Red Rabbit Tome II
Bien avant de devenir président des États-Unis, Jack Ryan était un jeune analyste de la CIA. L’une de ses premières missions fut d’élucider les propos étonnants d’un transfuge soviétique qui prétendait qu’en URSS des officiels de haut rang projetaient d’assassiner le pape. Ryan fut chargé de vérifier la véracité du complot puis de se battre pour déjouer l’attentat. Car ce n’était pas seulement la vie du pape qui était en jeu, mais tout l’équilibre du monde occidental.
Silence, on ment
En apparence, tout oppose Richard Tessler, l’animateur vedette de Canal Première, qui manie la langue comme une arme de combat, et Hassan Elgann, l’ailier droit de l’équipe de France de foot, le crâne rasé, le verbe rare, soudé à son clan familial dans le 93. En apparence, seulement. Ces deux fauves ont au moins un rêve en commun : Delphine, blonde aux jambes affolantes, aussi cynique que Tessler dont elle ne fera qu’une bouchée. En la raccompagnant chez elle, Richard est témoin d’une émeute au cours de laquelle un enseignant se fait molester puis tombe dans le coma. La police cherche les responsables et surtout le commanditaire. Richard sera-t-il impliqué ? La bluette entre happy few des plateaux télé vire alors à la série noire. Chacun voit son passé resurgir. On découvre, aupassage, que tout le monde ment. Et se ment. Tessler a effacé toutes les traces de ses origines, le clan Elgann flirte avec le banditisme, Delphine est une manipulatrice hors pair. Mais, au juste, qui manipule qui ?
La seconde
Farou, auteur dramatique à succès, est occupé par les répétitions de sa nouvelle pièce, Le Logis sans femmes. Fanny sait que pendant cette phase de la création son mari n’offre aucune résistance aux tentations extra-conjugales ; elle en a pris son parti. Mais sa jalousie est tout autre quand elle s’aperçoit que Jane, la secrétaire modèle qui vit aussi chez eux, ne peut cacher la sienne à ce moment-là. Fanny se rend compte que son amitié pour la jeune femme l’avait rendue aveugle sur les relations qui avaient éclos sous son toit…
Mes apprentissages
« On ne meurt que du premier homme », écrivait Colette en 1909, au moment de son divorce. Vingt-cinq ans plus tard, la blessure n’est pas encore refermée. Mes apprentissages (1936) en témoigne. Si elle se penche sur ses premières années de femme, raconte ses souvenirs de jeune épousée et évoque des personnalités du milieu journalistique et du monde littéraire auxquels elle fut très tôt liée, Colette dresse surtout un saisissant réquisitoire contre son premier mari, Henry Gauthier-Villars (1859-1931), dit Willy. Le portrait charge qu’elle a tracé dans ces pages fut ciselé avec un art si parfaitement maîtrisé que l’image qu’elle y donne de Willy marqua les lecteurs pendant plus de cinquante ans. II fallut attendre les années 1980 pour qu’on revînt à un jugement plus nuancé. Rarement cruauté fut plus séductrice
Prisons et paradis
Les textes qui composent Prisons et paradis s’articulent autour de trois éléments essentiels de la vie de Colette : les bêtes, libres ou enfermées ; le Midi de la France, que Colette a découvert tardivement et où elle aménage avec soin sa maison, « La Treille muscate », et son jardin – « O lumière ! Le mur, au voisinage de tant de feux, rougit comme une joue. Je sais maintenant ce qu’est le jardin provençal : c’est le jardin qui n’a besoin, pour surpasser tous les autres, que de fleurir en Provence » ; enfin l’Afrique du Nord, dans des récits où elle exalte la beauté des êtres et des paysages. On trouve en outre dans ce recueil diverses chroniques, ainsi que des portraits d’amis, de connaissances ou de célébrités : Mistinguett, Coco Chanel, Landru…
Sido
Donner à voir des manuscrits, d’ordinaire inaccessibles, rendre visible le travail d’écriture, en montrant les mouvements d’une plume qui trace, rature, avance, revient, dessine parfois, se glisse entre les lignes ou envahit les marges, tel est le propos de la collection Manuscrits. Chaque volume présente un dossier manuscrit complet reproduit en fac-similé. En regard, page à page, une transcription aide au déchiffrement. La préface éclaire les processus de la genèse du texte. Sido (1930) : texte magique pour conjurer une ombre. C’est la troisième fois que Colette (l873-1954) fait revivre sa mère. C’est la première fois qu’elle l’élève à la dimension mythique, au cœur de la Rose des vents, dans ce triptyque familial où la rejoignent » Le Capitaine » et » Les Sauvages « , son mari et ses enfants.
Le naif aux quarante enfants
« J’étais en pays d’oïl. Sous le glacis d’accent pointu que je m’imposais, à aucun prix ne devait percer la pointe d’ail de ma langue d’oc. La première phrase, articulée au seuil de mon premier poste, me semblait être le Sésame de ma carrière. Je renfonçai donc dans ma gorge les bouffées de chaleur méridionale qui me poussaient à prononcer : Jo souis lo nouvô professor do lettro. A travers mon gosier, si serré qu’on n’aurait pas pu y enfiler une aiguille, je flûtai, à la parisienne : Jeu suis leu nuveau preufessur de lettru. Puis, je laissai glisser, de biais, sur mon visage, l’ombre d’un sourire. » Ainsi commence Le Naïf aux quarante enfants, roman étincelant d’humour, tendre aussi et touchant.
L’arrangement
Il a fallu que sa voiture se déporte et se jette contre un camion pour qu’Eddy Anderson, meurtri mais indemne, prenne le temps de s’interroger sur sa façon de vivre. Cet accident n’a-t-il pas été, au fond, une tentative de suicide ? Mais quelles raisons aurait-il de se tuer ? Aucune apparemment, puisqu’il est nanti d’une belle situation (dans une agence de publicité), marié à une femme charmante (Florence) et possesseur d’une maison avec piscine et pelouse (dans le quartier chic de Los Angeles). A ce bilan officiel de prospérité s’ajoutent les conquêtes sur lesquelles Florence a le bon goût de fermer les yeux. En somme, un arrangement agréable dont soudain Eddy ne parvient plus à se contenter. Est-ce parce qu’il a dû rompre avec Gwen Hunt qui est si bien son type ou parce que ces masques l’étouffent ? Dans un sursaut d’énergie, il décide de repartir à zéro sans épouse ni fortune ni emploi, mais aussi sans masque et sans contrainte.
L’éternel abîme
La vie d’Abd el-Kader, le héros de L’Éternel Abîme, n’est pas sans faire songer à celle de son célèbre homonyme, le grand vaincu de 1847. Toutefois, cet Abd el-Kader, dit Le Roux, appartient à une autre génération, celle qui a vu l’instauration du protectorat français au Maroc, le soulèvement du Rif en 1924 et la défaite, deux ans plus tard, du chef de l’insurrection, Abd el-Krim. C’est justement la lutte des Marocains pour l’indépendance que décrit ici magistralement John Knittel. A travers l’âpre et grandiose existence d’un seigneur de l’Atlas marocain, il nous montre l’ » éternel abîme » qui sépare la civilisation française et celle des Berbères : qu’il s’agisse de la religion, des mœurs ou des épisodes d’une guerre cruelle. La capture du général de Sonloup et de sa fille Renée, qu’Abd el-Kader prend comme otages pour obtenir une rançon lui permettant de préparer la lutte, donne une coloration romanesque à ce récit d’événements impressionnants et dramatiques.
Doubles faces
Tout est parfaitement normal. Marie remplit ses procès-verbaux et se fait insulter. Lebrun prend tous les jours le RER pour aller enseigner le français dans un collège. Desberg emmène ses enfants aux émissions télévisées et fait l’amour à sa femme. Cassel quitte chaque soir Paris à regret pour rentrer dans sa maison en banlieue. Kevin joue au caïd avec ses potes dans la cité. Ousmane vient de réussir le casse de sa vie et s’apprête à passer la frontière. Jusqu’au moment où tout bascule. L’imprévu. L’irréparable. Le dérapage qui peut faire sombrer n’importe qui dans la folie. Et fait naître une sourde violence… Dans ce nouveau » Comme un roman « , Hubert Prolongeau joue aux dominos : les personnages glissent d’une histoire à l’autre, et les rôles secondaires viennent occuper le devant de la scène dans un remarquable montage littéraire. La tension monte, les situations deviennent ingérables, et l’auteur braque impitoyablement le projecteur sur le côté le plus obscur de l’homme.
Sissi, les forces du destin
1853. Par le caprice du destin et le coup de foudre de l’empereur François-Joseph, le souverain le plus puissant de son temps, Élisabeth, princesse en Bavière, devient, à l’âge de seize ans, impératrice d’Autriche. Accablée d’une exceptionnelle beauté et d’une chevelure unique, dont s’empareront toutes les mièvres légendes, elle quitte une enfance joyeuse, nourrie de rires et de grand air, pour traverser, en dépit de l’indéfectible amour de l’empereur, les plus sombres désolations. Le lourd protocole de la cour de Vienne, l’hostilité de sa belle-mère qui s’empare de ses trois enfants, la mènent à trouver refuge dans l’exil et la maladie. Anorexique, fantasque, mélancolique, cette sœur jumelle du prince Hamlet consacrera l’énergie de son désespoir à sa Hongrie bien-aimée, dont elle devient reine, acclamée par la foule, en 1867. 1898. Assassinée d’un coup de poignard, à Genève, par un anarchiste italien, l’éternelle errante vêtue de noir, frêle figure emblématique liée malgré elle au sang de l’Histoire, emportera dans le secret de son tombeau impérial son tragique rêve de liberté.
Le sang des éditeurs
Théophile, jeune homme désorienté, rêve de publier un premier roman. Mais il se heurte à d’innombrables embûches, perd les pédales et décide d'assassiner tous les éditeurs parisiens.
Après son dernier roman plus intime, Mehdi Omaïs nous offre ici une farce macabre et drolatique. A savourer sans modération !
Le destin de Wakefield
La vocation religieuse de Wakefield a été de courte durée. En ce début 1939, il vit à Londres, résolu à se faire un nom dans le théâtre. Il obtient un rôle dans une création, en même temps qu’une jeune comédienne, Molly Griffith, dont il tombe amoureux. Molly n’est pas insensible au charme de Wakefield. La pièce est un grand succès, Broadway l’achète et toute la troupe s’embarque pour les États-Unis. Mais la guerre éclate. Wakefield emmène Molly à Jalna pour la présenter à sa famille. Renny, troublé par certaines ressemblances, découvre que ce mariage est impossible, au grand désespoir de Wakefield qui songe au suicide. Mais la vie est la plus forte et le drame de Dunkerque le mûrit définitivement.
Bleu Blanc Rouge – Tome I et II
Tome I (Mariella) et II (Mathilde) – Paris, 1792. L’ordre ancien est tombé, comme les têtes sous le couperet de la guillotine. C’est le temps des idéaux et de l’élan révolutionnaire. Un nouveau monde, riche de possibilités, naît. Mais la république est jeune et vacillante, la nation, déchirée, les frontières, menacées. De guerres en nouvelles révolutions, de l’empire à l’occupation, Max Gallo nous emporte dans une grande fresque romanesque. Voici six familles dont le destin est lié à celui de la France. De génération en génération, ils chutent, luttent, se relève et marquent de leur empreinte la petite histoire dans la grande.
Les faux-fuyants
Ils sont quatre, tardivement lancés sur la route de l'exode en cette mi-juin 40. Quatre fleurons du Tout-Paris occupés à cancaner et à déguster leur foie gras dans une Chenard et Walcker rutilante qui, l'année dernière encore, remportait le Grand Prix de l'Élégance Sportive à Deauville. Quatre? Non, cinq avec le chauffeur. On oublie toujours les domestiques. Mais voilà que celui-ci a l'inconvenance de se faire étourdiment tuer par un Stuka de passage, laissant ses employeurs hébétés devant leur limousine fumante. Le beau paysan qui les ramasse dans sa carriole tirée par deux percherons, pour les ramener dans sa ferme que sa mère régente d'une main de fer, a quelques arrière-pensées dont la nature n'est pas exclusivement salace. Si les appas de Luce chatouillent son regard, il évalue aussi de l'œil les biceps de son amant…Les femmes culbutées dans le foin ou pataugeant dans la gadoue du poulailler ? Les hommes assaillis par le crétin du village ou transpirant aux champs ?….Ce que la grande Françoise Sagan tire de cette situation, c'est une vraie comédie, irrésistible de verve brillante et de gaieté.
Coup de folie
Décidément, Sam Stark a vraiment un problème avec les femmes ! Lorsqu’il décide de les épouser, elles déclarent forfait au dernier moment et il se retrouve seul devant l’autel. Cette fois encore, il a fallu renvoyer les invités… Pourtant, Monsieur Stark, expert en informatique, est plutôt séduisant, a l’esprit brillant, est immensément riche, et le tout-Seattle le surnomme » l’androïde » en raison d’un esprit aussi rigoureux que celui de ses ordinateurs. Desdemona Wainwright, la dynamique jeune femme qui a organisé la réception du mariage, constate non sans surprise que le charme si particulier de Sam ne la laisse pas indifférente. Artiste extravertie et pleine de fantaisie, elle a le sentiment qu’ils sont peut-être faits pour s’entendre…
Sur la route de Houston
Epouse et mère généreuse, cavalière émérite, Coweta a été plus qu’une mère pour Rainey : une véritable âme sœur. Depuis sa mort, Rainey se sent inconsolable. N’a-t-elle pas toujours trouvé en sa mère un soutien indéfectible -une écoute bienveillante, un réconfort plein de tendresse ? A trente-cinq ans, ballottée par l’existence, marquée par deux divorces, Rainey se sent pour la première fois livrée à elle-même, face au désordre de son passé et au secret de sa naissance. Au volant du vieux pick-up dont elle a hérité, elle part sur les chemins dans l’espoir de redonner un sens à son existence. Oklahoma, Texas -peu importe où elle va. L’essentiel pour elle, est de faire ce qu’elle aime : des concours équestres. En commençant son périple, elle ne soupçonne certes pas la rencontre qui l’attend. Pourtant, cette rencontre est de celles qui marquent une vie. Ou la brisent pour toujours.
Bank
Serrant de près l’actualité, ce nouveau grand roman est aussi révélateur que la plus méticuleuse des enquêtes. Il nous raconte l’histoire fascinante d’une grande banque, de l’argent qu’elle contrôle et de ces hommes avides qui le manient, qui le convoitent et qui se battent pour le pouvoir qu’il représente. Des hommes de tous les niveaux, il faut le préciser, depuis les caïds du conseil d’administration, qui hantent les coulisses du monde politique aussi tranquillement que celles du monde des affaires, brassant quotidiennement des sommes qui font rêver, jusqu’à ce jeune cadre, Miles Eastin, préoccupé par quelques milliers de dollars, et que nous suivrons des caisses de la banque jusqu’aux bas-fonds du crime… Des hommes et des femmes comme on en trouve partout : les irréprochables et ceux qu’on peut acheter, les puritains et les libertins, les ambitieux et les idéalistes…. mais tous liés par cette entreprise énorme et toute-puissante qu’est une banque moderne. Avec sa force habituelle, et la connaissance profonde qu’il a acquise, ici et là, des milieux de la banque et de l’argent, Arthur Hailey ne cache rien, dans cette histoire mouvementée, des vérités les plus terribles, les plus étonnantes -qu’il s’agisse de l’inflation, des cartes de crédit, de la corruption, ou de la « santé » des affaires les plus prestigieuses
Le diable blanc
En 1860, la longue agonie de la dynastie mandchoue, qui règne sur la Chine depuis des siècles, semble s’accélérer quand les troupes rebelles des Taiping marchent sur Shanghai. Dirigées par des officiers incapables et corrompus, les armées impériales ne peuvent faire face à la menace. Les hommes politiques chinois prennent conscience qu’il leur faut trouver de l’aide ailleurs. Or un étranger vient lui-même la leur proposer. Frederick Townsend Ward, jeune aventurier américain, débarque en Chine en 1859. Il a vingt-huit ans, pas un sou en poche. Lorsqu’il meurt au combat, trois ans plus tard, il est devenu sujet chinois et général de l’Armée-Toujours-Victorieuse. Comment expliquer ce destin fabuleux ? Ward a réussi à forger ce que ni la Chine ni le monde n’avaient encore vu : une armée hautement disciplinée, commandée par des officiers occidentaux, formée aux tactiques et aux armements modernes.
Enfant 44
Moscou, hiver 1953. Le corps d’un petit garçon est retrouvé nu sur une voie ferrée. Alors que la famille de l’enfant croit à un assassinat, Leo, agent du MGB, police d’État chargée du contre-espionnage, reste fidèle à la ligne du parti : le crime n’existe pas sous le parfait régime socialiste, il s’agit d’un accident. L’affaire est classée mais le doute s’installe … Tombé en disgrâce, soupçonné de trahison, Leo est contraint à l’exil avec sa femme, Raïssa. Et, dans une petite ville des montagnes de l’Oural, il va faire une troublante découverte : un autre garçonnet mort dans les mêmes conditions que celles de « l’accident » de Moscou. Prenant tous les risques, Leo et Raissa vont se lancer dans une terrible traque, qui fera d’eux des ennemis du peuple …
New York brûle-t-il ?
Trois ans après la tragédie du 11 septembre, des terroristes cachent une bombe atomique au cœur de New York. Si le président américain n’oblige pas les Israéliens à quitter toutes les colonies des territoires arabes occupés, Manhattan sera rayée de la carte. Faut-il céder à ce chantage ? Des terroristes peuvent-ils vraiment se procurer une bombe atomique et l’introduire sur le territoire américain ? Y a-t-il, pour les forces de l’État le plus puissant de la planète, la moindre chance de la trouver et de la désamorcer ? Peut-on évacuer New York ? Le compte à rebours commence? New York brûle-t-il ?
Texaco
«Une vieille femme câpresse, très grande, très maigre, avec un visage grave, solennel, et des yeux immmobiles. Je n’avais jamais perçu autant d’autorité profonde irradier de quelqu’un… Elle mélangeait le créole et le français, le mot vulgaire, le mot précieux, le mot oublié, le mot nouveau…» Et c’est ainsi que Marie-Sophie Laborieux raconte à l’auteur plus de cent cinquante ans d’histoire, d’épopée de la Martinique, depuis les sombres plantations esclavagistes jusqu’au drame contemporain de la conquête des villes. D’abord, les amours d’Esternome, le «nègre-chien» affranchi, avec la volage Ninon qui périt grillée dans l’explosion de la Montagne Pelée, puis avec Idoménée l’aveugle aux larmes de lumière, qui sera la mère de Marie-Sophie. Dans les temps modernes, Marie-So erre d’un maître à l’autre, au gré de mille et un «djobs» qui l’initient à l’implacable univers urbain. Ses amours sont sans lendemain. Devenue l’âme du quartier Texaco, elle mène la révolte contre les mulâtres de la ville, contre les békés qui veulent s’approprier les terres, contre les programmes de développement qui font le temps-béton. Patrick Chamoiseau a sans doute écrit, avec Texaco, le grand livre de l’espérance et de l’amertume du peuple antillais, depuis l’horreur des chaînes jusqu’au mensonge de la politique de développement moderne. Il brosse les scènes de la vie quotidienne, les moments historiques, les fables créoles, les poèmes incantatoires, les rêves, les récits satiriques. Monde en ébullition où la souffrance et la joie semblent naître au même instant.
Mors tua
Dans la Rome impériale, grouillante et prospère, le sénateur Publius Aurélius Statius, riche patricien et épicurien invétéré, mène une vie facile et insouciante. Mais tout bascule le jour où il découvre sa dernière conquête, une belle hétaïre nommée Corinna, poignardée chez elle. Pour ne pas être accusé du crime et se voir contraint de mettre fin à ses jours, comme le veut la sévère coutume romaine, Aurélius doit à tout prix retrouver l’assassin de la jeune courtisane. Des opulentes domus aux ruelles étroites et puantes de Subure, la ville basse où s’entasse la plèbe, Aurélius, aidé de son amie Pomponia et de l’avisé Castor, plonge au cœur d’une tragédie antique où chacun avance masqué…
La trilogie berlinoise
Publiés pour la première fois dans les années 1989-1991, L’été de cristal, La pâle figure et Un requiem allemand ont pour toile de fond le IIIᵉ Reich à son apogée et, après la défaite, l’Allemagne en ruine de 1947. Bernie Gunther, ex-commissaire de la police berlinoise, est devenu détective privé. Désabusé et courageux, perspicace et insolent, Bernie est à l’Allemagne nazie ce que Philip Marlowe est à la Californie de la fin des années 1930 : un homme solitaire, témoin de son époque. Des rues de Berlin «nettoyées» pour offrir une image idyllique aux visiteurs des Jeux olympiques à celles de Vienne la corrompue, Bernie enquête au milieu d’actrices et de prostituées, de psychiatres et de banquiers, de producteurs de cinéma et de publicitaires. La différence avec un film noir d’Hollywood, c’est que les principaux protagonistes s’appellent Heydrich, Himmler et Goering …
Prête-moi ta vie
Stéphanie et Sabrina sont de vraies jumelles ; d’une semblable et égale beauté, mais très différentes de caractère. Élevées dans les milieux diplomatiques européens, elles ont baigné dans l’aventure et le raffinement. Sabrina avait décidé de vivre librement comme son enfance l’y avait préparée ; Stéphanie rêvait de la famille stable et unie qu’elle n’avait jamais eue. Sabrina épouse un marquis, dont elle divorce ouvre un magasin d’antiquités rares à Londres et est emportée dans le tourbillon de la jet-set internationale…
Ecoute ce que dit le vent
En 1940, Marika Magos, enfant tchèque d’origine juive, a été exilée loin des siens, en Afrique du Sud. Malgré les traumatismes de la guerre, elle devient une jeune femme volontaire et courageuse. A dix-huit ans, elle part à Londres pour réaliser son rêve : devenir mannequin. Mais c’est aussi un pan de sa vie qu’elle cherche à laisser derrière elle. Les années passent. A force de travail acharné, le succès fait d’elle l’une des plus grandes stylistes d’Angleterre. Mais la réussite sociale ne suffit pas à combler Marika, qui a cru pouvoir vivre sans amour…
L’homme fatal
Il s’appelle Steiner. Il se dit psy-chiatre. Lorsque Juliet Osborne, la quarantaine indépendante, le voit entrer, dans sa vie, elle est aussitôt partagée entre l’attirance et la peur. Elle découvrira peu à peu que Steiner n’est pas seulement un Don Juan, un collectionneur de femmes. Expert à jouer des fantasmes féminins, il choisit des victimes en apparence épanouies, mais fragilisées par le mythe de l’éternelle jeunesse. Et c’est ainsi qu’il les mène savamment, méthodiquement, vers leur perte.
À la cour du Tsar
La princesse Zinovia a toujours vécu libre comme l’air, au milieu des grands espaces et des chevaux sauvages. Or, la voilà confinée dans un carrosse inconfortable qui file à toute allure vers Moscou. Elle doit être conduite à la cour pour y être mariée à un homme de son rang, choisi par le tsar lui-même. Mais la route de Moscou est semée d’embûches. La belle Zinovia est enlevée par une horde de brigands. Elle tente de fuir et c’est Tyrone Rycroft, un colonel anglais, qui la sauve et qui demande, pour unique récompense, l’autorisation de la courtiser. Convoitée par tous, du prince au brigand, Zinovia devra apprendre à tirer son épingle du jeu.
L’ombre du destin
Pour Ellie Parrish Duveen, vingt-neuf ans, la vie est une perpétuelle course contre la montre. Entre le petit restaurant à la mode qu’elle dirige à Beverly Hills et l’attention dont elle entoure Miss Lottie, sa délicieuse et excentrique grand-mère qui l’a élevée à la mort de ses parents, il ne lui reste guère de temps à consacrer aux hommes. Tout indique pourtant que Dan Cassidy, ex-policier new-yorkais reconverti en gentleman farmer, possède quelques arguments susceptibles de la faire changer d’avis. De rencontre en rendez-vous, l’amitié n’est-elle pas en train de se transformer en idylle ? Mais une ombre funeste, diabolique a surgi du passé…
Vipère au poing
Ce roman, le plus célèbre de l’auteur, est aussi largement autobiographique. Comme dans l’ensemble de son oeuvre, Hervé Bazin y donne les raisons de sa haine et de son combat contre toutes les oppressions familiales et sociales. Vipère au poing raconte la lutte impitoyable livrée par Brasse-Bouillon, alias Jean Rezeau, ainsi que ses frères, contre leur mère, une marâtre odieuse, calculatrice et violente. Folcoche, ainsi que ses enfants la nomment, règne avec autorité sur une famille angevine bien-pensante, ne lésinant pas sur les coups de fouet, les brimades et les humiliations. Mais Brasse-Bouillon est malin, vif et clairvoyant. Il affronte sa mère en lui tendant à son tour les pièges qui l’aideront à avoir raison d’elle. Au premier degré, le livre possède un incontestable humour qui marque les esprits (inoubliable Folcoche, parangon de méchanceté !). Mais, il est avant tout un cri d’enfant et la dénonciation d’un certain modèle d’éducation qui fit longtemps les beaux jours des familles françaises. Pour son auteur, cela reste à tout jamais un traumatisme et un échec.
L’écho de la rivière
Dans la haute société de Virginie, de noirs secrets enfouis depuis des années sont sur le point d’être dévoilés. Le drame couve, prêt à éclater… Artiste peintre mariée à un avocat et mère d’une petite fille, Julia Warwick est un pur produit de l’aristocratie de Ridge’s Race. Cette femme à qui tout semble sourire voit pourtant son monde s’écrouler lorsqu’elle perd la vue de manière inexpliquée. Les médecins ayant conclu à une cécité psychosomatique, Julia entreprend de fouiller son passé à la recherche d’un traumatisme qu’elle aurait pu enfouir au plus profond de sa mémoire. Ce faisant, elle ouvre peu à peu les yeux sur son mari, sa famille, et surtout sur elle-même… Mais d’autres vérités encore menacent d’être exposées au grand jour quand son amour de jeunesse, Christian Carver, est libéré après avoir purgé une longue peine de prison pour un crime qu’il n’a pas commis. De retour à Ridge’s Race, il entend bien faire la lumière sur cette affaire afin de se laver définitivement de tout soupçon…
De mémoire de femme
Quand tu auras lu mon journal, tu comprendras tout… promets-moi de faire ce que je te demande. Jure-le… Au chevet de sa mère, victime d’un grave accident, Sofia venait de lui promettre de lire le mystérieux journal intime dont elle n’avait jamais soupçonné l’existence. Le fait que Liz ait demandé à la voir ébranlait le bouclier d’indifférence derrière lequel Sofia se protégeait depuis des années, depuis le jour où Liz avait fini de détruire l’amour douloureux qu’elle continuait à lui vouer en dépit de tout. Mais malgré la rancœur, l’amertume et l’humiliation, Sofia sentait qu’il y avait là un mystère : si sa mère, l’invulnérable, l’indestructible, la sublime Liz, avait élevé à la perfection sa fille rebelle, turbulente et fantasque, elle ne lui avait jamais prodigué la moindre affection. Une barrière mystérieuse, infranchissable, les avait toujours séparées. Alors que signifiait cette requête stupéfiante, et pourquoi Sofia était-elle saisie d’une terreur instinctive à l’idée de fouiller le passé de Liz ?
La brûlure du mensonge
Sous les mains de Mike Greywolf, le sculpteur, revient inlassablement la même figure : le visage à l’ovale parfait de la femme, ou plutôt des deux femmes qui ont bouleversé sa vie. Celui d’Emma la lumineuse, la pure, l’amoureuse, l’ange qu’il a toujours aimé. Et celui de Kara, sa jumelle, la sulfureuse, la vénéneuse, la traîtresse qui l’a entraîné malgré lui à trahir Emma, en jouant de sa parfaite ressemblance avec elle pour prendre sa place dans son lit… Après cette faute irréparable, Mike croit avoir définitivement perdu Emma. Sa passion blessée se transforme en obsession, et son obsession, en art. Jusqu’au jour où, au musée de Los Angeles, une femme s’agenouille devant son chef-d’œuvre – une statue où se mêlent la sensualité de Kara et la pureté d’Emma. Une femme à la longue chevelure rousse, au visage parfait, aux yeux verts…
Le fil du passé
ur son lit de mort, Carl Brandon arrache à sa fille Laura une bien étrange promesse : rendre visite à une certaine Sarah Tolley, autrefois infirmière spécialisée en psychiatrie et désormais atteinte de la maladie d’Alzheimer. Ray, le mari de Laura, fortement opposé à cette résolution, se suicide le jour où Laura rend visite à la vieille dame dans sa maison de retraite? Quel est le lien entre Carl Brandon, et la mystérieuse Sarah, qui n’a aucun souvenir de lui ? Avant de résoudre cette énigme, Laura doit trouver une solution pour guérir sa fille, Emma, devenue muette après le suicide de Ray, son père adoptif. Aussi reprend-elle contact avec Dylan Geer, le père biologique, séduisant play-boy rencontré le temps d’une soirée six ans auparavant? Peu à peu, Laura découvre de stupéfiants secrets. Découvrira-t-elle aussi le bonheur ?
Les flammes de la vengeance
A la fin du XIXe siècle, l’empire banquier des Mendoza règne en Angleterre, en Espagne et à Porto-Rico. Mais en cette année 1898, tout risque de basculer pour ce grand pouvoir financier si Lila Curran mène à bien sa terrible vengeance. Car cette femme, surnommée la Veuve noire, n’a pas oublié les trois années de réclusion et de mauvais traitements qu’elle a subies à la suite de son mariage avec ce fou de Juan Luis Mendoza. Libérée de cette emprise tyrannique par une mystérieuse lettre, elle part vivre à Dublin, où elle construit patiemment sa vengeance, au fil des ans. Elle n’a désormais plus qu’un seul objectif : causer la ruine des Mendoza. D’un bout du monde à l’autre, elle n’aura de cesse d’attirer ses proies dans le brasier des flammes de la vengeance.
Au risque de la vie
Hôpital d’Aireborough, dans le Yorkshire : la ravissante Celia Sheraton est plongée dans un coma prolongé depuis dix ans. Dévoré d’ambition et décidé à faire parler de lui, le jeune neurochirurgien Charles Davenport décide d’expérimenter de nouvelles techniques de réveil et réussit l’impossible : l’arracher au coma. Mais ce retour à la vie réserve à Celia de pénibles surprises. Son mari a refait sa vie, ses filles la considéraient comme morte et son cousin Edwin, qui a hérité de sa considérable fortune, voit sa résurrection d’un fort mauvais œil. Dans ce qui ressemble désormais à un cauchemar, seul l’amour de Charles Davenport peut l’aider à reconquérir la place qui lui revient parmi les vivants.
L’été de la seconde chance
Rome, une froide soirée de mars. Lea aperçoit un visage. Elle en a le souffle coupé. Est-ce vraiment l’homme avec qui, vingt ans auparavant, elle a passé un été inoubliable à Capri ? Alors que son mari était en voyage d’affaires, elle avait rencontré Giulio. Dans le cadre enchanteur d’une vieille villa familiale, Lea et Giulio avaient vécu une passion dévorante, à laquelle ils avaient dû mettre fin par obligation. Mais vingt ans plus tard, Lea a quitté son mari. Rien ne semble donc pouvoir contrarier un amour que Lea et Giulio ont retrouvé intact, un peu comme s’ils s’étaient quitté la veille. Leur bonheur est pourtant menacé par des mensonges qui, s’ils étaient révélés, remettraient tout en question…
Rien qu’une nuit
Journaliste dynamique, Irene Stenson a toujours caché le drame qui a marqué ses quinze ans. Alors qu’elle passait la soirée avec son amie Pamela, son père a tué sa mère avant de retourner l’arme contre lui. C’est du moins ce que l’enquête avait révélé à l’époque. Aujourd’hui, Irene est de retour dans sa ville natale. Pamela aurait des révélations à lui faire et l’a suppliée de venir. Mais Irene arrive trop tard : sur l’entrefaite, Pamela s’est suicidée. Choquée, Irene veut comprendre. Quel était le secret de Pamela ? Et pourquoi Ryland Webb, le père de Pamela, est-il si pressé de faire boucler le dossier ? Courageusement, Irene décide de mener l’enquête… ce qui n’est pas du goût de tout le monde.
Le carnet noir
Petite cité tranquille, Havenwood, dans le Minnesota, est sous le choc : Grace Meade, l’une de ses habitantes les plus respectées, vient de périr tragiquement dans l’incendie de sa maison. L’horreur est d’autant plus grande que l’origine du sinistre semble criminelle et que l’assassin serait la propre fille de la victime, Jillian… Arrivé sur place pour une tout autre affaire, l’agent du FBI, Alex Cruz, soupçonne lui aussi la jeune femme. Lors d’un séjour en Angleterre, elle a en effet rendu visite à deux vieilles dames mortes peu après dans l’incendie de leur domicile. A-t-il affaire à une meurtrière en série ? Tout semble la désigner coupable et pourtant…
Les pièges de la passion
Cette histoire se passe en Australie , une immense ferme d’élevages , des personnages tels que Helen , la seconde femme de Phillip Koenig, un homme au caractère dominateur et despote, Jon, leur fils qui ne vit que pour l’entreprise. Il y a eu la première femme de Phillip, qui est morte lors d’une chute de cheval, de ce premier mariage est né Alex qui s’est enfui de la ferme et que l’on a jamais retrouvé. Il y a aussi Charles , le frère cadet de Phillip amoureux d’Helen, Ben le comptable et père Geena , une jolie métisse dont la mère décédée était une aborigène, deux policiers corrompus, nous apprendrons cela à la fin du roman, voila pour les personnages principaux…
Les vendanges de l’amour
La vie n’avait pas été tendre avec Kelly. La nature l’avait dotée d’un excès de poids, de cheveux plats et d’une forte myopie qui la contraignait à porter des lunettes infâmes. De plus, son père buvait et la battait. Pourtant, elle avait trouvé le courage de quitter la Californie, de changer d’apparence et d’identité. Aujourd’hui, Kelly réalise enfin son rêve : produire et présenter un magazine télévisé. Pour effectuer son premier reportage – consacré aux vignobles les plus célèbres de Californie – elle doit retourner sur les lieux de son enfance. Aura-t-elle la force d’affronter les fantômes du passé et se donnera-t-elle le droit au bonheur en succombant au charme d’un séduisant viticulteur ?
Niceville
Tout droit sortie de la tradition du Southern Gothic, Niceville incarne le Sud, avec ses propriétés somptueuses, ses chênes festonnés de mousse espagnole et sa moiteur Soporifique. Plusieurs disparitions inexpliquées entachent la réputation du lieu, à commencer par celle du jeune Rainey Teague. littéralement volatilisé en plein jour devant la vitrine d’un antiquaire de la rue principale. C’est aussi le territoire où sévissent des flics peu scrupuleux qui braquent des banques et descendent froidement leurs collègues au fusil à lunette…
L’héritière de Glentirran
arjorie Hardy a tout pour elle : l’intelligence, le courage et la beauté. Dès le premier regard, Robert MacLaren, un jeune aristocrate écossais, en tombe fou amoureux. Mais la famille de Robert possède Glentirran, l’une des plus puissantes distilleries de whisky d’Écosse, et s’oppose à leur union sous le seul prétexte que Marjorie ne dispose d’aucune fortune personnelle. Dans ce milieu très traditionaliste, cela suffit à briser les rêves des deux jeunes gens faits l’un pour l’autre. Pourtant, de cet amour impossible naît une petite fille, Lara. Désormais, Marjorie n’aura plus qu’un but : restituer à son enfant la part d’héritage qui lui revient : le célèbre domaine de Glentirran.
Garçon manqué
Dans les années 1820, la petite Sheridan a été élevée comme un garçon manqué par un père veuf qui lui fait mener une vie d’errance à travers l’Amérique. Devenue enseignante dans une institution pour jeunes filles fortunées, elle doit accompagner en Angleterre une élève qui va rejoindre son fiancé. C’est alors que le vie de Sheridan va être bouleversée d’une façon aussi singulière qu’imprévisible…
Des mots d’amour
Gravement blessée lors du déraillement d’un train au Canada, Jessica Fontaine a renoncé au métier d’actrice. Pourtant, elle ne vivait que par le théâtre, et était aussi célèbre à Broadway qu’à Hollywood. Elle n’est plus maintenant qu’une comédienne douée, jouant le rôle de sa propre vie : une femme censée être heureuse à Lopez Island, un îlot du Pacifique. Pourquoi avoir rompu tout contact avec le monde ? Est-elle infirme ? À tout jamais brisée ? C’est le mystère que Luke Cameron s’emploie à résoudre. Metteur en scène très en vue, il n’avait guère apprécié la star. Mais voilà qu’après la mort de sa grand-mère, il tombe sur des lettres envoyées par Jessica à la vieille dame. Une révélation ! Au fil des pages, il n’a plus qu’un désir fou : retrouver celle qui a écrit ces mots et la convaincre de l’aimer, lui.
Seawolf
2002. Mohammed al-Sihoud, maître absolu des pays musulmans coalisés, déclare la guerre sainte à l’Occident. Son principal atout : l’Hégire, un sous-marin équipé d’un missile au plutonium. Son plan : rayer Washington de la carte.A bord du Seawolf, le commandant Michael Pacino sait qu’il doit tout faire pour intercepter l’Hégire. Et que le compte à rebours qui déclenchera le feu nucléaire est déjà commencé… Après Opération Seawolf et Le Sous-Marin de l’apo-calypse, Michael DiMercurio ajoute à un scénario de politique-fiction parfaitement vraisemblable la précision hallucinante d’un «techno-thriller» qui n’a rien à envier au célèbre Octobre rouge de Tom Clancy.
L’Annonce
Paul a quarante-six ans. Paysan, à Fridières, Cantal. Cinquante trois hectares, en pays perdu, au bout de rien. Il n’a pas tout à fait choisi d’être là, mais sa vie s’est faite comme ça. Paul n’a qu’une rage : il ne veut pas finir seul, sans femme. Annette a trente-sept ans. Elle est la mère d’Eric, bientôt onze ans. Elle n’a jamais eu de vrai métier. Elle vient du Nord, de Bailleul. Annette a aimé le père d’Eric, mais ça n’a servi à rien, ni à le sauver du vertige de l’alcool, ni à faire la vie meilleure. Alors elle décide d’échapper, de recommencer ailleurs, loin. D’où l’annonce. Paul l’a passée. Annette y a répondu. Sauf qu’il y a les autres. Le fils silencieux, et la mère d’Annette. Et les autres de Paul, ceux qui vivent avec lui à Fridières. Les oncles, propriétaires des terres. Et la sœur, Nicole, dix-huit mois de moins que Paul, qui n’a pas de mari pas d’enfant.