Les egoïstes
Une petite station balnéaire en Californie pendant un été de canicule. Une maison dont les portes sont toujours ouvertes. Une mère femme-enfant et un fils trop beau et trop insolent. Tous les deux surfent sur les vagues de la séduction et de l’Atlantique. Ils n’aiment personne, ne veulent personne dans leur monde. Ils sont plus égoïstes que les égoïstes. Cet été-là, ils feront le malheur de tous ceux qui les aiment d’un peu trop près. Un thriller psychologique construit comme un mécanisme d’horlogerie.
Entre Dieu et diable
Le combat intérieur d’un homme doué d’étranges pouvoirs : deviendra-t-il l’élu de Dieu ou la proie du Diable ?
Cet homme, c’est Jonathan Darrow, un jeune pasteur anglais qui s’est découvert très tôt de surprenants talents d’exorciste. Mais l’appel de Dieu reste difficile à interpréter. Pour en saisir le sens, et peut-être accéder à la sainteté à laquelle il aspire, il lui faudra prendre à bras le corps les blessures de son passé et ses démons intime, et mettre en péril son bonheur auprès de sa femme qu’il aime.
Terre des oublis
Alors qu’elle rentre d’une journée en forêt, Miên, une jeune femme vietnamienne, se heurte à un attroupement : l’homme qu’elle avait épousé quatorze ans auparavant et qu’on croyait mort en héros est revenu. Entre-temps Miên s’est remariée avec un riche propriétaire terrien, Hoan, qu’elle aime et avec qui elle a un enfant. Mais Bôn, le vétéran communiste, réclame sa femme. Sous la pression de la communauté, Miên retourne vivre avec son premier mari. Au fil d’une narration éblouissante, l’auteur plonge dans le passé de ces trois personnages, victimes d’une société pétrie de principes moraux et politiques, tout en évoquant avec bonheur la vie quotidienne de son pays, ses sons, ses odeurs, ses couleurs… Terre des oublis, roman de l’après-guerre du Viêt-Nam, est un livre magistral.
Juliet, Naked
« Que fait-on lorsqu’on pense qu’on a gâché quinze ans de sa vie ? » C’est la question gênante que se posent tous les personnages du nouveau roman de Nick Hornby. Il y a Annie et Duncan, la quarantaine sonnante, dont le couple de quinze ans d’âge montre d’inquiétantes fissures. Rien d’étonnant, car à y regarder de près, on ne sait plus très bien pourquoi ils sont ensemble. Annie travaille au petit musée local de Gooleness, un job peu honorifique qui lui laisse assez de temps pour une visite hebdomadaire à son psy débutant… Mais le temps justement est devenu son pire ennemi …
Mal de pierres
Au centre, l’héroïne: jeune Sarde étrange « aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses ». Toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie… A l’arrière-plan, les personnages secondaires, peints avec une touche d’une extraordinaire finesse: le mari, épousé par raison pendant la Seconde Guerre, sensuel taciturne à jamais mal connu; le Rescapé, brève rencontre sur le Continent, à l’empreinte indélébile; le fils, inespéré, et futur pianiste; enfin, la petite-fille, narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l’héroïne de se révéler dans sa vérité. Mais sait-on jamais tout de quelqu’un, aussi proche soit-il…
Tome 1 à 3 – Le bassin des chevaux du fleuve doit disparaître. Car les cris de ces animaux m'empêchent de dormir. « Cette exigence vexatoire formulée par le pharaon Apopi, souverain des Hyksos qui occupent le delta du Nil, va déclencher un conflit impitoyable, aux rebondissements dramatiques. Le prince égyptien Séqénenrê, qui régnait paisiblement à Thèbes, en acceptant de payer tribut à Apopi, se révolte. Rébellion dangereuse, qui sèmera la désunion et le malheur au cœur même de sa famille. mais un mouvement inexorable sera engagé, qui, au terme d'un chemin jalonné d'épreuves, mènera l'Egypte vers sa réunification triomphale.Avec ce roman épique, enflammé de passions, l'auteur des Enfants du Soleil déploie pour nous une magnifique page d'histoire, et nous convie à découvrir un pan méconnu de l'Egypte ancienne ».
Le tombeau de Saqqarah
Retrouver le » rouleau de Thot « , un papyrus rédigé de la main même du dieu qui confère le pouvoir sur la mort et la résurrection : tel est le rêve du prince Kâemouaset, fils de Ramsès II, érudit, médecin et magicien. Inlassablement, il fouille la nécropole de Saqqarah, violant les sépultures et troublant le repos des momies. Mais on ne cherche pas impunément à se hisser au rang des dieux, et la vengeance de Thot sera terrible. Fresque historique et conte magique, cette quête démesurée plonge le lecteur dans la mystérieuse et fascinante Egypte des pharaons, où chacun, paysan du Nil, scribe ou roi, vit de plain-pied avec le sacré et le surnaturel.
L’ermite de la forêt d’Eyton
Un tout jeune garçon, une formidable grand-mère qui souhaite le marier, un ermite qui mène la danse (ou le sabbat ?) au fond des forêts, et, bien sûr, ce fin limier de frère Cadfael flairant le crime passé ou à venir, tels sont les ingrédients du suspense d'Ellis Peters. Le sang coule, les cœurs battent plus vite peut-être qu'aujourd'hui. Mais il suffit d'ouvrir le livre pour être au diapason de ce Moyen Âge si violent et si chaleureux. C'était hier, en 1142, quelque part en Grande-Bretagne…
Une partie du tout
Stupéfiant d’imagination, de drôlerie et de profondeur, un premier roman époustouflant, finaliste du prestigieux Man Booker Prize. Porté par une véritable dynamite verbale, un mélange détonant entre roman d’aventures, farce jubilatoire et conte philosophique. Une flamboyante odyssée familiale, du bush australien au Paris bohème et à la jungle thaïlandaise, des années 1960 à nos jours. Toute sa vie, Jasper Dean a hésité entre détester, plaindre, adorer et assassiner son père, Martin. Maintenant que Martin est mort, Jasper peut revenir à loisir sur le cas de ce philosophe autodidacte, génie méconnu et féroce misanthrope qui s’est brûlé les ailes à vouloir sortir de l’ombre de son frère Terry, Robin des bois moderne adulé des foules en Australie. De dépressions passagères en illuminations foudroyantes, d’amours contrariées en atroces trahisons, de clubs de strip-tease en paquebots clandestins, père et fils vont se retrouver embarqués dans une aventure qui les dépasse.
Le murmure des pierres
Dans les méandres de la fascinante ville de Bath, un roman passionnant, impossible à lâcher. Atmosphère troublante, tension constante, révélations explosives, une intrigue palpitante soutenue par une construction virtuose. Ingénieur réputée, Kit Parry a passé la moitié de sa vie à tenter d’oublier le drame survenu lors de cet étouffant été de ses quatorze ans. Pourtant, au fond d’elle-même, elle sait qu’en acceptant cette mission dans les carrières de sa ville natale, elle risque de se retrouver face à des secrets qu’elle croyait profondément enfouis… En attendant, Kit a d’autres chats à fouetter : son ex-mari lui réclame de l’argent, sa nouvelle équipe ne lui réserve pas le meilleur accueil et une voix anonyme lui fait clairement comprendre qu’elle aurait intérêt à quitter la ville au plus vite…
Souvenez-vous de moi
En attendant de devenir célèbre, Eric Cash gère un restaurant dans le Lower East Side, un quartier à double visage avec ses lieux branchés pour bobos et ses vieux immeubles où cohabitent dealers et immigrés. Deux mondes qui entrent en collision quand Eric et un de ses barmans se font braquer un soir de bringue… Avec Clockers, Ville noire, ville blanche, Le Samaritain et Les Seigneurs, tous publiés aux Presses de la Cité, Richard Price s’est imposé comme l’un des plus grands romanciers de l’Amérique urbaine. Dialoguiste étincelant, Richard Price a signé le scénario de La couleur de l’argent, réalisé par Martin Scorsese, et est actuellement coscénariste de la série The Wire.
Le Club des incorrigibles optimistes
Michel Marini avait douze ans en 1959. C’était l’époque du rock’n’roll et de la guerre d’Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l’arrière-salle du bistrot, il a rencontré Tibor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient tous passé le Rideau de fer pour sauver leur vie. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, leurs idéaux et tout ce qu’ils étaient. Ils s’étaient tous retrouvés à Paris dans ce club d’échecs d’arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie de Michel. Parce qu’ils étaient tous d’incorrigibles optimistes.
Les jours en couleurs
On a toujours deux vies : la sienne, et puis celle qu’on s’imagine, franchie la porte du quotidien. Thomas, petit employé d’assurances, marié, lassé, ennuyé, n’est guère satisfait d’une existence si terne qu’elle lui en donne de mystérieux boutons. Il voudrait être un autre, comme tant d’autres, et connaître enfin » des jours en couleurs « . Il suffira d’un accident banal pour que tout devienne possible, et que le cercle soit enfin cassé. Au sortir de l’hôpital, maison de coton où il a l’impression de se libérer de lui-même et de ses souvenirs, Thomas se sent soudain sans attaches ni passé. Mais d’errances en brèves rencontres, d’une femme à une autre, il remet malgré lui ses pas dans ceux de jadis, et ses souvenirs, cette vacance le conduisent dans la ville où il fut jadis un étudiant qui croyait à l’avenir…
Pendant plusieurs milliers de lunes, l’ordre cosmique avait été bien respecté par tous les sujets de Râ, et ce, jusqu’au jour ou il décida de transférer le pouvoir sur terre et de le confier aux humains. Ses sujets ne cachèrent pas leur inquiétude, mais nul n’osa contester la décision de Suprême-Divin. Séét, qui avait vainement mis en avant la faiblesse des humains et leur incapacité à exercer le pouvoir sur leurs semblables, entra en dissidence contre la décision de son Seigneur et décida d’établir sa propre voie. Il créa ainsi la première secte sur terre. Et avec beaucoup d’éloquence, il commença à inciter les humains à le vénérer lui-même…
G229
« C’est bizarre, des fois, comme c’est. On croirait pas quand on arrive qu’on va rester si longtemps. Et puis le temps passe
et voilà. » : c’est le constat que dresse la concierge du lycée où « monsieur Blondel » œuvre depuis tant de temps. Non seulement il est resté vingt ans dans le même lycée, mais dans la même salle aussi, la « G229 », qui lui a été attribuée de manière permanente, tandis que les autres profs changent de salle à chaque cours. Alors on s’attache à cette salle de classe où les tables sont disposées en U, comme dans un banquet, pour faciliter la communication, établir une certaine convivialité… Loin des discours catastrophiques sur l’école et l’enseignement, Jean-Philippe Blondel brosse un très joli portrait de son métier.
Le cercle des loups
Hope, petite ville du Montana, est en ébullition. Un loup a dévoré un chien, celui de la fille de Buck Calder, une des personnalités les plus en vue de la localité. La vieille querelle qui oppose les éleveurs, qui se sentent menacés, et les défenseurs des loups est à son paroxysme. C’est à ce moment qu’arrive Helen Ross, jeune zoologiste de 29 ans, chargée par le service de protection des loups de capturer les animaux pour les munir de colliers émetteurs. Les éleveurs, avec à leur tête Buck Calder, s’opposent à cette mission, sabotent le travail d’Helen et abattent les loups qui s’aventurent sur leurs terres. Helen trouvera en Luke Calder, fils de Buck, un précieux allié mais elle devra affronter la haine de toute une communauté qui se chargera de lui rappeler que l’homme est parfois un loup pour l’homme.
Manuella
Au début était une jeune fille, une enfant encore mais déjà un corps de femme. Manuella, environ dix-sept ans, le bac en point de mire et la grande question de l’amour en leitmotiv. Pour le bac, pas de problèmes, à condition de ne pas trop se laisser perturber. Mais, pour ce qui concerne les garçons, Manuella est hors statistiques comme elle le dit elle-même. Alors que toutes ses copines ont déjà couché, Manuella, elle, attend le bon moment, la bonne raison, la véritable envie et surtout une relation sincère. Autant dire que ce n’est pas du tout cuit. Les garçons de son âge, et même après, sont souvent empressés et trop pressés. Manuella les observe, discute de leurs cas durant de longues conversations téléphoniques avec ses amies et finit par obtenir son bac…
Fanfan
Alexandre Crusoé et Fanfan ont vingt ans lorsqu’ils se rencontrent pour la première fois. Il comprend très vite que cette fille imprévisible est la femme de sa vie et qu’elle l’aime ; mais il n’a pas le courage de tromper ou de quitter Laure avec qui il coule des jours paisibles. L’idée de marcher sur les traces de ses parents inconstants le panique. Il rêve de stabilité et redoute l’énergumène passionné qui sommeille en lui. En digne descendant de Robinson Crusoé, Alexandre se lance alors dans une aventure singulière: il décide de résister toujours au désir que lui inspire Fanfan et de ne jamais avouer sa passion afin de la soustraire à l’usure du temps…
Ouest
On a du mal à croire que deux images, aussi bien que deux personnes, pourraient se rencontrer et produire un drôle de mélange, peut-être même une explosion. Vous recevez un jour de votre famille quelques photos vraiment anciennes, de ce noir et blanc pâli, plutôt floues. Vous y jetez un oeil négligent ou amusé, vos petits ancêtres, rien de plus. L’une d’entre elles, tout de même, vous intrigue un peu, pas longtemps : une scène champêtre, un type imposant armé d’un fusil, accompagné d’un chien noir tout en muscles, dressé sur ses pattes. Vous vous dites : c’est curieux que trois ou quatre générations aient tenu à conserver et à transmettre une photo si manifestement ratée ; personnage mal centré ; en déséquilibre : son chien l’a empêché de prendre la pose attendue. Et c’est tout.
Cet été-là
Denis et Delphine, Nicolas et Marie, Lola et Samuel. Trois couples qui depuis des années se réunissent le 14 juillet pour profiter de l’insouciance des repas entre amis et l’agréable torpeur des journées d’été normandes. Mais cet été-là, leur rencontre avec Dimitri, un adolescent mystérieux, va rompre cette belle harmonie en faisant planer la menace de la disparition prochaine du grand pin.
La petite française
Bébé a les ongles roses, confond les Beatles et les Doors et collectionne les cœurs Tiffany que son père lui ramenait de New York. Un jour, elle rentre chez elle et trouve son appartement sans dessus dessous. Bouleversée, elle ne peut rester seule et… se résout finalement à sonner chez le voisin, qui va tomber éperdument amoureux d’elle. Un grand roman, au ton léché et au style frais.
Le Métis
Malgré la sévérité d’un père, fonctionnaire colonial d’un moralisme rigoureux, Yanne conserve de son enfance au Congo des souvenirs tendres et colorés. De retour en Europe, ballottée entre un mari infidèle et un amant qui ne souhaite pas divorcer, elle apprend incidemment l’existence au Congo d’un certain Raphael, un métis qui serait son demi-frère. Obsédée par ce fils clandestin de son père qu’elle croyait vertueux et d’une femme noire, elle ne pense plus qu’a retourner a Muteka, la ville si chère a sa mémoire, afin de retrouver la trace de ce frère inconnu. A travers ce récit d’une écriture fluide et vivante, émaillée d’images poétiques, nous découvrons une Afrique très éloignée de l’idée que l’on peut s’en faire en Occident, une galerie de personnages tour a tour pittoresques, mystérieux ou inquiétants et de somptueux paysages hantés par les ruines de la colonisation.
Lark and Termite
Situé dans les années 1950, en Virginie-Occidentale et en Corée, Lark et Termite est une histoire du pouvoir de la perte et de l’amour, des mondes parallèles, des répercussions de la guerre, des secrets de famille, des rêves, des fantômes, des liens invisibles, presque magiques, qui nous unissent et nous renforcent.
Quatre voix alternent pour dévoiler, au gré de leurs émotions, les secrets de cette histoire familiale. Au centre du récit: Lark, une adolescente radieuse; son jeune frère handicapé, Termite, à la sensibilité hors du commun; et leur tante Nonie, qui les élève avec dévouement. En écho, nous parvient la voix du caporal Leavitt, le père de Termite, piégé dans le chaos des premiers mois de combat de la guerre de Corée. Au fil de leur pensées surgissent et s’évaporent les mystères familiaux, marqués par l’amour de Lola, la mère des deux enfants, pour le soldat Leavitt.
Famille Boussardel
Les cadeaux d’anniversaire, dont Amélie prenait connaissance l’un après l’autre, lui faisaient faire la revue de toute cette famille qu’elle voyait rassemblée autour de la table en son honneur. Un paquet plus volumineux se trouvait placé sous son assiette. Elle le développa le dernier, sachant d’après les cartes jointes aux précédents, que c’était là le cadeau de son beau-père. Elle trouva un écrin, qu’elle ouvrit qui contenait trois rangs de perles. Stupéfait croyant réellement à une erreur, ne pouvant cependant douter que les perles ne fussent véritables, elle chercha des yeux, par-dessus la corbeille de fleurs, le chef de famille dont elle était le vis-à-vis à table depuis la mort de madame Théodorine…
L’oiseau de feu
Du jour où elle rencontre Andy Mendoza, Lili Cramer se lance dans une folle aventure. Jusqu’alors, elle ne s’était préoccupée que de sa carrière, forte de son succès à New York dans un show télévisé. Avec Andy, elle découvre la passion, mais pénètre aussi dans le cercle très fermé des Mendoza, une famille dangereuse dont il n’a cessé de se démarquer. N’ont-ils pas déguisé le meurtre du vicomte Swanning, assassiné en 1939 dans d’étranges circonstances ? N’ont-ils pas des liens secrets avec la mère de Lili, elle-même compromise dans cette affaire ? Pour que vive son amour, Lili va devoir résoudre cette énigme. Mais au moindre soupçon de vérité, les Mendoza se dressent, hostiles, prêts à tout pour cacher leurs forfaits. Une saga implacable, fruit d’amours et de rancunes anciennes.
Le pacte des vierges
2008, Gloucester, États-Unis. Dix-sept jeunes filles d’un même lycée tombent enceintes en même temps. Stupeur dans la ville. La rumeur publique fait état d’un pacte. Les gamines se seraient concertées pour faire et élever leurs enfants ensemble. Qu’en est-il exactement ? À une journaliste venue enquêter sur l’événement, quatre d’entre elles se racontent. Leurs voix se succèdent pour évoquer le « groupe », leurs relations, le mystère de leur grossesse multiple et ce pacte, qui leur permet d’échapper au quotidien d’une ville portuaire où le chômage et ses conséquences déciment les familles et laissent peu de place à un avenir meilleur. Vanessa Schneider nous raconte avec tendresse et non sans humour une certaine société américaine entre désoeuvrement, rêves et réalité.
Inès de mon âme
Inès Suarez fut une véritable héroïne au destin extraordinaire et méconnu, qui participa aux côtés de Pedro de Valdivia, un des commandants de Pizarro, à la conquête du Royaume du Chili… Au milieu du XVIe siècle. Inès, jeune et humble couturière d'Estrémadure s'embarque pour le Nouveau Monde afin d'y chercher son mari, parti quelques années plus tôt, égaré par ses rêves de gloire de l'autre côté de l'Atlantique. Après une traversée mouvementée, Inès accoste au Pérou, où elle apprend que son mari est mort. Elle se sent alors libre de se joindre à une troupe de conquistadors (quelques centaines d’Espagnols et des milliers d’Indiens) en route pour le Chili. Amoureuse de leur chef Pedro de Valdivia, elle l’aidera à se sortir de bien des situations périlleuses (les attaques des redoutables guerriers Mapuches, les terreurs et les rebellions des Indiens qui, sous la contrainte, les accompagnent) grâce à son intuition féminine, son intelligence et son courage.
Septembre 1792. Les Prussiens pénètrent en France et le peuple craint que cet événement ne marque la fin la Révolution et le retour d'un monde de privilèges. S'agit-il d'un complot royal ? Est-ce le fait de traîtres opérant depuis les prisons parisiennes ? Pris d'une frénésie meurtrière, le peuple envahit les prisons et massacre un millier d'hommes et de femmes à Paris. Jacques, un jeune luthier, échappe de peu à l'arrestation et doit prouver sa loyauté envers la Révolution. Il s'engage alors comme volontaire dans les troupes françaises. Débute pour lui un long voyage vers le Sud pour conquérir le comté de Nice, alors piémontais. Au lieu de champs de bataille, il arrive en territoire occupé et hostile, où la méfiance fait loi. Il rencontre alors Elisa, une jeune Niçoise courageuse et rêvant d'aventure ; malgré la peur qu'inspirent les soldats révolutionnaires, elle est sensible au charme du jeune musicien…
Fortune de France – Tome I
De la mort de François Ier en 1547 à l'édit de Nantes en 1599, la France s'enlise dans l'épreuve des guerres de religion. C'est dans ce pays dévasté, en proie à la misère, au brigandage, à la peste, à la haine, que grandit le jeune Pierre de Siorac, rejeton d'une noble famille périgourdine et huguenote, héros et narrateur du roman. Dès ce premier volume d'une saga qui nous conduira jusqu'à la fin du siècle, c'est toute une époque qui revit à travers l'histoire des Siorac, avec ses paysans, ses princes, ses hommes d'épée ou d'Église, ses truculences et ses cruautés; sa langue, aussi, savoureuse, colorée, merveilleusement restituée au lecteur d'aujourd'hui. Époque où peu à peu va naître une exigence de tolérance et de paix, en écho au cri d'indignation et d'espoir de Michel de l'Hospital : « Ne verra-t-on la Fortune de France relevée ? »
Les pérégrines
Le 15 juillet 1099, les croisés conquirent Jérusalem. C’était le terme de la première croisade, le plus audacieux pèlerinage de tous les temps. Nombre d’historiens ont rapporté cette extraordinaire expédition vers le tombeau du Christ. Mais personne encore n’avait écrit le roman de cette épopée au féminin. De Chartres à Jérusalem, en passant par Constantinople, Nicée, Antioche et Tripoli, Les Pérégrines nous entraînent à la suite de Brunissen, Flaminia et Alaïs, les trois filles d’un parcheminier chartrain. Par leurs yeux, nous découvrons les splendeurs de ces villes mais aussi les terribles épreuves rencontrées en route : la mort qui décime leur famille, les longues marches épuisantes, la faim, la soif, la maladie, les combats, les rivalités qui opposent les seigneurs francs.
Jonathan Bradley, cost-killer, est chargé de dégraisser une petite usine de robinetterie victime de la mondialisation. L'affaire est simple, mais il tombe sur un tas d'os : le code du travail, l'Urssaf, la CGT, la grève et ses piquets, le délégué syndical qui dit toujours non, les salariés peu conciliants… Ted Stanger chasse les vaches sacrées sans complexe dans cette satire qui fera rire et réfléchir, notamment sur la place du « modèle français » dans un monde qui bouge.
Des roses pour Rebecca
Dans la pénombre du café enfumé, la gorge nouée par l’émotion, Claire repère tout de suite la silhouette de l’homme au piano. Il est plus petit que dans son imagination et plus âgé que sur la photo qu’elle garde dans son sac. Mais aucun doute, c’est bien le même visage. Celui de Mason McKinnon, l’homme qui porte le cœur de Nathan. Nathan, son fils chéri. La douleur de la perte est encore si vive ! Comment pourra-t-elle jamais admettre l’absence définitive et cruelle de celui qu’elle a mis au monde et regardé grandir ? Alors, de toutes ses forces, elle se raccroche à cette certitude : son fils n’est pas mort en vain. Grâce à lui, un cœur nouveau palpite dans la poitrine de cet homme, le maintenant en vie, ainsi que sa musique. Mais bientôt, l’évidence s’impose à elle : cet homme boit et fume, gâchant à dessein sa santé et son talent, rendant inutile son sacrifice et absurde la disparition de son fils. Intimement blessée par cette découverte, Claire décide de s’installer à Sante Fe. Car si, en venant, elle s’était jurée de ne pas s’immiscer dans la vie de Mason, elle ne peut plus tenir cette promesse, ni laisser cet inconnu jouer avec la seconde vie qui lui a été offerte.
Red Rabbit Tome II
Bien avant de devenir président des États-Unis, Jack Ryan était un jeune analyste de la CIA. L’une de ses premières missions fut d’élucider les propos étonnants d’un transfuge soviétique qui prétendait qu’en URSS des officiels de haut rang projetaient d’assassiner le pape. Ryan fut chargé de vérifier la véracité du complot puis de se battre pour déjouer l’attentat. Car ce n’était pas seulement la vie du pape qui était en jeu, mais tout l’équilibre du monde occidental.
Silence, on ment
En apparence, tout oppose Richard Tessler, l’animateur vedette de Canal Première, qui manie la langue comme une arme de combat, et Hassan Elgann, l’ailier droit de l’équipe de France de foot, le crâne rasé, le verbe rare, soudé à son clan familial dans le 93. En apparence, seulement. Ces deux fauves ont au moins un rêve en commun : Delphine, blonde aux jambes affolantes, aussi cynique que Tessler dont elle ne fera qu’une bouchée. En la raccompagnant chez elle, Richard est témoin d’une émeute au cours de laquelle un enseignant se fait molester puis tombe dans le coma. La police cherche les responsables et surtout le commanditaire. Richard sera-t-il impliqué ? La bluette entre happy few des plateaux télé vire alors à la série noire. Chacun voit son passé resurgir. On découvre, aupassage, que tout le monde ment. Et se ment. Tessler a effacé toutes les traces de ses origines, le clan Elgann flirte avec le banditisme, Delphine est une manipulatrice hors pair. Mais, au juste, qui manipule qui ?
La seconde
Farou, auteur dramatique à succès, est occupé par les répétitions de sa nouvelle pièce, Le Logis sans femmes. Fanny sait que pendant cette phase de la création son mari n’offre aucune résistance aux tentations extra-conjugales ; elle en a pris son parti. Mais sa jalousie est tout autre quand elle s’aperçoit que Jane, la secrétaire modèle qui vit aussi chez eux, ne peut cacher la sienne à ce moment-là. Fanny se rend compte que son amitié pour la jeune femme l’avait rendue aveugle sur les relations qui avaient éclos sous son toit…
Mes apprentissages
« On ne meurt que du premier homme », écrivait Colette en 1909, au moment de son divorce. Vingt-cinq ans plus tard, la blessure n’est pas encore refermée. Mes apprentissages (1936) en témoigne. Si elle se penche sur ses premières années de femme, raconte ses souvenirs de jeune épousée et évoque des personnalités du milieu journalistique et du monde littéraire auxquels elle fut très tôt liée, Colette dresse surtout un saisissant réquisitoire contre son premier mari, Henry Gauthier-Villars (1859-1931), dit Willy. Le portrait charge qu’elle a tracé dans ces pages fut ciselé avec un art si parfaitement maîtrisé que l’image qu’elle y donne de Willy marqua les lecteurs pendant plus de cinquante ans. II fallut attendre les années 1980 pour qu’on revînt à un jugement plus nuancé. Rarement cruauté fut plus séductrice
Prisons et paradis
Les textes qui composent Prisons et paradis s’articulent autour de trois éléments essentiels de la vie de Colette : les bêtes, libres ou enfermées ; le Midi de la France, que Colette a découvert tardivement et où elle aménage avec soin sa maison, « La Treille muscate », et son jardin – « O lumière ! Le mur, au voisinage de tant de feux, rougit comme une joue. Je sais maintenant ce qu’est le jardin provençal : c’est le jardin qui n’a besoin, pour surpasser tous les autres, que de fleurir en Provence » ; enfin l’Afrique du Nord, dans des récits où elle exalte la beauté des êtres et des paysages. On trouve en outre dans ce recueil diverses chroniques, ainsi que des portraits d’amis, de connaissances ou de célébrités : Mistinguett, Coco Chanel, Landru…
Sido
Donner à voir des manuscrits, d’ordinaire inaccessibles, rendre visible le travail d’écriture, en montrant les mouvements d’une plume qui trace, rature, avance, revient, dessine parfois, se glisse entre les lignes ou envahit les marges, tel est le propos de la collection Manuscrits. Chaque volume présente un dossier manuscrit complet reproduit en fac-similé. En regard, page à page, une transcription aide au déchiffrement. La préface éclaire les processus de la genèse du texte. Sido (1930) : texte magique pour conjurer une ombre. C’est la troisième fois que Colette (l873-1954) fait revivre sa mère. C’est la première fois qu’elle l’élève à la dimension mythique, au cœur de la Rose des vents, dans ce triptyque familial où la rejoignent » Le Capitaine » et » Les Sauvages « , son mari et ses enfants.
Le naif aux quarante enfants
« J’étais en pays d’oïl. Sous le glacis d’accent pointu que je m’imposais, à aucun prix ne devait percer la pointe d’ail de ma langue d’oc. La première phrase, articulée au seuil de mon premier poste, me semblait être le Sésame de ma carrière. Je renfonçai donc dans ma gorge les bouffées de chaleur méridionale qui me poussaient à prononcer : Jo souis lo nouvô professor do lettro. A travers mon gosier, si serré qu’on n’aurait pas pu y enfiler une aiguille, je flûtai, à la parisienne : Jeu suis leu nuveau preufessur de lettru. Puis, je laissai glisser, de biais, sur mon visage, l’ombre d’un sourire. » Ainsi commence Le Naïf aux quarante enfants, roman étincelant d’humour, tendre aussi et touchant.
L’arrangement
Il a fallu que sa voiture se déporte et se jette contre un camion pour qu’Eddy Anderson, meurtri mais indemne, prenne le temps de s’interroger sur sa façon de vivre. Cet accident n’a-t-il pas été, au fond, une tentative de suicide ? Mais quelles raisons aurait-il de se tuer ? Aucune apparemment, puisqu’il est nanti d’une belle situation (dans une agence de publicité), marié à une femme charmante (Florence) et possesseur d’une maison avec piscine et pelouse (dans le quartier chic de Los Angeles). A ce bilan officiel de prospérité s’ajoutent les conquêtes sur lesquelles Florence a le bon goût de fermer les yeux. En somme, un arrangement agréable dont soudain Eddy ne parvient plus à se contenter. Est-ce parce qu’il a dû rompre avec Gwen Hunt qui est si bien son type ou parce que ces masques l’étouffent ? Dans un sursaut d’énergie, il décide de repartir à zéro sans épouse ni fortune ni emploi, mais aussi sans masque et sans contrainte.
L’éternel abîme
La vie d’Abd el-Kader, le héros de L’Éternel Abîme, n’est pas sans faire songer à celle de son célèbre homonyme, le grand vaincu de 1847. Toutefois, cet Abd el-Kader, dit Le Roux, appartient à une autre génération, celle qui a vu l’instauration du protectorat français au Maroc, le soulèvement du Rif en 1924 et la défaite, deux ans plus tard, du chef de l’insurrection, Abd el-Krim. C’est justement la lutte des Marocains pour l’indépendance que décrit ici magistralement John Knittel. A travers l’âpre et grandiose existence d’un seigneur de l’Atlas marocain, il nous montre l’ » éternel abîme » qui sépare la civilisation française et celle des Berbères : qu’il s’agisse de la religion, des mœurs ou des épisodes d’une guerre cruelle. La capture du général de Sonloup et de sa fille Renée, qu’Abd el-Kader prend comme otages pour obtenir une rançon lui permettant de préparer la lutte, donne une coloration romanesque à ce récit d’événements impressionnants et dramatiques.
Doubles faces
Tout est parfaitement normal. Marie remplit ses procès-verbaux et se fait insulter. Lebrun prend tous les jours le RER pour aller enseigner le français dans un collège. Desberg emmène ses enfants aux émissions télévisées et fait l’amour à sa femme. Cassel quitte chaque soir Paris à regret pour rentrer dans sa maison en banlieue. Kevin joue au caïd avec ses potes dans la cité. Ousmane vient de réussir le casse de sa vie et s’apprête à passer la frontière. Jusqu’au moment où tout bascule. L’imprévu. L’irréparable. Le dérapage qui peut faire sombrer n’importe qui dans la folie. Et fait naître une sourde violence… Dans ce nouveau » Comme un roman « , Hubert Prolongeau joue aux dominos : les personnages glissent d’une histoire à l’autre, et les rôles secondaires viennent occuper le devant de la scène dans un remarquable montage littéraire. La tension monte, les situations deviennent ingérables, et l’auteur braque impitoyablement le projecteur sur le côté le plus obscur de l’homme.
Sissi, les forces du destin
1853. Par le caprice du destin et le coup de foudre de l’empereur François-Joseph, le souverain le plus puissant de son temps, Élisabeth, princesse en Bavière, devient, à l’âge de seize ans, impératrice d’Autriche. Accablée d’une exceptionnelle beauté et d’une chevelure unique, dont s’empareront toutes les mièvres légendes, elle quitte une enfance joyeuse, nourrie de rires et de grand air, pour traverser, en dépit de l’indéfectible amour de l’empereur, les plus sombres désolations. Le lourd protocole de la cour de Vienne, l’hostilité de sa belle-mère qui s’empare de ses trois enfants, la mènent à trouver refuge dans l’exil et la maladie. Anorexique, fantasque, mélancolique, cette sœur jumelle du prince Hamlet consacrera l’énergie de son désespoir à sa Hongrie bien-aimée, dont elle devient reine, acclamée par la foule, en 1867. 1898. Assassinée d’un coup de poignard, à Genève, par un anarchiste italien, l’éternelle errante vêtue de noir, frêle figure emblématique liée malgré elle au sang de l’Histoire, emportera dans le secret de son tombeau impérial son tragique rêve de liberté.
Le sang des éditeurs
Théophile, jeune homme désorienté, rêve de publier un premier roman. Mais il se heurte à d’innombrables embûches, perd les pédales et décide d'assassiner tous les éditeurs parisiens.
Après son dernier roman plus intime, Mehdi Omaïs nous offre ici une farce macabre et drolatique. A savourer sans modération !
Le destin de Wakefield
La vocation religieuse de Wakefield a été de courte durée. En ce début 1939, il vit à Londres, résolu à se faire un nom dans le théâtre. Il obtient un rôle dans une création, en même temps qu’une jeune comédienne, Molly Griffith, dont il tombe amoureux. Molly n’est pas insensible au charme de Wakefield. La pièce est un grand succès, Broadway l’achète et toute la troupe s’embarque pour les États-Unis. Mais la guerre éclate. Wakefield emmène Molly à Jalna pour la présenter à sa famille. Renny, troublé par certaines ressemblances, découvre que ce mariage est impossible, au grand désespoir de Wakefield qui songe au suicide. Mais la vie est la plus forte et le drame de Dunkerque le mûrit définitivement.
Bleu Blanc Rouge – Tome I et II
Tome I (Mariella) et II (Mathilde) – Paris, 1792. L’ordre ancien est tombé, comme les têtes sous le couperet de la guillotine. C’est le temps des idéaux et de l’élan révolutionnaire. Un nouveau monde, riche de possibilités, naît. Mais la république est jeune et vacillante, la nation, déchirée, les frontières, menacées. De guerres en nouvelles révolutions, de l’empire à l’occupation, Max Gallo nous emporte dans une grande fresque romanesque. Voici six familles dont le destin est lié à celui de la France. De génération en génération, ils chutent, luttent, se relève et marquent de leur empreinte la petite histoire dans la grande.
Les faux-fuyants
Ils sont quatre, tardivement lancés sur la route de l'exode en cette mi-juin 40. Quatre fleurons du Tout-Paris occupés à cancaner et à déguster leur foie gras dans une Chenard et Walcker rutilante qui, l'année dernière encore, remportait le Grand Prix de l'Élégance Sportive à Deauville. Quatre? Non, cinq avec le chauffeur. On oublie toujours les domestiques. Mais voilà que celui-ci a l'inconvenance de se faire étourdiment tuer par un Stuka de passage, laissant ses employeurs hébétés devant leur limousine fumante. Le beau paysan qui les ramasse dans sa carriole tirée par deux percherons, pour les ramener dans sa ferme que sa mère régente d'une main de fer, a quelques arrière-pensées dont la nature n'est pas exclusivement salace. Si les appas de Luce chatouillent son regard, il évalue aussi de l'œil les biceps de son amant…Les femmes culbutées dans le foin ou pataugeant dans la gadoue du poulailler ? Les hommes assaillis par le crétin du village ou transpirant aux champs ?….Ce que la grande Françoise Sagan tire de cette situation, c'est une vraie comédie, irrésistible de verve brillante et de gaieté.