Le septième papyrus
Quatre mille ans ont passé. Le destin tragique de Tanus et de Lostris semble voué à l’oubli quand un couple d’égyptologues découvre un étrange papyrus couvert de cryptogrammes. Du fond des âges, Taita parle aux vivants. Le scribe de la grande reine Lostris a couché sur le précieux document le récit de la chute de l’Egypte et l’endroit précis où se trouve, avec toutes ses richesses, le sarcophage du Pharaon Mamose. Les vers codés du sage ne découragent pas Al Simma et Royan, a la veille d’une immense découverte. Ils ont presque décrypté la totalité du message de Taita. Mais ils ne sont pas les seuls à convoiter les trésors d’Abyssinie : Al Simma paiera de sa vie un secret que Royan est désormais seule à détenir…
Crime passionnel
La récente remise au jour du Destin de Mr Crump (phébus, 1996) qui avait tant fasciné Freud et Thomas Mann a ramené en pleine lumière l’oeuvre de Ludwig Lewisohn, premier en date des grands romanciers juifs d’Outre-Atlantique – et (avant Nabokov) le dénonciateur le plus radical peut-être de la bonne pensée américaine… et de la bonne pensée tout court. Crime passionnel (1930), qui eut en son temps un succès considérable (Antonin Artaud et Bernard Steele le traduisent dès 1932) est sans doute son roman le plus ambitieux : un texte dont la modernité en tout cas, un large demi-siècle avant passé, laisse sans voix. Pour la première fois en effet, le Sexe majuscule figure comme le grand fauteur de trouble – c’est-à-dire de vérité -, dans un monde où faux libertins et vrais puritains sont renvoyés dos à dos à leurs médiocres désirs : désirs aimantés non par la chair mais par le goût secret du pouvoir. La rage qui habite ce livre est celle que l’on sent déjà à l’oeuvre dans Mr Crump : l’enfer est sur terre, et d’abord derrière les façades proprettes de la respectabilité des familles, de la bonne conscience, de l’amour même…
5 janvier 1853, à Liverpool : Charles Ambroise Desteyrac, jeune polytechnicien, diplômé de l’École des ponts et chaussées, a rendez-vous avec l’homme de confiance de Simon Leonard Cornfield, lord richissime dont la famille est propriétaire, depuis 1667, d’une île des Bahamas. L’ingénieur est chargé de construire un pont assez solide pour résister aux ouragans. L’exil tropical et la quête de l’aventure offriront au jeune républicain qui refuse de servir Napoléon III, découverte de la navigation hauturière, révélation d’une civilisation ignorée, à la fois primitive et raffinée, rencontre de l’amour. Le lord des Bahamas et sa sœur Fish Lady, Edward Carver, ancien major de l’armée des Indes, Malcolm Murray, jeune architecte, viveur et désabusé, Mark Tilloy, séduisant officier de marine, lady Ottilia, Anglaise délurée, ardente féministe, et Ounca Lou, la belle métisse, vont bientôt constituer son cercle familier au sein d’une société insulaire, riche en drames, en passions et en intrigues.
La place
Il n’est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l’oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis se petite « place au soleil ». Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : « Les livres, la musique, c’es bon pour toi. Moi, je n’en ai pas besoin pour vivre. »
Ce récit dépouillé possède une dimension universelle.
Les copains d’abord
Ce livre raconte la vie et les histoires de 5 ou 6 copains. Ils ont 20 ans au début du roman, 40 à la dernière page. C’est-à-dire le lendemain. Sur un thème aussi grave, l’auteur a l’élégance de nous faire éclater de rire à chaque page (ou presque).
Les Éternelles
Cinq femmes : quatre amantes et la mère du narrateur, sont les héroïnes de ce roman. « Il y a des femmes que l’on rencontre pour une seule nuit, certaines pour quelques mois, quelques années, d’autres encore que l’on côtoie une vie entière : elles ont toutes ce point commun de n’être pas oubliées. Elles reposent dans un coin de nos mémoires comme de précieux bijoux que l’on aurait portés et qui ne se seraient jamais altérés. Ce sont elles les Éternelles. »
J’étais derrière toi
C’est dans la trentaine que la vie m’a sauté à la figure. J’ai alors cessé de me prendre pour le roi du monde et je suis devenu un adulte comme les autres, qui fait ce qu’il peut avec ce qu’il est. J’ai attendu la trentaine pour ne plus avoir à me demander à quoi cela pouvait bien ressembler, la souffrance et le souci, la trentaine pour me mettre, comme tout le monde, à la recherche du bonheur. Qu’est-ce qui s’est passé? Je n’ai pas connu la guerre, ni la perte d’un proche, ni de maladie grave, rien. Rien qu’une banale histoire de séparation et de rencontre.
Qui êtes-vous John Green ?
Solene Desmarais est une jeune française installée à Londres où elle cherche un travail de traductrice. Elle est hébergée par son amie Juliette qui est comédienne. Celle-ci répète une pièce de théâtre écrite par un illustre écrivain John Green mais que personne n’a jamais vu. Il est aussi le romancier préféré de Solène qui pense que la pièce que répète son amie est mal traduite en français. Elle le dit à un inconnu rencontré par hasard au théâtre. Celui-ci, troublé, lui propose un travail et veut connaître sa version de la pièce. Leur relation s’installe peu à peu mais elle ne le sait pas encore qu’il est John Green et il l’utilise. Leur amour naissant s’en remettra-t-il ?
Winter
Winter est le récit de l’installation de Rick Bass et de sa femme dans un coin reculé du Montana en plein hiver. Pas d’électricité, pas de téléphone, juste un saloon à une demi-heure de route. Mais une vallée comme au début du monde, une nature splendide et cruelle. Par moins trente-neuf degrés, le rêve se fait parfois souffrance. Dans une prose lumineuse, le défenseur de l’environnement Rick Bass redécouvre, au terme d’un progressif dépouillement, l’essentiel.
Bruissements d’ailes
Christal. Maud. Krystel. 3 femmes. 3 destins. Des personnalités fortes, des femmes de tête, des blessures secrètes. Une mère. Une épouse. Une soeur. Malgré les distances qui les séparent, malgré les époques qui les éloignent, 3 femmes nées pour se rencontrer. Et ne faire qu’une ?
Début du XIVe siècle dans un comté de France. Héluise, travestie en médecin itinérant, court le pays sous le nom de Druon de Brévaux, taraudée par le doute et la peur. Pour quelle raison l’illustre savant Jehan Fauvel, son père, a-t-il été torturé par l’Inquisition ? Que savait-il des pouvoirs de la pierre rouge qui a fait couler tant de sang et que cherchent à posséder le Vatican et le roi de France ? Comment Igraine, mage inquiétante, a-t-elle appris son existence ? Druon doit élucider une autre énigme sanglante. A Thiron, où s’élève la riche abbaye de la Sainte-Trinité, un mercier a été sauvagement poignardé et un jeune moine découvert mort en forêt. Tous deux la main tranchée. L’arrogant seigneur abbé refuse que la justice séculière enquête ; qui protège-t-il ? Et comment faire cesser les assassinats qui se succèdent ? Pour lever le mystère, Druon ne dispose que d’une seule arme : la science que lui a léguée son père. Réussira-t-il à résoudre la macabre charade ? Lacrimae est la seconde aventure de Druon de Brévaux, médecin » expert » du Moyen Age, pris dans l’étau d’une ténébreuse machination et confronté à de nombreuses énigmes mortelles.
Certaines n’avaient jamais vu la mer
L'écriture de Julie Otsuka est puissante, poétique, incantatoire. Les voix sont nombreuses et passionnées. La musique sublime, entêtante et douloureuse. Les visages, les voix, les images, les vies que l'auteur décrit sont ceux de ces Japonaises qui ont quitté leur pays au début du XXe siècle pour épouser aux Etats-Unis un homme qu'elles n'ont pas choisi. C'est après une éprouvante traversée de l'océan Pacifique qu'elles recontrent pour la première fois à San Francisco leur futur mari. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui dont elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir. A la façon d'un choeur antique, leurs voix s'élèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées … leur nuit de noces, souvent brutale, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs, le rejet par leur progéniture de leur patrimoine et de leur histoire … Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre. Et l'oubli…
La Divine Géométrie
En cette année 1791, à Stockholm, la vie est presque parfaite pour Emil Larsson, fonctionnaire au Bureau des douanes, joueur et célibataire endurci. Mais voilà qu’un soir, Mme Moineau, tenancière d’une maison de jeu très privée et cartomancienne de son état, lui fait part d’une vision qu’elle a eue le concernant : amour et union sont promis à Emil. Elle lui propose de lui tirer une Octave, un tarot préfigurant les huit personnes susceptibles de l’aider à réaliser cette vision, s’il parvient à les trouver. Intrigué, Emil commence donc sa quête. Mais au cours d’une partie de cartes, les pouvoirs de l’Octave se révèlent dans toute leur profondeur : ce n’est plus juste une affaire de cœur. Réunir ses Huit s’avère à présent crucial pour tirer le pays du chaos qui le menace. Sur la lumineuse toile de fond du Stockholm de la fin du XVIIIe siècle, sous le règne du roi Gustave III, tandis que les vents révolutionnaires font rage à travers les capitales européennes, La Divine Géométrie nous présente une galerie de personnages hauts en couleur dans un récit empreint de mystère et de magie.
Le Directeur de nuit
Directeur de nuit au Meister Palace de Zurich, Jonathan est un idéaliste blessé. Pour venger une femme qu’il a aimée – et trahie à son insu -, il se laisse recruter comme agent secret. Il infiltre l’entourage d’un des richissimes marchands d’armes de la planète. A bord du Pacha de fer, véritable quartier général flottant, et Sur une île des Caraïbes, un nouvel amour lui donne la force de croire encore en lui-même, alors que le désarroi des services secrets et la corruption du monde l’inciteraient à lâcher prise. Notre monde inquiet, ses nouveaux dangers : un thème de choix où l’art de John le Carré se déploie, entre amour, haine et trahison.
Le Directeur de nuit
Directeur de nuit au Meister Palace de Zurich, Jonathan est un idéaliste blessé. Pour venger une femme qu'il a aimée – et trahie à son insu -, il se laisse recruter comme agent secret. Il infiltre l'entourage d'un des richissimes marchands d'armes de la planète. A bord du Pacha de fer, véritable quartier général flottant, et Sur une île des Caraïbes, un nouvel amour lui donne la force de croire encore en lui-même, alors que le désarroi des services secrets et la corruption du monde l'inciteraient à lâcher prise. Notre monde inquiet, ses nouveaux dangers : un thème de choix où l'art de John le Carré se déploie, entre amour, haine et trahison.
Un acte de terreur – Lisa (tome 2)
Si, depuis Un turbulent silence, André Brink n’a cessé de dénoncer le régime qui mettait son pays au ban du monde occidental, il a su aussi dire avec lyrisme et émotion son amour pour la beauté de cette terre et le peuple qui l’habite. Un acte de terreur est probablement le point d’orgue de cette oeuvre. Accompagné désormais par Lisa, Thomas poursuit sa fuite, avec à ses trousses le policier qui, depuis leur première confrontation des années auparavant, a juré sa perte. A travers ce pays dont la beauté violente les éblouit, ce sont d’autres rencontres – la bêtise des uns et la résignation des autres – et pour finir celle du père de Lisa, un pasteur, qui fera tout basculer.Un jour, plus tard, Thomas pourra achever la chronique de la famille Landman, l’histoire, commencée en 1604 en Hollande, de ses ancêtres qui lui ont légué une Bible et un miroir fêlé et qui, chacun pour son compte, ont posé l’éternelle question de la responsabilité individuelle face à l’Histoire.Livre d’amour et de rage, réflexion sur l’utilité de la violence comme moyen politique, Un acte de terreur est peut-être le plus grand roman d’André Brink depuis Un turbulent silence.
L’Amour et l’oubli
Chris, un écrivain sud-africain, aborde l'hiver de sa vie. Avant de perdre la mémoire, de ne plus percevoir l'importance des choses ou leur légèreté, avant d'oublier l'absence de son tout dernier amour et la mort si récente de sa propre mère, il revisite les belles années de son passé, évoque les femmes aimées et désirées qui, chacune à sa manière, ont accompagné sa vie d'écriture et de combats politiques – une vie de Sud-Africain blanc, enseignant, écrivain et militant, souvent en danger, emprisonné parfois, et toujours témoin révolté de son temps. L'Amour et l'Oubli est une autobiographie fictive, par le biais de laquelle André Brink rend hommage avec une évidente honnêteté au désir et à l'amour qui ont construit, nourri et régénéré l'homme – plus encore que l'écrivain – dans un pays brûlant de violences et d'engagements, de trahisons, de passions, d'exils et d'utopies.
Un acte de terreur – Nina (tome 1)
Posant l’éternelle question de l’utilisation de la violence comme moyen politique et de la responsabilité individuelle face à l’histoire, le très grand roman d’André Brink, en deux tomes.
Vikings
Quel était le secret des Vikings et pourquoi les SS s’y intéressent-ils tant ? Pourquoi les SS s’intéressent-ils donc tant à Rollon, le chef viking fondateur de la Normandie ? En 1944, les armées du Reich vacillent et pourtant rien ne semble plus important que la mission confiée au lieutenant Ludwig Storman : retrouver le Marteau de Thor, l’emblème du pouvoir viking. Dans le même temps, un jeune historien français, Pierre Le Bihan, soutenu par la Résistance et l’Église catholique, a lui aussi entrepris de percer ce mystère. Entre ces deux hommes, ces deux visions opposées du monde, s’engage alors une course de vitesse capitale. Car le premier qui découvrira le Marteau de Thor pourrait bien avoir entre les mains l’arme qui changera l’issue de la guerre, voire l’avenir de la chrétienté…
Cathares
Hérésie, croisade, trésor, pureté, mystère… Depuis la nuit des siècles, la saga des Cathares suscite toutes les interrogations et réveille tous les fantasmes. Après son aventure initiatique surles traces des Vikings en Normandie et en Scandinavie, Pierre Le Bihan poursuit son enquêtesur l’Ahnenerbe, la trouble officine SS créée par Himmler et destinée à étudier les racines profondes du peuple germanique.Cette nouvelle quête l’amène à enquêter sur un étrange personnage, Otto Rahn. Historien maudit, il a embrassé la cause nazie en entrant dans la SS pour faire reconnaître ses travaux. L’homme aconsacré sa vie aux Cathares avant de disparaître dans des circonstances troubles à la veille de laguerre. Pierre Le Bihan va apprendre à ses dépends que tous n’ont pas oublié les travaux du sulfureux Otto Rahn. Pire, certains membres de l’Ordre Noir ont « miraculeusement » échappé au naufrage du Troisième Reich… Mais, sept ans après la guerre, qui a intérêt à les protéger et à voir mener l’œuvre de Rahn à son terme ?
Aryens
À la suite d’une manifestation néofasciste ayant dégénéré, un groupuscule décide de venger la mort d’un de ses militants et l’érige en martyr. Pour Maria, jeune journaliste qui enquête sur l’affaire, la situation est périlleuse. Les nostalgiques d’Himmler ne sont pas des tendres… L’inspecteur Ralic essaye quant à lui de comprendre comment une médaille nazie a pu refaire surface, réveillant ainsi les ombres qui entourent la forteresse du Wewelsburg, haut lieu historique et mystique de la SS. Il fait alors appel à un spécialiste du troisième Reich, Pierre Le Bihan, qui accepte de reprendre du service… Dernier opus du cycle Les Racines de l’Ordre Noir, Aryens dévoile les méandres d’une effroyable conspiration.
La barbare
Anne rêvait de fougue, de tendresse, d'absolu. À 21 ans, elle est enfermée dans une prison dorée, accompagnée de son polytechnicien de mari qui l'ennuie. Elle regarde passer les jours sans folie, les aventures sans passion. Ce serait donc ça la vie, une traversée en somnambule ? Un jour, un télégramme du Maroc lui annonce brutalement la mort de son père. Là-bas l'attendent les souvenirs, la liberté… et l'amour fou. « Je pars. Je suis vraiment désolée. Ne sois pas triste ».
Dix-neuf secondes
Rompre avec sa vie conjugale au bout du rouleau et comment y parvenir ? !… Gabriel a trouvé une idée originale : une station de RER dans la proche banlieue parisienne pour un rendez-vous hypothétique fatal. Lui sur le quai, et Sandrine dans la troisième voiture. Si elle est là, elle descendra, ils s'embrasseront et tout recommencera. Sinon… Tout pourrait donc se jouer dans les quelques secondes qui séparent l'ouverture des portes de leur fermeture.. Dans ces quelques secondes, exactement dix-neuf, Pierre Charras a imaginé les possibles et les impossibles d'une vie, variant les narrateurs. Car ce couple en faillite n'est pas seul dans ce RER emprunté par d'autres passagers et autant de destins. Une jeune fille qui s'en va retrouver son amoureux, une femme un peu perdue entre deux hommes, un enseignant homosexuel, un amateur de peep-shows…
Comme un hibou au soleil
« Le pays a un service à te demander, un service d’importance que toi seul peux rendre… Et cela parce que tu as un don que peu de gens connaissent et qui fait de toi une sorte de surhomme! » En s’adressant ainsi à son vieux camarade de lycée Félix – un paisible célibataire vivant confortablement de sa plume – le général Adalbert Campion, grand patron du S.N.E.C. (Service National d’Espionnage Coordonné) ne se doute pas qu’il lui faudra ruser pour éveiller les sentiments patriotiques de son ancien condisciple. Et encore celui-ci exigera-t-il de rencontrer le ministre de la Défense nationale avant d’accepter une mission, certes délicate, mais qui consiste aussi à prendre des vacances à la charge du gouvernement dans un site enchanteur et peuplé de créatures de rêve. Enfin parti pour l’archipel des Bahamas, avec le grade de commandant et l’assistance d’un champion de karaté surnommé « François le démolisseur », Félix réussira-t-il à identifier le mystérieux submersible qui rôde autour d’un îlot bien étrange ? Son don si singulier le mettra-t-il à l’abri de très fâcheuses surprises ?
Les Ombrelles de Versailles
Clémence de Francine, la » Fontainière du Roy « , a grandi à Versailles pendant la construction du château. Ses charmes en ont ensorcelé plus d’un. Molière, Racine et La Fontaine, les fastes de la Cour, les intrigues, les amours, des aventures, elle a tout vu, toujours avec grâce, intelligence et gaieté. On la retrouve dans Les Ombrelles de Versailles, veuve et remariée, mûre et encore séduisante. Le règne, autour d’elle, traverse bien des troubles : guerres incessantes, persécutions religieuses. Le Roi vieillit, la Maintenon s’impose. Aux dorures et aux rubans de soie succèdent le gris et le noir de la vertu. Le second mari de Clémence est tué en duel. Elle a pourtant d’autres passions, d’autre plaisirs. Ses vieux amis s’en vont tandis qu’elle s’en fait de nouveaux. Elle participe aussi aux réunions de femmes intelligentes, » les Ombrelles « , l’un des ornements de la Cour. Quand Louis XIV meurt, Clémence se prépare à oublier le monde, sereine comme les eaux dont elle est la fille.
Quinn Blackwood parcourt les splendeurs de son domaine. Il fuit : hanté depuis sa naissance par un double maléfique, il cherche à échapper à cet esprit. En vain. Lorsque Quinn se voit transformé en vampire, héritier d’une immortalité qu’il n’a jamais souhaitée et coupé de tout ce qui faisait sa vie, il s’aperçoit que son double est devenu encore plus sanguinaire et terrifiant. Le récit nous conduit du domaine Blackwood à La Nouvelle-Orléans, de la Grèce antique à la Naples du dix-neuvième siècle. Dans les pas de Quinn, nous suivons la trace du légendaire vampire Lestai, qui, espère-t-il, l’aidera peut-être à échapper au spectre qui l’entraîne inexorablement vers les marais démoniaques et leurs abominables secrets. Plus qu’une histoire de vampires et de sorcières, ce roman est construit sur une intrigue puissante, entre liens du sang et liens sanglants, fantasmes et fantômes.
Vingt ans après
Texte intégral en 3 volumes regroupés en 1- Vingt ans après, ils courent, chevauchent et ferraillent toujours, sur les routes de France ou d’Angleterre. Leurs bras, comme leurs langues, n’ont rien perdu de cette vigueur étincelante qui les faisait déplacer les montagnes et réussir l’impossible. Leur amitié, dans les moments critiques, ressoude leurs quatre lames comme limailles autour d’un seul aimant. Mais les temps ont bien changé. Aramis sert ses duchesses, Athos ne songe qu’à son fils, Porthos à son titre et d’Artagnan s’est attaché à un Mazarin que tout le monde abandonne. C’est le règne de l’individualisme bourgeois que Dumas dénonce, et l’élan brisé de la jeunesse, de ses espoirs, qu’il évoque avec une tendre nostalgie. Les montagnes, cette fois, ne bougent plus. Le ciel s’est assombri. Et si les dialogues claquent toujours, dans ces pages ferventes et enflammées, ils s’épuisent aussi, bien souvent, contre le mur de l’irrémédiable. Cette fragilité avouée, ce demi-renoncement, grandissent Dumas et nous le rendent plus proche encore.
Un comté de France, en ce début du XIVe siècle, où l’Inquisition fait rage. Un médecin condamné à la » Question pour avoir pratiqué des accouchements sans douleur. Une pierre rouge qui a fait couler beaucoup de sang et dont il faut percer le mystère. Des menaces sourdes. Une peur tenace. Et si les ennemis du mire s’en prenaient à Héluise, sa fille, son élève et sa confidente ? Et puis la cabale, et puis l’exil intérieur, et puis la fuite. Héluise contrainte de courir le pays. Druon de Brévaux, lui-aussi mire itinérant, obligé de battre la campagne pour proposer ses services. Sans oublier Huguelin, garçonnet enlevé des mains sadiques d’une tavernière sans scrupules; la comtesse Béatrice en proie à un complot; une bête monstrueuse qui sème la terreur. Des traîtrises, des revirements, des puissants qui se jouent des humbles, des innocents sacrifiés sur l’autel du pouvoir et tant de pièges à déjouer, d’énigmes à élucider. La Science arrivera-t-elle à déchirer les voiles du mensonge et de l’obscurantisme? Aesculapius est la première aventure de Druon de Brévaux, médecin expert » du Moyen Âge pris dans les mâchoires d’une incroyable machination et en proie à de nombreuses énigmes historiques et mortelles.
Dans la cage
Pourquoi James, replié à la campagne au bord de la mer, s’est-il pris soudain d’amitié et d’intérêt pour une petite demoiselle des Postes enfermée dans un bureau de Londres ? Quelle curieuse inclination l’a poussé à tisser la trame d’une histoire autour de quelques télégrammes indéchiffrables ? C’est que James, pour se moquer de ses détracteurs, sous couvert d’écrire un roman social et peut-être même socialiste, nous offre, à côté d’une peinture d’une précision réaliste, l’histoire cocasse et poignante des aventures initiatiques d’une pure imagination. C’est une histoire où l’on respire autant les vapeurs du whisky que les effluves des meilleurs parfums, et où flotte l’air du temps, comme celui des vérités éternelles.
Couleurs de paradis
1837, la France poursuit sa conquête de l’Afrique du Nord. La jeune Casilda arrive à Alger ; sa beauté, sa grâce et sa soif de vivre séduisent. Dans les salons, où le son du piano tente de couvrir le bruit des canons, on ne parle que d’elle. Mais on tremble aussi dans la plaine de la Mitidja sans cesse menacée par la tribu des Hadjoutes, quand on n’y meurt pas des fièvres. Dans cet univers où aristocrates, soldats, négociants et colons se côtoient, Casilda, héroïne au destin unique, participe à une aventure qui va changer le visage du monde.
Lajja
Parce que, de l’autre côté de la frontière, les fanatiques hindouistes ont détruit une mosquée, Sudhamoy Datta et sa famille, comme des milliers d’autres Bangladeshis hindous, vont subir violences et persécutions. Lors de l’indépendance du pays, ils avaient espéré construire une république où les deux communautés vivraient dans le respect mutuel et, pourquoi pas, l’amitié… Roman-document, roman-témoignage contre tous les » fondamentalismes « , d’où qu’ils viennent, Lajja nous raconte l’écroulement de ce rêve. Chacun des personnages le vivra dans sa chair et son sang. Pour avoir écrit ce livre, best-seller en Inde et largement diffusé au Bangladesh malgré la censure qui le frappe, Taslima Nasreen connaît aujourd’hui l’exil et la menace quotidienne de la fatwa. Cette œuvre, dont la traduction a été saluée comme un événement dans les pays occidentaux, nous touche et nous concerne au plus près.
Le Silence selon Jane Dark
Bienvenue dans la ferme des Marcus, au cœur de l’Ohio, où l’énigmatique Jane Dark et son armée de femmes » silentistes » ont pris le pouvoir après avoir relégué le père Marcus dans un trou. Leur programme est simple : éradiquer le mouvement et la parole, apanage de la gent masculine. Les moyens pour parvenir à leurs fins sont aussi nombreux qu’étranges : tissus enfoncés dans la bouche, biscuits d’attitude, eau d’oubli, cuves à syncope, abstinence langagière… Le jeune Ben Marcus devient vite le cobaye des Silentistes : soumis à toutes sortes de rituels et d’épreuves, sollicité à des fins reproductives, Ben va tenter de s’opposer à Dark pour retrouver le secret des émotions interdites. Le Silence selon Jane Dark ne peut être sérieusement tenu pour un éloge de la famille ou pour une ode aux vertus de la conformité et de l’uniformité. Alliant logique de l’absurde et humour noir, Ben Marcus nous livre un désopilant manuel de survie en milieu hostile.
Le marché des amants
Le Marché des amants est un roman sur les frontières de l’amour. Cela se passe à Paris, de nos jours, dans une société qui se transforme. Des mondes se croisent, s’affrontent, se mélangent. Les vieux territoires s’aboliront peut-être, mais il y a encore des murs. Une femme blanche rencontre un homme métis, Bruno. Ils n’ont a priori rien à faire ensemble. Mais leur histoire d’amour déjoue les prévisions. Il y a aussi Marc avec qui tout serait sans doute plus simple, plus « normal ». Mais l’autre monde s’est ouvert. Dans une scène emblématique du livre, la narratrice monte sur le scooter de Bruno, le couple file vers le dix-huitième arrondissement, à la porte de La Chapelle. Il fait nuit. Il fait froid. Pour elle, c’est un lieu qui n’est pas familier, qui fait peur, mais lui rappelle son enfance. On devine les trafics, tout un manège nocturne avec ses codes et ses désarrois. C’est de là que vient Bruno. La tour Samsung, le périphérique, le parking où il jouait au foot. Tout pourrait sembler proche, quelques stations de métro : les frontières n’en sont pas moins ancrées dans les esprits. C’est le nouveau territoire de l’amour.
Retour à Charleston
Sur la plantation de la famille Tradd, en Caroline du Sud, l’année 1900 semble augurer d’un avenir radieux pour Stuart Tradd, qui épouse la ravissante et frivole Margaret Garden. Mais, très vite, celle-ci devra assumer seule la charge de la grande propriété et renoncer à toute vie mondaine. C’est sa fille, Garden Tradd, cette sauvageonne à la beauté troublante, qui remportera tous les succès dont rêvait Margaret. Garden est fêtée, adulée, entourée de toutes les attentions. Et quand elle épouse Sky, un riche New-Yorkais, son bonheur ne connaît plus de frontières. Dans les salons les plus fermés de Charleston, les palais de New York, Nice ou Monte-Carlo, à bord du Train bleu ou sur les yachts les plus extravagants, dans le Paris des années folles, Garden triomphe. Mais, en coulisses, une terrible machination se trame. Pour sauver son amour, Garden se laisse entraîner dans une vertigi-neuse spirale. Devra-t-elle donc payer les erreurs d’un passé que tout le monde croyait oublié ?
Le Royaume interdit
« Un roman superbe dans son propos comme dans sa forme. « Générosité, tendresse pour ses héros souffrants, humour discret imprègnent cette histoire où de simples gens cherchent le bonheur en tâtonnant et se déchirent à toutes les épines du conformisme. « Ce beau livre est d’une richesse que l’on dénature en le réduisant à son squelette. Imagination, compassion, disons que cette lutte d’une poignée d’hommes et de femmes pour connaître » l’expérience d’être vivant » est d’une rare qualité. » (Françoise GIROUD)
Le sourire d’Isabella
Faut-il attribuer la vierge Wilhemstein à un maître oublié du XVe siècle, ou à l’étrange personnage qui peu à peu envahit le récit ?
Le baby-sitter
Dix-neuf ans. Étudiant. Pas d’argent. Pour pouvoir remplir son frigo et s’amuser un peu, il n’y a guère de solutions. Travailler dans un fast-food. Surveiller les activités périscolaires. Ou opter pour le baby-sitting. C’est ce que choisit Alex, finalement. Mais lorsqu’il dépose son annonce à la boulangerie du coin, il est loin d’imaginer la série de personnages qu’il va rencontrer, et à quel point cet emploi va modifier sa perception du monde. Il ne peut surtout pas se douter combien sa présence va influer sur la vie de ses nouveaux employeurs. Parce que, au fond, ce que l’on confie à un baby-sitter, pour quelques heures, c’est ce que l’on a de plus précieux, ses enfants, sa maison, le coeur même de son existence. Un roman sur les liens que l’on tisse et sur ceux que l’on tranche – et sur cette humanité qui tente, bon an mal an, de tenir et d’avancer, en rêvant de courir et de dévaler les pentes.
Jeux interdits
Sur une route de campagne, un flot pressé de gens, de bêtes, de chariots : on est au mois de juin 1940, en plein exode. Un avion survole et mitraille le convoi. La petite Paulette voit tomber ses parents. Un chien blessé rôde autour d'elle puis s'éloigne à travers champs. Machinalement, elle le suit, le ramasse quand il meurt, s'arrête enfin, le cadavre dans les bras, au bord d'un ruisseau. C'est là que la rencontre Michel, fils cadet des Dollé, qui l'emmène à la ferme de ses parents. L'enfance est une période féerique contre laquelle la guerre ne peut prévaloir. Tout au plus risque-t-elle d'infléchir le cours des jeux et des rêves. Dans l'espèce d'état second où la plongent l'exode et la disparition des siens une seule notion vague émerge pour la petite Paulette à la surface dé sa conscience, c'est qu'un mort doit être enterré, donc que son chien doit l'être et que tout ce qui meurt doit avoir sa tombe.
La bâtarde
Une femme descend au plus secret de soi, et elle raconte avec une sincérité intrépide, comme s’il n’y avait personne pour l’écouter. » Rien ne résume mieux le récit de Violette Leduc que cette phrase empruntée à la préface où Simone de Beauvoir présente l’auteur et son œuvre. Car La Bâtarde est une autobiographie sans fard et sans remords, une « tranche de vie » de trente années taillée dans le siècle de telle sorte que les deux dernières guerres y sont englobées. Trente ans qui font de l’enfant illégitime un auteur capable de retenir l’attention de grands écrivains contemporains. L’éveil à la vie que raconte Violette Leduc, c’est aussi l’éveil d’une vocation littéraire – un apprentissage qui aboutit à pratiquer l’art d’écrire les sensations glanées au cours d’une marche toujours solitaire bien qu’il y ait eu une Isabelle, une Hermine, un Gabriel pour faire avec elle un bout de la route, et aussi un ange : Fidéline, pour mettre en toile de fond à cette histoire brûlante un peu de ciel bleu découpé dans leur tablier.
Mêlée ouverte au Zoulouland
Une vieille aristocrate tireuse d’élite, des policiers sadiques et une population zouloue persécutée par des Blancs sans scrupules : voilà la distribution de ce vaudeville au vitriol, où, décidément, Tom Sharpe n’épargne personne. Maniant à merveille l’art de la loufoquerie et de la caricature, l’auteur dénonce l’apartheid sur le mode de l’insolence et de la provocation. Comme il le dit lui-même : « Waugh et Wodehouse maniaient la rapière, moi je travaille au coupe-coupe. » Nous voilà prévenus !
L’héritier du Temple
Orphelin élevé par le comte d’Empuries, Jacques de Castelnou est sans doute le seul à ignorer pourquoi il a été choisi par les Templiers. Pourtant, lorsqu’il débarque à Saint-Jean-d’Acre où les chevaliers du Christ vivent leurs dernières heures en Terre sainte, Castelnou commence à assumer son statut d’élu. Guerrier intrépide, fin bretteur, d’une pureté sans faille, le jeune héros sera dès lors de tous les combats, de la tentative conjointe des chrétiens, des Mongols et des Arméniens pour en finir avec l’Islam, à la mort de Jacques de Molay sur le bûcher de Philippe le Bel. Dans ce roman érudit – qui ne se laisse jamais emporter par le mythe et ses dérives – José Luis Corral nous plonge, à la manière de Walter Scott ou d’Alexandre Dumas, au coeur d’une époque sanguinaire et décisive pour l’histoire de la chrétienté.
Bons baisers de Cora Sledge
Cora, une vieille femme de 82 ans, est envoyée, contre son gré, à l’hospice par ses enfants. Elle découvre peu à peu les autres pensionnaires et se lie à Vitus, un homme d’origine polonaise dont elle tombe amoureuse. Tout en consignant les douloureux souvenirs de son passé dans un carnet, elle décrit sa vie présente et sa rage de vivre en annonçant à ses enfants stupéfaits son mariage.
Le Royaume du Nord – Maudits sauvages
Depuis des temps immémoriaux, les Indiens Wabamahigans vivent sur la Longue Île et la baie James leur appartient. Personne ne leur disputait ces territoires ingrats dont ils sont seuls à exploiter les ressources. Cependant, au début des années 70, le gouvernement québécois entreprend la construction d’énormes barrages hydro-électriques qui menacent d’engloutir la terre de leurs ancêtres. La « civilisation » a déclaré une guerre aveugle aux derniers des Wamabahigans.
La maison dont le chien est fou
En 1902… Le métropolitain fait son petit bonhomme de chemin entre Vincennes et Maillot et dix mille Français ont le téléphone. C’est le temps des demoiselles des PTT que l’on imagine jolies, jolies… A la Préfecture de Paris, dans le service de Bertillon, le célèbre inventeur de la police scientifique, une demoiselle dactylographe prénommée Violette découvre dans un dossier » En attente » des photographies de l’appartement qu’elle loue. En le feuilletant, elle apprend que son propriétaire, un jeune peintre séduisant et ténébreux qui vit seul avec son chien au comportement des plus étranges, est accusé d’un crime… Peut-être, mais accusé injustement ! Ca Violette le sait, Violette le sent…
Symphonie Grabuge
Nous sommes en Gascogne chez le baron Arthur de Monstatruc et son valet Brancouillu, en leur château de Montallier. Nous sommes aussi, parallèlement, chez Floche, le Charlie Floche de la Vie Ripolin, celui qui donne la vie à ces personnages de papier, celui qui nous présente le baron plus payant sur son corps qu’un dessous de bouc » ou le valet « les yeux biais, la margoule ficelle, la guibolle mal assurée » et qui, le monde ayant perdu ses mots, écrit en ruinant l’espace et le temps, juxtaposées façons d’aujourd’hui et locutions d’hier ; et parce que le monde, en cette fin de siècle, voici Monstatruc et Brancouillu, Charlie Floche et Victoire avec leurs traumas d’infortune, leurs colères picaresques, leurs combats perdus contre cette « civilisature » de l’argent, des promoteurs, des consommateurs hystériques et des faiseurs de mots. »
Lambeaux
Dans cet ouvrage, l’auteur a voulu célébrer ses deux mères : l’esseulée et la vaillante, l’étouffée et la valeureuse, la jetée-dans-la-fosse et la toute-donnée. La première, celle qui lui a donné le jour, une paysanne, à la suite d’un amour malheureux, d’un mariage qui l’a déçue, puis quatre maternités rapprochées, a sombré dans une profonde dépression. Hospitalisée un mois après la naissance de son dernier enfant, elle est morte huit ans plus tard dans d’atroces conditions. La seconde, mère d’une famille nombreuse, elle aussi paysanne, a recueilli cet enfant et l’a élevé comme s’il avait été son fils.