L’enfant des autres
Au lendemain du tragique accident de voiture qui vient d’emporter ses parents, Keefer, adorable petite fille d’à peine quinze mois, est recueillie par son oncle, Gordon McKenna. Brisé par la violence de ce deuil inattendu, le jeune homme, sympathique professeur de sciences de 24 ans, va devoir subir les pires humiliations – de la part du restant de la famille – afin de préserver le bonheur et l’épanouissement de sa nièce.
L’ennui
Riche bourgeois romain de trente-cinq ans, Dino est un peintre raté. Par désoeuvrement et par curiosité, il devient l’amant de Caecilia, une jeune modèle de dix-sept ans. Cette liaison semble destinée à sombrer dans le gouffre de l’ennui quand soudain tout bascule : Dino est happé par une étrange passion, une fascination pour Caecilia qu’il ne comprend pas. Dans ce roman simple et fort publié en 1960, Alberto Moravia revient à l’un des thèmes centraux de son oeuvre : la crise des rapports de l’homme et de la réalité. Il analyse avec lucidité mais non sans poésie l’incapacité de son personnage à accepter le monde extérieur et à communiquer avec lui.
La folle avoine
S’il est une histoire d’amour, c’est entre Guy-Noël et sa grand-mère. L’esprit moqueur, elle affuble tout un chacun de sobriquets, la moindre de ses fréquentations étant Jupiter, le Diable et ses suppôts, aussi couettus et cornus que les loups-garous qui hantent ses nuits d’insomnie. Au sein de toute cette faune, sans compter les oies au pitoyable destin, l’enfant orphelin s’épanouit comme la folle avoine en pays sarladais…. Merveilleux Périgord, riche en dictons, récits et lieux magiques. La forêt y est une cathédrale mystérieuse, prêtres et sorciers participent aux mêmes cultes.
L’ange combattant
En dépit de sa timidité native, Andrew Stone est le digne héritier d’une race violente et obstinée pour qui Dieu, le Diable et la religion font partie intégrante de la vie. Chez les Stone, aussi, l’homme est seul maître et la femme ne compte pas. Si l’on ajoute à cela qu’Andrew aime l’étude et déteste les besognes manuelles auxquelles il est astreint dans la ferme paternelle, on comprend pourquoi il la quitte à sa majorité pour devenir missionnaire. Et l’on comprend de même pourquoi il parcourt la Chine d’est en ouest et du nord au sud afin d’accomplir son apostolat sans se soucier du confort de l’épouse et des enfants qu’il traîne après lui. Pasteur militant, ange combattant, Andrew Stone est-il un homme haïssable ou un saint? Pearl Buck le sait mieux que personne puisque cet Andrew est son père. Elle en retrace la carrière avec ce talent intuitif teinté d’humour et cette objectivité qui lui ont valu son renom comme Peintre de la Chine et des êtres qui la peuplent. Ce portrait complète l’histoire des siens commencée dans L’Exilée, où Pearl Buck a raconté la vie de sa mère Carie.
Cri de la chouette
Folcoche, l’héroïne de Vipère au poing, réapparaît chez son fils, après vingt ans de silence. Appauvrie, dégoûtée de la solitude, Madame Rézeau mère sort de sa tanière en ruine,La Belle Angerie. C’est le choc avec la jeune génération ; les enfants de son fils et surtout la sensuelle Salomé lui révèlent un monde bien différent du sien, sans principes, sans préjugés, où le qu’en-dira-t-on ne fait plus la loi. Mordant avec humour, attentif avec amour, Hervé Bazin sait faire parler la jeunesse d’aujourd’hui et redonner vie à une vieille femme avare qui découvre trop tard la joie d’aimer et celle de donner.
L’institutrice
Jeanne aime son métier, sa mission auprès de ses élèves – petits paysans pour la plupart -, les paysages vallonnés qui l’entourent. Mais son quotidien la cantonne dans une solitude pesante, dans des habitudes trop sages. Elle attend de la vie un souffle, un élan, une renaissance. Deux hommes, sous le charme secret de la jeune femme, tentent de percer à jour sa personnalité. Henri Anglade, instituteur, et Pierre Roland, un homme des terres, qui la trouble. Deux destins s’imposent à Jeanne : rester avec l’un d’eux ou tout quitter, suivre son c?ur ou ses aspirations profondes?
Sur les rives de l’Hudson
C’était une musique nouvelle, qui lui était jusqu’alors entièrement inconnue, mais qui faisait aussitôt vibrer les fibres profondes de son âme. C’était quelque chose qui lui était destiné – quelque chose qui lui appartenait intimement. Avait-il jamais connu la poésie? Jeune homme sensible, Vance Weston a 19 ans et de grandes aspirations. En pleine rebellion, il tombe malade et veut mourir ou aller à New York… Ce sera New York, la grande ville et son effervescence littéraire! Là, sur les rives de l’Hudson, il rencontre Halo Spear, son aînée de quelques années, sûre d’elle, cultivée. Leur communion d’esprit est immense, l’horizon s’ouvre pour lui: Vance voudrait être poète, elle l’y aidera peut-être…
Le photographe et ses modèles
Le Photographe et ses modèles. Deux conceptions de l’art d’observer se répondent dans ce livre : celle de George Stubbs, célèbre peintre de chevaux de l’Angleterre du XVIIIe siècle dont le chef-d’œuvre est le tableau représentant Whistiejacket, fameux pur-sang, et qui trône dans le salon de la famille Van Fleet ; et celle d’un photographe d’aujourd’hui, le narrateur du présent livre, Michaël, photographe de mode obsédé par les bouches et les fesses de ses modèles. Deux conceptions qui, partant de points de vue opposés, se rejoignent sur une position aussi trouble que cruelle. Pour Stubbs – dont le récit de la vie et des occupations sanglantes occupe la partie centrale du roman – la dissection était primordiale ; il fallait remonter de l’anatomie la plus effroyable pour parachever l’ordre pur de l’extérieur ; il fallait déchirer les chairs pour accomplir le plus beau des portraits. Pour Michaël, au contraire, la photographie est une investigation subtile qui part de l’apparence pour atteindre aux dérèglements intérieurs de chacun.
Jules César, la violence et la passion
César donnait l’impression de pouvoir surmonter tous les obstacles qui se dressaient devant lui, de savoir utiliser au mieux ses propres qualités pour mener à bien tout ce qu’il avait entrepris.Il avait un pouvoir que Pompée ne possèderait jamais, quelque chose qui semblait couler naturellement, et tout plier à sa volonté. Voici comment Caius Julius Caesar, jeune patricien, va, à grands coups d’intrigues et de manipulations, s’imposer comme une des figures marquantes de la vie politique romaine, accédant en moins de dix ans au statut de pontifex maximus.
Tout au contraire
Dans le cachot où il attend son supplice – l’écartèlement – Estienne Barbier écrit à Rosette, une esclave noire illettrée qu’il a libérée jadis, et n’a jamais revue. Il lui raconte l’étonnante épopée qui, de la campagne orléanaise, imprégnée encore du souvenir de Jeanne d’Arc, où il est né, l’a conduit vers l’Afrique australe des années 1730, déjà salie par la corruption et la tyrannie coloniales. Là, il est devenu bandit – une sorte de Mandrin ou de Cartouche -, bientôt lancé avec une bande de fermiers révoltés à la conquête du Monomotapa, royaume mythique, symbole de tous leurs rêves… Mais Barbier n’est pas seulement un redresseur de torts.
Les larmes de Marie-Antoinette
Dans les jardins du château de Versailles, le vernissage de l’exposition » Magie d’une reine « , consacrée à Marie-Antoinette, rassemble aristocrates et collectionneurs. Parmi les invités, Aldo Morosini, prince vénitien et antiquaire, attire tous les regards. Mais la somptueuse réception est bouleversée par un crime étrange : un homme s’effondre, un loup de carnaval en velours noir planté dans le dos à l’aide d’un poignard… La disparition de l’un des bijoux exposés, une larme de diamant, explique-t-elle ce meurtre ? Pourquoi l’assassin signe-t-il ses forfaits » le Vengeur de la Reine » ? Pressentant que le destin tragique de Marie-Antoinette hante toujours les murs de Versailles, Morosini décide de mener l’enquête. Mais, alors que le mystère s’épaissit, les victimes continuent de tomber, comme sacrifiées au souvenir d’une reine qui déchaîna les passions…
Les joyaux de la sorcière
Pourquoi la baronne d’Ostel, en faisant exécuter son portrait par le grand Boldini, lui a-t-elle demandé de la parer de joyaux qu’elle n’a jamais possédés ? Et à quelle arrière-pensée le peintre a-t-il obéi en accédant à un désir aussi inhabituel ? D’où viennent les pendants d’oreilles et la fabuleuse croix qu’il a reproduits après les avoir vus par deux fois dans des circonstances tragiques ? C’est la succession d’énigmes qu’Aldo Morosini, le prince vénitien expert en pierres historiques, va devoir résoudre afin de venir en aide à une pauvre jeune femme mariée à un odieux personnage.
Ne jamais t’embrasser
Le royaume des fés est menacé par la Discorde, une entité terrifiante à l’affût des conflits et de la guerre. La Reine de l’Eté, Aislinn, doit affronter ses nouvelles responsabilités dans ce climat angoissant, et apprendre à régner auprès de Keenan, toujours aussi imprévisible qu’attirant. Elle doit également renoncer à tout jamais à Seth, son amour humain. Mais lorsque Seth tombe dans les filets de la toute-puissante Sorcha, souveraine de tous les fés, Aislinn ne peut se résoudre à l’abandonner.
Il y eut un coup de fil de l’assistante sociale pour annoncer que je sortais de prison. Mon père était à jour, au bout de son combat. Il ne cherchait qu’à vivre encore une nuit pour revoir son enfant, cet homme de trente-trois ans enfin libre. Pour assister à cette deuxième naissance. Pendant le voyage vers Paris, je fabriquais les mots, les phrases que j’aurais aimé lui dire et ne lui dirais jamais. Et lui dans son fauteuil fabriquais les grandes envolées qu’il garderait au fond de sa gorge. Alors, Père, je m’en souviens. J’étais dans l’entrée assez étroite et je poussais la petite grille en fer forgé, mais mon regard était déjà sur toi et tu t’es lentement levé. Si lentement. Il n’y avait plus de grillage entre nous. Tes mains fortes et soignées ont emprisonné mon visage amaigri.
La permission
Il est long, sinueux, épineux le chemin qui mené au pardon. Parce que ma mère m’a demandé pardon au seuil de ses quatre-vingts ans, après m’avoir emprisonnée à l’âge de dix ans dans le mensonge, j’ai pu enfin commencer à m’appartenir, à l’approche de la cinquantaine. Jusqu’alors, j’étais ligotée par le honteux serment de garder le silence sur la faute que j’avais partagée avec mes trois grands frères… Brigitte, élevée au sein d’une famille pléthorique et bourgeoise, découvre, enfant, les jeux sexuels avec grands frères et cousins sans réaliser qu’elle s’enferme dans un cycle infernal de plusieurs années pendant lesquelles elle ne saura plus dire « non ». Informés, ses parents ne cesseront de nier cette réalité, lui inculquant ainsi la loi du silence. Loi dont profitera aussi un oncle, auprès duquel, adolescente, elle avait cru trouver un soutien.
Coup de soleil
C’est l’été sur la Côte d’Azur. Un homme qui n’est plus tout à fait jeune, Frank, entre dans un cinéma. Deux jeunes filles, Cécile et Marie-Laure, l’abordent et lui demandent de payer leurs places. Elles ont dix-huit et vingt ans, elles sont jolies, errantes, intéressées et terriblement fauchées. Elles décident, plutôt contre son gré, de s’installer chez lui. C’est le début d’une histoire d’amour que tout vient compliquer : le conflit des générations, leur indépendance, le mélange d’innocence et de cruauté qu’elles distillent en toute inconscience et qui le persécute en l’attachant de plus en plus solidement à elles… jusqu’au jour où tout cela se met à tourner très mal. Roman d’amour, rempli d’action et de suspense, Coup de soleil est aussi une passionnante étude de moeurs et de civilisation.
Sous le ciel de Novgorod
Il était une fois une princesse russe nommée Anne ; elle épousa un roi de France, Henri. C’était il y a fort longtemps : en 1051 … Une turbulente saga russe où ne manque aucun des ornements du grand roman historique à la Walter Scott : chevauchées dans la neige, hordes de loups, monceaux de fourrures, princesses ardentes et trahies, dames d’atour, rois tiraillés entre les exigences de la politique et d’innombrables pulsions physiques, non moins impérieuses … Irène Frain, Paris Match.
La jeune fille au pair
Quelques années après la Libération, une jeune Allemande, Wanda Schomberg, arrive à Paris et se place comme fille au pair dans une famille juive de Montmartre : les Finkelstein. Un choix délibéré : elle espère pénétrer dans cette communauté, et connaître de près ces gens que les nazis destinaient à l’extermination. Assez vite des liens de confiance et d’amitié se tissent entre Wanda et les Finkelstein. Pourtant, Wanda disparaît de temps en temps, pour quelques jours, sans motif connu. Quel est le secret qui hante sa vie ? Sur des thèmes qui n’ont rien perdu de leur actualité, l’auteur du best-seller Un sac de billes – mais aussi de Tendre été et d’Abraham Lévy, curé de campagne – mêle l’émotion au sourire, dans un récit où l’apprentissage de la fraternité humaine débouche sur une véritable conversion intérieure.
L’ombre du soupçon
Depuis l’accident qui selon elle n’en était pas un dont elle a été victime, Peyton, brillante interne en pédiatrie, se sent observée, suivie, harcelée. Cependant, ni la police ni son mari ne prennent ses craintes au sérieux. Mais les étranges coïncidences se succèdent : ces roses rouges qu’on lui laisse un peu partout, ces inquiétants appels téléphoniques. Peyton doit se rendre à l’évidence : tapi dans l’ombre, à l’affût de ses moindres gestes, un homme attend pour la tuer…
Les nouveaux amants
Un homme rencontre une femme. L’homme ? Oscar, 42 ans, marié avec une actrice, Anne. Auteur de théâtre à succès, cet homme comblé ignore, au début du roman, qu’il va vivre – et non plus seulement écrire – la pièce la plus turbulente de sa vie. Ce sera, pour lui, une comédie risquée, une anthologie de douleurs, une foire aux ivresses, un malheur merveilleux… La femme ? Ce n’est pas son épouse, bien sûr. Elle se nomme Roses de Tonnerre, 25 ans, une fille très fête en larmes, une orgie de contradictions, un merveilleux danger. Cette Roses ne respecte que l’imprévu et les jeux sans règles. Elle est, de plus, sexuellement très curieuse et d’un haut voltage sensuel…
L’héritage Fogg
Quand Philéas Fogg, héros du » tour du monde en 80 jours », meurt en 1888, il laisse une immense fortune et… un testament. Celui-ci ne pourra être ouvert que cent ans après sa mort. Fogg a décidé de léguer sa fortune à son descedant éventuel. A une condition: qu’il refasse, comme lui, le tour du monde dans le même délais, par les même étapes. Mais Philéas Fogg n’avait pas prévu les progrès techniques. En 1988, une petite semaine aurait dû suffire à l’héritier pour boucler ce tour du monde. Sauf événements inattendus… Calr le monde a lui aussi beaucoup évolué, et l’aventure reste périlleuse: guerres, attentats…
Cavalcade
Poisson Chat est un jeune homme de bonne famille : un père général en retraite, une mère effacée, quatre frères, banquier, médecin, moine ou polytechnicien et enfin Poisson Chat, le seul qui a mal tourné. Il a raté trois fois son bac, s’est fait réformer lors de son service militaire et n’est toujours pas marié. Un artiste dans son genre, Poisson Chat, collectionnant les jolies filles comme un amoureux de la nature épingle les papillons, avec amour et délicatesse, guitariste éclectique, une vie choyée par le destin, des amis à n’en plus finir. Jusqu’au jour où une erreur de casting expédie sa voiture dans un fossé, laissant le jeune homme la tête à l’envers, le reste du corps pris dans les tôles froissées, entre Enfer et Paradis. Ce sera l’hôpital de Garches, réanimation intensive, quatorze mois à revenir parmi les vivants avec comme seule perspective des courses en fauteuil roulant. Tétraplégique pour un jeune homme qui n’a jamais attrapé que quelques grippes et deux chaudes-pisses, c’est un avenir sans but, une autre vie dans un autre corps. Mais pas la vie du Poisson Chat désirant toutes les femmes de la terre. Serait-il puni par là où il a pêché ? Dieu, l’amour et la Bossa Nova, ressusciteront-ils le Poisson Chat ? Avec des mots cinglants et un humour salvateur, Bruno de Stabenrath a su rester en équilibre au bord du gouffre pour évoquer le traumatisme de l’accident, le handicap et son dépassement. –Stelio Paris
Un homme à tout faire
Patron abusif et concupiscent, emploi minable, otites à répétition de son petit garçon, qu’elle élève seule… Maggie Ivey a toutes sortes de raisons de sombrer dans la dépression lorsqu’elle débarque chez le célèbre Dr Golding, psychiatre en vogue, pour subir son fameux traitement, une reprise en main en vingt et un jours . La première séance se passe à merveille. Jason Golding est un homme affable, doué d’une capacité d’écoute remarquable, et Maggie se sent tout de suite mieux quand elle quitte le cabinet après avoir pris rendez-vous pour la semaine suivante. Le problème, c’est que le beau et séduisant jeune homme qui l’a si gentiment reçue n’est pas Jason Golding mais un certain Jake Cooper, entrepreneur venu remettre à neuf le cabinet du praticien, hospitalisé à la suite d’une crise cardiaque… Un roman pétillant, plein d’esprit et de charme, dans la grande tradition des meilleures comédies américaines. Hollywood ne s’y est d’ailleurs pas trompé puisque l’adaptation cinématographique d’Un homme à tout faire est en cours pour les studios Dreamworks et Universal.
De plus loin de l’oubli
J’aurais brassé les papiers, comme un jeu de cartes, et je les aurais étalés sur la table. C’était donc ça, ma vie présente ? Tout se limitait donc pour moi, en ce moment, à une vingtaine de noms et d’adresses disparates dont je n’étais que le seul lien ? Et pourquoi ceux-là plutôt que d’autres ? Qu’est-ce que j’avais de commun, moi, avec ces noms et ces lieux ? J’étais dans un rêve où l’on sait que l’on peut d’un moment à l’autre se réveiller, quand des dangers vous menacent. Si je le décidais, je quittais cette table et tout se déliait, tout disparaissait dans le néant. Il ne resterait plus qu’une valise de fer-blanc et quelques bouts de papier où étaient griffonnés des noms et des lieux qui n’auraient plus aucun sens pour personne.
Le dernier amant
Lotte a parfaitement réussi la fête d’anniversaire de son mari. La maison parisienne ruisselle de lumières et d’animation heureuse. Tous les amis sont là, et les enfants, presque adultes déjà, rayonnent de vie et de gaieté. Une belle soirée, fatale cependant, mais Lotte ne le sait pas encore. Qui peut contrôler la naissance impérieuse du désir ou les mouvements de son coeur ? Pourquoi ce désordre intérieur à la vue d’un certain visage ? Lotte a tout de suite remarqué Martin, l’ami de sa fille, son regard insolent et désemparé, ses allures de jeune fauve asocial et mystérieux. Dès cet instant, cette femme raisonnable et maîtresse d’elle-même est entrée dans le mécanisme infernal de la passion amoureuse.
Va où ton cœur te porte
Seule dans sa maison battue par les vents d’hiver, une vieille femme qui n’a plus que quelques mois à vivre écrit à sa petite-fille. Avant de disparaître, elle souhaite resserrer les liens distendus par les aléas de l’existence. Pour cela, elle n’a que des mots. Des mots d’amour, ou des mots qui l’entraînent à évoquer sa propre vie. Elle raconte sans pudeur ni complaisance son enfance solitaire, son mariage de raison, la mort tragique de sa fille et parle pour la première fois du seul homme qu’elle ait aimé. Quinze lettres pour crier haut et fort à la jeune génération qu’il faut faire confiance au destin et écouter son coeur.
Le peseur d’âmes
A l’isolateur de Lébédeva, dans les faubourgs de Saint-Pétersbourg, Jacques Hérisson soigne les enfants des rues. Il se dévoue pour le petit Oleg, qu’il a recueilli, pour Piotr, le retraité qui parle aux fantômes, pour Anton, le marin aux paumes trouées. Mais Jacques n’a pas toujours été cet homme qui comprend, pardonne et s’oublie dans le service des autres. Dans sa précédente vie, Jacques avait une jolie femme, deux filles, un statut, des certitudes. Des certitudes surtout. Pourquoi une existence bascule-t-elle ? Comment Jacques, si posé, si rangé, au terme d’un week-end de Toussaint à l’abbaye du Mont Saint-Michel, se retrouve-t-il accusé de folie et de meurtre ? Qu’est pour lui l’étrange croisade des enfants qui, en 1212, a lancé une armée de gamins vers les murs dorés de Jérusalem ? Qui se cache derrière le sourire d’Eve, tentatrice d’hier et d’aujourd’hui ?
Moment d’un couple
Juliette, ingénieur dans l’informatique, et Olivier, journaliste, ont deux enfants et une vie de couple moderne. Lorsque Olivier avoue à sa femme avoir une liaison, l’univers de Juliette vacille. Comment survivre à la trahison? C’est à cette question que ce roman, écrit au scalpel, sans concession mais non sans humour, entend répondre. Rien n’y échappe, ni les risques de la vie à deux et les glissements du désir ni les contradictions d’un certain féminisme et la difficulté d’être un homme aujourd’hui.
Le troisième jumeau
Une inquiétante plongée au cœur des manœuvres inavouables liées au génie génétique Comment deux vrais jumeaux peuvent-ils être nés de parents différents, des jours différents, à des endroits différents ? C’est à cette impossibilité biologique que se heurte Jeannie Ferrami, une généticienne de vingt-neuf ans spécialiste des jumeaux, lorsqu’elle se penche sur le cas étrange de Steve Logan et Dennis Pinker. Ils partagent le même ADN et sont de véritables Sosies, jusque dans leurs gestes et leurs manies, mais ils ne se connaissent pas et n’ont jamais entendu parler l’un de l’autre. Brillant étudiant en droit, Steve est un garçon sympathique et sans histoire. Dennis, lui, est un psychopathe endurci condamné à la prison à vie. Pourtant, c’est Steve qui est accusé d’un crime. Convaincue de son innocence, Jeannie s’acharne à rechercher la vérité. Autour d’elle, la violence et les agressions se multiplient. Tous les témoignages concordent : l’agresseur ressemble trait pour trait à Steve et Dennis. Qui est cet homme ? Jeannie n’a plus le choix : elle doit découvrir le secret des sosies et le véritable visage de son ennemi. Et s’il s’agissait d’un troisième jumeau ?
Claire et le bonheur
Voici, à nouveau, la famille Moreau: tendresse des parents, gaieté de Cécile, rude franchise de Bernadette, hésitations de Pauline devant la vie et Claire: la princesse. A la Marette, d’abord, puis en Bourgogne, dans la grande demeure familiale où tout le monde va se retrouver pour Noël, Claire l’insaisissable va se révéler à elle-même… et à nous. Mais à Montbard, ce ne sont pas seulement les odeurs d’enfance et la fête qui attendent nos quatre filles.
Sans frigo
Il aime la solitude, boit du lait, dort sur la moquette, se promène dans les rues de Paris et sur les quais de la Seine. Ce rêveur invétéré, ce myope qui observe la vie dans ses moindres détails, livre avec une ironie douce-amère son quotidien : un épicier poète et philosophe, une femme plus ménagère qu’épouse, des beaux-parents maniaques et un fils perdu qu’il décide de rechercher… Dans une langue alerte et malicieuse, Renaud Ambite restitue la dérive d’un homme qui oscille entre présence et absence au monde.
La grinchieuse
Enfant, elle était déjà grincheuse. Adolescente, elle devint franchement chiques. Au point que le bon docteur Pierrot avait accouché de cette contraction néologique reprise par la famille et les rares amis : « Mme Rossinot est une grincheuse. On sut très vite que nul ne pourrait la contenter. Certains prétendants préférèrent passer leur chemin. D’autres, aiguillonnés par la difficulté, se mirent sur les rangs. Mais elle faisait payer si cher ses faveurs qu’on regrettait bientôt de les avoir obtenues. Les hommes passaient dans sa vie, comme des fournisseurs de semence et des pourvoyeurs d’argent. Elle ne perdait jamais une occasion de leur rappeler la précarité de leur situation et décourageait toute conciliation – fût-ce sur l’oreiller – par cette formule : Je ne suis pas une mégère qu’on peut apprivoiser.
Le Pont du Roi Saint-Louis
Lorsque la célèbre passerelle qui relie Cuzco à Lima se rompt sous ses yeux en l’an de grâce 1714, précipitant à l’eau cinq personnes, le bon frère Juniper, prêcheur franciscain, voit en cette catastrophe l’occasion rêvée de prouver avec une rigueur scientifique l’existence de Dieu, car il ne doute pas que tout arrive par la volonté divine pour le plus grand bien des gens d’ici-bas et que l’étude de la vie des victimes le démontrera en mettant au jour la raison de leur anéantissement. L’entreprise est de taille, car divers sont les personnages en cause et compliquée leur existence. Il y avait sur le pont à l’instant fatal la vieille marquise de Montemayor, moquée de ses contemporains mais que la postérité portera aux nues grâce à sa correspondance, sa jeune suivante Pepita, puis l’oncle Pio, homme d’intrigues et ami de la célèbre artiste Périchole dont il accompagne le fils Jaime, et enfin, bon cinquième, Esteban qui pleure son jumeau Manuel mort depuis peu. Quel hasard ou quel dessein les rassemble et les jette au gouffre ? Est-ce châtiment ou récompense ? A ces questions répond un récit qui, n’étant pas écrit par le bon moine Juniper, se teinte de scepticisme et d’humour et brode avec finesse sur une trame empruntée à l’histoire, autour d’une marquise qui ressemble fort à notre Sévigné.
La vague
Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d’histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l’Action. En l’espace de quelques jours, l’atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader. Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ?
La mission des flammes
Samia était la seule personne aimée de moi ici-bas. Je me souviens de ça. Oui, s’il vous plaît, qui que vous puissiez être, sachez que ma Samia-Lula était une princesse en exil, native d’une terre lointaine et salée. Car sa peau était au beurre, et les satins et autres falbalas paraissaient matières ridiculement fades en comparaison. Voici le récit de la longue descente aux enfers de Jean-Pierre Nativi qui, pour venger son amie assassinée par des commandos fascistes, entreprend une croisade désespérée. C’est, surtout, un très beau roman d’amour, un livre sur la solitude, quand l’autre qui vous tenait vivant a disparu.
L’enfant dragon
En 1924, le médecin canadien Philip Scott et sa femme débarquent à Canton, en Chine. Bien vite, il s’engagera dans un labyrinthe: celui des fameux os de dragon, de la rivière des Perles de la colline du Roi-Dragon. Le voilà sur la piste du plus grand secret: les origines de l’humanité. Il affronte tous les obstacles, prend tous les risques. Sa passion devient obsessionnelle. Même sa femme ne saura lui faire entendre raison.
Toute Emmanuelle
L’histoire d’Andreas et Malini qui, le soir même de leur mariage, accueillent un partenaire… La confession d’une jeune femme qui s’est laissée mutiler pour que le plaisir de son amant soit plus intense… L’étonnant destin de la méduse chrysaore qui naît femelle, devient hermaphrodite et finit mâle… Ainsi, au gré de son plaisir, Emmanuelle Arsan raconte, évoque, se souvient, s’émeut, fustige une société où le désir est une faute, le plaisir un péché. Et tente, avec franchise et acuité, une définition neuve de l’érotisme : synthèse, selon Emmanuelle, de générosité et de liberté, art du bonheur.
Cette maison me rendra folle
oëlle et Eric, son mari, sont deux vrais fous de maisons. Ils ont le virus. Après la batisse en banlieue et la ferme normande, la fièvre ne les lâche pas. Ils se lancent dans un projet insensé : construire de A à Z, sur un terrain pentu de la côté de l’Esterel, ce qui sera la maison de leurs rêves. Alors les ennuis commencent. Magazines de déco trompeurs, maisons-témoins sinistres, devis contradictoires, architectes illuminés ou têtus, entrepreneur dépressif, maçon jouant la fille de l’air avant le « hors d’eau »… rien ne leur est épargné. Faut-il ou non une piscine ? Doit-on échanger cacahuètes et apéritifs avec les voisins ? A quoi sert-il de hanter les vide-greniers ? Plus proche de Laurel et Hardy que de Le Corbusier, le couple se pose, entre autre, ces questions existentielles. Son histoire, confondue avec celle d’une maison improbable, rejoint le « fantasme manoir » de tout le monde. Elle est triste à pleurer de rire.
Grande couronne
Paolo était comptable. Paule gardait des enfants. Clara était leur fille unique. Ils habitaient là depuis vingt-deux ans, elle y était née. Paule était d’Orléans, Paolo de Lyon. Je leur ai dit que j’étais de Toulon. Au café, Paule m’a demandé quels étaient mes projets. Je n’en savais rien. Quatre récits. Grande couronne, Ma famille, Les élèves, Ailleurs. Dans chacun, la même manière de décrire la vie, les êtres et leurs rapports, avec cette minutie rêveuse, cet étonnement devant tant de simplicité et de mystère. Des histoires d’aujourd’hui, d’une incroyable banalité, encore que, si l’on fouille, on puisse découvrir non pas des drames mais la vie palpitante, irremplaçable. Pas de révolte, pas d’acceptation non plus, mais la conscience d’une condition commune.
La nuit des Groenlandais
985 : expulsé d’Islande, le hors-la-loi Erik le Rouge s’embarque à la tête de vingt-cinq navires, à destination du Groenland. S’adaptant à cette terre hostile, les descendants des proscrits vont être chasseurs, éleveurs, cultivateurs, tout en se livrant au négoce avec l’Europe. Pourquoi, après des siècles de stabilité, la petite colonie va-t-elle connaître une inexorable décadence, au point qu’un navigateur, débarquant sur ces rivages au début du XVIIe siècle, n’y trouvera plus que des masures en ruine ? Jane Smiley conjugue la rigueur documentaire à un prodigieux souffle épique et romanesque pour nous conter l’histoire de cette communauté livrée à la misère, à la peur, à l’anarchie, et peu à peu oubliée de l’Europe de la première moitié du XIVe siècle, elle-même en proie à la Peste noire.
Un mari c’est un mari
Une maison de famille, un peu délabrée mais si amicale avec ses platanes, sa source, ses vignes Foncaude. Chaque été, c’est le paradis de la « tribu » Martem : un père, deux fils adolescents, une fille avec mari et bébé, une bonne espagnole avec bambin, plus les cousins, plus les amis qui passent… et qui restent. Plus Ludovique, épouse et mère, qui astique, panse plaies et bosses et court-bouillonne comme personne. Avec le sourire. Mais qui parfois s’interroge: est-elle encore vraiment la femme de Jean? Un matin, Ludovique part pour le marché… et se retrouve loin de Foncaude. Sur la plage de son enfance, au Grau-du-Roi. Est-ce le drame? Elle croise d’autres regards… est-ce l’aventure ?
L’ami de cœur
Comédienne, Marion joue les femmes légères à la ville comme à la scène, puisqu’elle trompe Guillaume, son mari, avec l’un de ses partenaires. Mais Guillaume a des soupçons. Mise au pied du mur, Marion lui lance en pâture l’un de ces petits mensonges dont elle est coutumière et qui ont, pour elle, la couleur du théâtre. Hélas! le mensonge s’enfle, rebondit et prend bientôt des dimensions catastrophiques, forçant les uns à se démasquer et les autres à disparaître… Mentir, n’est-ce pas mourir un peu?
La seconde
Farou, auteur dramatique à succès, est occupé par les répétitions de sa nouvelle pièce, Le Logis sans femmes. Fanny sait que pendant cette phase de la création son mari n’offre aucune résistance aux tentations extra-conjugales ; elle en a pris son parti. Mais sa jalousie est tout autre quand elle s’aperçoit que Jane, la secrétaire modèle qui vit aussi chez eux, ne peut cacher la sienne à ce moment-là. Fanny se rend compte que son amitié pour la jeune femme l’avait rendue aveugle sur les relations qui avaient éclos sous son toit… Le dénouement, loin de toute convention, est des plus surprenants – mais il est dans le droit fil des propres réactions de Colette dans de telles situations.
Le passé empiété
Premier acte : une femme de cinquante ans offre à ses deux enfants une moto. Elle les voit, dès le lendemain, écrasés dans un épouvantable accident. Douleur. Horreur. Drame de la culpabilité. Deuxième acte: la même femme – que ses broderies ont rendue célèbre – part d’une maison au bord de la mer ruminer son chagrin. Au fil de sa méditation, d’étranges images venues du fond des âges et du coeur de sa propre mémoire la hantent. C’est son père, mort pourtant depuis longtemps, qui est soudain là, près d’elle, petit enfant du début du siècle cherchant l’aventure dans l’Algérie d’avant-hier. Souvenir. Généalogies. Poème de la filiation. Troisième acte: et puis voilà qu’un beau matin, entre l’évier de la cuisine et le carrelage de la salle de bain, survient Clytemnestre. Oui, la Clytemnestre de la mythologie grecque. La mère d’Iphigénie. La meurtrière d’Agamemnon son mari, qu’assassineront en retour ses propres enfants. Elle dialogue familièrement avec la narratrice. Drame de la responsabilité. Surgissement du mythe. Les dieux sont dans la cuisine. L’une des plus hautes figures de la mémoire occidentale est mêlée à la plus humble quotidienneté.
La vie reprendra au printemps
Bertrand, quarante-six ans, le charme, la réussite à la force du poignet, l’argent, une famille unie. Il a tout. Et peur de tout, précisément. De ses responsabilités, de ses horaires, de Colette, merveilleuse et implacable épouse qui programme, prévoit. Infatigablement. Bertrand se sent fatigué, menacé. Alors il va à Zurich, en secret. Il a pris rendez-vous pour un check-up à la célèbre clinique du Dr Mahler. Il l’imagine déjà, ce docteur, tel un vieil homme très sage à qui il pourra confier son corps, dire ses angoisses. Le Dr Mahler s’appelle Hilde : elle a trente ans et des yeux bleus. Elle est très belle… Pour Bertrand, ce merveilleux visage, est-.ce celui de la liberté ? Ou de la vérité ? De toute la vérité ?
Jacquou le croquant
Périgord, 1815. Jacquou a huit ans lorsque son père est condamné aux galères et meurt au bagne quelques mois plus tard. Le jeune garçon jure de se venger de l’arrogant comte de Nansac, responsable de l’arrestation de son père. Quinze ans plus tard, révolté par la misère et les mauvais traitements qui s’acharnent sur lui et les siens, Jacquou rassemble les paysans et les persuade de combattre la tyrannie du comte. Cette version abrégée du chef d’œuvre d’Eugène le Roy, publié en 1899, est fidèle à l’esprit et à la lettre du roman, tout en suivant les principales étapes du film de Laurent Boutonnat pour l’adaptation de Jacquou le Croquant au cinéma.