Le problème avec Jane
«Jane ne recevait jamais de paquet chez elle. Elle le prit. Solide, rectangulaire et plutôt lourd : sans doute un livre. Elle se battit contre l’enveloppe rembourrée, agrafée et collée. Elle en sortit une chemise en carton jaune. Une disquette tomba sur le sol carrelé avec un bruit sec. La chemise contenait un manuscrit en feuilles détachées. Sur la première page, elle lut : « » LE PROBLÈME AVEC JANE, roman « ». Pas de nom d’auteur. Elle regarda l’enveloppe marron : pas de nom d’expéditeur. Le paquet avait été posté à New York cinq jours plus tôt. Elle parcourut rapidement les premières pages. Il s’agissait d’elle. Quelqu’un de bien informé. Le manuscrit comptait trois cent soixante pages et s’achevait sur cette phrase : « En bas elle trouva le paquet avec le manuscrit. » À travers ce thriller psychologique, dans un style simple et tendu, c’est une radiographie des rapports amoureux et sociaux dans l’Amérique contemporaine que nous propose Catherine Cusset.
Les petits secrets d’Emma
Ce n’est pas qu’Emma soit menteuse, c’est plutôt qu’elle a ses petits secrets. Par exemple, elle fait un bon 40, pas du 36. Elle ne supporte pas les strings. Elle a très légèrement embelli son CV. Elle déteste sa cousine Kerry. Et avec son petit ami Connor, au lit c’est pas franchement l’extase. Bref, rien de bien méchant, mais plutôt mourir que de l’avouer. Mourir ? Justement! Lors d’un voyage en avion passablement mouvementé, Emma croit bien voir sa dernière heure arrivée. Prise de panique, elle déballe tout au séduisant inconnu assis à côté d’elle. Tout et plus encore. Sans savoir que l’inconnu en question n’est autre que son PDG. Passé le soulagement d’avoir survécu à ce vol infernal, Emma réalise qu’elle vient de se mettre dans une situation pour le moins embarrassante…
Le Hun blond
451 après J. -C. Surgie des profondeurs de l’Asie, la horde d’Attila submerge l’Europe tandis qu’un infime peuple barbare, celui des Francs, commence à conquérir les restes de l’Empire romain. Dans ce climat tumultueux, temps de chaos, d’alliances éphémères, de pillages et de viols, naît le petit Loup, le « Hun blond », enfant de deux races ennemies. Il grandit dans l’entourage de Childéric, maintenant roi des Francs, que ses pairs déposent et qui se réfugie en Thuringe. C’est à lui, le Hun blond, que sera confiée la mission de ramener d’exil le roi, futur père de Clovis.
« Oh oui, Madame, je vous vois très bien, une fois de plus au cœur de la nuit, quitter La Haye en laissant derrière vous de lourdes dettes, excepté chez votre libraire. Où avez-vous ordonné au cocher de conduire vos chevaux ? Est-il plausible que vous ayez choisi de retourner à Paris pendant la Terreur ? » En reprenant le fil des Liaisons dangereuses, en s’adressant par lettres à la marquise de Merteuil, héroïne cynique du grand roman de Laclos, une femme de notre époque confronte sa sensibilité, son intelligence et sa vie à celles d’une aristocrate du XVIIIe siècle. Qu’est-ce que l’amour ? Qu’est-ce que la trahison ? Et surtout, qu’est-ce que la liberté d’une femme, sous l’Ancien Régime comme de nos jours ?
Le soir et le matin suivant
Une petite orpheline prodige, un savant archevêque, un chevalier de Malte, un ambassadeur à tempérament d’ogre, un fauconnier aveugle, et l’ombre d’une beauté circassienne morte d’avoir été trop aimée. A la manière d’un puzzle dont l’image se dessine peu à peu, Le Soir et le matin suivant dévoile une à une les pièces dont Célénie, treize ans, va faire sa propre histoire. D’un fruste couvent gascon à la vénéneuse Constantinople, du lac de Genève au Paris encore enfiévré des excès de la Régence, la fillette apprend le désir, la haine, la folle, le meurtre. Un voyage d’amour et de mort, réglé comme un menuet, envoûtant comme un conte oriental, auquel le talent d’Eve de Castro donne une modernité saisissante. Eve de Castro signe ici un délicieux précis d’éducation sentimentale, passionnant, raffiné et brutal : XVIIIe en diable. Étienne de Montéty, Le Figaro Magazine. Un conte ravissant et cruel, enchanté des Parfums de Constantinople, traversé des foudres noires de la passion et de l’honneur. Un moment de lecture et de bonheur parfait.
Château Bougon
« Je les avais toujours méprisés, mais je les avais toujours servis. C’est au mariage de Laetitia Vaudant que je me suis mis à les haïr et à les combattre. Joli mariage, en vérité. Lisez le journal de ce matin, on s’est amusé. Moi surtout. Joli mariage, oui. Ils étaient là, tous. Les puissants et les impuissants de cette ville. J y étais bien sûr, je fais partie de cette bande. Enfin, j’en faisais partie. »
Quatre-vingt-sept personnes s’agitent dans ce roman. L’auteur y décrit avec une allègre férocité et un humour décapant la haute société d’une vieille ville de la province française où la chute d’un de ses puissants agira comme le révélateur d’une bourgeoisie qui souvent se parfume pour éviter de se laver. Stéphane Hoffmann, né en 1958, vit à Nantes où il s’occupe de muscadet, de football, d’électricité et de bateaux de plaisance. Il nous fait partager ici « les gaietés de la mélancolie » avec élégance et désinvolture. Geneviève Dormann n’ hésite d’ailleurs pas à proclamer : « Enfin un roman contemporain qui ne me tombe pas des mains ! Goûtez Hoffmann, vous en reprendrez. »
Les tambours sauvages
En 1635, Catherine et Denis, deux adolescents originaires du Périgord, embarquent pour la Nouvelle-France. A cette époque, le Canada est une contrée sauvage, mystérieuse et dangereuse. Si les Français ont pour amis les Hurons et les Algonquins, ils doivent parer les attaques incessantes des Iroquois, alliés aux Anglais … Mais Catherine et Denis n’ont peur de rien. Ils s’aiment et c’est là qu’ils veulent s’établir malgré les difficultés et le destin qui s’acharne à les séparer. Très vite Catherine tombe sous la coupe d’un aventurier sans scrupules et Denis devient « coureur des bois ». Bien des années plus tard, ils se retrouveront et avec d’autres colons bâtiront un emire au cœur des Laurentides.
La Fontaine des Innocents
Cela commence avec la nuit qui tombe, un soir de décembre 1989, autour de la Fontaine des Innocents, dans le quartier des Halles, à Paris. Une jeune femme, Anne-Marie Bermont, est agressée au milieu de la foule. Ce n’est même pas un fait divers, à peine un incident comme il s’en produit chaque jour des dizaines dans l’immense capitale. Mais, pour Anne-Marie, le coup qu’on lui a porté déchire la trame de son existence. Max Gallo suit cette jeune femme, victime de ce qu’est devenue la Ville. Il mène l’enquête, fait sortir de l’ombre une foule de personnages dont les vies se croisent. Les figures du Paris d’aujourd’hui, les lieux, s’ordonnent ainsi autour d’Anne-Marie Bermont et composent des scènes de la vie parisienne fin de siècle. La Fontaine des Innocents est donc aussi, comme tout grand roman, un témoignage. Mais les personnages qui y sont campés apparaissent d’emblée comme plus vrais que ceux dont parlent les journaux. Et ce sont les noms des héros de ce roman qu’on retiendra. Qu’un crime se produise, bousculant l’échiquier où chaque personnage a sa place, et c’est Paris qui tremble, cependant que s’avancent, pour étouffer l’affaire, les proches du pouvoir. Alors s’engage entre ceux qui veulent faire la lumière, policiers, journalistes, et ceux qui veulent l’étouffer, une lutte serrée, impitoyable, dans laquelle, malgré elle, Anne-Marie Bermont va se trouver impliquée. La Fontaine des Innocents témoigne de l’atmosphère, des machinations, des ambitions perdues, des élans, des hypocrisies, de la fin de l’ » innocence « , des petitesses et des passions du Paris de notre temps. Romancier, historien, Max Gallo est l’auteur d’une oeuvre qui compte déjà plusieurs dizaines de volumes, dont Le Regard des femmes.
Mont Aigoual
La forêt ravagée par des incendies criminels, un homme qui déchire sa passion entre deux femmes, un père et un fils qui en viennent à s’affronter à coups de fusil de chasse : quand en 1875 Antoine Faure, qui vient d’être nommé garde national des Eaux et Forêts, entreprend de reboiser les pentes dénudées du Mont Aigoual, il ne sait pas encore que son noble dessein va déchaîner des passions et entraîner des drames. Après bien des péripéties, le reboisement se fera et les héros de cette épopée trouveront enfin la paix à l’ombre des premiers arbres qu’ils ont plantés. Inspiré de fait réels, ce roman restitue par son style à la fois rocailleux et charnu la réalité de la montagne cévenole, tour à tour sévère et voluptueuse. Mont Aigoual est le premier volet d’une trilogie qui réunit en une même saga les trois sommets emblématiques du Midi : le deuxième volume sera consacré au Mont Saint Clair (celui de Sète et du cimetière marin) et le troisième au Mont Ventoux.
L’héritière des Montauban
Le domaine de Montauban cultive la tradition entre vignes et oliviers. Mais cette douceur de vivre va bientôt être contrariée par l’arrivée de Maud Dormeuil, femme ambitieuse et prête à tout pour refaire fortune. Une saga familiale au cœur de la Provence, où se mêlent légendes ancestrales, intrigues, complots, et histoires d’amour. À quelques mois des vendanges, un incendie ravage le massif des Alpilles, détruisant une partie du vignoble de Montauban. Pour Béatrice, la propriétaire, c’est un véritable traumatisme, d’autant qu’elle lutte depuis deux ans avec ses voisins de Lou Triadou pour éviter la faillite du domaine. Grâce au soutien d’Olivier, le frère de son mari défunt, elle surmonte cette nouvelle épreuve et, peu à peu, des sentiments amoureux se mêlent à leur tendre complicité. Mais l’arrivée de Maude Dormeuil, une séduisante femme d’affaires, va semer le trouble dans leur relation. Dans la vallée, les esprits s’échauffent. Deux cadavres sont découverts dans la garrigue, non loin de Montauban. Assassinats ou simples accidents ? Pour bon nombre de villageois, le meurtrier pourrait bien être Manolo, un jeune gitan installé depuis peu dans la région. À moins qu’une mystérieuse légende ne soit la cause de tous ces maux. Intrigues, morts suspectes, superstitions… Une saga palpitante entre passions et luttes de pouvoir dans le monde fascinant de la vigne et des traditions provençales.
Les cavaliers de Belle-Île
Dans le premier volume de ses Mémoires, un jeune cadet de Béarn, Arnaud d’Espalungue, nous racontait d’une plume gaillarde les aventures de sa vingtième année. Vingt ans plus tard, au sortir de la Fronde, Arnaud, devenu baron d’Espalungue depuis la mort de son père et de son frère, mène à Paris une vie paisible. Mais de nouvelles aventures l’attendent, qui vont le conduire de Paris à Rome, puis en Bretagne et enfin en Angleterre, pour sauver l’honneur d’une reine qu’une imprudente confidence risque de compromettre à jamais. Sous la plume alerte de Monteilhet ressuscitent un régime prodigieusement vénal et quelques-uns de ses acteurs : un Mazarin qui amasse et dissipe avec un tortueux génie, un Colbert besogneux et pourri d’ambition, un Fouquet léger et extravagant, une Anne d’Autriche mûrissante et bien embarrassée, un duc de Beaufort perpétuellement ahuri, une Madame de Chevreuse qui prend sa retraite à regret, un bonhomme Rossignol, éminent spécialiste du Chiffre, un Molière surprenant, une bande de sorcières et d’empoisonneuses à donner le frisson, des comparses hauts en couleur … Un premier XVIIe siècle, de violences, d’intrigues et de panache, celui de Corneille, s’achève, avant que Louis XIV ne vienne imposer enfin — du moins en apparence — une manière d’ordre moral dont on se moquera sous la Régence.
La neige tombait sur les cèdres
Décembre 1954. Au nord-ouest des États-Unis, l’île de San Piedro est le théâtre d’une tempête sans précédent. Alors qu’un blizzard isole l’île, un jeune américain, d’origine japonaise est traduit devant le tribunal de la petite communauté de pêcheurs et de fermiers. Ce procès ravive les souvenirs cruels de la guerre du Pacifique et des camps où fut internés les Nippos-Américains après Pearl Harbor. Le journaliste Ishmael Cambers est confronté à ses souvenirs: celui de Hatsue, son premier et unique amour-la femme de celui que l’on juge aujourd’hui-mais aussi l’évocation douloureuse de cette guerre où il a perdu un bras et s’est perdu lui-même. Roman de l’enfermement et de la désillusion, mais aussi de la survie et de l’espoir, l’auteur nous convie à une analyse subtile d’un microcosme ébranlé par ses passions, ses préjugés et son racisme ordinaire. On est subjugué par ce roman au succès mondial, aujourd’hui adapté pour le cinéma.
Fragments d’une femme perdue
Cette fille « perdue » (pour elle-même ? pour celui qui prend le risque d’en être follement épris ?) s’appelle Violette, comme l’héroïne de la « Traviata ». Elle est très belle, insaisissable, fourbe – mais, malgré cela, à cause de cela, elle devient l’obsession d’un homme, Alexis, sous les traits duquel on reconnaîtra sans peine l’auteur du roman qu’on est en train de lire. Précision : ce roman, qui illustre un genre très classique, depuis La femme et le pantin de Pierre Louys, jusqu’à Un amour de Dino Buzatti ou La vilaine fille de Mario Vargas Llosa) a, ici, une forme particulière, éclatée, « fragmentée », faite de lettres, de composition « polyphonique ». Par brèves séquences, on passe ainsi d’un point de vue à l’autre. Personne ne détient la vérité. Chacun est libre de s’aveugler à sa guise…
Les iris jaunes
Vendu sans bandeau – Madame de Saint-Fulgent est veuve, avec deux enfants. Elle travaille comme lectrice dans une maison d’édition : les Éditions Delmont. Un jour, elle va consulter son médecin généraliste après avoir reçu un bouquet d’iris jaunes, accompagné d’un mot la remerciant pour la soirée de la veille. Or, ce soir-là, elle en est sûre, elle n’est pas sortie de chez elle. Au fil du temps, elle retourne régulièrement voir le praticien, car des incidents incompréhensibles surviennent dans sa vie. Consciente que quelque chose ne va pas, elle accepte que le médecin, avec le concours d’un psychiatre, se penche sur son cas. En réalité, Madame de Saint Fulgent ploie sous le fardeau de souvenirs qu’elle a refoulés dans son subconscient : le suicide de son mari après le naufrage de la maison d’édition qu’il dirigeait, le rôle épouvantable de son père pendant la guerre, sa mère, qui a étranglé sa sœur… C’est le début d’une longue quête psychanalytique, qui va ramener à la conscience ce douloureux passé dont elle pensait s’être débarrassée.
Courir avec des ciseaux
Depuis sa plus tendre enfance, Augusten déteste l’école et le désordre sous toutes ses formes, et voue une passion quasi-obsessionnelle à tout ce qui brille: des stars qu’il voit à la télévision aux piécettes qu’il astique en regardant ses feuilletons favoris, en passant par les chevelures soyeuses et les stéthoscopes rutilants pendus au cou des médecins. Augusten sait également depuis toujours une chose à son propos : il est gay. En attendant le divorce qui mettra fin aux disputes violentes entre son père – prof de math alcoolique – et Deirdre, sa mère – poétesse narcissique et psychologiquement instable –, Augusten se prépare activement à un avenir plus radieux, dans lequel il se rêve animateur vedette d’un talk-show, ou médecin – l’idéal demeurant à ses yeux d’incarner un médecin dans une série télévisée…
L’âge de nylon – Roses à crédit
L’âge de nylon I Roses à crédit …….. La nature a beaucoup donné à Martine, les hommes peu. Elle est belle, elle a le rare don d’aimer. Mais à notre âge de nylon, elle est venue au monde dans des conditions de l’âge de pierre. Aussi le confort moderne, le cosy-corner seront-ils son premier idéal, et le métier de manucure parmi les miroirs et les parfums d’un salon de coiffure suffit à ses rêves de beauté. Elle est en cela semblable à des millions d’êtres. Daniel Donelle, l’amour de Martine, est déjà au-delà de cet idéal électroménager. Rosiériste, touché par l’aile de la science, il rêve à une rose nouvelle qui aurait la forme de la rose moderne, et le parfum inégalable de la rose ancienne. Un jour, Daniel créera la rose parfumée Martine Donelle, mais elle ne sera plus un hommage qu’à la souffrance.
Le Roi des Aulnes
Cet avertissement s’adresse à toutes les mères habitant les régions de Gehlenburg, Sensburg, Lötzen et Lyck ! Prenez garde à l’ogre de Kaltenborn ! Il convoite vos enfants. Il parcourt nos régions et vole les enfants. Si vous avez des enfants, pensez toujours à l’Ogre, car lui pense toujours à eux ! Ne les laissez pas s’éloigner seuls. Apprenez-leur à fuir et à se cacher s’ils voient un géant monté sur un cheval bleu, accompagné d’une meute noire. S’il vient à vous, résistez à ses menaces, soyez sourdes à ses promesses. Une seule certitude doit guider votre conduite de mères : si l’Ogre emporte votre enfant, vous ne le reverrez Jamais !
Une enfance frustrée de tendresse, une adolescence humiliée, un métier qu’il juge au-dessous de lui même ont contribué à faire d’Abel Tiffauges l’ennemi de la société et des hommes qui l’incarnent. Mais un épisode de sa vie d’écolier lui a donné la conviction qu’il existe une secrète complicité entre le cours des choses et son destin personnel : parce qu’il devait ce matin là comparaître devant le conseil de discipline, il a fait des vœux pour que le collège soit détruit par un incendie. Or, tandis que dans les cas ordinaires ce genre de prière demeure sans effet, cette fois l’incendie libérateur a lieu…
Un long dimanche de fiançailles
Janvier 1917. Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n’avait pas vingt ans. A l’autre bout de la France, Mathilde, vingt ans elle aussi, plus désarmée que quiconque, aimait le Bleuet d’un amour à l’épreuve de tout. La paix venue, elle va se battre pour connaître la vérité et le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l’a perdu. Tout au long de ce qu’on appellera plus tard les années folles, quand le jazz aura couvert le roulement des tambours, ses recherches seront ses fiançailles. Mathilde y sacrifiera ses jours, et malgré le temps, malgré les mensonges, elle ira jusqu’au bout de l’espoir insensé qui la porte. On découvre dans ce livre, obstinée et fragile à la fois, attachante, bouleversante, une Mathilde qui prendra place parmi les héroïnes les plus mémorables de l’univers romanesque.
Des vies d’oiseaux
« On peut considérer que ce fut grâce à son mari que madame Izarra rencontra le lieutenant Taïbo ». Car c’est lui, Gustavo Izzara, qui, revenant de vacances un soir d’octobre 1997, appelle la police pour qu’elle vienne constater que sa somptueuse villa de Villanueva avait été cambriolée. Un vol pour le moins étrange puisqu’aucun objet n’a été dérobé et que les intrus, apparemment familiers des lieux, se sont contentés d’habiter la maison en l’absence du couple.Vida Izzara va peu à peu sortir de son silence et dévoiler au lieutenant Taïbo la vérité : Paloma, sa fille unique de 18 ans, s’est évaporée du jour au lendemain avec Adolfo, un mystérieux (dangereux ?) jardinier, et elle la soupçonne d’être revenue, par effronterie, insolence, nostalgie, hanter la demeure familiale. Les vies d’oiseaux, ce sont celles que mènent ces quatre personnages dont les trajets se croisent sans cesse. Chacun à sa manière, par la grâce d’un nouvel amour, est conduit à se défaire de ses anciens liens, conjugaux, familiaux, sociaux, pour éprouver sa liberté d’exister. Sans plus se soucier d’où il vient ni de là où la vie le mène. Avec Des vies d’oiseaux, Véronique Ovaldé continue à explorer les rapports qui lient les hommes et les femmes.
Dans les années 1870, au temps des cerises, une gamine dessine sur le trottoir du boulevard Rochechouart. Un monsieur important remarque sa beauté et son talent. Il s’appelle Puvis de Chavannes et lui demande de poser pour lui.Dix ans plus tard, la jeune fille, qui a pris le nom de Suzanne Valadon, connaît déjà tous les peintres de la butte Montmartre, ce quartier encore champêtre où le génie semble courir les rues. Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec, et même Erik Satie le musicien, entrent dans sa vie. Suzanne devient leur modèle, leur muse, leur maîtresse. En marge de cette vie d’art et d’amour, elle élève le petit Maurice, enfant d’une liaison passagère avec un Catalan nommé Utrillo.Et aussi, et surtout : elle continue à peindre, magnifiquement…
Pilgrim
Il serait peut-être exagéré d’affirmer que Timothy Findley nous tient en haleine durant la totalité de ce gros roman. Mais il n’en soutient pas moins l’intérêt, et ce résultat frise déjà la performance. Car autant prévenir : ces 500 pages ont pour cadre presque exclusif une clinique d’aliénés suisse, où notre héros se trouve enfermé – et confronté à l’autre protagoniste majeur de cette abracadabrante histoire : le célèbre Dr. Karl Jung, disciple, rival et antithèse vivante de Sigmund Freud. Abracadabrante, pour des esprits cartésiens, cette évocation de la métempsycose – on croit comprendre que notre héros a jadis incarné Monna Lisa, sainte Thérèse d’Avila, et autres icônes éternelles. Mais comme devant certains succès hollywoodiens récents, on peut aussi se montrer bon public, trouver ce mélange des genres – histoire de l’art, psychiatrie et « spiritisme » – fort habilement mené, apprécier la composition virtuose du récit, l’extrême soin apporté aux dialogues, et surtout, une approche originale de la folie, prudente, documentée et non dénuée de poésie parfois.
Un retour, suivi de Scènes de mariage
Lycéenne heureuse dans l’épanouissement d’un premier amour, Kalyani a été contrainte par sa famille de quitter le Bangladesh pour l’Inde. Après trente années d’un mariage de raison, elle y revient avec son fils, pleine d’une vision idyllique du pays natal. Mais entre-temps les haines religieuses ont eu raison de l’ancienne douceur de vivre. Jhumur, héroïne du second récit de ce livre, a épousé Harun, jeune industriel, fiancé amoureux et évolué. Il n’a pas tardé à se muer en un mari brutal, odieusement dominateur. On retrouve dans ces deux histoires les convictions chères à l’auteur de Lajja, et qui lui ont valu de faire l’objet d’une fatwa islamique dans son pays : l’aspiration des femmes à l’égalité et à l’indépendance, le rejet de tous les dogmatismes. Convictions qu’elle défend en authentique romancière, donnant vie à des personnages qu’elle nous fait comprendre et aimer.
La maison des lumières
À vingt-cinq ans, Jérémie Rex, boulanger à Arcachon, est entré dans un tableau de Magritte. Là, il a retrouvé pendant quatre minutes trente la femme de sa vie, au temps où elle l’aimait encore. Hallucination, accident cérébral, changement d’espace-temps ? Lorsqu’il reprend connaissance, les problèmes commencent pour Jérémie : comment retourner dans le tableau ? Comment échapper à la réalité pour recréer le bonheur ? De Venise au Perreux-sur-Marne, des mystères du cerveau aux secrets des chamanes, Didier van Cauwelaert nous fait partager l’irrésistible aventure d’un jeune homme ordinaire, confronté aux pièges les plus fascinants de l’amour, de l’art et de la destinée humaine.
Encore une danse
Ils forment une bande d’amis : Clara, Joséphine, Lucille, Agnès, Philippe et Rapha. Ils ont grandi ensemble à Montrouge, banlieue parisienne. Ils ont habité le même immeuble, sont allés dans les mêmes écoles et ne se sont jamais quittés. Lorsqu’ils sont devenus adultes, leurs vies ont pris des tournants différents mais leur amitié a résisté au temps, à la réussite des uns, aux échecs des autres. Leurs espoirs, leurs illusions se sont réalisés ou envolés. Ils se retrouvent comme avare, pratiquent toujours leurs rites d’amitié même si leur « musique »parfois, émet des fausses notes qu’ils s’empressent d’oublier de peur de troubler cette belle harmonie qui leur est nécessaire pour affronter la vie, la peur de vivre. Mais une nouvelle épreuve, plus sournoise, plus terrible, s’annonce. Face à elle, ils ne peuvent pas tricher. Les masques vont tomber.
Le chagrin des vivants
Durant les cinq premiers jours de novembre 1920, l’Angleterre attend l’arrivée du Soldat inconnu, rapatrié depuis la France. Alors que le pays est en deuil et que tant d’hommes ont disparu, cette cérémonie d’hommage est bien plus qu’un simple symbole, elle recueille la peine d’une nation entière. À Londres, trois femmes vont vivre ces journées à leur manière. Evelyn, dont le fiancé a été tué et qui travaille au bureau des pensions de l’armée ; Ada, qui ne cesse d’apercevoir son fils pourtant tombé au front ; et Hettie, qui accompagne tous les soirs d’anciens soldats sur la piste du Hammer-smith Palais pour six pence la danse. Dans une ville peuplée d’hommes incapables de retrouver leur place au sein d’une société qui ne les comprend pas, rongés par les horreurs vécues, souvent mutiques, ces femmes cherchent l’équilibre entre la mémoire et la vie. Et lorsque les langues se délient, les cœurs s’apaisent.
Le Coq de bruyère
« Au fond de chaque chose, un poisson nage.
Poisson de peur que tu n’en sorte nu,
je te jetterai mon manteau d’images ».
Ces vers de Lanza del Vasto placés en épigraphe de ce recueil de contes et récits définissent en peu de mots toute son esthétique. Comme des oiseaux dans les feuillages ou des crabes sous des rochers, des vérités sont en effet embusquées sous nos objets les plus familiers, tues sous la langue des gens que nous côtoyons chaque jour. Et ces vérités sont souvent subtiles, difficiles, parfois effrayantes, hideuses, magnifiques. C’est le rôle du métaphysicien de les exhiber dans leur terrible et incompréhensible nudité. C’est celui du conteur de les costumer selon leur vocation, de les faire danser sur la musique qui les habite. Comment le Père Noël donnerait-il le sein à l’Enfant Jésus? L’Ogre du Petit Poucet était-il un hippie? Un nain peut-il devenir un surhomme? Est-il possible de tuer avec un appareil de photographie? Le citron donne-t-il un avant-goût du néant? A ces questions — et à bien d’autres plus graves et plus folles encore — ce livre répond par des histoires drôles, navrantes, exaltantes et toujours exemplaires.
Provence toujours
Après une Année en Provence, Peter Mayle poursuit ici l’évocation de la vie quotidienne à Ménerbes, petit village du Lubéron. Au Café du Progrès où se tiennent des débats sur les crapauds chanteurs et où l’on discute le prix des truffes, il rencontre des personnages à la verve authentique et fougueuse et nous entraîne, à l’ombre des oliviers, à la découverte des mystères et des petits secrets d’une Provence savoureuse.
Asmara et les causes perdues
Asmara, ancienne capitale coloniale italienne, dresse encore sur le sol d’Afrique ses palais romains, ses villas toscanes et ses colonnades vénitiennes. C’est dans ce décor baroque et nostalgique, isolé du monde par trente ans de guerre civile, que débarque, en 1985, un groupe d’humanitaires français, venus porte secours aux victimes d’une invisible famine qui fait rage quelque part, loin sur les hauts plateaux arides qui entourent la ville. Hilarion Grigorian, Arménien d’Erythrée, né avec le siècle, se fait, jour après jour, le narrateur cocasse de cette mission humanitaire avec ses querelles internes, ses passions intimes et tous les obstacles nés des manipulations politiques opérées par le gouvernement. Ce roman est un témoignage direct qui met pour la première fois en scène de l’intérieur cette génération orpheline des idéologues, qui a perdu les causes traditionnelles de l’engagement et qui les cherche du côté de l’action humanitaire.
Ce livre de 1344 pages représente les 3 tomes « La jeune mariée » « La fière américaine » « La Princesse Mandchoue »
Les péripéties amoureuses de Mélanie, 15 ans, depuis ce soir de l’été 1905 où, s’aventurant en chemise de nuit dans le jardin de son aristocratique voisine qui donnait un bal, elle tomba par hasard dans les bras du marquis de Varennes. Alexandra adore les voyages. Son mari les déteste. Alors, un jour de 1904, la belle Américaine embarque seule sur un paquebot et fait route pour la France, bien décidée à s’amuser. Mais elle ne sait pas que la France est le pays de l’amour et que le destin va mettre sur son chemin le plus bel homme que la terre ait porté. Tout à son amour, Orchidée, la petite princesse mandchoue, avait oublié la Chine et son impératrice qui lui ordonne de rentrer. Effondrée, Orchidée prend la fuite. Direction Marseille, puis… À bord du Méditerranée-Express, elle rencontre enfin l’homme providentiel qui réussira peut-être à l’aider…
A l’origine notre père obscur
Enfermée depuis son plus jeune âge dans la « maison des femmes », une bâtisse ceinte de hauts murs de pierre où maris, frères et pères mettent à l’isolement épouses, sœurs et filles coupables — ou soupçonnées — d’avoir failli à la loi patriarcale, prise en otage par les mystères qui entourent tant de douleur en un même lieu rassemblée, une enfant a grandi en témoin impuissant de l’inéluctable aliénation de sa mère qu’un infini désespoir n’a cessé d’éloigner d’elle. Menacée de dévoration par une communauté de souffrance, meurtrie par l’insondable indifférence de sa génitrice, mais toujours aimante, l’abandonnée tente de rejoindre enfin ce « père obscur » dont elle a rêvé en secret sa vie durant. Mais dans la pénombre de la demeure du père, où sévit le clan, la guette un nouveau cauchemar où l’effrayant visage de l’oppression le dispute aux monstrueux délires de la névrose familiale dont il lui faudra s’émanciper pour découvrir le sentiment d’amour.
Sauvages
Dans l’Ouest américain, au lendemain de la guerre de Sécession. Echouée au milieu de nulle part, sous un soleil aux relents de mort, une maigre garnison de soldats, démobilisés, démoralisés, oubliés par l’histoire. Ils attendent la relève, qui ne vient pas. A leur tête, le major Robert Cutter, mélancolique et tourmenté, s’efforce de maintenir un semblant d’ordre et d’humanité parmi ses troupes, et de ne pas perdre la raison. Mais la torpeur du désert est bientôt troublée par l’apparition de deux femmes, arrachées aux Indiens lors d’une sanglante expédition menée par les soldats de Cutter et quelques pionniers. La première rescapée raconte l’horreur de quatre années de captivité. L’autre ne dit pas un mot, reste à l’écart, maudit en secret l’enfant qui pousse dans ses entrailles, et se réfugie sous les flancs de l’étrange cheval aux reflets bleus qui ne la quitte jamais. Qui est Abigail Buwell ? Que racontent ses yeux égarés, ses hurlements dans la nuit ? Est-elle encore de ce monde, ou est-elle devenue « sauvage » ? Sous l’égide à la fois maléfique et rédemptrice de cette femme à l’agonie, l’avant-poste 2881 s’apprête à sombrer dans le chaos barbare.
Les Bêtises
Commençant par une aventure désinvolte, intitulée ‘Les Bêtises de Cambrai’ et située dans la France d’après 1940, le créateur de Gustin est obligé de relire son récit pour le rendre publiable, en l’étoffant. Il se livre à un ‘Examen du texte’ et de ses sources qui aboutit finalement à une autobiographie quelque peu retouchée. Après quoi, il abandonne la plume pour devenir planteur, puis note au jour le jour ses actes et ses réflexions dans ‘Le Vin quotidien’. En les creusant un peu, il parvient à une philosophie dans un quatrième texte en forme d’essai dit ‘Fin Fond’. Derrière l’apparente disparité, le narrateur se traque dans son héros et nous mène dans une aventure autour du monde.
Le Fils-récompense
Ancien tirailleur sénégalais et invalide de guerre, Blaise Massamba Diouf a le coeur gros : en dépit de ses efforts, sa Coumba Diallo ne se laisse pas « enceinter », le ventre de sa chérie noire refuse de porter fruit. Est-il condamné à demeurer un « écourté », un homme sans postérité ? Non pas… …Car l’océan complice et familier poussera un jour vers son rivage une calebasse qui contient, ô merveille, l’ enfant tant désiré, un tigou blanc. Penché sur le chérubin qui semble né du complot des vagues, Blaise Massamba reste en extase, émerveillé et pétrifié d’amour devant le calbasse-berceau. Quand il soulève son précieux fardeau et l’emporte vers sa case, sa décision est déjà prise : quoi qu’il advienne, cet enfant est son » fils-récompense », jamais il ne le rendra. Dès lors, le couple élu devra fuir avec son trésor et se cacher pour échapper à la loi. Lunes et lunes passeront, Le tigou mystérieux grandira, il deviendra maître en sortilèges, suscitant des prodiges et apportant la bénédiction sur les siens. Dans ce grand roman dont elle a choisit de situer l’action en Afrique noire, Anne Bragance revisite les grands mythes de l’humanité et suggère que l’enfant est toujours le sauveur, celui qui nous rappelle que « la vie est en vie ».
Comme les amours
Chaque matin, dans le café où elle prend son petit déjeuner, l’éditrice madrilène María Dolz observe un couple qui, par sa complicité et sa gaieté, irradie d’un tel bonheur qu’elle attend avec impatience, jour après jour, le moment d’assister en secret à ce spectacle rare et réconfortant. Or, l’été passe et, à la rentrée suivante, le couple n’est plus là. María apprend alors qu’un malheur est arrivé. Le mari, Miguel Desvern, riche héritier d’une compagnie de production cinématographique, a été sauvagement assassiné dans la rue par un déséquilibré. Très émue, elle décide de sortir de son anonymat et d’entrer en contact avec sa femme, Luisa, qui est devenue un être fragile, comme anesthésié par la tragédie. Dans l’entourage de Luisa, María rencontre Javier Díaz-Varela, le meilleur ami de Miguel, et elle comprend vite que les liens que cet homme tisse avec la jeune veuve ne sont pas sans ambiguïté. Bien au contraire : cette relation jette une ombre troublante sur le passé du couple, sur la disparition de Miguel, sur l’avenir de Luisa et même sur celui de María.
La montagne volante
Porté par une langue d’une très grande beauté, à la fois poétique et précise, investi d’un impressionnant pouvoir d’évocation, le nouveau roman du grand écrivain autrichien Christoph Ransmayr relève du chef-d’œuvre littéraire. Nostalgiques « d’un lieu immuable sous un ciel immuable », deux frères, très dissemblables et pourtant profondément liés, quittent l’Irlande pour le Tibet oriental. Ils ont pour but d’escalader le mont Phur-Ri, un des derniers espaces inexplorés du monde, minuscule tache blanche sur les cartes géographiques. Mais cette « montagne volante », comme l’appellent les nomades khampas, est, selon la légende, éphémère… Obsédés par leur quête, Pad et Liam se lancent dans une expédition périlleuse qui va les acheminer à la rencontre d’eux-mêmes, de leurs illusions, de l’amour et de la mort.
Les sortilèges de minuit
Qualifié d' »Umberto Eco américain » par la critique, l’auteur du Dernier Kabbaliste de Lisbonne confirme sa place de grand maître du thriller historique dans ce roman qui conjugue secrets de famille, tourmente de l’histoire et un sens de l’intrigue diabolique.Alors que les armées de Napoléon envahissent le Portugal, l’existence du jeune John Zarco Stewart vole en éclats. Le temps d’un été, il découvre que sa famille est d’origine juive, secret scrupuleusement gardé depuis les années terribles de l’Inquisition; Minuit, le mystérieux esclave africain qui lui a enseigné toute la mystique dé l’Afrique, disparaît dans des circonstances inexpliquées; enfin, son père trouve la mort de façon étrange lors d’un combat avec des soldats français. Quelques années plus tard, alors qu’il est devenu un artisan respecté, marié avec la belle Francesca et père de quatre enfants, une terrible vérité concernant sa famille lui est révélée. John consacre alors toute son énergie à élucider ce qui s’est réellement passé lors de ce fameux été. Sa quête le conduira du Portugal jusqu’à l’Amérique esclavagiste, en passant par l’Angleterre victorienne.
Tiens ferme ta couronne
Un homme a écrit un énorme scénario sur la vie de Herman Melville : The Great Melville, dont aucun producteur ne veut. Un jour, on lui procure le numéro de téléphone du grand cinéaste américain Michael Cimino, le réalisateur mythique de Voyage au bout de l’enfer et de La Porte du paradis. Une rencontre a lieu à New York : Cimino lit le manuscrit. S’ensuivent une série d’aventures rocambolesques entre le musée de la Chasse à Paris, l’île d’Ellis Island au large de New York, et un lac en Italie. On y croise Isabelle Huppert, la déesse Diane, un dalmatien nommé Sabbat, un voisin démoniaque et deux moustachus louches ; il y a aussi une jolie thésarde, une concierge retorse et un très agressif maître d’hôtel sosie d’Emmanuel Macron. Quelle vérité scintille entre cinéma et littérature? La comédie de notre vie cache une histoire sacrée : ce roman part à sa recherche. …….. Alors qu’aucun producteur n’est intéressé par son scénario sur la vie de Herman Melville, le narrateur rencontre, à New York, le célèbre cinéaste Michael Cimino, réalisateur du Voyage au bout de l’enfer et de La porte du paradis. S’ensuit une série d’aventures rocambolesques au cours desquelles il croise la route d’Isabelle Huppert, d’un dalmatien nommé Sabbat et d’un voisin démoniaque.
La splendeur des Vaneyck
Ce jour-là, tout ce que l’industrie lainière de Lille et de Roubaix compte de filateurs et d’ouvriers sous le second Empire a fait le déplacement : on enterre le vieux Maes. Tout en célébrant le disparu, on murmure que sa jeune veuve l’aurait peut-être aidé à s’en aller… Au premier rang, Arthur Maes, héritier de l’empire textile du même nom, ne peut masquer son impatience et son ambition. Son frère julien, quant à lui, regrette l’absence à la cérémonie des Vaneyck, lointains cousins et ennemis de toujours. Sans doute pense-t-il en particulier à l’une des demoiselles Vaneyck, dont il ignore encore le prénom… D’histoires familiales en bouleversements sociaux, et de rivalités haineuses en amours interdites, les deux familles vont assister à la transformation de leur époque et de leur clan.
Le secret des glaces
Zoé est L’Élue, l’héritière d’une lignée de femmes chargées de protéger un secret ancestral. Elle ne le découvre que lorsque des tueurs surgissent et l’entraînent dans une course folle qui la mènera aux confins de la Sibérie. Pour Zoé, le temps presse : elle doit non seulement rester en vie, mais aussi comprendre ce qu’est le Secret pour parvenir à le préserver. Dans sa quête, parsemée d’énigmes et de symboles à décrypter, elle est aidée par un agent spécial. Mais est-il vraiment son allié ?
L’objet de son désir
1933. Lors d’un voyag en train qui l’emmène en Virginie, Nicholas Van Tassel, en ancien professeur d’université, rédige ses mémoires. Ses souvenirs le ramènent jusqu’en 1899 alors qu’il tombe amoureux d’une inconnue, Etna Bliss, dans le tumulte d’un incendie. Dès cet instant, Nicholas n’a qu’une idée en tête: conquérir cette femme et l’épouser. Il y parvient, mais la belle reste froide et insensible à l’amour de son mari. Contrarié, Nicholas se surprend à la surveiller et à l’épier, obsédé par la possibilité qu’elle fréquente un amant en cachette. Retranchée derrière un mur de silence et de secrets, Etna poussera son mari dans le désespoir si intense qu’il fera commettre de terribles actes, jusqu’au drame…
Beaucoup de bruit pour un cadavre
Trempant sa plume aiguisée dans l’encrier du grand William, poussée par le souffle burlesque des inénarrables comiques grands-bretons, Victoria Clayton nous offre une comédie survoltée, so british ! Etre ou ne pas être au bord de la crise de nerfs… telle est la cruelle question que se pose Harriet Byng. Il faut dire qu’entre son père, Waldo, acteur shakespearien sur le déclin, sa mère, professionnelle du lifting, et ses quatre frères et sœurs, il y a de quoi faire. Et c’est sans compter la cuisinière mystique, le jardinier fanatique de labyrinthes végétaux, le chat Marc Antoine… et l’incroyable coup de théâtre : l’arrestation de Waldo pour le meurtre de son éternel rival. Le digne comédien, un assassin ? Impossible ! Courageusement, Harriet affronte la tempête, bien décidée à faire triompher la vérité. Et, qui sait, trouver sur son chemin un Roméo…
La Famille Middlestein
Grandeur et décadence d'une famille juive de Chicago, confrontée à l'appétit dévorant d'une mère. Best-seller du New York Times, élu livre du mois d'Amazon lors de sa parution, dans la lignée de Jonathan Franzen, un livre universel sur le mariage, la filiation et l'obsession de notre société pour la nourriture, porté par un humour aussi cinglant que désopilant, et une humanité débordante. Bienvenue chez les Middlestein, une famille au bord de la crise de nerfs, depuis que Edie, la mère, risque d'y passer si elle ne prend pas au sérieux ses problèmes d'obésité. Cerise sur le gâteau, le père la quitte pour découvrir à soixante ans les affres du speed dating. Une trahison impardonnable pour leur célibataire invétérée de fille, un rebondissement que voudrait bien oublier leur fils en fumant son joint quotidien, si sa femme ne s'était mis en tête de sauver Edie à base de cours de Pilates et de Weight Watchers… quand elle n'est pas en train d'obliger leurs jumeaux à réviser leur chorégraphie hip-hop pour leur bar-mitsvah ! Une question taraude toutefois les Middlestein : et s'ils étaient tous un peu responsables du sort d'Edie ? Une ronde de personnages à la fois tragique et jubilatoire pour un roman addictif !
L’année dernière à Marienbad
Tout le film est en effet l'histoire d'une persuasion : il s'agit d'une réalité que le héros crée par sa propre vision, par sa propre parole. Cela se passe dans un grand hôtel, une sorte de palace international. Un inconnu erre de salle en salle, longe d'interminables corridors. Son œil passe d'un visage sans nom à un autre visage sans nom. Mais il revient sans cesse à celui d'une jeune femme. Et voilà qu'il lui offre un passé, un avenir et la liberté. Il lui dit qu'ils se sont rencontrés déjà, lui et elle, il y a un an, qu'ils se sont aimés, qu'il revient maintenant à ce rendez-vous fixé par elle-même, et qu'il va l'emmener avec lui. L'inconnu est-il un banal séducteur ? Est-il un fou ? Ou bien confond-il seulement deux visages ? La jeune femme, en tout cas, commence par prendre la chose comme un jeu.
Péchés de chair
Par une chaude nuit de 1926, à la Nouvelle-Orléans, Charles St Claire est assassiné. Avocat de la cause noire, la victime était aussi un homme violent, cocaïnomane et grand amateur de femmes. Son épouse Remy est accusée du meurtre. Chargé de l’enquête, l’inspecteur Rourke retrouve avec elle l’image de son premier amour. Appliqué àç l’innocenter, il va découvrir qu’entre sa famille et celles du couple existent des liens secrets et inavouables…
Un lecteur : « Ce policier se passe à La Nouvelle Orléans au moment de la prohibition est très prenant et vaut nettement mieux que son titre. L’ambiance de la Nouvelle Orléans y est bien rendue, racisme, femmes fatales … Cela pourrait faire un très beau film. »
Helvétie
Après avoir révélé au public une ancienne colonie française d’outre-Atlantique, Denuzière nous propose, cette fois, de découvrir les balbutiements d’une Europe à venir. A travers une série de destins soumis aux intrigues, aux antagonismes religieux et à l’affairisme, il montre comment l’idée européenne était, dès 1800, grâce aux philosophes, écrivains… et militaires, omniprésente sur les bords du Léman. A l’heure où notre sort semble irrémédiablement lié à celui d’une communauté européenne dont on ne saurait dire si elle s’imposera ou restera, une fois encore, un rêve inaccompli, fauteur évoque les promesses et l’échec, consommé au XIXè siècle grâce à l’Angleterre, d’une Europe fédérative. Il peint un microcosme du pays de Vaud où, tandis que l’Europe est à feu et à sang, règnent la douceur de vivre et l’insouciance face au temps qui coule. Le public s’est passionné, au fil de la saga louisianaise, pour les inoubliables destinées de Virginie, la dame de Bagatelle, et Clarence Dandrige, le Cavalier du Vieux Sud, de Castel-Brajac, l’émigré gersois, de Charles de Vigors, le politicien, puis d’Osmond et Lorna. Les lecteurs d’Helvétie découvriront les amours clandestines du beau Blaise de Fontsalte, soldat de l’Empire, et de Charlotte Métaz, la tendre Veveysanne, les déceptions du poète Chantenoz, l’esprit d’entreprise de Guillaume, l’inconsolable chagrin de Flora Baldini, la sagesse de Blanchod, le vigneron, et le destin exceptionnel du jeune Axel dont la naissance, l’instruction classique et l’éducation symbolisent l’esprit européen, issu du siècle des Lumières et cher à Mme de Staël.
Par-dessus le bord du monde
Georgie Jutland est une femme chancelante. À quarante ans, sa carrière d’infirmière en miettes, elle vit isolée à White Point aux côtés de Jim, un pêcheur de langoustes. Le village est à la fois riche et fruste, aberrant dans le paysage éblouissant. Georgie passe ses nuits à naviguer sur Internet en buvant de la vodka. Un matin, elle aperçoit une ombre sur la plage en contrebas. Luther Fox vient d’entrer dans sa vie. Braconnier des mers, timide et musicien, il est précédé d’une réputation de malheur et de malchance. Leur rencontre improbable, contrariée par la colère des langoustiers, se transforme en odyssée et leur amour fou en road-movie initiatique.
Retour sur la lande
« La Vie et rien d’autre », « Carrousel » et « Des voix d’été » : trois courts romans de Rosamunde Pilcher qui se déroulent en Cornouailles, cette région pleine de charme et de mystère. Chacune des héroïnes éprouve le besoin de faire le point sur ses sentiments et s’efforce de trouver la bonne route vers le bonheur.