Notre part des ténèbres
La nuit du 31 décembre, Gary et les autres membres de l’atelier de recherche mécanique de Mondial Laser, une entreprise de pointe vendue à l’Inde par un fonds spéculatif américain, prennent possession d’un navire de luxe, le Nausicaa. A bord, les actionnaires du fonds et leurs invités célèbrent au champagne une année de bénéfices records. Tandis que la fête bat son plein – bal masqué, orchestre, caviar – le Nausicaa est détourné.
Ivanhoé (deuxième partie)
A partir de 11 ans
Accompagné du vaillant archer Locksley, le légendaire Robin des Bois, le roi Richard Cœur de Lion donne l’assaut au château de Torquilstone où Ivanhoé, blessé, est retenu prisonnier. Bientôt, le jeune chevalier maniera de nouveau la lance et l’épée : mais ce sera pour tenter de sauver du bûcher une innocente jeune fille qui a placé en lui son dernier espoir…
Les chevaux de Saint-Marc
Guillaume d’Amiens est un preux chevalier, un tournoyeur qui en est à son quatre-vingt-dix-neuvième tournoi. Ces affrontements, au cours desquels se heurtent les meilleurs, sont aussi leur gagne-pain. A la fin du tournoi, le vainqueur se paie sur les vaincus. Un jour, Guillaume entend un homme qui prêche la quatrième croisade. C’est Foulques, curé de Neuilly, célèbre pour son éloquence. Le chevalier décide de tout quitter et de participer à l’aventure. Il se croise, laissant derrière lui son pays, sa famille et une jeune fille délicieuse. La croisade tourne mal dès le commencement. Pour transporter l’armée, on passe un accord avec le doge de Venise. La Sérénissime fournira les nefs et les galères. Les croisés perdent beaucoup de temps à chercher l’argent du voyage sans y parvenir et doivent traiter un marché avec le doge qui détourne leur mission en les lâchant sur une proie qu’il convoite, Constantinople. S’y trouvent les quatre magnifiques chevaux de bronze doré que celui-ci rêve de voir orner sa ville à la basilique Saint-Marc. La capitale de l’empire d’Orient sera prise en 1204 au prix d’une tuerie et de pillages. Guillaume participe à tous ces événements dont Jean Diwo tire un vrai roman de chevalerie qui recrée un épisode de l’histoire, mélange d’héroïsme et de cruauté. Le chevalier fera aussi la conquête d’une princesse qu’il ramène en même temps que les chevaux de Saint-Marc. Pourra-t-il oublier la France et son grand amour ?
Les dames du Faubourg
Faubourg Saint-Antoine. Jean Diwo y est né et il raconte le fabuleux roman de cette grande artère parisienne où les chariots de l’Histoire n’ont cessé de rouler. Abbesses de Saint-Antoine-des-Champs, artisans, nobles, bourgeois, tous sont soudés par l’amour du bois, matériau noble et magique. Un roman chargé d’amour, de drames et de joies, parce que les hommes et surtout les dames du Faubourg ne sont pas moroses.
Le mystère Eléonor
A partir de 11 ans
N’ayant plus aucune famille, Catherine décide de revenir à Rennes dans son ancienne maison. Elle y est à peine arrivée qu’un terrible incendie embrase la ville. Cernée par les flammes, grièvement blessée, elle perd connaissance… Un manoir isolé. Éléonor se réveille dans un monde inconnu. On lui affirme qu’elle a dix-sept ans, qu’on est en 1721, et qu’elle a fait une chute de cheval. Elle ne se souvient de rien. Aurait-elle vraiment perdu la raison? Qui est ce mystérieux tuteur, dont les visites l’effraient tellement? Antoine, un jeune homme très observateur, découvre alors son existence…
L’omelette au sucre
A partir de 9 ans
Connaissez-vous l’omelette au sucre? Rien de moins compliqué à préparer. Prenez une famille de cinq garçons. Ajoutez-y un nouveau bébé à naître, une tortue, un cochon d’Inde et une poignée de souris blanches. Mélangez bien le tout, sans oublier une mère très organisée, un père champion du bricolage et quelques copains d’école à l’imagination débordante. Saupoudrez d’une pincée de malice et d’émotion, et servez aussitôt. C’est prêt… À consommer sans modération!
La vie d’un simple
La Vie d’un simple est un livre qui vient du fond du peuple, chose bien rare, et du fond du peuple paysan, chose unique… D’un grand-père conteur d’histoires Guillaumin tint le goût de conter, et il eut le courage d’ajouter au labeur paysan un labeur d’écrivain. Le plus bel exemple d’homme de lettres pratiquant le deuxième métier, c’est Émile Guillaumin qui le donne… Le Bourbonnais est loin, et la rumeur parisienne nous distrait d’y connaître et d’y entendre un juste. Mais la rumeur est chose passagère, la valeur ne passe pas, et Émile Guillaumin est sûr d’occuper, dans l’histoire de notre peuple, une place où il est indispensable et seul. Daniel Halévy.
La chimère d’or des Borgia
Tandis que le Titanic est en train de sombrer et que la panique règne à bord, une belle jeune fille assassine, pour voler ses bijoux avec une audace incroyable, une richissime passagère : la marquise d’Anguisola, née Belmont. Une femme de chambre, Helen Adler, l’a vue sortir avec son butin mais ne parvient pas à la retrouver… Pas davantage au retour à New York et, pensant que la meurtrière a pu rester parmi les victimes, elle finit par oublier. Vingt ans plus tard, à Paris, on vend la collection de joyaux Renaissance de Van Tilden, un Américain fortuné qui vient de se suicider dans son château de Touraine. Aldo Morosini a emmené à cette vente un pittoresque client texan, fabuleusement riche, amoureux de Lucrezia Torelli, une cantatrice qui prétend descendre des Borgia et veut qu’on lui retrouve la Chimère d’or de César, qu’on a peu de chances devoir reparaître parce qu’elle appartenait à la marquise d’Anguisola et doit reposer quelque part au fond de l’Atlantique. Or, la vente est interrompue à la demande de John-Augustus Belmont : elle propose deux des joyaux de Mme d’Anguisola, sa tante. Et la Chimère aurait dû y être… Le lendemain, Helen Adler, devenue la femme de chambre de Pauline Belmont et qui sur un journal a reconnu la meurtrière, est laissée pour morte. C’est le premier sang d’une aventure dramatique, mais d’autres viendront qui pourraient amener Morosini à sa perte…
31, rue de l’Aigle
Je continue de fouiller, de dénuder, de creuser plus loin, toujours plus loin, plus profond, jusqu’a l’os. La patience est une vertu, un moyen de faire ployer le temps, d’en faire un allié, une arme décisive.
La maison de jade
Devant ce chagrin d’amour gigantesque, qui s’est abattu sur moi d’une minute à l’autre sans que rien, dans le comportement de mon amant, ni dans mon observation consciente, m’ait avertie que la trahison était en marche, j’ai tout de suite songé au tombeau.
Sans doute pour rejoindre mon bonheur d’amoureuse. Ne meurt pas qui veut. Tous mes comprimés avalés, je me suis retrouvée sauvée, c’est-à-dire prolongée dans le souffre amer du plus violent chagrin d’amour de ma vie. Tragédie d’une passion, La Maison de Jade est un roman-vérité cruel et bouleversant dans lequel Madeleine Chapsal dit tout, avec lucidité, franchise, audace et avec un grand talent.
Sérotonine
« Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l’amour » écrivait récemment Michel Houellebecq.
Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d’ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman, son double inversé), l’échec des idéaux de leur jeunesse, l’espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue.
Ce roman sur les ravages d’un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret.
Le banal amour
Paul et Anna s’aiment, dans la chasteté, luttant contre le désir, dans la proximité, unis comme frère et sœur, et dans l’éloignement, l’exaltation de l’attente, dans le mariage, ennemis ou amants. Ils s’aiment si fort, jusqu’à la mort, si fort qu’ilspeuvent croire qu’ils sont nés l’un près de l’autre. C’est un amour si simple, quotidien, si rare. C’est l’amour de chacun, le banal amour – c’est un amour exceptionnel.
La joie
Je lui dis que ma sortie je n’y pense jamais. Jamais. Je lui dis que j’ai cette vie là à aimer et que c’est bien assez. Je lui dis que je ne veux pas de son espoir parce que l’espoir est un poison : un poison qui nous enlève la force d’aimer ce qui est là. » Solaro traverse les épreuves de l’existence avec une force que les autres n’ont pas : il sait jouir du moment présent. Ce livre est son histoire, le roman d’un homme joyeux. C’est aussi une invitation à la réflexion, à comprendre ce qu’est la » joie « , cette force mystérieuse qui, à tout instant, peut rendre notre vie exaltante.
Il se passe peu de choses dans les nouvelles d’Anna Gavalda, pas d’événement exceptionnel, de rebondissement inattendu, rien que le cours ordinaire de la vie et c’est ce qui en fait le charme L’absence de sensationnel excelle à rendre le vide de ces existences vouées à la même banalité derrière une façade sociale plus ou moins reluisante. Ainsi dans Cet homme et cette femme un couple part en week-end. Ils roulent sur l’autoroute en direction de leur maison de campagne à bord d’une voiture luxueuse. Chacun plongé dans ses pensées, garde le silence. Il ne se passe rien mais en moins de quatre pages Anna Gavalda parvient à rendre poignante la solitude de ce couple sans enfant, sans amour qui a depuis longtemps renoncé à la vie pour s’investir exclusivement dans la recherche d’un certain confort matériel. Il arrive d’ailleurs, comme dans la nouvelle qui donne son titre au livre, que celui qui se croit seul et oublié de tous ait une bonne surprise. Car le recueil d’Anna Gavalda reflète fidèlement la vie comme elle est, avec ses joies et ses peines ordinaires, c’est sans doute ce qui explique le succès extraordinaire qu’il a rencontré, inhabituel pour le premier livre d’un jeune auteur et surtout pour un recueil de nouvelles. Gérard Meudal Les personnages de ces douze nouvelles sont pleins d’espoirs futiles, ou de désespoir grave. Ils ne cherchent pas à changer le monde. Quoi qu’il leur arrive, ils n’ont rien à prouver. Ils ne sont pas héroïques. Simplement humains. On les croise tous les jours sans leur prêter attention, sans se rendre compte de la charge d’émotion qu’ils transportent et que révèle tout à coup la plume si juste d’Anna Gavalda. En pointant sur eux ce projecteur, elle éclaire par ricochet nos propres existences.
L’étourdissement
Dans un lieu improbable, entre l’aéroport et un supermarché, tout près de la décharge, se trouve l’abattoir. C’est là que travaille le narrateur, jeune homme célibataire qui vit avec sa grand-mère acariâtre. On peut pas dire que c’est vraiment le boulot dont je rêvais. Ça fait tellement longtemps que ça saigne, j’en ai des vertiges de cette longue hémorragie. Il y a bien un peu d’amour, les filles à la pause, l’institutrice entrevue et dont il rêve, rêve, sans oser lui parler. Et puis quelques copains avec qui on projette des voyages et des aventures sans lendemain. Ce serait le récit de la routine d’une vie ordinaire. Mais de ce quotidien absurde, l’auteur dessine un portrait à la fois sinistre et poétique, empreint d’un humour souvent cinglant et toujours discret. Voici des personnages cocasses, des scènes surprenantes et drôles, dans l’ambiance d’un conte généreux, plein d’espoir et d’humanité. Biographie de l’auteur: Joël Egloff est né en 1970. Après des études de cinéma, il exerce différentes activités dans l’audiovisuel. Aujourd’hui, il se consacre à l’écriture. Son premier roman, Edmond Ganglion & fils, remarqué par la presse, a reçu le prix Alain-Fournier 1999. Depuis, il a publié Les ensoleillés, en 2000, Ce que je fais là assis par terre, en 2003, et L’étourdissement, en 2005, récompensé par le prix du Livre Inter.
L’héritage de Clara
Au coeur de cet été 67, lorsque la mort fauche un de ses arrières petits enfants, Clara, la doyenne du clan, ne trouve plus la force de surmonter cette ultime épreuve… Leur grand-mère disparue, ses cinq héritiers parviendront-ils à rester fidèles à sa devise – « La famille avant tout » ? Rien n’est moins sûr… Tourmenté, qui par l’alcoolisme d’une épouse fragile ou la rébellion d’un fils adolescent, qui par une passion amoureuse torturée, qui encore par sa soif de revanche, aucun des Morvan n’est prêt à briser la chape de silence qui pèse sur leur secret. N’est-ce pas ce silence, pourtant, qui continue d’attiser les rivalités ? Quand il deviendra évident que les rancunes des aînés menacent de diviser aussi la jeune génération, les petits enfants de Clara comprendront que l’heure est venue de percer l’abcès. Mais sera-t-il encore temps ?
Le choix des autres
Lucas et Clémence, Virgile et Philippine, deux couples d’amis comme tant d’autres. Mais ces quatre trentenaires ne s’invitent pas à tour de rôle pour dîner ensemble, ils vivent sous le même toit, dans un immense chalet conçu pour une famille nombreuse. Lucas et Virgile ont été à l’origine de ce projet ; amis depuis le lycée et passionnés de montagne, ils quittaient Paris pour les stations de ski dès qu’ils le pouvaient et ont été séduits par La Joue du Loup, à proximité de Gap, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Et puis Lucas est tombé amoureux de Clémence, cette belle jeune femme en instance de divorce à qui il est venu faire la cour tous les week-ends… Depuis, Lucas, Clémence, leurs deux petites filles, Virgile et Philippine vivent en harmonie et savourent le calme de leur chalet, à neuf cents mètres d’altitude, avec une vue imprenable sur le Vercors et le Luberon. Mais cette belle entente résistera-t-elle au retour dans la région de l’ex-mari de Clémence, qui n’a pas supporté leur séparation et est bien décidé à récupérer celle qu’il considère encore comme sa femme ?
L’héritier des beaulieu
Barthélemy Beaulieu règne sans partage sur l’imprimerie familiale créée plus de deux siècles avant, et en a fait une entreprise florissante. Il n’a pas d’héritier pour lui succéder mais la veuve de son frère a décidé d’imposer son fils Stéphane. Une saga familiale dans le monde des imprimeurs qui mêle secrets de famille, rivalités, vengeances et amours contrariées.
Un long dimanche de fiançailles
Janvier 1917. Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n’avait pas vingt ans. À l’autre bout de la France, Mathilde, vingt ans elle aussi, plus désarmée que quiconque, aimait le Bleuet d’un amour à l’épreuve de tout. La paix venue, elle va se battre pour connaître la vérité et le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l’a perdu.
Le siècle des nuages
« Ils descendaient depuis l’azur, laissant vers le bas grossir la forme de leur fuselage, traçant doucement leur trait au travers des nuages. Le vrombissement des quatre moteurs, juchés sur le sommet des ailes, enflait, vibrant dans le vide, résonnant jusqu’à terre. Leur ventre touchait enfin la surface de l’eau, projetant à droite et à gauche un panache puissant qui retombait en écume, bousculant tout avec des remous épais qui dérangeaient les barques amarrées et remontaient haut sur le bord des berges.
C’était l’été sans doute. Les vacances étaient déjà commencées. Il avait couché son vélo dans l’herbe toute brûlée par la chaleur du soleil. Peut-être attendait-il allongé sur le sol ou bien se tenait-il assis sur un ponton, les jambes se balançant au-dessus du courant très lent. À perte de vue, le grand ciel bleu du beau temps recouvrait le monde. Il regardait descendre vers lui le signe en forme de croix de la carlingue et des ailes. Lorsque l’avion heurtait l’eau, le choc le ralentissait net. Forant dans le fleuve une tranchée immatérielle, il creusait son sillage entre les rives, rebondissant formidablement d’avant en arrière, basculant sur l’un et puis l’autre de ses flancs, oscillant sur ses deux flotteurs jusqu’à ce qu’il s’arrête enfin : rond avec son ventre vaste comme celui d’une baleine, inexplicable parmi les péniches et les navires de plaisance, immobile comme un paquebot étrange mouillant au beau milieu des terres. »
Trois soeurs.
Marie, l’aînée, s’abrite dans son bonheur quotidien entre son mari pianiste, sa librairie de livres anciens et ses deux filles.
Anne, la cadette, vit en plein vent, au pied de son phare, à Port-Manech. Sculpteur qui n’a pas la chance d’être reconnue, elle dévore la vie, les hommes, et tente de joindre les deux bouts.
Lise, la benjamine, la plus solitaire, la plus fragile aussi, cherche désespérément une rampe à laquelle s’accrocher pour sortir de sa mélancolie et croire encore aux promesses de la vie.
Toutes les trois s’étaient éloignées de leur père, homme taciturne et froid. Mais à sa mort, elles doivent se pencher malgré elles sur leur héritage familial, comprendre cet homme silencieux, son histoire. Elles cherchent alors à repenser leur existence, leur relation, libres enfin de choisir ce qu’elles veulent vraiment.
De Paris aux côtes bretonnes en passant par la Méditerranée, une saga familiale vive aux multiples rebondissements.
Un américain bien tranquille
Saïgon, 1952. Au cours du Nouvel An chinois, le cadavre d’un jeune américain est retrouvé aux abords du fleuve. Pour Fowler, correspondant du London Times, c’est un souvenir qui resurgit des eaux boueuses du passé. Deux ans plus tôt, Alden Pyle débarquait dans la capitale vietnamienne. Innocent, déterminé, la guerre n’avait pas encore levé le voile de ses illusions. Ni de ses intentions.
Graham Greene n’est pas seulement le grand écrivain catholique consacré par le succès de son fameux roman La Puissance et la Gloire.
Entré par effraction dans le royaume de la Grâce (selon le mot de François Mauriac), cet ancien membre du Foreign Office a su, même au travers des divertissements que sont des livres comme Notre agent à La Havane et Un Américain bien tranquille, dénoncer la guerre, les dictatures et ce vice suprême : l’imbécillité.
Voilà pourquoi Graham Greene compte, avec George Orwell et Evelyn Waugh, parmi les géants de la littérature anglaise du XXe siècle.
Le siècle dans la peau
Ce livre est le destin du XXe siècle incarné dans le corps d’un homme. Un homme habité par les mots que sa mère lui a transmis en héritage. De même, son père, ancien commandant de la résistance, lui a légué une conscience aiguë de l’Histoire. À partir de cette généalogie, le héros distille l’énergie viscérale qui l’emporte dans le monde. Enfant, il traverse, dans l’ombre paternelle auréolée de gloire, la Seconde Guerre mondiale et la Libération. Ensuite, c’est l’entrée des chars russes dans Budapest, la guerre d’Algérie, son engagement communiste, Mai 1968, la répression du Printemps de Prague et sa révolte face aux injustices sociales. Il voyage dans le bloc soviétique, subit la terrible déception du goulag et, finalement, dénonce le stalinisme. Puis il y a les femmes qui lient cette matière historique en l’écrivant sur sa peau. Car l’homme entretient un rapport féminin et charnel avec les Lettres, tout comme il ne peut s’empêcher d’appréhender l’existence autrement que dans l’action. Ainsi, les femmes sont pour lui la synthèse de ces deux pôles, la scène sur laquelle se jouent toutes ses énigmes. Écrit dans une langue chantante et traversée de fulgurances poétiques, Le siècle dans la peau nous fait partager un regard original sur l’Histoire, où rage et tendresse se confondent pour mieux pointer du doigt le mouvement de la vie. Les évènements du XXe siècle incarnés dans la chair de l’éditorialiste de l’Humanité. Né en 1936, très attaché à la Gascogne, docteur en droit, Claude Cabanes a été pendant 16 ans rédacteur en chef du quotidien l’Humanité dont il est toujours l’éditorialiste. Il en est aussi la voix et le visage à la radio et à la télévision.
De l’autre côté de l’Océan
Depuis la longue agonie de sa femme, morte d’un cancer, David Corstorphine fuit ses enfants ainsi que la distillerie familiale. Retiré au cœur de la campagne écossaise, il cherche dans le jardinage la paix d’autrefois, à jamais disparue. Et même son ultime voyage aux Etats-Unis, pour affaires, se révèle être un calvaire. C’est pourtant là que son existence va basculer. Il suffira d’une annonce Cherche jardinier, homme à tout faire pour que David plonge dans l’anonymat et s’invente un nouveau destin dans une vaste propriété de Long Island. Avec ce roman fort et émouvant, Robin Pilcher montre combien chaque vie, pour autant que l’on veuille ouvrir les yeux, peut compter de nouveaux printemps.
Le voisin
Un mari souvent absent. Un métier qui ne l’épanouit guère. Un quotidien banal. Colombe Barou est une femme sans histoires. Comment imaginer ce qui l’attend dans le charmant appartement où elle vient d’emménager ? À l’étage supérieur, un inconnu lui a déclaré la guerre. Seule l’épaisseur d’un plancher la sépare désormais de son pire ennemi … Quel prix est-elle prête à payer pour retrouver sommeil et sérénité ? Grâce à un scénario implacable, Tatiana installe une tension psychologique extrême. En situant le danger à notre porte, elle réveille nos terreurs intimes. Rien ne se passe comme le lecteur habitué aux films d’horreur ou aux comédies romantiques pourrait s’y attendre : entre thriller domestique, conflit intime et roman initiatique, l’auteure brouille les cartes et conduit son histoire vers une issue aussi subtile qu’inattendue. Karine Papillaud, Le Point.
Le dernier rêve de Cléopâtre
Être reine à dix-huit ans, vouloir réformer son pays, se voir condamnée à l’exil par son frère, un gamin se prenant pour un roi, et mourir désespérée loin de son royaume : tel devait être le destin de Cléopâtre. Un destin qu’elle n’accepte pas. Mais comment reconquérir la « très brillante Alexandrie » dans un Orient mis à feu et à sang par la lutte acharnée que se livrent César et Pompée ? C’est alors que Cléopâtre, cette jeune femme à la culture exceptionnelle et à la beauté à couper le souffle, rencontre César, le conquérant des conquérants, le séducteur à l’intelligence et au charme irrésistibles. Uni par un amour fou, le couple le plus puissant du monde entreprend de rendre à l’Égypte sa splendeur. À l’écoute du mage Hermès, Cléopâtre la Grecque devient Cléopâtre l’Égyptienne. Un rêve insensé la guide : ressusciter l’empire des pharaons.
Encore une danse
Ils forment une bande d’amis: Clara, Joséphine, Lucille, Agnès, Philippe et Rapha. Ils ont grandi ensemble à Montrouge, banlieue parisienne. Ils ont habité le même immeuble, sont allés dans les mêmes écoles et ne se sont jamais quittés. Lorsqu’ils sont devenus adultes, leurs vies ont pris des tournants différents mais leur amitié a résisté au temps, à la réussite des uns, aux échecs des autres.
Aux sources du Nil
Au milieu du siècle dernier, le merveilleux était encore géographique. On imaginait le cœur de l’Afrique comme un royaume inaccessible, un lieu de prodiges et de légendes. Le mystère des sources du Nil enflammait les esprits. Il fallait de la déraison ou le génie de l’excentricité pour quitter Zanzibar et conduire des caravanes à la conquête du grand fleuve. Il fallait être anglais. John Speke et Richard Burton étaient de ces fous inspirés.
Rue de la soie
1947 : L’Indochine marche vers l’indépendance. Mais entre Hô Chi Minh et le gouvernement français, tout espoir n’est pas évanoui d’une négociation de paix. Telle est la mission officieuse dont est chargé François Tavernier au lendemain de son mariage avec Léa Delmas. Traquée par d’anciens nazis, celle-ci décide de le rejoindre. De multiples aventures l’attendent entre Saïgon et Hanoï, dans ce pays en proie aux convulsions politiques, et en même temps formidablement attachant par son humanité, sa douceur, la splendeur de se paysages.
Le bal
Antoinette vient d’avoir quatorze ans ; elle rêve de participer au bal qu’organisent ses parents, les Kampf, pour faire étalage de leur fortune récemment acquise. Mais sa mère, plus pressée de jouir enfin de cette opulence tant attendue que de faire entrer sa fille dans le monde, refuse de convier Antoinette au bal. La vengeance d’Antoinette, aussi terrible qu’inattendue, tombera comme un couperet, révélant le vrai visage de chacun. Roman fulgurant et initiatique sur l’enfance et ses tourments, Le Bal est l’un des premiers livres d’Irène Némirovsky, disparue prématurément en déportation, en 1942. Irène Némirovsky a obtenu le Prix Renaudot 2004 pour son œuvre posthume Suite française.
Raboliot
Voici, à l’occasion de l’entrée au Panthéon de Maurice Genevoix, Raboliot, paru aux éditions Grasset en 1925. Pierre Fouques, dit Raboliot, est un chasseur fameux dans toute la Sologne. Les habitants de la région admirent son habileté, son courage et son art dans le maniement du fusil. La chasse n’est pas la seule passion de cet homme rustique et solitaire : il braconne, partout et à n’importe quelle saison, se moquant des institutions et de leurs règles.
Alors que personne n’ose le défier, que gardes-chasse et métayers enragent de voir cet anarchiste de la nature se comporter avec une telle désinvolture, une conjuration s’organise. Le gendarme Bourrel promet de le capturer. Les autorités tendent un piège au braconnier, il y échappe grâce à son intelligence. Raboliot fuit, se cache dans les bois où il prépare sa vengeance. Bientôt, les parties de chasse nocturnes tournent à la haine, au duel à mort…
Le portrait d’un bandit magnifique. Un héros de la liberté et de la nature. Le dernier résistant d’une société prête à tout pour imposer un ordre coercitif.
La cité de la joie
Un prêtre catholique français, un jeune médecin américain, une infirmière et un tireur de pousse-pousse indien se rencontrent sous les cataractes de la mousson. Ils s’installent dans l’hallucinant décor d’un quartier de Calcutta pour soigner, aider, sauver. Condamnés à être des héros, ils vont se battre, lutter, vaincre. Au milieu des inondations, des rats, des scorpions, des eunuques, des dieux, des fêtes et des soixante-dix mille lumières du monde » qui peuplent la Cité de la joie. Leur épopée est un chant d’amour, un hymne à la vie, une leçon de tendresse et d’espérance pour tous les hommes de notre temps.
La perle de l’empereur
Certains des joyaux de la couronne de France sont auréolés de légendes bien ténébreuses…
C’est le cas de cette énorme perle sertie de diamants appelée la » Régente « . Depuis que Napoléon Ier l’offrit à sa seconde épouse Marie-Louise, le beau bijou n’a cessé de faire couler le sang, de causer damnations et malheurs à ses propriétaires. Lorsque, un soir de 1920, une mystérieuse tzigane confie la perle au prince Morosini, un célèbre antiquaire de Venise, la vie du gentilhomme bascule dans le crime et le déshonneur.
Pourtant, loin de prendre la fuite, le prince mène l’enquête, sa fascination pour la » Régente » grandissant un peu plus chaque jour et amenant son cortège de sombres figures : comtesses déchues, maharadjahs sanguinaires et surtout ce » Napoléon VI » qui signe d’une énigmatique carte de visite tous les désordres occasionnés par le bijou maudit… Une nouvelle aventure du prince antiquaire vénitien Aldo Morosini, héros de la série Le boiteux de Varsovie et des Emeraudes du prophète.
Les portes de Gubbio
Dans une ville d’Europe centrale soumise à l’oppression quotidienne d’un régime autoritaire, des mouvements sociaux se préparent que l’on tente d’étouffer. Ville imaginaire ? En tout cas, la liberté y -est assez menacée pour qu’un homme juge nécessaire de confier à un étranger retournant chez lui des papiers précieux. Au total, cinq cahiers couvrant la période d’octobre 1966 à juin 1967 : le journal de S., musicien, neuf mois où, doutant de ses dons, S. s’est accordé un répit en s’attachant à écrire une biographie d’Egon Kaerner, compositeur mort trente ans plus tôt, que ses positions individualistes avaient fait écarter de toute charge officielle et que les autorités redécouvrent à leur manière maintenant que son œuvre connaît un succès international. Le destin de Kaerner préfigure-t-il celui de S. s’il suit la même voie? Ne peut-on être que pharisien ou coupable ? La question court à travers les pages où S. a consigné ses actes, ses réflexions, ses angoisses devant les choix à faire concernant sa vocation, sa carrière, sa raison même -d’être.
Ceux qui croisent sa route, Anne et Paul, Mme B., le vieux ,serviteur de Kaerner, bien d’autres encore, sont source d’images et d’exemples, surtout le vieil archéologue qui tranche à sa manière dans ses incertitudes en offrant la vision d’un devenir différent – si bien que passé, présent et futur se fondent en une construction romanesque d’une étonnante richesse.
Inconnu à cette adresse
Une longue et solide complicité unit Max et Martin, deux associés marchands d’art. en 1932, Martin retourne vivre en Allemagne, tandis que Max, juif américain, demeure en Californie. Je crois que Hitler est bon pour le pays, mais je n’en suis pas sûr, lui confie bientôt Martin. Un sombre pressentiment envahit Max à mesure que son compagnon espace leur correspondance. L’Histoire aura-t-elle raison de leur amitié ?
Les années de cendres
Après de nombreuses années passées à l’étranger, Michel Valat achète sur adjudication une école désaffectée dans les Cévennes. Celle dont sa Mémé lui avait parlé, quand il était enfant, celle qui avait été la dernière affectation de sa mère, avant qu’elle ne décède en le mettant au monde. Aujourd’hui, dans le village déserté, il ne reste que le vieux Marius Roche à avoir connu l’institutrice. Véritable mémoire du pays, il accompagnera les premiers pas de Michel et il le guidera vers cette mère inconnue. Mais une découverte fortuite dans l’école la lui fera rencontrer plus intimement que le meilleur témoignage. De cette longue quête du passé et des origines émergera lentement, parfois au prix de surprises douloureuses, une figure aimante, lumineuse, celle de l’absente de toujours, réincarnée dans le coeur de son fils.
Les autres
Caractère : n. m. Manière habituelle de réagir, propre à chaque personne. Et juste en dessous : Personnes susceptibles s’abstenir. Voilà ce qui était écrit en gros sur le couvercle. Ce jeu a reçu une récompense au Festival international des nouveaux jeux de société. Je ne m’arrête pas à ce détail positif, j’imagine le chambardement qu’il peut susciter dans notre groupe. Un jeu de miroir tient nos relations dans le monde des ombres et des reflets. Personnages et Caractères propose d’éclairer cet imbroglio. Mais justement, faut-il faire la lumière ? Je suis de l’avis de Fleur : c’est prendre des risques. Théo lit la règle du jeu avec un sérieux d’enfant. On dirait que lire à voix haute le protège de comprendre ce qu’il annonce. Et Niels s’amuse, se frotte les mains, il assistera en direct à une expérience psychologique. C’est bien digne de lui d’avoir offert ce cadeau.
Les années d’illusion
S’il obtient ce poste de secrétaire de mairie que sa mère ambitionne pour lui, Duncan Stirling sait qu’il restera à jamais enterré à Levenford alors qu’il rêve d’être médecin. Le poste lui échappe, car sa rude fierté écossaise l’empêche de courber l’échine devant le Conseil municipal, et sa mère le chasse, mais il est libre enfin d’aller tenter sa chance à St Andrews pour une bourse d’étude et, en chemin, au village de Linton, il se lie avec le docteur Murdoch et sa fille Jeanne dont l’amitié lui sera précieuse. Il faut cinq ans pour conquérir le titre de médecin. Cinq ans de luttes et de pauvreté qui déboucheront sur quel avenir puisqu’il a un bras atrophié par la poliomyélite ? Son camarade d’enfance et rival Overton le lui rappelle sans ménagement. Cet- obstacle-là n’existe bientôt plus. La chirurgienne célèbre Anna Geisler l’opère, le guérit, le prend comme assistant. La voie est tracée vers la revanche que Duncan compte depuis toujours prendre sur Overton, sur l’existence même, une voie austère jalonnée de hautes responsabilités et d’honneurs. Mais est-ce un but qui en vaut vraiment la peine ? Toutes ces années de travail acharné n’ont-elles pas été des années d’illusion ? Un jour, la question se pose et Duncan devra trouver la réponse.
Les bienheureux de la désolation
Une éruption volcanique projette une petite communauté insulaire, sans transition, du Moyen Age en plein XXe siècle, de la vie la plus rude aux facilités de la société de consommation. Ces hommes et ces femmes regardent le progrès et ce qui en résulte avec les yeux d’habitants d’une autre planète. Deux ans… Et ils n’ont de cesse de retrouver leur île désolée. Ce n’est pas une fiction sociologique mais une histoire vraie qui, en 1963, a passionné les sociologues. N’annonçait-elle pas 1968 ? Cependant – et ce n’est pas le moins étonnant – les îliens, plus heureux que nos contestataires, ont su quand même se moderniser… sans se laisser « récupérer » !
Un héros de passage
A neuf ans, petit paysan auvergnat né de père inconnu, enivré par les images de l’épopée napoléonienne, Alexandre s’est juré de conquérir la gloire. Avant amassé un petit pécule dans les manufactures de la région, le voilà qui débarque dans le Paris de Louis-Philippe. Vii, audacieux, séduisant, il réussira à se faufiler dans le milieu du journalisme, sur lequel règne Emile de Girardin, le magnat de la presse populaire à grand tirage. Il côtoiera les célébrités, Hugo, Liszt, Grutier, Nerval, séduira les femmes les plus ci’ vue du Paris mondain ou demi-mondain. Avec la révolution de 1848, la carrière politique s’ouvrira à son ambition. C’est pourtant un destin fracassé, une histoire d’illusions tragiquement perdues, que nous content ces pages enfiévrées, romantiques, bruissantes de bals, de duels, d’intrigues, d’émeutes. Des pages où le journaliste-vedette, auteur des Enfants de l’aube et de lettres à l’absente, semble nous parler à mi-voix de ses propres blessures.
La chambre des dames
Jamais le Moyen Age n’avait encore inspiré un tel roman, chronique chaude et familière d’une famille vivant au XIIIème siècle, dans le royaume de Saint Louis. Ce roman n’est pas un roman historique au sens habituel du terme. C’est un roman dans l’histoire. Jeanne Bourin y conte l’existence quotidienne des Brunel, orfèvres à Paris, surtout celle des femmes et, tout particulièrement, de deux d’entre elles : Mathilde, la mère, trente-quatre ans, et Florie, sa fille, quinze ans, qui se marie. Tout semble tranquille, assuré. Rien ne l’est car une folle passion et des événements dramatiques vont ravager la vie des Brunel. Si l’intrigue est imaginaire, le cadre historique, lui, ne l’est pas. Une documentation rigoureuse donne au moindre détail une authenticité que Régine Pernoud, éminente médiéviste, s’est plus à confirmer dans sa préface : les Brunel vivent sous nos yeux comme on vivait en XIIIème siècle rayonnant où l’on mêlait gaillardement vie charnelle et vie spirituelle, quête du corps et quête de l’âme, sans déchirement. A travers La Chambre des dames, tout un temps ressuscite dans sa verdeur, son naturel et son originalité. Nous épousons sa mentalité, tout à la fois voisine et différente de celle d’aujourd’hui. Mathilde, Florie, chaque personnage nous devient familier, nous les aimons comme s’ils étaient des nôtres. C’est ainsi que bien des idées reçues se voient battues en brèche. Grand Prix Littéraire des Lectrices de ELLE 1979.
Mémoires d’un bébé public
Trente ans après avoir écrit une introduction à ces mémoires où Philip O’Connor évoque son enfance, son adolescence et sa jeunesse, je constate aujourd’hui avec stupéfaction que j’ai oublié de signaler qu’il s’agit d’un chef-d’oeuvre de comique chaplinesque.
Retour à Uzès
Il y a cinq ans que Manuel Guérin-Marquez est en Amérique du Sud. II est fiancé à Soledad Alcarez, fille du directeur de la société qui l’emploie. Son avenir s’annonce donc sous des couleurs roses et dorées. Qu’est-ce qui le pousse soudain à fuir, à retourner sans plus attendre vers ce coin de France près d’Uzès où il est né, où vivent sa mère et sa soeur ? Une douleur qui l’a poigne au cours d’une réception chez les Alcarez, des insomnies, des nausées, une sensation ; de fièvre, voilà l’origine de sa décision telle qu’elle surgit au premier abord des souvenirs qu’il note dans son « cahier il rentre se terrer au gîte comme un animal blasé. Mais n’est-ce pas prendre l’effet pour la cause ? Au fur et à mesure qu’il analyse les raisons de . son départ, la nature de son angoisse se dégage peu à peu. C’est une lettre de sa soeur Isabelle à Soledad qui aide à élucider définitivement, la vérité sur ce Retour à Uzès retour au pays de son enfance, monde merveilleux et pur d’où Manuel n’aurait jamais voulu être chassé vers l’âpre et boueuse contrée où se battent pour survivre les adultes privés d’innocence et de foi.
Le visiteur solitaire
Dans un village des hauts plateaux de la Margeride, pays de solitude et de pauvreté, que hante encore le souvenir de la Bête, un fonctionnaire du ministère de l’Agriculture, Faustin Juan, est dépêché pour tenter de comprendre les réticences du pays au progrès et au remembrement. Dans ce monde isolé, vivant encore à l’ère du char à bœufs et de la polyculture de subsistance, il découvre un village pétri de terreurs, de jalousies et de ragots, aux habitants secrets et méfiants. Atmosphère tempérée par la beauté des paysages, l’amitié amoureuse de Reine qui tient le café-épicerie, et la complicité de Jean, le braconnier, mais aussi le désir trouble que suscitent Violette et Monique, deux jeunes écolières plus averties qu’il n’y paraît. Tous les ingrédients sont là pour qu’éclate le drame. Un roman qui traduit l’âpreté d’une terre aux hivers extrêmes, et la vie quotidienne d’un monde dont la noirceur est loin d’égaler celle du narrateur remarquablement dépeint par André Gardies qui signe là son quatrième roman.
Une femme exemplaire
Description bouleversée par le suicide de son amant, rongée par la culpabilité et blessée par une campagne de presse la mettant directement en cause, Maria Regnier plaque tout: New York, sa brillante carrière dans les relations publiques, et retourne à Paris, sa ville natale. elle ne supporte plus l’image de femme fatale qui lui colle à la peau, aspire à une vie tranquille, respectable comme celle de Béatrice, son amie d’enfance, qu’elle retrouve un jour par hasard, lors de ses déambulations dans la capitale. Mariée et mère de deux enfants, Béatrice rayonne d’un bonheur simple qui fascine Maria au point que, sans trop savoir pourquoi, elle commence à surveiller son amie, allant même jusqu’à prendre un appartement en face du sien… Mais la frontière entre le bien et le mal est beaucoup plus floue qu’il n’y parait, comme ne tarde pas à le découvrir Maria, engagée par un séduisant avocat pour mener des recherches sur les femmes criminelles. Et sous ses yeux, l’image exemplaire de Béatrice se brouille de troublants secrets… Deux femmes au destin inextricablement lié, lancées dans une quête d’identité qui les entraine sur les chemins mouvants du désir et de la morale, de la culpabilité et de l’espoir. À travers ce roman brillant, audacieux, construit comme un suspence, Lisa Appignanesi n’explore rien moins que la complexité des relations entre les hommes et les femmes.
Le bobard d’or
Président fondateur de l’Association de soutien à la création musicale (ASCM) de 2005 à 2010, M. Mraïhi a présenté plusieurs programmes radiophoniques et dirigé le Festival de musique spirituelle, le Festival de chant à cappella, et le Festival de musique instrumentale. Mraïhi a également présidé le jury du Festival de musique tunisienne en 2007, et est membre du conseil de l’Amara à Beyrouth.
Une trahison amoureuse
Durant l’été 1925, un homme et une femme se rencontrent devant une vitrine de la rue de la Paix. Elle s’appelle Madeleine, elle est chanteuse lyrique. Il est capitaine dans l’aviation, il s’appelle Numa. Entre la jeune femme ambitieuse et le bel officier aux mille conquêtes, c’est aussitôt l’amour fou, absolu, dévorant. Mais le refus de Numa, après trois années de bonheur, de lui donner un enfant va briser l’harmonie. Une infidélité passagère de Madeleine, déçue, précipite son amant dans les affres de la jalousie, puis du désespoir. Il survivra : on peut, hélas, aimer plusieurs fois. L’écrivain romantique d’Un héros de passage,de L’homme déchiré d’Elle n’était pas d’ici, conte avec une grande sensibilité et une finesse dignes de Fitzgerald cette histoire d’une obsession qui détruit un amour né pour être éternel.