
Serment d’Automne
Guillaume, brillant architecte, met momentanément de côté sa carrière pour se rendre au chevet de son jumeau, Robin, gravement malade.
Ce qui devait n’être qu’un court séjour s’éternise au fur et à mesure que les problèmes s’accumulent : le paysan chargé des vignes familiales menace de partir et la femme de Robin, enceinte, ne s’en sort plus.
L’arrivée de Ralph, le fils rebelle de Guillaume, qui vient de lui voler sa fiancée, ne va pas arranger les choses…
Le silence de la mer
Sous l'occupation, un soldat allemand réquisitionne une chambre dans une maison. Cette demeure, c'est celle d'un homme et de sa nièce qui vont opposer un silence à toute épreuve à l'envahisseur. Une sobriété et un dépouillement extrême, mais un style riche. Un récit absolument pas manichéen sur la guerre et sur les peuples. Au delà du soldat allemand, on découvre un homme sensible et cultivé. Les trois personnages auraient eu beaucoup à se dire, s'il n'y avait cette guerre qui les séparait… Les descriptions sont hypnotiques et précises, une sorte de monotonie emplit l'espace et le temps.
Et ils s’envoyèrent en l’air
A 46 ans, l’existence de Sadie semble peu exaltante : divorce, surpoids, désert sexuel, vie de banlieue, shopping dans des grandes surfaces… Rien d’exaltant. Mais quand sa fille de 11 ans a le dos tourné, la banale Sadie devient K. T. Briggs, auteure érotique à succès. Cependant, le contraste entre son quotidien trop paisible et les aventures caliente de ses héros commence à la tarauder, elle décide donc de s’inscrire sur un site de rencontres. Elle y fait la connaissance du gentil, mais bedonnant, Jason, avec qui elle redécouvre les joies du sexe ! Mais un jour, alors qu’elle fait ses courses, elle se heurte à quelqu’un de familier… très familier : Haiden, le personnage principal de son dernier roman…
Ecoute-moi
Tandis qu’un de ses collègues chirurgiens opère sa fille Angela, victime d’un grave accident de la route, Timoteo, fou de douleur, lui raconte la trouble passion vécue des années auparavant et qui, enfouie en lui, a modelé ses relations avec les trois femmes de sa vie : Angela, sa fille ; Elsa, sa femme ; Italia, sa maîtresse. Peu avant la naissance d’Angela, Timoteo a eu une liaison avec cette femme passionnément aimée, malgré tout ce qui les séparait. Ni particulièrement jolie ni spécialement brillante, écrasée par un destin avare, elle est l’opposée d’Elsa, une journaliste belle, intelligente, ambitieuse… peut-être trop parfaite. Italia vit dans la misère, avec la certitude d’appartenir au camp des perdants, ceux qui n’attendent rien de l’existence. Avec elle, Timoteo est pourtant submergé par des sentiments qui le dépassent, en proie aux désirs les plus intenses. Pendant quelques mois, ils se réchaufferont mutuellement, avant que les deux femmes ne tombent enceintes au même moment. Là, leurs destins basculeront…
Parcours sans faute
Vingt années se sont écoulées depuis l’accident qui faillit coûter la vie à Annemarie Zimmer, mettant ainsi un terme à sa carrière de cavalière. Aujourd’hui à la tête d’un centre équestre dans le New Hampshire, Annemarie est une femme sereine. Pourtant, de nouvelles épreuves l’attendent : sa relation avec l’homme qu’elle aime devient de plus en plus difficile et sa fille Eva semble fermement décidée à devenir à son tour championne d’équitation. Peu à peu, Annemarie comprend qu’elle doit laisser l’adolescente tenter sa chance. Mais lorsque, en pleine compétition, le cheval trop impétueux d’Eva se cabre, le cœur de sa mère chavire et ses peurs d’autrefois resurgissent… Cavalière émérite, engagée auprès d’organisations de protection des animaux, l’auteur de La Leçon d’équitation puise son inspiration dans sa passion pour les chevaux.
Pour tous mes péchés
S’il y a bien une chose à laquelle Linda ne renoncera jamais, ce sont ses défauts. Nombreux sont les hommes qui ont essayé de la changer, de corriger ses imperfections pour faire d’elle la femme idéale. Pourtant, à trente-trois ans, Linda mène une brillante carrière de décoratrice d’intérieur, possède un catalogue de petits amis et d’histoires d »une nuit, et sait très bien qu’être capricieuse, irascible, paresseuse et gourmande fait sa force. Quand elle veut quelque chose, elle s’en empare sans demander la permission à personne. Alessandro, son ami de toujours, semble le seul à la comprendre vraiment. Un esprit libre, comme elle. C’est sans doute pourquoi, en amour comme au lit, Linda n’a pas encore trouvé ce qu’elle cherchait. Mais sait-elle réellement ce qu’elle veut ? En tout cas, pas d’un type comme Tommaso Belli, son exact contraire : froid, control-freak, qui prend soin de sa beauté magnétique dans les moindres détails… Seulement, quand ce séduisant diplomate lui fait une proposition en or, décorer sa villa dans la campagne vénitienne où Linda est née, elle ne peut refuser. En acceptant, elle est loin d’imaginer le bouleversement qu’il va provoquer dans sa vie. Quand on allume le feu de la passion, difficile de faire machine arrière. Le premier tome d’un diptyque sulfureux sur l’amour et ses jeux interdits.
Le silence du phare
Emily et Elizabeth. Les deux faces d’une même pièce, les inséparables jumelles Livingstone. Elles ont grandi à l’ombre du phare de Porphyry, sur les rives tumultueuses du Lac Supérieur. Une enfance libre et sauvage au coeur de cette nature éblouissante. Jusqu’au jour où le drame a frappé. Depuis, Elizabeth a dû apprendre à vivre seule, à effacer le nom d’Emily.
Soixante-dix ans plus tard, au crépuscule de sa vie et privée de la vue, Elizabeth s’est réfugiée dans la musique. Mais lorsque les journaux tenus par son père sont découverts dans l’épave d’un voilier échoué, elle n’a d’autre choix que se replonger dans ce passé… et réunir enfin les pièces manquantes de son histoire.
Que s’est-il passé sur la petite île de Porphyry toutes ces années plus tôt ? Et quel est le lien avec Morgan, la jeune femme qui vient lui rendre visite dans sa maison de retraite ? Une bouleversante histoire d’amour et de mort, de secret et de pardon.
Une journée exceptionnelle
Paul Strom a une vie parfaite. Et il est lui-même un mari parfait. C’est pour cette raison qu’il planifie un week-end romantique pour sa femme, Mia, dans leur maison de campagne, juste tous les deux. Et il promet que cette journée sera exceptionnelle.
Mais alors qu’ils sont en voiture, en train de rallier leur lieu de villégiature, la tension commence à monter et minute après minute, le doute s’installe. Leur mariage est-il aussi parfait que Paul le dit ? Se font-ils réellement entièrement confiance ? Paul est-il vraiment la personne qu’il semble être ? Et quels sont ses projets pour ce week-end ?
Une journée exceptionnelle nous force à nous demander à quel point nous connaissons ou non nos proches… Méfiez-vous des mariages trop parfaits…
Les années passion
Dans le Bordeaux des années quatre-vingt, Lucrèce, jeune femme ravissante et passionnée, mène de front ses études de journalisme et un emploi de caissière. Depuis le divorce de ses parents, elle vit avec son frère Julien dans un pavillon de banlieue. Blessée par l’indifférence de son père mais pleine de détermination, Lucrèce empoigne son destin. Très tôt elle se distingue par un article explosif dénonçant le plus grand scandale de la décennie. Mais parviendra-t-elle à imposer son talent de journaliste et à gagner son indépendance dans un milieu encore hostile aux femmes ? Si Lucrèce ne manque ni de ténacité ni de courage, elle peine cependant à laisser parler son c?ur. Car, à travers les épreuves et les rencontres, ce n’est pas seulement l’aventure que poursuit la jeune femme, mais aussi sa revanche sur la vie… Dans ce roman qui mêle habilement fiction et réalité, Françoise Bourdin exalte à nouveau la force des sentiments et dresse le portrait d’une femme libre, dans une époque pleine d’espoirs et de bouleversements.
Trois enfants du siècle
Marianne est une jeune femme qui aime son prochain. Et qui aime manifester son amour. Lorsqu’un homme lui plaît, elle le lui dit sans ambages et le met dans son lit aussitôt. Elle fait la connaissance de Salim sur les Champs-Élysées, alors qu’il y traîne avec des amis. Elle lui donne son numéro et l’invite quelques jours plus tard à l’accompagner dans une soirée. Elle a également invité Matthias, ancien skinhead et fervent adhérent de Génération Identitaire. La rencontre entre les deux jeunes hommes est explosive. Surtout lorsqu’ils se rendent compte que pour Marianne, il n’est pas question de faire un choix. Elle veut coucher avec eux deux, ensemble, sinon rien. Leur ménage à trois commence. Chacun réussira-t-il à faire un pas vers l’autre ? Parviendront-ils à passer outre leurs convictions, leurs idées reçues, leur méfiance ? Et Marianne, que cherche-t-elle exactement ? Est-elle à la recherche de son plaisir, ou poursuit-elle un autre but ? Dans ce roman au ton résolument provocateur, Cyril Massarotto dresse le tableau d’une société traversée par des aspirations contraires. Un texte ancré dans une réalité brute, décrite sans fard.
Je vais bien, ne t’en fais pas
Que peut-on attendre d’un frère aimé et admiré, disparu brutalement à la suite d’une querelle avec le père, sinon quelques nouvelles ? Un simple mot, comme « Je vais bien, ne t’en fais pas ». Ce serait à peu près suffisant pour rassurer Claire, l’héroïne du premier roman d’Olivier Adam. En attendant un hypothétique retour, la jeune femme a quitté la banlieue pour être caissière dans un supermarché de Paris. Un travail sans importance pour une jeune femme sans importance. Une manière de penser à autre chose, entre deux rencontres anodines et dérisoires. Olivier Adam a bâti son récit original sur la fuite de ce frère, prétexte pour parler tout doucement de la disparition, de l’absence, du mal-être. L’exercice se poursuit dans un style minimaliste où les éléments avancent sûrement, inexorablement, comme sur un tapis roulant. Livre du non-dit, des secrets familiaux, tout en pointillés « Je vais bien, ne t’en fais pas » revêt les formes mécaniques d’un code-barre, la simplicité d’un ticket de caisse. Tous les éléments aussi d’un univers quotidien, ébauchés dans le détail, à coup d’anecdotes pleines de tendresse, de compassion juste.
Une bouche sans personne
Un comptable se réfugie la journée dans ses chiffres et la nuit dans un bar où il retrouve depuis dix ans les mêmes amis. Le visage protégé par une écharpe, on ne sait rien de son passé. Pourtant, un soir, il est obligé de se dévoiler. Tous découvrent qu’il a été défiguré. L’homme commence à se raconter. Léger et aérien en apparence, ce récit devient le roman d’un homme qui se souvient et survit – vivante et poétique incarnation d’une nation qui survit aux traumatismes de l’Histoire.
Pékin, 1847. La Chine, cet empire sublime et mystérieux, est en train de mourir. Pour l’asservir, Français et Anglais déversent sur elle un poison funeste, l’opium, par cargaisons entières. Et tout en affamant son peuple, ils pillent ses merveilles ancestrales.
Un enfant, un fils caché de l’empereur Daoguang, peut changer le destin de l’empire. Il s’appelle La Pierre de Lune, et il est menacé de mort, poursuivi par le clan des très puissants eunuques. A travers toute la Chine, une traque impitoyable commence, où l’on rencontrera une danseuse contorsionniste, un chambellan corrompu, une jeune Londonienne, un prince Tang rebelle. Les destins des héros de José Frèches vont tisser la toile d’une histoire magnifique menée tambour battant, dans une Chine inconnue et absolument fascinante, ébranlée par l’Occident, mais qui ne demande qu’à s’adapter pour survivre et triompher…
Une vie minuscule
«Tout autour, un parc et ses séquoias si grands pour mes yeux d’enfant que je me dis qu’avec ces sapins-là, le ciel n’est pas si loin. Je descends de l’ambulance. Tristesse et joie sont dans mes poches ? Tout va bien. Mais non, que dis-je : à l’abordage, à la conquête !» Phérial a quatre ans et s’apprête à entrer dans un orphelinat pour enfants en régression. Loin de se douter que le chemin sera périlleux, il traverse sa réalité d’enfant abandonné en se jouant comme il peut du cortège des misères sans fin, des familles d’accueil, des éducations aux mille règles, mille abus, mille mensonges. Ne perdant jamais de vue son désir profond : retrouver peut-être, un jour, sa maman, il avance sans relâche et au cours de ses péripéties rencontre trois femmes d’exception. Trois fées, n’est-ce pas d’excellent augure pour que l’enfant puisse devenir le fils du père, le fils de la mère puis l’homme qu’il doit être ?Récit initiatique des temps modernes, Une vie minuscule est un premier roman dans lequel la poésie, portée par une magistrale fureur de vivre, gifle tour à tour déception et tristesse.
Plus tard tu comprendras
» Plus tard, tu comprendras » me disait ma mère. Je m’étais toujours demandé ce qu’il y avait à comprendre. Je croyais, orgueilleux, avoir déjà tout compris. Il me restait pourtant l’essentiel : tenter de répondre à la question » Qui est cette femme qui m’a aimé et que j’aime et qui m’a donné la vie ? « . Vivante, c’était ma mère. La source et la clé de ma vie. Morte, c’est une femme qui a vécu, avant moi, une autre vie. Une Parisienne, juive, pharmacienne née de parents russes et qui a traversé douloureusement la guerre. Une jeune fille amoureuse, une femme blessée, une mère. Et bien d’autres personnages dont j’ai découvert, ces derniers mois, les multiples facettes.
L’année des jumeaux
Trois humains, en trois endroits différents de la planète, célèbrent leur 33e anniversaire le 24 mai 1999. Mais à cette date où le beau temps devrait être de rigueur, ils assistent incrédules, à des mini-tempêtes. Ils ignorent également qu’ils sont liés entre eux et qu’ils constituent « des jumeaux énergétiques » selon la théorie bouddhiste de l’interdépendance. L’une de ces trois personnes, la New-Yorkaise Meryl Salinger, consume son énergie dans son travail à Wall Street où elle tente de relancer une revue mensuelle qui périclite. Mais en ce jour anniversaire, elle découvre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein.
Après avoir subi une chimiothérapie, Meryl part crapahuter au Népal où, dans un monastère tibétain, elle fait la rencontre du lama Kunbu. Celui-ci, malgré sa jeunesse, possède le don de clairvoyance. Il apprend à la jeune femme qu’elle partage son énergie avec d’autres personnes et il lui indique que son sosie énergétique est en train d’absorber ses forces vitales, ce qui explique pourquoi sa maladie va se poursuivre. Le lama conclut ses révélations en précisant à Meryl que son jumeau est un scientifique chinois qui va bientôt se rapprocher d’elle, tout comme un autre jumeau, son frère de vie, interviendra pour essayer de la sauver. Jean-Philippe Chatrier a exercé divers métiers (chanteur, acteur, journaliste) avant de se consacrer à l’écriture. Après Les Deux Moitiés du ciel (1999), son deuxième livre, L’Année des jumeaux, est annoncé par l’éditeur comme le « premier thriller bouddhiste », une définition restrictive qui risque d’éloigner les non-adeptes d’un récit d’aventure dynamique qui se double d?une histoire d’amour, servie par une écriture efficace.
Biographie de la faim
L’auteur de Stupeur et tremblements (Grand Prix du roman de l’Académie française 1999) et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs de petite enfance au Japon mais aussi à Pékin, à New York, au Bangladesh et autres lieux où l’a conduite la carrière d’un père diplomate. Au cœur du kaléidoscope : sa faim. Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante, quête perpétuelle d’un accomplissement inaccessible, qui explique autant l’histoire des peuples que celle des individus. Les figures du père, d’une nourrice japonaise, d’une sœur tendrement aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l’humour noir et la provocation. « La faim, c’est moi. »
L’hippopotame
En digne héritier d’Oscar Wilde et de Noël Coward, Stephen Fry s’attaque à tous les interdits dans une énorme satire de l’establishment anglais.
Poète déchu, critique dramatique acariâtre, vieux libidineux aigri, confit de misanthropie et imbibé de whisky, Ted Wallace est un inébranlable rationaliste, un irréductible pourfendeur de tabous, un ennemi tonitruant des bonnes manières.
Aussi entrevoit-on le désastre lorsqu’il est lâché dans la très chic partie de campagne de lord Logan, investi d’une délicate » mission secrète » : faire l’entière lumière sur de prétendues guérisons miraculeuses…
Sous les yeux alarmés d’une poignée d’aspirants miraculés, Ted et ses diatribes insolentes de bon sens vont semer la panique au royaume des tartufes : les femmes, les hommes, les vieux snobs ringards et les jeunes cons prétentieux, les crédules et les sceptiques… Tandis que le ravissant David, quinze ans poursuit un énigmatique dialogue avec les forces de la nature, personne ne sort indemne de cette impitoyable et provocante comédie de mœurs.
12 books for children. Very eclectic. 400 F per book.
Susanna Gretz : It’s your turn, Roger !
Being a girl (the things you should know)
Being a boy (the things you should know)
Rufus Butler Seder : Gallop !
Eric Carle : Today is Monday
Daisy Meadows : India, the Moonstone Fairy
Jamie Kelly : Dear Dumb Diary, You can bet on that
Loren Long : What does Otis see ?
Michael Rosen and Adrian Reynolds : The bear in the cave
Cinthya Ryland : Finds a friend
Michael Grater :Easy papercraft projects
Many authors : The nursery rhyme book
Splendeur et décadence de Katie Castle
Katie a les dents longues et la langue bien pendue. Ces atouts – entre autres – lui ont permis de décrocher un super job dans le monde si fermé de la mode, un charmant et riche fiancé et une maison de rêves dans un quartier huppé de Londres. Seule ombre au tableau : sa belle-mère, accessoirement également sa patronne, qui règne d’une main de fer sur la vie e son fiston. Or, le jour où Katie ne résiste pas au charme du chauffeur, belle-maman mettra tout en œuvre pour la ruiner…Heureusement, Katie a plus d’un tour dans son sac à main… griffé, bien sûr.
Juliet, Naked
« Que fait-on lorsqu’on pense qu’on a gâché quinze ans de sa vie ? »
C’est la question gênante que se posent tous les personnages du nouveau roman de Nick Hornby. Il y a Annie et Duncan, la quarantaine sonnante, dont le couple de quinze ans d’âge montre d’inquiétantes fissures. Rien d’étonnant, car à y regarder de près, on ne sait plus très bien pourquoi ils sont ensemble.
Annie travaille au petit musée local de Gooleness, un job peu honorifique qui lui laisse assez de temps pour une visite hebdomadaire à son psy débutant… Mais le temps justement est devenu son pire ennemi …
Ado attardé, Duncan consacre tout le sien à Tucker Crowe, une rock star américaine qui a disparu des radars de la scène depuis près de 20 ans, après un album à succès. Il lui a dédié un site et passe ses journées à échafauder avec une communauté de fans internautes les théories les plus farfelues sur la vie de ce Salinger rock et sa réclusion sonique. Quand Duncan reçoit d’un producteur la démo de son nouvel album acoustique, Juliet Naked…c’est l’instant critique…
« Juliet, Naked était à la fois aussi innocent et incendiaire qu’un biscuit au chocolat. »
Le pseudo come back de Tucker fait voler en éclat le fragile équilibre du couple. Annie déteste l’album et poste une critique salée sur le site. Contre toute attente, elle reçoit une réponse de… Tucker himself. Entamant une correspondance, ces deux solitudes se révèlent l’une à l’autre. Car non seulement, Tucker est un expert comme elle en gâchis sentimental, mais c’est un esprit frère. Reste plus qu’à gérer la crise avec humour et plus si affinités…
Après L’amie prodigieuse et Le nouveau nom, Celle qui fuit et celle qui reste est la suite de la formidable saga dans laquelle Elena Ferrante raconte cinquante ans d’histoire italienne et d’amitié entre ses deux héroïnes, Elena et Lila. Pour Elena, comme pour l’Italie, une période de grands bouleversements s’ouvre. Nous sommes à la fin des années soixante, les événements de 1968 s’annoncent, les mouvements féministes et protestataires s’organisent, et Elena, diplômée de l’École normale de Pise et entourée d’universitaires, est au premier rang. Même si les choix de Lila sont radicalement différents, les deux jeunes femmes sont toujours aussi proches, une relation faite d’amour et de haine, telles deux sœurs qui se ressembleraient trop. Et, une nouvelle fois, les circonstances vont les rapprocher, puis les éloigner, au cours de cette tumultueuse traversée des années soixante-dix. Celle qui fuit et celle qui reste n’a rien à envier à ses deux prédécesseurs. À la dimension historique et intime s’ajoute même un volet politique, puisque les dix années que couvre le roman sont cruciales pour l’Italie, un pays en transformation, en marche vers la modernité.
L’ordre du jour
L’Allemagne nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires combinaisons d’intérêts ? Et si les glorieuses images de la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un immense embouteillage de panzers ? Une simple panne ! Une démonstration magistrale et grinçante des coulisses de l’Anschluss par l’auteur de « Tristesse de la terre » et de « 14 juillet ».
L’analphabète qui savait compter
« Statistiquement la probabilité qu’une analphabète née dans les années 1960 à Soweto grandisse et se retrouve un jour enfermée dans un camion de pommes de terre en compagnie du roi de Suède et de son Premier ministre est d’une sur quarante-cinq milliards six cent soixante-six millions deux cent douze mille huit cent dix. Selon les calculs de ladite analphabète. » Tout semblait vouer Nombeko Mayeki, petite fille noire née dans le plus grand ghetto d’Afrique du Sud, à mener une existence de dur labeur et à mourir jeune dans l’indifférence générale. Tout sauf le destin. Et sa prodigieuse faculté à manier les nombres. Ainsi, Nombeko, l’analphabète qui sait compter, se retrouve propulsée loin de son pays et de la misère, dans les hautes sphères de la politique internationale. Lors de son incroyable périple à travers le monde, notre héroïne rencontre des personnages hauts en couleur, parmi lesquels deux frères physiquement identiques et pourtant très différents, une jeune fille en colère et un potier paranoïaque. Elle se met à dos les services secrets les plus redoutés au monde et se retrouve enfermée dans un camion de pommes de terre. À ce moment-là, l’humanité entière est menacée de destruction. Dans sa nouvelle comédie explosive, Jonas Jonasson s’attaque, avec l’humour déjanté qu’on lui connaît, aux préjugés et démolit pour de bon le mythe selon lequel les rois ne tordent pas le cou aux poules.
Manhattan Transfer
Ils durent changer de train à Manhattan Transfer. Ellen avait un gant neuf, en chevreau, dont le pouce avait craqué, et elle ne cessait de le frotter nerveusement avec l’index. John portait un imperméable à martingale et un chapeau mou gris rosâtre. Quand il se tourna vers elle, en souriant, elle ne put s’empêcher de détourner les yeux et de fixer la pluie qui miroitait sur les rails. – Voilà, chère Elaine. Oh, fille de prince, voyez, nous prenons le train qui vient de la gare de Penn… C’est drôle d’attendre ainsi dans la brousse de New Jersey.
Rien ne va plus
Hollywood, où destin rime avec déclin. À la grande roulette du succès, il suffit d’un coup pour arriver au sommet. Et d’un mauvais numéro pour en dégringoler. Le projet de série de David Armitage vient d’être retenu pour une grande chaîne du câble. Dix ans de galère, à placer des scripts ici ou là, vont finalement payer. Reconnaissance, fortune, célébrité sont au rendez-vous. Mais la machine s’emballe. La ville-cinéma lui réserve une chute à sa mesure… Titanesque.
Mille femmes blanches
En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles… l’une d’elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l’alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l’agonie de son peuple d’adoption. « Un roman splendide, puissant et engagé » – Jim Harrison.
Les pierres blanches
C’était une de ces nuits de juin à regretter que l’on ait un jour inventé l’électricité. Assise, les genoux repliés sous le menton, Lisa s’imprégnait du silence. Il était si parfait qu’elle percevait le passage de chaque seconde au rythme de la comtoise qui mesurait le temps dans l’entrée. Elle pouvait s’entendre vieillir, et, pour cette fois, cela ne lui déplaisait pas. Elle marchait à reculons dans sa mémoire. Lisa frissonna, il était temps de rentrer, demain le camion de déménagement était prévu pour huit heures. Cette nuit-là, entre veille et cauchemars, assaillie par les images d’une existence chaotique, Lisa parviendra-t-elle à démêler les fils de son histoire et à sauver ce qu’elle croyait avoir irrémédiablement saccagé ? L’amour et la volonté l’emportent-ils jamais sur l’absence et l’abandon ?
La voie terrestre
Le long de la Voie, il y a une infinité de Terres parallèles. Toutes différentes. Ceux qu’on appelle les Vagabonds voyagent d’une Terre à l’autre depuis plus d’un million d’années. Pour faire régner la paix et la justice grâce à leur science considérable. Mais Kyle, le Terrien ordinaire qui a pris l’habitude de se faire passer pour l’un des mystérieux Vagabonds, juste pour lever des filles, va découvrir que la Voie terrestre mène aussi dans l’autre direction. Celle du Mal.
La mouflette
L’histoire est celle d’un ménage à trois : Lui, Elle et l’Autre. L’Autre, c’est la mouflette, un bébé de six mois. Pas le genre » risettes et gazouillis « , mais un bébé à problèmes. Un bébé à angoisses. Un bébé tyran, d’une fragilité… herculéenne. Elle s’appelle Ophélie. Elle, c’est la grand-mère d’Ophélie. Pas le genre » Mamy confiture « , mais une grand-mère qui voyage, qui travaille, qui sort, qui aime. En vérité, c’est une femme de quarante-trois ans qui a beaucoup de bonheur à rattraper. Et depuis seulement une vingtaine de mois, elle le rattrape avec… « Lui ». Lui, c’est « Lui ». Pas le genre » gentil et confortable « . Sur ses cartes de visite, il s’intitule « Homme libre ». Dans la vie, il s’ingénie à l’être et fuit tout ce qui peut entraver son indépendance. En premier lieu, les enfants. Pour Elle et Lui, amants comblés et insouciants, l’Autre a beau être au berceau, c’est quand même l’Autre et sa présence entraîne les mêmes conflits que dans la plupart des ménages à trois.
Enfant de salaud
Depuis l’enfance, une question torture le narrateur :
– Qu’as-tu fait sous l’occupation ?
Mais il n’a jamais osé la poser à son père.
Parce qu’il est imprévisible, ce père. Violent, fantasque. Certains même, le disent fou. Longtemps, il a bercé son fils de ses exploits de Résistant, jusqu’au jour où le grand-père de l’enfant s’est emporté : «Ton père portait l’uniforme allemand. Tu es un enfant de salaud ! »
En mai 1987, alors que s’ouvre à Lyon le procès du criminel nazi Klaus Barbie, le fils apprend que le dossier judiciaire de son père sommeille aux archives départementales du Nord. Trois ans de la vie d’un « collabo », racontée par les procès-verbaux de police, les interrogatoires de justice, son procès et sa condamnation.
Le narrateur croyait tomber sur la piteuse histoire d’un « Lacombe Lucien » mais il se retrouve face à l’épopée d’un Zelig. L’aventure rocambolesque d’un gamin de 18 ans, sans instruction ni conviction, menteur, faussaire et manipulateur, qui a traversé la guerre comme on joue au petit soldat. Un sale gosse, inconscient du danger, qui a porté cinq uniformes en quatre ans. Quatre fois déserteur de quatre armées différentes. Traître un jour, portant le brassard à croix gammée, puis patriote le lendemain, arborant fièrement la croix de Lorraine.
En décembre 1944, recherché par tous les camps, il a continué de berner la terre entière.
Mais aussi son propre fils, devenu journaliste.
Lorsque Klaus Barbie entre dans le box, ce fils est assis dans les rangs de la presse et son père, attentif au milieu du public.
Ce n’est pas un procès qui vient de s’ouvrir, mais deux. Barbie va devoir répondre de ses crimes. Le père va devoir s’expliquer sur ses mensonges.
Ce roman raconte ces guerres en parallèle.
L’une rapportée par le journaliste, l’autre débusquée par l’enfant de salaud.
INSURRECTION – 1286. L’Écosse vit le pire hiver de son histoire. Certains pensent même que le jour du Jugement dernier est arrivé… Le roi Alexandre III est assassiné et laisse le trône d’Écosse sans héritier. Aussitôt, deux familles de la noblesse écossaise rivalisent pour sa succession, et mènent le pays au bord de la guerre fratricide. Ce que ces prétendants au trône ignorent, c’est qu’un troisième homme se prépare dans l’ombre …
RENEGAT – Et si son seul espoir, pour vaincre l’ennemi, était de lui jurer allégeance ?
Édouard Ier, roi d’Angleterre est prêt à tout pour unir les îles Britanniques sous une seule et même couronne. Cette campagne, inspirée de la prophétie de Merlin, est d’ores et déjà engagée avec la soumission du pays de Galles. Désormais, le roi doit mettre la main sur la relique sacrée de saint Malachie, symbole de la nation irlandaise, afin de parachever son implacable dessein. Un seul homme peut contrarier ses plans …
AVENENEMENT – Après des années de lutte acharnée, Robert Bruce a réussi à se faire proclamer roi d’écosse. Mais Édouard Ier, roi d’Angleterre, n’entend pas se laisser ainsi dépouiller, et fait déjà marche vers le nord pour reprendre le royaume.Sentant sa fin approcher, il a fait promettre à son fils Édouard II de poursuivre le combat. Pendant ce temps, dans l’entourage même du rebelle écossais, les dissensions s’élèvent. …
L’homme de Césarée
Césarée : un port qui ressemble à celui d’Alexandrie, un phare bâti sur le modèle de Pharos, et, au premier plan, un palais royal aux colonnades de marbre grec. Séléné, la fille de Cléopâtre, peut se croire revenue « chez elle » , dans cette Egypte dont les Romains l’ont arrachée à l’âge de dix ans. Mais Césarée n’est pas Alexandrie, et si Auguste l’a libérée, c’est pour la marier en Afrique au prince « barbare » qui gouverne la Maurétanie, immense pays formé par le Maroc et l’Algérie d’aujourd’hui. A la surprise de Séléné, ce roi berbère se révèle aussi beau et cultivé qu’il est riche et puissant. Mais on ne renoue pas la chaîne des temps. Pour la fille des Pharaons, prisonnière de son passé, la nuit de noces tourne au cauchemar… avant que les jeunes époux, tous deux issus de lignées détruites par Rome, ne parviennent peu à peu à s’apprivoiser, à faire de leur capitale un haut lieu de la culture grecque, et à fonder une dynastie capable de venger un jour leurs familles. Après Les Enfants d’Alexandrie et Les Dames de Rome, Françoise Chandernagor déroule un autre chapitre de la vie étonnamment romanesque de l’unique descendante d’Antoine et Cléopâtre. Elle nous transporte d’un souffle puissant dans un monde d’or et de sang disparu depuis deux mille ans. « Vie quotidienne, divertissements, complots et vilenies, Françoise Chandernagor raconte tout avec une verve sans pareille.
Noyade
Les enfants Haynes et leurs conjoints sont réunis autour d’Elizabeth, matriarche hiératique. En apparence, la dynastie incarne la parfaite success story américaine. Mais à vouloir se conformer à cette image de réussite, ils se sont enfermés dans des rôles de composition. Combien de temps pourront-ils encore taire leurs mensonges et leurs trahisons sans en payer le prix ? Accepteront-ils de tomber les masques alors qu’une nouvelle tragédie les frappe ? Fil tendu au-dessus du drame, Noyade est un habile jeu de construction qui nous mène de fausses pistes en douloureuses révélations. Derrière la respectabilité et la fortune, des vérités inavouables, réveillées par une onde de choc, émergent et bousculent un équilibre factice. En poussant la porte des Haynes, on pénètre dans le coeur palpitant d’une famille au bord de l’implosion.
Ce que je ne veux pas savoir
Deborah Levy revient sur sa vie. Elle fuit à Majorque pour réfléchir et se retrouver, et pense à l’Afrique du Sud, ce pays qu’elle a quitté, à son enfance, à l’apartheid, à son père – militant de l’ANC emprisonné –, aux oiseaux en cage, et à l’Angleterre, son pays d’adoption. À cette adolescente qu’elle fut, griffonnant son exil sur des serviettes en papier. Telle la marquise Cabrera se délectant du « chocolat magique’, elle est devenue écrivaine en lisant Marguerite Duras et Virginia Woolf. En flirtant, sensuelle, avec les mots, qui nous conduisent parfois dans des lieux qu’on ne veut pas revoir. Ce dessin toujours inédit que forme le chemin d’une existence. Ce que je ne veux pas savoir est une œuvre littéraire d’une clarté éblouissante et d’un profond secours. Avec esprit et calme, Deborah Levy revient sur ce territoire qu’il faut conquérir pour écrire. Un livre talisman sur la féminité, la dépression, et la littérature comme une opération à cœur ouvert.
The Law of Life, La loi de la vie ; Love of Life, La rage de vivre. To build a Fire, Construire un feu. La série bilingue propose : une traduction fidèle et intégrale, accompagnée de nombreuses notes ; une méthode originale de perfectionnement par un contact direct avec les œuvres d’auteurs étrangers.
La plantation Hunter
Pour les amateurs de vieilles éditions (Couverture un peu défraîchie, papier jauni) 435 pages.
Francis Irby Gwaltney (9 septembre 1921 à Traskwood, Arkansas – 27 février 1981) était un auteur sud-américain prolifique. Il était l’auteur le plus connu à avoir écrit ses livres en Arkansas
Il a écrit son premier roman The Yeller-Headed Summer avec l’aide de son compagnon de guerre, Norman Mailer. Son roman le plus célèbre basé sur ses expériences de guerre était Le jour de la fin du siècle, filmé sous le titre Entre le ciel et l’enfer
Vous aimerez sûrement l’histoire de la famille Hunter, histoire passionante de gens trop riches et trop puissants..
Gaylord et la souris fière-à-bras
Gaylord est accompagné d’une souris blanche. Naturellement, grâce à cette connivence mystérieuse qu’il entretient avec les éléments et à cette intuition qui lui permet de deviner inconsciemment la vérité des gens, il devient le complice de toutes sortes de catastrophes (quand il n’en déclenche pas à demi volontairement). Naturellement aussi, comme il a un coeur d’or, les catastrophes tournent bien….
Mila Hunt
Mila, dix-sept ans, vit dans le Centre, loin de la misère et des dangers de la Périphérie, territoire hors la loi où personne n’ose s’aventurer. Elle porte un lourd secret : elle possède un don qui lui permet d’imposer sa volonté à ceux qui l’entourent. Et elle s’est juré de ne jamais s’en servir… Mais, quand les services secrets du Centre l’enlèvent et font peser sur elle un odieux chantage, elle n’a plus le choix : elle va devoir infiltrer la Périphérie et user de son terrible pouvoir pour en éliminer les chefs. Elle découvre alors que, loin du sinistre ghetto qu’on lui a décrit, la Périphérie dissimule un monde fantastique dirigé par des adolescents…
Le neuvième passage
Voici un roman mauricien d’un genre nouveau signé d’un jeune romancier prometteur, notaire de son état, et publié par une maison d’éditions tout aussi jeune. Je n’irai pas encore jusqu’à le comparer totalement à Umberto Eco comme le fait le Dr Issa Asgarally, mais je dois dire que Ashvin Krishna Dwarka m’a totalement bluffée. Il est des livres qui stimulent les méninges de leurs lecteurs, qui les tiennent en haleine tout en suscitant moult réflexions, Le Neuvième passage est de ceux-là. Il est des personnages attachants, que l’on veut voir réussir à tout prix et que l’on accompagne impatiemment dans leur quête, Bruce Dorian est de ceux-là. Il est des enquêtes policières qui vous changent profondément un homme, celle-ci vaut son pesant d’or. Il est de nombreux policiers ou thrillers, mais assez rares sont ceux qui mêlent le philosophique à l’énigmatique. C’est un défi que relève assez brillamment Dwarka.
Portraits exquis
Apulée aux cheveux longs, tombant sur son front ; Catulle si jeune, si provincial et studieux ; Flaubert et sa robe de chambre écarlate, ses reliques, son divan à la turque sur lequel il fumait la pipe en méditant ; Hildegarde de Bingen, qui, à quarante-deux ans, aperçut une lumière venue du ciel qui traversa sa poitrine comme une flamme. Et saint Augustin, Balzac, Freud, Pythagore, Thérèse d’Avila, Voltaire, Zénon…Silvia Ronchey raconte les vies de soixante-cinq hommes et femmes illustres comme si elle les avait connus intimement. Mais quel est leur point commun ? Un secret. Et ce secret n’est révélé qu’à la fin du livre, si bien que chacun des portraits peut être lu comme un très beau récit, une synthèse érudite ou un défi pour le lecteur. S’agit-il de portraits fidèles ? Ils sont plus que fidèles : comme la carapace de la tortue qui, si elle n’épouse pas parfaitement le corps de l’animal, le contient et le révèle, ces récits enveloppent les vies qu’ils relatent, sans coïncider précisément avec elles ; pris, en quelque sorte, à la dérobée, ils les illuminent d’un éclat particulier, leur conférant une fraîcheur nouvelle.
Couleurs de l’incendie
Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement.
Face à l’adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.
Ce que je sais de Vera Candida
Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d’une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu’un destin, cela se brise. Elle fuit l’île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d’une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L’Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir.
Un ton d’une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C’est ce qu’il fallait pour donner à cette fable la portée d’une histoire universelle : l’histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L’histoire de l’amour en somme, déplacée dans l’univers d’un conte tropical, où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes – et les êtres – qui lui sont chers.
L’Orpheline de Manhattan (Tome 1)
New York est leur terre promise. En quittant leur Charente natale à l’automne 1886 pour embarquer sur un paquebot qui fait cap vers le Nouveau Monde, Guillaume et Catherine sont avides d’une nouvelle existence et pleins d’espoir. Pourtant leur rêve de liberté va vite se transformer en cauchemar. A cause d’une succession de tragédies, leur fille Elisabeth se retrouve seule à New York et livrée à elle-même au coeur de l’immense cité américaine.
Après une nuit d’errance dans Central Park, la fillette est renversée par la calèche des richissimes Woolworth. Le couple la soigne et décide de garder auprès d’eux cette adorable enfant qui semble issue de nulle part. Elle commence alors à grandir choyée, comme une princesse. Mais de l’autre côté de l’océan, son grand-père paternel, un viticulteur charentais, part bientôt à sa recherche…
7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s’élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires.
Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu’il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n’avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants…
Une ronde de personnages dont les voix s’entremêlent pour restituer toute l’effervescence d’une époque. Porté par la grâce de l’écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l’histoire d’un monde qui n’en finit pas de se relever.
Beijing Coma
4 juin 1989. Des milliers d’étudiants occupent depuis un mois la place Tian’anmen, et parmi eux, Dai Wei. Une blessure par balle le plonge dans un coma profond, son corps devient sa prison, mais son âme se souvient : son père dissident qui revient des camps, ses premières amours contrariées, l’éveil de sa consience politique…
Au-delà d’une critique sans équivalent de la dictature chinoise, « Beijing Coma » ramène chacun à ses angoisses et désirs les plus intimes, et révèle les conséquences personnelles d’une lutte pour la liberté.
Né en 1953, Ma Jian a quitté Beijing en 1987 et vit aujourd’hui à Londres. Il a publié quatre romans en France, dont « Chemins de poussière rouge » et « Nouilles chinoises ». Incontournable, il est, selon le prix Nobel Gao Xingjian, « l’une des voix les plus importantes et les plus courageuses de la littérature chinoise contemporaine. »