Photo d’adieu
La diva Isabella Sommita n’en peut plus. Où qu’elle se trouve de par le monde, elle croise ce photographe qui s’ingénie à la provoquer pour mieux la fixer dans des poses ridicules qui s’étalent ensuite à la une des journaux. Ulcérée, craignant pour ses nerfs autant que pour sa carrière, la diva décide de faire appel au célèbre inspecteur principal Alleyn de Scotland Yard. Il s’envole pour la Nouvelle-Zélande, direction la villa de Waihoe Lodge où la diva séjourne. Malgré sa présence, les photos continuent, jusqu’à ce dernier cliché qu’on retrouve sur le corps de la diva, un couteau dans le coeur ! Qui pouvait bien lui en vouloir ainsi ? Faut-il chercher dans son passé de Sicilienne, dans son entourage ? La Néo-zélandaise Ngaio Marsh, contemporaine d’Agatha Christie, signe ici un roman fort agréable, au ton léger et très distrayant.
Le centième homme
Un torse d’homme, sans tête ; trouvé par une : nuit torride en Alabama. On suppose qu’il appartenait, à un prostitué, tué dans le feu de la passion : Pour le chef de la police, l’affaire est classée, mais l’inspecteur Carson Ryder n’est pas satisfait : la mise en scène délibérée, l’absence totale de sang, le message étrange écrit sur la chair de la victime, tout cela trahit la préméditation. Et l’avis de Ryder compte, depuis qu’il a résolu une série de meurtres atroces, un an plus tôt. Mais ce succès est bâti sur un secret, un secret terrible, qu’il dissimule même à son meilleur ami. Or voilà qu’on découvre un autre torse mutilé, avec un message encore plus étrange. Et cette fois, le mort n’est pas un prostitué… Chassant des ombres pendant que leur patron leur coupe l’herbe sous le pied, Ryder et son équipier en viennent à comprendre que la cible réelle des crimes est toute proche. De ses premières pages, explosives, à ses ultimes rebondissements, Le Centième Homme décrit un monde absurde où les héros ne peuvent gagner sans l’aide des fous, et où les morts sont plus dangereux que les vivants.
Le nez d’un notaire
Maître Alfred L’Ambert, ayant perdu son nez au cours d’un duel, décide de se faire greffer un morceau de peau pour le remplacer. Il ne trouve pour donneur qu’un jeune ouvrier fort peu fréquentable, au bras duquel il devra passer trente jours le nez cousu. La cohabitation ne sera pas sans difficultés ni surprises.Edmond About (1828-1880 fut l’un des rares auteurs français comiques du XIXe siècle. Dans le Nez d’un notaire, roman à succès dès sa publication en 1862, il multiplie les situations cocasses et réinvente avec humour l’union des classes.
Le secrétaire italien
Tout commence lorsque Sherlock Holmes reçoit un télégramme de son frère Mycroft qui l’appelle à l’aide : proche conseiller de la reine Victoria, ce dernier craint pour la vie de la souveraine. En effet, deux de ses serviteurs ont été percés de plus de cinquante coups de poignard, exactement comme le secrétaire italien de Marie Stuart, assassiné trois siècles auparavant. Et on sait que celle-ci a fini sans tête… Il n’en faut pas plus à Holmes et à son fidèle Watson pour accourir sur les lieux du drame et démontrer que la force de déduction vient toujours à bout de l’inextricable quand il s’agit de défendre l’ordre, l’Empire et la reine.
Studer et l’affaire du chinois
Évoquant rétrospectivement l'histoire du Chinois, l'inspecteur de police Jakob Studer devait la baptiser l'«affaire des trois atmosphères», parce qu'elle se déroula dans trois endroits totalement différents : une auberge isolée, un hospice pour déshérités, une école d'horticulture. Lien entre ces trois lieux : l'énigmatique figure de James Farny, assassiné d'un coup au cœur qui ne troue pourtant aucun vêtement, et dont Studer avait fait la connaissance par hasard quelques mois auparavant. Ses yeux en amande, ses pommettes hautes, sa moustache tombant au coin des lèvres avaient amené Studer à le baptiser mentalement «le Chinois». Et c'est toute son histoire que l'inspecteur va progressivement reconstituer au cours de son enquête, traversant asiles, hospices, foyers et instituts pour adolescents – lieux d'une marginalité amère et résignée, qui furent, incidemment, ceux de l'existence même de Friedrich Glauser.
Tigre en papier
Poétique des années 60. Ainsi Olivier Rolin aurait pu signer également son livre Tigre en papier. Des années 60, avec tout ce qu’elles possédaient pour rugir et mordre dans la vie. Né entre la mère des défaites et Diên Biên Phu, le narrateur s’emploie à raconter sa jeunesse en roulant frénétiquement le long du périphérique parisien. Une jeunesse qui voit se déployer portraits, objets et gestuel. C’est le temps des copains, des clampins sympathiques « à la vie à la mort », des virées ici et là, où l’on fauche une bagnole à Vesoul, gravit la tour sud de Saint-Sulpice, où l’on file en voyage jusqu’au Mékong, le temps des Trabants, des cuites, de la Gitane maïs, des tracts qui n’en finissent plus, rédigés dans la nuit et ronéotypés, des réunions politiques, d’Eddy Merckx, de Nixon, et de Sartre houspillé chez Renault…
Les Thibault – Tome V
« Un espion… Un alboche…» Les mots courent de bouche en bouche. Autour de Jacques, le cercle se resserre, hostile, menaçant. Il est seul, ligoté, sans défense. Il détourne les yeux. Une brûlure à la joue le fait tressaillir. On ricane. Il aperçoit, au-dessus de lui, le buste d’un apprenti, en cotte bleue. L’enfant rit méchamment ; il tient encore entre les doigts un mégot incandescent. « Laisse-le tranquille ! » gronde le brigadier. « Pisque c’est un espion» réplique le gamin.
Les Thibault – Tome I
À travers les destins de Jacques Thibault, idéaliste et révolté, et d’Antoine, sérieux, conservateur, deux frères que tout oppose, Roger Martin du Gard nous entraîne dans une vaste fresque sociale et historique. Dans une famille déchirée par l’autorité d’un père égoïste et brutal, le jeune Jacques vit une amitié passionnée avec Daniel de Fontanin ; la découverte de leur correspondance conduira au drame, tandis qu’Antoine, partagé entre la tendresse qu’il porte à son frère et le respect qu’il voue à son père, tente de trouver sa voie en se consacrant corps et âme à la médecine…
Les Diamants de la guillotine
Dans peu de temps, l’Ancien Régime va s’effondrer. La monarchie, le couple royal exaspèrent le peuple et n’était-ce climat pré-révolutionnaire de haine, l’affaire du collier de la reine serait passée pour la plus plaisante des embrouilles.À la Cour, chacun sait que ce benêt de cardinal de Rohan, grand seigneur richissime, soupire pour Marie-Antoinette. Avec la complicité d’un faux mage et vrai gredin nommé Cagliostro, une aventurière de haut vol lui suggère l’idée d’un cadeau, une parure de diamants d’une valeur inestimable. À ce prix, la reine ne saurait refuser ses faveurs. Rohan se précipite dans le guet-apens. Le pigeon ne peut alors imaginer la mascarade qu’on lui prépare?Cette farce tournant au scandale qu’aucun romancier n’aurait pu imaginer, Pierre Combescot la réinvente avec le style malicieux et crépitant qui enchante ses lecteurs.
Le journal de Louise B.
Dans les environs d’Auxerre, en pleine campagne française, une jeune prof d’anglais, Louise Anarcange, est violée par six de ses élèves après une fête de fin d’année où elle était conviée… Le Journal de Louise B n’est pourtant pas, comme on pourrait s’y attendre, le portrait d’une génération désabusée et ultraviolente. Le thème du « viol en réunion commis par des mineurs », comme on le dit dans les journaux, n’intéresse pas le romancier. Son propos se focalise tout entier sur la psychologie de son personnage. Louise, fille unique, fille modèle, a connu les souffrances d’une éducation stricte. Son père, le Dr Anarcange, l’a protégée et peut-être trop aimée. La question de l’inceste, subtilement omniprésente, explique peut-être qu’à 31 ans elle soit toujours vierge.
Clandestin
Elle devait avoir hâte de rentrer, et pourtant, elle avait bien voulu l’aider, lui l’inconnu, qui n’avait pas de toit. Lui le nomade, qui était de passage, le migrant comme ils disent. » Le nouveau roman d’Éliette Abécassis joue un drame en lieu clos – un quai de gare – et respecte l’unité de temps tragique d’une nuit pour que deux êtres, a priori aussi différents qu’incompatibles – lui l’immigré clandestin, elle la chef de mission auprès du préfet – se reconnaissent jumeaux dans la course amoureuse. Clandestin est un roman sans prétention, c’est-à-dire que c’est un roman réussi car il se lit avec naturel, sans difficulté, sans que l’on cherche à vouloir reconnaître de prime abord ce qu’a voulu dire l’auteur.
Calligraphie des rêves
A ceux qui s’étonnaient qu’il ne se soit jamais servi des circonstances, fort romanesques, de sa naissance et de son adoption, Juan Marsé avait jusqu’ici l’habitude de répondre que ses mémoires se trouvent dans ses romans et ses nouvelles. « Je comprends que ce soit un thème très littéraire (ou qu’il puisse le paraître à certains) mais je ne l’ai jamais abordé comme tel, bien que mes romans soient pleins de gamins qui s’inventent leurs père, ou qui décident d’être fils d’eux-mêmes », a-t-il même écrit un jour. Or, c’est une explication que Marsé ne pourra plus avancer : il raconte en effet dans le roman qui nous occupe, et de façon très précise, cet épisode fondateur de sa vie et probablement de son œuvre : sa mère meurt dix jours après sa naissance, laissant son père, chauffeur de taxi, seul avec sa sœur aînée. Le pauvre veuf ne s’en sort pas et songe à confier le nouveau-né à une autre famille.
L’Ange des Ténébres
New York, juin 1897. L’épouse éplorée d’un diplomate espagnol engage la détective Miss Sara Howard pour lui venir en aide : sa petite fille a disparu… Immédiatement, l’équipe de Lazio Kreizler se reconstitue autour de Sara, et de déductions en analyses, le profil psychologique du kidnappeur apparaît peu à peu sur leur grand tableau noir. Se dresse progressivement le portrait d’un être dont les mobiles ne sont pas politiques, d’une personnalité en proie à une étrange perversion, d’un tueur d’enfants ayant toutes les apparences de la normalité.
Le voyageur magnifique
Adrien, jeune photographe, est fasciné par les lieux de commencement, ceux où, à ses yeux, l’histoire de l’humanité a basculé : le lac Turkana au Kenya, où s’est redressé celui qui, cessant d’appartenir au monde animal, allait inaugurer le règne de l’homme. Hiroshima, où celui-ci a découvert qu’il pouvait s’autodétruire et annihiler l’univers. Cap Kennedy, enfin, d’où sont partis, en juillet 1969, trois Terriens qui allaient marcher, pour la première fois, sur un objet céleste qui ne s’appelait pas la Terre. Au moment d’embarquer pour ces trois lieux du monde, Adrien rencontre Miléna, une jeune comédienne d’origine tchèque, impulsive, tout entière dans l’immédiat. Très vite, Miléna veut un enfant. Un autre commencement. Pour tous deux… Mais l’enfant auquel pense Miléna sera-t-il le même que celui imaginé par Adrien ?
Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao…
Le fils de Klara H.
Au début de ce siècle, un jeune psychiatre juif, Max Ellner, décela la folie d'un inconnu qui s'appelait Hitler. Il ne put l'oublier et, plus tard, rédigea un témoignage avant de disparaître dans les camps de la mort. A Paris, de nos jours, un médecin du nom de Patrick Laurent anime un trafic clandestin d'organes et de médicaments périmés. Son père, le Pr louis laurent, fut autrefois un propagandiste de l'euthanasie hitlérienne. Et il correspondait avec Max Ellner… Quelle relation entre ces faits et la disparition suspecte de judith Ellner et de sa fille Sandra ?
Le rosier de Madame Husson
Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent. Un rosier peut en cacher un autre. La première qualité de ce livre est de mystifier le lecteur: il y a du piquant dans le titre, mais il ne vient pas de l'arbuste qu'on croit. Dans cette savoureuse histoire de chasteté récompensée, le rosier est un garçon et la fleur est d'oranger. Un beau charivari auquel Mme Husson et les habitants de Gisors assistent éberlués. Le projet de la respectable dame est des plus louables: honorer la continence, célébrer la tempérance est bien. L'ennui est que la réalisation n'est pas à la hauteur de l'espoir. En voulant magnifier les vertus gardiennes de l'ordre social, la trouvaille de Mme Husson provoque un désordre. Mieux que d'autres livres de Maupassant, ce recueil de contes se gausse ainsi de toutes les tentatives faites pour sauvegarder les apparences de la vertu.
Sang royal
York, 1541. Aux portes de la ville, quatre têtes coupées sur des piques, font le régal des corbeaux. C’est la réponse, royale et sanglante, à la conspiration papiste. Bientôt, le roi lui-même viendra mettre un terme, par sa seule présence, aux troubles de la province. D’ici là, Matthew Shardlake, avocat à la Cour, assurera la protection du meneur catholique, le bouillant Broderick, jusqu’à son transfert à Londres où l’hérétique sera remis aux questionneurs de la Tour… Quel entêtement dans son silence ! Très vite, Shardlake devine que la rébellion du Yorkshire menace bien moins l’unité religieuse du pays que la légitimité de la Couronne. Connaissant Henri VIII, dont la cruauté proverbiale a souillé le nom des Tudor, l’avocat se sait lui-même en grand danger.
Les mémoires de Cléopâtre – Tome III
En 32 avant notre ère, Cléopâtre, reine d’Egypte, est au sommet de son destin. Son peuple, auquel elle a rendu indépendance et fierté, lui porte affection et vénération. Son alliance avec Antoine, fondée sur un grand amour, lui fait rêver d’étendre la puissance égyptienne loin vers l’Orient. Alexandrie sera bientôt l’égale de Rome… Mais un redoutable ennemi s’est dressé : Octave, le futur empereur Auguste, fermement résolu à ne rien céder de la puissance et de l’influence romaines. Et ses galères vont cingler vers l’ancienne terre des pharaons, grenier à blé de ce qui sera bientôt l’empire romain… Après La Fille d’Isis et Sous le signe d’Aphrodite, Margaret George nous conduit vers la conclusion d’un destin tragique, tissé d’amour, de passion, de grandeur.
L’Impératrice
De toutes les héroïnes imaginées par l'Histoire, Elisabeth d'Autriche fut, et reste, l'une des plus romanesques. Belle, mélancolique, rebelle, impératrice à seize ans, elle régna ainsi, jusqu'à son assassinat en 1898, sur des peuples aussi nombreux que ses songes. Or, de cette femme singulière, la légende n'a retenu, le plus souvent, que le profil mièvre de » Sissi « , et il fallait qu'une romancière telle que Nicole Avril proposât enfin sa véritable résurrection.
Pierre et Jean
Pierre, médecin, ne comprend pas pourquoi un ami de sa famille a légué sa fortune à Jean, son frère cadet. Au terme d'une véritable enquête policière, il mettra au jour un terrible secret. Le quatrième roman de Maupassant (1850-1893), publié en 1888, est sans doute le meilleur. Le récit, qui tient à la fois de l'étude naturaliste et de l'analyse psychologique, s'appuie sur une intrigue, simple et forte. Dans sa célèbre préface, l'auteur développe une théorie qui préfigure la modernité romanesque : il s'agit moins de reproduire le réel que d'en donner l'illusion.
Mont-Oriol
Comment à force de bluff, de supposés miracles et de faux certificats délivrés par des médecins complaisants on parvient à fabriquer une ville d’eaux et à lotir au plus haut prix un paysage entier en exploitant la crédulité des uns et en s’appuyant sur la malhonnêteté des autres. Le conflit de la bourgeoisie locale, du propriétaire paysan âpre et rusé et de la banque, de l’affairisme parisien. Un des plus cruels portraits du corps médical que l’on ait jamais faits et une histoire sentimentale peut-être plus cruelle encore. En démontant les rouages de la spéculation foncière, en analysant le mécanisme de la concentration capitaliste à la fin du XIXe siècle, Maupassant a écrit, avec Mont-Oriol, le plus moderne de ses romans.
Comment peut-on être français ?
Roxane arrive à Paris. Comme bagage, elle n'a que son enthousiasme, sa naïveté, son désir et sa rage d'apprendre le français. Elle veut devenir française par la langue. Mais la langue française se révèle implacable, une compagne infidèle. « Quelle belle garce cette langue, la plus belle. Quelle belle grâce cette langue, la plus belle. » Les bribes d'une enfance iranienne troublent son monde parisien. Les souvenirs murmurent tout bas. Elle se découvre un confident mythique : Montesquieu. Elle se raconte et raconte le monde d'aujourd'hui à l'inventeur des Lettres persanes. Dans une écriture où l'imaginaire se confond avec le réel, où la drôlerie et la fantaisie le disputent à la mélancolie et à l'amertume, la vie d'une jeune femme est mise en scène une femme qui connaît le prix à payer pour ne pas perdre pied face à la réalité. Ce roman, souvent proche du conte, impressionne par la légèreté, l'humour et la sobriété de ton. Un roman de formation. Une histoire à suivre.
Le Club
Pas facile d'être un mâle, quelques années après la révolution sexuelle. Alors pourquoi ne pas imaginer un club où se retrouver entre hommes, rien qu'entre hommes ? Un soir, à la fin des années 1970, quelques spécimens de la classe moyenne américaine se donnent rendez-vous. Très vite, ils parlent des femmes. D'amour, éventuellement. Et de sexe, bien entendu…
Ce qui ne nous tue pas…
1944, pendant l’Occupation. Les Français vivent désormais dans l’espoir d’un débarquement allié et l’inquiétude gagne l’armée allemande, accentuant les crispations et les duretés perpétrées contre la population française. Dans le feu de l’Histoire, le destin d’un homme et d’une femme que tout sépare.
Les Thibault – Tome III
Tome III – A travers les destins de Jacques Thibault, idéaliste et révolté, et d'Antoine, sérieux, conservateur, deux frères que tout oppose, Roger Martin du Gard nous entraîne dans une vaste fresque sociale et historique. Après l'interminable agonie de leur père, Jacques, bouleversé, découvre que l'homme qu'il croyait dur et sans tendresse aimait ses fils. Dans cette famille en deuil, l'Histoire fait soudain irruption lorsque se profile le spectre de la guerre après l'attentat de Sarajevo. Devenu socialiste aux côtés de Jaurès, Jacques tente en vain de convaincre son frère de l'imminence du conflit et de ses répercussions dramatiques.
Les Thibault – Tome II
Tome II – A travers les destins de Jacques Thibault, idéaliste et révolté, et d'Antoine, sérieux, conservateur, deux frères que tout oppose, Roger Martin du Gard nous entraîne dans une vaste fresque sociale et historique. Après l'interminable agonie de leur père, Jacques, bouleversé, découvre que l'homme qu'il croyait dur et sans tendresse aimait ses fils. Dans cette famille en deuil, l'Histoire fait soudain irruption lorsque se profile le spectre de la guerre après l'attentat de Sarajevo. Devenu socialiste aux côtés de Jaurès, Jacques tente en vain de convaincre son frère de l'imminence du conflit et de ses répercussions dramatiques.
Le fils de la tribu
Des « Fils de la tribu » arrachés de leurs terres, des enfants brulés sur des gibets dans des villages incendiés, notre Afrique contemporaine les compte par millions entiers. Des générations de gosses aux regards hagards et éperdus, courant dans les herbes des brousses carbonisés : pas un mètre carré de notre immense continent qui ne porte la géographie de sa mort absurde. Le récit présenté ici est celui de tous ces enfants à la recherche de leurs terres embrasées par les violences des hommes, c'est la quête d'un univers où l'amour et la foi peuvent encore accorder les couleurs des ciels.
Les reliques sacrées d’Hitler
Namur, 23 février 1945. Le lieutenant américain Walter Horn, professeur d'histoire de l'art à l'université de Berkeley dans le civil, reçoit une confession inattendue de ta part d'un soldat allemand prisonnier. Dans la perspective d'une invasion alliée de l'Allemagne, Heinrich Himmler, grand amateur de reliques historiques et ésotériques, aurait fait dissimuler une bonne partie des objets d'art pillés par tes nazis dans un tunnel secret sous le château de Nuremberg. Parmi ceux-ci se trouveraient, entre autres, la Sainte Lance et un manuscrit médiéval d'une très grande valeur, le codex Manesse. Bien vite, l'information est avérée et les Alliés découvrent un véritable trésor sous le château. Seul problème : deux des dix-sept caisses renfermant les précieuses reliques sont vides. Le général Dwight D Eisenhower confie alors au lieutenant Horn la difficile mission de retrouver les reliques disparues.
Faut-il dire la femme… ou les femmes d’aujourd’hui Et qui est-elle ou qui sont-elles ? Il y a Délia, toute jeune mariée, amoureuse, mais qui défend farouchement sa liberté; il y a Emma, l’adolescente dangereusement piégée dans les filets d’une secte mystique; il y a Françoise, journaliste indépendante qui sait vivre comme un homme… D’autres encore, fragiles ou conquérantes ou frustrées. Traversant les drames et les fêtes de l’existence, ces femmes se rencontrent, se parlent et se découvrent. Lucidement. Crûment. Comme jamais leurs aînées n’auraient osé le faire. Et si les hommes à leur tour, en lisant ce livre, osaient découvrir leur compagne d’aujourd’hui ? Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre…
La Mendigote
Cinq ans se sont écoulés depuis la mort tragique de Mary Leatham, mais son cri en basculant au bord de la falaise s’est trop souvent répercuté dans les cauchemars de Claire pour qu’elle n’éprouve pas le désir de faire la lumière sur ce drame qui l’a séparée du journaliste Larry Romney. Quand quelqu’un lui donne par hasard son adresse, elle lui écrit. Il répond en l’invitant à le rejoindre en Allemagne. Pendant le trajet, les souvenirs assaillent Claire. Larry avait commencé à compter dans sa vie bien avant qu’elle le rencontre. A force d’en avoir entendu parler, d’avoir lu ses articles, elle avait éprouvé pour lui de la sympathie, puis de l’amour quand des relations communes les avaient mis en présence. Mais lui, qu’a-t-il vu en elle ? L’agent littéraire passionné par son métier et donc utile pour vendre le livre qu’elle lui suggérait d’écrire ? Ou une amie discrète qu’un jour il aimera peut-être, qu’il aimerait déjà…
Les sortilèges de Jalna
Personne n'avait été content quand Adeline avait décidé de se fiancer avec Maitland Fitzturgis, à commencer par son père Renny, chef du clan des Whiteoak : Fitzturgis est Irlandais comme l’aïeule vénérée dont Adeline porte le nom, mais là s'arrête ce qu'il y a à dire en sa faveur. Né va-t-il pas vouloir l'emmener loin du domaine? Le maître de Jalna redoute de perdre cette fille selon son cœur qui partage sa passion des chevaux et de la vie au grand ait. Si l'on précise que les autres Whiteoak auraient préféré lui voir épouser son cousin Maurice qui l'adore depuis des années et qu'Adeline n'a nullement l'intention de quitter Jalna, on aura une idée du climat qui attend Fitzturgis… surtout si l'on ajoute que lui-même ne tient pas à vivre sous la coupe de Renny et se désintéresse des chevaux. La situation est donc explosive dès son arrivée à Jalna.
Un coupable
Fils d’un père breton, d’une mère algérienne, Ali-François Caillou, étudiant en droit, a été arrêté dans une manifestation pacifiste, inculpé de violences à agent, incarcéré à la prison de la Santé. La Justice l’a pris par hasard, elle le garde, elle le juge. Nulle perversion dans le fonctionnement de la machine judiciaire, dont ce livre est la scrupuleuse radiographie. Elle va honnêtement son train, selon ses habitudes, avec ses préjugés. Au bout du chemin elle broie l’innocent.
L’échelle de soie
« J’ai abordé sans méfiance, l’autre soir, la lecture de votre récit dans une revue… Mais presque aussitôt, le texte m’a fait signe, une phrase m’a alerté. Nous nous étions connus, Anne et moi, à R… ville du Nord que balayait, au cœur de l’été, une bise sibérienne ». Bouleversé, l’auteur de L’échelle de soie, court roman où sous le masque de la fiction il se délivrait d’un amour déçu, comprend que cette lettre étrange lui apporte enfin la vérité qu’il a jadis tant souhaité connaître. Anne, Gérard et un autre jeune garçon avaient cru pouvoir impunément s’amuser au jeu de l’amitié et de l’amour au milieu du paysage enchanteur de la côte napolitaine où « l’on respirait le parfum de mélancolie, de tendresse et de cruauté à travers lequel vous atteint parfois la secrète poésie du monde ». Mais la poésie du monde fait place aujourd’hui à la réalité brutale et douloureuse où le drame reste omniprésent.
Ludovic Morateur ou le plus que parfait
Ludovic Morateur est maître horloger de profession et perfectionniste de nature. Dans sa vie privée il note sur 20 ses femmes préférées. Dans sa vie professionnelle, il réagit par une crise de simplicité contre la complexité de ces montres toutes fières de pouvoir plonger à 800 mètres sous l’eau mais inaptes à donner clairement l’heure. En dépit de certaines mésaventures sentimentales ce PDG épris de perfection aura à peu près tout réussi dans sa vie. Sauf sa mort. Calculée, elle aussi, pourtant, de façon à lui éviter décrépitude et cancer, elle interviendra à l’heure de son choix… mais quelques secondes trop tôt – des secondes qui lui eussent fait des années. A travers le personnage de Ludovic Morateur, ce « plus que parfait » sans cesse aux prises avec une toute-puissante Organisation qui détraque les chemins de fer comme les femmes, c’est tout notre univers en proie au délire perfectionniste de la machine que Pierre Daninos étudie ici. Son premier roman depuis vingt ans.
Claire
Lorsque Jean rencontre Claire, il reconnaît dans cette jeune fille mystérieuse la femme qu'il cherchait. Mais le bonheur absolu n'existe pas sans le sentiment de l'éternité, et tout amour porte en lui sa propre fin. Chardonne décrit magistralement l'échec d'une passion hantée par l'obsession de la mort.
La naissance du jour
Une femme est arrivée à la maturité, à la sagesse et, croit-elle, au renoncement. C'est une sagesse souriante, un renoncement serein. Avec ses chats et ses livres, elle se retire dans le Midi, près de Saint-Tropez – alors petit village inconnu -. Elle va s'occuper de son jardin, de sa treille, bavarder avec de vieux amis, jouir de sa solitude et de sa liberté. Mais elle a pris pour un crépuscule ce qui était la naissance du jour. Car tout recommence et l'amour, un nouvel amour, intervient.
Bienvenue au club
Imaginez ! L'Angleterre des années soixante-dix, si pittoresque, si lointaine, avec ses syndicats prospères et sa mode baba cool. Une image bon enfant que viennent lézarder de sourdes menaces : tensions sociales, montée de l'extrême droite, et une guerre en Irlande du Nord qui ne veut pas dire son nom. Mais dans ces années où l'État-providence laisse place au thatchérisme, Benjamin, Philip, Doug et leurs amis ont d'autres choses en tête : s'intégrer aux clubs de leur lycée, oser parler aux filles, monter un groupe de musique, s'échapper de Birmingham l'endormie pour des aventures londoniennes… Trop innocents pour saisir les enjeux et les intrigues qui préoccupent leurs parents. Jusqu'à ce que le monde les rattrape.
Numéro 11
Rachel et son amie Alison, dix ans, sont très intriguées par la maison du 11, Needless Alley, et par sa propriétaire qu’elles surnomment la Folle à l’Oiseau. D’autant plus lorsqu’elles aperçoivent une étrange silhouette à travers la fenêtre de la cave. Val Doubleday, la mère d’Alison, s’obstine quant à elle à vouloir percer dans la chanson, après un unique succès oublié de tous. En attendant, elle travaille – de moins en moins, restrictions budgétaires obligent – dans une bibliothèque et trouve refuge dans le bus numéro 11, pour profiter de son chauffage et de sa chaleur humaine. Jusqu’à ce qu’un appel inespéré lui propose de participer à une émission de téléréalité. Quelques années plus tard, dans un quartier huppé de Londres, Rachel travaille pour la richissime famille Gunn, qui fait bâtir onze étages supplémentaires… souterrains.
Les solidarités mystérieuses
En Bretagne, près de Dinard, une femme d’une quarantaine d’années rencontre son ancien professeur de piano qui l’invite chez elle. Peu à peu, elle se réinstalle ainsi dans la ville de sa jeunesse, retrouve son premier amour, se rapproche de son frère et redécouvre les lieux autrefois familiers. Un jour, sa fille qu’elle n’avait pas revue depuis des années, revient soudain vers elle.
La société d’émancipation du pied
En Chine, au XVIIIe siècle, l’histoire de la vie d’une femme peut se résumer à l’histoire de ses pieds. C’est ce qu’incarne May, héroïne de La Société d’émancipation du pied, qui a dû souffrir de la mutilation de cet appendice ô combien érotique, « résumé de la beauté féminine ».
Les secrets de Summer Street
La vie semble s'écouler paisiblement dans Summer Street, charmante rue dublinoise aux maisons colorées et aux balcons fleuris. Pourtant, derrière ces façades respectables, trois femmes vivent avec de lourds secrets. Après une douloureuse rupture sentimentale, Maggie Maguire, belle trentenaire un peu timide, se débat contre des souvenirs de son adolescence qui lui ont laissé de terribles cicatrices. Faye Reid, mère célibataire que tout le quartier admire pour son courage, comprend les ravages qu'elle a causés en faisant croire à sa fille que son père était mort. Christie Devlin, professeur de dessin proche de la retraite et incarnation de la sagesse, voit quant à elle toutes ses certitudes s'effondrer lorsque réapparaît son amour de jeunesse, avec qui elle a eu une liaison vingt-cinq ans auparavant. Quel que soit leur âge, ces femmes vont devoir affronter les démons de leur passé et faire l'apprentissage des choses du cœur.
Désirs inavouables
Il y a des désirs auxquels rien, ni personne ne peut faire renoncer… Même si le scandale, l'infamie, la prison sont au bout… Cela, Henry Lee Slater, maire d'une ville californienne, promis à un bel avenir politique, l'a compris tout de suite lorsqu'il a été attiré par la (trop) jeune Sheila… Trop tard…Pour assouvir ses désirs, Slater décide de supprimer tous les obstacles…Tous ! Mais jusqu'où ?
Portrait d’une jeune fille anglaise
Le titre original de l'ouvrage Kiss and Tell (Embrasse et raconte) suggère l'intimité du narrateur, tout occupé à dresser la biographie de sa petite amie, la gracieuse Isabel qui mange des carottes aux arrêts d'autobus, préfère la margarine au beurre, déteste les cornichons, Milton et sortir la poubelle le mardi, mais adore en revanche Vaclav Havel, le jus d'orange et lire dans son bain.
1531. A Paris, Isabeau est devenue lingère du roi François 1er, qui apprécie sa compagnie. L’ancienne petite sauvageonne d’Auvergne gère de main de maître une boutique où les plus belles soieries de la Cour sont taillées et brodées. A ses côtés virevolte sa petite-fille, Marie, adolescente rieuse et insolente, adorée à la cour des Miracles où elle à longtemps vécu cachée. Avec son ami d’enfance, le jeune Constant, fils du nain Croquemitaine, elle ne cesse de provoquer la police du roi. Mais cette nouvelle vie bien ordonnée va bientôt basculer. Un chargé de justice vient d’être nommé à Paris, et celui-ci n’est autre que François de Chazeron. Il est venu les traquer. La fuite n’est plus de mise, les femmes-loups devront affronter le cruel seigneur auvergnat. Et c’est unies toutes quatre, la maudite, la survivante, la louve et l’innocente, qu’elles se battront une dernière fois pour conquérir enfin leur liberté.
Les raisins verts
Secrets de familles dont on ne parle pas mais dont personne n’ignore le sens qu’ils possèdent pour le destin de chacun… Parmi eux, se glisse le pire mensonge qui soit, celui des origines. Amours interdits, conflit de générations, affrontements, déchirements, le drame éclot lentement puis se noue pendant l’été des vacances dans une maison de campagne proche de Royan. Ce passionnant clair-obscur se conclue par l’engagement pour la guerre d’Espagne d’un jeune homme ombrageux qui refuse le modèle offert par son milieu, « peuplé de tant d’êtres absolument vides qu’on finit toujours par goûter ceux qui ne sont pas interchangeables ».
Dis-moi pourquoi
Elle a un problème, Julie : les hommes la quittent mais ne lui disent jamais pourquoi. Lors d’un séjour chez ses parents dans les Pyrénées, elle rencontre un jeune inspecteur du fisc, qui la quitte le jour de leurs fiançailles. Sans lui dire pourquoi. Mais nous qui avons lu le livre, on sait pourquoi ! Dis-moi pourquoi est aussi la peinture – au pistolet dirait l’auteur – d’une bourgeoisie décomposée, burlesque, égoïste, immorale et, ainsi que le montre la fin du livre, complètement folle.