Voici venir les reveurs
Aux États-Unis et au Cameroun, en 2007. Nous sommes à l’automne 2007 à New York et Jende Jonga, un immigrant illégal d’origine camerounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxis, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Pour Jende, tout est désormais possible : il va enfin pouvoir offrir à Neni, son amoureuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains.
La maison
J’ai toujours cru que j’écrivais sur les hommes. Avant de m’apercevoir que je n’écris que sur les femmes. Sur le fait d’en être une. Écrire sur les putes, qui sont payées pour être des femmes, qui sont vraiment des femmes, qui ne sont que ça ; écrire sur la nudité absolue de cette condition, c’est comme examiner mon sexe sous un microscope. Et j’en éprouve la même fascination qu’un laborantin regardant des cellules essentielles à toute forme de vie.
En voiture, Simone !
Pour une comédie familiale irrésistible, il vous faut : un père, despotique et égocentrique, Jacques. Une mère, en rébellion après quarante ans de mariage, Martine. Leurs fils, Matthieu, éternel adolescent mais bientôt papa de trois enfants ; Nicolas, chef cuisinier le jour et castrateur tout le temps ; Alexandre, rêveur mou du genou. Et… trois belles-filles délicieusement insupportables ! Stéphanie, mère poule angoissée ; Laura, végétarienne angoissante ; Jeanne, nouvelle pièce rapportée, féministe et déboussolée, dont l’arrivée va déstabiliser l’équilibre de la tribu.
Mettez tout le monde dans une grande maison en Bretagne. Ajoutez-y Antoinette, une grand-mère d’une sagesse à faire pâlir le dalaï-lama, et un chien qui s’incruste. Mélangez, laissez mijoter… et savourez !
Un tesson d’éternité
Anna Gauthier mène une existence à l’abri des tourments entre sa pharmacie, sa villa surplombant la mer et sa famille soudée. Dans un climat social inflammable, un incident survient et son fils Léo, lycéen sans histoire, se retrouve aux prises avec la justice. Anna assiste impuissante à l’écroulement de son monde, bâti brique après brique, après avoir mesuré chacun de ses actes pour en garder le contrôle. Qu’advient-il lorsqu’un grain de sable vient enrayer la machine et fait voler en éclats les apparences le temps d’un été ?
Femme à la mobylette
Abandonnés par tous, Reine et ses trois enfants n’arrivent plus à faire face. Sa vie finit par ressembler à son jardin qui n’est plus qu’une décharge. Tant de richesses en elle voudraient s’exprimer et pourtant son horizon paraît se boucher chaque jour davantage. Seul un miracle pourrait la sauver… Il se présente sous la forme d’une mobylette bleue. Cet engin des années 1960 lui apportera-t-il le bonheur qu’elle cherche dans tous les recoins de ce monde et, surtout, à quel prix ? Jean-Luc Seigle dresse le portrait d’une femme au bord du gouffre qui va se battre jusqu’au bout. Ce faisant, c’est une partie de la France d’aujourd’hui qu’il dépeint, celle des laissés-pour-compte que la société en crise martyrise et oublie.
L’imprécateur
Rosserys & Mitchell est la plus grande entreprise que le monde ait jamais connue. Elle étend sa puissance sur tous les Etats de la planète. Pourtant, de mystérieux événements qui surviennent dans se filliale française créent d’abord la perturbation puis la panique dans l’seprit des dirigeants, des principaux cadres et du personnels.
Peste & Choléra
Parmi les jeunes chercheurs qui ont constitué la première équipe de l’Institut Pasteur créé en 1887, Alexandre Yersin aura mené l’existence la plus mouvementée. Ce n’est pas une vie que de ne pas bouger, écrit-il. Très vite il part en Asie, se fait marin, puis explorateur. Découvreur à Hong Kong, en 1894, du bacille de la peste, il s’installe en Indochine, à Nha Trang, loin du brouhaha des guerres, et multiplie les observations scientifiques, développe la culture de l’hévéa et de l’arbre à quinquina. Il meurt en 1943 pendant l’occupation japonaise.
Des steppes de l’Orient lointain ont déferlé les Mongols. Leur empereur, le » Khan des Khans « , dans sa capitale de Karakorom, a appris l’existence de Roç et Yeza, les enfants du Graal, destinés à unir l’Occident et l’Orient. Dès lors il ne songe qu’à s’emparer d’eux pour s’assurer la conquête du monde. Cependant, à Alamut, l’imam des Assassins, à demi fou, multiplie les atrocités. Ayant percé les mystères de la secte, Roç et Yeza s’enfuient. Quant à Guillaume de Rubrouck, leur ange tutélaire, il gagne l’Orient à son tour, envoyé par Rome en mission de reconnaissance.
La modification
Dès la première phrase, vous entrez dans le livre, ce livre que vous écrivez en le lisant et que vous finirez par ramasser sur la banquette du train qui vous a conduit de Paris à Rome, non sans de multiples arrêts et détours.
L’embellie
En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu’à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes. Avec un humour fantasque et une drôlerie décapante, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans l’Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa candida, en une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus.Il y a chez la grande romancière islandaise un tel emportement rieur que l’on cède volontiers à son humour fantasque, d’une justesse décapante mais sans cruauté, terriblement magnanime. Vrai bain de jouvence littéraire, son oeuvre ressemble à la vie. Auður Ava Ólafsdóttir est née en 1958 et vit à Reykjavík.
La concubine – Impératrice Orchidée
Quand la famille d’Orchidée arrive à Pékin, ruinée, la beauté de la jeune fille lui permet d’être choisie parmi des milliers de femmes pour devenir une des sept épouses de l’empereur Xianfeng. Sa force de caractère la pousse à résister à l’implacable complexité du protocole de la Cité Interdite, ainsi qu’aux rivalités entre concubines, et elle devient la favorite de l’empereur. L’Empire du milieu connaît certains troubles mais Orchidée, seule à en comprendre l’ampleur, protégera son fils, unique héritier de la dynastie.
Parmi tant d’autres feux…
Monsieur Hermès, le héros de L’apprenti, se retrouve à vingt-trois ans dans la déprimante atmosphère de Portville (en laquelle il est facile de reconnaître Bordeaux). Cherchant à échapper à la tyrannie mesquine de ses parents, il se mêle à l’ancienne bande de ses amis d’enfance, participe à leurs jeux et aventures, fonde une revue littéraire qui échoue et passe, sans s’en apercevoir, à côté de l’amour que lui porte en secret la charmante Delphine.Introduit chez les Poujastruc, il goûte le confort, la sérénité et l’apparente sagesse d’une famille bourgeoise, épouse Caroline Poujastruc, lui révèle l’amour sensuel, s’efforce d’atteindre un idéal, devient veuf.
Le linguiste était presque parfait
Quelqu’un traite Jeremy Cook de trou du cul devant la toute nouvelle et très charmante assistante du centre d’étude du langage des nourrissons où il mène ses recherches, et tout est bouleversé. S’il n y avait que ça… mais l’affable Arthur Stiph, mystérieux collègue obsédé par l’étrange notion de contre-amitié, est retrouvé mort, assassiné, justement dans le bureau de Cook.
L’après-midi bleu
L’affaire Carriscant commence-t-elle à Manille un matin de 1902, à l’instant où un brillant chirurgien jette les yeux sur une belle tireuse à l’arc ? Ou bien en 1936, à Los Angeles, lorsque Kay Fischer est abordée par un homme qui affirme être son père ? Ou encore à Lisbonne qui réunit les héros de cette surprenante aventure ? Intemporelle, insaisissable, l’affaire Carriscant est une merveilleuse histoire d’amour qui rient de la légende.
Zadig
– Un cahier iconographique en couleurs avec un questionnaire pour la lecture de l’image
– Le texte intégral annoté
– La biographie de l’auteur et la genèse de l’œuvre
-L’étude des contextes et des thèmes principaux
– Des questionnaires de lecture analytique et des groupements de textes
Un roman russe
La folie et l’horreur ont obsédé ma vie. Les livres que j’ai écrits ne parlent de rien d’autre. Après L’Adversaire, je n’en pouvais plus. J’ai voulu y échapper. J’ai cru y échapper en aimant une femme et en menant une enquête. L’enquête portait sur mon grand-père maternel, qui après une vie tragique a disparu à l’automne 1944 et, très probablement, été exécuté pour faits de collaboration. C’est le secret de ma mère, le fantôme qui hante notre famille. Pour exorciser ce fantôme, j’ai suivi des chemins hasardeux. Ils m’ont entraîné jusqu’à une petite ville perdue de la province russe où je suis resté longtemps, aux aguets, à attendre qu’il arrive quelque chose. Et quelque chose est arrivé : un crime atroce. La folie et l’horreur me rattrapaient. Elles m’ont rattrapé, en même temps, dans ma vie amoureuse. J’ai écrit pour la femme que j’aimais une histoire érotique qui devait faire effraction dans le réel, et le réel a déjoué mes plans. Il nous a précipités dans un cauchemar qui ressemblait aux pires de mes livres et qui a dévasté nos vies et notre amour. C’est de cela qu’il est question ici : des scénarios que nous élaborons pour maîtriser le réel et de la façon terrible dont le réel s’y prend pour nous répondre.
La famille Lament
L’arrivée tonitruante d’une nouvelle voix dans la littérature américaine ; un auteur d’ores et déjà comparé à John Irving et à Jonathan Franzen. Un roman-fleuve, épique et picaresque, porté par une écriture lumineuse, poétique et subtile. En Afrique du Sud, dans les années 50, Howard rencontre Julia, lui est chercheur dans les valves, elle est peintre sur un pont. Très vite, ils se marient ; très vite, elle est enceinte. Le destin des Lament est en marche. Suite à une série d’aventures rocambolesques, les jeunes parents perdent leur bébé.
Les herbes du chemin
Dans l’intimité du couple que forment Kenzô et sa femme, le quotidien scelle une entente faite de méprises et de malentendus ; et l’habitude ne devient rien d’autre que le témoin indifférent d’un être aux prises avec le monde. Mais sur Kenzô, pèse aussi la présence d’un père adoptif, une ombre que trouent de leurs feux intermittents les souvenirs que Sôseki rappelle à lui. Et l’auteur nous montre les incertitudes de la mémoire, ces lignes d’ombre où s’enchevêtrent les traces du passé et du présent, dans les eaux troubles de l’enfance.
La femme de nos vies
Elle m’a sauvé la vie en m’offrant le plus fascinant des destins. J’avais quatorze ans, j’allais être éliminé en tant qu’attardé mental, mais grâce à elle on m’a pris pour un génie précoce. J’étais gardien de vaches, et je suis devenu le bras droit de plusieurs prix Nobel. Je lui dois tout : l’intelligence, l’idéal, l’insolence, la passion. Cette héroïne de l’ombre, d’autres l’ont fait passer pour la pire des criminelles. Je viens enfin de retrouver sa trace, et je n’ai que quelques heures pour tenter de la réhabiliter.
Moka
Justine mène une petite vie tranquille entre son mari, ses deux enfants et son boulot de traductrice free-lance. Mais un mercredi après-midi, tout bascule. Un chauffard renverse son fils en plein Paris, et prend la fuite, à bord d’une berline couleur moka. Malcolm sombre dans le coma, l’enquête piétine… Seule contre tous – ou presque, Justine veut découvrir la vérité. Jusqu’au bout. Et à n’importe quel prix.
Un roman français
C’est l’histoire d’une Emma Bovary des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération précédente sur les malheurs des deux guerres. C’est l’histoire d’un homme devenu un jouisseur pour se venger d’être quitté, d’un père cynique parce que son coeur était brisé. C’est l’histoire d’un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d’un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C’est l’histoire d’un garçon mélancolique parce qu’il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l’échec de leur mariage.
Lames de fond
Hiver 1991. Un ivrogne gît sur le bitume londonien après une collision mortelle avec un camion. Pas de quoi faire la une des journaux. Qui se souvient de Charlie Buck, ancien typographe au Times ? Son ex-femme, Maureen, et encore.
Cinq mouches bleues
Le second livre de Carmen Posadas pourrait s’intituler Petites infamies 2. Non pas parce qu’il est la pâle copie du premier mais parce qu’encore et toujours, l’écrivain espagnol soulève le couvercle des noires consciences de ses personnages pour nous en donner le spectacle. Et, dès le départ, on comprend que rien ne nous sera épargné, ni les petits défauts, ni les grandes infamies des personnages qui coulent de sa plume. Ainsi le triste, vieillissant et sans le sou Rafael Molinet, après sept ans passés à soigner sa mère mourante et quelques semaines dans un asile pour riches, est bien décidé à mettre fin à ses jours.
Mars
Sous le pseudonyme de Fritz Zorn se cache un jeune homme pressé. Jeune – il n’a que 32 ans – et pressé d’écrire car il se sait condamné par un cancer qui ne lui laissera aucune chance. Pour qui a vécu, la seule pensée d’une mort imminente fait jaillir le squelette branlant d’une angoisse incompressible et dévorante. Fritz Zorn est à peine révolté, il n’a jamais vécu. Produit d’une éducation pour laquelle l’impassibilité devant les réalités concrètes (donc vulgaires) du monde tient lieu d’obligation morale, Zorn a toujours été un « hors la vie ». Propre, sage et faisant honneur à sa famille, fleuron de la grande bourgeoisie zurichoise, il n’a jamais fait de vagues, s’est conformé, a emprunté docilement la voie qu’on lui avait tracé, a écouté la voix qui l’incitait à se méfier du monde extérieur et de ses vices.
Les garçons sauvages
Avec Les Garçons sauvages, nous sommes en 1988 […], et les adolescents guérilleros, rompus à toutes les armes du sexe et de la drogue, vont dévaster la terre. Des meutes de garçons-insectes, garçons-planeurs, garçons-patins à roulettes, garçons-frondes, garçons-lézards vont saccager le monde. Ne sont-ils pas la seule riposte à ces États policiers qui maintiennent « une façade démocratique derrière laquelle à haute voix les gouvernants disent que les drogués et les invertis ou ceux qui s’opposent à la machine de contrôle sont les criminels » ? Et aussi l’auto-châtiment de ces États ? On ne résume pas un livre comme celui-ci.
Testament à l’anglaise
Tabitha Winshaw a 81 ans et elle est folle. Démence sénile ? Pas du tout. Elle a perdu l’esprit un soir de l’hiver 1942 quand son frère préféré, Godfrey, a été abattu par la DCA allemande au-dessus de Berlin. Le chagrin alors ? Ce n’est pas cela non plus. Elle est persuadée que la mort de Godfrey a été commanditée par son frère aîné, Lawrence, qu’elle déteste.
Le lièvre de Patagonie
Quand venait l’heure de nous coucher et de nous mettre en pyjama, notre père restait près de nous et nous apprenait à disposer nos vêtements dans l’ordre très exact du rhabillage. Il nous avertissait, nous savions que la cloche de la porte extérieure nous réveillerait en plein sommeil et que nous aurions à fuir, comme si la Gestapo surgissait. « Votre temps sera chronométré », disait-il, nous ne prîmes pas très longtemps la chose pour un jeu. C’était une cloche au timbre puissant et clair, actionnée par une chaîne. Et soudain, cet inoubliable carillon impérieux de l’aube, les allers-retours du battant de la cloche sur ses parois marquant sans équivoque qu’on ne sonnait pas dans l’attente polie d’une ouverture, niais pour annoncer une brutale effraction.
La quarantaine
Que reste-t-il des émotions, des rêves, des désirs quand on disparaît ? L’homme d’Aden, l’empoisonneur de Harrar sont-ils les mêmes que l’adolescent furieux qui poussa une nuit la porte du café de la rue Madame, son regard sombre passant sur un enfant de neuf ans qui était mon grand-père ? Je marche dans toutes ces rues, j’entends le bruit de mes talons qui résonne dans la nuit, rue Victor-Cousin, rue Serpente, place Maubert, dans les rues de la Contrescarpe. Celui que je cherche n’a plus de nom. Il est moins qu’une trace moins qu’un fantôme.Il est en moi, comme une vibration, comme un désir, un élan de l’imagination, un rebond du cœur, pour mieux m’envoler. D’ailleurs je prends demain l’avion pour l’autre bout du monde. L’autre extrémité du temps.
L’arc-en-ciel de la gravité
Londres à l’époque du « Blitz ». Le lieutenant américain Slothrop semble avoir été conditionné dès l’enfance pour connaître des érections à l’endroit où des explosions vont avoir lieu. La carte de ses exploits sexuels anticipe légèrement celle des V2 et de leurs fatals impacts. Il est donc logique qu' »on » s’intéresse de près à lui, notamment Roger Mexico, expert en prévisions guerrières. Il y a des conspirations, de la science, du sexe, des sacrifices, et des centaines de personnages qui se croisent, se perdent, des savants fous, des espions kirghiz, un coprophage, une tribu africaine déportée, une Hollandaise à double jeu, une pieuvre apprivoisée, des femmes faciles, des filles et des fils illégitimes. Ce roman de la guerre et de ses débordements se déroule à Londres, beaucoup, puis à Nice, en Hollande, et dans l’Allemagne dévastée. Tout cela dessine peut-être un complot à fuir ou à démasquer. Mais quel complot ?
C’est pas la fin du monde
Qu’est-ce que le monde moderne ? Existe-t-il vraiment ? Ou n’est-il que l’apparence d’une autre réalité ? C’est pas la fin du monde est le premier recueil de nouvelles de Kate Atkinson. Ironiques et profondes à la fois, ces nouvelles explorent le monde que nous croyons connaître pour nous en révéler un autre qui est pour le moins dérangeant. Un monde où les mythes que nous avons bannis de nos existences sont étonnamment présents et où l’imagination a le pouvoir de transformer la réalité.
Nous sommes cruels
Julien et Camille sont faits pour s’entendre. Fascinés par la littérature du XVIIIe siècle, élèves brillants, orgueilleux, cyniques et prétentieux, ils ont tous deux la conviction de s’être trompés d’époque. Et surtout une dévorante envie de s’amuser et d’affirmer leur toute-puissance. Alors quoi de plus idéal pour combler leurs aspirations que de se prendre pour le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil ? Quelques règles, de nombreuses « proies » à séduire, un maximum de « trophées »… Les voilà « partenaires de crime », maîtres d’un jeu cruel dont ils tirent les ficelles en redoutables manipulateurs. Marie, Stanislas, William, Emilie, Hadrien, Diane… autant de victimes de leur association diabolique. Mais quand les deux adolescents se laissent rattraper par leurs modèles, les nouveaux enjeux les dépassent. Piqués dans leur amour-propre, ils sont incapables de mettre le terme qui s’impose à leur entreprise. Le jeu s’annonce de plus en plus périlleux et risque bien de les mener à ce qu’ils redoutent par-dessus tout : devenir des adultes.
Rencontre sous x
« Le jour où j’ai rencontré Talia, on a fait l’amour devant quarante personnes. Ensuite, on est allés prendre un verre. Et on a fait connaissance… » Elle est la star montante du X. Il est une gloire déchue du foot. À dix-neuf ans, ils ont tout connu, tout défié, tout subi. Au milieu des marchands d’esclaves qui transforment les êtres humains en produits dérivés, ils vont se reconnaître, se rendre leurs rêves, leur rire, leur dignité. Bouleversant, violent, furieusement drôle, Didier van Cauwelaert raconte la révolte et la renaissance de deux jeunes qui refusent l’impasse dans laquelle on veut les enfermer.
Histoire d’O
Scandaleuse et mystérieuse, « Histoire d’O » est le récit d’une femme cherchant ses limites dans une sexualité violente et paroxystique. Prisonnière de son amant, celle-ci découvre dans le château de Roissy les plaisirs du sado-masochisme. Son initiation l’entraînera plus loin qu’elle ne l’imaginait: là où la jouissance ultime est d’appartenir à l’autre. Ce roman pornographique singulier d’une crudité rare est servi par une écriture froide et concise.
L’un pour l’autre
La disparition d’unêtre proche pose-t-elle avant tout la question de la solitude ? Celle du manque ? On eût pu croire cet événement cantonné au traditionnel cortège d’affres et d’afflictions liées au deuil, mais vint l’étrange récit, la singulière quête de Nathalie Rheims. De son frère Louis, mort à l’âge de 33 ans, elle ne dit rien– pourtant c’est bien sa mort qui déclenche chez elle le processus d’écriture. Pour dire l’absence, se relever et retracer le parcours du cher disparu, Nathalie Rheims– auteur, mais aussi comédienne– choisit un double fantomatiqueà son frère… Le procédé est étrange, car pourquoi ne pas s’attacher à l’être lui-même ? Plus encore, le choix de ce double ne manque de surprendre : l’acteur Charles Denner devient pour Nathalie Rheims (alors qu’elle ne l’a jamais côtoyé de son vivant) l’objet d’une quête biographique.
Amour et désolation
George Elkin, jeune diplômé d’Oxford, ne gérera pas le cabinet d’avocats de son père qui vient de mourir. Depuis toujours il rêve de reprendre la ferme familiale. Il va se lancer dans cette aventure bucolique avec l’aide de deux amis d’enfance qui exploitent une proprio voisine : Prodge et sa sueur Nell. C’est au moment l’amour de Nell pour George s’épanouit qu’il reçoit visite de Lily, une copine d’université. Lily va s’installer. Rêves et désirs vont tourner à la pire confusion tant que l’Angleterre rurale affronte une crise dramatique.
La distance entre nous
Jake vit à Hong Kong, où il a épousé, par pure humanité, une jeune femme qui allait mourir. Mais elle a survécu et le voilà prisonnier. Stella vit à Londres, où elle se terre à l’ombre de ses traumatismes d’enfance, dans la hantise d’un passé trop lourd à porter. Ils ne se connaissent pas. Pourtant, lorsqu’ils choisissent la fuite, c’est dans un manoir d’Écosse que leurs routes finissent par se croiser.
Cœurs bléssés
Sensible, tranquille, fidèle, généreuse : les qualités que l’on prête généralement à Gina ne sont qu’apparence… Le cœur de la jeune femme est sec et son esprit tourmenté. Elle croit offrir et ne donne – l’homme parfait, en somme. Abandonnée, Gina renoue avec la solitude qui a tout à la fois cimenté et miné son enfance, marquée par l’absence de sa mère, partie sans se retourner, et le mutisme de son père. Interrogeant ses errements présents à la lumière du passé, elle entreprend de se dépouiller de ses illusions et de ses mensonges.
La petite foule
Ce sont des hommes, des femmes, ils sont jeunes, vieux, ou entre deux âges, riches, puissants, pauvres, ou ni l’un ni l’autre, Christine Angot les passe, en radiologue du genre humain, à son laser, croisant leurs similitudes et leurs différences, perçant à jour leurs caractères, leurs solitudes, leurs émotions. Avec « Le Parisien d’adoption », « La retraitée du textile », « Le grand dépressif » ou « Le client des grands hôtels », par exemple, ce sont autant de portraits d’une société française contemporaine qui se répondent, s’opposent, font miroir, suivant un travail de narration novateur.
Un garçon d’Italie
On peut être mort et avoir encore des choses à dire pour, dans un dernier effort désespéré, tenter de soulager les vivants. Alors on parle, même si personne n’entend. C’est l’histoire de Luca. Mort, noyé, à Florence, de façon étrange, au point que la police entame une enquête pour déterminer les raisons qui l’on conduit de vie à trépas. Au point que l’on se penche sur son corps, à la morgue, pour le faire parler à grands coups de scalpel. C’est l’histoire d’Anna, sa compagne, de sa tentative de survie au deuil et de ses découvertes. Et c’est l’histoire de Léo, la troisième voix de ce curieux ménage ou comment la mort, peu à peu, balaie les mensonges et laisse, à l’air libre, la vérité nue.
La septième vague
Leo, de retour des Etats-Unis, la correspondance entre Emmi et lui reprend, d’abord timide après de longs mois de silence, puis tout s’enchaîne. Mais voici qu’Emmi souhaite en finir pour de bon et mettre un terme à cette relation épistolaire. Pour cela, elle veut rencontrer Leo, une fois au moins. La rencontre a lieu – conformément à la forme consacrée du roman épistolaire – sans public. Le lecteur n’aura droit qu’au compte-rendu. La relation virtuelle survivra-t-elle au test de la réalité? Com-ment maintenir la tension, si les deux personnages ne peuvent plus se cacher derrière les mots, mais se retrouvent face à face? C’est là tout le charme, pétillant et captivant, de cette romance virtuelle et virtuose.
L’assassin à la pomme verte
J’éprouvais pour Elena une tendre reconnaissance. J’avais toujours voulu tuer quelqu’un. Pour y parvenir, il me manquait simplement de l’avoir rencontrée » songe Craig, fraîchement débarqué des États-Unis comme Elena d’Italie. Tous deux se trouvent pour une semaine au Paradise : un palace, vrai monde en soi, où l’on croise parfois au bar d’étranges clients. Par exemple cet homme de Parme, mari volage et volubile, découvert assassiné au lendemain de leur arrivée. Entre Craig et Elena naît un sentiment obsédant, fait d’agacement et d’attirance, sous l’œil impitoyable du réceptionniste, auquel rien n’échappe. Ou presque.
La ligne rouge
1942. Une compagnie d’infanterie débarque sur l’île de Guadalcanal, lieu stratégique de l’offensive japonaise visant à contrôler l’ensemble du Pacifique. Des soldats et des officiers qui ne sont pas des « héros », mais juste des hommes aux prises avec la nécessité de survivre et de se battre.
Les petits secrets d’Emma
Ce n’est pas qu’Emma soit menteuse, c’est plutôt qu’elle a ses petits secrets. Par exemple, elle fait un bon 40, pas du 36. Elle ne supporte pas les strings. Elle a très légèrement embelli son CV. Elle déteste sa cousine Kerry. Et avec son petit ami Connor, au lit c’est pas franchement l’extase. Bref, rien de bien méchant, mais plutôt mourir que de l’avouer.
Chuuut !
Un beau château entouré de vignes, près de Cognac. C’est celui d’Edmond de Saint Junien, exploitant du « nectar des dieux ». Devise de la famille : « On se tait, on se tient ! » Quoi qu’il arrive. Et même lorsqu’il s’agit de Roselyne la fille aînée, la « fille perdue », dont on est sans nouvelles depuis des années. L’arrivée au château de son fils, Nils, dix-huit ans, dont tous ignoraient l’existence, va faire exploser un lourd secret de famille et voler en éclats l’unité apparente des Saint Junien. Heureusement, l’amour est là.
Push
Precious, seize ans, claque la porte. Elle ne se laissera plus cogner par sa mère, ni violer et engrosser encore une fois par son père. Jamais. Virée de l’école, elle envisage une nouvelle vie, loin de Harlem et du ghetto afro-américain de son enfance. Elle veut apprendre à lire et à écrire, raconter son histoire à travers des poèmes et élever dignement son fils.
Dans la forêt
Un récit initiatique dans une Amérique crépusculaire … UN DES PLUS BEAU LIVRE DE 2017 !
Ne passez pas à côté !
Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au coeur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours présentes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, remplie d’inépuisables richesses.
Véritable choc littéraire aux États-Unis, best-seller mondial, un roman d’apprentissage sensuel et puissant.
Un enfant de l’amour
Londres, été 1939, James Reid, jeune homme rêveur et qui ne vit que par les livres, embarque pour l’Inde avec son régiment. Un voyage infernal, entre solitude, ennui et maladies, commence. Pourtant, lors d’une escale au Cap, sa vie bascule: il croit trouver en Daphne, épouse de militaire qui l’héberge, la femme idéale, l’ange dont il rêvait, le grand amour dont la littérature lui a inspiré le désir quasi mystique. La réalité est tout autre.
Dans ce court roman, Doris Lessing met toute sa puissance de conteuse au service de ses thèmes de prédilection : les désillusions de l’amour, le fossé entre fantasme et réalité, et la démission des hommes, plus à l’aise dans le monde des idées que dans la vraie vie.
Ce sale hasard qu’est la vie
Voyage dans la France profonde des Trente Glorieuses, Ce sale hasard qu’est la vie fait le portrait de l’exil à travers le regard d’une fillette que la vie bouscule et que tout interroge.
Peu douée à l’école, elle se débat contre son institutrice et les mathématiques car « cela a l’air si difficile d’être inculte qu’il ne faut pas redoubler ». Dans la vallée reculée des Pyrénées où sa famille a immigré, son père, ouvrier à l’usine Pechiney la nuit, est éleveur de vaches le jour ; sa mère s’occupe des lapins et du jardin. Le fragile équilibre du clan s’ébranle, secoué par le lointain écho de Mai 68, quand les enfants grandissent et affrontent un à un la vie, plus difficile pour ceux qui viennent d’ailleurs.