La stratégie du bouffon
A Rome, poussé par une mère aussi riche qu’ambitieuse, Nicolas d’Ausonne devient éveque à l’âge de vingt-trois ans. L’homme fort beau, c’est un esprit brillant, mais c’est aussi un débauché de la plus spectaculaire espèce. Pour avoir parié sur le mauvais cardinal lors du conclave de 1458 (surnommé le conclave des latrines… ), le jeune prélat tombe en disgrâce et se voit exilé da,s un monastère oublié de la Vallée Borgne, une faille aride et dépeuplé située entre Cévennes et Languedoc. Il se trouve dans la situation de ces funambules de foire qui suscitent l’admiration de chacun lorsqu’ils marchent sur le fil, et les moqueries de tous lorsqu’ils en tombent. Ces souains bouffons ne peuvent redevenir des héros qu’à condition de remonter sur le fil et accomplir de plus grandes prouesses encore. Pour Nicolas d’Ausonne, cela est affaire de stratégie. Il trouve son instrument en la personne de Marin, un moine à la voix d’or, un peu soldat, un peu médecin et parfois truqueur pour les besoins de sa cause. A l’inverse des autres prédateurs de son temps qui parlent d’apocalypse imminente et appellent les fidèles aux mortifications les plus féroces, Mari,prêche l’amour de Dieu à trvers la joie d’exister et le bon usage des plaisirs de la vie… tous les plaisrs !
Entre histoire et légende, un tourbillon de sensualité, de violence et de rebondissements.
Décembre 1500. Au pied du château de Montguerlhe, gît une jeune fille ensanglantée. Elle a été violée et battue parce qu’elle s’est refusée à son maître, le seigneur François de Chazeron… Il la fait jeter aux loups, mais ces derniers n’en veulent pas. C’est que la jouvencelle appartient à une famille dotée d’étranges pouvoirs ! Comme Isabeau, qui parle aux loups, ou sa sœur Albérie, qui se transforme les soirs de pleine lune…
Alors qu’Isabeau est devenue lingère du roi François Ier, la nouvelle tombe : un chargé de justice vient d’être nommé à Paris, et celui-ci n’est autre que François de Chazeron ! Pour les femmes-loups, l’heure est venue d’affronter le cruel seigneur auvergnat.
Unies, elles se battront une dernière fois pour conquérir leur liberté…
Le serment du silence
Kate est shérif d’une petite ville de l’Ohio, au sein d’une communauté Amish où une jeune fille vient d’être égorgée après avoir été torturée et mutilée. La signature du crime lance la police sur les traces d’un serial killer, Daniel Lapp. Cependant, seize ans auparavant, Kate a survécu à l’attaque de ce psychopathe et, après l’avoir tué, a enterré le corps avec la complicité de sa famille…D’autres crimes sont commis et Kate se jure d’arrêter le tueur avant qu’il ne frappe de nouveau mais, pour ce faire, elle doit trahir sa famille et son passé et mettre au jour un sombre secret…
L’épouse de Monsieur Milton
A l’âge de seize ans, Mary Powell s’éprend d’un capitaine de la Garde Royale qu’elle aimera toute sa vie. Mais, en paiement d’une dette, elle épouse John Milton, alors âgé de trente-quatre ans. Il est puritain et poète, obsédé par les cheveux blonds de la jeune femme. Leur mariage tumultueux est au centre de ce superbe roman. Robert Graves nous fait revivre l’Angleterre du dix-septième siècle avec un incroyable luxe de détails, des personnages écartelés entre la sensibilité de la Renaissance et les tensions religieuses héritées du passé. C’est l’époque de Cromwell. La première révolution des Temps modernes avive les ambitions, exacerbe les passions et ravage le pays. John Milton apparaît dans ce contexte comme une figure emblématique, véritable médium de ce monde trouble, oscillant entre le poète sublime du Paradis perdu et le redoutable pamphlétaire politique, entre le goût de la mortification, la vocation spirituelle et la violence des passions amoureuses.
Les accommodements raisonnables
Paul doit y réécrire le scénario d’un film dont il est l’auteur, pour le compte d’un producteur qui prétend en tirer un remake. En réalité, Paul est parti pour oublier la maladie de sa femme, en dépression profonde, le remariage scandaleux de son père et, de manière plus générale, son échec personnel. Embauché par la Paramount, il découvre un autre univers où le sexe, l’argent, la drogue, la célébrité, mais aussi le désespoir occupent une place centrale. Et puis, il rencontre Selma Chantz, employée comme lui par la Paramount. Et sa vie bascule. Car Selma est le double parfait d’Anna, avec trente ans de moins…
Caraïbes
Pas moins de six siècles d’aventures, bercées par le sac et le ressac de la mer des Caraïbes, nous sont contés dans cette grandiose saga. Mer d’une céleste beauté, la mer des Caraïbes accueillit les exploits et les frasques des héros de tous les temps, depuis Christophe Colomb, « découvreur » des Amériques, à Fidel Castro, le dictateur admiré puis honni, en passant par l’étonnant Henry Morgan, le roi des pirates… De Cuba à la Jamaïque, des côtes du Mexique à celles du Venezuela, se dessine ici la cartographie des mythes merveilleux, des traditions passionnées et des fougueux mouvements historiques qui animèrent ce qu’on appelait jadis du nom si poétique et mystérieux de « terra incognita ». Véritable croisière au long cours, le livre nous emmène, au rythme des ouragans de l’Histoire, vers des horizons à faire rêver et frémir. Car ici l’émotion devant la grandeur de l’aventure humaine est sans bornes…
Yvain ou le chevalier au lion
En forêt de Brocéliande, il existe une fontaine magique qui déclenche d’effroyables tempêtes lorsqu’on renverse son eau sur le perron qui l’entoure. À la cour du roi Arthur, Yvain, jeune chevalier fougueux, décide d’affronter Esclados le Roux, le seigneur qui protège cet endroit. Il s’y rend et blesse gravement son adversaire qui prend la fuite. Yvain le poursuit et se trouve pris au piège, pourchassé à son tour par les gens du château désireux de venger leur maître. Comble de l’infortune, la jeune femme dont il tombe amoureux est Laudine, la veuve du chevalier vaincu ! Comment Yvain va-t-il se tirer de ce mauvais pas ? Heureusement, dans ses aventures, il pourra compter sur l’aide de Lunette, une demoiselle au service de Laudine, ainsi que sur la fidélité de son lion. Des extraits annotés, Des questionnaires au fil du texte, Des documents iconographiques exploités, Une présentation de Chrétien de Troyes et de son époque, Un aperçu du genre du roman de chevalerie, Un groupement de textes : « Le merveilleux »
La maitresse d’école
Céline est née en 1918 dans un village de pêcheurs. Depuis qu’elle est enfant, ses parents lui répètent qu’elle épousera un marin. Elle accepte d’autant plus volontiers qu’elle est amoureuse de Pierrot, son matelot. Cela dit, la vie qui va avec ne l’attire pas du tout : l’attente, la peur, le travail harassant chez les mareyeurs… Ce qu’elle veut c’est être institutrice ! Ce rêve, elle le réalisera et croira défaillir de bonheur lorsqu’elle entrera pour la première fois dans sa classe ; défaillir de douleur aussi, lorsque Pierrot lui dira qu’il ne veut pas épouser une institutrice… C’est cette histoire que nous raconte Marie-Paul Armand. Puis celle d’Irène, la fille de Céline.
Le lit d’Aliénor II
À force de potions et de mixtures, Loanna de Grimwald a réussi à empêcher qu’Aliénor ne donne un héritier à Louis Le jeune. Mais l’absence de descendant et les frasques amoureuses de la reine de France n’y font rien. Béatrice de Campan et Étienne de Blois ne parviennent pas à chasser Aliénor du trône. Bien que déchiré, le couple royal ne se sépare pas.
Louis VII, roi pieux, refuse de répudier celle que les liens sacrés du mariage lui ont donnée pour épouse. Le monarque a pris le commandement d’une armée de chevaliers qui, sous la bénédiction du pape Eugène III, part en Terre sainte pour délivrer le tombeau du Christ.
Pour Loanna, cette croisade est la dernière chance de réunir un jour la duchesse d’Aquitaine et le duc de Normandie. À la cour de France, certains commencent à percer son secret. Il faut faire vite. Louis VII ne doit pas revenir vivant de cette expédition.
Lovée dans l’exquis manoir tourangeau dont Louis XI lui a fait don, Fiora attend la naissance de son enfant lorsqu’elle apprend une terrible nouvelle : son époux le « Bourguignon rebelle » a été condamné à mort pour avoir refusé de se rallier à la France. Effondrée, Fiora doit pourtant affronter de nouveaux coups du sort. Peu après la naissance de son fils, elle est enlevée et emmenée à Rome où elle est victime d’une odieuse machination ourdie par Sa Sainteté Sixte IV. Elle parviendra pourtant à quitter la ville sainte pour la Florence des Médicis.
La Sarrasine
Aux portes de l’an mil, dans la fièvre des armes, corsaires andalous et seigneurs arlésiens rançonnent la Provence. Terres et richesses appartiennent à ceux qui les prennent. Les sarrasins, envoyés par le calife de Courdoue, occupent le massif des Maures : de la Garde-Freinet, Cogolin, Grimaud, Saint-Tropez, leurs forteresses, ils rayonnent dans les Alpes où ils pillent châteaux, monastères, hameaux, délestent de leur biens les pèlerins. Andrane, chrétienne, fille noble, est livrée par les siens aux musulmans en gage de paix pour Marseille. Elle découvre dans la citadelle du Fraxinet le luxe des bains et des parfums. Malgré le raffinement des soieries et brocarts, sa haine fleurit puis s’émousse car Talek, le maître, subjugué, la séduit. Sur fond guerrier, de cruauté, de fer et de sang, une histoire d’amour d’une singulière violence.
Tempête en pleine mer
Antonia est factrice. Son quotidien est modeste mais très heureux auprès de Nathan. Sa passion de la photographie vient soudain bousculer sa routine : elle a remporté le 1er prix d’un concours, une croisière de luxe qui la mènera à New-York ! La jeune femme découvre à bord un monde frivole qui n’est pas le sien, sans compter que le beau Loïc, photographe de mode, vient faire vaciller ses certitudes. Où la mènera ce désir incontrôlable ?
Mozart – 4 – L’aimé d’Isis
La Révolution française menace de bouleverser l’Europe et les Loges maçonniques deviennent de plus en plus suspectes aux yeux de certains souverains. Luttant contre les soucis matériels, traversant de sombres périodes, le Frère Mozart reste pourtant fidèle à son idéal. Il trouve l’énergie nécessaire pour accomplir son Grand Œuvre, La flûte enchantée, afin de transmettre la sagesse des mystères d’Isis et d’Osiris et d’ouvrir ainsi une nouvelle voie à l’initiation égyptienne en Occident. Après tant de difficultés, l’avenir semble s’éclairer. Mais les ennemis de Mozart, du pouvoir politique aux envieux, ne désarment pas. Et l’épreuve suprême approche…
Ramsés – Tome 3 – La Bataille de Kadesh
Dans la vie d’un pharaon il y a des guerres. Une des plus célèbres est celle qui se déroulera devant Kadesh, forteresse imprenable de Syrie du Nord. Le jeune roi de vingt-cinq ans affronte les pires épreuves de son règne. Alors que la santé de Néfertari, victime d’un maléfice, décline irrémédiablement, la menace hittite se précise. Un empire si riche et si magnifique peut-il s’écrouler d’un seul coup ? Il faut se battre. Découvrir la pierre de la déesse qui peut guérir son épouse royale. Devant la forteresse de Kadesh, ensuite, tenter l’impossible face aux chars et aux archers d’un ennemi supérieurement armé.
Ramsès – Tome 4 – La dame d’Abou Simbel
Ramsès. Son nom incarne l’éclat et la puissance de la civilisation pharaonique. Fils du soleil et du dieu vivant, il a régné pendant plus de soixante ans et porté l’Égypte à un degré de grandeur jamais atteint dans l’Histoire.
Ramsès, qui a dû négocier une paix stratégique avec la puissance hittite, peut désormais accomplir son grand rêve architectural, en hommage à Néfertari, « celle pour qui le soleil se lève ». Les splendeurs des deux temples d’Abou Simbel seront le symbole de cet amour éternel. C’est alors qu’apparaît Moïse, l’ami d’autrefois, revenu exiger le départ de ses frères hébreux. Romancier magique, Christian Jacq sort l’Antiquité des manuels scolaires et offre au lecteur un immense territoire de rêve, d’action et de poésie. La reconstitution grandiose d’un règne fastueux.
Une entreprise romanesque sans précédent. Plus d’un million d’exemplaires vendus.
Ramsès. Son seul nom incarne l’éclat et la puissance de la civilisation pharaonique. Fils du soleil et du dieu vivant, il a régné pendant plus de soixante ans et porté l’Égypte à un degré de grandeur jamais atteint dans l’Histoire. A cinquante ans, après tant de guerres, d’amours et de grandioses réalisations, Ramsès pourrait aspirer à la sérénité des vieux jours. Mais il faut encore gouverner et combattre pour préserver une paix durement acquise. L’empereur Hattousil, le Hittite, le somme d’épouser sa fille sous peine d’une nouvelle agression. Durant trois décennies encore, le Fils de la Lumière devra maintenir l’ordre, concilier, régner. Et quand le grand âge viendra, il ira s’asseoir à l’ombre de l’acacia d’Occident. Ameni, son fidèle scribe, posera enfin son pinceau. Romancier magique, Christian Jacq sort l’Antiquité des manuels scolaires, et offre au lecteur un immense territoire de rêve, d’action et de poésie.
La reconstitution grandiose d’un règne fastueux.
Une entreprise romanesque sans précédent.
La demi pensionnaire
Que faire lorsqu’on tombe amoureux d’une jeune femme au cours d’un déjeuner, et qu’on découvre au dessert qu’elle se déplace en fauteuil roulant ? Hélène est Lion ascendant Lion, championne de voltige aérienne. C’est la fille la plus sexy, la plus joyeuse et la moins facile que Thomas ait jamais rencontrée…Arraché à sa routine, malmené, envoûté par cette « demi-pensionnaire » qui l’initie à la vraie liberté, il comprendra au bout du compte que c’est lui qui vivait comme un infirme. Et qu’une femme assise, parfois, peut aider un homme à se relever. Prix Goncourt 1994 pour U aller simple, Didier van Cauwelaert nous offre ici un roman d’amour fou, drôle et tendre, salué par la critique comme une de ses grandes réussites.
1640 pages – La Comtesse de Chamy succède immédiatement à Ange Pitou : il débute le 6 octobre 1789 pour s’achever, le 21 janvier 1793, avec l’exécution du roi. L’aventure collective relègue à l’arrière-plan les destins individuels et les personnages ne subsistent plus que comme symboles d’une idée ou d’un groupe social : Billot incarne le peuple, Chamy, l’aristocrate loyal, Gilbert, le constitutionnel, Pitou, la générosité. Au cours des événements qui ponctuent la chute de la royauté (fuite à Varennes, retour aux Tuileries, 10-Août, procès du roi), les héros ne réapparaissent que pour terminer leur carrière romanesque par la mort ou l’exil. Après les excès des passions antagonistes, Le Chevalier de Maison-Rouge incarne la tentative de réconciliation. Un républicain convaincu, Maurice Lindey, s’éprend d’une royaliste, Geneviève Dixmer, dont le mari et le frère (celui-ci est en réalité le chevalier de Maison-Rouge qui se cache sous un faux nom) ont entrepris de délivrer la reine du Temple. Maurice, révolutionnaire mais humain, Geneviève, royaliste mais amoureuse, vivent un amour impossible : la cruauté de Dixmer et de celle de son double républicain, Simon, les conduira à la mort sur l’échafaud, après que la reine elle-même aura eu la tête tranchée. Le roman semble illustrer cette phrase de Michelet : « Cette affaire […] fut un solennel champ de bataille où se rencontrèrent et se combattirent deux principes et deux esprits : l’un, le principe original et naturel qui avait fait la révolution, la justice, l’équitable humanité – l’autre, le principe d’expédients, d’intérêt, qui s’appela le salut public, et qui a perdu la France. »
« Quand je revois mon enfance, le seul fait d’avoir survécu m’étonne. Ce fut, bien sûr, une enfance misérable: l’enfance heureuse vaut rarement qu’on s’y arrête. Pire que l’enfance misérable ordinaire est l’enfance misérable en Irlande. Et pire encore est l’enfance misérable en Irlande catholique. » C’est ce que décrit Frank McCourt dans ce récit autobiographique. Le père, Malachy, est un charmeur irresponsable. Quand, par chance, il trouve du travail, il va boire son salaire dans les pubs et rentre la nuit en braillant des chants patriotiques. Angela, la mère, ravale sa fierté pour mendier. Frankie, l’aîné de la fratrie, surveille les petits, fait les quatre cents coups avec ses copains. Et, surtout, observe le monde des adultes. La magie de Frank McCourt est d’avoir retrouvé son regard d’enfant, pour faire revivre le plus misérable des passés sans aucune amertume.
Ensemble, c’est tout
Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés… Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour – appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever.
Germinal
Une des grandes grèves du siècle dernier racontée par un journaliste de génie qui en a fait un réquisitoire, un formidable «J’accuse» contre le capital, le roman de la lutte des classes et de la misère ouvrière. Un livre de nuit, de violence et de sang, mais qui débouche sur l’espoir d’un monde nouveau lorsque le héros, Étienne Lantier, quittant la mine «en soldat raisonneur de la révolution», sent naître autour de lui une «armée noire, vengeresse… dont la germination allait bientôt faire éclater la terre». Germinal marque l’éveil du monde du travail à la conscience de ses droits et c’est au cri sans cesse repris de «Germinal ! Germinal !» que la délégation des mineurs de Denain accompagna le convoi funèbre de Zola à travers les rues de Paris.
Cromwell
Que si nous avions le droit de dire quel pourrait être, à notre gré, le style du drame, nous voudrions un vers libre, franc, loyal, osant tout dire sans pruderie, tout exprimer sans recherche ; passant d’une naturelle allure de la comédie » à la tragédie, du sublime au grotesque ; tour à tour positif et poétique, tout ensemble artiste et inspiré, profond et soudain, large et vrai…
Les trois frères Castro
Il est mort. » l’ex-colonel José Antonio Montes, jadis officier du ministère de l’Intérieur, n’a pas besoin d’en dire davantage à Salvador Ferrer, dit » Salva « , ex-président du comité de défense de son quartier. » Il est mort « . A Cuba, depuis un demi-siècle, ce » il » suffit à désigner Fidel Castro. L’annonce ne sera officielle qu’à midi, mais José est au courant depuis 4 heures. Il a fallu cette nouvelle pour rapprocher les deux hommes, après vingt ans de brouille, dans une villa décrépite de La Havane. C’est que Salva, révolutionnaire malgré lui, est le beau-frère de José. Et que ses enfants étaient des » dissidents » Penchés sur une tasse de rhum pour y lire leur passé, José et Salva revivent un demi-siècle d’histoire cubaine. Histoire triple, à l’image des frères Castro, si proches et si différents. Fidel, pharaon embaumé dans l’effluve de ses cigares. Ratil, alias » Petite Musaraigne « , dévoué serviteur de son aîné. Et puis Ramon, le plus ancien, » un type incroyable, qui contribue à une cause en laquelle il ne croit pas « . Un vieux copain d’enfance et de saoulerie, aussi… Trois frères, trois Parques qui n’ont cessé d’emmêler le destin des héros d’Eduardo Manet, campés sous le soleil trompeur d’une révolution dont ce roman est la chronique vive et désabusée.
La fille qui marchait sur l’eau
Que volent les saris ! Que vibre la cithare ! Siddharth Dhanvant Shanghvi, véritable phénomène de la littérature indienne, a inventé le roman made in Bollywood. Nandini Gandharva, muse, peintre et modèle, est l’égérie de tous les artistes du Bombay des années vingt. Espiègle et indépendante, elle mène une vie trépidante, entourée d’un aréopage d’amis hauts en couleur : la belle Libya Dass, le génial Bunkusdaas, l’inventeur des comédies musicales version tandoori, et l’élégant Percival Worthington, sur lequel Nandini a jeté son dévolu… Une écriture éblouissante et des personnages flamboyants, La fille qui marchait sur l’eau est une saga familiale épicée, qui a valu à son auteur le prestigieux Betty Trask Award.
Les brumes de Riverton
Été 1924, dans la propriété de Riverton.L’étoile montante de la poésie anglaise, lord Robert Hunter, se donne la mort au bord d’un lac, lors d’une soirée. Dès lors, les sœurs Emmeline et Hannah Hartford, seuls témoins de ce drame, ne se sont plus adressé la parole. Selon la rumeur, l’une était sa fiancée et l’autre son amante…1999. Une jeune réalisatrice décide de faire un film autour de ce scandale et s’adresse au dernier témoin vivant, Grace Bradley, à l’époque domestique au château. Grace s’est toujours efforcée d’oublier cette nuit-là. Mais les fantômes du passé ne demandent qu’à se réveiller.
La passion de Joseph Pasquier
Le dernier volume de la Chronique des Pasquier a pour personnage central un homme hors série, Joseph Pasquier, que sa volonté de richesse et de puissance va mener à la catastrophe. Et pourtant, «rien n’est jamais fini dans notre monde misérable».
Les vendanges de l’amour
La vie n’avait pas été tendre avec Kelly. La nature l’avait dotée d’un excès de poids, de cheveux plats et d’une forte myopie qui la contraignait à porter des lunettes infâmes. De plus, son père buvait et la battait. Pourtant, elle avait trouvé le courage de quitter la Californie, de changer d’apparence et d’identité. Aujourd’hui, Kelly réalise enfin son rêve : produire et présenter un magazine télévisé. Pour effectuer son premier reportage – consacré aux vignobles les plus célèbres de Californie – elle doit retourner sur les lieux de son enfance. Aura-t-elle la force d’affronter les fantômes du passé et se donnera-t-elle le droit au bonheur en succombant au charme d’un séduisant viti
Les damnés d’Armijo
Les vieux trésors espagnols, tout le monde en parle dans cette région du Mexique. Mais personne ne les a jamais vus…seulement, cette fois -ci Foulard à la carte…
Les Thibault (Tomes I à V)
Ces 5 volumes datent de 1955 et sont dans un état plutôt mauvais mais néanmoins complet, laissant intact le plaisir de lire. Les Thibault est une vaste suite romanesque de Roger Martin du Gard (1881-1958), composée de huit tomes d’inégale longueur dont la publication s’est étalée de 1922 à 1940. C’est tout particulièrement pour cette œuvre, et bien qu’il lui restât encore à en écrire l’Épilogue, que Roger Martin du Gard reçut, dès novembre 1937, le prix Nobel de littérature. // Le cycle se compose de huit romans : Le Cahier gris (1922), Le Pénitencier (1922), La Belle Saison (1923), La Consultation (1928), La Sorellina (1928), La Mort du Père (1929), L’Été 1914 (1936) et Épilogue (1940). // À travers les destinées de deux familles bourgeoises, les Thibault et les Fontanin, est évoquée la France de la Belle Époque qui va sombrer dans le premier conflit mondial. L’ensemble du cycle est surtout centré sur les deux fils du riche notable catholique Oscar Thibault, deux frères que tout oppose : Antoine, l’aîné, médecin sûr de lui, esprit rationnel et plutôt conformiste, et son cadet de neuf ans, Jacques, idéaliste et tourmenté, en révolte contre les valeurs de la société bourgeoise puis militant socialiste. Mais l’amitié de Jacques pour Daniel de Fontanin introduit en contrepoint la famille de celui-ci, de confession protestante. Les deux premiers volumes voient Jacques et Daniel passer de l’adolescence à l’âge d’homme, tandis que les quatre suivants s’élargissent aux vicissitudes et hypocrisies de la vie bourgeoise, à l’ébranlement religieux et moral de ce début de XXe siècle : « le roman familial se transforme en fresque sociale ». L’Été 1914 et l’Épilogue sont consacrés à la Grande Guerre, à son déclenchement comme à ses conséquences tragiques. « Je voudrais surtout ressusciter l’atmosphère du temps. L’agitation pacifiste internationale, autour de Jacques ; la vie bourgeoise, autour d’Antoine », écrit l’auteur à son ami André Gide en 1933 : dès lors « on passe de la fresque sociale à la fresque historique ».
Secret de famille
Orpheline très tôt, Marthe devient à force de ténacité et d’intelligence la femme la plus puissante de ce pays de Loire faussement paisible. Un mariage la fait entrer dans la bourgeoisie. La guerre de 1914 lui donne les clefs du pouvoir familial. Rien ne lui résiste jusqu’au jour où Lambert, son fils, se dresse contre elle… Bien des années plus tard, son petit-fils, célèbre violoniste, va reconstituer peu à peu la vie de Marthe, et autour d’elle les drames, les haines, les vengeances – tous les secrets de famille que l’on croyait à jamais enfouis. Un bouleversant roman-enquête par l’auteur du Nabab.
John L’Enfer
Triomphante, folle de ses richesses, de sa démesure et de ses rêves, New York se délabre pourtant, rongée de l’intérieur. John L’Enfer, le Cheyenne insensible au vertige, s’en rend bien compte du haut des gratte-ciel dont il lave les vitres. Il reconnaît, malgré les lumières scintillantes des quartiers de luxe, malgré l’opacité du béton des ghettos de misère, les signes avant-coureurs de la chute de la plus étonnante ville du monde : des immeubles sont laissés à l’abandon, des maisons tombent en poussière, des chiens s’enfuient vers les montagnes proches… Devenu chômeur, l’Indien rencontre deux compagnons d’errance : Dorothy Kayne, jeune sociologue qu’un accident a rendue momentanément aveugle, et qu’effraie cette nuit soudaine ; et Ashton Mysha, Juif hanté par sa Pologne natale, qui vit ici son ultime exil. Trois destins se croisent ainsi dans New York l’orgueilleuse, New York dont seul John L’Enfer pressent l’agonie. Trois amours se font et se défont dans ce roman de l’attirance et de la répulsion, de l’opulence et du dénuement. Abraham de Brooklyn chantait la naissance de New York. Avec John L’Enfer, voici venu le temps de l’apocalypse.
Les filles du calvaires
Derrière le comptoir du bistrot des Trapézistes, aux Filles-du-Calvaire, trône Madame Maud, née Rachel Aboulafia, Tunisienne dont la grand-mère alimenta jadis la chronique de La Goulette. Autour d’elle, un petit monde interlope et coloré où se côtoient artistes du Cirque d’Hiver tout proche, souteneurs, prostitués des deux sexes, rabbins, danseuses, flics et commerçants. Mille et une destinées qui emplissent ce livre baroque, dans le Paris de la première moitié du siècle, ressuscité avec une poésie et une verve qui auraient enchanté Apollinaire et Carco.
Le vieux qui voulait changer sa vie
Frank Derrick a 81 ans. Le jour de son anniversaire, le vieux grincheux se fait renverser par le camion du laitier et se retrouve immobilisé chez lui. Déjà que la vie n’était pas très drôle avant son accident… Depuis, il n’a plus rien à faire et les journées durent une éternité. Jusqu’au jour où une bouffée d’air frais entre dans sa vie sous la forme généreuse de Kelly, jeune aide à domicile. Avec sa petite voiture bleue qu »elle conduit comme un chauffard, c’est un vrai tourbillon de joie. Elle rit même aux blagues de Frank, c’est dire !… A fil des jours, Kelly va changer la vie trop banale de Frank en quelque chose d’extraordinaire. Grâce à elle, le vieux bonhomme se souvient qu’il y a un monde au-delà des murs de son appartement et que la vie lui appartient. Il suffit de le vouloir…
Dormir
Une femme, malade de fatigue, se retrouve en clinique. Immédiatement, on la conduit dans un mystérieux château dont les murs blancs abritent d’étranges locataires. Un endroit ravissant où, si on ne s’attarde pas à regarder les pensionnaires qui tournent en rond sur eux-mêmes ou se parlent tout seuls, on se croirait presque dans un Relais et Châteaux. Pas de souffrance, ici ; il n’y a que des personnes » en difficulté « . Pas de malades non plus, mais des » patients « . Et pourtant, que de douleurs et de maux, que de fantômes à chasser de son esprit pour se relever de cette fêlure de la vie que l’on nomme folie ! Sylvie Caster met en scène l’environnement calfeutré d’une maison de repos et le terrible déferlement des spectres du passé qui nous hantent.
Tous les fleuves vont à la mer
La vie d’Anna est l’incarnation du rêve américain. Orpheline, séparée de ses deux frères et promise à un homme qu’elle n’aime pas, la jeune fille quitte sa Pologne natale à seize ans. C’est à New York qu’elle parvient à dépasser sa condition d’immigrée aux côtés de Joseph, son mari. Tout lui semble aujourd’hui possible ! Pourtant le destin de cette femme ambitieuse est parsemé de douloureux souvenirs. Comment oublier Paul Werner, le fils de ses premiers patrons ? Le poids d’une passion secrète est lourd, mais Anna, forte tête, est prête à tous les sacrifices…
La premiére épouse
C’est moins le récit d’une séparation que celui d’un deuil car être quittée par son mari qu’elle connaît depuis trente ans est pour la narratrice pire qu’un simple divorce. Elle se sent véritablement en deuil d’un vivant sans avoir droit aux consolations d’usage mais elle perd aussi du même coup une famille, des amis et, dans une certaine mesure, ses propres enfants. Bien sûr, elle savait son mari volage mais se croyait inattaquable dans son rôle de première épouse. Ce qu’elle découvre au-delà de l’effondrement dans la douleur c’est l’étendue et l’ancienneté d’une trahison. C’est aussi que même dans la grande bourgeoisie on n’évite pas forcément la violence (elle se retrouvera à l’hôpital) ni le grotesque d’un vaudeville procédurier. L’auteur de L’Allée du roi, ces mémoires imaginaires de Madame de Maintenon, donne ici un livre bouleversant de sincérité et d’autant plus touchant qu’au-delà de la nécessité du deuil, au-delà même de la vengeance contre le mari infidèle, c’est aussi le récit d’un nouvel apprentissage de la vie. –Gérard Meudal
Le tueur d’Indiens
Ogre démoniaque habité par le Grand Esprit, paria solitaire assoiffé de sang, héros d’une épopée grandiose, Johnson « le cannibale » était tout cela à la fois, et un peu plus encore : un trappeur, un pionnier digne de prendre place auprès des géants des âges héroïques. Aucun tombeau de marbre n’a été érigé à l’endroit où il mourut. Aucune inscription, ni même un tas de cailloux n’indiquent sa sépulture. Sans les récits et les souvenirs racontés par quelques-uns des siens nous n’aurions rien connu de ce que fut sa vie. Une vie fascinante et cruelle. Une vie ordinaire dans le monde d’alors.
La source
« Ceci est un roman. Le roi David et Abisag la Sulamite, Hérode le Grand, le général Petrone, Vespasien et Titus, Flavius Josèphe et Maïmonidès ont vécu. Acre, Zefat et Tibériade sont toujours debout en Galilée. Les descriptions que nous en donnons sont exactes : mais Makor (la source en hébreu), son site, son histoire et ses fouilles sont purement imaginaires » (note de l’auteur). En 1964, grâce au financement d’un multimillionnaire américain, quatre archéologues entreprennent des fouilles sur le site de Makor en Israël. Ils mettent au jour des vestiges témoignant d’une présence humaine millénaire sur cette terre.
L’enfance volée
« Ma chère Snow, Il n’y a aucune façon d’atténuer la brutalité de cette révélation, aussi irai-je droit au but : je ne suis pas ta mère. Le mardi 21 septembre 1963, je t’ai kidnappée dans un supermarché de New York… Je sais que ce sera pour toi un choc terrible, et j’en suis profondément désolée. J’espère que tu ne me jugeras pas trop durement. Lorsque tu liras ces lignes, je serai morte. Je ne te demande pas de me pardonner. Mais j’aimerais que tu essaies de comprendre… Avec tout mon amour, Anne Cooke.» Dans ce roman sensible et émouvant, Charlotte Vale Allen raconte le bouleversant destin d’une jeune femme confrontée à l’obsédante et douloureuse énigme de ses origines. Car si Snow n’est pas la fille biologique d’Anna Cooke, alors qui est-elle vraiment ? Et pourquoi ce mensonge, pourquoi cette trahison de la femme qu’elle aimait le plus au monde – et qu’elle croyait être sa mère ?
–Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
Arrêtez de piquer mes sous !
Oui, madame l’Inspectrice des Impôts, je me bats pour garder à mon quartier son caractère de village. Quant à mon village, je lutte farouchement contre le maire qui orne tous les ronds-points de bouts de ferraille tordue appelés sculptures d’avant-garde. Impôts en tout genre, assurances diverses, vignette, redevance audiovisuelle… Trop, c’est trop ! Et ce trop augmente chaque année ! Sans compter les longues heures passées sur des montagnes de paperasse. Et à quoi sert-il, tout cet argent ? Dans quelles poches disparaît-il ? Et ces autoroutes qui vont nulle part, ces frais de mission sans mission aux Caraïbes, etc. L’idée vient donc à l’auteur d’écrire au percepteur des impôts, au maire de Paris, au Premier ministre, au président de la République ! Mais évidemment, personne ne lui a jamais répondu…
La Passion Savinsen
A Norhogne, une propriété isolée dans la forêt ardennaise, Jeanne, vingt ans, vit entre son grand-père Tobias, perdu dans ses souvenirs d’ancien marin, et sa jeune soeur Camille, une sauvageonne. On est en 1941. Le père de Jeanne est prisonnier dans un oflag. Et l’armée allemande réquisitionne la grande maison.La rencontre de Jeanne avec Matthäus, l’officier qui commande la compagnie, va la précipiter malgré elle dans une passion étrange, qui se doublera du désir d’éprouver ce que fut le secret amour de sa mère.De ces liaisons interdites, François Emmanuel exprime l’intensité contenue dans un récit dense, précis, économe, qui mènera les destins de la lignée des Savinsen jusqu’au lieu de leur embrasement.Ce roman a été couronné en Belgique par le prix Rossel 1998.
Au temps où la Joconde parlait
Un jeune peintre sicilien, Antonello, part à dos de mulet pour aller chercher jusqu’à Bruges un secret bien gardé, celui de la peinture à l’huile, découvert par Van Eyck. Un pari fou qu’il gagnera. Antonello de Messine rapportera en Italie la formule du nouveau solvant, après trois années de péripéties dramatiques, drôles et amoureuses. De Florence à Rome, de Naples en Flandre, de Milan à la cour de François Ier, nous suivons le prodigieux théâtre ambulant des génies de la Renaissance. Ces acteurs qui se donnent la réplique avec passion, qui vivent leur art et leur foi jusqu’à en mourir, aiment et haïssent, se nom-ment Léonard de Vinci, Michel Ange, Botticelli, Savonarole, les Médicis, Raphaël, Machiavel, Lucrèce et César Borgia… Encore faut-il ajouter à cette distribution fabuleuse les papes, les princes, les condottieri qui accompagnent du fracas de leurs armes la plus magnifique éclosion de chefs-d’oeuvre de l’histoire. C’est le temps où Léonard, entre deux inventions de machines volantes, écoute parler Mona Lisa dont il peint le visage mystérieux. Ce panneau de peuplier qu’il apportera dix ans plus tard à Amboise dans ses bagages deviendra la mythique «Joconde». // . Ceux qui ont aimé Les Dames du Faubourg et Les Violons du Roi retrouveront, dans le roman de ce siècle magique, l’art simple et direct de Jean Diwo et le plaisir d’apprendre l’histoire à travers la vie quotidienne de ceux qui l’ont faite.
L’ermite de la forêt d’Eyton
Un tout jeune garçon, une formidable grand-mère qui souhaite le marier, un ermite qui mène la danse (ou le sabbat ?) au fond des forêts, et, bien sûr, ce fin limier de frère Cadfael flairant le crime passé ou à venir, tels sont les ingrédients du suspense d’Ellis Peters. Le sang coule, les cœurs battent plus vite peut-être qu’aujourd’hui. Mais il suffit d’ouvrir le livre pour être au diapason de ce Moyen Âge si violent et si chaleureux. C’était hier, en 1142, quelque part en Grande-Bretagne…
Grand Format – Etat quasi-neuf – Pourquoi tant de troubles et de drames dans le royaume de France en ce début du XIVe siècle ? Héluise, qui court les chemins sous le nom de Druon de Brévaux, médecin itinérant, traquée par l’Inquisition, M. de Nogaret et l’évêque d’Alençon, poursuit ses investigations au sujet de la mort de son père. Malgré le danger, il lui faut découvrir où est cachée la pierre rouge qui a fait couler tant de sang, dont tous ignorent les pouvoirs, mais que l’Eglise et le roi convoitent. Alors que Druon, flanqué du petit Huguelin, approche de Brou-la-Noble – où, d’après la mystérieuse mage Igraine, se trouve un indice -, à Saint-Agnan-sur-Erre, l’angoisse et la terreur sont à leur comble.
Le prêtre a été crucifié, après avoir été égorgé, tout comme son secrétaire, et des objets précieux du culte ont été dérobés. Pourtant, personne n’a rien entendu, rien vu… Certaines ouailles, dont le seigneur local, d’une extrême arrogance, les ont-ils occis ? D’autres crimes alourdissent cette incompréhensible et sanglante énigme. Druon pourra-t-il les élucider ? Est-il conscient de se retrouver au centre d’un mystère qui le dépasse ? Surtout, est-il prêt à accepter, au péril de sa vie, la vérité qu’il recherche tant ?
Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas une héroïne de Juliette Benzoni qui n’ait un destin hors du commun…
Sylvie de Valaine, une adorable petite fille de quatre ans que François de Vendôme, âgé de dix ans, découvre un soir de juin 1626, errant dans la forêt d’Anet, pieds nus, vêtue d’une chemise ensanglantée, ne sera pas l’exception qui confirme la règle. Elle vient d’échapper, par miracle, aux hommes de main de Richelieu qui ont assassiné toute sa famille… Élevée par les Vendôme, Sylvie devient, à quinze ans, fille d’honneur de la reine qui ne cesse de comploter contre Louis XIII et Richelieu et se trouve entraînée dans de bien dangereuses aventures. Heureusement, François, dont elle est follement éprise mais qui la considère comme une petite fille, est là pour veiller sur elle…
Le loup mongol
Avant d’être romancier, Homeric a été jockey et chroniqueur hippique au quotidienLibération où il a inventé une approche romanesque des sports équestres. C’est dire que le cheval est pour lui une passion qui n’est pas étrangère au thème de ce roman. Le Loup mongoln’est autre que Temüdjin, cavalier des steppes asiatiques qui entrera dans l’histoire sous le nom de Gengis Khan. Il mit plus de vingt ans à rallier les clans mongols sous son autorité avant de se lancer à la conquête du plus grand empire que la terre ait jamais porté. Le roman est un véritable tour de force car, en confiant le rôle du narrateur à Bo’ortchou, le fidèle compagnon de Temüdjin, il parvient à concilier l’authenticité d’une épopée avec une approche intimiste du grand Khan. La vision de ces cavaliers insaisissables écrasant des armées dix fois plus puissantes qu’eux comme celles de Chine ou de Perse fait passer un souffle extraordinaire à travers cette chevauchée fantastique.
La fille du ciel
Ovale de chat, pommettes hautes, regard teinté d’ardoise violette, teint de litchi… Ainsi apparaît Shu-Meï dans toute sa beauté, à l’aube de son mariage avec Yi-Shou. Fragile mais rebelle…Fille du Ciel, elle a pour seule ambition la volonté de se diriger là où les Dieux ont décidé de l’attendre. Dans cette Chine du Xe siècle, décadente et raffinée, dépecée au sud et saignée au nord par les nomades, elle va courir tous les risques pour abattre l’Empereur qui a pactisé avec les terribles Khitan. Tous subiront la loi de sa beauté. Intrigants en dentelles, dignitaires de la cour de Kaifend… jusqu’à Yikuai, tortueux confident de l’Empereur, dont la passion pour Shu-Meï le dispute aux complots et à la raison d’Etat…Les charmes pervers de l’Orient, exaltés par une langue foisonnante et fleurie.