Provence toujours
Après une Année en Provence, Peter Mayle poursuit ici l’évocation de la vie quotidienne à Ménerbes, petit village du Lubéron. Au Café du Progrès où se tiennent des débats sur les crapauds chanteurs et où l’on discute le prix des truffes, il rencontre des personnages à la verve authentique et fougueuse et nous entraîne, à l’ombre des oliviers, à la découverte des mystères et des petits secrets d’une Provence savoureuse.
Dans la tempête
Melissa, la Parisienne, vient passer les fêtes chez sa tante Antonia, en Charente. Tout va bien jusqu’au soir du 27 décembre où – sans préavis – c’est la tempête !Des forêts entières sont emportées, des arbres centenaires déracinés, dont le cèdre de leur jardin. L’eau, l’électricité, le téléphone – le confort et le nécessaire – disparaissent. Dans cette désolation, Melissa découvre la solidarité, également l’égoïsme, la jalousie, la haine.Un homme n’est pas comme les autres : Serge Hemlay. Nouveau propriétaire terrien, quoique ruiné lui-même par la tempête, il reste secourable à ses voisins. Toutefois, il ignore Melissa. Parviendra-t-elle à le séduire ? Tous deux, divorcés, craignent de retomber sous l’emprise de l’amour.Mais qui peut résister aux tempêtes du coeur ? aux ouragans de la passion ?
La Sans Pareille
Premier volume d’une grande trilogie romanesque, la Sans Pareille nous conte les débuts de Christine Valdray. De celle qui fut l’une des plus célèbres égéries de la vie politique française, que sait le public ? Que sa vie fit courte et tragique. qu’on lui avait donné le surnom de la Sans Pareille parce qu’elle avait la beauté altière et triomphante d’une fameuse courtisane florentine. Que tout Paris – Le Tout-Paris des arts, du journalisme et de la finance – croyait bien connaître cette carriériste désinvolte et dut avouer qu’il s’était trompé. Q’aujourd’hui, enfin, sept ans après un scandale et un procès qui firent trembler la classe politique, elle est retournée à l’oubli sans avoir livré son secret. Des banlieux populaires aux palais romains, des cercles de jeux aux soirées échangistes, et des amphis gauchistes, aux alcôves ministérielles, nous assistons ici aux premiers pas d’une ascension dont la rapidité surprit les observateurs. Premiers pas, ou premiers faux pas ? Grâce à Françoise, sa biographe, qui recueilli et commenté les confidences de la sans Pareille, nous cernons enfin de plus près la vérité de cette aventurière hors du commun… A l’instar de ces cantates à deux voiex, ces « leçons de Ténèbres » que Couperin écrivit pour accompagner les offices nocturnes de la Passion, ce sont deux chants alternés que l’auteur de l’Allée du Roi conjugue tout au long de ce roman. Mêlant aux accents ironiques et cruels de l’héroine les harmonies plus graves de son historienne et au récit d’une vie mouvementée, une méditaion poétique et subtile sur le désarroi contemporain, Françoise Chandernagor nous offre, à trvers le regerd de ces deux femmes, une peinture des splendeurs et des misères de notre temps. Dans ce portrait d’un personnage d’exception, c’est le visage ordinaire de cette fin de siècle – notre visage – qu’elle nous propose de découvrir.
Le passage
Histoire d’une passion – de ses douleurs et de ses incertitudes -, Le Passage est le récit incisif et subtil de ce moment où surgit l’imprévisible qui bouleverse la vie. Le choc que j’ai reçu, droit au cœur, ce choc que je ressens encore aujourd’hui avec la même violence à l’instant d’écrire, est venu de sa silhouette et de ses gestes. Une manière étonnamment souple, étonnamment flexible, de se tenir droite, au bord de la route.
L’île du Dr Mallo
Pour le jeune Ned Maddstone, l’année 1980 est celle de tous les succès. Jeune homme brillant et séduisant, promu élève le plus en vue de sa public school et capitaine de l’équipe de cricket, il mène une vie insouciante et heureuse. D’autant qu’il vient de rencontrer la charmante Portia… Mais il suffira d’une promesse faite à un homme au seuil de la mort et d’un traquenard idiot monté par des camarades jaloux pour que le destin de Ned bascule. Au bonheur et à la popularité succèdent alors l’horreur, la solitude et la réclusion dans l’asile psychiatrique du terrible Dr Mallo. Vingt ans après, quand Ned parvient enfin à s’échapper, il n’a qu’une idée en tête: se venger de tous ceux qui ont conspiré contre lui, par n’importe quel moyen… Emaillé d’anagrammes et de jeux de piste, servi par une plume hors pair et une imagination délirante, un festival d’humour noir où plane l’ombre d’un chef-d’oeuvre de la littérature française, Le Comte de Monte-Cristo. Ce roman, nourri de jalousies, de vengeances, de retournements de situations, met en scène un personnage qui fait étrangement écho à un autre héros de la littérature française : le comte de Montecristo mais à l’heure d’Internet, du e-bussiness et des portables. Roman à suspense, Stephen Fry y déploie ses thèmes favoris : usurpation, mensonge et vengeance.
La fille de l’homme au piano
En 1939, peu avant qu’éclate la Seconde Guerre mondiale, Charlie Kilworth, jeune accordeur de pianos, interroge son passé. Qui fut son père ? Compte tenu des problèmes psychiques de sa mère, comment assumer de devenir à son tour père ? Il décide alors d’entreprendre une lente et douloureuse réappropriation de l’histoire de sa famille. Peu à peu, le personnage de sa mère, Lily Kilworth – femme sujette à des crises d’épilepsie qui étaient la terreur de son entourage, dans une famille qui dissimulait au grenier et dans sa mémoire les traces de la folie d’autres ancêtres, émigrés irlandais -, devient le centre du roman. Toutes les figures de l’intolérance familiale, de la marginalisation et de l’exclusion se succèdent. Progressivement, dans une fresque ample et admirablement construite, Timothy Findley brosse le portrait d’une famille canadienne de l’Ontario du début du siècle à la Seconde Guerre mondiale, hantée par la folie de Lily.
Unless
Dans le monde en marche, dans la ferveur sans motif, autour du sourire de la misère, dans l’auréole des colères, au bord de l’inacceptable, il y a Unless. Une fleur aux mains coupées. Deux pétales, un cœur pompier, un cerveau carreauté. Involontaire pour empiler les cadavres, mais mobilisée. Une enchaînée. Dans le jardin des clowns grimaçants. Dans la constellation du Faux. Sur la terre de Caïn. Ce n’est pas Maybe, ce n’est pas Perhaps, c’est Unless. Sans concession, ses mots frappent, lacèrent, heurtent, blessent, ou au contraire attendrissent d’une nuance poétique la chair du texte, par des phrases à la fois familières et éminemment littéraires. Natacha Thiéry, Magazine littéraire
Gossip Girl – Même pas en rêve
Bienvenue à New York, dans l’Upper East Side, où mes amis et moi vivons dans d’immenses et fabuleux appartements, où nous fréquentons les écoles privées les plus sélectes. Nous ne sommes pas toujours des modèles d’amabilité, mais nous avons le physique et la classe, ça compense. C’est le dernier été que nous passons ensemble. Il promet d’être chaud et pas uniquement grâce au soleil ! Malgré les baisers enflammés échangés lors de la soirée de remise de diplômes, les chemins d’Olivia, Serena et Nate se séparent… mais pas pour longtemps! Clivia a pris le large pour rejoindre son petit copain lord à Londres, Serena est sur le point de devenir une star de cinéma (comme si elle n’en était pas déjà une) et Nate s’est fait la malle dans les Hamptons. Quant à Dan et Vanessa, ils travaillent à rallumer la flamme de leur couple. Cet été risque d’être plus brûlant que jamais !
Gossip Girl – C’est pour ça qu’on l’aime
Bienvenue à New York, dans l’Upper East Side, où mes amis et moi vivons dans d’immenses et fabuleux appartements, où nous fréquentons les écoles privées les plus sélectes. Nous ne sommes pas toujours des modèles d’amabilité, mais nous avons le physique et la classe, ça compense. Serena et Olivia sont re-redevenues les meilleures copines du monde. Et s’offrent, pour fêter ça, une semaine de ski à Sun Valley. Seulement voilà, ce qu’elles n’avaient pas prévu, c’est d’y retrouver Nate et Georgie, sa cinglée de petite copine, ainsi que l’ignoble Chuck Bass… coups bas, potins, cuites et rebondissements en perspective ! Sans compter Erik, le sublimissime grand frère de Serena qui, Olivia en est certaine, sera l’homme avec lequel elle franchira le pas… y a plus qu’à ! Serena et Olivia vont-elles rester copines ? Serena va-t-elle enfin trouver le grand amour ? Le couple Nate et Georgie va-t-il résister aux multiples frasques de Georgie ? Vanessa et Dan vont-ils faire la paix ? Gossip Girl ouvre l’œil, les deux même ; elle vous dira tout…
La chaîne
Le pays vénérait Muller. Il était le visage qui, chaque soir à vingt heures, annonçait la couleur du jour. lis étaient nombreux à la télévision à critiquer Marcel Muller. Son succès indisposait comme souvent en pareil cas. Il attisait les jalousies. Mais, pour les vrais professionnels et le publie, Marcel Muller était un homme qui connaissait et possédait à merveille son m’étier: une réelle institution. Puis il y eut Mai 1968: les grèves, les meetings, les défilés… En proie à une folle exaltation, Muller vivait, croyait-il, les plus beaux moments de sa vie. Ces quelques heures de pure ivresse, il allait pourtant les payer cher, très cher… Dans La Chaîne, son premier roman, Michel Drucker met en scène la Télévision, ses luttes féroces et ses passions; un milieu qu’il connaît parfaitement depuis plus de vingt ans.
Coup de théâtre
Pour Jake, il n’y a aucun doute : c’est bien Lucas qui a causé la mort de son frère. Deux ans auparavant, Lucas conduisait, probablement ivre, et Wade, le frère de Jake a été tué dans le terrible accident. Jake cherche oubli et réconfort dans les bras de Zoé. Puis de Claire. En vain…
Une vie de rêve
Comment Lisa, Londonienne branchée, en était-elle arrivée là? Adieu sa promotion au prestigieux magazine Manhattan à New York, un tout autre défi l’attend à Dublin! Dans des bureaux miteux, sans téléphone portable, avec une équipe complètement « out », elle doit créer une nouvelle revue féminine en Irlande: Colleen. Chic et sexy si possible. Un cauchemar éveillé dans lequel la rédactrice adjointe qu’elle découvre sur place – Ashling, Irlandaise cultivant la platitude et un goût prononcé pour le tarot et l’astrologie – hante ses nuits. Ashling qui, elle aussi, rêve d’une autre vie, celle de sa meilleure amie Clodagh par exemple, apparemment aux anges avec son package mari-enfants-maison. Un équilibre bien fragile qui va cependant voler en éclats lorsque le prince charmant, qu’elles attendent tant, va enfin arriver mais semer la zizanie…
Calendar girl – Mai
Le mois de mai est chargé en émotion. Avant de s’envoler pour son nouveau job, Mia passe à Las Vegas où elle rencontre le petit ami de sa soeur lors d’un dîner très officiel chez les parents du jeune homme. Les tourtereaux annoncent leur intention de s’installer ensemble et de se marier. Mia a un peu de mal à digérer la nouvelle. C’est à Hawaï que nous la retrouvons. Elle est engagée comme mannequin pour une célèbre marque de maillots de bain. Angel D’amico veut prouver qu’on peut être belle même si on ne fait pas une taille 34. Il a créé une nouvelle ligne pour les filles ayant des formes, et Mia est son mannequin vedette.
En arrivant dans ce lieu paradisiaque, Mia découvre son partenaire mannequin, Tai Nikko, dont le corps musclé et les tatouages tribaux la font immédiatement fantasmer. Son séjour sur l’île risque de ne pas être de tout repos, d’autant qu’elle attend l’arrivée de sa soeur et de sa meilleure amie qui viennent la rejoindre pour une semaine de vacances.
Rencontre du deuxième type
La méthode Wyman… Un best-seller qu’on s’est arraché, une émission de radio qui bat des records d’audience et fait la gloire de son auteur, Lynn Wyman. Mais en quoi consiste cette fameuse méthode ? À enseigner aux hommes, ces handicapés de la parole, à communiquer avec les femmes ! Forcément, une championne du dialogue se doit de nager dans la félicité conjugale. Mais quand Lynn divorce, sa belle théorie s’écroule. En quête de crédibilité auprès du public, elle se met donc à la recherche d’un client célèbre susceptible de redorer son blason. Elle choisit Brandon Brock, génie des affaires bien connu pour son machisme. Lynn se donne six mois pour transformer le lion en agneau. Tout un programme ! Seul petit problème : elle ne connaît pas encore l’animal…
Les mésaventures de Miranda
Miranda travaille pour le coiffeur le plus en vogue de Londres. Ses cheveux en ont vu de toutes les couleurs, elle est enjouée, optimiste et … un brin cœur d’artichaut. Miranda s’éprend successivement de Greg (sans savoir qu’il est le mari de Chloé), de Miles Harper et enfin de Danny Delancey, qu’elle pense être SDF acceptant ses aumônes, alors qu’il n’est que journaliste réalisant un reportage sur les exclus.
L’empire des anges
Que pensent les anges de nous ? Que peuvent-ils faire pour nous aider ? Qu’attendent-ils de l’humanité en général ? Lorsque Michael Pinson (stupidement tué dans un accident d’avion percutant un immeuble) a passé avec succès l’épreuve de la « pesée des âmes », il a accédé au royaume des anges. Mais passé le premier émerveillement, il découvre l’ampleur de la tâche. Le voilà chargé de trois mortels, qu’il devra désormais guider et aider tout au long de leur vie. Ses moyens d’action les rêves, les signes, les médiums, les intuitions, les chats. Cependant, il est obligé de respecter le libre arbitre des hommes. Il s’aperçoit que ceux-ci essaient de réduire leur malheur au lieu de construire leur bonheur. Que faire pour leur montrer la voie ? Et puis comment s’occuper intelligemment au Paradis, un endroit bien sympathique mais sans cinéma, sans musique, sans restaurant ? Après Les Thanatonautes, Bernard Werber nous donne une fois de plus à réfléchir sur notre statut d’être humain, en mélangeant sagesse ancienne, philosophie moderne et humour. En suivant l’initiation d’un ange, on découvre une perspective étonnante à notre état de simple mortel.
La mieux aimée
Maria, la séductrice, règne : des hommes l’ont aimée, l’aiment et la désirent encore. Ils l’ont quittée pour d’autres, mais reviennent. Serait-ce elle, la mieux aimée ?… C’est ce que se demande Gaëlle, vingt ans, qui ne conçoit l’amour que si elle est la préférée. Mais si c’était Antoinette ? Son mari, Norbert, la trompe, mais finira sa vie avec elle ! Le jeune Alexandre, lui, est tombé sous le charme de Nathalie, une fille qu’il n’a vue qu’une fois. Doit-on rester inaccessible pour devenir la mieux aimée ? Paul-Louis, la quarantaine, préfère sa mère à toute autre. Thomas, lui, aime celle du moment. Quant à Vivien, il préfère la femme qu’il a eue et qu’il ne peut plus approcher… Être la mieux aimée : est-ce un rêve irréalisable ? Ou l’est-on toutes à certains moments, chacune à son tour ? La mieux-aimée, c’est le grand roman du désir. Violent, tendre, paradoxal.
Le lys et les ombres
Qui était Jeanne d’Arc ? Le mercredi 30 mai 1431, Jeanne d’Arc a-t-elle été brûlée vive à Rouen, après avoir délivré la ville d’Orléans et mené Charles VII à Reims pour y être sacré roi de France ? De larges zones d’ombre recouvrent l’histoire officielle de la Pucelle. Était-elle vraiment l’humble petite bergère lorraine que l’on nous présente ? Comment une paysanne de seize ans aurait-elle su monter à cheval, manier la lance et l’épée, commander à une armée ? Quel secret extraordinaire a-t-elle révélé à Charles VII lors de leur entrevue de Chinon, à tel point que le souverain en a eu les larmes aux yeux ? Rompant avec les vérités officielles et s’appuyant sur une étude critique minutieuse et impartiale des sources, Bernard Simonay a reconstitué dans ce roman ce qu’a pu être l’autre destin de Jeanne d’Arc. Celle-ci n’est pas l’envoyée de Dieu des manuels d’histoire. En secret, une puissante toute terrestre l’a froidement utilisée pour réaliser l’un des plus spectaculaires retournements militaires et diplomatiques de l’histoire de France. De cette fresque historique tumultueuse et haletante, incroyablement riche en rebondissements, se dégage le portrait d’une femme exceptionnelle, avec ses ombres et ses lumières, une héroïne animée d’une foi profonde, d’autant plus admirable qu’elle n’est pas la sainte intouchable du mythe. Une femme dont la légende s’est emparée sous le nom de Jeanne d’Arc, nom qu’elle n’a pourtant jamais porté de son vivant.
Les amoureux
Un été, sur une petite île de l’Atlantique illuminée par ses roses trémières, ses maisons blanches, ourlée de ses longues plages de sable blond, les vacanciers se prélassent dans une bulle de plaisir où ils oublient tout _ sauf l’amour! Les tout jeunes, Jean-Marc et Cécile, sont dans la verdeur de leurs premiers émois. Ils découvrent l’acuité de la jalousie, la torture des brouilles, le bonheur des retrouvailles… Les plus âgés, Jérôme et Marceline, forment un couple qui se croit enfin apaisé après bien des orages. Mais voici que le passé resurgit en la personne d’Antoine, ce bel homme d’âge mûr que Marceline a tant aimé… Que vient-il apporter? La déchirure ou la sagesse? Quant à la belle et solitaire Marianne, elle confie jour après jour à son cahier son amour frustré, douloureux, pour Michel, marié, père de famille, lequel la délaisse cruellement chaque été… Passe Fabrice, peintre, célibataire, amateur de femmes… S’abandonner à une aventure sensuelle parce que la chaleur et le bonheur physique y invitent, est-ce trahir Michel? A vrai dire, en cette brûlante saison, tous les élans voluptueux sont permis et aucun ne tire à conséquence, puisque les excès du corps et du coeur rentreront forcément dans l’ordre à la fin des vacances et avec le retour à la raison… Mais l’amour lâche-t-il si facilement sa proie?
Les filles de Caleb III
Le tome 3 se titre ‘L’abandon de la mésange’ au Canada, et ‘Elise’ en France ** Le dernier volet de la trilogie Les Filles de Caleb nous transporte à l’hiver 1958, alors que Blanche franchit le cap de la cinquantaine, entourée de ses deux filles, Élise et Micheline. Avec elles, nous traversons les trépidantes années soixante, puis les turbulentes années soixante-dix, pour suivre leur destinée jusqu’en 1992.
Si la « mésange » qu’est Élise vit à Montréal avec sa mère et sa sœur, c’est de campagne que rêve cette citadine. Un séjour chez des amis fermiers de son père, les Vandersmissen, pourrait bien lui permettre de réaliser son idéal, sans compter que là-bas, dans cette maison au joli balcon fleuri, l’attend le plus beau garçon qu’elle ait jamais vu… Des scènes inoubliables, une écriture pleine de sensualité et des dialogues colorés, voilà ce que la romancière Arlette Cousture offre à ses lecteurs dans ce dernier volet très attendu.
Moi, Mona Lisa
Passions, rivalités politiques, trahisons, aventures amoureuses dans la Florence des Médicis, à l’apogée de la Renaissance italienne. Avril 1478. Julien de Médicis, frère de Laurent le Magnifique, est brutalement assassiné en plein Duomo, le joyau de Florence. Ce meurtre aura des conséquences dans toute la cité, chez les artistes les plus en vue, comme Léonard de Vinci et Michel-Ange, aussi bien que sur les plus petites gens, en passant par un riche marchand lainier et son élégante épouse. Sans oublier leur fille, Madonna Lisa. Seize ans plus tard, Lisa, devenue une des beautés les plus extraordinaires de son époque, est dangereusement liée aux Médicis, dont la tête est désormais mise à prix. Elle va devoir faire preuve d’intelligence, de ruse et d’esprit de sacrifice pour sauver la vie de son père, elle aussi menacée. Pour y parvenir, elle accepte d’épouser un certain Giocondo, riche et influent bourgeois, ennemi juré des Médicis… La vie de Mona Lisa est aussi mystérieuse que son sourire. Réinventée par Jeanne Kalogridis, elle entraîne le lecteur au cœur d’une ville et d’une période mythiques : la Florence de la fin du Quattrocento. Qui aura fait de la Joconde l’une des femmes les plus célèbres de l’histoire…
Sans moi
Que faire d’une jeune femme qui s’installe chez vous, sous prétexte qu’elle n’a pas de domicile et qu’elle s’entend bien avec vos enfants ? Son portrait peut-être. Enfant de la DDASS, fille des rues, fourmi pour un dealer et prostituée occasionnelle, Olivia porte en elle un passé chargé et un présent hasardeux. Avec elle, c’est un peu de la violence et de la corruption du monde qui frappe à votre porte. Ingénue professionnelle, libertine à son insu, cette accidentée de la vie est pleine d’une énergie vitale qui fait craquer toutes les digues. Dans ce livre cruel à force de justesse, Marie Desplechin effleure, sans crainte de faire mal, nos zones sensibles: les faux-semblants, trahisons infimes, petits accommodements sans importance où se joue chaque jour notre survie morale.
Les jeux de la nuit
Dans la veine de ses plus grandes nouvelles, Jim Harrison tisse trois destins solitaires, trois personnages tragiques en quête de rédemption qui évoluent dans l’Amérique idéale de l’écrivain, aux habitants aussi rudes que les saisons du Montana. On découvre Sarah, une adolescente qui cherche à assouvir un désir de vengeance irrépressible après l’agression dont elle a été victime à l’âge de quinze ans. On retrouve avec délectation Chien Brun, à la recherche de l’âme sœur. Et enfin loup-garou en proie à de terribles accès de violence les soirs de pleine lune. Les Jeux de la nuit, » recueil de nouvelles le plus ambitieux et le plus saisissant de Jim Harrrison depuis Légendes d’automne, dépeint de manière inoubliable trois vies américaines hors du commun. Avec humour, émotion et une profonde humanité, Harrison justifie une fois de plus son statut de maître de la littérature américaine.
Croisière
Avoir vingt ans, de l’appétit de vivre à revendre mais peu d’occasions de le satisfaire et soudain pouvoir s’offrir la plus belle croisière de luxe, n’est-ce pas le rêve, tous les espoirs permis ? Elles s’appellent Estelle et Chloé et vont, voguant sur le Renaissance, de la Crète à Rhodes, de Rhodes à Istanbul, voir s’ouvrir à elles un monde de fête et d’abondance, mais aussi parfois de souffrance cachée. Avec la tendre Camille, Arnaud cloué dans son fauteuil roulant, Steven, célèbre scénariste américain, Martin Dorfmann qui sait si bien dissimuler sa détresse sous le rire, et bien d’autres encore, elles vont vivre l’amitié, la passionnante découverte d’autrui… et de soi-même. Suspense et émotion sont sans cesse présents dans ce roman de Janine Boissard. Comme dans L’Esprit de famille, apprécié par des centaines de milliers de lecteurs et des millions de téléspectateurs, elle nous convie tous à rire souvent, pleurer parfois, aimer et espérer toujours.
La mezzanine
Parce qu’il casse son lacet de chaussure, un jeune cadre new-yorkais – le narrateur de cet ébouriffant roman – part, à l’heure du déjeuner, en acheter une paire neuve. En chemin, il va voir comme se liguer contre lui mille objets usuels : un escalier mécanique, des chaussettes, un horodateur, une bouteille de lait, un séchoir à main, deux téléphones… Mais il ne s’agit pas d’un simple inventaire à la Prévert. Confronté à cette armada hyperréaliste de choses, le jeune homme va faire de surprenantes découvertes sur l’amour filial ou les raisons de l’isolationnisme américain.
César Birotteau
Un honnête parfumeur, à la tête d’une entreprise familiale, entreprend sur le conseil d’un notaire véreux de développer son commerce: désireux de couler l’huile de Macassar, qui lui fait concurrence, il invente l’Eau carminative et la Double Pâte des Sultanes, découvre la publicité et accède à la vente de masse. La maison Birotteau survivra-t-elle à ce rêve de grandeur ? César Birotteau (1837), roman sur la bourgeoisie conquérante, sur le commerce et la finance, est aussi l’un des plus grands romans philosophiques de Balzac, où l’on apprendra que s le malheur est un marchepied pour le génie, une piscine pour le chrétien, un trésor pour l’homme habile, pour les faibles un abîme »… Adolphe, le plus fin des deux frères, un vrai loup-cervier, jeta sur Birotteau un regard qu’il faut appeler le regard du banquier, et qui tient de celui des vautours et des avoués… Veuillez m’envoyer les actes sur lesquels repose l’affaire de la Madeleine, dit-il…Si l’affaire est bonne, nous pourrons, pour ne pas vous grever, nous contenter d’une part dans les bénéfices au lieu d’un escompte. – « Allons, se dit Birotteau… , je vois ce dont il s’agit. Comme le castor poursuivi, je dois me débarrasser d’une partie de ma peau. Il vaut mieux se laisser tondre que de mourir.
Peines de coeur d’une chatte anglaise est une nouvelle écrite pour les Scènes de la vie privée et publique des animaux, ouvrage collectif dû au grand éditeur Hetzel. Comme tout le recueil, elle tire une partie de son charme des illustrations de Grandville. Ces gravures du » La Fontaine des dessinateurs » introduisent un fantastique et amusant bestiaire qui, autant que le texte, a séduit ces dernières années metteurs en scène et compositeurs. Par ses allusions, sa gaieté, sa poésie, cette petite oeuvre n’est pas indigne du grand oeuvre qui a fait la gloire de Balzac.
Catherine (6) – Piège pour Catherine
Alors qu’Arnaud, seigneur de Montsalvy, s’en va fièrement par un matin glacial sur son noir destrier, accompagné de ces chevaliers, vers Paris et sa libération des Anglais,il se sentit enjoué en pensant au futur combat. Ni lui ni Catherine n’aurait imaginé que bientôt Catherine devrait faire face seule à de plus graves problèmes. Sachant Arnaud parti, une bande de routiers, les d’Apchiers, assiègent le château de façon impitoyable. Alors que la ville arrive à repousser l’attaque, la dame de Montsalvy découvre qu’elle devra compter sur la ruse de Béralt d’Apchier. Lorsqu’il envoie l’un de ses fils à Paris pour voir Arnaud et accuser faussement Catherine d’adultère et de trahison. Catherine sait que pour sauver son mariage, elle doit s’échapper de Montsalvy et aller elle-même à Paris. La passion dévorante de Catherine pour Arnaud l’aide à surmonter chaque adversité,chaque revers de fortune désespéré. Mais son amour pour lui va devoir tenir bon quand elle affronte les atrocités de guerre, la torture et le désespoir et… qu’Arnaud y participe.
Automne 1922… Quelques mois plus tôt, le prince Morosini – expert en joyaux anciens – a été contacté par le mystérieux Simon Aronov surnommé le « Boiteux de Varsovie ». Celui-ci lui a confié une mission périlleuse: retrouver quatre pierres précieuses dérobées lors du pillage du Temple de Jérusalem… La tradition veut que, regroupées, elles permettent aux enfants d’Israël de retrouver leur terre. Après avoir découvert l »Étoile bleue », le prince embarque pour l’Angleterre où serait la « Rose d’York », un fabuleux diamant dont la trace s’est perdue depuis plusieurs siècles. Commence alors une course folle semée d’embûches. Des ruelles sordides de l’East End aux somptueux manoirs de l’aristocratie, ils sont nombreux à convoiter la pierre précieuse, et ses adversaires sont prêts à tout pour contrer les projets du Boiteux.
Marianne – 4 – Toi, Marianne …
Adorée naguère par l’Empereur, obligée de contracter un mariage de convenance avec un prince italien, Marianne sait désormais que son cœur et que son destin sont à jamais liés à Jason Beaufort, l’aventurier des quatre mers, l’homme qui risqua sa vie pour elle. Toujours pourchassée, dans des circonstances tragiques, Jason lui donne rendez-vous à Venise. Un voyage dont Marianne rêvait comme d’une envolée vers le bonheur. Mais une fois de plus, c’est Napoléon et ses sombres menées diplomatiques qu’elle rencontre sur sa route, qui la conduit jusqu’à Constantinople, après un passage par les îles grecques. C’est là, au large de Cythère, que son amour est sur le point de faire naufrage. Jason est-il bien le preux chevalier auquel elle a donné sa vie ? Ce bonheur espéré, y a-t-elle droit sur cette terre ?
Pour calmer la colère jalouse de Saint Louis, Renaud des Courtilles reçoit l’ordre d’épouser Sancie de Valcroze. Malgré des débuts de vie conjugale difficiles, le couple finit par avoir un fils, Olivier. Au profond désarroi de ses parents, le jeune garçon demande à être templier. Comment le préserver de cette terrible prédiction de mort qui pèse sur l’ordre ? Le Temple, déjà chassé de Terre sainte, est désormais banni de France par un édit de Philippe Le Bel qui ne tolère plus la corruption de ses membres. Certains sont exécutés en place de Grève et l’assaut fomenté par quelques templiers n’y change rien. Tous n’ont plus que la fuite pour salut. Mais peut-être cette déchéance de l’Ordre n’est-elle qu’une manière de le rendre aux cœurs purs, dont Olivier serait l’emblème ?
En dépit de ses origines bâtardes, le jeune Thibaut de Courtenay ne doute pas de sa bonne étoile : il est l’ami et l’écuyer en titre du prince héritier Baudouin IV. Jamais la cour de Jérusalem n’avait connu un personnage royal d’une telle noblesse ! Dès le début de son règne, en 1176, le peuple entier l’aime et le vénère comme un saint. Seul son génie est capable de tenir en échec les furieux assauts de l’armée de Saladin contre les terres chrétiennes. Hélas, une lèpre ronge le corps de Baudouin depuis qu’il a neuf ans ; il dépérit et partage en secret son pouvoir avec Thibaut. Mais qu’arrivera-t-il si le fidèle compagnon est fait prisonnier par l’ennemi et que le fragile roi se retrouve seul à protéger Jérusalem et tous les saints trésors qu’elle abrite ?
Cigarettes
Une fille folle de haine pour son père, un escroc en assurances, des homosexuels sadomasochistes, des peintres, un critique d’art, un modèle, des amants, des maîtresses, des mères inquiètes, tels sont les personnages qui évoluent autour de la mystèrieuse Elizabeth, dans le New York des années 60.
Adieu Volodia
Au 58, rue de la Mare, dans le XXe arrondissement de Paris, vivent les Guttman et les Roginski. Fuyant l’horreur des pogroms, les deux couples sont venus, l’un d’Ukraine en 1919, l’autre de Pologne en 1921 et ont eu chacun un enfant : Maurice et Elsa. Ils sont travailleurs, chaleureux. Ils veulent oublier, s’intégrer et leur naturalisation les fait pleurer de joie. La vie est belle ! Très vite, pourtant, la montée sournoise de l’antisémitisme fait planer une drôle de peur et crée des problèmes de travail : Les années passent cependant avec des joies et des peines, mais l’histoire est en marche vers le cauchemar. Adieu Volodia. Une large fresque de la France de 1925 à 1945, avec ses faits divers, ses assassinats politiques, son Front populaire… Un merveilleux roman avec de nombreux personnages inoubliables, rempli d’anecdotes cocasses, d’humour, de peintures justes, d’émotions, de violences et de peurs, d’amour et de tendresse. L’humour et le drame s’enchevêtrent, l’horrible et le cocasse se côtoient. Un charme extrême opère. Oui, un superbe roman. Christine Arnothy, Le Parisien
Vol au-dessus d’un nid de coucou
Devenu un classique contemporain, le roman de Ken Kesey, paru en 1962, n’a rien perdu de sa puissance. Il plonge dans le chaos d’un hôpital psychiatrique un monde de carton-pâte peuplé de personnages en trompe-l’oeil, surgis de quelque histoire de fou qui serait vraiment drôle si ces héros n’étaient pas des types en chair et en os… L’infirmière en chef Ratched règne en maître sur son service. Jusqu’au jour où débarque McMurphy, un sacré énergumène bien décidé à redistribuer les cartes et à redonner un peu de dignité et d’espoir aux malades. Rebelle et gouailleur, il engage alors à ses risques et périls une résistance acharnée contre l’institution. Criant de vérité, Vol au-dessus d’un nid de coucou est une dénonciation en règle de l’enfermement psychiatrique, un hymne à la vie envers et contre tous.
Les monstres sacrés
Acclamés par le public londonien, beaux, élégants, Félicia Lisle et Robert Vane forment le couple le plus célèbre des années 40. Des monstres sacrés, légendaires et magnifiques. Amants et partenaires, une passion incandescente semble les unir sur la scène comme à la ville. C’est pourtant avec » Roméo et Juliette « , monté à San Francisco, que le rêve se brise. Lassitude ? Jalousie ? Félicia vient de remporter l’oscar de la meilleure actrice… Face au public, le couple doit continuer à jouer le rôle d’amants éperdus, un pari de plus en plus difficile à tenir alors que la presse guette le moindre faux pas…
Les génies, les femmes et la mort
Ce que vit l’homme est toujours plus incroyable que ce qu’il inventeCette nouvelle collection veut rassembler des aventures vécues par l’homme dans chaque activité de la société. Un auteur, sur le thème qu’il a choisi, rassemble des histoires qu’il juge les plus exemplaires et vous les fait vivre. Jean-Marc Epinoux, passionné de peinture et de sculpture, nous raconte les destins de trente-six génies et leur quête de l’amour. Cocasses ou burlesques, souvent tragiques, leurs relations avec les femmes sont un perpétuel affrontement entre la recherche du bonheur et le désir de l’absolu. Pierre Bellemare
Liberté pour les ours !
Siggy et Graff, les deux narrateurs farfelus de ce roman, sont une version moderne de Don Quichotte et Sancho Pança. Seule différence : c?est une énorme moto Royal Enfield 700 cm³ qu’ils sillonnent la campagne autrichienne avec ses jeunes filles aux tresses soyeuses, ses fermières opulentes et riches en souvenirs. Quant au moulin à vent, c’est le projet exorbitant, qui germe dans leurs cerveaux inventifs, de libérer tous les animaux du zoo de Vienne. Mais derrière les facéties de nos deux loustics se cache une intrigue plus grave, celle qui explore les complexités et bizarreries de l’histoire de l’Europe centrale de ces cinq dernières décennies. Avec sa richesse, sa vitalité, sa fraîcheur, Liberté pour les ours !, premier roman de John Irving, marque les débuts d’un talent important et éminent original. Il nous livre aussi le regard émerveillé, attendri et déconcerté que posait alors un jeune Américain de vingt-cinq ans sur un coin de la vieille Europe et son destin tour à tour tragique et grotesque.
L’épopée du buveur d’eau
Fred Bogus Trumper, fumiste farfelu, a un problème : son canal urinaire est trop étroit. Pour cesser de souffrir pendant l’amour, un seul remède : boire des litres d’eau. Sa femme veut le plaquer, sa maîtresse souhaite un bébé, et, surtout, le réalisateur d’un documentaire sur l’échec tient absolument à s’inspirer de sa vie…
Vaille que vaille, Bogus s’obstine à croire qu’il pourrait bien, un jour, réussir quelque chose.
Je n’ai jamais aimé que les hommes cruels, m’avait déclaré Louise Brooks. « Les hommes gentils, c’est triste, mais on ne les aime pas. On les aime beaucoup mais sans plus. Vous connaissez une femme qui a perdu la tête pour un gentil garçon ? Moi non. Un homme cruel est léger, riche, infiniment mystérieux… Imprévisible. Il vous tient en haleine. Alors qu’on finit par en vouloir à un homme à qui on peut toujours faire confiance… Mais vous aussi vous aimez les hommes cruels, n’est-ce pas ? Vous n’aimez pas qu’ils vous approchent ? J’avais hoché la tête. Hélas ! les hommes cruels ne courent pas les rues. Pour être cruel, il faut être oisif. Gamberger sans fin les petites ruses qui vont égratigner puis saigner l’autre à blanc, le forcer à attendre, à supplier, à se rendre, lui instiller le poison sous la peau même et l’enchaîner à vous pour l’éternité. Alors, mon petit Papa chéri, t’as compris ? Tu vois ce qu’il te reste à faire ? Toi qui es peinard LA-HAUT… Tâche de repérer un type bien et de me l’envoyer fissa. Tu connais mes goûts : un peu comme toi quoi, grand, brun, flegmatique et qui m’en fait voir de toutes les couleurs. Un avec qui faire la guerre. Et la paix. La guerre. Et encore la paix. Un qui ne se rende jamais…
Un certain Paul Darrigrand
Cette année-là, j’avais vingt-deux ans et j’allais, au même moment, rencontrer l’insaisissable Paul Darrigrand et flirter dangereusement avec la mort, sans que ces deux événements aient de rapport entre eux. D’un côté, le plaisir et l’insouciance ; de l’autre, la souffrance et l’inquiétude. Le corps qui exulte et le corps meurtri. Aujourd’hui, je me demande si, au fond, tout n’était pas lié. Après Arrête avec tes mensonges, Philippe Besson poursuit son dialogue avec les fantômes de sa jeunesse et approfondit son souci d’exprimer sa vérité intime.
Cet homme est marié
Meurtrie par la rupture d’une liaison de sept années avec un homme marié – elle a vainement espéré son divorce -, Michelle s’est juré de ne plus jamais tomber dans ce piège. Or cet été-là, chez son amie Roselyne, au bord de la mer, apparaît Joseph. Marié lui aussi. Après tout, que risque-t-elle ? N’est-elle pas prévenue, donc à l’abri ? Michelle va se laisser approcher, cependant que Roselyne, concertiste de talent, tombe dans les bras d’un de ses élèves, jeune et ardent… Persuadées d’être à l’âge des liaisons bien maîtrisées, les deux femmes vont se griser de plaisirs faciles, nous entraînant dans un roman vif et gai où il n’est question que d’amour, impudique et même libertin. Jusqu’au moment où à la musique des corps se mêle celle des cœurs.
La jalousie
Ce livre traite d’un mal terrible et la plupart du temps inavoué: la jalousie. Celle qui terrasse, angoisse, anéantit. Mais dont il n’est pas bien vu de parler. Demander à quelqu’un s’il est jaloux, dit Madeleine Chapsal, c’est la plus indiscrète des questions. Elle l’a pourtant posée à six femmes. Six femmes qui ont un nom: Jeanne Moreau, Régine Deforges, Pauline Réage, Nadine Trintignant, Sonia Rykiel, Michèle Montrelay. Puis à elle-même.
Trente ans déjà
Le refrain d’une vielle chanson d’Alain Souchonégrenait cette litanie : Trente ans, l’âge mur. Où l’on s’aperçoit qu’on peut pas compter sur. L’élasticité du tissu c’est sûr. »C’est précisément ce genre de doute existentiel qui assaille notre héros, Matt Beckford, à l’approche de la trentaine. Pour lui, le compte à rebours a commencé. L’idée que, passés 30 ans, il ne trempera plus jamais dans le bain de la jeunesse le terrorise. Sa jeune et jolie amie Élaine, âgée de22 ans, a beau tenter de le rassurer, rien à faire. Voilà que ça craque de partout. Matt décide de quitter New York pour s’installer en Australie. Mais avant cette nouvelle vie, Matt s’autorise– presque coupable– un retour flamboyant sur les traces de sa jeunesse.À Birmingham, cité industrielle de l’Angleterre où vivent encore ses parents et la plupart de ses amis de lycée, Matt recommence à fréquenter le pub du coin et à déconner avec les copains… comme à la belle époque. Moins ténébreux que les personnages de McInerney dans sonTrente ans et des poussières, les héros de Mike Gayle gèrent le blues de la trentaine en s’agitant frénétiquement sur les standards de Wham et en se cajolant sur de vieux canapés.Trente ans déjà, roman salvateur et caustique, fait passer la pilule du drame intime de la trentaine avec une bonne dose d’humour et beaucoup de bière.–Denis Gombert
C’est beau mais c’est triste
Sam Muchinson est de retour… L’intrépide privé new-yorkais n’a rien perdu de sa causticité ! En revanche, il a bel et bien perdu son meilleur ami qu’on a retrouvé pendu, pieds et mains sectionnés. Tout cela, semble-t-il, pour une bouteille de vin français : un Bittzer Brau 1942… Son intuition légendaire lui soufflant que la clé de cette sombre affaire est cachée au pays des vignobles, Muchinson traverse l’Atlantique. À Paris il retrouve un autre de ses amis, qui est animateur vedette à la télévision, Antoine de Caunes himself ! Il l’aidera à élucider cette histoire qui, contrairement à ce qu’annonce le titre, n’est pas toujours jolie, jolie, mais surtout pas triste !
Jours d’enfance
Décembre 1968, Simon et ses copains de son collège anglophone de Bloemfontein, métropole de l’État libre d’Orange en Afrique du Sud, s’apprêtent à flanquer une dérouillée au tennis aux péquenots d’un collège technique des environs. Éducation anglaise contre enseignement afrikaner. Les visiteurs débarquent et, parmi eux, Fanie van den Bergh, un garçon qui a partagé l’enfance de Simon à Verkeerdespruit, patelin champion de l’apartheid, village de petits et moyens Blancs afrikaners, servi par ses Bantous parqués dans le township. La confrontation sportive ravive des souvenirs oubliés et met en évidence, au passage, les conflits raciaux et de classe. Heyns choisit d’explorer le fossé entre Anglais et Afrikaners, fossé dont Simon – fils d’un magistrat anglais « libéral » et d’une Afrikaner – est le reflet. Fanie, lui, est issu d’une des familles pauvres de la paroisse, celles dont s’occupent les dames de l’ouvroir sous la houlette du pasteur Claassen. Car le pasteur préside à tout dans ce petit bourg : sa femme transmet sa parole, les autres s’exécutent. Et les déviants, il y en a évidemment quelques-uns, sont impitoyablement chassés – Steve et sa moto, Trevor et sa chemise rose… Pour ces enfants, il y a surtout l’école, où ils apprennent la vie, à défaut d’autre chose : la bêtise tellement humaine, les amitiés compliquées, les expériences sexuelles, mais aussi l’hypocrisie morale et le conservatisme raciste du monde des adultes…
L’art de la joie
L’Arte della gioia, ouvrage posthume, 1996. Traduction française « L’art de la joie, 2005. Il était une fois une enfant, Modesta, née le 1er janvier 1900, dans un monde frustre et rapidement englouti… Non, L’Art de la joie résiste à toute présentation. Roman d’apprentissage, il foisonne d’une multitude de vies. Roman des sens et de la sensualité, il ressuscite les élans politiques qui ont crevé le XXe siècle. Ancré dans une Sicile à la fois sombre et solaire, il se tend vers l’horizon des mers et des grandes villes européennes… Pourquoi faut-il lire ce livre ? Parce qu’il est un hymne à la joie. A la joie la plus simple qui soit, celle qui émane de la conscience et de l’acceptation sereine de sa propre existence et de celle des autres, personnes et choses, sans lesquelles le bonheur serait absolument impossible. Le XXe siècle, époque de tragédies horribles et d’esprits brillantissimes, se révèle sous un angle différent et les événements qui le caractérisent – guerres et révolutions, sciences et techniques, art et philosophie – portent les stigmates d’une seule femme, Modesta, qui assume les espoirs et la volonté de toutes les autres. » Luca Orsenigo, Corriere della sera.
Un instant de plus ici-bas
Ce ne devait être qu’un bref séjour à l’occasion d’un enterrement. Mais, en arrivant à Jenkintown, la petite ville de Nouvelle-Angleterre où elle a grandi, Marcie comprend que son passé l’a rattrapée. Retrouvant Hollis, l’orphelin que son père avait adopté, elle voit se dérouler le film de son adolescence. L’arrivée du jeune homme avait tout bouleversé. Les deux jeunes gens étaient tombés amoureux, mais le caractère possessif de Hollis avait précipité leur rupture. Marcie avait épousé le fils des voisins, et quitté Jenkintown. Vingt ans plus tard, la jeune femme est ébranlée par ses retrouvailles avec Hollis. Veuf et désormais riche, ce dernier mène une vie oisive dans une somptueuse propriété. Marcie cédera-t-elle une deuxième fois au charme de celui dont certains prétendent qu’il a empoisonné sa femme ?