Une vie de chat
Voici un roman de chat écrit par un chat. Oui, les chats savent écrire. Parce qu’ils savent se taire, observer, écouter et donner le meilleur d’eux-mêmes, rien que le meilleur. Le chat Tiffauges écrit donc, ici, le roman de sa vie. Il dit « je », ce qui en principe est le privilège des humains, bipèdes, doués de Raison. Il dit aussi Tiffany, sa première épouse ; Tityre, sa seconde épouse ; Abel, son maître, écrivain de métier, un obstiné qui écrit toujours le même roman, jamais le même roman, et qui, malgré tout, contre vents et marées, persiste et signe. Ce roman écrit par le chat Tiffauges est un chant d’amour, et d’humour, à ses épouses et à son maître. C’est aussi et surtout, un chant de tous les jours, une vie de chat, rien qu’une vie de chat, et ce n’est pas rien, du début à la fin.
Paris Bagdad
En vacances à Paris, Jules, seize ans, doit suivre sa tante journaliste, appelée à réaliser au plus vite un reportage à Bagdad ! À l’hôtel Palestine, il découvre le quotidien des journalistes ; dehors, il y a, en vrai, ce qu’il a vu tant de fois à la télévision : des chars, des hommes armés, des Américains… Il fait aussi la connaissance de Bilal, un jeune Irakien. Et quand Jules découvre que son nouvel ami s’est fait enlever, il décide de lui venir en aide par tous les moyens.
Après une sombre enquête qui l’a mêlée à un trafic de drogue, Lumikki Andersson s’est promis de ne plus se laisser impliquer dans les affaires des autres. Partie à Prague, elle profite d’un répit bien mérité. Seule. Anonyme. C’est du moins ce qu’elle croit. Mais sa rencontre avec l’étrange Lenka, qui prétend être sa sœur, l’entraîne dans une nouvelle enquête. Propulsée au cœur de secrets de famille enfouis, confrontée au pouvoir d’une secte puissante, Lumikki va tenter de percer la vérité. Malheureusement, malgré les apparences, rien n’est jamais blanc comme la neige…
Les cinq portes de l’enfer
Palmiers, clairs de lune, c’est une ville de rêve et qui porte le beau nom de Moon Beach. C’est aussi la capitale mondiale des cimetières marins et terrestres, le royaume des entrepreneurs de pompes funèbres. Dans ce Los Angeles surréaliste vivent deux garçons. Nathan, le beau, le tendre, dont le métier est de sauver des vies, et Jed, le laid, l’exclu qui, après son passage par les cinq portes de l’enfer, ne peut que donner la mort. D’une histoire qui aurait pu être macabre, Rupert Thomson fait un conte cruel, certes, mais drôle voire délirant. De Personal Stereo qui se promène les écouteurs vissés sur les oreilles à Silence, le sourd-muet bavard, en passant par Mitch le Tatoueur, toute une faune fascinante habite ce livre à la gloire de l’adolescence, de son ciel et de son enfer. Si l’on ajoute que la richesse et l’originalité des images sont à la hauteur de l’invention, on comprend que Rupert Thomson ait été salué comme un écrivain-né par les plus grands critiques anglais et américains.
Les parachutes d’Icare
A vingt ans, la ravissante Isadora voulait le ciel et la terre : découvrir le monde, devenir un écrivain célèbre et surtout, faire l’amour encore et encore pour satisfaire son diable de corps. Et rien ne lui a été refusé ! Alors, quinze ans après et toujours ravissante, pourquoi se sent-elle seule ? Et d’abord, est-on seule quand on a une douce petite fille, des amants à foison et qu’on est une romancière fêtée? Il n’empêche. Isadora a froid au coeur. Où est l’amour dans tout cela, l’amour avec un grand A, l’amour-toujours ? Et soudain un homme (de quinze ans son cadet) surgit dans sa vie : regard d’un bleu dévorant, corps de jeune fauve prêt à bondir. Qu’il bondisse vite, Isadora l’attend déjà. Ce plaisir délirant, naturel et sauvage, tout cru, n’est-ce pas ça, au fond, la vraie vie ?
Un turbulent silence
« C’est génial! On s’ attendait à un roman politique sur l’esclavage et on lit un formidable hymne tellurique qui prend la dimension d’un continent. Dans cette Afrique du Sud du siècle dernier, le sang et la mort, la passion et la violence, le sexe et la haine sont au rendez-vous. En toile de fond : l’émancipation de Galant, esclave sublime dont la révolte incarne la fierté d’un peuple déchu. Écrivain afrikaner en lutte contre l’apartheid, André Brink se révèle ici bien plus qu’un contestataire : un poète de l’épopée totale « . André Clavel, Les Nouvelles littéraires. » Dans ce style chaleureux et sensuel qui vrille le cœur, André Brink fait vivre ses personnages avec une intensité incroyable. Ils sont tapis au fond de nous pour toujours… Au total, un splendide roman chargé d’histoire, dépassions et d’amour de l’Afrique. On l’ouvre et on le dévore « .
L’idéaliste
Aux Etats-Unis, les facultés de droit ont en leur sein de sacrées personnalités: Rudy Baylor est l’un d’eux. Etudiant brillant et travailleur, son origine modeste en fait un paria courant les petits boulots pour payer ses études, survivant sur le fil du rasoir. C’est pourtant lui qui, sitôt son diplôme en poche, sera à l’origine d’un procès retentissant, dont le scandale éclaboussera l’une des plus grosses compagnies d’assurances. A travers une description sans concession de l’Amérique contemporaine, de paumés de toutes sortes, de femmes battues, de vieillards désemparés, John Grisham nous entraîne une nouvelle fois dans une aventure haletante au cœur de laquelle Rudy se débat face au cynisme sans limite du système.
Netwar – la guerre des réseaux
Cosmos 1692, le plus silencieux des satellites soviétiques, espionne sans répit le territoire Américain. A l’écoute du ciel, Serguei Voronone refugié aux U.S.A tente de percer son mystére …
L’Emprise (2) Quinquennat
Favori à l’élection présidentielle, Launay a scellé pendant la campagne un pacte avec son plus farouche adversaire, Lubiak, issu du même parti que lui. Mais Launay rêve de s’inscrire dans la postérité. Alors il change la donne en soumettant au référendum une nouvelle constitution. Une lutte à mort débute entre les deux hommes. Launay décide de se défaire de l’emprise que les services américains ont sur lui. Les alliances de circonstance, soudées avant l’élection, se renversent, et la lutte entre services de renseignement s’intensifie. Dans cette intrigue vertigineuse et actuelle, Marc Dugain réussit à entrer au plus profond de l’intimité psychologique de ses personnages et de la réalité tragique du pouvoir, là où les raisons de la lutte n’importent plus et où l’élimination de l’autre devient un objectif en soi.
Menteur
« Dans la salle d’attente du docteur Pamphile, Antoine Berthier attend. Regardez-le : il n’a l’air de rien. Pas plus anonyme et passe-partout que lui. Qui peut se douter que sa vie est cascadeuse, dangereuse, vertigineuse, amoureuse, calamiteuse et merveilleuse, cela pour une raison unique : Antoine Berthier est un menteur. Un immense et incorrigible menteur, un aventurier du bobard, un pro du boniment, un spécialiste de l’artifice, bref, quelqu’un comme vous et moi. ».
En proie à la passion
Tristan de Morpe écume de rage : son père lui a enjoint de concrétiser dans les plus brefs délais son mariage avec l’aînée des filles du baron Crispin, qui est rentré fort riche de Terre Sainte… Certes, les mariages arrangés sont le lot de la noblesse. Et ces fiançailles ont reçu la bénédiction du roi Richard Coeur de Lion, bien des années auparavant. Mais Tristan a gardé de l’unique fois où il a rencontré sa future épousé un souvenir cuisant. Elle n’avait que six ans, à l’époque, mais c’était déjà une véritable furie ! En se rendant à contrecoeur à Dunburgh, le fief des Crispin, Tristan peut constater que la petite peste d’autrefois s’est transformée en une véritable mégère. Vêtue de hardes masculines, elle ne se plaît que dans la compagnie d’animaux sauvages. Et semble aussi peu satisfaite de ce mariage qu’il l’est lui-même. Dommage qu’on ne lui ait pas promis l’autre fille de Crispin. Qui est, elle, une véritable beauté…
Grey
Redécouvrez Cinquante Nuances de Grey à travers les yeux de Christian. CHRISTIAN GREY contrôle tous les aspects de sa vie : son monde est ordonné, organisé et désespérément vide, jusqu’au jour où Anastasia Steele tombe la tête la première dans son bureau. Il tente de l’oublier, mais il est emporté dans un tourbillon d’émotions qui le dépassent. À l’inverse des autres femmes, Ana l’ingénue semble lire en lui à livre ouvert, et deviner un cœur d’homme blessé derrière l’apparence glacée du magnat des affaires. Ana pourra-t-elle effacer les horreurs que Christian a connues dans son enfance et qui ne cessent de le tourmenter ? Ou est-ce que la face sombre de la sexualité de Christian, son goût exacerbé du pouvoir et le peu d’estime de soi qui le consume auront raison des sentiments de la jeune femme ?
Le don du roi
Dans la période de grandiose euphorie et d’aimable débauche qui suit la restauration du roi Charles II, après le coup d’éteignoir donné sur l’Angleterre par Oliver Cromwell, un jeune étudiant en médecine rondelet et paillard, Robert Merivel, tombe entièrement sous le charme du nouveau souverain, dont il devient le bouffon et l’un des favoris. Il est ainsi amené à devenir le « mari postiche » de la plus jeune des maîtresses du roi, Celia Clemence, en échange d’un titre de noblesse et d’une superbe propriété dans le Norfolk. Mais le pauvre Merivel se laisse aller un beau jour à violer l’une des règles impératives de ce confortable marché. Il tombe amoureux de Celia, et la faveur royale lui est brutalement retirée. Chassé de son manoir et rejeté de tous, il rejoint l’un de ses camarades d’études, un Quaker de l’espèce la plus rigide, dans un asile de fous perdu dans la campagne. Il en devient l’un des médecins, vivant ainsi les expériences les plus hallucinantes.
Le Prix des Libraires 1980 a couronné « Des grives aux loups », le premier tome du grand roman de Claude Michelet qui se poursuit et s’achève dans le volume que voici. Le retentissement de cet ouvrage, dans le public français s’affirme profond et durable. Il est la juste récompense d’une œuvre qui parle au cœur, où tout – personnages et situations – est vrai et où la France entière, celle des villes comme celle des champs, se reconnaît et retrouve ses sources vives… Nous avons laissé la famille Vialhe et le village de Saint-Libéral au lendemain de la Grande Guerre; dans le bourg qui se réveille, la nouvelle génération affronte un monde nouveau…
Le tombeau du soleil
Roman d’ethno-fiction qui fait partager au lecteur la vie quotidienne d’une tribu au Cameroun, au début du 19e siècle. L’histoire d’une civilisation – celle des Betis – construite à l’abri de la forêt; l’histoire de son déclin au contact des Occidentaux. ////// « À cet instant, le chien se met à gronder, puis se lance dans la cour en aboyant. Les jeunes femmes le suivent sans réfléchir. Un hurlement multiple leur glace le sang. Les ennemis ont investi le hameau en silence et, au cri qui leur sert de signal, une dizaine de guerriers peints escaladent ou renversent de toutes parts la clôture. Et Mbala, les yeux écarquillés derrière la fente du toit, assiste alors à l’un de ces épisodes terribles dont il sent qu’il ne devra rien dire… ». Philippe Laburthe-Tolra est professeur d’anthropologie sociale à la Sorbonne. Il a vécu plus de quinze ans au coeur du Cameroun, parmi les descendants de Bendzo. À partir de récits oubliés, il a reconstitué, dans ce roman, leurs extraordinaires aventures.
Le fou d’édenberg
Dans l’histoire de la transformation de Saint Béat et de la folle résistance de Siméon Ecart, se retrouve en raccourci toute la mutation récente des montagnes françaises, assortie d’une critique impitoyable de la colonisation des espaces naturels. Samivel analyse avec justesse et finesse les contradictions du développement du monde alpin, pour réhabiliter la poésie, la douceur de la montagne authentique. Ce chef-d’œuvre devrait figurer dans la bibliothèque de tout lecteur attaché à la sauvegarde du patrimoine montagnard. François Labande
Nocturnal animals
Remariée à un brillant médecin, mère de trois enfants, Susan Morrow mène une vie plutôt paisible. Jusqu’à ce qu’elle reçoive un étrange présent : son premier mari Edward qui, jeune, se rêvait romancier, lui envoie le manuscrit de Bêtes de nuit, un roman qu’il vient d’achever, en lui demandant son avis, elle qui à l’époque l’encourageait tant à écrire. Le trouble naissant de Susan ne va faire que croître au fil de la lecture : ce livre raconte en effet le drame d’un homme, Tony, kidnappé sur l’autoroute avec sa femme et sa fille, alors qu’ils se rendaient dans leur maison de vacances dans le Maine. L’enlèvement tourne à la tragédie. Inquiétant : Susan possède elle aussi une maison dans le Maine.Que veut réellement lui révéler Edward… ? La lecture de Bêtes de nuit va être pour Susan l’occasion d’une pénible mais salutaire introspection.
La stratégie du bouffon
A Rome, poussé par une mère aussi riche qu’ambitieuse, Nicolas d’Ausonne devient éveque à l’âge de vingt-trois ans. L’homme fort beau, c’est un esprit brillant, mais c’est aussi un débauché de la plus spectaculaire espèce. Pour avoir parié sur le mauvais cardinal lors du conclave de 1458 (surnommé le conclave des latrines… ), le jeune prélat tombe en disgrâce et se voit exilé da,s un monastère oublié de la Vallée Borgne, une faille aride et dépeuplé située entre Cévennes et Languedoc. Il se trouve dans la situation de ces funambules de foire qui suscitent l’admiration de chacun lorsqu’ils marchent sur le fil, et les moqueries de tous lorsqu’ils en tombent. Ces souains bouffons ne peuvent redevenir des héros qu’à condition de remonter sur le fil et accomplir de plus grandes prouesses encore. Pour Nicolas d’Ausonne, cela est affaire de stratégie. Il trouve son instrument en la personne de Marin, un moine à la voix d’or, un peu soldat, un peu médecin et parfois truqueur pour les besoins de sa cause. A l’inverse des autres prédateurs de son temps qui parlent d’apocalypse imminente et appellent les fidèles aux mortifications les plus féroces, Mari,prêche l’amour de Dieu à trvers la joie d’exister et le bon usage des plaisirs de la vie… tous les plaisrs !
Entre histoire et légende, un tourbillon de sensualité, de violence et de rebondissements.
Décembre 1500. Au pied du château de Montguerlhe, gît une jeune fille ensanglantée. Elle a été violée et battue parce qu’elle s’est refusée à son maître, le seigneur François de Chazeron… Il la fait jeter aux loups, mais ces derniers n’en veulent pas. C’est que la jouvencelle appartient à une famille dotée d’étranges pouvoirs ! Comme Isabeau, qui parle aux loups, ou sa sœur Albérie, qui se transforme les soirs de pleine lune…
Alors qu’Isabeau est devenue lingère du roi François Ier, la nouvelle tombe : un chargé de justice vient d’être nommé à Paris, et celui-ci n’est autre que François de Chazeron ! Pour les femmes-loups, l’heure est venue d’affronter le cruel seigneur auvergnat.
Unies, elles se battront une dernière fois pour conquérir leur liberté…
Le serment du silence
Kate est shérif d’une petite ville de l’Ohio, au sein d’une communauté Amish où une jeune fille vient d’être égorgée après avoir été torturée et mutilée. La signature du crime lance la police sur les traces d’un serial killer, Daniel Lapp. Cependant, seize ans auparavant, Kate a survécu à l’attaque de ce psychopathe et, après l’avoir tué, a enterré le corps avec la complicité de sa famille…D’autres crimes sont commis et Kate se jure d’arrêter le tueur avant qu’il ne frappe de nouveau mais, pour ce faire, elle doit trahir sa famille et son passé et mettre au jour un sombre secret…
L’épouse de Monsieur Milton
A l’âge de seize ans, Mary Powell s’éprend d’un capitaine de la Garde Royale qu’elle aimera toute sa vie. Mais, en paiement d’une dette, elle épouse John Milton, alors âgé de trente-quatre ans. Il est puritain et poète, obsédé par les cheveux blonds de la jeune femme. Leur mariage tumultueux est au centre de ce superbe roman. Robert Graves nous fait revivre l’Angleterre du dix-septième siècle avec un incroyable luxe de détails, des personnages écartelés entre la sensibilité de la Renaissance et les tensions religieuses héritées du passé. C’est l’époque de Cromwell. La première révolution des Temps modernes avive les ambitions, exacerbe les passions et ravage le pays. John Milton apparaît dans ce contexte comme une figure emblématique, véritable médium de ce monde trouble, oscillant entre le poète sublime du Paradis perdu et le redoutable pamphlétaire politique, entre le goût de la mortification, la vocation spirituelle et la violence des passions amoureuses.
Les accommodements raisonnables
Paul doit y réécrire le scénario d’un film dont il est l’auteur, pour le compte d’un producteur qui prétend en tirer un remake. En réalité, Paul est parti pour oublier la maladie de sa femme, en dépression profonde, le remariage scandaleux de son père et, de manière plus générale, son échec personnel. Embauché par la Paramount, il découvre un autre univers où le sexe, l’argent, la drogue, la célébrité, mais aussi le désespoir occupent une place centrale. Et puis, il rencontre Selma Chantz, employée comme lui par la Paramount. Et sa vie bascule. Car Selma est le double parfait d’Anna, avec trente ans de moins…
Caraïbes
Pas moins de six siècles d’aventures, bercées par le sac et le ressac de la mer des Caraïbes, nous sont contés dans cette grandiose saga. Mer d’une céleste beauté, la mer des Caraïbes accueillit les exploits et les frasques des héros de tous les temps, depuis Christophe Colomb, « découvreur » des Amériques, à Fidel Castro, le dictateur admiré puis honni, en passant par l’étonnant Henry Morgan, le roi des pirates… De Cuba à la Jamaïque, des côtes du Mexique à celles du Venezuela, se dessine ici la cartographie des mythes merveilleux, des traditions passionnées et des fougueux mouvements historiques qui animèrent ce qu’on appelait jadis du nom si poétique et mystérieux de « terra incognita ». Véritable croisière au long cours, le livre nous emmène, au rythme des ouragans de l’Histoire, vers des horizons à faire rêver et frémir. Car ici l’émotion devant la grandeur de l’aventure humaine est sans bornes…
Yvain ou le chevalier au lion
En forêt de Brocéliande, il existe une fontaine magique qui déclenche d’effroyables tempêtes lorsqu’on renverse son eau sur le perron qui l’entoure. À la cour du roi Arthur, Yvain, jeune chevalier fougueux, décide d’affronter Esclados le Roux, le seigneur qui protège cet endroit. Il s’y rend et blesse gravement son adversaire qui prend la fuite. Yvain le poursuit et se trouve pris au piège, pourchassé à son tour par les gens du château désireux de venger leur maître. Comble de l’infortune, la jeune femme dont il tombe amoureux est Laudine, la veuve du chevalier vaincu ! Comment Yvain va-t-il se tirer de ce mauvais pas ? Heureusement, dans ses aventures, il pourra compter sur l’aide de Lunette, une demoiselle au service de Laudine, ainsi que sur la fidélité de son lion. Des extraits annotés, Des questionnaires au fil du texte, Des documents iconographiques exploités, Une présentation de Chrétien de Troyes et de son époque, Un aperçu du genre du roman de chevalerie, Un groupement de textes : « Le merveilleux »
La maitresse d’école
Céline est née en 1918 dans un village de pêcheurs. Depuis qu’elle est enfant, ses parents lui répètent qu’elle épousera un marin. Elle accepte d’autant plus volontiers qu’elle est amoureuse de Pierrot, son matelot. Cela dit, la vie qui va avec ne l’attire pas du tout : l’attente, la peur, le travail harassant chez les mareyeurs… Ce qu’elle veut c’est être institutrice ! Ce rêve, elle le réalisera et croira défaillir de bonheur lorsqu’elle entrera pour la première fois dans sa classe ; défaillir de douleur aussi, lorsque Pierrot lui dira qu’il ne veut pas épouser une institutrice… C’est cette histoire que nous raconte Marie-Paul Armand. Puis celle d’Irène, la fille de Céline.
Le lit d’Aliénor II
À force de potions et de mixtures, Loanna de Grimwald a réussi à empêcher qu’Aliénor ne donne un héritier à Louis Le jeune. Mais l’absence de descendant et les frasques amoureuses de la reine de France n’y font rien. Béatrice de Campan et Étienne de Blois ne parviennent pas à chasser Aliénor du trône. Bien que déchiré, le couple royal ne se sépare pas.
Louis VII, roi pieux, refuse de répudier celle que les liens sacrés du mariage lui ont donnée pour épouse. Le monarque a pris le commandement d’une armée de chevaliers qui, sous la bénédiction du pape Eugène III, part en Terre sainte pour délivrer le tombeau du Christ.
Pour Loanna, cette croisade est la dernière chance de réunir un jour la duchesse d’Aquitaine et le duc de Normandie. À la cour de France, certains commencent à percer son secret. Il faut faire vite. Louis VII ne doit pas revenir vivant de cette expédition.
Lovée dans l’exquis manoir tourangeau dont Louis XI lui a fait don, Fiora attend la naissance de son enfant lorsqu’elle apprend une terrible nouvelle : son époux le « Bourguignon rebelle » a été condamné à mort pour avoir refusé de se rallier à la France. Effondrée, Fiora doit pourtant affronter de nouveaux coups du sort. Peu après la naissance de son fils, elle est enlevée et emmenée à Rome où elle est victime d’une odieuse machination ourdie par Sa Sainteté Sixte IV. Elle parviendra pourtant à quitter la ville sainte pour la Florence des Médicis.
La Sarrasine
Aux portes de l’an mil, dans la fièvre des armes, corsaires andalous et seigneurs arlésiens rançonnent la Provence. Terres et richesses appartiennent à ceux qui les prennent. Les sarrasins, envoyés par le calife de Courdoue, occupent le massif des Maures : de la Garde-Freinet, Cogolin, Grimaud, Saint-Tropez, leurs forteresses, ils rayonnent dans les Alpes où ils pillent châteaux, monastères, hameaux, délestent de leur biens les pèlerins. Andrane, chrétienne, fille noble, est livrée par les siens aux musulmans en gage de paix pour Marseille. Elle découvre dans la citadelle du Fraxinet le luxe des bains et des parfums. Malgré le raffinement des soieries et brocarts, sa haine fleurit puis s’émousse car Talek, le maître, subjugué, la séduit. Sur fond guerrier, de cruauté, de fer et de sang, une histoire d’amour d’une singulière violence.
Tempête en pleine mer
Antonia est factrice. Son quotidien est modeste mais très heureux auprès de Nathan. Sa passion de la photographie vient soudain bousculer sa routine : elle a remporté le 1er prix d’un concours, une croisière de luxe qui la mènera à New-York ! La jeune femme découvre à bord un monde frivole qui n’est pas le sien, sans compter que le beau Loïc, photographe de mode, vient faire vaciller ses certitudes. Où la mènera ce désir incontrôlable ?
Mozart – 4 – L’aimé d’Isis
La Révolution française menace de bouleverser l’Europe et les Loges maçonniques deviennent de plus en plus suspectes aux yeux de certains souverains. Luttant contre les soucis matériels, traversant de sombres périodes, le Frère Mozart reste pourtant fidèle à son idéal. Il trouve l’énergie nécessaire pour accomplir son Grand Œuvre, La flûte enchantée, afin de transmettre la sagesse des mystères d’Isis et d’Osiris et d’ouvrir ainsi une nouvelle voie à l’initiation égyptienne en Occident. Après tant de difficultés, l’avenir semble s’éclairer. Mais les ennemis de Mozart, du pouvoir politique aux envieux, ne désarment pas. Et l’épreuve suprême approche…
Ramsés – Tome 3 – La Bataille de Kadesh
Dans la vie d’un pharaon il y a des guerres. Une des plus célèbres est celle qui se déroulera devant Kadesh, forteresse imprenable de Syrie du Nord. Le jeune roi de vingt-cinq ans affronte les pires épreuves de son règne. Alors que la santé de Néfertari, victime d’un maléfice, décline irrémédiablement, la menace hittite se précise. Un empire si riche et si magnifique peut-il s’écrouler d’un seul coup ? Il faut se battre. Découvrir la pierre de la déesse qui peut guérir son épouse royale. Devant la forteresse de Kadesh, ensuite, tenter l’impossible face aux chars et aux archers d’un ennemi supérieurement armé.
Ramsès – Tome 4 – La dame d’Abou Simbel
Ramsès. Son nom incarne l’éclat et la puissance de la civilisation pharaonique. Fils du soleil et du dieu vivant, il a régné pendant plus de soixante ans et porté l’Égypte à un degré de grandeur jamais atteint dans l’Histoire.
Ramsès, qui a dû négocier une paix stratégique avec la puissance hittite, peut désormais accomplir son grand rêve architectural, en hommage à Néfertari, « celle pour qui le soleil se lève ». Les splendeurs des deux temples d’Abou Simbel seront le symbole de cet amour éternel. C’est alors qu’apparaît Moïse, l’ami d’autrefois, revenu exiger le départ de ses frères hébreux. Romancier magique, Christian Jacq sort l’Antiquité des manuels scolaires et offre au lecteur un immense territoire de rêve, d’action et de poésie. La reconstitution grandiose d’un règne fastueux.
Une entreprise romanesque sans précédent. Plus d’un million d’exemplaires vendus.
Ramsès. Son seul nom incarne l’éclat et la puissance de la civilisation pharaonique. Fils du soleil et du dieu vivant, il a régné pendant plus de soixante ans et porté l’Égypte à un degré de grandeur jamais atteint dans l’Histoire. A cinquante ans, après tant de guerres, d’amours et de grandioses réalisations, Ramsès pourrait aspirer à la sérénité des vieux jours. Mais il faut encore gouverner et combattre pour préserver une paix durement acquise. L’empereur Hattousil, le Hittite, le somme d’épouser sa fille sous peine d’une nouvelle agression. Durant trois décennies encore, le Fils de la Lumière devra maintenir l’ordre, concilier, régner. Et quand le grand âge viendra, il ira s’asseoir à l’ombre de l’acacia d’Occident. Ameni, son fidèle scribe, posera enfin son pinceau. Romancier magique, Christian Jacq sort l’Antiquité des manuels scolaires, et offre au lecteur un immense territoire de rêve, d’action et de poésie.
La reconstitution grandiose d’un règne fastueux.
Une entreprise romanesque sans précédent.
La demi pensionnaire
Que faire lorsqu’on tombe amoureux d’une jeune femme au cours d’un déjeuner, et qu’on découvre au dessert qu’elle se déplace en fauteuil roulant ? Hélène est Lion ascendant Lion, championne de voltige aérienne. C’est la fille la plus sexy, la plus joyeuse et la moins facile que Thomas ait jamais rencontrée…Arraché à sa routine, malmené, envoûté par cette « demi-pensionnaire » qui l’initie à la vraie liberté, il comprendra au bout du compte que c’est lui qui vivait comme un infirme. Et qu’une femme assise, parfois, peut aider un homme à se relever. Prix Goncourt 1994 pour U aller simple, Didier van Cauwelaert nous offre ici un roman d’amour fou, drôle et tendre, salué par la critique comme une de ses grandes réussites.
1640 pages – La Comtesse de Chamy succède immédiatement à Ange Pitou : il débute le 6 octobre 1789 pour s’achever, le 21 janvier 1793, avec l’exécution du roi. L’aventure collective relègue à l’arrière-plan les destins individuels et les personnages ne subsistent plus que comme symboles d’une idée ou d’un groupe social : Billot incarne le peuple, Chamy, l’aristocrate loyal, Gilbert, le constitutionnel, Pitou, la générosité. Au cours des événements qui ponctuent la chute de la royauté (fuite à Varennes, retour aux Tuileries, 10-Août, procès du roi), les héros ne réapparaissent que pour terminer leur carrière romanesque par la mort ou l’exil. Après les excès des passions antagonistes, Le Chevalier de Maison-Rouge incarne la tentative de réconciliation. Un républicain convaincu, Maurice Lindey, s’éprend d’une royaliste, Geneviève Dixmer, dont le mari et le frère (celui-ci est en réalité le chevalier de Maison-Rouge qui se cache sous un faux nom) ont entrepris de délivrer la reine du Temple. Maurice, révolutionnaire mais humain, Geneviève, royaliste mais amoureuse, vivent un amour impossible : la cruauté de Dixmer et de celle de son double républicain, Simon, les conduira à la mort sur l’échafaud, après que la reine elle-même aura eu la tête tranchée. Le roman semble illustrer cette phrase de Michelet : « Cette affaire […] fut un solennel champ de bataille où se rencontrèrent et se combattirent deux principes et deux esprits : l’un, le principe original et naturel qui avait fait la révolution, la justice, l’équitable humanité – l’autre, le principe d’expédients, d’intérêt, qui s’appela le salut public, et qui a perdu la France. »
« Quand je revois mon enfance, le seul fait d’avoir survécu m’étonne. Ce fut, bien sûr, une enfance misérable: l’enfance heureuse vaut rarement qu’on s’y arrête. Pire que l’enfance misérable ordinaire est l’enfance misérable en Irlande. Et pire encore est l’enfance misérable en Irlande catholique. » C’est ce que décrit Frank McCourt dans ce récit autobiographique. Le père, Malachy, est un charmeur irresponsable. Quand, par chance, il trouve du travail, il va boire son salaire dans les pubs et rentre la nuit en braillant des chants patriotiques. Angela, la mère, ravale sa fierté pour mendier. Frankie, l’aîné de la fratrie, surveille les petits, fait les quatre cents coups avec ses copains. Et, surtout, observe le monde des adultes. La magie de Frank McCourt est d’avoir retrouvé son regard d’enfant, pour faire revivre le plus misérable des passés sans aucune amertume.
Ensemble, c’est tout
Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés… Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour – appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever.
Germinal
Une des grandes grèves du siècle dernier racontée par un journaliste de génie qui en a fait un réquisitoire, un formidable «J’accuse» contre le capital, le roman de la lutte des classes et de la misère ouvrière. Un livre de nuit, de violence et de sang, mais qui débouche sur l’espoir d’un monde nouveau lorsque le héros, Étienne Lantier, quittant la mine «en soldat raisonneur de la révolution», sent naître autour de lui une «armée noire, vengeresse… dont la germination allait bientôt faire éclater la terre». Germinal marque l’éveil du monde du travail à la conscience de ses droits et c’est au cri sans cesse repris de «Germinal ! Germinal !» que la délégation des mineurs de Denain accompagna le convoi funèbre de Zola à travers les rues de Paris.
Cromwell
Que si nous avions le droit de dire quel pourrait être, à notre gré, le style du drame, nous voudrions un vers libre, franc, loyal, osant tout dire sans pruderie, tout exprimer sans recherche ; passant d’une naturelle allure de la comédie » à la tragédie, du sublime au grotesque ; tour à tour positif et poétique, tout ensemble artiste et inspiré, profond et soudain, large et vrai…
Les trois frères Castro
Il est mort. » l’ex-colonel José Antonio Montes, jadis officier du ministère de l’Intérieur, n’a pas besoin d’en dire davantage à Salvador Ferrer, dit » Salva « , ex-président du comité de défense de son quartier. » Il est mort « . A Cuba, depuis un demi-siècle, ce » il » suffit à désigner Fidel Castro. L’annonce ne sera officielle qu’à midi, mais José est au courant depuis 4 heures. Il a fallu cette nouvelle pour rapprocher les deux hommes, après vingt ans de brouille, dans une villa décrépite de La Havane. C’est que Salva, révolutionnaire malgré lui, est le beau-frère de José. Et que ses enfants étaient des » dissidents » Penchés sur une tasse de rhum pour y lire leur passé, José et Salva revivent un demi-siècle d’histoire cubaine. Histoire triple, à l’image des frères Castro, si proches et si différents. Fidel, pharaon embaumé dans l’effluve de ses cigares. Ratil, alias » Petite Musaraigne « , dévoué serviteur de son aîné. Et puis Ramon, le plus ancien, » un type incroyable, qui contribue à une cause en laquelle il ne croit pas « . Un vieux copain d’enfance et de saoulerie, aussi… Trois frères, trois Parques qui n’ont cessé d’emmêler le destin des héros d’Eduardo Manet, campés sous le soleil trompeur d’une révolution dont ce roman est la chronique vive et désabusée.
La fille qui marchait sur l’eau
Que volent les saris ! Que vibre la cithare ! Siddharth Dhanvant Shanghvi, véritable phénomène de la littérature indienne, a inventé le roman made in Bollywood. Nandini Gandharva, muse, peintre et modèle, est l’égérie de tous les artistes du Bombay des années vingt. Espiègle et indépendante, elle mène une vie trépidante, entourée d’un aréopage d’amis hauts en couleur : la belle Libya Dass, le génial Bunkusdaas, l’inventeur des comédies musicales version tandoori, et l’élégant Percival Worthington, sur lequel Nandini a jeté son dévolu… Une écriture éblouissante et des personnages flamboyants, La fille qui marchait sur l’eau est une saga familiale épicée, qui a valu à son auteur le prestigieux Betty Trask Award.
Les brumes de Riverton
Été 1924, dans la propriété de Riverton.L’étoile montante de la poésie anglaise, lord Robert Hunter, se donne la mort au bord d’un lac, lors d’une soirée. Dès lors, les sœurs Emmeline et Hannah Hartford, seuls témoins de ce drame, ne se sont plus adressé la parole. Selon la rumeur, l’une était sa fiancée et l’autre son amante…1999. Une jeune réalisatrice décide de faire un film autour de ce scandale et s’adresse au dernier témoin vivant, Grace Bradley, à l’époque domestique au château. Grace s’est toujours efforcée d’oublier cette nuit-là. Mais les fantômes du passé ne demandent qu’à se réveiller.
La passion de Joseph Pasquier
Le dernier volume de la Chronique des Pasquier a pour personnage central un homme hors série, Joseph Pasquier, que sa volonté de richesse et de puissance va mener à la catastrophe. Et pourtant, «rien n’est jamais fini dans notre monde misérable».
Les vendanges de l’amour
La vie n’avait pas été tendre avec Kelly. La nature l’avait dotée d’un excès de poids, de cheveux plats et d’une forte myopie qui la contraignait à porter des lunettes infâmes. De plus, son père buvait et la battait. Pourtant, elle avait trouvé le courage de quitter la Californie, de changer d’apparence et d’identité. Aujourd’hui, Kelly réalise enfin son rêve : produire et présenter un magazine télévisé. Pour effectuer son premier reportage – consacré aux vignobles les plus célèbres de Californie – elle doit retourner sur les lieux de son enfance. Aura-t-elle la force d’affronter les fantômes du passé et se donnera-t-elle le droit au bonheur en succombant au charme d’un séduisant viti
Les damnés d’Armijo
Les vieux trésors espagnols, tout le monde en parle dans cette région du Mexique. Mais personne ne les a jamais vus…seulement, cette fois -ci Foulard à la carte…
Les Thibault (Tomes I à V)
Ces 5 volumes datent de 1955 et sont dans un état plutôt mauvais mais néanmoins complet, laissant intact le plaisir de lire. Les Thibault est une vaste suite romanesque de Roger Martin du Gard (1881-1958), composée de huit tomes d’inégale longueur dont la publication s’est étalée de 1922 à 1940. C’est tout particulièrement pour cette œuvre, et bien qu’il lui restât encore à en écrire l’Épilogue, que Roger Martin du Gard reçut, dès novembre 1937, le prix Nobel de littérature. // Le cycle se compose de huit romans : Le Cahier gris (1922), Le Pénitencier (1922), La Belle Saison (1923), La Consultation (1928), La Sorellina (1928), La Mort du Père (1929), L’Été 1914 (1936) et Épilogue (1940). // À travers les destinées de deux familles bourgeoises, les Thibault et les Fontanin, est évoquée la France de la Belle Époque qui va sombrer dans le premier conflit mondial. L’ensemble du cycle est surtout centré sur les deux fils du riche notable catholique Oscar Thibault, deux frères que tout oppose : Antoine, l’aîné, médecin sûr de lui, esprit rationnel et plutôt conformiste, et son cadet de neuf ans, Jacques, idéaliste et tourmenté, en révolte contre les valeurs de la société bourgeoise puis militant socialiste. Mais l’amitié de Jacques pour Daniel de Fontanin introduit en contrepoint la famille de celui-ci, de confession protestante. Les deux premiers volumes voient Jacques et Daniel passer de l’adolescence à l’âge d’homme, tandis que les quatre suivants s’élargissent aux vicissitudes et hypocrisies de la vie bourgeoise, à l’ébranlement religieux et moral de ce début de XXe siècle : « le roman familial se transforme en fresque sociale ». L’Été 1914 et l’Épilogue sont consacrés à la Grande Guerre, à son déclenchement comme à ses conséquences tragiques. « Je voudrais surtout ressusciter l’atmosphère du temps. L’agitation pacifiste internationale, autour de Jacques ; la vie bourgeoise, autour d’Antoine », écrit l’auteur à son ami André Gide en 1933 : dès lors « on passe de la fresque sociale à la fresque historique ».
Secret de famille
Orpheline très tôt, Marthe devient à force de ténacité et d’intelligence la femme la plus puissante de ce pays de Loire faussement paisible. Un mariage la fait entrer dans la bourgeoisie. La guerre de 1914 lui donne les clefs du pouvoir familial. Rien ne lui résiste jusqu’au jour où Lambert, son fils, se dresse contre elle… Bien des années plus tard, son petit-fils, célèbre violoniste, va reconstituer peu à peu la vie de Marthe, et autour d’elle les drames, les haines, les vengeances – tous les secrets de famille que l’on croyait à jamais enfouis. Un bouleversant roman-enquête par l’auteur du Nabab.