dans un style sobre et puissant, ce livre transcrit la mystérieuse symphonie de ces moments de grâce. Les héros de Makine les vivent dans la vérité des passions peu loquaces, au cœur même de l’Histoire et si loin des brutales clameurs de notre monde. Les scènes se succèdent au fil de la maturation sentimentale d’un jeune soviétique des années 1960-1970. D’un premier amour alors qu’il n’a que dix ans, il évolue jusqu’à ses 25 ans vers la méfiance des sentiments d’adolescent.
On avait quitté la petite communauté du 28, Barbary Lane en plein mélodrame social. Brian et sa journaliste d’épouse étaient au bord de la rupture, tout juste réconciliés par l’arrivée miraculeuse d’un enfant et par le réconfort de leur logeuse, Mme Madrigal, la quasi cosmique transsexuelle et mère poule virtuelle. Brian et Mary Ann habitent désormais le 23e étage du Summit, une tour dominant Barbary Lane et convenant mieux à l’ambitieuse présentatrice de talk-show. Michael alias Mouse vit toujours dans la résidence où Mme Madrigal cultive avec amour son verger hallucinant et où Brian vient régulièrement se confier à ses amis. L’arrivée d’un neveu imberbe et vierge va fournir à Brian l’occasion de retrouver une récente conquête. Découvrant que celle-ci est séropositive, il décide de passer le test. S’ensuivent dix jours d’angoisse et de folies que Brian va vivre avec Mouse et son nouvel amour, un beau sudiste musclé. Sur fond de Guerre des étoiles, du nom du programme de défense lancé par Reagan, Maupin nous entraîne cette fois d’un extrême à l’autre des différences sociales et sexuelles en revisitant à sa manière le militantisme homo ou le conservatisme reaganien de l’époque. Entre les lesbiennes féministes militantes, les gays, les hétéros tolérants ou les conservateurs machos, il y a de la place pour l’humour. Car au bout du compte tous sont faits de la même chair et soumis aux mêmes faiblesses. Dans un texte jubilatoire et féroce, Maupin poursuit donc sa chronique des années quatre-vingt. La suite au prochain épisode.
Début des années quatre-vingt, Reagan dirige l’Amérique, hésitant entre conservatisme pur et dur et saut en avant technologique. Les Yuppies dopés sont des acharnés du travail, les gays californiens sont à la pointe du combat pour l’évolution des mœurs et des mentalités et le sida commence à frapper les corps et les esprits. C’est ce moment que choisit la reine Elisabeth II pour effectuer sa première visite à San Francisco. Un symbole à elle seule, la reine d’Angleterre ! Représentante de la vieille Europe, des traditions et d’un certain art de vivre. En décalage complet avec celui des avant-gardistes californiens. Mais c’est justement ce côté kitsch qui leur plaît. Son côté bonne vieille mamie ! Comme Mme Madrigal, la logeuse de la petite résidence communautaire de Barbary Lane. Une grand-mère qui aurait été de tous les combats des années passées, qui cultive de magnifiques plants d’herbe dans son jardin et qui avant son opération était un homme. Il y a aussi Brian qui rêve d’enfants et d’une vie d’homme au foyer, sa femme Mary Ann, journaliste prête à tout pour assumer à la fois sa vie professionnelle et sentimentale et enfin Michael qui vient de perdre son amour, victime du sida. Et puis, il y a le bonheur du hasard qui parfois fait bien les choses, l’humour et la fantaisie romanesque de Maupin qui sauve ses personnages d’un vaudeville qui aurait pu être dramatique. C’est toute la force de ses chroniques de raconter une époque en l’imaginant souvent plus belle que la réalité mais en misant sans compter sur l’amour et la solidarité.
Vous rêviez de lire la suite ? Eh bien réjouissez-vous ! Armistead Maupin nous livre le troisième opus des aventures du 28, Barbary Lane. Finies les seventies, place aux années quatre-vingt ! Au programme, l’amour toujours pour Michael et Mary Ann désormais trentenaires. Mary Ann qui assure dorénavant une émission quotidienne à la télévision et qui rêve de devenir une grande journaliste. Contre l’avis et les envies de son directeur, elle décide de saisir sa chance, quand DeDe Day, revenue incognito à San Francisco, lui révèle qu’elle a échappé in extremis au suicide collectif d’une secte au Guyana et lui livre quelques croustillantes anecdotes… Pas de doute, la jeune fille tient son scoop ! Mais le métier de journaliste n’est pas de tout repos… d’autant qu’il fait des envieux…
Prenez garde, ce livre provoque de sérieux éclats de rire ! Armistead Maupin, très en forme, nous régale de dialogues succulents truffés d’un humour parfois corrosif mais toujours teintés de tendresse. Il fait preuve d’une imagination qui laissera le lecteur essoufflé, en bas des rues pentues de San Francisco. Hector Chavez
Au fil des années 80 et de six volumes, les Chroniques ont connu, aux États-Unis, un succès croissant, critique autant que public bien au-delà de San Francisco et d’un lectorat gay, Maupin a peu à peu conquis une audience internationale qui, pas plus que ses personnages, ne se renferme dans un quelconque ghetto. La qualité littéraire y est pour beaucoup : les saynètes qui constituent la trame du récit sont certes tissées de dialogues, mais la justesse parfaite du ton ne doit pas occulter l’écriture. Les Chroniques nous parlent en effet du présent sur un mode désuet. Les tableaux nous promènent dans toute la société, du monde au demi-monde, du vernissage au rodéo gay, de la débutante à la punkette, du prêtre au policier jusqu’à la reine d’Angleterre. Eric Fassin, Le Monde Maupin nous présente des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des ambitieux, des tendres. Les maîtres mots de sa saga culte sont solidarité et amitié. Tout le monde s’y retrouve. Alix Girod de l’Ain, Elle
Chroniques de San Francisco – Tome 1
San Francisco et sa fameuse baie, ses tramways cahotant dans les rues en pente, son pont du Golden Gate, compte désormais un monument de plus : le 28, Barbary Lane, une pension de famille tenue par la pittoresque Anna Madrigal qui materne ses locataires avec une inépuisable gentillesse. Et ils en ont tous bien besoin, car « s’il ne pleut jamais en Californie, les larmes en revanche peuvent y couler à flots ». Ils le savent bien, Mary Ann, venue de Cleveland dans cette ville qui a le don de décoincer les gens, Mona qui vient de perdre son emploi, Michael qui cherche vainement l’homme de sa vie. Né en 1944 à Washington DC, Armistead Maupin vit à San Francisco depuis 1971. C’est dans un quotidien, le San Francisco Chronicle, qu’en 1976 il a commencé à publier ses chroniques réunies plus tard en six volumes qui ont connu un succès immédiat. Parce que cette comédie humaine, pleine d’humour et de fantaisie, est surtout un plaidoyer contre l’hypocrisie et pour le respect des différences. Gérard Meudal
La vie comme elle va
Tout va pour le mieux au bureau de l’Agence N°1 des Dames Détectives. Certes les clients ne se bousculent pas, mais rien d’alarmant à cela. pendant que Mma Makutsi a savoure sa récente promotion en qualité d’assistante-détective, Mma Ramotswe profite de ce répit pour méditer sur l’avenir de son pays. Seule ombre au tableau : J.L.B. Matekoni, son fiancé, tarde à formuler sa demande en mariage. Mais voici que les affaires reprennent en la personne de Mma Holonga. Cette grande dame de Gaborone cherche mari, comment savoir toutefois si ses soupirants en veulent à son cœur ou à son argent ?
Les faiseurs de pluie – Livre neuf
Traduit de l’anglais par Marie Ndiaye – Tendo Katende, 15 ans, attend avec impatience les grandes vacances pour une pause méritée dans ses devoirs. Mais après deux semaines il ne supporte plus de jouer aux jeux vidéo à longueur de journée. Le reste des vacances se passera-t-il ainsi ? Et voilà que la visite d’un oncle qu’il n’a jamais rencontré change tout. Oncle Moses débarque avec un jeu vidéo holographique d’un genre Tendo n’a jamais vu auparavant. Lorsque des choses étranges se produisent à la ferme, provoquant ravages et destructions, Tendo a de sérieux problèmes avec son père, préoccupé par la puissance du jeu. Le nouveau jeu holographique est-il lié aux événements mystérieux qui se déroulent à la ferme ? Cela signifie-t-il que Tendo doit arrêter de jouer à son jeu vidéo super amusant et addictif s’il veut sauver la ferme ? Y a-t-il des forces plus sinistres avec des agendas revanchards à l’œuvre à la ferme ? Soudain, vacances ne riment plus avec ennui. Tendo fait équipe avec ses amis pour découvrir la cause des problèmes avant que toute la ferme ne soit détruite.
Ce cadavre exquis à grande échelle, qui a impliqué les élèves de quatre classes de Dakar, invente plusieurs destins entrelacés à partir de celui de la jeune Fatim, lancée dans un combat pour un monde meilleur, contre la résignation et l’impuissance devant l’injustice. Sa fin tragique ouvre sur le retour en Afrique de Ndèye, sa meilleure amie, dont nous suivons les pérégrinations, puis sur le sort incertain de Sabrina, sa fille, qui rencontrera enfin Fadel. Cette saga traduit le regard porté par les enfants sur le monde contemporain, ses valeurs en mutation, son devenir : migrants, traversées catastrophes avec leurs drames mortels, terrorisme, misère urbaine, sort des femmes, exil… mais aussi et surtout l’amour et les liens fraternels et familiaux ; tels sont les thèmes traités en profondeur et avec la légèreté apparente de la fiction.
Stone 588
Personne n’avait jamais prêté la moindre attention à la pierre 588, un cristal octaédrique d’un blanc opaque et plein d’imperfections dont l’une des pointes étaient cassée. Jusqu’à ce qu’il tombe entre les mains de Philip Springer, un diamantaire de New York. Cette gemme apparemment sans valeur va révéler peu à peu d’extraordinaires particularités et cela va se savoir Contre Springer et son amie Audrey les passions les plus féroces vont se déchaîner. Lorsque la pierre 588, désormais estimée à cent millions de dollars, va lui être volée, Springer sera prêt à tout pour la récupérer, y compris le cambriolage et le meurtre. Après son fameux, 19 purchase street, Gerald A. Browne a écrit un thriller plus ambitieux encore, une superbe histoire d’amour doublée d’une intrigue internationale échevelée qui culmine dans une poursuite haletante, violente, sans merci. Stone 588: une réussite spectaculaire.
D’après une histoire vraie
Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu’un écrivain ne devrait jamais croiser. Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s’aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d’une époque fascinée par le Vrai.
Est-ce ainsi que les femmes meurent ?
Catherine Kitty Genovese n’aurait pas dû sortir seule, ce soir de mars 1964, du bar où elle travaillait, une nuit de grand froid, dans le Queens, à New York. Sa mort a été signalée par un entrefilet dans le journal du lendemain : Une habitante du quartier meurt poignardée devant chez elle. On arrête peu de temps après le meurtrier, monstre froid et père de famille. Rien de plus. Une fin anonyme pour cette jeune femme drôle et jolie. Mais sait-on que le martyre de Kitty Genovese a duré plus d’une demi-heure, et surtout que trente-huit témoins, bien au chaud derrière leurs fenêtres, ont vu ou entendu la mise à mort ? Aucun n’est intervenu. Qui est le plus coupable ? Le criminel ou l’indifférent ? Récit saisissant de réalisme et réflexion sur la lâcheté humaine, le roman de Didier Decoin se lit dans un frisson. Un roman dur et poignant, plein de doutes et d’humanité.
Amours
Tandis que son épouse dort paisiblement, Anselme le notaire abuse de Céleste, la jeune bonne, qui tombe enceinte. Pour sauver l’honneur de tous, Victoire décide d’adopter l’enfant. Mais elle n’a pas la fibre maternelle, et le nouveau-né dépérit. En cachette, Céleste va tendrement prendre soin de son petit. Une nuit, Victoire les rejoint dans la chambre sous les combles.
La libraire
Là-haut je rêvais de boire la vie entre nos lèvres jointes par un baiser. Mais il est temps de me détacher de mon vampire blessé. Et d’accepter de ne pas avoir le dessus. Un roman sur la substitution qui nous conduit dans l’univers des jumeaux et de la folie. On y est. On voyage avec les personnages, on ressent les gestes, les émotions, on comprend les mauvais penchants, on accompagne les bons. Et sous le regard plein de tendresse de l’auteur, on bascule dans la vision de l’autre monde, celui qui n’est pas dans la norme.
Lutetia
Tapi dans les recoins les plus secrets du Lutetia, un homme voit l’Europe s’enfoncer dans la guerre mondiale. Edouard Kiefer, Alsacien, ancien flic des RG. Détective chargé de la sécurité de l’hôtel et de ses clients. Discret et intouchable, nul ne sait ce qu’il pense. Dans un Paris vaincu, occupé, humilié, aux heures les plus sombres de la collaboration, cet homme est hanté par une question : jusqu’où peut-on aller sans trahir sa conscience? De 1938 à 1945, l’hôtel Lutetia – l’unique palace de la rive gauche – partage le destin de la France. Entre ses murs se succèdent exilés, écrivains et artistes, puis officiers nazis et trafiquants du marché noir, pour laisser place enfin à la cohorte des déportés de retour des camps. En accordant précision biographique et souffle romanesque, Pierre Assouline redonne vie à la légende perdue du grand hôtel, avec un art du clair-obscur qui convient mieux que tout autre au mythique Lutetia.
Mes illusions donnent sur la cour
Sur un transat, il mange un esquimau. Le chocolat fond autour de sa bouche, il s’en met partout. On dirait du sang séché. Le ciel est de la même couleur que le soleil. Ce matin, on a braqué le minibar. Augustin voulait qu’on célèbre son départ. L’air a une vague odeur de jasmin. Je suis sûr que c’est le produit d’entretien. Il se lève pour aller commander quelque chose au restaurant, de l’autre côté de la piscine. Je l’observe. De longs palmiers bougent lentement derrière lui. Graphique. Il plonge dans l’eau. Il disparaît quelques secondes, puis il réapparaît. Il revient, il se rallonge sur son transat. Je regarde les parasols kitch, jaunes et rouges, et je pense que ce serait vraiment beau de les voir tous s’envoler en même temps. Sacha Sperling a dix-huit ans. Il signe ici son premier roman.
Concerto à la mémoire d’un ange
Quel rapport entre une femme qui empoisonne ses maris successifs et un président de la République amoureux ? Quel lien entre un simple marin honnête et un escroc international vendant des bondieuseries usinées en Chine ? Par quel miracle, une image de sainte Rita, patronne des causes désespérées, devient-elle le guide mystérieux de leurs existences ? Tous ces héros ont eu la possibilité de se racheter, de préférer la lumière à l’ombre. À chacun, un jour, la rédemption a été offerte. Certains l’ont reçue, d’autres l’ont refusée, quelques uns ne se sont aperçus de rien. Quatre histoires liées entre elles. Quatre histoires qui traversent l’ordinaire et l’extraordinaire de toute vie. Quatre histoires qui creusent cette question : sommes-nous libres ou subissons nous un destin ? Pouvons-nous changer ? Suivi du journal tenu par Eric-Emmanuel Schmitt durant l’écriture. Ce livre a obtenu le Goncourt de la Nouvelle 2010.
Le vecteur Moscou
Bien décidés à reconstituer leur empire éclaté, les dirigeants de la Russie, de plus en plus autoritaires, préparent une campagne militaire éclair qui déferlera sur l’Ukraine, la Géorgie, l’Azerbaïdjan et plusieurs autres ex-républiques soviétiques. Pour réussir cette entreprise téméraire, les Russes doivent d’abord semer la confusion dans les rangs de leurs ennemis, affaiblir leur commandement militaire et leur gouvernement civil. C’est dans ce but qu’ils se tournent vers Konstantin Malkovic, un des hommes les plus riches et les plus puissants du monde, le seul capable de leur fournir les moyens de réaliser leur projet. Avec peu d’indices et moins de temps encore, le Réseau Bouclier et Jon Smith doivent arrêter cette conspiration meurtrière.
Forteresse digitale
Un code inviolable. Une menace pour la liberté. Une femme en danger. Salué comme le techno-thriller le plus réaliste et le plus captivant de ces dernières années, le premier roman de Dan Brown dépeint la limite incertaine entre la défense des libertés individuelles et les exigences de la sécurité nationale. À la National Security Agency, l’incroyable se produit. TRANSLTR, le puissant ordinateur de décryptage, ne parvint pas à déchiffrer un nouveau code. Appelée à la rescousse, Susan Fletcher, la belle et brillante cryptanalyste en chef, comprend qu’une terrible menace pèse sur tous les échelons du pouvoir. La NSA est prise en otage par l’inventeur d’un cryptage inviolable qui, s’il était mis sur le marché, pulvériserait tout le système du renseignement américain ! Emportée dans un tourbillon de secrets et de faux-semblants, Susan se bat pour protéger son pays et sortir l’agence de ce piège. Bientôt trahie par tous, c’est sa propre vie qu’elle devra défendre ainsi que celle de l’homme qu’elle aime. Lorsque l’ordinateur le plus puissant au monde, arme absolue contre le terrorisme, est saboté, Susan, brillante cryptographe, est appelée de toute urgence. Ce qu’elle découvrira va ébranler ses plus intimes convictions… Prise au piège dans les entrailles de l’agence la plus secrète des Etats-Unis, Susan va avancer dans une toile tissée de mensonges et de secrets. Trahie et manipulée, elle devra lutter pour sauver son pays, mais aussi sa propre vie. Et très vite, celle de l’homme qu’elle aime.
Le symbole perdu
Après les secrets du Vatican et de la pyramide du Louvre, Dan Brown nous dévoile la face cachée de Washington et les mystères du Capitole. Robert Langdon, professeur en symbologie, est convoqué d’urgence par son ami Peter Solomon, philanthrope et Franc-maçon de haut grade, pour une conférence à donner le soir même. En rejoignant la rotonde du Capitole, il fait une macabre découverte. Ce sera le premier indice d’une quête haletante, des sous-sols de la Bibliothèque du Congrès aux temples maçonniques, à la recherche du secret le mieux gardé de la franc-maçonnerie. Une aventure où s’affrontent les traditions ésotériques et la formidable intelligence de Robert Langdon. « Fascinant, captivant, ce roman fourmille de codes et de mystères, nous entraînant sur des chemins inexplorés. » THE NEW YORK TIMES. « Un roman qui bouleverse notre vision d’un monde que nous pensions connaître. » NEWSWEEK
Noces indiennes
Mais maintenant, en pensant au fils Gosh et à ses dents en avant un cri jaillit du plus profond d’elle-même, un cri de révolte qui marqua le moment précis de son passage à l’âge adulte : Non ! Je ne veux pas ! À Madras, Savitri, la fille du cuisinier, aime David, le fils des maîtres anglais. Cet amour saura-t-il résister au poids des traditions ? Nat est l’enfant adoptif d’un médecin blanc qui soigne les malades démunis d’une province indienne. Parti à Londres faire des études, parviendra-t-il à ne pas oublier d’où il vient ? Saroj vit une existence riante en Guyane britannique jusqu’au jour où son père lui impose un mari. Roman foisonnant, vibrant de violence et d’amour, Noces indiennes mêle, avec un brio époustouflant, le récit de trois destins exceptionnels qui finissent par se rencontrer au-delà des époques, des continents et des races.
Meurtre dans un jardin indien
Après le fabuleux succès de Slumdog millionaire, retrouvez tout le génie et l’humour de Vikas Swarup dans un roman encore plus original, encore plus foisonnant, encore plus palpitant. Une aventure pleine de suspense et d’émotion au cœur de l’Inde d’aujourd’hui.
Playboy millionnaire, l’ignoble Vivek -Vicky- Rai est tué lors de sa propre garden party. Six convives sont suspectés: un bureaucrate possédé par l’esprit de Gandhi; l’actrice la plus glamour de Bollywood, fan de Nietzsche; un tout petit aborigène très doué pour l’effraction; un gamin des rues voleur de portables au physique de jeune premier; un monsieur catastrophe texan sous protection judiciaire ; et le must du politicien corrompu, le propre père de la victime. Des palaces de Delhi aux bidonvilles de Mehrauli, des repaires terroristes du Cachemire aux cabanes des îles Andaman, des berges du Gange aux tapis rouges des premières de Bombay, entre soif de justice, vengeances, manigances politiques, quête d’un totem perdu ou d’une fiancée par correspondance, tous les chemins semblent mener au jardin du crime. Mais qui a tué Vicky ?
Le supplice des week-ends
Dans la préface qu’il a rédigée pour ce choix de textes humoristiques écrits par Robert Benchley au cours de sa féconde carrière dans les plus célèbres revues de son temps – Vanity Fair et The New Yorker -, le propre fils de l’auteur nous prévient: il faut lire ce recueil avec précaution, tout au moins « à dose homéopathique ». Membre du célèbre Round Table de l’hôtel Algonquin, qui réunissait les esprits les plus brillants de l’époque (Dorothy Parker, lames Thurber entre autres), Robert Benchley se montre ici digne de ses pairs et peut-être même leur maître à tous dans le registre du nonsense où il déploie une onsolence glacée ainsi qu’un sens du coq-à-l’âne et de la logique (souvent inversée) qui ont peu d’équivalents dans la littérature universelle. Benchley, on adore ou on déteste, impossible en revanche de rester indifférent à cette sorte de philosophie de la vie qui nous prend à contre-pied. Avec modération? C’est à voir: Benchley, c’est aussi un antidote contre tous les supplices de la vie quotidienne.
Le gang des reves
New York ! En ces tumultueuses années 1920, pour des milliers d’Européens, la ville est synonyme de « rêve américain ». C’est le cas pour Cetta Luminata, une Italienne qui, du haut de son jeune âge, compte bien se tailler une place au soleil avec Christmas, son fils. Dans une cité en plein essor où la radio débute à peine et le cinéma se met à parler, Christmas grandit entre gangs adverses, violence et pauvreté, avec ses rêves et sa gouaille comme planche de salut. L’espoir d’une nouvelle existence s’esquisse lorsqu’il rencontre la belle et riche Ruth. Et si, à ses côtés, Christmas trouvait la liberté, et dans ses bras, l’amour ?
La gloire de l’empire
En écrivant la chronique d’un fabuleux empire imaginaire où toutes les passions humaines ont servi les ruses de l’histoire diplomatique et militaire, Jean d’Ormesson a retrouvé le ton des grands historiens du XIXe siècle. Il a pastiché avec le plus grand brio les récits historiques classiques, les querelles d’érudits, tout en créant une aventure romanesque pleine de bruit et de fureur, d’amour et de poésie, autour du règne d’Alexis aux prises avec les hordes barbares.
Au plaisir de Dieu
En hommage à la mémoire de son grand-père, symbole de la tradition, contraint de s’éloigner à jamais de la terre de ses ancêtres, le cadet d’une vieille famille française enfermée dans l’image du passé raconte ce qui a été et qui achève de s’effondrer. Le berceau de la tribu, le château de Plessis-lez-Vaudreuil, est au centre de cette longue chronique qui embrasse, depuis les croisades jusqu’à nos jours, l’histoire du monde, du pays, du clan de tout ce que la lignée a incarné et en quoi elle a cru, et qui s’est peu à peu effrité. Un mariage d’amour et d’argent, les idées contemporaines et subversives, les livres, les mœurs nouvelles ouvrent successivement des brèches dans la forteresse de la tradition. L’histoire du XXe siècle, avec ses situations paradoxales, précipite la mutation et la décadence d’une famille qui avait su, à travers tous les cataclysmes, maintenir ses privilèges et conserver son charme.
Le voyage de Théo
Ce roman est l’histoire de toutes les religions du monde. A travers une trame romanesque (le voyage d’un petit garçon qui va faire le tour du monde pour guérir), Catherine Clément, spécialiste reconnue, nous décrit d’une manière claire, intelligente et concise les spécificités de toutes les religions.
Théo, quatorze ans, est atteint d’une maladie incurable. Sa tante Marthe, personnage excentrique, décide de le prendre sous son aile au cours d’un long périple. A travers l’Europe, l’Asie, l’Amérique et l’Afrique, Théo va faire le tour du monde des religions pour trouver sur place des réponses à la question de l’existence de Dieu. Curieux de tout, il interroge les rites, mythes fondateurs et cosmogonies des principales traditions. Le voyage de Théo, en même temps qu’il l’achemine vers un destin qui doit autant à la médecine qu’à l’amour, le conduit ainsi à la rencontre de sage qui ouvriront son esprit et apaiseront son coeur. Foisonnant d’informations, ce roman est une formidable initiation aux grands courants spirituels de l’humanité.
Opium
C’est une route aux mille parfums, aux mille périls aussi: celle qui, partant de Londres pour atteindre les Indes, se perd irrémédiablement dans l’Empire de la Chine. Un périple que l’on nomme la route du thé. Pour la première fois, en 1838, un homme va s’y aventurer, décidé à percer le secret des thés verts, bleus et blancs, inconnus en Angleterre. Au fil de son voyage, il va rencontrer Pearle, un riche négociant irlandais, Wang, le gardien de la vallée sacrée, Lu Chen, l’invisible empereur du thé, et Loan, une Chinoise aux yeux verts qui porte, tatouée sur son épaule, une fleur de pavot. Au terme de sa quête, l’opium. Un amour que l’on ne choisit pas.
Cercueils sur mesure
Jake Pepper enquête jusqu’à l’obsession sur une série de meurtres mystérieux. Toutes les victimes ont reçu peu avant leur mort un cercueil miniature contenant une photo très personnelle. Un suspect: l’intouchable Bob Quinn, propriétaire du B. Q. Ranch traversé par la Rivière Bleue, objet de toutes les convoitises. Dans la lignée de son chef-d’œuvre De sang froid, Truman Capote, l’enfant terrible de la littérature américaine, fait preuve dans ce court roman d’une parfaite maîtrise du récit, d’un art d’écrire incomparable.
Bléssés
Voilà bien des années que John Hunt, qui a maintenant atteint la quarantaine, a choisi de se détourner de la société des hommes en allant vivre dans un ranch où, aux côtés d’un oncle vieillissant, il élève des chevaux. Mais le fragile éden, édifié en intime symbiose avec les rythmes naturels du monde animal par ces deux hommes noirs dans le grand Ouest américain, vient à se fissurer: un jeune homosexuel est retrouvé dans le désert battu à mort, un fermier indien découvre deux de ses bêtes sauvagement assassinées, et l’inscription Nègre rouge en lettres de sang dans la neige… C’est dans ce contexte menaçant que John s’interroge sur ses choix de vie depuis la mort tragique de sa femme, sur la nature de ses sentiments envers les uns et les autres, sur les silences coupables qui couvrent, dans la région, les agissements d’un inquiétant groupe néo-nazi, sur la fin imminente de l’oncle Gus, frappé par la maladie, sur l’amour, enfin, qu’une jeune femme vient réveiller en lui. Privilégiant une écriture de l’action qui exalte les puissances du non-dit, l’écrivain confère à ses personnages une attachante justesse et, fidèle au chemin d’écriture qu’il s’emploie à frayer au fil de son œuvre, propose, à travers une subtile dénonciation de toutes les haines raciale, sexuelle qui meurtrissent l’Amérique contemporaine, une variation chargée d’enseignements sur l’humaine condition, dans toute sa bouleversante vulnérabilité.