Le jour du roi
Nous sommes en 1987. Dans un Maroc qui vit encore dans la peur, sur une route entre deux villes, Rabat et Salé, le Roi Hassan II va passer. Perdus au milieu de la foule, deux amis, Omar et Khalid, un pauvre et un riche, l’attendent. Le riche a été choisi pour aller baiser la main du souverain. L’autre est jaloux. La guerre des classes est déclarée. Elle se terminera au milieu de la forêt, dans le sang.
Le troisième vœu
Savannah, jeune adolescente de 16 ans, profite de la vie avec légèreté. Mais voilà que son petit-ami, Hunter, se rapproche de sa soeur aînée, la très brillante Jane, et tombe amoureux d’elle. Savannah, trahie, se retrouve sans cavalier pour le bal de fin d’année. Elle reçoit alors l’aide d’une « Marraine-Fée toujours à l’écoute des jeunes en peine. Catastrophe, c’est une fée débutante, affreusement inexpérimentée. C’est là que les ennuis commencent. Son premier voeu envoie Savannah dans la peau de Cendrillon. Son deuxième, dans celle de Blanche-Neige. Son troisième voeu lui accordera-t-il le prince charmant ? Une comédie romantique, une aventure déjantée. Un réel conte de fées moderne !
La puissance et la gloire
La Puissance et la Gloire est le sommet des romans catholiques de Graham Greene. Il lui fut inspiré par un séjour au Mexique en 1937.
Le clergé mexicain persécuté par le gouvernement révolutionnaire, il ne reste qu’un seul prêtre, dont la tête est mise à prix. Ce prêtre est un pauvre homme qui aime trop l’alcool et qui a fait un enfant à une de ses paroissiennes.
Il essaie de fuir mais revient chaque fois qu’un mourant a besoin de lui, « et même lorsqu’il croit que son secours sera vain, et même lorsqu’il n’ignore pas que c’est d’un guet-apens qu’il s’agit et que celui qui l’appelle l’a déjà trahi, ce prêtre ivrogne, impur, et tremblant devant la mort, donne sa vie sans perdre à aucun moment le sentiment de sa bassesse et de sa honte »( François Mauriac ).
Extraordinaire roman, « La Puissance et la Gloire » connut dès sa parution un succès retentissant et reste l’œuvre la plus forte du grand écrivain anglais.
Orient Express
Des êtres réunis par le hasard du voyage, des destinées qui se nouent, des solitudes qui se cherchent, la richesse et la pauvreté, le conformisme et la révolte…
Dans ce huis clos en mouvement qui réunit, le temps d’un bref voyage, des vies que tout sépare, Graham Greene fait se croiser, s’aimer, se trahir ou s’affronter des hommes et des femmes ancrés dans leur temps comme sur des rails.
Celui qui a traversé le XXe siècle, dont il fut l’un des peintres les plus talentueux, n’avait pas trente ans lorsqu’il écrivit ce qui fut son premier succès.
Babylone
Tout le monde riait. Les Manoscrivi riaient. C’est l’image d’eux qui est restée. Jean-Lino, en chemise parme, avec ses nouvelles lunettes jaunes semi-rondes, debout derrière le canapé, empourpré par le champagne ou par l’excitation d’être en société, toutes dents exposées. Lydie, assise en dessous, jupe déployée de part et d’autre, visage penché vers la gauche et riant aux éclats. Riant sans doute du dernier rire de sa vie.
Chagrin d’école
Donc, j’étais un mauvais élève. Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l’école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n’étais pas le dernier de ma classe, c’est que j’en étais l’avant-dernier. (Champagne !) Fermé à l’arithmétique d’abord, aux mathématiques ensuite, profondément dysorthographique, rétif à la mémorisation des dates et à la localisation des lieux géographiques, inapte à l’apprentissage des langues étrangères, réputé paresseux (leçons non apprises, travail non fait), je rapportais à la maison des résultats pitoyables que ne rachetaient ni la musique, ni le sport, ni d’ailleurs aucune activité parascolaire. » Dans la lignée de Comme un roman, Chagrin d’école est donc un livre qui concerne l’école. Non pas l’école qui change dans la société qui change, mais, au cœur de cet incessant bouleversement, sur ce qui ne change pas, justement, sur une permanence dont je n’entends jamais parler : la douleur partagée du cancre, des parents et des professeurs, l’interaction de ces chagrins d’école. Daniel Pennac entremêle ainsi souvenirs autobiographiques et réflexions sur la pédagogie et les dysfonctionnements de l’institution scolaire, sur la douleur d’être cancre et la soif d’apprendre, sur le sentiment d’exclusion et l’amour de l’enseignement. Entre humour et tendresse, analyse critique et formules allant droit au but, il offre ici une brillante et savoureuse leçon d’intelligence. Ce Chagrin d’école s’impose déjà comme un livre indispensable.
Moïse, un prince sans couronne
Pour la plupart d’entre-nous, Moïse a un visage, et un seul depuis des décennies, celui de Charlton Heston dans «Les Dix Commandements» de Cécil B. De Mille. Mais si personne n’a en effet oublié le Moïse hollywoodien, que savons-nous du vrai Moïse? A-t-il d’ailleurs jamais existé? Que connaissons-nous de ce véritable géant biblique, tout à la fois fondateur du monothéisme et père d’un peuple? Rien ou pas grand chose, il faut bien l’avouer. Nous avons gardé en mémoire tout au plus, quelques images d’Épinal et le souvenir amusé des premiers effets spéciaux cinématographiques. Mais mis à part cela, rien d’autre. La légende a-t-elle tué l’homme? Jusqu’ici certainement oui, d’où l’intérêt historique incontestable du Moïse de Gérald Messadié, publié en deux tomes aux Éditions JC Lattès. Gérald Messadié, auteur fécond au style flamboyant, est bien connu pour sa série «L’homme qui devint Dieu». Avec son dernier livre, il nous restitue Moïse dans toute sa véritable dimension, dans sa vraisemblance historique, dans sa réalité quotidienne et dans son décor naturel : un Moïse certes de sang royal (puisque prince égyptien, neveu de Ramsès II, issu des amours clandestines de la 3e fille de Séti Ier et d’un contremaître apirou – l’autre nom des hébreux-) mais néanmoins à l’écoute des faibles; un Moïse qui doute souvent, qui se trompe parfois, mais qui espère toujours; un Moïse qui aime, qui se met en colère, qui souffre; un Moïse de chair et de sang; en un mot, un Moïse aux dimensions humaines.
Les bouffons de Dieu
Le pape français Grégoire XVII a reçu une terrible révélation : la fin du monde est proche, et l’heure du Second Avènement est arrivée. Il voudrait l’annoncer dans une encyclique. Grégoire XVII est-il un mystique, un fou ou un fanatique avide de puissance ? La Curie, devant les dangers d’une telle proclamation, le contraint à abdiquer et l’expédie dans un monastère. La crise internationale se précise et le pape, sorti de son exil, cherche désespérément à prévenir l’holocauste. Trop tard, d’autres forces sont à l’oeuvre.
Dis, papa, l’amour c’est quoi ?
Dis papa, est-ce qu’on peut aimer deux personnes en même temps ? Comment on fait pour que l’amour ne meure pas ? Où se trouve la source de l’amour ? Ne pas confondre passion amoureuse et amour passionné, ne pas occulter non plus la fête des corps, les désirs d’enfants, comprendre la multiplicité des sentiments et l’existence d’un terrorisme amoureux… Autant de sujets sensibles que Jacques Salomé évoque en apportant des éléments de réponse à ses enfants – et aux autres – sans préjugé ni gêne. Plus qu’un outil, Jacques Salomé nous propose un ouvrage subtil, sans faux-fuyant, qui remet en place quelques idées reçues en donnant à chacun la liberté de penser et d’aimer. Pour démystifier sans empêcher le rêve.
La vie est brève et le désir sans fin
La vie est brève et le désir sans fin est un livre sur les affres de l’amour, vues du point de vue masculin. Il met en scène deux hommes, l’un marié, à Paris, l’autre pas, à Londres, tous les deux amoureux de la même femme, assez énigmatique, et qui va de l’un à l’autre. Il y a celui qui hésite, et celui qui attend, tous les deux souffrent. Comment choisir ? Qui choisir ? Ce roman est l’histoire d’une inépuisable et inéluctable souffrance amoureuse plus forte que tout. Et elle est racontée de l’inimitable manière qu’à Patrick Lapeyre de la vie comme elle ne va pas. Petites touches d’une acuité et d’une intelligence qui laissent confondu. Événements apparemment anodins qui ne le sont en fait pas du tout. Poétique de la métaphore, métaphores tellement inattendues et qui sont en réalité rien moins, une à une et peu à peu, qu’une pensée du monde. Humour profondément lucide et humain, généreux. D’où vient, lisant ce livre d’une insondable mélancolie que l’on ne puisse faire autrement que sourire, constamment sourire. Peut-être du bonheur d’avoir été reconnu ?
Pas un jour
Que faire de ses penchants ? T’assignant cinq heures par jour, un mois durant, à ton ordinateur, tu te donnes pour objet de raconter le souvenir que tu as d’une femme ou autre que tu as désirée ou qui t’a désirée. Tu les prendras dans l’ordre où elles te reviendront en mémoire. Tu les coucheras ensuite dans l’ordre impersonnel de l’alphabet. Mais pourquoi cet exercice d’une ironie peut-être cruelle ? Dissiper ou digresser tes désirs. Car la vie est trop courte pour se résigner à lire des livres mal écrits et coucher avec des femmes qu’on n’aime pas. Affaire de style. Ne risques-tu pas, entendant pourtant t’écarter des moeurs de ton temps et esquiver son idolâtrie du désir, d’y succomber ? Peut-on échapper à la publicité du désir ? Et si, croyant résister à son assujettissement, tu ne faisais que pratiquer cette forme — si française — de résistance qui s’appelle la collaboration ?
Small world
À 60 ans, Conrad Lang vit aux crochets d’une riche famille qui l’a recueilli enfant et l’emploie aujourd’hui comme gardien. Un soir, il met accidentellement le feu à leur villa. Ce sont les premiers symptômes d’un mal mystérieux, qui va avoir d’autres conséquences troublantes. Au fur et à mesure que sa mémoire proche est engloutie, des souvenirs que certains espéraient enfouis à tout jamais resurgissent peu à peu. Plus on devient vieux, plus le passé se rapproche.
Les égarements du cœur et de l’esprit
Entre Marivaux et Laclos, le code et la pratique de l’amour au XVIIIe siècle et bien au-delà. Comme l’écrit Étiemble, «sans étiqueter « pré-freudien » notre Crébillon fils, on peut constater que la peur du jeune Meilcour devant la jeune et belle Hortense, le mouvement qui le porte, non sans peurs et sans reproches, vers une amie de sa mère et du même âge qu’elle, la faiblesse qui le livrera plus tard à la Senanges, une pute, initiatrice au cœur vide, tout cela compose assez fidèlement le tableau de l’adolescent privé trop jeune de père et qui n’a pas réglé ses comptes avec son œdipe».
Blue
Personne n’a revu Patrick Mount depuis sa mystérieuse disparition en 1965. De lui subsistent les portraits peints par Constance Benson, sa compagne, et le souvenir qu’elle garde de leur amour singulier. Patrick lui aurait aussi laissé une recette du bonheur. C’est du moins ce que croit Tony, jeune homme inquiet et inquiétant, prêt à tout pour s’en emparer. Lesley Glaister a un vrai talent pour sonder les bons et les mauvais recoins de l’âme, explorer les infimes vibrations des sentiments et traquer les prémices de la tragédie. Florence Noiville, Le Monde
Le garde du coeur
Dorothy, une scénariste d’une quarantaine d’année, séduisante et désabusée, recueille chez elle un étrange jeune homme qui va prendre une place croissante voire envahissante dans sa vie, aux dépens de Paul, son amant.
Pas l’ombre d’un doute
Wally Carter, c’est le moins qu’on puisse dire, ne suscite guère l’estime autour de lui. Ce séducteur vieillissant engage l’argent de son épouse Ermyntrude. Une ancienne actrice enrichie par de précédents mariages dans de louches affaires avec son voisin et acolyte Harold White. Et subit un chantage pour avoir engrossé une jeune fille du voisinage. Ajoutons que trois hommes dont un prince russe, ou prétendu tel font les yeux doux à la toujours belle Ermyntrude. Les suspects ne manquent donc pas lorsque Wally est abattu d’un coup de fusil, dans son parc. Mais hors de portée de toute arme à feu ! L’inspecteur Hemingway, bien connu des lecteurs de Mort sans atout et Tiens, voilà du poison !, parviendra néanmoins à trouver le coupable, l’arme du crime et la méthode employée.
325.000 Francs
Parce qu’il veut vivre aujourd’hui, Bernard Busard, un garçon de vingt-deux ans, est poussé à se battre : la course cycliste, la conquête d’une jeune femme, l’épreuve de force avec une machine. Cet employé d’une usine de jouets jurassienne choisit de fabriquer sans discontinuité, pendant six mois, des carrosses-corbillards en matière plastique. La presse à injecter, avec laquelle il lutte, doit d’abord lui permettre d’acheter et la liberté (un snack-bar, au bord d’une route nationale) et l’amour (Marie-Jeanne Lemercier, lingère trop bien poncée »). Il les lui faut, ces 325 000 francs qui l’imposeront. Mais sera-t-il assez fort pour suivre jusqu’au bout l’engrenage mécanique dont l’obsédante cadence rythme ses jours et ses nuits?
Le pays où l’on n’arrive jamais
Depuis sa plus tendre enfance, Gaspard suscite, par sa seule présence, les événements les plus surprenants aussi se méfie-t-on de lui à Lominval. Et voici que survient un enfant aux yeux purs, qui va entraîner Gaspard dans sa quête du Grand Pays, le pays des vagabonds, où palmiers, bouleaux, chênes et pommiers croissent, dans la terre noire, près de la mer… Guidés par un mystérieux cheval pie, les deux amis partent à la poursuite de leur rêve.
Jour sans retour
L’Église ne fait pas de politique et c’est là sa force, affirme dans les années trente le pasteur de la Domkirche de Magdebourg, « le gouvernement dirige les gens dans une direction, l’Église les dirige dans l’autre. C’est une tolérance mutuelle et chacun est libre de parvenir à ses fins ». Son fils pourtant, étudiant en théologie, qui se destine lui aussi à être pasteur, a mieux perçu les dangers de l’époque : « Le problème du nazisme c’est qu’il ne se développe plus désormais en tant que puissance politique ; c’est en train de devenir une religion. Et ils ne tolèreront aucune religion rivale. » Le roman de Kressmann Taylor, révélée récemment par son premier livre, Inconnu à cette adresse, retrace la montée du nazisme en Allemagne et particulièrement la façon dont les partisans de Hitler se sont assurés la mainmise sur l’Église luthérienne autant par la manipulation que par la violence. Le livre repose sur les confidences d’un pasteur, exilé aux États-Unis au début des années quarante, que l’auteur rencontra par l’entremise du FBI. On a par moment l’impression qu’un témoignage authentique aurait été plus efficace qu’une fiction, même inspirée de faits réels, destinée à préparer l’opinion publique américaine à l’entrée en guerre des États-Unis. Mais Jour sans retour narre avec beaucoup de subtilité l’état d’esprit des milieux religieux face à Hitler et analyse remarquablement l’un des aspects fondamentaux du nazisme, sa prétention fanatique à tenir lieu non seulement d’idéologie, mais de religion.
Adieu, mon unique
Le philosophe et théologien Abélard est déjà célèbre lorsqu’il rencontre Héloïse, jeune fille singulièrement intelligente et cultivée. Ses propos audacieux, libres de tout dogmatisme, attirent de toutes parts une foule de clercs, et cristallisent les passions et les haines. Le prestige de cet homme adulé et craint incite le chanoine Fulbert à le choisir comme professeur particulier de sa nièce Héloïse ; mais il est alors loin de se douter que l’échange de savoirs va être réciproque. Ensemble, le professeur et l’élève découvrent l’amour, un amour irrépressible et insatiable, dont la fulgurance est brisée nette par la vengeance cruelle d’un Fulbert humilié, qui décide d’ordonner la castration d’Abélard. De ce terrible supplice naît une dissonance entre les amants : tandis que lui fait acte de repentance et se tourne vers la religion, elle, au contraire, demeure fidèle à son coeur, y compris lorsqu’elle est nommée abbesse au Paraclet. Antoine Audouard choisit de faire raconter ces amours devenus légendaires par Guillaume d’Oxford, disciple loyal d’Abélard et amoureux silencieux d’Héloïse. À travers son regard, nous nous trouvons plongés dans l’ambiance de cette France du XIIe siècle, loin des clichés sur l’obscurantisme du Moyen Âge. Le silence des retraites alterne avec les rumeurs d’un Paris en constante évolution. Un cri pourtant domine : celui d’Héloïse, amoureuse moderne qui assume son désir jusqu’au bout.
L’homme est un dieu en ruine
Teddy a vingt ans lorsqu’il s’enrôle en 1940 comme pilote de bombardier. Vite promu commandant d’Halifax, lui et son équipage vont connaître quatre années d’horreur et d’héroïsme où chaque mission risque d’être la dernière. Il va pourtant vivre jusqu’à plus de quatre-vingt-dix ans sans jamais complètement accepter l’idée d’avoir survécu et avec une obsession : ne plus faire de mal à personne. Le formidable pilote va donc épouser celle qui l’attendait, devenir père puis grand-père tout en se frayant un chemin au milieu des périls et des progrès du XXe siècle. Mélangeant les genres avec maestria : roman de guerre et roman sociétal, passant avec virtuosité du futur au passé, des larmes aux rires, Kate Atkinson signe un roman éblouissant où l’ambition littéraire n’altère jamais l’empathie de l’auteur pour ses inoubliables personnages.
Un beau mariage
Le domaine de Sorristown, en Irlande, pourrait être un paradis sur terre : les hommes y sont beaux, les femmes charmantes et vertueuses. Le temps s’écoule en douceur entre les parties de chasse, les conversations piquantes et les cocktails autour de la cheminée ; Depuis onze générations, les Sorrier habitent Sorristown. Autrefois, les mâles de la lignée étaient militaires ; aujourd’hui, ils sont oisifs et heureux. Roguey et Jer Sorrier ont une sœur : Maeve. Une fille douce, noble, épatante. Deux frères et une sœur qui sont un exemple d’entente familiale et s’aiment comme on ne peut que s’aimer quand on est irlandais, propriétaire terrien et amateur de thé. Un événement se prépare à Sorristown : Maeve doit épouser le Major Rowland Arthur Fountain, l’homme le plus populaire du comté de Westcommon. Quelle fête ! Tout est prêt pour ce mariage voué au grand bonheur. Mais voilà, il y a Mary, la demoiselle d’honneur de Maeve, accompagnée de sa chienne, Mme Pompette, qui débarque à Sorristown comme une boule dans un jeu de quilles. Mary est non seulement une Anglaise séduisante, frondeuse et insolente, mais en plus elle av tomber amoureuse du futur mari de Maeve. Elle n’a que quelques jours pour le séduire avant l’union fatale. Et, de mémoire d’Irlandais, on n’avait pas vu depuis longtemps une telle chasse à courre, aussi haletante, drôle et pleine de rebondissements.
Chamelle
D’un côté, le désert qui avance. De l’autre, la guerre qui menace. Au village, le puits s’assèche, le bétail meurt. Il ne reste plus à Rahne qu’à partir à la tête de tous les siens, dont sa dernière-née, la petite Shasha. Avec, pour seule escorte, une chamelle. Et un seul but, trouver de l’eau. Mais chercher la bonne route ne revient-il pas toujours à se tromper ? Ce sont les cohortes de réfugiés dans les lieux désolés de la planète qui ont inspiré à Marc Durin-Valois l’exode de cette famille, désemparée et vibrante, cherchant à survivre. Alors que dans la fournaise du désert, d’une beauté figée et minérale, se poursuit le ballet fantomatique des populations déplacées, des gardes prétoriennes et des bandes de pillards. Évocation épique de l’ailleurs et des damnés du monde, cette immense parabole sur l’errance célèbre par-dessus tout la puissance de l’amour d’un père pour sa fille. Un roman-univers.
Un parfum de paradis
Pourquoi le corps de Khalil Ahmed Jâber a-t-il été retrouvé, nu, au milieu d’un tas d’ordures, en plein centre de Beyrouth ? Pourquoi ce modeste fonctionnaire avait-il quitté son domicile et disparu trois semaines avant sa mort abominable ? Intrigué par ce fait divers, dérouté par les rumeurs qu’il suscite, un journaliste enquête et rassemble les témoignages. La veuve prend la parole, puis un ingénieur, une concierge, un éboueur, un médecin légiste, un étudiant fedayin racontent chacun à leur tour ce qu’ils ont sur le cœur, que cela ait ou pas un rapport direct avec le crime. Car qui pourrait affirmer qu’une atrocité n’est pas liée à une autre dans une ville où les guerres ne cessent de se succéder ? Avec empathie, tendresse et douleur, Elias Khoury raconte la tragédie d’un peuple et écrit le roman de Beyrouth, ville martyre transformée en décombres sur lesquels plane le souvenir des temps de paix, comme un parfum de paradis.
Endgame l’appel
ENDGAME EST UNE REALITE. ENDGAME A COMMENCE. Douze jeunes élus, issus de peuples anciens. L’humanité toute entière descend de leurs lignées, choisies il y a des milliers d’années. Ils sont héritiers de la Terre. Pour la sauver, ils doivent se battre et résoudre la Grande Enigme. Si aucun n’y parvient, nous sommes tous perdus. Ils ne possèdent pas de pouvoirs magiques, ils ne sont pas immortels, mais ils sont entraînés !
Traîtrise, courage, amitié, chacun suivra son chemin, selon sa personnalité, ses intuitions et ses traditions. Cependant, il n’y aura qu’un seul vainqueur. Ce qui sera, sera.
Au plaisir de Dieu
En hommage à la mémoire de son grand-père, symbole de la tradition, contraint de s’éloigner à jamais de la terre de ses ancêtres, le cadet d’une vieille famille française enfermée dans l’image du passé raconte ce qui a été et qui achève de s’effondrer. Le berceau de la tribu, le château de Plessis-lez-Vaudreuil, est au centre de cette longue chronique qui embrasse, depuis les croisades jusqu’à nos jours, l’histoire du monde, du pays, du clan de tout ce que la lignée a incarné et en quoi elle a cru, et qui s’est peu à peu effrité. Un mariage d’amour et d’argent, les idées contemporaines et subversives, les livres, les mœurs nouvelles ouvrent successivement des brèches dans la forteresse de la tradition. L’histoire du XXe siècle, avec ses situations paradoxales, précipite la mutation et la décadence d’une famille qui avait su, à travers tous les cataclysmes, maintenir ses privilèges et conserver son charme.
Mission Londres
Fraîchement nommé ambassadeur de Bulgarie à Londres, Varadine Dimitrov est bien décidé à remettre de l’ordre dans sa grande maison et à apprendre à tous ses subordonnés les manières de la « vieille Europe s’ils veulent rester en poste ! Ceux-ci ne lui rendent pas la tâche facile : Soufflov, le cuisinier, accepte d’abriter dans le congélateur de l’Ambassade des canards que tous les habitants de Londres recherchent. Dévorina Ploucova, épouse d’un homme politique influent, exige pour son concert la présence d’Elizabeth II ! Heureusement, Varadine peut compter sur Katia, la jeune étudiante au profil de Lady Di et Famous Connections, l’agence d’interim qui loue les services de sosies de personnalités vivantes ou mortes. Sans épargner les Occidentaux, Alek Popov évoque les moeurs de ses concitoyens avec un cynisme qui se mêle à une intense jubilation. Situations burlesques, rebondissements inattendus et dialogues crus confèrent à Mission Londres les qualités d’un roman d’espionnage. Son récit possède l’énergie et la lucidité d’un pamphlet.
La fée carabine
Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c’est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ?’ Ainsi s’interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, cœur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d’un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l’innocence même (‘l’innocence m’aime’) et pourtant… pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.
Vipère au poing
Vipère au poing », c’est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et ses frères, à leur mère, une femme odieuse, qu’ils ont surnommée Folcoche. Cri de haine et de révolte, ce roman, largement autobiographique, le premier d’Hervé Bazin, lui apporta la célébrité et le classa d’emblée parmi les écrivains contemporains les plus lus.
La grande ceinture
La grande ceinture, ce n’est pas la Corse comme le rêve la petite Frédérique, surtout par un hivers pareil. Juju, ivrogne pittoresque s’y promène pourtant sous un soleil de son imagination. Un gangster traqué fait de Juju son chien fidèle. C’est le début, pour Juju d’une amitié maladroite qui bouleverse sa vie, c’est aussi la découverte d’un certain luxe. Comment réagira-t-il devant ces horizons nouveaux ? Histoire d’hommes , violente et pleine d’humour, La grande ceinture n’en est pas moins toute imprégnée de poésie.
La traversée
La maladie qui m’a conduit à la réanimation m’a amené plus loin que la réa, bien au-delà du cap Horn, dans ce qu’il convient d’appeler une expérience de mort approchée.Au cours de cette traversée, j’ai vu et entendu toutes sortes de choses. Des monstres, des anges, des paysages et des visages, du vide et du trop-plein, de la compassion, de l’horreur et de l’amour. Aux prises avec un bouleversement constant du temps et de la durée ; quand les jours et les nuits n’avaient plus aucun sens, aucune construction ; lorsque je perdais tout repère ; lorsque je revoyais des moments de ma vie ancienne et de ma vie à venir. Lorsque deux Moi-même s’affrontaient en un dialogue permanent, quand l’un de ces deux Moi disait :. – Tu vas mourir, laisse aller, c’est foutu, tandis que l’autre Moi répliquait :. – Non, bats-toi, il faut vivre.
Ombres chinoises
Un an après la parution des Habits neufs du président Mao, Simon Leys est retourné vivre en Chine pendant six mois. Ces Ombres chinoises donnent tout leur relief à la propagande, aux récits naïfs ou intéressés des touristes qui encombrent la presse et l’édition. Ce n’est évidemment pas aux maoïstes occidentaux, ces ennemis du peuple chinois, ni aux ministres UDR qu’on peut demander de parler de la Chine.; comme disait Hegel ces gens-là savent ce qu’ils taisent autant qu’ils parlent de ce qu’ils ignorent. Simon Leys a suivi le conseil de Lu Xun : Aussi s’il se trouvait aujourd’hui quelque étranger qui, tout en ayant été admis à s’asseoir au banquet chinois, n’hésiterait pas à vitupérer en notre nom contre la présente condition en Chine, voilà ce que j’appellerais un homme vraiment honnête, un homme vraiment admirable.
Blonde attitude
Blonde comme les blés et belle à se pâmer, l’excentrique et sexy Julie Bergdorf- richissime héritière des magasins de luxe du même nom – a vraiment tout pour plaire. Quotidiennement entourée d’une meute d’admiratrices, cible privilégiée des magazines people et déesse incontestée des boîtes de nuit fashion et autres restaurants huppés, la lolita de la mode règne en maîtresse absolue sur la toute-puissante jet-set new-yorkaise. Seul hic, mademoiselle est célibataire. Et dans les quartiers hype où le chic du chic consiste à se pavaner au bras de son fiancé, cette situation relève de l’impardonnable faute de goût. Lancée à l’assaut du MP – Mari Potentiel -, la Princesse de Park Avenue saura-t-elle trouver chaussure à son pied ?
Minute, papillon !
C’est l’histoire de Rose, 36 ans, mère célibataire, une femme dévouée qui a toujours fait passer les besoins des autres avant les siens. Après avoir perdu son père et son emploi, la jeune femme apprend que Baptiste, son fils unique de 18 ans, quitte la maison. Son monde s’effondre. Cette ex-nounou d’enfer est alors contrainte d’accepter de travailler comme dame de compagnie pour une vieille dame riche et toquée, Colette. Et si, contre toute attente, cette rencontre atypique allait l’aider à se réconcilier avec elle-même et faire face à son passé ?
La petite fille de Monsieur Linh
C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays,celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort. Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.
Le Montespan
Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C’était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan… Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. Dès qu’il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l’homme qui profanait une union si parfaite. Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, emprisonnements, ruine ou tentatives d’assassinat, il poursuivit de sa haine l’homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme…
Charly 9
Charles IX fut de tous nos rois de France l’un des plus calamiteux. A 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint Barthélemy qui épouvanta l’Europe entière. Abasourdi par l’énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses.Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous. Pourtant, il avait un bon fond.
Au nom du cœur
Belle, styliste réputée, Gillian Forrester, divorcée, mère d’une .petite fille, connaît une flamboyante passion avec un séduisant : photographe de San Francisco, Chris. Mais les infidélités de Chris, son refus d’endosser la moindre responsabilité, vont obliger Gillian à se rendre à New York, pour travailler dans la publicité, alors qu’elle attend un enfant de lui. C’est là qu’elle rencontre Gordon, ami sûr et loyal, qui devient son amant alors qu’elle découvre la vie brillante, excitante, pleine d’imprévu, des nuits de Manhattan. Gillian n’a pourtant pas oublié Chris. L’heure est venue pour elle d’un choix décisif à un carrefour de sa vie. Il y a un secret Danielle Steel: c’est le mélange de situations modernes, K branchées a; et de sentiments éternels. Les conflits de toujours mis au goût du jour. Ce n’est pas nouveau, penserez-vous. Exact. Mais il y a un ton Danielle Steel. De nouvelles cadences narratives pour la génération de la télé. Et ça marche. A toute vitesse.
Les feux de l’Eden
De tous temps, les sorciers d’Hawaii ont invoqué les divinités souterraines pour chasser l’homme blanc, et le grondement des volcans a paru exprimer la colère d’une terre bafouée. Mais cette fois, tandis que le milliardaire Byron Trumbo promène sur la grande île les Japonais auxquels il espère vendre un luxueux complexe hôtelier, des touristes disparaissent le terrain de golf se jonche de cadavres démembrés, un chien monstrueux passe, une main humaine dans la gueule. Qui a déchaîné les forces de l’enfer dans l’éden hawaiien ? Eleanor, l’ethnologue, parcourt l’île avec le journal de voyage rédigé au siècle dernier par une personne de sa famille. Là, peut-être, dans cette année 1866 où la déesse Pélé fut invoquée contre les dieux maléfiques, réside la clef du mystère. Le romancier de Nuit d’été nous entraîne au coeur de l’archipel, de son histoire, de ses traditions, de ses mythologies, de ses somptueux paysages, pour faire surgir, du fond d’une réalité minutieusement observée et traduite, la terreur et le cauchemar. Dan Simmons parvient une fois encore à nous surprendre, à nous séduire, à nous éblouir. Il est aujourd’hui, sans conteste, le plus brillant et le plus doué des écrivains d’horreur. Jacques Baudou, Le Monde.
Une fête en larmes
Je ne crois pas beaucoup, vous le savez, à tout ce qui agite les hommes. Je pense que les trois quarts de nos paroles sont tout à fait inutiles. -Et si, en remplacement de toutes ces choses inutiles et trop longues que nous aurions pu nous épargner, vous deviez me murmurer, comme Baba l’Eveillé au commandeur des croyants, quelques mots à l’oreille, lesquels choisiriez-vous ? Je la regardai une dernière fois à la lueur de la lampe. Le spectacle n’était pas déplaisant. Elle souriait, immobile, ses longues jambes croisées, dans une attitude un peu théâtrale et merveilleusement naturelle. Elle était jeune et charmante. – Je vous dirais que l’être est. Et il n’y aurait rien à ajouter. Si j’étais très bavard, j’ajouterais que nous mourrons tous. Et je pourrais vous dire aussi, mais ce serait déjà trop long, que la vie est un rêve sombre et tragique – et qu’elle est très belle et très gaie. – Une fête en larmes ? dit Clara. – Une fête en larmes, lui dis-je. – Rien d’autre ? demanda-t-elle à la façon du sultan. -Non, rien d’autre, lui répondis-je à la façon de Baba, ô sublime harmonie, ô lumière de ma journée. Tout l’essentiel est là.
La possibilité d’une île
Qui, parmi vous, mérite la vie éternelle? Roman d’anticipation autant que de mise en garde. La possibilité d’une île est aussi une réflexion sur la puissance de l’amour. Vite vient l’envie de comparer sa propre lecture à celle des autres. S’il est des livres que l’on a envie de garder pour soi, il n’en est décidément rien avec ceux de Houellebecq, comme s’ils offraient, à chaque fois, la possibilité d’une confrontation, Franck Nouchi – Le Monde.
Chouette, une ride !
Jusqu’à présent, ma vie était hyper plan-plan. Genre marmots, boulot, dodo, sauf que pour moi, le boulot ça se passe à la maison, scotchée à un clavier d’ordinateur. Ben oui, mon job, c’est écrivain (célèbre).
Mais dernièrement, tout a basculé: un beau gosse dans la rue m’a appelée « madame » ; il m’a fallu une traduction simultanée pour comprendre ce que me disait une ado; une vendeuse mielleuse m’a suggéré une crème anti-âge ; j’ai surpris des copines en train de trafiquer leur date de naissance.
L’Enfant du peuple ancien
Q ueensland, nord-est de l’Australie, décembre 1918. Une odeur de printemps salé. Kader, bouleversé, regarde le corps défait de sa femme Lislei, mourante. D’étranges dieux ont présidé à leur rencontre. En 1870, Lislei, l’Alsacienne, est emportée dans la tourmente sanglante de la Commune, tandis que Kader, l’Algérien, est fait prisonnier au cours de la révolte des tribus sahariennes contre les colons français. Tous deux sont déportés en Nouvelle-Calédonie et réussissent à s’évader sur le même rafiot se dirigeant vers l’Australie.
Longtemps
Il était une fois Gabriel, un homme marié et fidèle. Pour fuir les tentations, il se consacrait exclusivement à son métier de paix et de racines: les jardins. Que Dieu soit maudit et tout autant célébré dans les siècles des siècles! Par jour de grand froid, une passion arrive à notre Gabriel.
Claire Marvel
Tout commence sous une pluie battante, devant un musée fermé ce jour-là. Julian, «thésard» en sciences politiques, et Claire, étudiante en histoire de l’art, comprennent dès les premiers moments qu’ils s’aiment à la folie.
Pastorale américaine
La vie de Seymour Levov ressemble à un cliché noir et blanc des années cinquante, un portrait de famille figé dans le bonheur. Petit-fils d’immigré juif parfaitement assimilé à l’American Way of Life, une réussite sociale exemplaire, une épouse ex-Miss New Jersey composent le tableau idyllique d’une histoire lacérée au couteau. À jamais chassé du paradis terrestre par un cancer qui le ronge : la dérive violente et jusqu’au-boutiste de sa fille Merry devenue terroriste par anticonformisme.
La femme aux melons
Sur le dessus de cheminée, dominant l’âtre, la Femme aux melons de Cézanne et sa soeur jumelle les contemplaient, placides, belles, apparemment identiques. Cyrus s’approcha en secouant la tête : – Vraiment, Nico, je vous félicite. C’est tout à fait extraordinaire. Dites-moi un secret : combien ça vous prend de temps de Cyrus ! Ayant entendu le bruit d’un moteur, André avait jeté un coup d’oeil par la fenêtre.
Au pays des vermeilles
Au pays des vermeilles : le mot de l’éditeur. C’est un événement banal et universel : une femme qui a été mère, il y a longtemps, entre dans l’âge de la « grand maternité ». La venue au monde de sa petite-fille (la fille de son fils) a déclenché ce nouveau livre de Noëlle Châtelet, récit minutieux et profond d’un lien qui se construit et des multiples échos émotionnels réveillés par cette expérience. Le sujet est plus profond qu’il n’y paraît.