La Reine morte
La Reine morte est une pièce de théâtre d'Henry de Montherlant écrite en 1942 et représentée pour la première fois le 8 décembre 1942 à la Comédie-Française dans une mise en scène de Pierre Dux avec Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud. C'est une des pièces les plus connues de l'auteur, qui développe le thème classique de l'amour contrarié par la raison d'État. Cette pièce est librement inspirée de l'histoire des rois de Portugal Alphonse IV et Pierre Ier et d'Inés de Castro, d'après le drame espagnol Reinar después de morir, Régner après sa mort, de Luis Velez de Guevara.
Roméo et Juliette
TEXTE INTEGRAL – A Vérone, où les Montaigu et les Capulet se vouent une haine ancestrale, Roméo, fils de Montaigu, est amoureux de Rosaline, tandis que Capulet s’apprête à donner une grande fête pour permettre à Juliette, sa fille, de rencontrer le comte Pâris qui l’a demandée en mariage. Parce qu’il croit que Rosaline s’y trouvera, Roméo se rend au bal – et pour Juliette éprouve un coup de foudre aussitôt réciproque. Sous le balcon de la jeune fille, il lui déclare le soir même son amour puis, le lendemain, prie frère Laurent de les marier et de réconcilier leurs familles ennemies. Mais voici que, sur une place de Vérone, Tybalt, cousin de Juliette, provoque Roméo qui refuse de se battre. Mercutio, son ami, dégaine à sa place, mais lorsque Roméo voit Mercutio mortellement frappé par Tybalt, il décide de le venger : Tybalt tombe à son tour, et ce qui était une comédie vire à la tragédie. Si, dans cette pièce que Shakespeare compose vers 1595, les amants de Vérone sont ainsi promis au tragique, c’est que le destin leur est hostile. Star-crossed lovers, Roméo et Juliette sont seulement nés sous une mauvaise étoile : ils ne sont victimes ni d’une faute ni de leur amour, mais d’une suite de circonstances malheureuses qui mettront à mort cet amour – et feront de leur histoire, pour plusieurs siècles, un mythe.
Veillées pour les mots
Cet ouvrage compare le discours du martyre chez Césaire, discours ayant pour horizon la mort du héros, à celui du deuil chez Condé et Chamoiseau, discours ayant la mort du héros pour point de départ et le renouvellement de la communauté qui porte son deuil comme dénouement. Il s’agit de lire ces oeuvres à la fois en tant qu’allégories de la Martinique et de l’écriture et en tant qu’intertextes, questions et réponses, les uns des autres.
Le jeu de l’amour et du hasard
Silvia, fille de Monsieur Orgon et sœur de Mario, est inquiète à la perspective d’épouser Dorante, un jeune homme qu’elle ne connaît pas. Lorsqu’elle apprend sa venue, elle obtient de son père l’autorisation de prendre le rôle de sa femme de chambre, Lisette, afin de pouvoir étudier plus à son aise le caractère de son prétendant. Mais celui-ci a eu la même idée pour les mêmes raisons ; il va donc se présenter sous l’apparence d’un serviteur nommé « Bourguignon », tandis que son fidèle valet, Arlequin, se fait passer pour lui. Informé par une lettre du père du prétendant, Monsieur Orgon et son fils Mario décident de laisser s’engager ce « jeu de l’amour et du hasard », en se promettant de s’amuser de la situation.
Le voyage de monsieur Perrichon
Nous sommes en 1860. Monsieur Perrichon offre à sa femme et sa fille Henriette un voyage en Suisse. A la gare de Lyon, deux jeunes amis, Daniel et Armand, tentent de découvrir la destination de la famille Perrichon, car ils souhaitent rester auprès d’Henriette, dont ils sont tous les deux épris. Tous s’installent à l’Auberge près de la Mer de Glace. Au milieu de quiproquos et de péripéties commencent les mésaventures de Monsieur Perrichon, avec un militaire, le Commandant Mathieu, les employés des douanes, et la justice.
Les deux prétendants à la main de sa fille tentent de rentrer dans les bonnes grâces de Monsieur Perrichon : « Je le tiens ! Comme la vanité tient l’homme » dira l’un d’entre eux … De retour à Paris, Monsieur Perrichon saura-t-il distinguer le gendre idéal du manipulateur ? …
Les bonnes
TEXTE INTEGRAL + DOSSIER – Dossier pédagogique de Justine Francioli mis à jour par Marianne Hubac. Madame est bonne. Madame est riche. Madame est belle. Madame est généreuse. Serait-ce pour ces raisons que Solange et Claire, ses deux bonnes, décident de la tuer ? La tragédie, le drame et la comédie se nouent autour de ces trois personnages à la recherche de leur identité. Créées en 1947, Les Bonnes est aujourd’hui la pièce de Jean Genet la plus représentée dans le monde.
Théâtre à lire, théâtre à jouer
Lisez Courteline et vous rirez. Vous rirez de Piégelé, l’acteur dépourvu de mémoire, qui estropie les plus beaux textes… de Bobéchotte, un peu sotte, avec son » nangora « … Vous vous réjouirez quand La Brige clouera le bec de l’employé des Postes borné, du contrôleur de tramway grincheux et du mauvais cocher. Tirés de la vie de tous les jours, ces personnages pourraient bien faire partie de notre entourage d’aujourd’hui. Cherchez bien, vous les rencontrerez sûrement.
Britannicus
Britannicus est la deuxième grande tragédie de Racine. Pour la première fois, l’auteur prend son sujet dans l’histoire romaine. L’empereur Claude a eu de Messaline un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude. Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie. Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son frère…
Plutôt que » Britannicus « , victime assez falote de Néron et d’Agrippine, Racine aurait dû donner à sa tragédie le nom de l’un ou l’autre des deux monstres qui s’affrontent à travers lui. Leur » ambition « , aujourd’hui nous l’appellerions plus volontiers » goût du pouvoir « . Un goût de mort et de sang dont les Romains, hélas ! n’ont pas emporté le secret avec eux. Chacun, ici, y reconnaîtra les siens…
Le Rouge et le Noir
TEXTE INTEGRAL – 641 pages – Nouveau Bac français
Le Rouge et le Noir, portrait d une époque ? C est ce que suggèrent les différents sous-titres que Stendhal lui attribua : Chronique du XIXe siècle, Chronique de 1830.De fait, le romancier dresse un tableau vivant de la société de son temps, de ses m urs et de ses contradictions. Mais Le Rouge et le Noir est bien plus que cela. On y rencontre des personnages aux trajectoires hors du commun, à l instar du héros Julien Sorel, fils de charpentier devenu prêtre, précepteur, et même aristocrate. Prêt à tout pour s extraire de sa condition, il paiera le prix de son ambition.
Peinture de la France sous la Restauration, chef-d uvre du réalisme, Le Rouge et le Noir est aussi un grand roman d amour, d excès et de passions. Son infinie richesse ne cesse de nous éblouir. .
Etude de l oeuvre
– explications de textes
– points de grammaire
– le héros romantique (histoire des arts)
– sujets de dissertation
Parcours : « Le personnage de roman, esthétiques et valeurs»
– fin de l Empire, fin des héros ?
– plébéiens révoltés dans la littérature du XIXème siècle
Lorenzaccio – Profil d’une œuvre
Résumé – Personnages – Thèmes
Ce petit ouvrage permet d’en faciliter l’approche et ,éventuellemnt, de construire un cours.Points abordés: le théâtre romantique/L’histoire de l’oeuvre etc.
On ne badine pas avec l’amour
Deux jeunes gens intelligents, cultivés, sensibles se retrouvent après dix ans de séparation dans le giron familial où ils ont vécu ensemble leurs années d’enfance.
Tout est préparé pour fêter ces retrouvailles… Pourtant, une lutte cruelle et impitoyable va s’engager. Chacun va chercher à éprouver la vérité de l’autre, au lieu de s’abandonner aux élans de son cœur et à l’intuition de ses sens. À l’épreuve de cette vérité, les masques tombent : les notables sombrent dans le ridicule, tandis que les jeunes héros vont faire, dans le malheur, l’expérience de l’ouverture inconditionnée à l’amour. Décidément, l’amour n’est pas un sujet de comédie…
Bibliolycée propose :
• le texte intégral annoté,
• un questionnaire bilan de première lecture,
• des questionnaires d’analyse de l’œuvre,
• cinq corpus accompagnés de questions d’observation et de travaux d’écriture,
• une présentation de Musset et de son époque,
• un aperçu du genre de l’œuvre et de sa place dans l’histoire littéraire.
Médée
Texte intégral
« Gens de Corinthe, qu’avez-vous à crier et à danser ? » s’exclame Médée depuis sa roulotte. Au terme d’une vie d’errances, la princesse du lointain royaume de Colchide est devenue une bohémienne. Tout cela pour avoir suivi Jason, pour lequel elle a trahi son père et tué son frère. Mais les chants de joie qui lui parviennent, portés par le vent, célèbrent le mariage de Créuse, la fille du roi de Corinthe… et de Jason. Quand Médée l’apprend, elle « accouche » d’une telle haine que la pièce ne peut s’achever que dans une flamboyante apocalypse. Revisitant le mythe antique de la magicienne infanticide, Anouilh dépeint une Médée passionnée, qui défend une vision radicale du monde et de l’amour. Mais l’auteur lui confère aussi une vulnérabilité étonnante, dans une pièce épurée qui montre avec une justesse bouleversante le drame intime du désamour.
– Parcours de lecture dans la place
– Groupements de textes : Médée, une figure entre continuité et renouvellement ; les héroines antiques d’Anouilh ; mettre en scène Jean Anouilh
– Interviews exclusives de Marc Paquien, metteur en scène d’Antigone d’Anoulh, et l’Ariane Komorn, interprète du rôle de Médée
– Cahier photos : Médée en décors et en costumes ; Médée sorcière ; Médée, personnage d’opéra
Britannicus
Tyran sanguinaire, empereur féroce, despote criminel : le seul nom de Néron provoque des frémissements d’horreur. C’est ce que Racine a bien compris : pour sa première tragédie romaine – terrain traditionnel de son vieux rival Corneille- Néron tombe à point nommé pour provoquer la crainte et la pitié. Il choisit donc d’en faire son héros maléfique, le double ignominieux de son frère Britannicus, innocent bientôt immolé à la formation machiavélique du jeune empereur. Car ce qui intéresse Racine, ce ne sont pas tant les crimes de Néron que les méandres de son âme. Il veut saisir et peindre sur le vif le moment où tout bascule, où l’élève de Sénèque choisit le crime contre la vertu, la ruse et la dissimulation contre la sincérité, le pouvoir par la force, sans la justice, dans l’abjection et dans la honte. Cela donne une des pièces les plus noires de Racine où même l’amour, dévasté par les poisons et les complots, n’a plus aucun avenir. Un théâtre de la cruauté qui s’inscrit dans la plus pure tradition de la tragédie. Plutôt que » Britannicus « , victime assez falote de Néron et d’Agrippine, Racine aurait dû donner à sa tragédie le nom de l’un ou l’autre des deux monstres qui s’affrontent à travers lui.Leur » ambition « , aujourd’hui nous l’appellerions plus volontiers » goût du pouvoir « . Un goût de mort et de sang dont les Romains, hélas ! n’ont pas emporté le secret avec eux.Chacun, ici, y reconnaîtra les siens.
Electre
Agamemnon, le Roi des Rois, a sacrifié sa fille aux dieux. Son épouse, Clytemnestre, l’assassine à son retour de la guerre de Troie, aidée de son amant, Égisthe. Oreste, le fils unique, est banni. Reste Électre, la seconde fille. «Elle ne fait rien. Elle ne dit rien. Mais elle est là. Aussi Égisthe veut-il la marier pour détourner sur « la famille des Théocathoclès tout ce qui risque de jeter quelque jour un lustre fâcheux sur la famille des Atrides.» Mais Oreste revient et désormais Électre n’est plus que haine, assoiffée de justice et de vengeance au mépris de la menace qui pèse sur le royaume des siens. Sur ce grand mythe de l’Antiquité, Jean Giraudoux a écrit sans doute sa meilleure pièce. Électre possède une grande force tragique sans jamais perdre cet esprit étincelant, cet humour qui ont fait de jean Giraudoux l’un des plus grands écrivains du XXè siècle.
Thierry Maulnier poursuit parallèlement depuis de longues années sa carrière d’essayiste et de critique et sa carrière d’auteur dramatique.
Voici ses deux plus récentes pièces. La première nous montre Guillaume le Conquérant dans ses dernières années, obsédé par la volonté de se survivre dans une œuvre qui est déjà menacée elle aussi par l’usure du temps ; l’autre c’est le destin affronté par le jeune duc d’Enghien aux prises avec ce qui est moins la raison d’État que la colère et la peur d’un maître tout-puissant. Le contexte des deux œuvres est donc historique. Mais il ne s’agit pas de pièces historiques, encore qu’elles respectent l’Histoire. L’homme vieillissant face à la fin inéluctable, l’individu livré sans défense au caprice du pouvoir, ce sont deux situations qui ont gardé toute leur actualité et qui nous concernent tous. La mort est la chose du monde la mieux partagée.
Le Tartuffe
Un faux dévot s’installe dans la famille d’Orgon dont il fait sa dupe, y vit grassement et manifeste une assez vive sensualité pour courtiser la maîtresse de maison – avant d’être finalement démasqué. Le sujet de sa pièce, Molière dut longuement batailler pour finalement l’imposer en 1669, car, à sa première représentation à Versailles, la comédie avait été jugée dangereuse : s’il décriait les apparences de la vertu, Molière ne rendait-il pas également suspects les dévots authentiques ? Car tel est bien l’enjeu sérieux de la pièce : percer à jour l’hypocrisie tout en nous incitant à méditer sur le déguisement et la métamorphose. Mais Le Tartuffe est aussi une comédie de mœurs et de caractères où la farce peu à peu s’inßéchit vers le drame et cependant s’harmonise parfaitement avec lui. Molière fait preuve ici d’un métier admirable pour faire passer le spectateur du rire franc à la plus délicate émotion, de la gaieté la plus vive à la réflexion la plus grave, et parfois la plus sombre.
La machine infernale
La Machine infernale (1934) est adaptation, très libre, de l’histoire d’Oedipe qui, selon l’oracle de Delphes, devait tuer son père et épouser sa mère. Cocteau fait subir à la tragédie de Sophocle un traitement tout à fait personnel à base de surréalisme, d’ironie et d’anachronismes volontaires. Il marie la poésie à ce drame austère de la fatalité et rénove, de manière éclatante, un mythe, avec tous les dons du virtuose.
L’Aiglon
Vienne, Schönbrunn, Metternich, un empire qui se croyait éternel malgré l’ombre de Napoléon qui pèse encore sur l’Europe à travers un jeune homme irrésistible de charme, de fragilité et de mélancolie, une sorte d’Hamlet androgyne qui fut le grand rôle de Sarah Bernhardt et qui était le duc de Reichstadt, le fils de l’Ogre et de l’Aigle : le roi de Rome, l’Aiglon. Les ailes de l’Aiglon naissent, s’ouvrent, palpitent au souvenir de tant de puissance et de gloire, tels que les évoque devant lui Séraphin Flambeau, le grognard légendaire de la Grande Armée. Mais l’histoire n’aime pas les redites et les ailes meurtries vont bientôt se fermer. Le roi de Rome mourra comme il a vécu, en prince autrichien, la pièce se terminant sur la réplique fameuse de Metternich (qui a eu tout de même un peu peur) : » Vous lui remettrez son uniforme blanc. »
La mère (d’après Gorki)
La Mère ou Vie de la révolutionnaire Pélagie Vlassova de Tver (Die Mutter) est une pièce de théâtre du dramaturge allemand Bertolt Brecht écrite en 1931. Elle est inspirée du roman de Maxime Gorki La Mère (1907). La musique est de Hanns Eisler. La première de cette pièce a eu lieu le 17 janvier 1932 à Berlin.
Un chapeau de paille d’Italie
Quelques heures avant son mariage, la gourmandise de son cheval conduit Fadinard aux plus folles mésaventures : poursuivi par les invités de la noce, qui n’y comprennent rien, il lui faut sous la menace se précipiter dans la boutique d’un modiste, puis dans les salons d’une comtesse, ensuite dans l’appartement d’un cocu, pour se retrouver finalement chez lui, où il aurait mieux fait de rester, car c’est là que se trouvait la solution. Un chapeau de paille d’Italie est le premier chef-d’œuvre du vaudeville à couplets, comme Le Cid était celui de la tragédie. Sans cette pièce, nous n’aurions eu ni Le Dindon, ni Un fil à la patte, ni La Dame de chez Maxim. C’est tout dire.
Dom Juan
« Épouseur du genre humain », « grand seigneur méchant homme », le Dom Juan de Molière fait de l’abuseur de Séville un mythe. Courtisant puis rejetant toutes les femmes, sourd aux prières de son père et de son épouse délaissée, le séducteur court à une mort certaine, prix de son libertinage.
Antigone et le mythe d’Œdipe
En lien avec l’objet d’étude « Agir dans la cité : individu et pouvoir » du programme de français en 3e, Des extraits des pièces de Sophocle (Antigone, Oedipe-Roi), d’Anouilh (Antigone) et de Cocteau (La Machine infernale), pour découvrir ces deux figures mythiques incarnant, pour l’une, l’impossibilité d’échapper à son destin, pour l’autre, la révolte et la résistance au pouvoir établi. Oedipe, le maudit, est conduit malgré lui à tuer son père et à épouser sa mère. Sa fille Antigone, la rebelle, enterre son frère au mépris de sa vie, malgré l’interdit du roi Créon.
L’Avare
Harpagon, riche vieillard, fait subir à toute sa maisonnée sa passion aveugle et tyrannique pour l’argent. Son avarice fait obstacle aux projets amoureux de ses enfants, le pousse à soupçonner ses proches et donne envie à ses serviteurs de le tromper. Quand il apprend que son fils est son rival auprès de la belle Mariane et qu’une cassette pleine d’or lui a été dérobée, sa fureur est à son comble et frappe de stupeur tout son entourage. Les grands personnages de Molière, M. Jourdain comme Argan, Alceste, Tartuffe ou les autres, ont tous dans leurs faiblesses quelque chose d’humain et de touchant qui nous empêche de rire sans retenue de leurs vices ou de leurs ridicules. A l’exception ! d’Harpagon. Celui-là n’est ni père, ni ami, ni bon ni mauvais, ni courageux ni craintif Rien qu’avare. Avare, pingre, ladre, fesse-mathieu, quoi qu’on fasse et quoi qu’il arrive. Grandiose, sublime, fou d’avarice. Les rires qu’il soulève ne sont pas près de s’éteindre. Mais Harpagon n’en a cure. Il n’est pas susceptible. Rien qu’avare, vous dis-je. Elise, fille d’Harpagon, souhaite se marier avec Valère, tandis que son frère Cléante veut épouser Mariane. Mais le père a d’autres vues pour ses enfants, et a jeté lui-même son dévolu sur la jeune fille. La pièce, créée par Molière en 1668, serait donc une comédie amoureuse si, derrière cette première intrigue, ne se dessinait surtout la comédie d’un caractère, l’avare, dont la précieuse cassette, un moment dérobée, réapparaît opportunément afin de permettre un dénouement heureux. Créature comique, objet de moqueries et de vengeances, mais aussi nature monstrueuse et tyran domestique, Harpagon est bien la figure qui domine presque toutes les scènes, assure l’efficacité dramatique de la pièce et permet à la comédie de confiner à la farce. Par la satire, le quiproquo et l’ironie, Molière brosse de lui un portrait d’une drôlerie sans pitié.
Amphitryon
Le dieu Jupiter est, une fois de plus, amoureux. Mais comment séduire la fidèle Alcmène ? En prenant les traits de son mari ! Son serviteur Mercure, quant à lui, se fera passer pour le valet Sosie. Mais voici qu’Amphitryon et Sosie reviennent de la guerre… Quiproquos, malentendus, rebondissements, Molière manie la fantaisie mythologique avec brio !
« Je suis toujours la ligne droite, mais je change parfois de ligne droite. »
Le tartuffe
En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu’il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et l’unité de sa famille. Et pourtant, c’est bien à quoi travaille « l’imposteur », mais toujours à l’insu du maître de maison : si Tartuffe courtise la femme d’Orgon, c’est sous prétexte de l’entretenir de religion; s’il spolie ses enfants, c’est sous couvert de les remettre dans le droit chemin; s’il s’approprie les cordons de la bourse, c’est pour mieux organiser la dévotion familiale. Comment, dans ces conditions, Orgon aurait-il pu s’apercevoir de son aveuglement et donner au faux dévot la correction qu’il mérite ? Avec Tartuffe, Molière livre une satire grinçante de toutes les hypocrisies, satire qui fait mouche et qui, 300 ans plus tard, reste toujours de mise : en témoignent les mises en scène modernes, qui se succèdent, collant à l’actualité, et le nom de Tartuffe qui est définitivement passé dans la langue comme synonyme d’hypocrite. Karla Manuele
Antigone
Après Sophocle, Jean Anouilh reprend le mythe d’Antigone. Fille d’Oedipe et de Jocaste, la jeune Antigone est en révolte contre la loi humaine qui interdit d’enterrer le corps de son frère Polynice. Présentée sous l’Occupation, en 1944, l’Antigone d’Anouilh met en scène l’absolu d’un personnage en révolte face au pouvoir, à l’injustice et à la médiocrité.
George Dandin
George Dandin, un riche paysan qui veut devenir gentilhomme, épouse la fille d’un couple d’aristocrates, Angélique de Sotenville. Insatisfaite de cette union imposée, cette dernière ne cesse de lui rappeler ses origines et de se jouer de lui.À travers cette pièce grinçante, Molière fait une peinture savoureuse du mariage et de la société de son temps.TOUT POUR COMPRENDRE- Notes lexicales- Biographie de l’auteur- Genre et contexte de l’oeuvre- Pour mieux interpréter- Rubrique BD : qui est qui ?- ChronologieTOUT POUR RÉUSSIR- Questions sur l’oeuvre- Les procédés comiques- Exercice de comparaison- Une mise en scèneCAHIER ICONOGRAPHIQUE.
Dom Juan
Tu as déjà entendu l’expression « Dom Juan » pour qualifier un grand séducteur ? Figure-toi que cela vient tout simplement de la célèbre pièce de théâtre de Molière du même nom, qui met en scène ce fameux libertin. Eh oui, Dom Juan ou le Festin de Pierre est un incontournable des cours de littérature : qui sait, tu pourrais même tomber dessus au bac ! Alors pour t’aider à maîtriser cette comédie sur le bout des doigts, on t’a préparé une super fiche de lecture avec un résumé. C’est parti !
Lucile aime Valère et en est aimée. Mais son père veut la marier à un autre. La jeune femme joue la malade, espérant trouver un docteur complaisant qui lui conseille de s’installer au grand air ; là, son amant pourra la rejoindre. C’est Sganarelle, serviteur de Valère, qui devient médecin malgré lui. Un homme croit son épouse volage et lui ferme sa porte. Rusée, la jeune femme parvient à inverser la situation. Mari cocufié, valet fripon, médecin pédant… Voici deux courtes pièces qui mettent en scène les plus grands rôles du théâtre de Molière.
Le mariage de Figaro
La Folle Journée, ou le Mariage de Figaro est une comédie en cinq actes de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais écrite à 46 ans en 1778, lue à la Comédie-Française en 1781, donnée en privé le 23 septembre 1783 dans la maison de campagne du comte de Vaudreil à Gennevilliers (dite château de Gennevilliers)1, mais dont la première représentation officielle publique n’eut lieu que le 27 avril 1784 au théâtre François (aujourd’hui théâtre de l’Odéon), après plusieurs années de censure2 : ce fut un triomphe, un événement, et l’occasion de polémiques. 68 représentations suivirent en huit mois.
Les Fourberies de Scapin
Scapin, le valet italien, est fourbe. Il est menteur, voleur, hypocrite et perfide. Mais, à sa façon, il est aussi fidèle et courageux. Il lutte en permanence contre les injustices de son temps, celle par exemple qui empêche les amoureux de se marier librement. Voilà pourquoi ses jeunes maîtres lui confient leurs amours, voilà pourquoi il s’engage à les aider. Et quand Scapin donne sa parole, l’action se précipite. Toutes les ruses et toutes les inventions burlesques sont permises !
L’avare
Harpagon, riche vieillard, fait subir à toute sa maisonnée sa passion aveugle et tyrannique pour l’argent. Son avarice fait obstacle aux projets amoureux de ses enfants, le pousse à soupçonner ses proches et donne envie à ses serviteurs de le tromper. Quand il apprend que son fils est son rival auprès de la belle Mariane et qu’une cassette pleine d’or lui a été dérobée, sa fureur est à son comble et frappe de stupeur tout son entourage.
La Cantatrice chauve
Mme SMITH : Tiens, il est neuf heures. Nous avons mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard, de la salade anglaise. Les enfants ont bu de l’eau anglaise. Nous avons bien mangé ce soir. C’est parce que nous habitons dans les environs de Londres et que nous notre nom est Smith.
Les Fourberies de Scapin
TEXTE INTEGRAL – Scapin, le valet italien, est fourbe. Il est menteur, voleur, hypocrite et perfide. Mais, à sa façon, il est aussi fidèle et courageux. Il lutte en permanence contre les injustices de son temps, celle par exemple qui empêche les amoureux de se marier librement. Voilà pourquoi ses jeunes maîtres lui confient leurs amours, voilà pourquoi il s’engage à les aider. Et quand Scapin donne sa parole, l’action se précipite. Toutes les ruses et toutes les inventions burlesques sont permises !
Edition annotée, commentée et illustrée. Dossiers sur l’auteur et l’oeuvre. Dictionnaire pour le commentaire. Regroupement de textes : « La farce à travers les âges »
La farce de Maître Pathelin
Pathelin, un avocat véreux, a un pressant besoin de tissu. Mais comment faire quand on n’a pas le sou ? À moins de rencontrer un marchand, certes tout aussi malhonnête, mais moins rusé…
Par quel stratagème Pathelin réussira-t-il à emporter le tissu, et à échapper aux poursuites du drapier Guillaume ? Et face au juge, comment fera-t-il pour défendre le berger Thibaud contre Guillaume ?
Des tromperies en série, des ruses inédites, un procès fou, et une fin à laquelle personne ne s’attendait : voilà une farce comme on n’en voit plus !
Bibliocollège propose :
• le texte intégral annoté,
• des questionnaires au fil du texte,
• des documents iconographiques exploités,
• une présentation des auteurs de théâtre au Moyen Âge,
• un aperçu du genre de la farce et de la comédie,
• un groupement de textes : « Les métamorphoses de la farce ».
Horace
La pièce, dont l’action se situe à l’origine de Rome, débute dans une ambiance tragique : la famille romaine des Horaces est unie à la famille albaine des Curiaces. Le jeune Horace est marié à Sabine, jeune fille albaine dont le frère Curiace est fiancé à Camille, sœur d’Horace. La guerre fratricide qui éclate entre les deux villes rompt cette harmonie. Pour en finir, chaque ville désigne trois champions qui se battront en combat singulier pour décider qui devra l’emporter. Contre toute attente, le sort désigne les trois frères Horace pour Rome et les trois frères Curiace pour Albe. Horace, étonné, ne s’attendait pas à un si grand honneur. Les amis se retrouvent ainsi face à face, avec des cas de conscience résolus différemment : alors qu’Horace est emporté par son devoir patriotique, Curiace se lamente sur son destin si cruel. Même le peuple est ému de voir ces six jeunes gens, pourtant étroitement liés, combattre pour le salut de leur patrie. Mais le destin en a décidé ainsi. Lors du combat, deux Horaces sont rapidement tués et le dernier, héros de la pièce, doit donc affronter seul les trois Curiaces blessés ; mêlant la ruse et l’audace, en faisant d’abord semblant de fuir pour éviter de les affronter ensemble puis en les attaquant, il va pourtant les tuer un par un et remporter ainsi ce combat.
Les Fourberies de Scapin
TEXTE INTEGRAL
2 couples d’amoureux, 2 pères avares réticetns à ces unions, un valet rusé et audacieux et le génie comique de Molière : l’une des plus célèbres farces de la littérature française.
En complément, un groupement de farces pour étudier l’évolution du genre d’hier à aujourd’hui.
Les fourberies de Scapin
Octave et Léandre apprennent que leurs pères respectifs rentrent de voyage avec la ferme intention de les marier à des inconnues. Or, l’un d’eux vient d’épouser en secret Hyacinte et l’autre a promis le mariage à une jeune bohémienne. Que faire dans une telle situation ? Une seule solution : appeler le valet Scapin à la rescousse. Bibliocollège propose : le texte intégral annoté, des questionnaires au fil du texte, des documents iconographiques exploités, une présentation de Molière et de son époque, un aperçu du genre de la comédie, un groupement de textes : Les valets déguisés dans cinq comédies de Molière.
Œdipe Roi
« Malheureux ! Puisses-tu Jamais n’apprendre qui tu es ! »
Averti par un oracle qu’il tuerait son père et épouserait sa mère, Oedipe fuit les lieux de son enfance, espérant ainsi préserver Polype et Mérope, ses parents présumés. Que ne lui a-t-on dit, hélas, qu’il était en réalité le fils de Laïos ! Cette cruauté du sort l’amène à commettre à son insu un acte criminel.
Ignorant du drame qui se joue, aveuglé par le hasard, Oedipe court à sa perte. Il tue un voyageur qui lui barre la route, libère Thèbes de l’emprise de la Sphinx et épouse, en récompense de sa bravoure, la reine de la cité : son terrible destin s’accomplit inéluctablement.
Le médecin malgré lui
(Inclus : La scène à jouer) – Sganarelle, le faiseur de fagots, est dans de beaux draps : voici que, par une ruse vengeresse, sa femme le fait passer pour médecin. Le vieux Géronte, qui l’a fait mander pour guérir sa fille, semble perplexe face aux explications de ce docteur peu orthodoxe… Les cocasseries de Sganarelle et son charabia scientifique suffisent à tromper la crédulité de la patiente et de son entourage. Et, pour comble de l’ironie, le faux médecin a affaire à une fausse malade !
Les Fourberies de Scapin
(Inclus : La scène à jouer) – En l’absence de leurs pères, deux fils de bonne famille, Léandre et Octave, tombent amoureux, l’un d’une belle Égyptienne, l’autre d’une jeune fille pauvre et éplorée. Ils n’en font qu’à leur tête. Quel effroi quand les deux garçons apprennent le retour de leurs pères respectifs ! Un seul homme peut leur venir en aide : Scapin, le valet de Léandre. Son inventivité et sa malice sont ses atouts : pères amadoués, amants contentés. La plus célèbre farce de Molière mène un rythme soutenu, mêlant des quiproquos savoureux, des répliques bien senties et quelques coups de bâton sur le dos des maîtres !
Le Cid
Rodrigue et Chimène s’aiment et s’apprêtent à se marier. Mais lorsque le comte de Gomès, le père de Chimène, donne un soufflet à don Diègue, celui de Rodrigue, c’est au jeune homme que revient le devoir de laver, dans le sang, l’outrage fait à son vieux père. Rodrigue a « du coeur », mais il ne sait que faire : mourir sans offenser Chimène ? Se venger et la perdre ? Cruel dilemme.
Le Cid est un poème amoureux. Corneille raconte l’histoire d’une jeunesse que ses aînés condamnent au renoncement et que les sentiments poussent à la révolte.
TEXTE INTEGRAL
Œuvre en texte intégral, suivie de lettres de Cyrano de Bergerac.
En lien avec l’objet d’étude « Le texte théâtral et sa représentation : du XVIIe siècle à nos jours » du programme de français en première (1re).
• Poète au physique disgracieux, Cyrano aime en silence « la plus belle qui soit ». Mais si Roxane n’a d’yeux que pour le séduisant Christian, celui-ci n’a pas la verve de Cyrano. Ainsi l’amour et le panache finissent par triompher des jeux de séduction.
• Cette « comédie héroïque » est suivie de lettres du véritable Cyrano de Bergerac qui permettent de découvrir le style tendre et ironique de l’écrivain qui inspira à Rostand le personnage de Cyrano.
ANTHOLOGIE
De Shakespeare à Yasmina Reza
La vie de couple n’est pas un long fleuve tranquille ! Musset déclare que tous les hommes sont « menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches », et toutes les femmes « perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ». Sublime ou grotesque, le duo amoureux de ces deux êtres imparfaits prend aussi des allures de duel… Dans une farce, une femme fait de son mari son esclave domestique et sexuel ; chez Shakespeare, la jalousie conduit Othello au crime passionnel ; mariés, les personnages de Harold Pinter se prêtent à un jeu de rôle dans lequel chacun devient l’amant de l’autre. À travers les âges, sur tous les tons et sur tous les modes, les couples se déclarent, s’aiment et se déchirent sur scène.
L’EDITION
Illustrée de nombreuses photos de mises en scène, l’anthologie précise les spécificités du texte théâtral et retrace l’évolution du genre à travers les siècles.
ALBEE – AZAMA – BEAUMARCHAIS – BECKETT – BRECHT – CORNEILLE – DUMAS – DURINGER – FEYDEAY – DARIO FO – GUITRY – HUGO – IBSEN – IONESCO – KOLTES – LABICHE -MARIVAUX – MOLIERE – MUSSET – PINTER – RACINE – REZA -SHAKESPEARE – TARDIEU – TCHEKHOV – TENNESSEE WILLIAMS
L’Ecole des femmes
Texte intégral
L’Ecole des femmes Pour ne pas être cocu, Arnolphe s’est modelé une femme à sa convenance: il a élevé une jeune fille, Agnès, loin du monde, il l’a écartée de tout savoir, il la fait garder par deux domestiques et il revient pour l’épouser. Bref, il a tout prévu. Tout ?… Pas l’arrivée du jeune Horace dont Agnès s’est éprise en son absence. Entre l’autorité et l’amour, que choisira la jeune fille?
L’EDITION
Parcours de lecture dans l’oeuvre // Prolongements : l’instruction des jeunes filles au XVIIème siècle (FENELON? De l’éducation des filles) ; aux sources de la pièce (Scarron, La Précaution inutile, Beaumarchais, Le Barbier de Séville) ; de l’Ecole des maris à La Critique de l’Ecole des femmes // Histoire des arts : une oeuvre entre farce, comédie d’intrigue et comédie de caractère ; costumes et décor dans les mises en scène de Jean-Paul Roussillon (1973) et Jacques Lassalle (2011) à la Comédie française ; Le Critique de l’Ecole des Femmes.
Ruy Blas
Texte intégral
À la cour d’Espagne, la reine doña Maria ordonne au noble don Salluste d’épouser sa suivante, qu’il a séduite et mise enceinte. Il refuse ; elle l’exile. Mais, déshonoré, l’homme n’entend pas partir sans se venger. Il élabore un plan diabolique pour compromettre la reine ; son valet, Ruy Bias, amoureux transi de doña Maria, l’aidera à son insu dans cette entreprise infâme…
Joyau du théâtre hugolien et consécration du drame romantique, Ruy Blas est aujourd’hui encore l’une des œuvres les plus jouées du dramaturge.
L’EDITION
Le dossier de l’édition présente des extraits de la préface de Cromwell, dans laquelle VictorHugo énonce les principes fondamentaux du drame romantique, et revient sur la mise en scène de Brigitte Jaques-Wajeman pour la Comédie Française, lors du bicentenaire de la naissance de l’auteur.